Textes de la Messe |
Office |
Dom Guéranger, l’Année Liturgique |
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum |
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique |
Mort en 1591. Canonisé en 1726. Fête en 1842.
La messe se ressent de tous les défauts de la décadence de l’art liturgique au XVIIIème siècle. En compensation, elle ne manque ni de variété ni d’onction. (Bhx Card. Schuster)
Ant. ad Introitum. Ps. 8, 6. | Introït |
Minuísti eum paulo minus ab Angelis : glória et honóre coronásti eum. | Vous ne l’avez mis qu’un peu au-dessous des anges : vous l’avez couronné de gloire et d’honneur. |
Ps. 148, 2. | |
Laudáte Dóminum, omnes Angeli eius : laudáte eum, omnes virtútes eius. | Louez le Seigneur, tous, vous ses anges : louez-le, toutes ses puissances. |
V/. Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Cæléstium donórum distribútor, Deus, qui in angélico iúvene Aloísio miram vitæ innocéntiam pari cum poeniténtia sociásti : eius méritis et précibus concéde ; ut, innocéntem non secúti, poeniténtem imitémur. Per Dóminum nostrum. | Ô Dieu, vous distribuez les biens célestes, et vous avez réuni dans le jeune et angélique Louis, une merveilleuse innocence à la pratique de la mortification : faites, qu’en nous appuyant sur ses mérites et son intercession : si nous n’avons pas sa pureté, nous imitions au moins sa pénitence. |
Léctio libri Sapiéntiæ. | Lecture du livre de la Sagesse. |
Eccli. 31, 8-11. | |
Beátus vir, qui invéntus est sine mácula, et qui post aurum non ábiit, nec sperávit in pecúnia et thesáuris. Quis est hic, et laudábimus eum ? fecit enim mirabília in vita sua. Qui probátus est in illo, et perféctus est, erit illi glória ætérna : qui potuit tránsgredi, et non est transgréssus : fácere mala, et non fecit : ídeo stabilíta sunt bona illíus in Dómino, et eleemósynis illíus enarrábit omnis ecclésia sanctórum. | Heureux l’homme qui a été trouvé sans tache, qui n’a pas couru après l’or, et qui n’a pas mis son espérance dans l’argent et dans les trésors. Qui est-il ? Et nous le louerons, car il a fait des choses merveilleuses durant sa vie. Il a été éprouvé par l’or et trouvé parfait, il aura une gloire éternelle ; il a pu violer la loi, et il ne l’a point violée ; il a pu faire le mal, et il ne l’a pas fait. C’est pourquoi ses biens ont été affermis dans le Seigneur, et toute l’assemblée des saints publiera ses aumônes. |
Graduale. Ps. 70, 5-6. | Graduel |
Dómine, spes mea a iuventúte mea : in te confirmátus sum ex útero : de ventre matris meæ tu es protéctor meus. | Seigneur, vous êtes mon espérance depuis ma jeunesse : sur vous je me suis appuyé dès ma naissance : dès le sein de ma mère vous êtes mon protecteur. |
V/. Ps. 40, 13. Me autem propter innocéntiam suscepísti : et confirmásti me in conspéctu tuo in ætérnum. | V/. Vous m’avez accueilli à cause de mon innocence : et vous m’avez affermi pour toujours en votre présence. |
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 64, 5. Beátus, quem elegísti et assumpsísti : inhabitábit in átriis tuis. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Heureux celui que vous avez choisi et pris avec vous : il habitera dans vos parvis. Alléluia. |
¶ In missis votivis tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur : | Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit : |
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 64, 5. Beátus, quem elegísti et assumpsísti : inhabitábit in átriis tuis. | Allelúia, allelúia. V/. Heureux celui que vous avez choisi et pris avec vous : il habitera dans vos parvis. |
Allelúia. V/. Ps. 70. 18. Deus, docuísti me a iuventúte mea : et usque nunc pronuntiábo mirabília tua. Allelúia. | Allelúia. V/. O Dieu, vous m’avez enseigné depuis ma jeunesse : et depuis lors j’annonce vos merveilles. Alléluia. |
Post Septuagesimam autem, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur tractus Beátus vir de Communi Confessoris non Pontificis. | Après la Septuagésime cependant, on omet l’Alléluia et son verset et on dit le trait Beátus vir du commun d’un Confesseur non Evêque. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum. | Suite du Saint Évangile selon saint Matthieu. |
Matth. 22, 28-40. | |
