Dans le Diocèse de Nancy et de Toul |
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Marguerite de Lorraine, fille de Yolande d’Anjou et du dernier comte de Vaudémont Ferri, était la sœur du duc René II, le vainqueur du Téméraire.
Cette pieuse et admirable princesse est malheureusement bien méconnue des Lorrains, c’est dommage ! Elle a toutefois sa place dans la chapelle des âmes du purgatoire de l’église Saint-Epvre et sa statue surmonte l’autel. Une autre statue, grandeur nature, se trouve curieusement placée dans un arbre creux à Sion, sur le chemin menant à la basilique.
La vie de Marguerite de Lorraine est en tout points admirable. Marguerite naquit en 1463. Elle vécu un temps de son enfance auprès du bon roi René en Provence. A la mort du bon roi René, elle revint en Lorraine et en 1488, son frère, le duc de Lorraine, René II, lui fit épouser le duc René d’Alençon (fils du célèbre compagnon de Jeanne d’Arc) Elle suivait les conseils et les exemples de sa belle-sœur la vénérable Philippe de Gueldres, duchesse de Lorraine, qui elle aussi entra par la suite chez les Clarisses.
Un fils aîné, nommé Charles et deux filles, Françoise et Anne, naquirent en l’espace de quatre ans. Hélas, René d’Alençon mourut en 1492 en la fête de la Toussaint. Marguerite pris en main efficacement les affaires du duché de son mari. Elle fut également une éducatrice incomparable pour ses enfants et la bienfaitrice de tous les pauvres. Surnommée la sainte duchesse, après 22 ans de règne, Marguerite de Lorraine laissa le duché à son fils et se retira chez les clarisses d’Argentan. Elle mourut au lendemain de la Toussaint 1521 en murmurant :« En vos mains, Seigneur, je remets mon esprit ». Elle avait 58 ans.
Son corps exposé répandait une odeur suave et merveilleuse, tandis que son visage rayonnait d’une ravissante beauté. Il y eu de nombreux miracles autour de son cercueil où la foule venait se recueillir.
Son cœur et son corps demeurèrent intacts et odorants durant plus de deux siècles. En ouvrant le tombeau en 1793, les révolutionnaires profanèrent ce corps resté intact et le jetèrent dans une fosse commune.
Mais le souvenir de Marguerite de Lorraine ne s’était pas effacé de la mémoire des peuples qui vouaient à la pieuse duchesse et clarisse un culte fervent.
Elle fut déclarée bienheureuse par le pape Benoît XV le 20 mars 1921. Elle est la protectrice des familles et la patronne des dentellières, car on doit à cette pieuse duchesse la création du point d’Alençon dont le couvent des Clarisses de cette ville conserve deux superbes pièces de broderie de sa main.
Le souvenir de Marguerite de Lorraine ne saurait être séparé de celui de sa belle-sœur, Philippe de Gueldres, femme de René II, qui connut, elle aussi, un long veuvage, éleva une nombreuse famille et finit ses jours chez les clarisses de Pont-à-Mousson, laissant la réputation d’une authentique sainteté. La béatification de Philippe de Gueldres n’a pas encore été prononcée.
