Contemporaine de Clovis et de saint Remi, Geneviève naît en 422 à Nanterre. À l’âge de sept ans, elle rencontre Germain, évêque d’Auxerre, et Loup, évêque de Troyes, qui faisaient halte dans cette bourgade avant de s’embarquer pour l’Angleterre pour y combattre, sur l’ordre du pape, l’hérésie de Pélage. La fillette est en prière dans l’église de Nanterre et Germain prophétise devant les parents de Geneviève le destin exceptionnel de l’enfant. Lorsque sa mère est frappée de cécité pour avoir donné un soufflet à Geneviève, celle-ci la guérit avec de l’eau qu’elle a bénite.
Geneviève promet à Germain de se consacrer au Christ, et, à quinze ans, elle reçoit le voile des vierges. À l’époque, en effet, il n’existait pas de monastères de femmes et celles qui souhaitaient se consacrer au Seigneur continuaient à vivre dans le monde, simplement distinguées par le voile de leur consécration. À la mort de ses parents, Geneviève vient habiter à Paris chez sa marraine. Elle vit dans le silence, la prière et la mortification, ne se nourrissant que deux fois par semaine. Elle est aussi favorisée de grâces extraordinaires, en lisant dans les consciences et en guérissant les corps au nom du Christ par des onctions d’huile.
Saint Germain la défend contre les calomnies. Geneviève fait construire la première basilique de Saint-Denis. Elle visite de nuit le chantier avec ses compagnes, quand le vent éteint le cierge qui éclairait le chemin du petit groupe. Geneviève prend le cierge, qui se rallume assitôt, et sa flamme résiste à toutes les bourrasques.
En 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes de Paris dans l’église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d’épargner leur ville. C’est ce qui se produit. Abandonnant la route de Paris, les Huns se dirigent vers Orléans qu’ils assiègent. Contraints par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques. Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu’en Champagne. Sa réputation s’étend jusqu’en Orient. Clovis et Clotilde lui voueront une grande vénération. Elle sera enterrée auprès du roi dans l’église des Saints-Apôtres que sainte Clotilde avait fait construire et qui prendra dès le VIIe siècle le nom de Sainte-Geneviève.
Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. À partir du XIIe siècle, la châsse contenant ses reliques est portée en procession à travers Paris. Des miracles ont lieu sur son passage en particulier lors du mal des ardents. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau vide, transporté dans l’église Saint-Étienne-du-Mont continue d’être vénéré.
Sainte Geneviève est la patronne de Paris, et des gendarmes.
La messe donnée est celle du propre de France : au diocèse de Paris, on dit une autre messe (Gaudens Gaudebo)
Ant. ad Introitum. | Introït |
Venerémur omnes in Dómino voce, corde, nisu toto, sanctitátem Genovéfæ virginis, de cujus commemoratióne cum ángelis gáudent pópuli, et colláudant Fílium Dei. | Vénérons tous dans le Seigneur, de bouche, de cœur, de tous nos efforts, la sainteté de la vierge Geneviève, de la solennité de laquelle les anges se réjouissent avec les peuples et en louent le Fils de Dieu. |
Ps. 44, 1. | |
Eructávit cor meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi. | De mon cœur jaillit un beau chant ; je dis : mes œuvres sont pour le Roi. |
V/. Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Effúnde super nos, Dómine, spíritum agnitiónis et dilectiónis tuæ quo ancillam tuam Genovéfam implevistí, ut sédula ejus imitatíóne tibi sincére obsequéntes, fide tíbi et ópere placeámus. Per... | Répandez sur nous, Seigneur, l’esprit d’intelligence et d’amour qui remplissait votre servante Geneviève, afin que, vous obéissant par l’imitation fidèle et sincère de ses vertus, nous vous soyons agréables par notre foi et par nos œuvres |
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corínthios. | Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Corinthiens. |
2. Cor. 10, 17-18 ; 11, 1-2. | |
