L’Eglise de Rome fêtait le 3 mai l’invention de la Ste Croix (fête supprimée par Jean XXIII en 1960) : c’est à dire l’anniversaire de son retour à Jérusalem par Héraclius (630), la date du 14 septembre étant déjà celle de la célébration des Sts Corneille et Cyprien. Puis par un glissement de mémoire, la fête du 3 mai devint celle de la découverte par Ste Hélène (320) et l’événement d’Héraclius fut commémoré le 14 septembre.
Cette fête commémore aussi la dédicace des basiliques du Calvaire et du St Sépulcre (335). La réforme de Jean XXIII, ayant supprimée la fête du 3 mai, a élevé celle du 14 septembre au rang de IIème classe.
(Leçons des Matines)
AU PREMIER NOCTURNE.
Du livre des Nombres.
Première leçon. Lorsque le roi d’Arad, Chananéen, qui habitait vers le midi, eut appris cela, c’est-à-dire qu’Israël était venu par le chemin des espions, il combattit contre lui, et étant vainqueur, il en emporta le butin. Mais Israël se liant par un vœu au Seigneur, dit : Si vous livrez ce peuple à ma main, je détruirai toutes ses villes. Et le Seigneur exauça les prières d’Israël, et il livra le Chananéen qu’Israël fit périr, ses villes ayant été renversées ; et il appela ce lieu du nom de Horma, c’est-à-dire anathème.
R/. La sainte Église vénère le jour glorieux où fut exalté le bois triomphal, * Sur lequel notre Rédempteur, rompant les liens de la mort, a vaincu le perfide serpent. V/. Le Verbe du Père nous a ouvert le chemin du salut, étant suspendu au bois. * Sur lequel.
Deuxième leçon. Or, ils partirent aussi du mont Hor par la voie qui conduit à la mer Rouge, pour aller autour de la terre d’Edom. Et le peuple commença à s’ennuyer du chemin et de la fatigue ; et il parla contre Dieu et contre Moïse, et dit : Pourquoi nous as-tu retirés de l’Egypte, pour que nous mourions dans le désert ? Le pain nous manque, il n’y a pas d’eau ; notre âme a déjà des nausées à cause de cette nourriture très légère. C’est pourquoi le Seigneur envoya contre le peuple des serpents brûlants.
R/. O Croix, l’appui de notre confiance, arbre seul illustre entre tous les autres, nulle forêt n’a produit ton pareil pour le feuillage la fleur et le fruit : * Il nous est cher, ce bois ; ils nous sont chers, ces clous ; et combien est doux le fardeau qu’ils soutiennent. V/. Tu es seule plus élevée que tous les cèdres.
* Il nous est cher.
Troisième leçon. A cause des blessures et de la mort d’un grand nombre, on vint à Moïse et on dit : Nous avons péché, parce que nous avons parlé contre le Seigneur et contre toi : prie pour qu’il éloigne de nous les serpents. Et Moïse pria pour le peuple, et le Seigneur lui dit : Fais un serpent d’airain, et expose-le comme un signe : celui qui, ayant été blessé, le regardera, vivra. Moïse fit donc un serpent d’airain et l’exposa comme un signe : lorsque les blessés le regardaient, ils étaient guéris.
R/. Voici l’arbre très digne placé au milieu du paradis, * Sur lequel l’auteur du salut a vaincu, par sa mort, la mort de tous les hommes. V/. Croix excellente et d’une éclatante beauté. * Sur. Gloire au Père. * Sur.
AU DEUXIÈME NOCTURNE.
Quatrième leçon. Vers la fin du règne de Phocas, Chosroës, roi des Perses, après avoir envahi l’Egypte et l’Afrique et s’être emparé de Jérusalem, où il fit périr plusieurs milliers de Chrétiens, emporta en Perse la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, qu’Hélène avait déposée sur le mont Calvaire. Fatigué des vexations et des calamités innombrables de la guerre, Héraclius, successeur de Phocas, demanda la paix. Mais Chosroës, enorgueilli par ses victoires, ne voulut à aucun prix la lui accorder. Dans cette extrémité, Héraclius eut recours aux jeûnes et aux prières multipliées, implorant avec beaucoup de ferveur le secours de Dieu. Sur l’inspiration du ciel, il rassembla une armée et, ayant engagé le combat, il défit les trois généraux de Chosroës avec leurs trois armées.
R/. Il faut que nous nous glorifiions dans la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, en qui est le salut, la vie et notre résurrection : * Par qui nous avons été sauvés et délivrés. V/. Nous adorons votre Croix, Seigneur, et nous honorons le souvenir de votre glorieuse passion. * Par qui.