In illo témpore : Respóndens Iesus, ait sadducǽis : Errátis, nesciéntes Scriptúras neque virtútem Dei. In resurrectióne enim neque nubent neque nubéntur : sed erunt sicut Angeli Dei in cælo. De resurrectióne autem mortuórum non legístis, quod dictum est a Deo dicénte vobis : Ego sum Deus Abraham et Deus Isaac et Deus Iacob ? Non est Deus mortuórum, sed vivéntium. Et audiéntes turbæ, mirabántur in doctrína eius. Pharisǽi autem audiéntes, quod siléntium imposuísset sadduc.is, convenérunt in unum : et interrogávit eum unus ex eis legis doctor, tentans eum : Magíster, quod est mandátum magnum in lege ? Ait illi Iesus : Díliges Dóminum, Deum tuum, ex toto corde tuo, et in tota ánima tua, et in tota mente tua. Hoc est máximum et primum mandátum. Secúndum autem símile est huic : Díliges próximum tuum, sicut teípsum. In his duóbus mandátis univérsa lex pendet et Prophétæ. | En ce temps-là : Jésus répondit aux Sadducéens : Vous êtes dans l’erreur, ne comprenant ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. Car, à la résurrection, les hommes ne prendront pas de femmes, ni les femmes de maris ; mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel. Et pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob ? Or Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Et les foules, entendant cela, étaient dans l’admiration de sa doctrine. Mais les pharisiens, ayant appris qu’il avait réduit les sadducéens au silence, se rassemblèrent ; et l’un d’eux, docteur de la loi, lui fit cette question pour le tenter : Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus lui dit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de tout ton esprit C’est là le plus grand et le premier commandement. Mais le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Dans ces deux commandements sont renfermés la loi et les prophètes. |
Ant. ad Offertorium. Ps. 23, 3-4. | Offertoire |
Quis ascéndet in montem Dómini, aut quis stabit in loco sancto eius ? Innocens mánibus, et mundo corde. | Qui montera sur la montagne du Seigneur, ou qui se tiendra dans son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur. |
Secreta | Secrète |
Cælésti convívio fac nos, Dómine, nuptiáli veste indútos accúmbere : quam beáti Aloísii pia præparátio et iuges lácrimæ inæstimabílibus ornábant margarítis. Per Dóminum. | Faites-nous asseoir, Seigneur, au céleste banquet, revêtus de cette robe nuptiale que la pieuse préparation et les larmes continuelles du bienheureux Louis ornaient de perles d’un prix inestimable. |
Ant. ad Communionem. Ps. 77, 24-25. | Communion |
Panem cæli dedit eis : panem Angelórum manducávit homo. | Il leur donna un pain du ciel : l’homme mangea le pain des anges. |
Postcommunio | Postcommunion |
Angelórum esca nutrítos, angélicis étiam, Dómine, da móribus vívere : et eius, quem hódie cólimus, exémplo in gratiárum semper actióne manére. Per Dóminum nostrum. | Après nous avoir nourris du pain des Anges, donnez-nous aussi, Seigneur, de vivre d’une manière angélique et à l’exemple de celui que nous honorons aujourd’hui, de demeurer toujours dans l’action de grâces. |
Leçons des Matines avant 1960
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Louis, fils de Ferdinand de Gonzague, marquis de Castiglione et d’Esté, parut naître au ciel avant de naître à la terre, car sa vie se trouvant en danger, on se hâta de le baptiser. Il garda avec tant de fidélité cette première innocence, qu’on l’aurait cru confirmé en grâce. Dès qu’il eut l’usage de sa raison il s’en servit pour s’offrir à Dieu, et mena chaque jour une vie plus sainte. A l’âge de neuf ans, il fit, à Florence, devant l’autel de la bienheureuse Vierge, qu’il ne cessa d’honorer comme sa mère, le vœu d’une perpétuelle virginité ; par un insigne bienfait du Seigneur, il devait la conserver sans qu’aucune révolte du corps ou de l’âme vînt jamais l’éprouver. Il se mit, dès cet âge, à réprimer si fortement les autres troubles intérieurs, qu’il n’en ressentit, dans la suite, plus même le premier mouvement. Il maîtrisait si bien ses sens et surtout ses yeux, que, non seulement il ne regarda jamais Marie d’Autriche, quoiqu’il dût la saluer presque tous les jours pendant plusieurs années, étant au nombre des pages d’honneur de l’infant d’Espagne ; mais qu’il s’abstenait même de considérer le visage de sa propre mère. Aussi fut-il appelé à juste titre un homme sans la chair, ou un ange dans la chair.
