Accueil - Missel - Sanctoral

19/10 St Pierre d’Alcantara, confesseur

Version imprimable de cet article Version imprimable Partager


Né en 1499, mort le 18 octobre 1562. Canonisé en 1669, fête en 1670.

(Leçons des Matines (avant 1960)
Quatrième leçon. Pierre, né de parents nobles, à Alcantara en Espagne, donna, dès ses plus tendres années, des signes de sa sainteté future. Étant entré à seize ans dans l’Ordre des Frères Mineurs, il s’y montra un modèle de toutes les vertus. Ayant eu alors à exercer par obéissance le ministère de la prédication, il amena un nombre incalculable de Chrétiens des désordres du vice à une véritable pénitence. Désirant rétablir dans toute son exactitude l’observance primitive de l’institut franciscain, confiant dans le secours du ciel et appuyé de l’autorité apostolique, il fonda, près de Pédrosa, un couvent très étroit et très pauvre, où il commença pieusement un genre de vie fort austère, qui s’est merveilleusement répandu dans diverses provinces de l’Espagne et jusqu’aux Indes. Il aida sainte Thérèse, dont il avait éprouvé l’esprit, à établir la réforme des Carmélites. Cette Sainte ayant appris de Dieu qu’elle ne lui demanderait rien au nom de Pierre sans être exaucée sur-le-champ, avait coutume de se recommander à ses prières et de lui donner le nom de Saint, quoiqu’il vécût encore.
Cinquième leçon. Il se dérobait avec la plus grande humilité aux faveurs des princes qui le consultaient comme un oracle, et il refusa d’être le confesseur de l’empereur Charles-Quint. Très rigide observateur de la pauvreté, il se contentait d’une seule tunique, la plus mauvaise de toutes. Il était si délicat pour tout ce qui concerne la pureté, qu’il ne permit pas au frère qui le servait dans sa dernière maladie de le toucher tant soit peu. Il réduisit son corps en servitude par une continuité de veilles, de jeûnes, de flagellations ; par le froid, la nudité, par toutes sortes de rigueurs, ayant fait pacte avec lui de ne lui donner aucun repos en ce monde. L’amour de Dieu et du prochain qui remplissait son cœur, y excitait parfois une flamme si vive, qu’il était obligé de sortir brusquement de son étroite cellule pour aller, en pleine campagne, tempérer par la fraîcheur de l’air, l’ardeur qui le brûlait.
Sixième leçon. Il fut élevé à un degré de contemplation si admirable que, comme son esprit en était continuellement nourri, il lui arriva parfois de passer plusieurs jours sans prendre ni nourriture ni boisson. Fréquemment élevé en l’air, on l’a vu briller d’un éclat admirable. Il passa des fleuves rapides à pied sec. Dans une disette extrême, il nourrit ses frères d’un aliment venu du ciel. Un bâton qu’il avait fixé en terre devint bientôt un figuier verdoyant. Une nuit qu’il cheminait, la neige tombant épaisse, il entra dans une maison en ruines toute découverte, et la neige, restant suspendue en l’air, lui servit de toit pour qu’il ne fût pas étouffé par son abondance. Sainte Thérèse atteste qu’il était doué du don de prophétie et de discernement des esprits. Enfin, étant dans sa soixante-troisième année, il s’en alla vers le Seigneur, à l’heure qu’il avait prédite, ayant été fortifié par une merveilleuse vision et par la présence de plusieurs Bienheureux. A ce moment-là même, sainte Thérèse qui se trouvait dans un lieu fort éloigné, le vit porté au ciel. Lui ayant apparu -ensuite, il lui dit : O bienheureuse pénitence, qui m’a valu une si grande gloire ! Beaucoup de miracles l’ont illustré après sa mort et Clément IX l’a inscrit au nombre des Saints.

