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11/01 St Hygin, pape et martyr

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Sommaire

  Textes de la Messe  
  Dom Guéranger, l’Année Liturgique  
  Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum  

Jour de la déposition de St Hygin, selon le Liber Pontificalis. Sa fête n’apparaît pas dans les calendriers avant le XIe siècle. Tombant pendant l’Octave de l’Épiphanie, elle ne dispose pas de lecture propre à Matines.

Hygin est le 9e pape. Il régna entre 136 environ et 140–142.

On lui doit l’instauration des parrains et marraines lors du baptême afin d’assister le nouveau-né dans sa vie future. Il a également décidé que toutes les églises devraient être consacrées.

Il est mort en martyr sous Marc Aurèle.

Textes de la Messe

die 11 ianuarii
le 11 janvier
S. Hygini
S. Hygin
Papæ et Mart.
Pape et Martyr
Commemoratio
Commémoraison
Post 1942
Après 1942
Missa Si díligis me, de Communi Summorum Pontificum.Messe Si díligis me, du Commun des Souverains Pontifes.
Ante 1942
Avant 1942
Missa Státuit, de Communi unius Martyris 1 loco.Messe Státuit, du Commun d’un Martyr 1.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

L’Église fait aujourd’hui la mémoire de saint Hygin, Pape et Martyr. Ce saint Pontife occupa la Chaire Apostolique sous le règne d’Antonin, et termina par le martyre un Pontificat de quatre années. La plupart de ses actions nous sont restées inconnues ; mais nous vénérons en lui un des anneaux de cette sublime succession de Pontifes qui nous rattache, par saint Pierre, à Jésus-Christ. Plein de fidélité et de force, il porta tout le poids de l’Église, à cet âge des persécutions durant lequel le Pontife suprême fut constamment une victime vouée à la mort. Il obtint de bonne heure la palme immortelle, et alla rejoindre, aux pieds de l’Emmanuel, les trois Mages qui avaient annoncé le salut à la Grèce, sa patrie. Prions-le d’accompagner de ses vœux l’offrande que nous faisons au divin Enfant, dans ces jours où il ne nous demande pas notre sang par le martyre, mais nos cœurs par la charité.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Après Télesphore, saint Irénée ajoute : ‘Ensuite Hygin’ [1]. La commémoration de saint Hygin n’est entrée dans le Missel romain que durant le bas moyen âge, car à Rome, à l’exception des deux Princes des Apôtres, presque tous les martyrs des deux premiers siècles n’avaient laissé anciennement aucune trace de culte liturgique. En effet, les depositiones Episcoporum et Martyrum contenues dans le Laterculus Philocalien ne nous offrent que les noms des pontifes et des martyrs romains du IIIe et du IVe siècles ; comme on ignorait généralement la tombe de ceux qui étaient morts pendant les deux siècles précédents, la station annuelle (natalis) qui aurait dû être célébrée près de leur sépulcre n’est pas même indiquée dans l’antique Férial.

Cette lacune, parfaitement justifiable, alors que le culte des martyrs avait un caractère éminemment local et sépulcral, et quand le sens matérialiste de la société païenne aurait pu méconnaître encore la signification véritable de la dévotion catholique envers les saints, la calomniant comme une forme nouvelle de religiosité polythéiste, cette lacune, disons-nous, fut comblée au contraire par l’Église, dès que tout danger d’équivoque put être écarté et que la foi rayonna sur tout l’univers.

Aujourd’hui, en raison de l’octave de l’Épiphanie, le natale de saint Hygin est célébré à la messe par une simple commémoraison.

[1] Contr. Haer., III, c. III, P. G., VII, col. 851.