Cinquième leçon. A la garde des sens, Louis joignait la mortification corporelle. Il jeûnait trois fois la semaine, se contentant d’ordinaire d’un peu de pain et d’eau ; mais, à vrai dire, son jeûne semble avoir été, en ce temps, perpétuel, puisque là quantité de nourriture prise à ses repas égalait à peine une once. Souvent aussi il déchirait sa chair, trois fois en un même jour, au moyen de cordes ou de chaînes ; quelquefois des laisses de chien lui servaient de discipline et des éperons remplaçaient pour lui le cilice. Trouvant sa couche trop molle, il y glissait secrètement des morceaux de bois, afin de la rendre plus dure et de s’éveiller plus tôt pour prier ; il passait en effet une grande partie de la nuit dans la contemplation des choses divines, couvert d’un seul vêtement, même au plus fort de l’hiver, demeurant à genoux sur le sol, ou bien encore courbé et prosterné par faiblesse ou fatigue. Parfois il gardait une complète immobilité dans la prière, trois, quatre ou cinq heures de suite, tant qu’il n’avait pas au moins durant une heure, évité toute distraction. La récompense de cette constance fut une stabilité d’esprit telle que sa pensée ne s’égarait jamais durant l’oraison, mais restait perpétuellement fixée en Dieu comme en une sorte d’extase. Pour s’attacher uniquement au Seigneur, Louis, ayant enfin triomphé des résistances de son père, après un très rude combat de trois années, et renoncé en faveur d’un frère à ses droits sur la principauté de ses ancêtres, vint à Rome s’associer à la Compagnie de Jésus, à laquelle il s’était entendu appeler par une voix céleste, lorsqu’il se trouvait à Madrid.
Sixième leçon. Dès le noviciat, on commença à le regarder comme un maître en toutes sortes de vertus Sa fidélité aux règles, ee même aux moindres lois était d’une exactitude extrême ; son mépris du monde sans égal ; sa haine de lui même, implacable ; son amour pour Dieu, si ardent, qu’il consumait peu à peu ses forces corporelles. Aussi en vint-on -à lui prescrire de détourner pour un temps sa Pensée des choses divines ; mais en vain s’efforçait-il de fuir son Dieu, qui partout se présentait à lui. Également animé d’une admirable charité envers le prochain, Louis contracta auprès des malades qu’il servait avec zèle dans les hôpitaux publics, un mal contagieux, qui dégénéra en une lente consomption. Au jour qu’il avait prédit, le treize des calendes de juillet, au début de sa vingt-quatrième année, il passa de la terre au ciel, après avoir demandé qu’on le flagellât et qu’on le laissât mourir étendu sur le sol. Dieu le montra à sainte Madeleine de Pazzi en possession d’une si grande gloire, que la sainte n’aurait pas cru qu’il y en eût de semblable en paradis. Elle affirma qu’il avait été d’une sainteté extraordinaire, et que la charité avait fait de lui un martyr inconnu. De nombreux et éclatants miracles le rendirent illustre et leur preuve juridique décida Benoît XIII à inscrire aux fastes des Saints cet angélique jeune homme, et à le donner, principalement à la jeunesse studieuse, comme un modèle d’innocence et de chasteté, en même temps qu’un protecteur.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu.
En ce temps-là : Jésus, répondant aux Sadducéens, leur dit : Vous errez, ne comprenant ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris ; mais ils seront comme les Anges de Dieu dans le ciel. Et le reste.
Homélie de saint Jean Chrysostome.
Septième leçon. La virginité est bonne, j’en conviens avec toi ; et même elle vaut mieux que le mariage, je te l’accorde aussi volontiers ; et s’il est permis, j’ajouterai qu’elle est supérieure au mariage, autant que le ciel est au-dessus de la terre, autant que les Anges sont au-dessus des hommes en excellence ; et s’il reste quelque chose à ajouter après cela, au lieu de dire autant, je dirai encore plus. Car s’il n’y a ni épouses ni époux parmi les Anges, il faut dire aussi qu’ils ne sont pas formés de chair et de sang. En outre, ils n’habitent point sur la terre, ils ne sont pas sujets aux troubles des sens et aux désordres des passions. Ils n’ont pas besoin de manger et de boire ; ils ne sont point tels qu’une voix douce, une molle harmonie, un beau visage puissent les charmer : en un mot, aucun attrait de ce genre ne les séduit.
Huitième leçon. Mais l’espèce humaine, bien qu’elle soit naturellement inférieure à ces esprits bienheureux, met toute sa force et toute son application à leur ressembler, autant qu’elle en est capable. Comment cela ? Les Anges ne connaissent point l’union conjugale ; ni les vierges non plus. Les Anges, toujours en présence de Dieu, sont tout à son service ; les vierges font de même. Si les vierges, tant que le poids du corps les retient en bas ne peuvent monter dans-le ciel, une compensation, et très grande, les console ; car il leur est permis, pourvu qu’elles soient pures d’esprit et de corps, de recevoir le roi du ciel. Vois-tu l’excellence de la virginité ? Comme elle relève les habitants de la terre, au point d’assimiler ceux qui sont revêtus d’un corps aux pures intelligences !
