Né en 1835, prêtre en 1858, évêque en 1884, cardinal en 1893, pape en 1903, mort en 1914. Canonisé en 1954, fête la même année.
Les antiennes de cette messe composée après la canonisation offrent la particularité de ne suivre ni le texte le de la Vulgate, ni celui de la Vetus Italica, version latine plus ancienne que la Vulgate, mais l’affreuse version latine du cardinal Béa, qui fut en usage sous le pontificat de Pie XII.
(Leçon des Matines (bréviaire 1960) Le Pape Pie X, nommé auparavant Joseph Sarto, naquit dans un village de Vénétie, appelé Riese. Il fut admis comme élève au séminaire de Padoue et ordonné prêtre ; vicaire à Tombolo, puis curé de Salzano, ensuite chanoine à Trévise et chancelier de la Curie épis-copale, il se distingua par une telle sainteté que Léon XIII le mit à la tête de l’Église de Mantoue. Ne négligeant aucun des devoirs du bon pasteur, il se préoccupa vivement de la bonne formation de la jeunesse appelée à l’héritage du Seigneur ; il favorisa la splendeur du culte divin et le développement des associations pieuses ; il soulagea l’indigence des pauvres par une charité débordante. Recommandé par tant de mérites, il fut mis au nombre des cardinaux et créé patriarche de Venise. Après la mort de Léon XIII, malgré une vaine résistance, il dut accepter, comme une croix, le Souverain Pontificat. Placé sur la chaire de saint Pierre, il ne changea rien à son genre de vie antérieur. Il resplendit surtout par l’humilité, la simplicité et la pauvreté. Il gouverna l’Église avec fermeté et la fortifia par des initiatives remarquables. Gardien très vigilant de la foi, il condamna et détruisit le modernisme, rendez-vous de toutes les hérésies ; ardent défenseur de la liberté de l’Église, il résista courageusement à ceux qui voulaient y porter atteinte ; il veilla à une solide formation du clergé ; il rassembla les lois de l’Église en un seul corps ; il développa beaucoup le culte de l’Eucharistie et la communion fréquente. Épuisé par les travaux et accablé de douleur à cause de la guerre qui avait éclaté en Europe, il s’envola vers la patrie céleste, le 20 août 1914. Pie XII le mit au nombre des saints.
SANCTI PII X |
SAINT PIE X |
Ant. ad Introitum. 88, 20-22 | Introït |
Extuli eléctum de pópulo, óleo sancto meo unxi eum : ut manus mea sit semper cum eo, et brácchium meum confírmet eum. [1] | J’ai élevé celui que j’ai choisi du milieu du peuple, je l’ai oint de mon huile sainte, pour que ma main l’assiste toujours, et mon bras le fortifie. |
Ps. ibid., 2 | |
Grátías Dómini in ætérnum cantábo : per omnes generatiónes annuntiábo fidelitátem tuam ore meo. [2] | Je chanterai éternellement les miséricordes du Seigneur ; de génération en génération ma bouche annoncera votre fidélité. |
V/. Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Deus, qui, ad tuéndam cathólicam fidem et univérsa in Christo instauránda, sanctum Pium Summum Pontíficem cælésti sapiéntia et apostólica fortitúdine replevísti : concéde propítius ; ut, eius institúta et exémpla sectántes, prǽmia consequámur ætérna. Per eúndem Dóminum. | Ô Dieu, qui pour protéger la foi catholique et instaurer toute chose dans le Christ, avez rempli le Souverain Pontife saint Pie de sagesse céleste et de force apostolique : accordez-nous favorablement de suivre son enseignement et ses exemples afin de parvenir aux biens éternels. |
Lectio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Thessalonicénses | Lecture de la première Lettre de saint Paul aux Thessaloniciens. |
1 Thes. 2, 2-8. | |
