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16/12 St Eusèbe, évêque et martyr

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Sommaire

  Dom Guéranger, l’Année Liturgique  
  Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum  
  Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique  
  Leçons des Matines  
  La Messe  

A Verceil, ordination de St Eusèbe, le 15 décembre 345. Mort le 1er août 370 ou 371. Fête en 1602.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Aux glorieux noms des défenseurs de la divinité du Verbe dont l’Église honore la mémoire au temps de l’Avent, vient s’associer de lui-même le nom de l’intrépide Eusèbe de Verceil. La foi catholique, ébranlée dans ses fondements au IVe siècle par l’hérésie arienne, se maintint debout par les travaux de quatre souverains Pontifes : Silvestre, qui confirma le Concile de Nicée ; Jules, qui fut l’appui de saint Athanase ; Libère, dont la foi ne défaillit pas, et qui, rendu à la liberté, confondit les Ariens ; et Damase, qui acheva de ruiner leurs espérances. L’un de ces quatre Pontifes brille sur le Cycle, au temps de l’Avent : c’est Damase, dont nous venons de célébrer la mémoire. A côté des Pontifes romains, combattent pour la divinité du Verbe quatre grands Évêques, desquels on peut affirmer que leur cause personnelle était en même temps celle du Fils de Dieu Consubstantiel : en sorte que leur dire anathème était dire anathème au Christ lui-même ; tous quatre puissants en œuvres et en paroles, la lumière des Églises, l’amour du peuple fidèle, les invincibles témoins du Christ. Le premier et le plus grand des quatre est l’Évêque du second Siège de l’Église, saint Athanase, Patriarche d’Alexandrie ; le deuxième est saint Ambroise de Milan, que nous avons fêté il va peu de jours ; le troisième est la gloire des Gaules, saint Hilaire, Évêque de Poitiers ; le quatrième est l’ornement de l’Italie, saint Eusèbe, Évêque de Verceil. C’est ce dernier que nous avons à honorer aujourd’hui. Hilaire aura son tour et confessera bientôt le Verbe éternel auprès de son berceau ; pour Athanase, il paraîtra en son temps, et célébrera dans sa Résurrection triomphante Celui qu’il proclama avec un courage magnanime, en ces jours de ténèbres où la sagesse humaine eût espéré volontiers que le royaume du Christ, après avoir triomphé de trois siècles de persécutions, ne survivrait pas à cinquante années de paix. Saint Eusèbe a donc été élu par la souveraine Providence de Dieu pour conduire le peuple fidèle à la Crèche, et lui révéler le Verbe divin sous les traits de notre faible mortalité. Les souffrances qu’il a endurées pour la divinité du Christ ont été si grandes, que l’Église lui a décerné les honneurs du Martyre, quoiqu’il n’ait pas répandu son sang dans les supplices.

Athlète invincible du Christ que nous attendons, Eusèbe, Martyr et Pontife, que vos fatigues et vos souffrances pour la cause de ce divin Messie ont été grandes ! Elles vous ont cependant paru légères, en comparaison de ce qui est dû à ce Verbe éternel du Père, que son amour a porté à devenir, par l’Incarnation, le serviteur de sa créature. Nous avons, envers ce divin Sauveur, les mêmes obligations que vous. C’est pour nous qu’il va naître d’une Vierge aussi bien que pour vous ; priez donc, afin que notre cœur lui soit toujours fidèle dans la guerre comme dans la paix, en face de nos tentations et de nos penchants, comme s’il s’agissait de le confesser devant les puissances du monde. Fortifiez les Pontifes de la sainte Église, afin que nulle erreur ne puisse tromper leur vigilance, nulle persécution lasser leur courage. Qu’ils soient fidèles imitateurs du souverain Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis, et qu’ils paissent toujours le troupeau dans l’unité et la charité de Jésus-Christ.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Cet insigne champion de la divinité du Verbe mourut en paix à Verceil le Ier août 371. Toutefois comme en ce jour on célèbre la dédicace de la basilique esquiline de Saint-Pierre-aux-Liens, lorsque Clément VII introduisit la commémoration de saint Eusèbe dans le Bréviaire, il désigna le 15 décembre pour la célébrer, ce jour étant l’anniversaire de l’ordination épiscopale du saint. Quand, par la suite, l’octave de l’Immaculée Conception fut étendue à l’Église universelle, saint Eusèbe dut céder la place et sa fête fut remise au lendemain.

