Diocèse de St Dié (et diocèse de Nancy et de Toul avant 1955).
Dans le Diocèse de Nancy et de Toul |
Dans le Diocèse de St Dié |
La grande fratrie des saints Toulois.
L’actuel village de Soulosse-sous-Saint Eulophe, en latin ‘Solicia’ et ‘Solimariaca’ était une importante station de commerce bien implantée au bord de la grande voie romaine de Lyon à Trêves, quelques dizaines de kilomètres avant la ville de Toul, Tullum Leucorum, l’oppidum des Leuques, chef lieu de cette grande division administrative romaine qui deviendra le plus grand et le plus riches des diocèses Lorrains.
Dans la 1ère moitié du Ive siècle, un noble gallo-romain de Soulosse, Bacius, avait quatre enfants : deux frères, Élophe, Euchaire, et deux sœurs, Libaire et Menne.
Menne fut envoyée à Châlons (Catalaunus) par son père, elle y fut consacrée vierge, elle refusa le mariage préparé par ses parents, et à la mort de ceux-ci, revint s’établir dans sa patrie, elle y mourut saintement.
Les trois autres enfants connurent un destin plus tragique, lors de la persécution des chrétiens par Julien l’Apostat et furent tous trois décapités en 362. Ces martyrs ‘toulois’ et leur sœur étaient fêtés dans tout le diocèse. Lors de la partition de celui-ci, le nouveau diocèse de Nancy conserva la mémoire des 4 saints jusqu’en 1955 : seul St Euchaire dont les reliques sont conservée dans le diocèse à Liverdun, a échappé à la réforme moderniste du calendrier de Nancy en 1955. Tandis que le diocèse de St Dié conserve, lui, les mémoires d’Élophe, et de ses sœurs Libaire et Menne.
Les reliques de Ste Libaire sont conservée à Grand. L’évêque Pibon de Toul (+1107) en enseveli une partie sous l’autel de St Mansuy en sa Cathédrale.
Dans le Diocèse de Nancy et de Toul | |
Ant. ad Introitum. Sap. 4, 1-2. | Introït |
O quam pulchra est casta generátio cum claritáte ! immortális est memória illíus, et in perpétuum coronáta triúmphat, incoinquinatórum certáminum prǽmium vincens. | Oh ! combien belle est la race chaste avec son éclat ! Sa mémoire est immortelle, couronnée à jamais, elle triomphe victorieuse, après avoir remporté le prix de combats sans souillure. |
Ps. 148, 1. | |
Lauda, Ierúsalem, Dóminum : lauda Deum tuum, Sion. | Jérusalem, acclame ton Seigneur ; Sion, acclame ton Dieu. |
V/. Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Deus, qui beátam Libáriam, Vírginem et Mártyrem, de mánibus impiórum liberásti, et in consórtio sanctárum Virginum ab Angelis coronátam in cælis collocásti : tríbue, quǽsumus ; ut qui eius gaudémus honóre, ab ómnibus iniquitátibus liberémur. Per Dóminum nostrum. | O Dieu, vous qui avez libéré des mains des impies la bienheureuse Libaire, Vierge et Martyre, et qui l’avez placée dans les cieux, couronnée par les Anges, dans la compagnie des saintes Vierges : accordez-nous, nous vous en prions, que puisque nous nous réjouissons de sa gloire, nous soyons libérés de toutes les iniquités. |
Et fit commemoratio S. Birgittæ, ut in Missali. | Et on fait mémoire de Ste Brigitte, comme au Missel. |
Léctio libri Sapiéntiæ. | Lecture du Livre de la Sagesse. |
Eccli. 51, 1-8 et 12-17. | |
Confitébor tibi, Dómine, Rex, et collaudábo te Deum, Salvatórem meum. Confitébor nómini tuo : quóniam adiútor et protéctor factus es mihi, et liberásti corpus meum a perditióne, a láqueo línguæ iníquæ et a lábiis operántium mendácium, et in conspéctu astántium factus es mihi adiutor. Et liberasti me secúndum multitúdinem misericórdiæ nóminis tui a rugiéntibus, præparátis ad escam, de mánibus quæréntium ánimam meam, et de portis tribulatiónum, quæ circumdedérunt me : a pressúra flammæ, quæ circúmdedit me, et in médio ignis non sum æstuáta : de altitúdine ventris inferi, et a lingua coinquináta, et a verbo mendácii, a rege iníquo, et a lingua iniústa : laudábit usque ad mortem ánima mea Dóminum : quóniam éruis sustinéntes te, et líberas eos de mánibus géntium. Exaltásti super terram habitatiónem meam, et pro morre defluénte deprecáta sum. Invocávi Dóminum, Patrem Dómini mei, ut non derelínquat me in die tribulatiónis meæ, et in