Textes de la Messe |
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Dom Guéranger, l’Année Liturgique |
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique |
L’Octave de la Toussaint, instituée par Sixte IV à la fin du XVe siècle fut supprimée en 1955, nous le signalons pour les textes patristiques lus au bréviaire pendant cette huitaine (notamment l’homélie sur le Sermon sur la Montagne de St Augustin, lue en continu du 1er au 8 novembre, sauf le 2, commémoraison des Fidèles trépassés, et le 4, fête de st Charles Borromée)
Comme au jour de la fête.
A MATINES. avant 1955
Au deuxième nocturne.
Du sermon de saint Bède le Vénérable, Prêtre.
Quatrième leçon. Alors il n’y aura jamais aucune discorde, mais accord en tout, en tout pleine conformité, parce que la concorde sera toujours la même entre les Saints ; car au ciel tout est paix et joie, tout est tranquille et en repos ; il y a là une lumière perpétuelle, bien différente de celle d’ici-bas ; et d’autant plus éclatante qu’elle est plus heureuse. Cette cité, lisons-nous dans l’Écriture, n’aura de la lumière du soleil, parce que « le Seigneur tout-puissant l’illuminera et que l’Agneau en est le flambeau ». « Les Saints brilleront comme des étoiles dans toute l’éternité, et ceux qui instruisent la multitude seront comme la splendeur du firmament. »
Cinquième leçon. Là, par conséquent, point de nuit, point de ténèbres, aucun amas de nuages ; ni rigueur de froid, ni excès de chaleur ; mais un état de choses si bien équilibrées que « l’œil n’en a point vu, l’oreille n’en a point entendu, le cœur de l’homme n’en a point compris » de comparable. Ceux-là seuls le connaissent qui sont trouvés dignes d’en jouir, » dont les noms sont écrits au livre de vie. » qui de plus « ont lavé leurs vêtements dans le sang de l’Agneau, qui sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit. » « Là il n’y a point de vieillesse, ni aucune des misères de la vieillesse, attendu que tous sont arrivés à l’état de l’homme parfait, à la mesure de l’âge du Christ. »
Sixième leçon. Mais ce qui surpasse tout cela, c’est d’être associé aux chœurs des Anges et des Archanges, des Trônes et des Dominations, des Principautés et des Puissances ; de jouir de la compagnie de toutes les Vertus de la cour céleste ; de contempler les divers ordres des Saints, plus resplendissants que les astres ; de considérer les patriarches, tout illuminés de leur foi ; les Prophètes, tout radieux d’espérance et de joie ; les Apôtres, prêts à juger les tribus d’Israël et tout l’univers en même temps ; les Martyrs, ceints du diadème éclatant de la pourpre de leur victoire ; enfin, les Vierges, le front couronné de fleurs blanches.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu. Cap. 5, 1-12.
En ce temps-là : Jésus, voyant la foule, monta sur la montagne, et lorsqu’il se fut assis, les disciples s’approchèrent de lui. Et le reste.
De l’Homélie de saint Augustin, Évêque.
Septième leçon. « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu’ils verront Dieu. » Quelle folie donc, de chercher Dieu des yeux du corps, puisque c’est avec le cœur qu’on le voit, selon qu’il est écrit ailleurs : « Cherchez-le dans la simplicité de votre cœur. » Car un cœur pur et un cœur simple, c’est la même chose. Et comme on ne peut voir la lumière que si l’on a des yeux sains, on ne voit point Dieu non plus, si ce qui le peut voir n’est pas pur. « Bienheureux les pacifiques, parce qu’ils seront appelés enfants de Dieu. » La perfection réside dans une paix où ne se produit nulle lutte, nulle discordance [1], et les pacifiques sont appelés enfants de Dieu, parce qu’en eux rien ne résiste à la volonté divine ; les enfants j en effet, doivent assurément avoir de la ressemblance avec leur père.