Fratres : Fidúciam habúimus in Dómino nostro, loqui ad vos Evangélium Dei in multa sollicitúdine. Exhortátio enim nostra non de erróre, neque de immundítia, neque in dolo ; sed sicut probáti sumus a Deo, ut crederétur nobis Evangélium : ita lóquimur, non quasi homínibus placéntes, sed Deo, qui probat corda nostra. Neque enim aliquándo fúimus in sermóne adulatiónis, sicut scitis : neque in occasióne avarítiæ : Deus testis est : nec quæréntes ab homínibus glóriam, neque a vobis, neque ab áliis. Cum possémus vobis óneri esse, ut Christi Apóstoli ; sed facti sumus párvuli in médio vestrum, tamquam si nutrix fóveat fílios suos. Ita desiderántes vos, cúpide volebámus trádere vobis non solum Evangélium Dei, sed etiam ánimas nostras, quóniam caríssimi nobis facti estis. | Frères : Si, pour vous annoncer l’Évangile en dépit de tant de difficultés, nous avons montré une telle assurance, c’est en Dieu que nous l’avons trouvée. Notre prédication ne procède ni de l’erreur, ni d’intentions impures ; elle n’use pas de diplomatie. Mais puisque Dieu nous a jugé digne de nous confier son Évangile, nous ne parlons pas pour plaire aux hommes, mais à Dieu qui juge notre cœur. De fait, à aucun moment, nous n’avons employé des paroles de flatterie, vous le savez bien. Jamais nous n’avons cherché de profits personnels, Dieu en est témoin ; nous n’avons pas ambitionné une célébrité parmi les hommes, ni chez vous, ni ailleurs. Comme apôtres du Christ, nous aurions pu cependant rester à votre charge ; mais nous nous sommes comportés parmi vous avec une simplicité d’enfants. Et comme une mère entoure de tendresse les enfants qu’elle nourrit, dans notre affection pour vous, nous désirons vivement vous donner non seulement l’Évangile de Dieu, mais encore notre vie. Car vous êtes devenus très chers à notre cœur. |
Graduale. Ps. 39, 10-11. | Graduel |
Annuntiávi iustítiam in cœtu magno ; ecce lábia mea non cohíbui : Dómine, tu nosti. [3] | J’ai publié la justice dans la grande assemblée : je n’ai pas fermé mes lèvres, Seigneur, vous le savez. |
V/. Iustítiam tuam non abscóndi in corde meo ; fidelitátem tuam et auxílium tuum narrávi. [4] | V/. Je n’ai pas caché votre justice dans mon coeur ; j’ai proclamé votre vérité et votre salut. |
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 22, 5-6. Paras mihi mensam, inúngis óleo caput meum, calix meus ubérrimus est [5]. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Vous avez préparé devant moi une table, vous avez oint ma tête d’huile, et que mon calice est admirable ! |
¶ In missis votivis post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur | ¶ Aux messes votives après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit : |
Tractus. Ps. 131, 16-18. | Trait |
Sacerdótes eius índuam salúte, et sancti eius exsultántes exsultábunt. [6] | Je revêtirai ses prêtres de salut, et ses saints seront ravis de joie. |
V/. Illic David suscitábo cornu, parábo lucérnam uncto meo. [7] | V/. Là je ferai paraître la puissance de David ; j’ai préparé une lampe pour Mon Christ. |
V/. Inimícos eius índuam confusióne, super ipsum autem fulgébit diadéma meum. [8] | V/. Je couvrirai Ses ennemis de confusion ; mais ma sainteté fleurira sur Lui. |
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur : | Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit : |
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 22, 5-6. Paras mihi mensam, inúngis óleo caput meum, calix meus ubérrimus est. [9] | Allelúia, allelúia. V/. Vous avez préparé devant moi une table, vous avez oint ma tête d’huile, et que mon calice est admirable ! |
Allelúia. V/. Ps. 25, 8. Dómine, díligo habitáculum domus tuæ et locum tabernáculi glóriæ tuæ [10]. Allelúia. | Allelúia. V/. Seigneur, j’ai aimé la beauté de votre maison, et le lieu où habite votre gloire. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Ioánnem. | Lecture du Saint Evangile selon saint Jean. |
Ioann. 21, 15-17. | |