Cinquième leçon. Abattu par ces défaites, Chosroës prit la fuite ; et lorsqu’il se disposait à traverser le Tigre, il désigna son fils Médarsès, comme devant partager avec lui l’autorité royale. Son fils aîné ne supporta pas cet affront sans un cruel dépit, et en vint à méditer la perte commune de son père et de son frère : dessein qu’il exécuta bientôt au retour de ces deux fugitifs. Après quoi il sollicita d’Héraclius le droit de régner et l’obtint à certaines conditions, dont la première était la restitution de la Croix du Seigneur. C’est ainsi que la Croix fut recouvrée, quatorze ans après qu’elle était tombée en la possession des Perses. De retour à Jérusalem, Héraclius la prit sur ses épaules et la reporta, en grande pompe, sur la montagne où le Sauveur l’avait lui-même portée.
R/. Tandis que par une grâce céleste on exalte le gage sacré, la foi dans le Christ est fortifiée : * On voit s’accomplir les divins prodiges opérés figurativement autrefois par le bâton de Moïse. V/. Au contact de la Croix, les morts ressuscitent, et les grandeurs de Dieu se révèlent. * On voit.
Sixième leçon. Cette action fut marquée par un éclatant miracle. Héraclius, tout chargé d’or et de pierreries, sentit une force invincible l’arrêter à la porte qui donnait accès au mont Calvaire ; plus il faisait d’efforts pour avancer, plus il semblait être fortement retenu. Comme l’empereur et avec lui tous les témoins de cette scène étaient stupéfaits, Zacharie, Évêque de Jérusalem, lui dit : « Prenez garde, ô empereur, qu’avec ces ornements de triomphe, vous n’imitiez point assez la pauvreté de Jésus-Christ et l’humilité avec laquelle il a porté sa Croix. » Héraclius se dépouillant alors de ses splendides vêtements, et détachant ses chaussures, jeta sur ses épaules un vulgaire manteau et se remit en route. Cela fait, il accomplit facilement le reste du trajet et replaça la Croix sur le mont Calvaire, à l’endroit même d’où les Perses l’avaient enlevée. La solennité de l’exaltation de la sainte Croix, que l’on célébrait chaque année en ce même jour, prit alors une grande importance, en mémoire de ce qu’elle avait été remise, par Héraclius, au lieu même où on l’avait dressée la première fois pour le Sauveur.
R/. Ce signe de la Croix sera dans le ciel lorsque le Seigneur viendra pour juger : * Alors seront manifestés les secrets de notre cœur. V/. Quand le Fils de l’homme sera assis sur le siège de sa majesté, et commencera à juger le siècle par le feu. * Alors. Gloire au Père. * Alors.
AU TROISIÈME NOCTURNE.
Lecture du saint Évangile selon saint Jean.
En ce temps-là : Jésus dit à la foule des Juifs : C’est maintenant le jugement du monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et le reste.
Homélie de saint Léon, Pape.
Septième leçon. A la vue du Christ élevé en croix, il ne faut pas, mes bien-aimés, que votre pensée s’arrête à ce seul aspect extérieur qui frappa les yeux des impies, auxquels il a été dit par Moïse : « Ta vie sera comme en suspens devant tes yeux, et tu craindras jour et nuit, et tu ne croiras pas à ta vie. » En effet, à la vue du Seigneur en Croix, les impies ne pouvaient apercevoir en lui autre chose que leur crime ; ils tremblèrent de crainte, non pas de la crainte qui justifie dans la vraie foi, mais de celle qui torture une conscience coupable. Pour nous, ayant l’intelligence éclairée par l’esprit de vérité, embrassons d’un cœur pur et libre la Croix dont la gloire resplendit au ciel et sur la terre, et appliquons toute l’attention de notre âme à pénétrer le mystère que le Seigneur, parlant de sa passion prochaine, annonçait ainsi : « C’est maintenant le jugement du monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi. »
R/. Doux bois, doux clous, ils ont soutenu un doux fardeau : * Ce bois a seul été digne de porter la rançon du monde. V/. Ce signe de la Croix sera dans le ciel, lorsque le Seigneur viendra pour juger. * Ce bois.
