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17/10 Ste Marguerite-Marie Alacoque, vierge

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Morte le 17 octobre 1690. Canonisée en 1920, fête en 1929 (son ajout au calendrier a entraîné le déplacement de la fête de Ste Hedwige, morte le 15, au 16 octobre [1])

(Leçons des Matines (avant 1960)
Quatrième leçon. Marguerite-Marie Alacoque, née d’une famille honorable dans un bourg du diocèse d’Autun, donna dès son enfance des signes de sa sainteté future. Brûlant d’amour pour la Vierge Mère de Dieu et pour l’auguste sacrement de l’Eucharistie, la jeune adolescente voua à Dieu sa virginité ; Avant toute chose, elle s’efforce de réaliser dans sa vie l’exercice des vertus chrétiennes. Elle a le plaisir de dépenser des heures dans les prières et dans la méditation sur les choses du ciel. Elle était humble et patiente dans l’adversité. Elle a exercé la pénitence physique. Elle a montré sa charité envers son prochain, en particulier les pauvres. Par tous les moyens dans les limites de son pouvoir, elle s’employa avec diligence à imiter les plus saints exemple a laissé par notre divin Rédempteur.
Cinquième leçon.Entrée dans l’Ordre de la Visitation, elle commença aussitôt à resplendir du rayonnement de la vie religieuse. Elle fut gratifiée par Dieu d’un don d’oraison très élevée, d’autres faveurs spirituelles et de visions fréquentes. La plus célèbre fut celle où, tandis qu’elle priait devant le Saint-Sacrement, Jésus se présenta lui-même à sa vue, lui montra, sur sa poitrine ouverte, son Divin Cœur tout embrasé et entouré d’épines et lui ordonna de faire en sorte, en raison d’un tel amour et pour réparer les outrages des hommes ingrats, qu’un culte public fût institué en l’honneur de son Cœur ; il promettait en retour de grandes récompenses puisées dans le trésor céleste. Lorsque, par l’humilité, elle a hésité d’entreprendre une telle tâche, son Sauveur très aimant l’a encouragé. En même temps, il a désigné Claude de la Colombière, un homme de grande sainteté, comme celui qui pourrait la guider et l’aider. Notre Seigneur l’a également conforté avec l’assurance qu’une très grande bénédiction s’étendrait sur l’Eglise grâce au culte de son divin Coeur.
Sixième leçon.Marguerite s’est ardemment dépensée à accomplir l’ordre du Rédempteur. Vexations, insultes ne lui manquèrent pas de la part de certains qui maintenaient qu’elle faisait l’objet d’aberrations mentales. Elle a non seulement porté ces souffrances patiemment, elle a même tiré profit, s’offrant elle-même dans l’angoisse et les douleurs comme une victime agréable à Dieu, supportant toute ces choses comme un moyen plus sûr de réaliser son but. Très estimée pour la perfection de sa vie religieuse et chaque jour plus unie au céleste Époux par la contemplation des réalités éternelles, elle s’envola vers lui, en la quarante-troisième année de son âge, l’an 1690 de la Rédemption. Elle fut glorifiée par des miracles ; Benoît XV l’inscrivit parmi les saints et Pie XI étendit son Office à l’Église universelle.