Dans le Diocèse de Nancy et de Toul | |
Ant. ad Introitum. Ps. 54, 7 | Introït |
Quis dabit mihi pennas sicut colúmbæ ? Et volábo, et requiescam. | Qui me donnera des ailes comme celle de la colombe ? Je prendrai mon vol pour trouver mon repos. |
Ps. ibid., 2-3. | |
Exáudi, Deus, oratiónem meam : intende mihi, et exáudi me. | Accueille ma prière, ô mon Dieu ; ne méprise pas mes supplications, tourne vers moi ton regard et exauce-moi. |
V/.Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Auctor virtútum ómnium, Deus, qui beátam Margarítam, fámulam tuam exímiis in omni vitæ statu méritis illustráre dignátus es : ipsíus nobis intercessióne concéde ; ut in vocatióne, qua vocáti sumus, fidéliter ambulémus, et lucis exempla júgiter ostendámus. | Dieu, Père de toutes les vertus, qui avez voulu glorifier votre servante Marguerite par de grands mérites dans les divers états de sa vie, accordez-nous, par ses prières, de persévérer fidèlement dans notre vocation et de donner des exemples de lumière. |
Lectio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Timótheum | Lecture de la première Lettre de saint Paul à Timothée |
I Tim. 5, 3-10. | |
Caríssime : Víduas honóra, quæ vere víduæ sunt. Si qua autem vídua fílios aut népotes habet, discat primum domum suam régere, et mútuam vicem réddere paréntibus ; hoc enim accéptum est coram Deo. Quæ autem vere vídua est, et desoláta, speret in Deum, et instet obsecratiónibus et oratiónibus nocte ac die. Nam quæ in delíciís est, vivens mórtua est. Et hoc prǽcipe, ut irreprehensíbiles sint. Si quis autem suórum, et máxime domesticórum curam non habet, fidem negávit, et est infidéli detérior. Vídua eligátur non minus sexagínta annórum, quæ fúerit uníus viri uxor, in opéribus bonis testimónium habens, si filios educávit, si hospítio recépit, si sanctórum pedes lavit, si tribulatiónem patiéntibus subministrávit, si omne opus bonum subsecúta est. | Très cher, il convient d’avoir des égards spéciaux pour les veuves, ou du moins pour celles qui méritent vraiment ce nom. Si l’une d’elles a des enfants ou des petits-enfants, qu’elle leur apprenne à bien mener leur maison et à rendre à leurs parents ce qu’ils ont reçu. Voilà ce qui plaît à Dieu. La veuve digne de ce nom, celle qui reste seule, met en Dieu sa confiance, le supplie avec insistance et prie nuit et jour. Mais celle qui mène une vie légère, elle croit vivre : c’est une morte. Pour leur éviter toute faute, donne-leur ce principe : celle qui ne s’occupe pas de sa famille et d’abord de ceux qui vivent dans sa maison, elle a renié sa foi, elle est pire qu’un incroyant. Pour être inscrite parmi les veuves, une femme doit avoir au moins soixante ans et n’avoir été mariée qu’une fois. Il faut que son passé témoigne en sa faveur : elle doit avoir bien éduqué ses enfants ; elle doit avoir pratiqué l’hospitalité, et lavé elle-même les pieds des chrétiens, secouru les malheureux et fait le bien sous toutes ses formes. |
Graduale. Ps. 44, 8 | Graduel |
Dilexísti justítiam et odísti iniquitátem. | Vous avez aimé la sainteté et détesté le péché. |
V/. Proptérea unxit te Deus, Deus tuus, óleo lætítiæ. | V/. C’est pourquoi votre Dieu a répandu sur vous le parfum de sa joie. |
Allelúia, allelúia. V/. Prov. 31, 28. Surrexérunt fílii ejus, et beatíssimam prædicavérunt : vir ejus, et laudávit eam. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Ses enfants sont prêts à faire l’éloge de leur mère et son mari à la complimenter. Alléluia ! |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum. | Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu. |
13, 44-52. | |
In illo témpore : Dixit Jesus discípulis suis parábolam hanc : Símile est regnum cælórum thesáuro abscóndito in agro : quem qui ínvenit homo abscóndit, et præ gáudio illíus vadit, et vendit univérsa quæ habet, et emit agrum illum.