Saint Eusèbe ne mourut pas précisément de mort violente ; il a toutefois le titre de martyr, comme plusieurs autres saints de l’antiquité, parce que, victime des Ariens, il soutint pendant de longues années un dur exil.

La messe est celle du Commun des martyrs pontifes : Sacerdótes Dei

L’antienne pour l’entrée du célébrant est tirée du Cantique des trois enfants dans la fournaise de Babylone (Dan. 3, 84 et 87) : « Vous, ô prêtres de Dieu, bénissez le Seigneur ; saints et humbles de cœur, louez le Seigneur. ». Les ministres de Dieu sont appelés ici prêtres du Seigneur, parce que le Saint-Esprit prend une si intime possession de leur âme au moment de leur ordination, qu’il les constitue et les consacre à un titre tout à fait particulier comme les « hommes de Dieu » : Vir Dei. De même que l’union hypostatique oignit Jésus pontife, en sorte qu’il est tout de Dieu, Christus autem Dei, et, comme tel, reçoit d’Isaïe le titre mystérieux de Serviteur du Seigneur, ainsi, d’une manière analogue, les ministres sacrés qu’il fait participer à sa dignité sacerdotale sont aussi solidaires de sa consécration totale à la sainteté de Dieu : Sancti erunt Deo suo.

La collecte s’adresse à Dieu en ces termes : « Seigneur qui réconfortez par une sainte joie votre peuple à l’occasion du natale de votre bienheureux martyr le pontife Eusèbe, accordez-nous d’éprouver les effets de la protection de celui dont nous célébrons la fête. »

Dans la première lecture (2 Cor. 1, 3-7), l’Apôtre élève à Dieu ses actions de grâces, parce que, même au milieu des grandes peines et des persécutions qu’il endure pour la foi, le Seigneur ne manque pas de le soutenir par la grâce et la consolation divines ; consolation si surabondante qu’elle déborde du cœur de Paul et va inonder celui de ses chers Corinthiens.

Le répons est tiré du psaume 8 : « Seigneur, vous l’avez couronné de gloire et de splendeur, et vous l’avez mis à la tête de votre création. » : Le psalmiste célèbre ici la louange du Christ, exemplaire et prototype de la famille humaine, laquelle trouve précisément sa fin dernière en Lui, dans sa grâce et dans sa gloire.

Le verset alléluiatique s’inspire du même verset que le répons. « Celui-ci est le Pontife que le Seigneur a couronné du diadème. » Ce diadème, dans la vie présente, est le caractère sacerdotal lui-même, qui imprime à l’âme une conformité et une ressemblance spéciale avec le Christ Pontife. Ce caractère est une puissance dont les ressources doivent être exercées et développées. Celui qui accomplira saintement des œuvres dignes du Christ aura part à sa glorification comme souverain Prêtre et réconciliateur de l’humanité dans son sang.

La lecture évangélique est tirée de saint Matthieu (16, 24-27) là où est promulgué, pour ainsi dire, le paradoxe chrétien. Celui qui veut se sauver doit être prodigue de sa vie. Celui qui voudra, au contraire, la conserver et en prendre trop de soin, la perdra. Gagner le monde n’est rien si l’on perd son âme ; et la condition pour ne pas la perdre, c’est de se charger de la Croix du Christ pour renoncer aux passions déréglées. Voilà l’Évangile ; voilà la psychologie des martyrs ; voilà l’histoire du christianisme. Et ce qu’il y a de plus surprenant, c’est qu’une telle doctrine imposant le renoncement à soi-même et au monde a au contraire conquis et transformé l’univers. Ici est la main de Dieu, et la démonstration intrinsèque de la divinité de la foi.

Le verset pour l’offrande des dons est identique à celui de la fête de saint Sylvestre. « J’ai trouvé mon David, le vrai serviteur du Seigneur, c’est-à-dire le Christ. Je l’ai consacré par l’onction du Saint-Esprit. Ma main l’aidera et mon bras le fortifiera contre ses ennemis qui sont aussi les miens. »

Dans la secrète qui, selon le rit romain, sert de prélude à l’anaphore consécratoire, nous supplions le Seigneur de répandre les charismes de sa sainteté sur notre Sacrifice, et, par les prières du bienheureux Pontife et martyr dont nous célébrons la solennité, de nous en accorder les fruits avec abondance. Tel est l’esprit de l’Église, relativement à l’importance qu’assumé à ses yeux la préparation convenable aux divins sacrements, afin que ceux-ci puissent opérer dans l’âme toute cette plénitude de sainteté et de vie du Christ, dont ils sont les organes et les artères.