Neuvième leçon. Car, en quoi, je le demande, Élie, Élisée, Jean, ces véritables amateurs de la virginité, diffèrent-ils des Anges ? En rien, sinon qu’ils étaient de nature mortelle. Si quelqu’un s’applique à chercher en eux d’autres différences, il ne les trouvera pas autrement doués que ces esprits bienheureux. Et même, ce en quoi ils paraissent d’une condition inférieure doit leur être compté comme un grand mérite. En effet, pour que des habitants de la terre puissent arriver à la hauteur de cette vertu, à force d’énergie et d’application, vois de quelle force, de quelle sagesse de conduite il faut qu’ils soient pourvus.
Oh ! combien grande est la gloire de « Louis fils d’Ignace ! Je ne l’aurais jamais cru, si mon Jésus ne me l’avait montrée. Je n’aurais jamais cru qu’il y eût dans le ciel de gloire aussi grande ». C’est Madeleine de Pazzi, dont nous célébrions il y a moins d’un mois la mémoire, qui s’exprime ainsi dans l’une de ses admirables extases. Des hauteurs du Carmel, d’où sa vue plonge par delà les cieux, elle révèle au monde l’éclat dont rayonne au milieu des célestes phalanges le jeune héros que nous fêtons en ce jour.
Et pourtant, la vie si courte de Louis n’avait semblé offrir aux yeux distraits du grand nombre que les préliminaires, pour ainsi dire, d’une existence brisée dans sa fleur avant d’avoir donné ses fruits. Mais Dieu ne compte pas comme les hommes, et leurs appréciations sont de peu de poids dans ses jugements. Pour ses saints mêmes, le nombre des années, les actions éclatantes, remplissent moins une vie à ses yeux que l’amour. L’utilité d’une existence humaine ne doit-elle pas s’estimer, par le fait, à la mesure de ce qu’elle produit de durable ? Or, au delà du temps la charité reste seule, fixée pour jamais au degré d’accroissement que cette vie passagère a su lui donner. Peu importe donc si, sans la durée, sans les œuvres qui paraissent, l’élu de Dieu développe en lui l’amour autant et plus que tel autre dans les labeurs, si saints qu’ils soient, d’une longue carrière admirée par les hommes.
L’illustre Compagnie qui donna Louis de Gonzague à l’Église, doit la sainteté de ses membres et la bénédiction répandue sur leurs œuvres, à la fidélité qu’elle professa toujours pour cette importante vérité où toute vie chrétienne doit chercher sa lumière. Dès le premier siècle de son histoire, il semble que le Seigneur Jésus, non content de lui laisser prendre pour elle son nom béni, ait eu à cœur de faire en sorte qu’elle ne pût oublier jamais où résidait sa vraie force, dans la carrière militante et active entre toutes qu’il ouvrait devant elle. Les œuvres resplendissantes d’Ignace son fondateur, de François Xavier l’apôtre des Indes, de François de Borgia la noble conquête de l’humilité du Christ, manifestèrent en eux à tous les regards une merveilleuse sainteté ; mais elles n’eurent point d’autre base que les vertus cachées de cet autre triumvirat glorieux où, sous l’œil de Dieu, par la seule force de l’oraison contemplative, Stanislas Kostka, Louis de Gonzague et Jean Berchmans s’élevèrent dans ce même siècle jusqu’à l’amour, et, par suite, jusqu’à la sainteté de leurs héroïques pères.
C’est encore Madeleine de Pazzi, la dépositaire des secrets de l’Époux, qui nous révélera ce mystère. Dans le ravissement où la gloire de Louis se découvre à ses yeux, elle continue sous le souffle de l’Esprit divin : « Qui jamais expliquera, s’écrie-t-elle, le prix et la puissance des actes intérieurs ? La gloire de Louis n’est si grande, que parce qu’il opérait ainsi au dedans. De l’intérieur à ce qui se voit, aucune comparaison n’est possible. Louis, tant qu’il vécut sur terre, eut l’œil attentif au regard du Verbe, et c’est pourquoi il est si grand. Louis fut un martyr inconnu : quiconque vous aime, mon Dieu, vous connaît si grand, si infiniment aimable, que ce lui est un grand martyre de reconnaître qu’il ne vous aime pas autant qu’il désire aimer, et que vous n’êtes pas aimé de vos créatures, mais offensé !... Aussi lui-même fit son martyre. Oh ! Combien il a aimé sur terre ! C’est pourquoi, maintenant au ciel, il possède Dieu dans une souveraine plénitude d’amour. Mortel encore, il déchargeait son arc au cœur du Verbe ; et maintenant qu’il est au ciel, ces flèches reposent dans son propre cœur. Car cette communication de la divinité qu’il méritait par les flèches de ses actes d’amour et d’union avec Dieu, maintenant, en toute vérité, il la possède et l’embrasse ».