Huitième leçon. Or, ils sont pacifiques vis-à-vis d’eux-mêmes, ceux-là qui, modérant tous les mouvements de leur cœur et les soumettant à la raison, c’est-à-dire à l’intelligence et à l’esprit, et qui, domptant les concupiscences charnelles, deviennent ainsi le royaume de Dieu. Dans ce royaume, toutes choses sont réalisées de façon que la partie éminente et principale de l’homme ait le commandement, sans que le reste, qui nous est commun avec les bêtes, oppose de résistance ; et qu’à son tour, la partie excellente elle-même de l’homme, à savoir l’intelligence et la raison, reconnaisse une autorité plus grande encore, c’est-à-dire la Vérité, le Fils unique de Dieu. Car l’esprit de l’homme ne peut commander aux appétits inférieurs, s’il n’est soumis lui-même à l’autorité qui lui est supérieure. Et voilà la paix donnée sur terre aux hommes de bonne volonté : voilà la vie d’un sage consommé et vraiment parfait.
Neuvième leçon. Le prince de ce siècle, qui commande aux pervers et aux déréglés, a été chassé de ce royaume si paisible et si réglé. Une fois cette paix établie et consolidée au dedans, celui qui a été mis dehors a beau susciter des persécutions au dehors, il ne fait qu’augmenter une gloire qui est selon Dieu. Il n’ébranle rien dans cet édifice ; loin de là, ses machinations le servant mal, il fait connaître quelle solidité a été établie au dedans. C’est pour cela que notre Seigneur ajoute : « Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce que le royaume des cieux est à eux. »
Si nous avions les yeux des Anges, la terre nous apparaîtrait comme un champ immense, ensemencé pour la résurrection. La mort d’Abel ouvrit le premier sillon ; depuis, les semailles se poursuivent sans trêve, en tous lieux. Quels trésors déjà elle renferme en son sein, cette terre du labeur et de l’infirmité ! Quelle moisson elle promet au ciel, quand le Soleil de justice, dardant sur elle soudainement ses feux, fera surgir non moins soudainement de la glèbe les épis du salut, mûrs pour la gloire ! Aussi ne faut-il pas s’étonner que l’Église bénisse, et qu’elle dirige elle-même la mise au sillon du précieux froment.
Mais l’Église ne se contente pas de semer toujours. Parfois, comme impatiente de l’attente, elle lève de terre le grain d’élite qu’elle-même y avait déposé ; son infaillible discernement la préserve d’erreur, et dégageant du limon le germe immortel, elle prélude pour lui aux magnificences de l’avenir : soit qu’elle le recueille dans l’or et les étoffes précieuses, le porte en triomphe, convoque à l’honorer les foules ; ou qu’appelant de son nom des temples nouveaux, elle lui décerne l’honneur suprême de reposer sous l’autel où s’offre à Dieu le Sacrifice auguste.
« Veuille, en effet, votre charité le comprendre, explique saint Augustin [2] : nous n’élevons pas d’autel à Etienne en ce lieu, mais des reliques d’Etienne nous faisons un autel à Dieu. Dieu les aime, ces autels ; et si vous me demandez pourquoi, c’est que la mort des saints est précieuse devant lui [3]. » Pour obéir à Dieu, « l’âme invisible a quitté sa maison visible ; mais cette maison, Dieu la garde : et il trouve sa gloire dans les honneurs rendus par nous à cette chair inanimée ; et lui donnant la vertu des miracles, il la revêt de la puissance de sa divinité [4]. » De là les pèlerinages aux tombeaux des Saints.