die 17 octobris
le 17 octobre
SANCTÆ MARGARITÆ MARIÆ ALACOQUE
SAINTE MARGUERITE-MARIE ALACOQUE
Virginis
Vierge
III classis (ante CR 1960 : duplex)
IIIème classe (avant 1960 : double)
Ant. ad Introitum. Cant. 2, 3.Introït
Sub umbra illíus, quem desideráveram, sedi : et fructus eius dulcis gútturi meo.Je me suis assise à l’ombre de celui que j’avais désiré, et son fruit est doux à ma bouche.
Ps. 83, 2-3.
Quam dilécta tabernácula tua, Dómine virtútum ! concupíscit, et déficit ánima mea in átria Dómini.Que vos tentes sont aimables, Seigneur des armées ! Mon âme soupire et languit après les parvis du Seigneur.
V/. Glória Patri.
Oratio.Collecte
Dómine Iesu Christe, qui investigábiles divítias Cordis tui beátæ Margarítæ Maríæ Vírgini mirabíliter revelásti : da nobis eius méritis et imitatióne ; ut, te in ómnibus et super ómnia diligéntes, iugem in eódem Corde tuo mansiónem habére mereámur : Qui vivis et regnas.Seigneur Jésus-Christ, vous avez révélé miraculeusement à la bienheureuse vierge Marguerite Marie les richesses inépuisables de votre Cœur : que, par ses mérites et à son imitation, nous obtenions de vous aimer en tout et par dessus-tout, et d’établir en votre Cœur notre demeure permanente.
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Ephésios.Lecture de l’Epître de saint Paul aux Ephésiens
Ephes. 3, 8-9 et 14-19.
Fratres : Mihi ómnium sanctórum mínimo data est grátia hæc, in géntibus evangelizáre investigábiles divítias Christi, et illumináre omnes, quæ sit dispensátio sacraménti abscónditi a sǽculis in Deo, qui ómnia creávit. Huius rei grátia flecto génua mea ad Patrem Dómini nostri Iesu Christi, ex quo omnis patérnitas in cælis et in terra nominátur, ut det vobis secúndum divítias glóriæ suæ, virtúte corroborári per Spíritum eius in interiórem hóminem : Christum habitáre per fidem in córdibus vestris : in caritáte radicáti et fundáti, ut póssitis comprehéndere cum ómnibus sanctis, quæ sit latitúdo et longitúdo et sublímitas et profúndum : scire étiam supereminéntem sciéntiæ caritátem Christi, ut impleámini in omnem plenitúdinem Dei.Mes Frères : Moi qui suis le dernier de tous les fidèles, j’ai reçu la grâce d’annoncer aux nations païennes la richesse insondable du Christ, et de mettre en lumière le contenu du mystère tenu caché depuis toujours en Dieu, 1e créateur de toutes choses. A cause de cela je fléchis les genoux devant le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, duquel toute famille dans les cieux et sur la terre tire son nom, pour qu’il vous donne, selon les richesses de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur ; qu’il fasse que le Christ habite par la foi dans vos cœurs, afin qu’étant enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur, et la longueur, et la hauteur, et la profondeur, et connaître l’amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, de sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu.
Graduale. Cant. 8, 7.Graduel
Aquæ multæ non potuérunt exstínguere caritátem, nec flúmina óbruent illam.Les grandes eaux n’ont pu éteindre l’amour, et les fleuves ne le submergeront point.
V/. Ps. 72, 26. Defécit caro mea et cor meum : Deus cordis mei, et pars mea Deus in ætérnum.V/. Ma chair et mon coeur ont défailli, ô Dieu de mon coeur, et Dieu, mon partage pour l’éternité.
Allelúia, allelúia. V/. Cant. 7, 10. Ego dilécto meo, et ad me conversio eius. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Je suis à mon bien-aimé, et son coeur se tourne vers moi. Alléluia.
In missis votivis post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, diciturAux messes votives après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit :
Tractus. Ps. 83, 3-4.Trait
Cor meum et caro mea exsultavérunt in Deum vivum.Mon coeur et ma chair ont tressailli pour le Dieu vivant.
V/. Etenim passer invénit sibi domum : et turtur nidum sibi, ubi ponat pullos suos.V/. Car le passereau se trouve une maison, et la tourterelle un nid pour y placer ses petits.
V/. Altaria tua, Dómine virtútum : Rex meus et Deus meus.V/. Vos autels, Seigneur des armées, mon Roi et mon Dieu !
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Prov. 9, 5. Veníte, comédite panem meum et bíbite vinum, quod míscui vobis.Allelúia, allelúia. V/. Venez, mangez mon pain, et buvez le vin que je vous ai préparé.
Allelúia. V/. Ps. 30, 20. Quam magna multitúdo dulcédinis tuæ, Dómine, quam abscondísti timéntibus te. Allelúia.Allelúia. V/. Qu’elle est grande, Seigneur, l’abondance de votre douceur, que vous avez cachée pour ceux qui vous craignent. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 11, 25-30.
In illo témpore : Respóndens Iesus, dixit : Confíteor tibi, Pater, Dómine cæli et terræ, quia abscondísti hæc a sapiéntibus et prudentibus, et revelásti ea parvulis. Ita, Pater : quóniam sic fuit plácitum ante te. Omnia mihi trádita sunt a Patre meo. Et nemo novit Fílium nisi Pater : neque Patrem quis novit nisi Fílius, et cui volúerit Fílius reveláre. Veníte ad me, omnes, qui laborátis et oneráti estis, et ego refíciam vos. Tóllite iugum meum super vos, et díscite a me, quia mitis sum et húmilis corde : et inveniétis réquiem animábus vestris. Iugum enim meum suáve est et onus meum leve.En ce temps-là Jésus prit la parole et dit : Je vous rends grâce, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et de ce que vous les avez révélées aux petits. Oui, Père, (je vous rends grâce) parce, qu’il vous a plu ainsi. Toutes choses m’ont été données par mon Père. Et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et Je vous soulagerai. Prenez mon joug sur vous, et recevez mes leçons, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.
Ant. ad Offertorium. Zach. 9, 17.Offertoire
Quid bonum eius est et quid pulchrum eius, nisi fruméntum electórum et vinum gérminans vírgines ?Qu’est-ce qu’il a de bon et de beau, sinon le froment des élus et le vin qui fait germer les vierges ?
SecretaSecrète
Accépta tibi sint, Dómine, plebis tuæ múnera : et concéde ; ut ignis ille divínus nos inflámmet, quo de Corde Fílii tui emisso beáta Margaríta María veheménter æstuávit. Per eúndem Dóminum.Acceptez, Seigneur, les offrandes de votre peuple : et accordez-nous d’être enflammés de ce feu divin, sortant du Cœur de votre Fils, par lequel la bienheureuse Marguerite Marie fut violemment embrasée.
Ant. ad Communionem. Cant. 6, 2.Communion
Ego dilécto meo, et diléctus meus mihi, qui páscitur inter lília.Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi, lui qui se nourrit parmi les lis.
PostcommunioPostcommunion
Córporis et Sánguinis tui, Dómine Iesu, sumptis mystériis : concéde nobis, quǽsumus, beáta Margaríta María Vírgine intercedénte ; ut, supérbis sǽculi vanitátibus exútis, mansuetúdinem et humilitátem Cordis tui indúere mereámur : Qui vivis.Ayant reçu les mystères de votre Corps et de votre Sang, Seigneur Jésus, accordez-nous, nous vous le demandons, qu’à l’intercession de la bineheureuse vierge Marguerite Marie, nous abandonnions les vanités prétentieuses du monde pour revêtir la douceur et l’humilité de votre Cœur.

[1] La réforme du calendrier des chaises musicales de Paul VI a déplacée Ste Marguerite Marie au 16 octobre où elle est fêtée en même temps que Ste Hedwige pour laisser la place à St Ignace d’Antioche, délogé du 1er février (qui a été laissé libre…) sous prétexte qu’un martyrologe syrien du IVème siècle plaçait la mort de St Ignace le 17 octobre, bien que la tradition romaine le fêtât le 1er février depuis le XIIème siècle.