Le verset pour la communion est tiré du psaume 20 : « Vous avez posé sur sa tête, Seigneur, un diadème d’or pur. » Ce diadème de gloire remplace la couronne d’outrages dont fut jadis ceint le front du martyr, quand, à cause de sa piété, il fut rayé par les impies du nombre des vivants. Cela doit nous consoler plus que tout dans les tribulations que nous supportons à cause du saint Évangile. Quand les hommes nous condamnent, alors Dieu proclame notre innocence ; quand ils nous maudissent, Dieu nous bénit ; quand ils nous envoient à la mort, Dieu nous introduit dans la patrie des vivants.

La postcommunion est commune à beaucoup d’autres messes : « Que cette communion, Seigneur, expie nos fautes et nous purifie des taches du péché. Quant au martyr dont on fête aujourd’hui la solennité, qu’il intercède pour nous favorablement près du trône de votre miséricorde, en sorte que le remède eucharistique obtienne en nous la plénitude de son efficacité. ». Caelestis remedii faciat esse consortes, comme le dit aujourd’hui la collecte eucharistique : jusqu’à ce qu’arrivé ce dernier remède de la vie éternelle, la condition de notre vie sur la terre, malgré tous les secours possibles de la grâce, nous fera toujours récolter une abondante moisson de fatigues et de larmes. Il ne faut jamais intervertir les temps ni troubler l’ordre établi par Dieu. Il y a un temps pour travailler, dit l’Ecclésiaste, et un temps pour se reposer ; de même nous devons combattre dans l’Église militante avant d’être couronnés dans l’Église triomphante.

Les anciens historiens font valoir l’ingénieux stratagème grâce auquel saint Eusèbe put soustraire Denys de Milan à la situation compromettante où l’avait entraîné l’astuce des Ariens. Ceux-ci, qui lui avaient déjà arraché sa signature pour la condamnation d’Athanase, présentèrent aussi la feuille à Eusèbe, au synode de Milan en 355, pour qu’il la signât. — Comment pourrai-je croire — observa alors spirituellement le saint évêque de Verceil — que le Fils soit moindre que le Père, quand vous avez fait signer avant moi mon fils Denys ? — Les Ariens trouvèrent légitime l’argument invoqué par Eusèbe, et, ayant annulé la première feuille, ils en préparèrent une nouvelle pour que l’évêque de Verceil y apposât le premier sa signature. Eusèbe ne voulait pas autre chose. Quand donc il vit détruite la compromettante signature de Denys, il proposa au contraire de commencer les travaux du Synode, en souscrivant tous ensemble à la profession de foi de Nicée, parce qu’il soupçonnait grandement certains évêques d’être infectés d’hérésie. Que fit-il là ! Toute la fureur des Ariens se déchaîna contre le saint ; après beaucoup de cris, d’injures, de menaces, ils l’exilèrent à Scythopolis. Mais Eusèbe accepta tout joyeusement, et ayant secoué, comme le veut l’Évangile, la poussière de ses chaussures, il s’achemina tout heureux vers la voie de l’exil, comme vers l’une des multiples fonctions du ministère épiscopal.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Les martyrs avaient un grand désir de l’Avènement du Seigneur.

Saint Eusèbe. — Jour de mort : 1er août 371 (hier était le jour de son ordination). Tombeau : à Verceil (Italie supérieure). Sa vie : Eusèbe, d’abord lecteur à Rome, puis évêque de Verceil, est un de ces grands défenseurs de la divinité du Christ qui, dans le combat contre l’arianisme, eurent à souffrir des peines et des persécutions indicibles. Il fut, à cause de sa foi, exilé à Scythopolis (Palestine). Plus tard, il fut autorisé à rentrer dans sa ville épiscopale, il y mourut en paix, mais, en raison du dur exil qu’il lui fallu subir, il est considéré, comme martyr au sens large.

