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13/10 St Edouard, roi et confesseur

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Mort le 5 janvier 1066 : le 13 octobre est l’anniversaire de sa translation à l’abbaye de Westminster. Canonisé en 1161, fête en 1680.

(Leçon des Matines (avant 1960)
Quatrième leçon. Édouard surnommé le Confesseur, était petit-fils de S. Édouard, roi et Martyr, et fut le dernier souverain des Anglo-Saxons. Le Seigneur fit voir dans une extase, à un homme de très grande sainteté nommé Brithuald, qu’Édouard serait roi. Il n’avait que dix ans lorsque les Danois, qui alors dévastaient l’Angleterre le cherchant pour le faire mourir, il fut contraint de s’exiler, et se réfugia chez son oncle, le duc de Normandie. Là, au milieu des séductions du vice, il fit paraître une telle intégrité de vie et une si grande innocence de mœurs, qu’il fut un sujet d’admiration pour tous. On vit même alors éclater en lui une piété admirable envers Dieu et pour les choses divines. Il était d’un caractère très doux et sans aucune ambition du pouvoir ; on rapporte de lui cette parole, qu’il aimait mieux se passer de la royauté, s’il ne pouvait l’obtenir sans carnage et effusion de sang.
cinquième leçon. Après la mort des tyrans qui avaient enlevé à ses frères la vie avec la couronne, il fut rappelé dans sa patrie et mis en possession du trône, d’après les vœux et aux applaudissements de tous. Il s’appliqua tout entier à faire disparaître les traces de ressentiments et d’inimitiés. Commençant par les choses saintes et par les églises, dont il réédifia ou restaura les unes, enrichit les autres de revenus et de faveurs, il mit ses plus grands soins à relever et faire refleurir la religion. Poussé par les grands du royaume à se marier, il conserva avec son épouse la virginité dans l’état du mariage : les écrivains sont d’accord pour l’affirmer. Il avait tant de foi et d’amour envers Jésus-Christ que plusieurs fois, pendant la célébration des saints Mystères, il mérita de le voir apparaître, le visage empreint de douceur divine. Partout on l’appelait le père des orphelins et des indigents, et jamais il n’était plus joyeux que lorsqu’il avait épuisé les trésors royaux à soulager les pauvres.
Sixième leçon. Doué du don de prophétie, il prévit surnaturellement plusieurs faits à venir concernant l’état de l’Angleterre, et, chose remarquable entre toutes, il connut par inspiration divine, au moment même où elle arrivait, la mort de Suénon, roi des Danois, qui fut submergé en s’embarquant pour aller faire invasion en Angleterre. Édouard eut pour saint Jean l’Évangéliste un culte particulier, et il avait coutume de ne rien refuser de ce qu’on sollicitait de lui en son nom. Saint Jean, sous les haillons d’un pauvre, lui ayant un jour demandé l’aumône, le roi, dépourvu d’argent, prit l’anneau qu’il portait au doigt et le lui donna ; mais peu de temps après, le saint Apôtre le lui rendit en l’avertissant de sa fin prochaine. Le roi demanda donc aussitôt des prières, et le jour des nones de janvier, jour qu’avait prédit l’Évangéliste, il mourut très saintement, l’an du Seigneur mil soixante-six. Des miracles ayant jeté sur lui de l’éclat, le Pape Alexandre III, au cours du siècle suivant, le mit au nombre des Saints. Innocent XI ordonna d’honorer sa mémoire dans toute l’Église par un Office public, et cela, au jour même où, trente-six ans après sa mort, son corps, dans la translation qu’on en fit, fut trouvé exempt de corruption et exhalant une suave odeur.

die 13 octobris
le 13 octobre
SANCTI EDOUARDI
SAINT ÉDOUARD
Regis, Conf.
Roi, Confesseur
III classis (ante CR 1960 : semiduplex)
IIIème classe (avant 1960 : semidouble)
Missa Os iusti, de Communi Confessoris non Pontificis 1 loco, præter orationem sequentem :Messe Os iusti, du Commun d’un Confesseur non Evêque I, sauf l’oraison suivante :
Oratio.Collecte
Deus, qui beátum regem Eduárdum Confessórem tuum æternitátis glória coronásti : fac nos, quǽsumus ; ita eum venerári in terris, ut cum eo regnáre póssimus in cælis. Per Dóminum.O Dieu, qui avez couronné de la gloire éternelle le roi Édouard, votre bienheureux Confesseur ; faites, s’il vous plaît, que nous l’honorions sur la terre de manière à mériter de régner avec lui dans les cieux.