Huitième leçon. O vertu admirable de la Croix ! ô gloire ineffable de la passion ! où l’on voit, et le tribunal du Seigneur, et le jugement du monde, et la puissance du Crucifié. Oui, Seigneur, vous avez attiré tout à vous, lorsque, ayant « vos mains tout le jour étendues vers un peuple incrédule et rebelle, » l’univers entier comprit qu’il devait rendre hommage à votre majesté. Vous avez, Seigneur, attiré tout à vous, lorsque tous les éléments n’eurent qu’une seule voix pour exécrer le forfait des Juifs ; lorsque les astres étant obscurcis, la clarté du jour changée en ténèbres, la terre fut à son tour ébranlée par des secousses extraordinaires et la création tout entière se refusa à servir des impies. Vous avez, Seigneur, attiré tout à vous, parce que le voile du temple s’étant déchiré, le saint des saints rejeta ses indignes pontifes, pour montrer que la figure se transformait en réalité, la prophétie en déclarations manifestes, la loi en Évangile.
R/. Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé : * Afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. V/. Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. * Afin. Gloire au Père. * Afin.
Neuvième leçon. Vous avez, Seigneur, attiré tout à vous, afin que la piété de toutes les nations qui peuplent la terre célébrât, comme un mystère plein de réalité et dégagé de tout voile, ce que vous teniez caché dans un temple de la Judée, sous l’ombre des figures. Maintenant, en effet, l’ordre des Lévites a plus d’éclat, la dignité des Prêtres plus de grandeur, et l’onction qui sacre les Pontifes plus de sainteté. Et cela, parce que la source de toute bénédiction et le principe de toutes les grâces se trouvent en votre Croix, laquelle fait passer les croyants de la faiblesse à la force, de l’opprobre à la gloire, de la mort à la vie. C’est maintenant aussi que les divers sacrifices d’animaux charnels étant abolis, la seule oblation de votre corps et de votre sang tient lieu de toutes les différentes victimes qui la représentaient. Car vous êtes le véritable « Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, » et tous les mystères s’accomplissent tellement en vous, que, de même que toutes les hosties qui vous sont offertes ne font qu’un seul sacrifice, ainsi toutes les nations de la terre ne font plus qu’un seul royaume.
IN EXALTATIONE S. CRUCIS |
EXALTATION DE LA Ste CROIX |
Ant. ad Introitum. Gal. 6, 14. | Introït |
Nos autem gloriári opórtet in Cruce Dómini nostri Iesu Christi : in quo est salus, vita et resurréctio nostra : per quem salváti et liberáti sumus. | Pour nous, il faut nous glorifier dans la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ : en lui, nous avons le salut, la vie et la résurrection : par lui nous sommes sauvés et libérés. |
Ps. 66, 2. | |
Deus misereátur nostri, et benedícat nobis : illúminet vultum suum super nos, et misereátur nostri. | Que Dieu ait pitié de nous, et nous bénisse, qu’il fasse briller son visage sur nous et qu’il ait pitié de nous. |
V/. Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Deus, qui nos hodiérna die Exaltatiónis sanctæ Crucis ánnua sollemnitáte lætíficas : præsta, quǽsumus ; ut, cuius mystérium in terra cognóvimus, eius redemptiónis prǽmia in cælo mereámur. Per eúndem Dóminum. | O Dieu, qui nous donnez aujourd’hui un sujet de joie dans la fête annuelle de l’Exaltation de la sainte Croix, faites, nous vous en prions, que nous méritions de recueillir dans le ciel les récompenses acquises au moyen de la rédemption de celui dont nous avons connu le mystère ici-bas. |
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Philippénses. | Lecture de la lettre de l’Apôtre saint Paul aux Philippiens. |
Philipp. 2, 5-11. | |
Fratres : Hoc enim sentíte in vobis, quod et in Christo Iesu : qui, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æqualem Deo : sed semetípsum exinanívit, formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus, et hábitu invéntus ut homo. Humiliávit semetípsum, factus obœdiens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus exaltávit illum : ei donávit illi nomen, quod est super omne nomen : (hic genuflectitur) ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium, terréstrium et inférno rum : et omnis lingua confiteátur, quia Dóminus Iesus Christus in glória est Dei Patris. | Mes frères : Ayez en vous les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus : bien qu’il fût Dieu par nature, il n’a pas retenu avidement son égalité avec Dieu, mais il s’est anéanti lui-même en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes, à l’extérieur absolument comme un homme. Il s’est abaissé lui-même, se faisant obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur la croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom (ici on fléchit le genou), afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse, au ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, à la gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Dieu. |