Le premier, il introduisit dans l’Église occidentale, pour les prêtres d’une même Église, l’usage de vivre en commun, pour s’occuper ensemble du service divin, en renonçant au monde.

Pratique : Esprit et service de communauté, voilà ce que poursuit aussi la renaissance liturgique que nous voyons de nos jours. Notre Église, actuellement, a besoin de communautés actives, unies dans la prière et le sacrifice. Nos pensées et nos actions ne sont-elles pas trop individuelles, particularistes, égoïstes ?

La messe (Sacerdotes Dei). — Cette messe est la seconde du commun d’un martyr Pontife. Immédiatement après la profession solennelle de saint Pierre près de Césarée de Philippe, le Seigneur entreprend de préparer les siens à sa mort sur la Croix ; il fait sa première prophétie de la Passion et adresse à ses Apôtres sa première prédication au sujet de la Croix. Cette prédication va plus loin que la prophétie, ce n’est pas seulement lui qui doit souffrir, ses disciples doivent prendre leur croix et le suivre. Cette prédication de la Croix, l’Église nous la répète à la fête de notre saint martyr Pontife, car il l’a réalisée dans sa vie. Il s’est renoncé lui-même a pris sa croix et il a haï sa vie sur la terre. C’est pourquoi il aura part à la promesse : Le Fils de l’Homme viendra dans la majesté de son Père avec ses anges et lui donnera sa récompense. Au jour où notre saint est mort, le Seigneur est venu vers lui. Au bonheur de ce retour, nous participerons nous aussi un jour.

A l’Épître, le saint martyr nous parle lui-même : Ce n’est qu’à condition de participer à mes souffrances que vous aurez part à ma « consolation ». Aussi à l’Offertoire, déposons-nous les croix de notre vie sur l’autel et nous recevons, dans la communion, le gage de la « couronne ornée de pierreries » (Comm.). La liturgie de la messe nous rappelle trois fois que le saint avait aussi la dignité sacerdotale (Intr. Allel. Offert.). Dans le prêtre qui célèbre, voyons le saint évêque, martyr.

Leçons des Matines

Leçons des Matines (avant 1960)

Quatrième leçon. Eusèbe, Sarde de nation, Lecteur de l’Église romaine, puis Évêque de Verceil, sembla non sans raison choisi par un jugement divin pour gouverner cette Église ; car les électeurs, qui ne le connaissaient nullement auparavant, le désignèrent aussitôt qu’ils l’eurent vu, à l’exclusion de tous leurs concitoyens. Il ne leur fallut pas plus de temps pour l’apprécier que pour le voir. Eusèbe fut en Occident le premier que qui établit dans son Église des moines remplissant les fonctions de clercs, afin qu’on vît en eux tout à la fois le mépris des richesses et les occupations propres aux Lévites. C’était l’époque où les impiétés ariennes envahissaient de toutes parts l’Occident. Eusèbe les attaqua si vigoureusement, que le souverain Pontife Libère trouva dans la foi invincible de cet Évêque la consolation qui soutenait sa vie. Reconnaissant en lui la ferveur de l’Esprit de Dieu, le Pape le chargea d’aller avec ses légats plaider devant l’Empereur la cause de la foi. Eusèbe se rendit aussitôt avec eux auprès de Constance, et parvint à force de zèle à en obtenir tout ce qu’on se proposait dans cette légation, c’est-à-dire la célébration d’un concile.

Cinquième leçon. Le concile se réunit à Milan, l’année suivante ; Eusèbe fut invité par Constance à s’y rendre, tandis que les légats de Libère désiraient et réclamaient également sa présence. Bien loin de se laisser influencer par les menées de la synagogue arienne et de prendre part à ses fureurs contre saint Athanase, il déclara hautement dès l’abord que plusieurs des membres de l’assemblée lui étaient connus comme entachés d’hérésie, et proposa de leur faire souscrire à la foi de Nicée, avant de traiter d’autres matières. Les Ariens vivement irrités ne le voulurent point ; Eusèbe refusa de son côté de souscrire à la condamnation de saint Athanase et parvint même à dégager fort habilement la simplicité de saint Denys, le Martyr, qui, trompé par les hérétiques, avait souscrit à cette injustice. C’est pourquoi les Ariens, furieux contre Eusèbe, l’accablèrent de mauvais traitements, puis le firent condamner à l’exil. Mais le Saint, ayant secoué la poussière de ses pieds, et ne redoutant ni les menaces de César ni le tranchant du glaive, accepta l’exil comme une fonction de son ministère. Envoyé à Scythopolis, il y souffrit la faim, la soif, les coups et divers autres supplices ; mais il méprisa courageusement sa vie pour confesser la foi, et sans crainte de la mort, il livra son corps aux bourreaux.