témpore superbórum sine adiutório. Laudábo nomen tuum assídue, et collaudábo illud in confessióne, et exaudíta est orátio mea. Et liberásti me de perditióne, et eripuísti me de témpore iníquo. Proptérea confitébor et laudem dicam tibi, et benedícam nómoni Dómini. | Je vous rendrai grâces, ô Seigneur roi, et je vous louerai, Dieu mon sauveur. Je rendrai gloire à votre nom, parce que vous avez été mon aide et mon protecteur. Vous avez délivré mon corps de la perdition, des pièges de la langue injuste, et des lèvres des ouvriers du mensonge, et en face de mes adversaires vous vous êtes fait mon défenseur. Vous m’avez délivré, selon la multitude de vos miséricordes, de ceux qui rugissaient, prêts à me dévorer, des mains de ceux qui cherchaient à m’ôter la vie, et de la puissance des tribulations qui m’environnaient ; de la violence de la flamme qui m’entourait, et au milieu du feu je n’ai point senti la chaleur ; de la profondeur des entrailles de l’enfer, de la langue souillée et des paroles de mensonge, du roi inique et de la langue injuste. Mon âme louera le Seigneur jusqu’à la mort, car vous tirez du péril ceux qui vous attendent, Seigneur, et vous les délivrez des mains des nations. Vous avez exalté mon habitation sur la terre, et j’ai prié pour être délivré de la mort qui se précipitait sur moi. J’ai invoqué le Seigneur, père de mon Seigneur, afin qu’il ne m’abandonnât point au jour de ma tribulation, et sans défense au jour des superbes. Je louerai sans cesse votre nom, et je le glorifierai dans mes actions de grâces, parce que ma prière a été exaucée, et que vous m’avez délivré de la perdition, et que vous m’avez sauvé dans un temps d’injustice. C’est pourquoi je vous rendrai grâce, et je chanterai vos louanges, et je bénirai le nom du Seigneur. |
Graduale. Ps. 17, 32-33. | Graduel |
Quis Deus, præter Dóminum ? Qui præcínxit me virtúte, et pósuit immaculátam víam meam. | Car qui est Dieu, si ce n’est le Seigneur ? Le Dieu qui m’a ceint de force, et qui a rendu ma voie immaculée. |
V/. II Cor. 12, 9-10. Gloriábor in infirmitátibus meis, ut inhábitet in me virtus Christi : cum enim infírmor, potens sum. | V/. Je me glorifierai donc volontiers de mes faiblesses, afin que la force du Christ habite en moi : lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. |
Allelúia, allelúia. V/. Iudith 15, 11. Eo quod castitátem amáveris, ídeo et manus Dómini confortávit te, et eris benedícta in ætérnum. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Parce que vous avez aimé la chasteté, la main du Seigneur vous a fortifiée, et que vous serez bénie éternellement. Alléluia. |
¶ In missis votivis post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur | ¶ Aux messes votives après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit |
Tractus. | Trait |
Veni, Sponsa Christi, áccipe corónam, quam tibi Dóminus præparávit in ætérnum : pro cuius amóre sánguinem tuum fudísti. | Venez, épouse du Christ, recevez la couronne que le Seigneur vous a préparée pour l’éternité. C’est pour son amour que vous avez répandu votre sang. |
V/. Ps. 44, 8 et 5. Dilexísti iustítiam, et odísti iniquitátem : proptérea unxit te Deus, Deus tuus, óleo lætítiæ præ consórtibus tuis. | V/. Vous avez aimé la justice et haï l’iniquité. C’est pourquoi Dieu, votre Dieu, vous a ointe d’une huile d’allégresse d’une manière plus excellente que toutes vos compagnes. |
V/. Spécie tua et pulchritúdine tua inténde, próspere procéde et regna. | V/. Avec votre gloire et votre majesté, avancez, marchez victorieusement et régnez. |
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur : | Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit : |
Allelúia, allelúia. V/. Iudith 15, 11. Eo quod castitátem amáveris, ídeo et manus Dómini confortávit te, et eris benedícta in ætérnum. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Parce que vous avez aimé la chasteté, la main du Seigneur vous a fortifiée, et que vous serez bénie éternellement. |