Graduale. Ibid., 8-9. | Graduel |
Christus factus est pro nobis obœdiens usque ad mortem, mortem autem crucis. | Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur la croix. |
V/. Propter quod et Deus exaltávit illum, et dedit illi nomen, quod est super omne nomen. | V/. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom |
Allelúia, allelúia. V/. Dulce lignum, dulces clavos, dúlcia ferens póndera : quæ sola fuísti digna sustinére Regem cælórum et Dóminum. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. O doux bois, ô doux clous, vous portez un fardeau encore plus doux : ô Croix, toi seule as été digne de soutenir le Seigneur et Roi des Cieux. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Joánnem. | Lecture du Saint Evangile selon saint Jean. |
Ioann. 12, 31-36. | |
In illo témpore : Dixit Iesus turbis Iudæórum : Nunc iudícium est mundi : nunc princeps huius mundi eiciátur foras. Et ego si exaltátum fuero a terra, ómnia traham ad meipsum. (Hoc autem dicébat, signíficans, qua morte esset moritúrus.) Respóndit ei turba. Nos audívimus ex lege, quia Christus manet in ætérnum : et quómodo tu dicis : Opórtet exaltári Fílium hóminis ? Quis est iste Fílius hóminis ? Dixit ergo eis Iesus : Adhuc módicum lumen in vobis est. Ambuláte, dum lucem habétis, ut non vos ténebræ comprehéndant : et qui ámbulat in ténebris, nescit, quo vadat. Dum lucem habétis, crédite in lucem, ut fílii lucis sitis. | En ce temps-là : Jésus dit à la foule des Juifs : C’est maintenant le jugement du monde ; c’est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi. Il disait cela, pour marquer de quelle mort il devait mourir. La foule lui répondit : Nous avons appris de la loi que le Christ demeure éternellement ; comment donc dites-vous : Il faut que le Fils de l’homme soit élevé ? Quel est ce Fils de l’homme ?. Jésus leur dit : La lumière est encore pour un peu de temps parmi vous. Marchez pendant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent. Celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez des enfants de lumière. |
Credo | Credo |
Ant. ad Offertorium. | Offertoire |
Prótege, Dómine, plebem tuam per signum sanctæ Crucis ab ómnibus insídiis inimicórum ómnium : ut tibi gratam exhibeámus servitútem, et acceptábile fiat sacrifícium nostrum, allelúia. | Protégez, Seigneur, votre peuple par le signe de la sainte Croix, de tous ses ennemis, afin que notre dévotion vous soit agréable et que vous acceptiez notre sacrifice [1] |
Secreta | Secrète |
Iesu Christi, Dómini nostri, Córpore et Sánguine saginándi, per quem Crucis est sanctifícátum vexíllum : quǽsumus, Dómine, Deus noster ; ut, sicut illud adoráre merúimus, ita perénniter eius glóriæ salutáris potiámur efféctu. Per eúndem Dóminum. | Alors que nous allons nous nourrir du Corps et du Sang de Jésus-Christ, Notre-Seigneur, par qui l’étendard de la Croix a été sanctifié : nous vous le demandons, Seigneur, notre Dieu, que comme nous avons mérité d’adorer cet étendard, nous puissions aussi éternellement bénéficier de l’effet de sa salutaire gloire. |
Præfatio de sancta Cruce. [*] | Préface de la Croix. |
Ant. ad Communionem. | Communion |
Per signum Crucis de inimícis nostris líbera nos, Deus noster. | Par le signe de la Croix, libérez-nous de nos ennemis, ô notre Dieu. |
Postcommunio | Postcommunion |
Adésto nobis, Dómine, Deus noster : et, quos sanctæ Crucis lætári facis honóre, eius quoque perpétuis defénde subsídiis. Per Dóminum. | Soyez présent, Seigneur, notre Dieu : et ceux que vous avez rendu heureux par l’honneur de la sainte Croix, défendez-les aussi par ses secours perpétuels. |
[1] Cette antienne d’offertoire est plus une prière d’offertoire qu’une antienne de procession : elle montre une période de composition tardive.
[*]
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre,
nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : | Il est vraiment juste et nécessaire,
c’est notre devoir et c’est notre salut, de vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : |
Qui salútem humáni géneris
in ligno Crucis constituísti : ut, unde mors oriebátur, inde vita resúrgeret : et, qui in ligno vincébat, in ligno quoque vincerétur : per Christum Dóminum nostrum. | Qui avez placé le salut du genre humain
dans le bois de la Croix : pour, là-même où la mort été née, y faire surgir la vie : et pour que celui qui vainquit par le bois fut aussi vaincu par le bois par le Christ notre Seigneur. |
Per quem maiestátem tuam laudant Angeli,
adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes. | C’est par Lui que les Anges louent votre majesté,
que les Dominations vous adorent, que les Puissances se prosternent en tremblant. Les Cieux, les Vertus des cieux et les bienheureux Séraphins s’associent à eux dans cette commune louange. Daignez ordonner, nous vous en conjurons, que nos voix suppliantes puissent se méler aux leurs en disant. |