Né en 1182, mort en 1226. Canonisé en 1228, fête immédiate.
(Leçons des Matines (avant 1960)
Quatrième leçon. François naquit à Assise en Ombrie, et suivit l’exemple de son père, en se livrant au commerce, dès sa jeunesse. Un jour qu’un pauvre lui demanda l’aumône pour l’amour de Jésus-Christ, François, contre son habitude, le repoussa d’abord, mais troublé aussitôt de ce refus, il lui accorda plus qu’il n’avait coutume de donner, et, le jour même promit à Dieu de ne jamais refuser son aumône à quiconque la lui demanderait. Quelque temps après il tomba gravement malade, et à peine fut-il guéri qu’il commença à se livrer très ardemment aux offices de la charité, et fit de tels progrès dans cette vertu qu’épris de la perfection évangélique il distribuait aux pauvres tout ce qu’il possédait. Son père ne put souffrir une telle conduite, aussi l’obligea-t-il, par devant l’Évêque d’Assise, à renoncer à tous les biens patrimoniaux. François abandonna tout et jusqu’à ses habits, disant que désormais il aurait un motif de plus de répéter : Notre Père, qui êtes aux cieux.
Cinquième leçon. Ayant entendu lire cette parole de l’Évangile : « Ne possédez ni or, ni argent, ni aucune monnaie dans vos ceintures, ni sac pour la route, ni deux tuniques, ni chaussures, » François se proposa de la prendre pour règle de vie. Quittant donc ses chaussures, se contentant d’une seule tunique, et s’associant douze compagnons, il institua l’Ordre des Mineurs. En l’année mil deux cent neuf, il se rendit à Rome, pour que le Saint-Siège confirmât la règle de son Ordre. Sa demande fut d’abord rejetée par le souverain Pontife Innocent III. Mais ayant vu en songe, pendant la nuit, celui qu’il avait repoussé, soutenir sur ses épaules la basilique de Latran chancelante, le Pape, troublé par cette vision, fit rechercher François, le reçut avec bonté et confirma sa règle. Le saint fondateur envoya donc ses frères prêcher l’Évangile dans tout l’univers ; et lui-même, ambitionnant la gloire du martyre, fit voile pour la Syrie, où il fut reçu par le Soudan avec toutes sortes d’égards. N’obtenant pas le résultat qu’il désirait, il revint en Italie.
Sixième leçon. Après avoir construit quantité de maisons de son institut, François se retira dans la solitude, sur le mont Alverne. Ayant commencé là un jeûne de quarante jours, en l’honneur de l’Archange saint Michel, il advint qu’en la fête de l’Exaltation de la sainte Croix, un Séraphin lui apparut, portant entre ses ailes l’image du Crucifié. Ce Séraphin imprima sur les mains, les pieds et le côté de François, les stigmates des clous. Saint Bonaventure affirme dans ses lettres avoir entendu le Pape Alexandre IV déclarer, dans un sermon, qu’il avait vu les stigmates. Ces témoignages de l’amour de Jésus-Christ excitèrent l’admiration de tous. Enfin, deux ans après, se sentant gravement malade, François voulut qu’on le transportât dans l’église de Sainte-Marie-des-Anges, afin de rendre, son dernier souffle là même où Dieu lui avait accordé la vie de la grâce. En ce lieu, il exhorta ses frères à conserver très fidèlement la pauvreté, la patience et la foi de la sainte Église romaine. Pendant qu’il récitait le Psaume : « De ma voix, j’ai crié vers le Seigneur, » étant arrivé à ce verset : « Des justes m’attendent jusqu’à ce que vous m’exauciez, » il rendit son âme à Dieu. C’était le quatrième jour des nones d’octobre. De nombreux miracles l’ayant illustré, Grégoire IX l’inscrivit au catalogue des Saints.