Fratres : Qui gloriátur, in Dómino gloriétur. Non enim, qui seípsum comméndat, ille probátus est ; sed quem Deus comméndat. Utinam sustinerétis módicum quid insipiéntiæ meæ, sed et supportáte me : .mulor enim vos Dei æmulatióne. Despóndi enim vos uni viro vírginem castam exhibére Christo. | Mes frères, que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur. Car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, mais celui que Dieu recommande. Ah ! Si vous pouviez supporter de ma part un peu de folie ! Eh bien, supportez-moi. Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu ; en effet, je vous ai fiancés à un unique époux, au Christ, pour vous présenter à lui comme une vierge pure. |
Graduale. | Graduel |
O pia sponsa Dei, mæstis, auróra diéi, virgo Francígena, o virgo dulcédine plena, ad te clamántes audi, nec sperne rogántes. | O pieuse épouse de Dieu, aurore des affligés, vierge de France, ô vierge pleine de douceur, écoutez ceux qui crient vers vous, ne dédaignez pas ceux qui vous prient. |
V/. Ps. 44, 8. Dilexísti justítiam, et odísti iniquitátem : proptérea unxit te Deus, Deus tuus, óleo lætítíæ. | V/. Vous avez aimé la justice et haï l’iniquité : c’est pour cela que votre Dieu vous a ointe d’une onction de joie. |
Allelúia, allelúia. V/. Genovéfa virgo clemens, te precántes áspice, tolle pondus culpæ præméntes hostes et clades ábige, ægrum corpus et cor gemens salúbriter réfice. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Geneviève, vierge clémente, regardez ceux qui vous prient, enlevez le poids de nos fautes, écartez l’ennemi et les calamités qui nous menacent, donnez la santé aux corps malades et aux cœurs gémissants. Alléluia. |
¶ In missis votivis post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur | ¶ Aux messes votives après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit : |
Tractus. Ps. 44, 11 et 12. | Trait |
Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam : quia concupívit Rex spéciem tuam. | Écoutez, ma fille, et prêtez l’oreille, car le roi s’est épris de votre beauté. |
V/. Ibid. 13 et 10. Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites plebis : fíliæ regum in honóre tuo. | V/. Tous les riches d’entre le peuple vous offriront leurs humbles prières. |
V/. Ibid., 15 et 16. Adducéntur Regi Vírgines post eam : próximæ eius afferéntur tibi. | V/. Des vierges seront amenées au roi après vous ; vos compagnes seront présentées au roi. |
V/. Afferéntur in lætítia et exsultatióne : adducántur in templum Regis. | V/. Elles seront présentées au milieu de la joie et de l’allégresse ; elles seront conduites au temple du roi. |
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur : | Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit : |
Allelúia, allelúia. V/. Genovéfa virgo clemens, te precántes áspice, tolle pondus culpæ præméntes hostes et clades ábige, ægrum corpus et cor gemens salúbriter réfice. | Allelúia, allelúia. V/. Geneviève, vierge clémente, regardez ceux qui vous prient, enlevez le poids de nos fautes, écartez l’ennemi et les calamités qui nous menacent, donnez la santé aux corps malades et aux cœurs gémissants. |
Allelúia. V/. Ora pro nobis, míseris, sancta virgo Genovéfa, quæ nunc in cælis gaudes miráculis innuméris, fulgens virtute superna. | Allelúia. V/. Priez pour nous, malheureux, sainte Vierge Geneviève, qui maintenant faites la joie des cieux par des miravles innombrables, toute brillante de la puissance d’en haut. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum. | Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu Luc Jean Marc. |
Matth. 25, 1-13. | |
