Textes de la Messe |
Office |
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique |
Né en 1228, mort en 1280.
Culte reconnu en 1931 par lettre décrétale de Pie XI et proclamé docteur la même année. Fête en 1932 sous le rite double.
Avant, on fêtait aujourd’hui Ste Gertrude, maintenant déplacée au lendemain.
Missa In médio, de Communi Doctorum , cum orationibus ut infra : | Messe In médio, du Commun des Docteurs, avec les oraisons ci-dessous : |
Oratio. | Collecte |
Deus, qui beátum Albértum Pontíficem tuum atque Doctórem in humána sapiéntia divínæ fídei subiiciénda magnum effecísti : da nobis, quǽsumus ; ita eius magistérii inhærére vestígiis, ut luce perfécta fruámur in cælis. Per Dóminum. | O Dieu, vous avez donné au bienheureux Albert, votre Pontife et Docteur, la grandeur de soumettre la sagesse humaine à la foi divine : donnez-nous, nous vous en prions, de suivre si bien les traces de ce maître que nous puissions jouir au ciel de la lumière parfaite. |
Secreta | Secrète |
Sacrifíciis præséntibus, Dómine, quǽsumus, inténde placátus : ut quod Passiónis Fílii tui Dómini nostri mystério gérimus, beáti Alberti intercessióne et exémplo, pio consequámur afféctu. Per eumdem Dóminum. | Seigneur, nous vous en prions : regardez avec bonté ce sacrifice que nous présentons, et accordez-nous, par la prière et l’exemple du bienheureux Albert, de nous unir avec une piété sincère à la passion de votre Fils que nous célébrons dans ce mystère. |
Postcommunio | Postcommunion |
Per hæc sancta quæ súmpsimus, ab hóstium nos, Dómine, impugnatióne defénde : et intercedénte beáto Albérto Confessóre tuo atque Pontífice, perpétua pace respiráre concéde ; Per Dóminum. | Par cette communion que nous avons reçue, Seigneur, protègez-nous contre les attaques de l’ennemi : et par l’intercession du bienheureux Albert, votre Confesseur et Pontife, accordez-nous de vivre dans la paix éternelle. |
Leçon des Matines 1960
Albert, surnommé le Grand pour sa science extraordinaire, naquit à Lauingen sur le Danube, en Souabe, et reçut dès l’enfance une éducation soignée. Il quitta sa patrie pour faire ses études et, pendant son séjour à Padoue, sur les conseils du bienheureux Jourdain, Maître général de l’Ordre des Prêcheurs, il demanda, malgré l’opposition de son oncle, à être reçu dans la famille Dominicaine. Admis parmi les frères, il se distingua par l’observance religieuse et la piété, il aima ardemment la Bienheureuse Vierge Marie et brûla du zèle des âmes. Il fut envoyé à Cologne pour achever ses études. Ensuite, il fut nommé lecteur à Hildesheim, à Fribourg, à Ratisbonne et à Strasbourg. Il acquit une grande renommée dans son enseignement à Paris. Il eut pour disciple préféré Thomas d’Aquin et fut le premier à reconnaître et à proclamer la profondeur de son esprit. A Anagni, devant le Souverain Pontife Alexandre IV, il réfuta Guillaume qui, avec une audace impie, attaquait les Ordres mendiants et il fut ensuite nommé évêque de Ratisbonne. Il sut admirablement donner des conseils et régler des différends, et on put l’appeler à juste titre médiateur de paix. Il composa de très nombreux écrits sur presque toutes les sciences, et surtout les sciences sacrées, il écrivit de façon remarquable sur le Sacrement admirable de l’autel. Très illustre par ses vertus et ses miracles, il mourut dans le Seigneur, en 1280. Le Pape Pie XI accrut le culte qui, par autorisation des Pontifes Romains, lui était rendu depuis longtemps déjà dans plusieurs diocèses et dans l’Ordre des Prêcheurs et, accueillant favorablement le vœu de la Sacrée Congrégation des Rites, il lui décerna le titre de Docteur et étendit sa fête à l’Église universelle. Pie XII le constitua Patron céleste auprès de Dieu de ceux qui étudient les sciences naturelles.
« Il fut nommé à juste titre un pacificateur »
Saint Albert. — Jour de mort : 15 novembre 1280. Tombeau : à Cologne, dans l’église paroissiale Saint André. Vie : Saint Albert, le saint allemand, « la lumière de l’Allemagne », surnommé le Grand à cause de sa science éminente, naquit à Lauingen, sur le Danube, en 1193, de la noble famille des Bollstaedt. Il fit ses études à Padoue, où l’influence du Bienheureux Jourdain, second général de l’Ordre des Dominicains, le décida à entrer dans cet Ordre des Frères Prêcheurs, récemment fondé. Bientôt il fut envoyé en Allemagne, où il exerça le professorat dans différentes villes, spécialement à Cologne ; c’est là qu’il eut pour élève saint Thomas d’Aquin. Il reçut à Paris, en 1240, le grade de maître en théologie. Il y avait grande affluence à ses cours. En 1254, il fut élu provincial de son Ordre pour l’Allemagne. Il séjourna longtemps à la cour du pape Alexandre Il, qui le nomma, en 1259, évêque de Ratisbonne ; mais il revint, en 1263, à Cologne pour reprendre en main la direction de son Ordre, œuvre qui fut couronnée du plus grand succès. Son action comme conseiller, comme pacificateur et comme directeur spirituel reçut d’abondantes bénédictions de Dieu. Il mourut à Cologne, à l’âge de 87 ans. Le 16 décembre 1931, le pape Pie XI l’a mis au nombre des saints et élevé au rang de docteur de l’Église. Le grand œuvre de sa vie fut sa production littéraire qui remplit 21 volumes. Ce sont, pour une part importante, des commentaires d’Aristote, qui fut ainsi révélé à l’Occident, et de la Sainte Écriture. La légende raconte qu’Albert le Grand aurait jeté les plans de la cathédrale de Cologne ; ce n’est certainement pas exact. En réalité, il a jeté les plans d’une nouvelle et puissante cathédrale, « de la nouvelle cathédrale de la philosophie chrétienne, élevée sur les fondations et sur les piliers de la pensée et de la conception aristotélicienne, que le disciple de saint Albert, saint Thomas d’Aquin, a achevée » (Söhngen). — La Messe est du commun des docteurs de l’Église (In medio.