Aimer Dieu, laisser sa grâce tourner notre cœur vers l’infinie beauté qui seule peut le remplir, tel est donc bien le secret de la perfection la plus haute. Et qui ne voit combien cet enseignement de la fête présente, répond au but que poursuit l’Esprit-Saint depuis sa venue dans les jours de la glorieuse Pentecôte ? Ce suave et silencieux enseignement, Louis le donna partout où s’arrêtèrent ses pas durant sa courte carrière. Né pour le ciel, dans le saint baptême, avant même que de naître complètement à la terre, il fut un ange dès son berceau ; la grâce, passant de lui dans les personnes qui le portaient entre leurs bras, les remplissait de sentiments célestes. A quatre ans, il suivait dans les camps le marquis son père ; et quelques fautes inconscientes, qui n’avaient pas même terni son innocence, devenaient, pour toute sa vie, le point de départ d’une pénitence qu’on eût prise pour l’expiation nécessaire au plus grand des pécheurs. Il n’avait que neuf ans, lorsque, conduit à Florence pour s’y perfectionner dans l’étude de la langue italienne, il se montra l’édification de la cour du duc François où grandissait alors la future reine de France, Marie de Médicis, plus jeune que Louis de quelques années ; les attraits de cette cour, la plus brillante de l’Italie, ne réussirent qu’à le détacher pour jamais du monde ; ce fut alors qu’aux pieds de la miraculeuse image de l’Annonciade, il consacra à Notre-Dame sa virginité.
L’Église elle-même, dans la Légende, nous dira le reste de cette vie où, comme il arrive toujours chez les âmes pleinement dociles à l’Esprit-Saint, la plus céleste piété ne fit jamais tort aux devoirs de la terre. C’est parce qu’il fut véritablement le modèle en tout de la jeunesse studieuse, que Louis mérita d’en être déclaré protecteur. Intelligence d’élite, fidèle au travail comme à la prière au milieu du tumulte des villes, il se rendit maître de toutes les sciences alors exigées d’une personne de sa condition. Des négociations épineuses concernant les intérêts de ce siècle, lui furent plus d’une fois confiées ; et l’on vit à quel point il eût excellé dans le gouvernement des hommes et le maniement des affaires. Là encore, il devait servir d’exemple à tant d’autres, que leurs proches ou de faux amis prétendent retenir sur le seuil de la vie religieuse par la considération du bien qu’ils sont capables de faire, du mal qu’ils pourraient empêcher : comme si le Très-Haut, pour sa part de réserve plus spéciale au milieu des nations, devait se contenter des nullités impuissantes ; comme si les aptitudes de la plus riche nature ne pouvaient pas toujours se retourner vers Dieu, leur principe, d’autant mieux et plus complètement qu’elles sont plus parfaites. Ni l’État, ni l’Église, au reste, ne perdent jamais rien à cette retraite pour Dieu, à cet abandon apparent des sujets les meilleurs : si, dans l’ancienne loi, Jéhovah se montrait jaloux qu’on offrit à son autel le meilleur en toute sorte de biens, ce n’était pas pour appauvrir son peuple ; qu’on le reconnaisse ou non, la principale force de la société, la source des bénédictions qui gardent le monde, résidera toujours dans ces holocaustes aimés du Seigneur.
« La prudence de l’homme lui tient lieu de cheveux blancs, dit le Sage ; la vieillesse vraiment vénérable ne s’estime point au nombre des années » [1]. Et c’est pourquoi, ô Louis, vous occupez une place d’honneur parmi les anciens de votre peuple. Gloire de la Compagnie sainte au milieu de laquelle, en si peu de temps, vous remplîtes la course d’une longue existence, obtenez qu’elle continue de garder précieusement, pour elle et les autres, l’enseignement qui se dégage de votre vie d’innocence et d’amour. Le seul vrai gain de l’homme à la fin de sa carrière est la sainteté, et c’est au dedans que la sainteté s’acquiert ; les œuvres du dehors n’entrent en compte, pour Dieu, que selon la pureté du souffle intérieur qui les inspire ; si l’occasion fait défaut pour ces œuvres, l’homme peut y suppléer en se rapprochant du Seigneur, dans le secret de son âme, autant et plus qu’il n’eût fait par elles. Ainsi l’aviez-vous compris ; et l’oraison, qui vous tenait absorbé dans ses inénarrables délices, en vint à égaler votre mérite à celui des martyrs. Aussi, de quel prix n’était pas à vos yeux ce céleste trésor de l’oraison, toujours à notre portée comme il le fut à la vôtre ! Mais pour y trouver comme vous la voie abrégée de toute perfection, selon vos propres paroles, il y faut la persévérance et le soin d’éloigner de l’âme, par une répression généreuse de la nature, toute émotion qui ne serait pas de Dieu. Comment une eau bourbeuse ou agitée par les vents, reproduirait-elle l’image de celui qui se tient sur ses bords ? Ainsi l’âme souillée, et celle-là même qui, sans être l’esclave des passions, n’est point maîtresse encore de toute agitation provenant de la terre, n’arrivera point au but de l’oraison qui est de reproduire en elle l’image tranquille de son Dieu.