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis parábolam hanc : Simile erit regnum cælórum decem virgínibus : quæ, accipiéntes lámpades suas, exiérunt óbviam sponso et sponsæ. Quinque autem ex eis erant fátuæ, et quinque prudéntes : sed quinque fátuæ, accéptis lampádibus, non sumpsérunt óleum secum : prudéntes vero accepérunt óleum in vasis suis cum lampádibus. Horam autem faciénte sponso, dormitavérunt omnes et dormiérunt. Média autem nocte clamor factus est : Ecce, sponsus venit, exíte óbviam ei. Tunc surrexérunt omnes vírgines illae, et ornavérunt lámpades suas. Fátuæ autem sapiéntibus dixérunt : Date nobis de óleo vestro : quia lámpades nostræ exstinguúntur. Respondérunt prudéntes, dicéntes : Ne forte non suffíciat nobis et vobis, ite pótius ad vendéntes, et émite vobis. Dum autem irent émere, venit sponsus : et quæ parátæ erant, intravérunt cum eo ad núptias, et clausa est iánua. Novíssime vero véniunt et réliquæ vírgines, dicéntes : Dómine, Dómine, áperi nobis. At ille respóndens, ait : Amen, dico vobis, néscio vos. Vigiláte ítaque, quia nescítis diem neque horam. | En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : Le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent au-devant de l’époux et de l’épouse. Or, cinq d’entre elles étaient folles, et cinq étaient sages. Les cinq folles, ayant pris leur lampe, ne prirent pas d’huile avec elles ; mais les sages prirent de l’huile dans leurs vases avec leurs lampes. L’époux tardant à venir, elles s’assoupirent toutes, et s’endormirent. Mais, au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : Voici l’époux qui vient ; allez au-devant de lui. Alors toutes ces vierges se levèrent, et préparèrent leurs lampes. Mais les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages leur répondirent : De peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous, allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Mais pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux vint, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée. Enfin les autres vierges viennent aussi, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvrez-nous. Mais il leur répondit : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais point. Veillez donc, parce que vous ne savez ni le jour ni l’heure. |
Ant. ad Offertorium. | Offertoire |
Prótege nos, quǽsumus, Dómine, per mérita sanctæ Genovéfæ ab ómnibus malórum angústiis ; ut majestáti tuæ serviámus assídue, tandémque nobis te vidéndum et fruéndum dare velis. | Protégez-nous, nous vous en prions, Seigneur, par les mérites de sainte Geneviève, contre tous les maux qui nous menacent, afin que nous servions fidèlement votre majesté et qu’enfin nous puissions vous voir et jouir de votre présence. |
Secreta | Secrète |
Interveniénte pro nobis beáta vírgine Genovéfa cleméntiam tuam depóscimus, omnípotens ætérne Deus : salútem animárum nostrárum páriter et córporum hæc hóstia sacrosáncta efficáciter operátur. Per... | Soutenus dans notre prière par l’intercession de la bienheureuse Geneviève, votre vierge, nous implorons votre clémence, Dieu tout-puissant et éternel, afin que la divine Hostie opère efficacement le salut de nos âmes et de nos corps. |
Ant. ad Communionem. | Communion |
O Genovéfa, réspice nos pietátis óculo, consors lucis angélicæ, cælésti clara título, Regis assístens vúltui, nos Regi reconcília ; da nobis sponso pérfrui, sponsa, sponsíque filia. | O Geneviève, abaissez sur nous un regard bienveillant, vous qui jouissez de la clarté angélique, rayonnante d’un titre céleste, admise à la contemplation du Roi, réconciliez-nous avec ce Roi, accordez-nous de jouir du céleste Époux, ô vous son épouse, la fille de l’Époux. |
Postcommunio | Postcommunion |
Cælésti pane refécti, humíliter deprecámur cleméntíam tuam, Dómine Jesu Christe : ut per preces et mérita beátæ Genovéfæ vírginis tuæ, véniam delictórum, sospitátem córporum, gratiámque et glóriam ætérnam consequámur. | Réconfortés par le pain céleste, nous supplions humblement votre clémence, ô Seigneur Jésus Christ, de nous obtenir, par les prières et les mérites de la bienheureuse Geneviève, votre vierge, la rémission de nos péchés, la santé du corps ainsi que la grâce et la gloire éternelle pour nos âmes. |
Bonjour et bonne année 2012 !
Vous avez écrit "saint Evangile selon saint Matthieu, Marc, Luc, Jean"... C’est en l’occurrence l’Evangile selon saint Matthieu.