Les bords de la Meurthe, sur le territoire de Dombasle, au delà de Saint-Nicolas-de-Port, furent encore troublés du sang d’un martyr, à l’époque de l’irruption des Vandales, dans les Gaules, c’est-à-dire, vers l’an 406. Ce martyr est saint Don ou Donat dont tes acles sont perdus. Quelques particularités seulement, concernant l’état, les miracles et le culte de ce bienheureux, se retrouvent dans un titre qu’Henri de Lorraine, évêque de Toul, expédia au profit de l’abbaye de Saint-Mansuy. D’après ce document rédigé sur d’anciennes traditions : pervenit ad notitiam nostram, Donat était ermite, d’une éclatante vertu. Appréhendé par une troupe de Vandales, en présence desquels il confessa courageusement sa foi, ces cruels payens le percèrent d’une grêle de traits, tout près du grand chemin où son corps reçut la sépulture. Les miracles qui s’opérèrent au tombeau du saint martyr y attirèrent une foule de pèlerins. Il est surtout fait mention d’une femme aveugle depuis plusieurs années, laquelle y ayant recouvré la vue, fit élever une petite chapelle qui subsista jusqu’au temps de Thierry de Dombasle. Ce seigneur la rétablit dans un état plus décent et la fit consacrer par Pibon, évëque de Toul, vers l’an 1170. Un autre seigneur de Dombasle, nommé Vidric, avait déjà fondé le prieuré de Saint-Don que Thierry fit accepter à l’abbé de Saint-Mansuy, alors nommé Théodoric. Les guerres qui désolèrent la Lorraine, obligèrent les successeurs de cet abbé, à transférer, dans leur abbaye, les reliques de saint Donat. Le prieuré élevé en son honneur, était déjà détruit en 1710 : une simple croix marquait remplacement qu’il avait occupé.
Extra Tempus Pascale, Missa Lætábitur, de Communi unius Martyris 4 loco, cum orationibus ut infra : | Hors du Temps Pascal, Messe Lætábitur, du Commun d’un Martyr 4, avec les oraisons ci-dessous : |
Oratio. | Collecte |
Beáti Mártyris tui Donáti nos, quǽsumus, Dómine, mérita prosequántur, et tuam nobis indulgéntiam semper implórent : ut ejus sacra natalítia temporáliter frequentántes, conspiciámus ætérna. Per Dóminum. | Seigneur, que les mérites de saint Don, Martyr, nous accompagnent et implorent sans cesse pour nous votre pardon, afin qu’en célébrant sur la terre sa naissance au ciel, nous puissions posséder les biens éternels. |
Secreta | Secrète |
Deus, qui beáto Donáto, Mártyri tuo, dedísti propter timórem et amórem tuum duros córporis libénter sustinére dolóres : concéde nobis, per hoc Unigéniti tui sacrifícium, ut odíbilis vitæ amóre numquam decipiámur, et in lege fidéliter ambulémus. Per eundem Dóminum. | Seigneur, vous avez donné au Martyr saint Don la force de supporter en son corps de cruels supplices à cause de sa foi et par amour envers vous. Donnez-nous, grâce au sacrifice de votre Fils unique, de n’être jamais enchaînés par l’amour de cette vie misérable, et de marcher toujours dans les sentiers de votre loi. |
Postcommunio | Postcommunion |
Sumpta, Dómine, sacraménta fidem nostram reddant inexpugnábilem : ut sancti Donáti Mártyris exémplo bonum certámen certántes in terris, corónam gloriæ consequámur in cǽlis. Per Dóminum. | Seigneur, que le sacrement reçu rende invincible notre foi. A l’exemple de saint Don, Martyr, nous mènerons sur terre le bon combat pour obtenir au ciel la couronne de gloire. |
Tempore paschali, Missa Protexísti, cum orationibus ut supra, et evangelium : | Au Temps Pascal, Messe Protexísti, avec les oraisons ci-dessus, et l’évangile : |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum. | Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu. |
Matth. 10, 26-32. | |
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Nihil est opértum, quod non revelábitur ; et occúltum, quod non sciétur. Quod dico vobis in ténebris, dícite in lúmine : et quod in aure audítis, prædicáte super tecta. Et nolíte timére eos, qui occídunt corpus, ánimam autem non possunt occídere ; sed pótius timéte eum, qui potest et ánimam et corpus pérdere in gehénnam. Nonne duo pásseres asse véneunt : et unus ex illis non cadet super terram sine Patre vestro ? Vestri autem capílli cápitis omnes numerári sunt. Nolíte ergo timére : multis passéribus melióres estis vos. Omnis ergo, qui confitébitur me coram homínibus, confitébor et ego eum coram Patre meo, qui in cælis est. | En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Il n’y a rien de caché qui ne se découvre, ni de secret qui ne finisse par être connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière, et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et qui ne peuvent tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut perdre et l’âme et le corps dans la géhenne. Deux passereaux ne se vendent-ils pas un as ? Cependant il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père. Les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point ; vous valez mieux que beaucoup de passereaux. C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi moi-même devant mon Père qui est dans les cieux. |