La reproduction du grand modèle fut parfaite en vous ; et l’on put constater combien la nature en ce qu’elle a de bon, loin de pâtir et de perdre, gagne au contraire à cette refonte au divin creuset. Même en ce qui touche les plus légitimes affections, vous n’aviez plus de regards du côté de la terre ; mais voyant tout en Dieu, combien les sens n’étaient-ils pas dépasses dans leur infirmité menteuse, et combien aussi par là même croissait votre amour ! Témoin vos suaves prévenances, ici-bas et du haut du ciel, pour l’admirable mère que vous avait donnée le Seigneur : où trouver plus de tendresse que dans les épanchements de la lettre si belle écrite par vous à cette digne mère d’un saint, dans les derniers jours de votre pèlerinage ? Et quelle délicatesse exquise ne vous conduisait pas à lui réserver votre premier miracle, une fois dans la gloire ! Par ailleurs, l’Esprit-Saint, en vous embrasant de tous les feux de la divine charité, développait en vous pour le prochain un amour immense ; caria charité est une ; et on le vit bien, quand vous sacrifiâtes votre vie pour les malheureux pestiférés.
Ne cessez pas, illustre Saint, d’assister nos misères ; soyez propice à tous. Conduite par le successeur de Pierre au pied de votre trône, la jeunesse surtout se réclame de votre puissant patronage. Dirigez ses pas sollicités en tant de sens contraires ; que la prière et le travail pour Dieu soient sa sauvegarde ; éclairez-la, lorsque s’impose à elle le choix d’un état de vie. Puissiez-vous, durant ces critiques années de l’adolescence, user pour elle largement de votre beau privilège et protéger dans vos dévots clients l’angélique vertu ! Enfin, ô Louis, que ceux-là même qui ne vous auront pas imité innocent, vous suivent du moins dans la pénitence, ainsi que l’Église le demande au Seigneur en ce jour de votre fête.
Voici un lis d’une blancheur éclatante, embaumé de pureté virginale, que le Seigneur transplanta, de la vulgarité de la cour fastueuse et sensuelle de Madrid, dans le jardin élu d’Ignace de Loyola à Rome. Tout, dans la vie de Louis, respire la sainteté et la fraîcheur : son baptême hâtif, avant même qu’il fût né ; sa première Communion, reçue des mains de saint Charles Borromée ; son acceptation dans la Compagnie de Jésus par Claude Acquaviva ; la direction spirituelle, au Collège romain, du saint cardinal Robert Bellarmin ; ses dures pénitences et enfin, victime de la charité au service des pestiférés, à l’hôpital de la Consolation à Rome, sa mort immaculée. Le séraphin du Carmel de Florence, sainte Marie-Madeleine de Pazzi, dans une célèbre vision de la gloire de saint Louis au ciel, résuma ainsi les louanges de l’angélique jeune homme, modèle des clercs (car il eut en effet le rang d’acolyte) : « Louis fut un martyr inconnu. Il décochait continuellement des flèches au Cœur du Verbe, quand il était mortel. Oh ! quelle gloire a dans le ciel Louis, fils d’Ignace ! »
La messe se ressent de tous les défauts de la décadence de l’art liturgique au XVIIe siècle. En compensation, elle ne manque ni de variété ni d’onction.
L’antienne pour l’introït est tirée du psaume 8, tandis que le second verset du psaume 148 la suit, avec la doxologie. Deux irrégularités, dès le début de la messe. — Ant. « Vous l’avez fait de peu inférieur aux anges ; vous l’avez couronné de gloire et de majesté ». Ps. 148 : « Louez-le, vous tous, ô ses anges ; louez-le, vous, ses puissances ».