« Peuple chrétien, dit saint Grégoire de Nysse, qui donc ici vous rassemble ? Un sépulcre n’attire pas ; la vue de ce qu’il contient n’inspire que répulsion. Et voilà qu’on ambitionne comme une bénédiction d’approcher celui-ci. Objet de convoitise, on estime présent d’un grand prix la poussière même recueillie aux abords de ce tombeau. Car d’atteindre jusqu’aux cendres qu’il garde, bien rare en est la faveur ! mais aussi combien désirable ! ils le savent les privilégiés : comme s’il vivait, ce corps, ils l’embrassent, y collent leurs lèvres et leurs yeux, répandant des larmes de dévotion et d’amour. Quel empereur fut jamais pareillement honoré [5] ? »
« Les empereurs ! reprend saint Jean Chrysostome ; ce que furent les portiers de leurs palais, eux le sont aujourd’hui pour des pêcheurs : le fils du grand Constantin jugea ne pouvoir plus dignement l’honorer, qu’en ménageant une place à son tombeau dans le vestibule du pêcheur de Galilée [6]. »
Et ailleurs, achevant d’expliquer l’admirable lettre aux Romains du Docteur des nations, la bouche d’or s’écrie : « Qui maintenant me donnera de me prosterner au sépulcre de Paul, de contempler la poussière de ce corps qui complétait, souffrant pour nous, ce qui manquait au Christ en ses souffrances [7] ? la poussière de cette bouche qui parlait devant les rois sans rougir, et nous montrant ce qu’était Paul, nous révélait le Seigneur de Paul ? la poussière aussi de ce cœur, vraiment cœur du monde, plus élevé que les cieux, plus vaste que l’univers, cœur du Christ autant que de Paul, où se lisait, gravé par le Saint-Esprit, le livre de la grâce ? Je voudrais voir la poussière des mains qui écrivirent ces épîtres ; des yeux qui, d’abord aveuglés, recouvrèrent la vue pour notre salut ; des pieds qui parcoururent la terre. Oui ; je voudrais contempler la tombe où sont couchés ces instruments de la justice, de la lumière, ces membres du Christ, ce temple de l’Esprit-Saint. Corps vénéré qui, avec celui de Pierre, protège Rome plus sûrement que tous remparts [8]. »
Ces textes et bien d’autres n’empêchèrent point qu’au XVIe siècle l’hérésie, profanant les saints tombeaux, ne prétendît en cela nous ramener aux mœurs de nos pères. Mais à l’encontre de ces étranges réformateurs, le Concile de Trente ne faisait qu’exprimer l’unanime témoignage de la Tradition dans la définition suivante, où se trouvent résumées les raisons théologiques du culte rendu par l’Église aux reliques des Saints :
« Vénération est due par les fidèles aux corps des Martyrs et des autres Saints qui vivent avec Jésus-Christ. Ils furent en effet ses membres vivants et le temple de l’Esprit- Saint ; il doit les ressusciter pour la vie éternelle et pour la gloire ; Dieu par eux accorde aux hommes beaucoup de bienfaits. Ceux donc qui disent que les reliques des Saints ne méritent point d’être vénérées, que c’est inutilement qu’elles sont honorées des fidèles, que c’est en vain qu’on visite les mémoires ou monuments des Saints pour obtenir leur aide : ceux-là sont absolument condamnables ; et en la manière qu’elle les a dès longtemps déjà condamnés [9], l’Église maintenant à nouveau les condamne [10]. » Rome toutefois, considérant l’inégale distribution des reliques saintes par le monde, n’a point consacré de fête universelle au culte essentiellement local de ces restes précieux. Elle laisse aux Églises particulières de consulter sur ce point leurs propres convenances, se réservant comme Maîtresse et Mère de bénir en les sanctionnant les préférences de chacune.
« Seigneur, qui êtes l’espérance et la tour puissante des justes, vous donnez leur héritage à ceux qui craignent votre nom ; ils habiteront dans votre tente à jamais. » (Antienne)