Iterum símile est regnum cælórum hómini negotiatóri, quærénti bonas margarítas. Invénta autem una pretiósa margaríta, ábiit, et véndidit ómnia quæ hábuit, et emit eam. Iterum sémile est regnum cælórum sagénæ missæ in mare, et ex omni génere píscium congregánti. Quam, cum impleta esset, educántes, et secus littus sedéntes, elegérunt bonos in vasa, malos autem foras misérunt. Sic erit in consummatióne sǽculi. Exíbunt Angeli, et separábunt malos de medio justórum, et mittent eos in camínum ignis : ibi erit fletus et stridor déntium. Intellexístis hæc ómnia ? Dicunt ei : Etiam. Ait illis : Ideo omnis scriba doctus in regno cælórum símilis est hómini patrifamílias, qui profert de thesáuro suo nova et vétera. | En ce temps-là : Jésus proposait à ses disciples les paraboles suivantes : « Le royaume des cieux ressemble à un trésor enfoui dans un champ. Un homme vient à le découvrir ; il le cache à nouveau et, dans sa joie, il s’en va vendre tout ce qu’il possède pour pouvoir acheter le champ. Le royaume des cieux fait encore penser à un marchand, amateur de perles fines. Trouve-t-il une perle de grand prix ? Il s’en va vendre tout ce qu’il possède pour acquérir cette perle précieuse. Ou encore, le royaume des cieux est comme un filet que les pêcheurs jettent à la mer. Il ramène des poissons de toutes sortes. Une fois qu’il est rempli, on le tire sur la plage, et l’on s’assied pour faire le tri. On met de côté ce qui est bon, et l’on rejette le mauvais. Voilà ce qui se passera à la fin du monde. Les Anges se présenteront pour ôter les mauvais du milieu des bons et les jeter dans un brasier de feu. C’est là qu’on entendra gémir et grincer des dents. Avez-vous compris tout cela ? » « Oui », dirent les disciples. Et Jésus d’ajouter : « Tout maître qui connaît le royaume des cieux ressemble à un père de famille, qui tire de ses réserves du neuf et du vieux. » |
Ant. ad Offertorium. Esth. 14, 3 | Offertoire |
Dómine Deus Israel, qui Rex noster es solus, ádjuva me solitáriam, quia præter te non est auxiliátor álius. | Seigneur, Dieu d’Israël et notre seul Roi, viens à mon aide dans ma solitude : car je n’ai pas d’autre secours que toi. |
Secreta. | Secrète |
Hæc oblátio sancta fáciat nos, Dómine, amánter tibi servíre : ut cum beáta Margaríta, cujus festum recólimus, in cælis apud te vivámus, quem in terris pósita, tota mente diléxit. | Que cette sainte offrande, Seigneur, nous aide à vous servir avec amour, pour que nous puissions, avec la bienheureuse Marguerite dont nous célébrons la fête, vivre dans le ciel auprès de vous, qu’elle a aimé de tout son cœur, durant sa vie sur la terre. |
Ant. ad Communionem. Baruch. 5, 1-3 | Communion |
Indue te decóre et honóre : Deus enim osténdet splendórem suum in te. | Revêts-toi de beauté et d’honneur : car le Seigneur fera voir en toi sa Splendeur. |
Postcommunio. | Postcommunion |
Fac nos, quǽsumus, Dómine, per hujus suavitátem sacramenti, tanto tibi amóris vínculo devincíri : ut beátæ Margarítæ, ancíllæ tuæ exémpla sectémur ; et de mundo numquam nisi in te lætémur. | Faites, Seigneur, que ce sacrement très doux nous attache à vous par des liens d’amour, pour que nous suivions l’exemple de la bienheureuse Marguerite, votre servante, et que nous ne cherchions en ce monde d’autre joie qu’en vous. |
Dans le Diocèse de Verdun | |
Missa Cognóvi, de Communi non Virginum 2 loco, præter Orationem sequentem : | Messe Cognóvi, du Commun des Saintes Femmes 2, avec l’oraison suivante : |
Auctor virtútum ómnium, Deus, qui beátam Margarítam, fámulam tuam exímiis in omni vitæ statu méritis illustráre dignátus es : ipsíus nobis intercessióne concéde ; ut in vocatióne, qua vocáti sumus, fidéliter ambulémus, et lucis exempla júgiter ostendámus. | Dieu, Père de toutes les vertus, qui avez voulu glorifier votre servante Marguerite par de grands mérites dans les divers états de sa vie, accordez-nous, par ses prières, de persévérer fidèlement dans notre vocation et de donner des exemples de lumière. |