die 19 octobris
le 19 octobre
SANCTI PETRI DE ALCANTARA
SAINT PIERRE D’ALCANTARA
Conf.
Confesseur
III classis (ante CR 1960 : duplex)
IIIème classe (avant 1960 : double)
Iustus ut palma florébit : sicut cedrus Líbani multiplicábitur : plantátus in domo Dómini : in átriis domus Dei nostri.Le juste fleurira comme le palmier et il se multipliera comme le cèdre du Liban, planté dans la maison du Seigneur, dans les parvis de la maison de notre Dieu.
Ps. Ibid., 2.
Bonum est confitéri Dómino : et psállere nómini tuo, Altíssime.Il est bon de louer le Seigneur et de chanter votre nom, ô Très-Haut.
V/. Glória Patri.
Oratio.Collecte
Deus, qui beátum Petrum Confessórem tuum ad mirábilis poeniténtiæ et altíssimæ contemplatiónis múnere illustráre dignátus es : da nobis, quǽsumus ; ut, eius suffragántibus méritis, carne mortificáti, facílius cæléstia capiámus. Per Dóminum.O Dieu, qui avez daigné faire briller dans votre Confesseur, le bienheureux Pierre, les dons d’une admirable pénitence et d’une sublime contemplation, faites, s’il vous plaît, qu’aidés de ses mérites et mortifiant notre chair, nous obtenions plus facilement les biens célestes.
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Philippenses.Lecture de l’Epître de saint Paul aux Philippiens.
Philipp. 3, 7-12.
Fratres : Quæ mihi fuérunt lucra, hæc arbitrátus sum propter Christum detriménta. Verúmtamen existimo ómnia detriméntum esse propter eminéntem sciéntiam Iesu Christi, Dómini mei : propter quem ómnia detriméntum feci et arbítror ut stércora, ut Christum lucrifáciam, et invéniar in illo, non habens meam iustítiam, quæ ex lege est, sed illam, quæ ex fide est Christi Iesu : quæ ex Deo est iustítia in fide, ad cognoscéndum illum, et virtútem resurrectiónis eius, et societátem passiónum illíus : configurátus morti eius : si quo modo occúrram ad resurrectiónem, quæ est ex mórtuis : non quod iam accéperim aut iam perféctus sim : sequor autem, si quo modo comprehéndam, in quo et comprehénsus sum a Christo Iesu.Mes Frères : Les choses qui avaient été pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause du Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à toutes choses, les regardant comme des ordures, afin de gagner le Christ, et d’être trouvé en lui, ayant, non pas ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui vient de la foi au Christ Jésus, la justice qui vient de Dieu moyennant la foi, afin de le connaître, lui et la vertu de sa résurrection, et la participation à ses souffrances, en devenant conforme à sa mort. Pour parvenir, si je le puis, à la résurrection d’entre les morts. Ce n’est pas que j’aie déjà reçu le prix, ou que je sois déjà parfait ; mais je le poursuis pour tâcher de le saisir, puisque j’ai été saisi moi-même par le Christ Jésus.
Graduale. Ps. 36, 30-31.Graduel
Os iusti meditábitur sapiéntiam, et lingua eius loquétur iudícium.La bouche du juste méditera la sagesse et sa langue proférera l’équité.
V/. Lex Dei eius in corde ipsíus : et non supplantabúntur gressus eius.V/. La loi de son Dieu est dans son cœur et on ne le renversera point.
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 111, 1. Beátus vir, qui timet Dóminum : in mandátis eius cupit nimis. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Heureux l’homme qui craint le Seigneur et qui met ses délices dans ses commandements. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam.Lecture du Saint Evangile selon saint Luc.
Luc. 12, 32-34.
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Nolíte timére, pusíllus grex, quia complácuit Patri vestro dare vobis regnum. Véndite quæ possidétis, et date eleemósynam. Fácite vobis sácculos, qui non veteráscunt, thesáurum non deficiéntem in cælis : quo fur non apprópiat, neque tínea corrúmpit. Ubi enim thesáurus vester est, ibi et cor vestrum erit.En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Ne craignez point petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumônes ; faites-vous des bourses qui ne s’usent point, un trésor inépuisable dans les deux, dont le voleur n’approche pas et que le ver ne détruit pas. Car où est votre trésor, là sera aussi votre cœur.
Ant. ad Offertorium. Ps. 20, 2-3.Offertoire
In virtúte tua, Dómine, lætábitur iustus, et super salutáre tuum exsultábit veheménter : desidérium ánimæ eius tribuísti ei.Seigneur, le juste se réjouira dans votre force, et il tressaillira d’une vive allégresse, parce que vous l’avez sauvé. Vous lui avez accordé le désir de son cœur.
SecretaSecrète
Præsta nobis, quǽsumus, omnípotens Deus : ut nostræ humilitátis oblátio et pro tuórum tibi grata sit honóre Sanctórum, et nos córpore páriter et mente puríficet. Per Dóminum.O Dieu tout-puissant, accordez-nous, s’il vous plaît, que cette offrande que vous présente notre bassesse en l’honneur de vos Saints vous soit agréable à cause d’eux, et nous purifie en notre corps ainsi qu’en notre âme.
Ant. ad Communionem. Matth. 19, 28 et 29.Communion
Amen, dico vobis : quod vos, qui reliquístis ómnia et secúti estis me, céntuplum accipiétis et vitam ætérnam possidébitis.En vérité, je vous le dis : vous qui avez tout quitté et m’avez suivi, vous recevrez le centuple et posséderez la vie éternelle.
PostcommunioPostcommunion
Quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui cæléstia aliménta percépimus, intercedénte beáto Petro Confessóre tuo, per hæc contra ómnia advérsa muniámur. Per Dóminum nostrum.Nous vous en supplions, ô Dieu tout-puissant, faites qu’ayant reçu un aliment tout céleste et que le bienheureux Pierre votre Confesseur, intercédant pour nous, nous soyons grâce à ses secours munis contre toutes les adversités.