La virginité élève l’homme au niveau des anges mêmes, qui sont des créatures spirituelles. Bien plus, comme l’observe saint Jean Cbrysostome, la chasteté apparaît encore plus belle chez l’homme que chez l’ange, parce qu’en cette chair fragile elle est le résultat d’une lutte longue et difficile.
La collecte fait abstraction du cursus classique, mais elle est concise et bien faite : « O Dieu, dont nous vient tout don céleste ; vous qui, dans l’angélique et jeune Louis, avez uni l’innocence à la plus rigide pénitence ; accordez-nous, par ses mérites et ses prières, de le suivre dans la pénitence puisque nous n’avons pas imité son innocence ».
La première lecture, sauf le dernier verset qui manque, est la même que le 8 février. Cependant le texte original du passage de l’Ecclésiastique (XXXI, 8-11) s’adapterait beaucoup mieux à saint Louis, si, au lieu du texte retouché : Beatus vir qui inventus est sine macula, il avait été cité par le Missel dans son exactitude : Beatus dives qui inventus est sine macula, etc.
De fait, l’Écriture, en cet endroit, ne fait pas l’éloge d’un juste quelconque, mais du riche qui, tout en ayant la fortune, la puissance et la gloire, en fait bon usage et partage ses biens entre les pauvres. L’état de pauvreté est honorable et méritoire, car le Verbe de Dieu l’a sanctifié dans son Humanité ; mais la vertu du riche est, elle aussi, difficile et glorieuse, alors que, ayant vaincu l’attrait de l’or et de la splendeur de la vie, il demeure pauvre et humble d’esprit, même au milieu de l’opulence matérielle.
Le répons après la lecture est tiré, contrairement aux règles, de deux psaumes différents. Le verset alléluiatique est emprunté à un troisième. Cela prouve que le rédacteur a composé cette messe sur sa table de travail, avec le seul secours d’une bonne concordance et sans prendre garde au caractère musical de cette partie de la liturgie eucharistique. Ps. 70. « Seigneur, dès ma jeunesse vous êtes mon espérance ; à vous je m’appuyai dès le sein maternel ; dès les entrailles de ma mère vous êtes mon protecteur ». — Ce verset peut fort bien se rapporter au baptême hâtif de saint Louis, avant même qu’il ait vu le jour. — Ps. 40 : « A cause de mon innocence vous me soutenez et vous m’élevez en votre présence pour toujours. Alléluia ». Ps. 64. « Bienheureux celui que vous choisissez et transportez pour qu’il habite dans vos parvis ! » — Le parvis n’est pas le temple, mais il le précède ; et c’est pourquoi il désigne ici le saint état religieux, qui représente le vestibule du paradis.
La lecture évangélique est tirée de saint Matthieu (XXII, 29-40). Jésus réduit au silence les Sadducéens sceptiques et matérialistes, qui, pour tourner en ridicule la résurrection, lui avaient proposé le cas d’une femme mariée successivement à sept frères. « A la résurrection, demandent-ils ironiquement, de qui sera-t-elle femme ? » Le Sauveur répond en expliquant la nature spirituelle de notre future vie glorieuse, grâce à laquelle le corps dans le ciel participera à l’état de l’âme glorifiée. Il ne sera donc plus soumis au besoin de nourriture, aux maladies, à la mort. En ce bienheureux royaume, il n’y aura plus de mariages à contracter, de berceaux à préparer, de dots à verser. Nous serons tous alors ce que sont présentement les anges de Dieu. — L’application liturgique à Louis, angelicus iuvenis, est évidente.
Les Pharisiens réduits au silence, un docteur de la Loi demande au divin Maître quel est le précepte le plus important de la Thora. Jésus lui lépond que c’est celui dans les saintes ardeurs duquel l’homme s’immole tout entier : l’amour. — Ici encore, nous retrouvons saint Louis, le martyr inconnu, au dire de sainte Madeleine de Pazzi, celui qui décochait des flèches au Cœur du Verbe quand il était sur la terre.
L’antienne pour l’offrande des oblations est très bien adaptée au moment liturgique de l’offertoire. Ps. 23. « Qui gravira la montagne du Seigneur, et qui se tiendra dans son sanctuaire ? Celui dont les mains sont pures, et pur le cœur ». — Cœur et mains désignent ici la pureté des intentions et des œuvres, qui doivent être comme l’ornement intérieur du ministre du sanctuaire.
Dans la collecte avant l’anaphore, il est question des larmes qui, telles des perles précieuses, ornaient les blanches livrées de saint Louis, quand il s’approchait du banquet eucharistique. Il consacrait plusieurs jours à s’y préparer, et autant à en rendre grâces à Dieu.