Pensées de la Toussaint. — Dans la prière des Heures, le Vénérable Bède décrit la splendeur du ciel (une vraie pensée du temps pour nous !) : « Comme la concorde, la paix parfaite et la joie règnent au ciel entre tous les saints, tout y est dans le calme et le repos. Il y a là une lumière impérissable, non pas celle d’ici-bas, mais une lumière beaucoup plus brillante et par là-même plus heureuse. Car cette cité n’a pas besoin de la lumière du soleil, mais c’est le Seigneur tout-puissant qui l’illuminera, et la lumière, c’est l’Agneau. Là, les saints brillent comme des étoiles dans une éternité sans fin. Et ceux qui en ont enseigné beaucoup d’autres sont semblables à l’éclat du soleil. Là, il n’y a pas de nuit, pas d’obscurité, pas d’orage, mais la plus parfaite harmonie, comme l’œil n’en a jamais vue, ni l’oreille entendue, ni le cœur senti résonner, si ce n’est le cœur de ceux qui sont capables de goûter cette splendeur, dont le nom est inscrit au livre de vie, qui ont lavé leurs vêtements dans le sang de l’Agneau, qui se tiennent devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit. Là, il n’y a pas de vieillesse, ni d’infirmités venant de la vieillesse, mais tous sont à l’âge de l’homme parfait, à l’âge de la plénitude du Christ. A cela s’ajoute la joie d’être uni au chœur des anges, de jouir de la vue des phalanges célestes qui étincellent comme des étoiles, qui brillent de la foi des patriarches, qui exultent de l’espérance des prophètes, qui jugent l’univers avec les apôtres, qui brillent de la couronne empourprée de la victoire des martyrs, la joie de voir les chœurs des vierges qui portent des vêtements blancs. »
Les dernières interventions de la liturgie : L’automne ecclésiastique avec ses pensées relatives aux derniers temps nous a déjà rappelé la fin de l’homme ; ainsi, à la Toussaint et avant tout à la fête des fidèles trépassés, notre Mère l’Église nous a adressé ce sermon : Mortels, pensez à la mort. L’octave de la Toussaint est bien le temps qui convient pour penser fréquemment à notre propre fin. Au terme de notre voyage terrestre, nous trouvons le sacrement préparatoire à la mort (l’extrême-onction) et une série d’actes liturgiques qui doivent nous accompagner dans notre passage de cette vie à l’autre. Au moment le plus grave qui décide de notre éternité, notre Mère l’Église se présente à notre lit avec ses rites sacrés et ses signes si pleins de signification, mais encore plus avec la force de sa prière liturgique. Je souligne : prière liturgique. Qu’elle est donc admirable cette pensée ! L’Église, la grande Église mondiale qui embrasse toute la terre, vient dans la cabane du pauvre avec sa force pacifiante. Nous devons vraiment apprendre à connaître toute la profondeur du mot « liturgique » pour saisir en cet instant la grandeur de la liturgie chrétienne. Il nous faut maintenant parler de cette liturgie des derniers instants de notre vie ou, mieux, des dernières interventions de la liturgie en notre faveur. Combien y a-t-il de ces dernières interventions liturgiques ? Nous trouverons cinq de ces interventions. Leur succession logique est la suivante : la confession, le Saint Viatique, l’extrême-onction et la bénédiction apostolique, la recommandation de l’âme qui va partir, la sépulture avec l’office des morts.
L’administration idéale des derniers sacrements. — C’est le matin. A l’église paroissiale se célèbre la messe. Autour de l’autel est rassemblée la communauté des fidèles. Elle prie et offre le Saint-Sacrifice en commun. Au Memento des vivants, le célébrant parle en évoquant le souvenir des vivants : Souvenez-vous, Seigneur, de notre frère (de notre sœur) malade, N. N. auquel (à laquelle) nous porterons aujourd’hui le Saint Viatique. Tous écoutent, tous se taisent, saisis d’une sainte émotion, et se rendent par la pensée au chevet du malade. Une messe de communauté ! Là souffle l’esprit de communauté qui passe sur les murs de l’église. Le malade, de son côté, sur son lit, le missel en main, se transporte en esprit à l’église, et assiste en esprit à la dernière cérémonie liturgique communautaire ici-bas. La communion est finie. Après que tous ont reçu l’Eucharistie, le prêtre dépose le Corps du Sauveur dans la custode. La messe se termine. On apporte au prêtre la chape blanche ; des servants arrivent, munis d’un cierge et d’une clochette ; le peuple se met en rangs au passage du Saint-Sacrement pour la procession. L’Église « de la prière et du Sacrifice » se rend à la maison de celui de ses membres qui va mourir. La communion n’a pas été terminée à l’église ; elle trouve son achèvement seulement dans la chambre du malade. Le Saint Viatique, la dernière communion, la dernière cérémonie eucharistique sur terre ! La chambre avec