Sixième leçon. Les lettres importantes que saint Eusèbe adressa de Scythopolis au clergé et au peuple de Verceil, et à quelques personnes du voisinage, montrent quelles furent envers lui la cruauté et l’insolence effrontée des Ariens. Elles prouvent encore qu’ils ne purent jamais, ni l’abattre par leurs menaces et leurs traitements inhumains, ni l’attirer à leur parti au moyen de ruses adroites et flatteuses. Déporté, à cause de sa fermeté, de Scythopolis en Cappadoce, et enfin en Thébaïde dans la Haute-Égypte, il supporta les rigueurs de l’exil jusqu’à la mort de Constance. Il lui fut alors permis de rejoindre son troupeau, mais il ne voulut partir qu’après avoir assisté au synode réuni à Alexandrie pour réparer les pertes de la foi. Il parcourut ensuite les provinces de l’Orient pour rendre à la santé, à l’instar d’un habile médecin, ceux qui étaient infirmes dans la foi, les instruisant dans la doctrine de l’Église. Continuant cette mission salutaire, i1 passa en Illyrie, et revint enfin dans l’Italie qui, à son retour, dépouilla ses vêtements de deuil. Ce fut là qu’il publia les commentaires d’Origène et d’Eusèbe de Césarée sur les Psaumes : commentaires qu’il avait expurgés de toute erreur et traduits du grec en latin. Enfin, illustré par tant d’actions excellentes, il alla recevoir l’inflétrissable couronne de gloire, que tant de souffrances lui avaient méritée. Sa mort eut lieu à Verceil, sous Valentinien et Valens.

La Messe

die 16 decembris
le 16 décembre
SANCTI EUSEBII
SAINT EUSÈBE
Ep. et Mart.
Evêque et Martyr
III classis (ante CR 1960 : semiduplex)
IIIème classe (avant 1960 : semidouble)
Missa Sacerdótes Dei, de Communi unius Martyris 2 loco.Messe Sacerdótes Dei, du Commun d’un Martyr 2.
Oratio CCollecte
Deus, qui nos beáti Eusébii Mártyris tui atque Pontíficis ánnua sollemnitáte lætíficas : concéde propítius ; ut, cuius natalítia cólimus, de eiúsdem étiam protectióne gaudeámus. Per Dóminum.O Dieu, qui nous donnez chaque année un nouveau sujet de joie par la solennité de votre Martyr et Pontife, le bienheureux Eusèbe, accordez-nous, dans votre miséricorde,de pouvoir ressentir les effets de la protection de celui dont nous célébrons la naissance.
Et fit Commemoratio Feriæ.Et on fait mémoire de la Férie de l’Avent.
Secreta CSecrète
Múnera tibi, Dómine, dicáta sanctífica : et, intercedénte beáto Eusébio Mártyre tuo atque Pontífice, per éadem nos placátus inténde. Per Dóminum.Sanctifiez, Seigneur, ces dons qui vous sont consacrés, grâce à eux et le bienheureux Eusèbe, votre Martyr et Pontife, jetez sur nous un regard de paix et de bonté.
Et fit Commemoratio Feriæ.Et on fait mémoire de la Férie de l’Avent.
Præfatio communis. Préface Commune .
In aliquibus diœcesibus et in Gallis, præfatio de Adventu.Dans quelques diocèses et en France, Préface de l’Avent .
Postcommunio CPostcommunion
Hæc nos commúnio, Dómine, purget a crímine : et, intercedénte beáto Eusébio Mártyre tuo atque Pontífice, cæléstis remédii fáciat esse consórtes. Per Dóminum nostrum.Que cette communion, Seigneur, nous purifie de nos fautes, et, par l’intercession du bienheureux Eusèbe, Martyr et Pontife, nous rende participants du céleste salut.
Et fit Commemoratio Feriæ.Et on fait mémoire de la Férie de l’Avent.