L’antienne pour la Communion du peuple rappelle avec insistance que l’Eucharistie est la nourriture des anges, et que, même sur la terre, elle fait des anges. Ps. 77. « II leur donna le pain du ciel, en sorte que l’homme mangea du pain des anges ».
La prière d’action de grâces est la suivante : « Maintenant que nous nous sommes nourris d’un aliment angélique, faites, Seigneur, que nous vivions aussi de la vie des anges ; et, à l’imitation de celui dont nous célébrons la fête, que nous persévérions dans l’attitude d’une reconnaissance pleine d’amour ».
En l’honneur de l’acolyte Louis, « martyr inconnu » d’amour, on peut aujourd’hui répéter ce que, au IVe siècle, le pape Damase écrivait sur la tombe d’un autre acolyte, le martyr Tarcisius : Par meritum quicumque legis cognosce duorum, Quis Damasus rector titulum post præmia reddit.
Nous qui ne l’avons pas suivi dans son innocence, suivons-le dans sa pénitence.
1. Saint Louis. — Jour de mort : 25 juin 1591, dans sa 24ème année. Tombeau : à Rome, dans la chapelle qui lui est dédiée dans le transept de Saint-Ignace. Image : On le représente en Jésuite, avec une Croix, un lis, une tête de mort. Vie : L’angélique jeune homme, l’innocence pénitente, « rapidement arrivé à la perfection, avait rempli plusieurs années ». Saint Robert Bellarmin, qui lui donna son assistance spirituelle à son lit de mort, affirma, avec d’autres personnes qui connaissaient bien Louis de Gonzague, que ce jeune homme n’avait jamais dans sa vie commis un seul péché mortel. Mais ce qui brilla surtout parmi toutes ses vertus, ce fut sa pureté angélique que ne vint jamais troubler même une mauvaise pensée. Cette pureté fut un effet d’une grâce spéciale de Dieu. Louis naquit en 1568. Il était issu d’une maison princière. A l’âge de douze ans, il fit, à Florence, devant l’autel de la Mère de Dieu, le vœu de virginité. Il reçut la première communion de la main de saint Charles Borromée. Envoyé comme page à la cour d’Espagne, il ne se permit jamais de regarder le visage de l’impératrice, Marie d’Autriche. Il vivait dans une grande mortification. Il restait jusqu’à cinq heures en prière sans éprouver la moindre distraction. Après trois ans de pénibles efforts, il obtint de son père la permission d’entrer dans la Compagnie de Jésus (1585). Au service des malades, il contracta une maladie infectieuse et mourut à 24 ans, en 1591. Avant de mourir, il avait manifesté le désir d’être fouetté et couché sur la terre.
Pratique. — Le livre des héros de l’Église célèbre deux faits dans sa vie : « Par la renonciation à la dignité princière et par l’innocence de sa vie, il s’est acquis une gloire incomparable ».
2. La messe. (Minuísti). — C’est le modèle typique d’un formulaire de messe moderne. La vie du saint s’y reflète. A l’Introït, nous chantons l’angélique jeune homme : « Tu ne l’as placé que très peu au-dessous des anges... Louez le Seigneur, vous tous, anges ». L’oraison peut être également considérée comme classique. Motif de la prière : en saint Louis, Dieu a « uni une innocence merveilleuse avec l’esprit de pénitence ». Prière : « Nous qui ne l’avons pas suivi dans son innocence, puissions-nous l’imiter dans sa pénitence » (le latin est encore plus lapidaire : innocentem non secuti, pænitentem imitemur). La leçon du Commun prend aujourd’hui une actualité plus grande : « Il aurait pu pécher et il ne pécha pas ». Ces paroles ne s’appliquent-elles pas directement à ce fils de prince vivant à la cour impériale ? Le Graduel, comme le verset de l’Alléluia, est toute une histoire de vocation. Dès le sein de sa mère, Louis avait été choisi par Dieu ; dans son enfance, il se consacra à Dieu ; jeune homme, il entra dans un Ordre religieux. L’Évangile est également choisi intentionnellement. Il parle de la vie angélique du saint qui est le prélude de la vie du ciel où il est « semblable aux anges » ; il parle aussi du grand amour de Dieu et du prochain dont brûlait l’âme de Louis de Gonzague. A l’Offertoire, nous voyons le saint gravir la montagne du ciel. La Secrète est d’une grande profondeur de pensée. Nous sommes assis avec saint Louis au banquet des noces, revêtus de l’habit nuptial L’habit nuptial du saint est orné de perles précieuses (ses larmes de pénitence). A la Communion, nous goûtons le pain des anges et nous demandons de mener ici-bas une vie angélique et de persévérer dans une action de grâces perpétuelle. Chaque texte propre de cette messe mérite d’être médité.
[1] Sap. IV, 8.