le lit du malade devient le sanctuaire ; la table est l’autel ; le corridor de la maison et la rue sont la nef de l’église dans laquelle les fidèles assistent à la cérémonie sainte. Une formule abrégée apporte et ménage au malade les grâces du sacrifice qui vient de s’accomplir à l’église. L’Asperges lui rappelle le souvenir de son baptême : qu’il soit pur, qu’il retrouve, à la fin de sa vie, la pureté du début de sa vie. Tu es un baptisé, un racheté ; tel est le sens des paroles de l’aspersion qui répand son eau sainte sur celui qui fait ses apprêts pour l’éternité. A la cérémonie de la purification extérieure fait suite, dans le même ordre d’idées, le Confiteor. L’essentiel des prières graduelles tient lieu ici de la prière publique de la messe. « Voici l’Agneau de Dieu ; il porte sur lui les péchés du monde », commence le prêtre en montrant au malade la Sainte Hostie ; « Seigneur, je ne suis pas digne », continuent le malade et les assistants. « Reçois, frère (sœur), le corps de Notre Seigneur Jésus-Christ comme viatique ; qu’il te préserve de l’ennemi malfaisant et te conduise à la vie éternelle » ; à ces mots, le malade reçoit le Corps du Seigneur. Les prières qui suivent ont le sens d’une postcommunion. — Quand il y a à la maison un autel domestique ou un petit autel, celui-ci doit être placé, bien entendu, en un lieu où le malade puisse le voir facilement. Quand il n’yen a pas, c’est la table de la chambre qui sert d’autel. Les personnes qui ont le sens de la liturgie doivent se préoccuper, sans attendre le temps de la maladie, de prévoir le nécessaire pour cette table sainte qui est appelée à remplacer l’autel. Les dames se soucieront de préparer une belle nappe de lin conforme aux prescriptions de la liturgie. Un antependium ne serait certainement pas un luxe déplacé. Un crucifix et deux chandeliers font nécessairement partie du mobilier de cet autel. Sur les chandeliers on doit faire brûler deux cierges bénits ; c’est le cas d’employer des cierges qui ont été bénis à la fonction liturgique de la Chandeleur. Il serait bien de faire brûler sur un chandelier spécial — rappelant le chandelier pascal — le cierge du baptême. Ce cierge et les autres lumières symbolisent ici la lampe allumée avec laquelle nous devons nous présenter à la parousie du Seigneur. Si l’on doit administrer aussi l’extrême onction, il faut préparer en outre une assiette avec six boulettes d’ouate pour les onctions et une seconde assiette avec de la mie de pain ou du sel pour la purification des doigts du prêtre. Ouate, pain et sel doivent, après usage, être brûlés. Si le malade ne peut que difficilement avaler, il faut tenir prêt un verre contenant de l’eau que les parents présenteront au malade aussitôt après la réception de la Sainte Communion. Sur la table, si la place y est suffisante, ou bien autour de la table, on peut disposer, à condition de le faire avec tact, les saints protecteurs de la maison. La table destinée à cet usage ne doit pas ressembler à l’étalage d’un magasin d’objets de dévotion. Les fleurs que l’on possède peuvent, assorties avec goût, servir de décoration en l’honneur de l’Hôte de l’Eucharistie. On n’oubliera pas de préparer un petit verre avec de l’eau et un petit linge pour la purification des doigts du prêtre. Il devrait être inutile de mentionner le bénitier et son goupillon (un rameau de buis). Sur le lit on étendra une grande serviette de lin. Devant la table portant les objets pieux, on peut disposer un tapis et, à certaine distance (pas trop près de la table), un prie-Dieu, si l’on en a un, pour permettre au prêtre de s’agenouiller.
[1] En raison de l’union parfaite de la volonté humaine à la volonté divine, le fond de l’âme peut posséder une paix sans lutte et sans discordance. Alors même que ses puissances inférieures ressentiraient encore les orages du dedans et les assauts du démon.
[2] Aug. Sermo CCCXVIII, de Stephano Mart. V.
[3] Psalm. CXV, 15.
[4] Aug. Sermo CCLXXV, de Vincentio Mart. II.
[5] Greg. Nyss. de Theodoro Man.
[6] Chrys. in Epist. II ad Cor. Hom. XXVI.
[7] Col. I, 24.
[8] Chrys. in Epist. ad Rom. Hom. XXXII.
[9] Conc. Nic. II, c. VII.
[10] Conc. Trid. Sess. XXV. De invocatione, veneratione et reliquiis Sanctorum.