Ant. ad Introitum. Gal. 6, 14. | Introït |
Mihi autem absit gloriári, nisi in cruce Dómini nostri Iesu Christi, per quem mihi mundus crucifíxus est, et ego mundo. | Je souhaite de ne jamais me glorifier, sinon dans la croix de notre Seigneur Jésus Christ ; par laquelle le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde. |
Ps. 141, 2. | |
Voce mea ad Dóminum clamávi : voce mea ad Dóminum deprecátus sum. | De ma voix, j’ai crié vers le Seigneur : de ma voix, j’ai supplié le Seigneur. |
V/. Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Deus, qui Ecclésiam tuam, beáti Francisci méritis fœtu novæ prolis amplíficas : tríbue nobis ; ex eius imitatióne, terréna despícere et cæléstium donórum semper participatióne gaudére. Per Dóminum. | O Dieu, qui, par les mérites du bienheureux François, avez enrichi votre Église, en lui donnant une nouvelle famille, faites-nous la grâce de l’imiter en méprisant les biens de la terre, et d’avoir la joie de participer toujours aux dons célestes. |
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Gálatas. | |
Gal. 6, 14-18. | |
Fratres : Mihi autem absit gloriári, nisi in Cruce Dómini nostri Iesu Christi : per quem mihi mundus crucifíxus est, et ego mundo. In Christo enim Iesu neque circumcísio áliquid valet neque præpútium, sed nova creatúra. Et quicúmque hanc régulam secúti fúerint, pax super per illos et misericórdia, et super Israël Dei. De cetero nemo mihi moléstus sit : ego enim stígmata Dómini Iesu in córpore meo porto. Grátia Dómini nostri Iesu Christi cum spíritu vestro, fratres. Amen. | Mes Frères : Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie, si ce n’est dans la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde. Car, dans le Christ Jésus, ce n’est pas la circoncision qui sert à quelque chose, ni l’incirconcision, mais la nouvelle créature. Tous ceux qui suivront cette règle, que la paix et la miséricorde soient sur eux, et sur l’Israël de Dieu. Que personne à l’avenir ne me cause de la peine ; car je porte sur mon corps les stigmates du Seigneur Jésus.. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit, mes frères. Amen. |
Graduale. Ps. 36, 30-31. | Graduel |
Os iusti meditábitur sapiéntiam, et lingua eius loquétur iudícium. | La bouche du juste méditera la sagesse et sa langue proférera l’équité. |
V/. Lex Dei eius in corde ipsíus : et non supplantabúntur gressus eius. | V/. La loi de son Dieu est dans son cœur et on ne le renversera point. |
Allelúia, allelúia. V/. Francíscus pauper et húmilis cælum dives ingréditur, hymnis cæléstibus honorátur. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. François, humble et pauvre entre riche au ciel, acclamé par les hymnes célestes. |
¶ In missis votivis Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur : | ¶ Aux messes votives pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit : |
Allelúia, allelúia. V/. Francíscus pauper et húmilis cælum dives ingréditur, hymnis cæléstibus honorátur. | Allelúia, allelúia. V/. François, humble et pauvre entre riche au ciel, acclamé par les hymnes célestes. |
Allelúia. V/. Ps. 111, 1. Beátus vir, qui timet Dóminum : in mandátis eius cupit nimis. Allelúia. | Allelúia. V/. Heureux l’homme qui craint le Seigneur et qui met ses délices dans ses commandements. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum. | Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu. |
Matth. 11, 25-30. | |
In illo témpore : Respóndens Iesus, dixit : Confíteor tibi, Pater, Dómine cæli et terræ, quia abscondísti hæc a sapiéntibus et prudentibus, et revelásti ea parvulis. Ita, Pater : quóniam sic fuit plácitum ante te. Omnia mihi trádita sunt a Patre meo. Et nemo novit Fílium nisi Pater : neque Patrem quis novit nisi Fílius, et cui volúerit Fílius reveláre. Veníte ad me, omnes, qui laborátis et oneráti estis, et ego refíciam vos. Tóllite iugum meum super vos, et díscite a me, quia mitis sum et húmilis corde : et inveniétis réquiem animábus vestris. Iugum enim meum suáve est et onus meum leve. | En ce temps-là Jésus prit la parole et dit : Je vous rends grâce, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et de ce que vous les avez révélées aux petits. Oui, Père, (je vous rends grâce) parce, qu’il vous a plu ainsi. Toutes choses m’ont été données par mon Père. Et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et Je vous soulagerai. Prenez mon joug sur vous, et recevez mes leçons, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. |
Ant. ad Offertorium. Ps. 88, 25. | Offertoire |
Véritas mea et misericórdia mea cum ipso : et in nómine meo exaltábitur cornu eius. | Ma vérité et ma miséricorde seront avec lui et par mon nom s’élèvera sa puissance. |
Secreta | Secrète |
Múnera tibi, Dómine, dicata sanctífica : et, intercedénte beáto Francísco, ab omni nos culpárum labe purífica. Per Dóminum. | Rendez saintes, Seigneur, les offrandes qui vous sont dédiées, et en raison de l’intercession du bienheureux François, purifiez-nous de toute tache du péché. |
Ant. ad Communionem. Luc. 12, 42. | Communion |
Fidélis servus et prudens, quem constítuit dóminus super famíliam suam : ut det illis in témpore trítici mensúram. | Voici le dispensateur fidèle et prudent que le Maître a établi sur ses serviteurs pour leur donner au temps fixé, leur mesure de blé. |
Postcommunio | Postcommunion |
Ecclésiam tuam, quǽsumus, Dómine, grátia cæléstis amplíficet : quam beáti Francísci Confessóris tui illumináre voluísti gloriósis méritis et exémplis. Per Dóminum nostrum. | Que la grâce céleste fasse croître, nous vous en prions Seigneur, votre Eglise que vous avez voulu illuminer par les glorieux mérites et les exemples du bienheureux François votre Confesseur. |