In illo témpore : Dixit Iesus Simóni Petro : Simon Ioánnis, díligis me plus his ? Dicit ei : Etiam, Dómine, tu scis, quia amo te. Dicit ei : Pasce agnos meos. Dicit ei íterum : Simon Ioánnis, díligis me ? Ait illi : Etiam, Dómine, tu scis, quia amo te. Dicit ei : Pasce agnos meos. Dicit ei tértio : Simon Ioánnis, amas me ? Contristátus est Petrus, quia dixit ei tértio, Amas me ? et dixit ei : Dómine, tu ómnia nosti : tu scis, quia amo te. Dixit ei : Pasce oves meas. | En ce temps-là, Jésus dit à Simon-Pierre : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit de nouveau : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? et il lui répondit : Seigneur, vous savez toutes choses ; vous savez que je vous aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. |
Ant. ad Offertorium. Ps. 33, 12. | Offertoire |
Veníte, fílii, audíte me : timorem Dómini docébo vos. | Venez, mes fils, écoutez-moi : je vous enseignerai la crainte du Seigneur. |
Secreta | Secrète |
Oblatiónibus nostris, quǽsumus, Dómine, benígne suscéptis, da nobis, ut hæc divína mystéria, sancto Pio Summo Pontífice intercedénte, sincéris tractémus obséquiis et fidéli mente sumámus. Per Dóminum. | Nous vous en prions, Seigneur, acceptez avec bienveillance nos offrandes et donnez-nous, par l’intercession du Souverain Pontife saint Pie, de célébrer ces divins mystères avec une piété sincère et d’y communier avec foi. |
Ant. ad Communionem. Ioan. 6, 56-57. | Communion |
Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus. Qui mandúcat meam carnem et bibit meum sánguinem, in me manet et ego in illo. | Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang une boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui. |
Postcommunio | Postcommunion |
Mensæ cæléstis virtúte refécti, quǽsumus, Dómine Deus noster : ut, interveniénte sancto Pio Summo Pontífice ; fortes efficiámur in fide, et in tua simus caritáte concórdes. Per Dóminum nostrum. | Réconfortés par ce repas céleste, nous vous prions, Seigneur, notre Dieu, que par l’intercession du Souverain Pontife saint Pie, nous soyons rendus fermes dans la foi et que nous soyons uni dans votre charité. |
[1]
Psautier Béa | Texte Vulgate |
Extuli eléctum de pópulo, óleo sancto meo unxi eum : ut manus mea sit semper cum eo, et brácchium meum confírmet eum. | Exaltavi electum de plebe mea, oleo sancto meo unxi eum. Manus enim mea auxiliabitur ei, et brachium meum confortabit eum. |
[2]
Psautier Béa | Texte Vulgate |
Grátías Dómini in ætérnum cantábo : per omnes generatiónes annuntiábo fidelitátem tuam ore meo. | Misericordias Domini in æternum cantabo ; in generationem et generationem annuntiabo veritatem tuam in ore meo. |
[3]
Psautier Béa | Texte Vulgate |
Annuntiávi iustítiam in cœtu magno ; ecce lábia mea non cohíbui : Dómine, tu nosti. | Annuntiavi justitiam tuam in ecclesia magna ; ecce labia mea non prohibebo : Domine, tu scisti. |
[4]
Psautier Béa | Texte Vulgate |
Iustítiam tuam non abscóndi in corde meo ; fidelitátem tuam et auxílium tuum narrávi. | Iustitiam tuam non abscondi in corde meo ; veritatem tuam et salutare tuum dixi. |
[5]
Psautier Béa | Texte Vulgate |
Paras mihi mensam, inúngis óleo caput meum, calix meus ubérrimus est. | Parasti in conspectu meo mensam ; impinguasti in oleo caput meum : et calix meus inebrians, quam præclarus est ! |
[6]
Psautier Béa | Texte Vulgate |
Sacerdótes eius índuam salúte, et sancti eius exsultántes exsultábunt. | Sacerdótes eius índuam salutári : et sancti eius exsultatióne exsultábunt. |
[7]
Psautier Béa | Texte Vulgate |
Illic David suscitábo cornu, parábo lucérnam uncto meo. | Illuc producam cornu David ; paravi lucernam christo meo. |
[8]
Psautier Béa | Texte Vulgate |
Inimícos eius índuam confusióne, super ipsum autem fulgébit diadéma meum. | Inimicos ejus induam confusione ; super ipsum autem efflorebit sanctificatio mea. |
[9] Cf. note 5.
[10]
Psautier Béa | Texte Vulgate |
Dómine, díligo habitáculum domus tuæ et locum tabernáculi glóriæ tuæ. | Domine, dilexi decorem domus tuæ, et locum habitationis gloriæ tuæ. |
C’est bien écrit, je ne peux que contresigner :)
Par ailleurs, je dispose des 6 leçons propres dans la traduction des Bénédictins d’Oosterhout (1956, suite de Dom Gréa-Carmel de Bruges). Cela vous intéresse-t-il ?
Bien à vous.
Alexandre