Allelúia. V/. I Cor. 1, 27. Infírma mundi elégit Deus, ut confúndat fórtia. Allelúia. | Allelúia. V/. Dieu a choisi les choses faibles du monde, pour confondre les forts. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum. | Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu. |
Matth. 25, 1-13. | |
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis parábolam hanc : Simile erit regnum cælórum decem virgínibus : quæ, accipiéntes lámpades suas, exiérunt óbviam sponso et sponsæ. Quinque autem ex eis erant fátuæ, et quinque prudéntes : sed quinque fátuæ, accéptis lampádibus, non sumpsérunt óleum secum : prudéntes vero accepérunt óleum in vasis suis cum lampádibus. Horam autem faciénte sponso, dormitavérunt omnes et dormiérunt. Média autem nocte clamor factus est : Ecce, sponsus venit, exíte óbviam ei. Tunc surrexérunt omnes vírgines illae, et ornavérunt lámpades suas. Fátuæ autem sapiéntibus dixérunt : Date nobis de óleo vestro : quia lámpades nostræ exstinguúntur. Respondérunt prudéntes, dicéntes : Ne forte non suffíciat nobis et vobis, ite pótius ad vendéntes, et émite vobis. Dum autem irent émere, venit sponsus : et quæ parátæ erant, intravérunt cum eo ad núptias, et clausa est iánua. Novíssime vero véniunt et réliquæ vírgines, dicéntes : Dómine, Dómine, áperi nobis. At ille respóndens, ait : Amen, dico vobis, néscio vos. Vigiláte ítaque, quia nescítis diem neque horam. | En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : Le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent au-devant de l’époux et de l’épouse. Or, cinq d’entre elles étaient folles, et cinq étaient sages. Les cinq folles, ayant pris leur lampe, ne prirent pas d’huile avec elles ; mais les sages prirent de l’huile dans leurs vases avec leurs lampes. L’époux tardant à venir, elles s’assoupirent toutes, et s’endormirent. Mais, au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : Voici l’époux qui vient ; allez au-devant de lui. Alors toutes ces vierges se levèrent, et préparèrent leurs lampes. Mais les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages leur répondirent : De peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous, allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Mais pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux vint, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée. Enfin les autres vierges viennent aussi, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvrez-nous. Mais il leur répondit : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais point. Veillez donc, parce que vous ne savez ni le jour ni l’heure. |
Ant. ad Offertorium. Ps. 45, 12-13. | Offertoire |
In me sunt, Deus, vota tua, quæ reddam, laudatiónes tibi ; quóniam eripuísti ánimam meam de morte, et pedes meos de lapsu. | Je connais, ô Dieu, les voeux que je vous ai faits, et les louanges, dont j’ai à m’acquitter envers vous ; car vous avez délivré mon âme de la mort, et mes pieds de la chute. |
Secreta | Secrète |
Preces nostras, quǽsumus, Dómine, propitiátus admítte : et dicándum tibi sacrifícium beáta Libária, Virgo et Martyr, comméndet. Per Dóminum. | Acceptez favorablement nos prières, nous vous le demandons, Seigneur, et que la bienheureuse Libaire, Vierge et Martyr vous recommande ce sacrifice que nous vous offrons. |
Et fit commemoratio S. Birgittæ, ut in Missali. | Et on fait mémoire de Ste Brigitte, comme au Missel. |
Ant. ad Communionem. Eccli. 51, 17. | Communion |
Laudem dicam tibi, et benedícam nómini Dómini. | Je chanterai vos louanges, et je bénirai le nom du Seigneur. |
Postcommunio | Postcommunion |
Sanctæ Libáriæ, Vírginis et Mártyris tuæ, précibus confidéntes, quǽsumus, Dómine : ut, per ea quæ súmpsimus, ætérna gáudia capiámus. Per Dóminum. | Confiants dans les prières de sainte Libaire, votre Vierge et Martyre, nous vous prions, Seigneur, que par ce que nous avons reçu, nous parvenions aux joies éternelles. |
Et fit commemoratio S. Birgittæ, ut in Missali. | Et on fait mémoire de Ste Brigitte, comme au Missel. |
Dans le Diocèse de St Dié | |
Missa Loquébar, de Communi Virginum 1 loco. | Messe Loquébar, du Commun des Vierges 1. |