Textes de la Messe au propre de Paris |
Textes de la Messe au supplément du Missel Pro aliquibus locis |
Office au propre de Paris |
Ant. ad Introitum. Exodi 13, 9 | Introït |
Erit quasi signum in manu tua, et quasi monuméntum ante óculos tuos : et ut lex Dómini semper sit in ore tuo. | Ce sera comme un signe dans votre main, et un instrument devant vos yeux : afin que la loi du Seigneur soit toujours dans votre bouche. |
Ps. 104, 1. | |
Confitémini Dómino, et invocáte nomen eius : annuntiáte inter gentes ópera eius. | Célébrez le Seigneur, et invoquez son nom : annoncez ses œuvres parmi les peuples. |
V/. Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Dómine Iesu Christe, qui beatíssimam Vírginem Maríam Matrem tuam ab orígine immaculátam innúmeris miráculis claréscere voluísti : concéde ; ut, eiúsdem patrocínium semper implorántes, gáudia consequámur ætérna. Qui vivis. | Seigneur Jésus-Christ, vous avez voulu glorifier par d’innombrables miracles la très sainte Vierge Marie votre Mère, Immaculée depuis sa conception : faites qu’implorant sans cesse sa protection, nous obtenions les joies éternelles : |
Léctio libri Apocalýpsis beáti Ioánnis Apóstoli. | Lecture du livre de l’Apocalypse de saint Jean Apôtre. |
12, 1,5,14 et 15-16. | ©AEL 1964 [1] |
Signum magnum appáruit in cælo : Múlier amícta sole, et luna sub pédibus eius, et in cápite eius coróna stellárum duódecim. Et péperit fílium másculum, qui rectúrus erat omnes gentes in virga férrea : et raptus est fílius eius ad Deum et ad thronum eius. Et datæ sunt mulíeri alæ duæ áquilæ magnæ ut voláret in desértum in locum suum. Et misit serpens ex ore suo post mulíerem aquam tamquam flumen, ut eam fáceret trahi a flúmine. Et adiúvit terra mulíerem, et apéruit terra os suum, et absórbuit flumen, quod misit draco de ore suo. | Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Or, la Femme mit au monde un enfant mâle, celui qui doit conduire toutes les nations avec un sceptre de fer. Et son fils fut enlevé auprès de Dieu et de son trône. Les deux ailes du grand aigle furent données à la Femme, pour qu’elle s’envolât au désert, vers sa demeure. Alors le Serpent lança de sa gueule, vers la Femme, de l’eau comme un fleuve, afin de l’entraîner dans ses flots. La terre vint au secours de la Femme : la terre ouvrit la bouche et elle engloutit le fleuve craché par la gueule du dragon. |
Graduale. Ps. 104, 5 et 27. | Graduel |
Mementóte mirabílium eius, quæ fecit : prodígia eius, et iudícia oris eius. | Souvenez-vous des merveilles qu’elle a faites : de ses prodiges et des jugements de sa bouche. |
V/. Pósuit in ea verba signórum suórum, et prodigiórum suórum in terra. | V/. Dieu a fait par elle des miracles et des prodiges sur la terre. |
Allelúia, allelúia. V/. Luc 1, 28. Ave, María, grátia plena, Dóminus tecum ; benedícta tu in muliéribus. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre les femmes. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Joánnem. | Suite du Saint Évangile selon saint Jean. |
Ioann. 2, 1-11. | ©AEL 1964 [2] |
In illo témpore : Núptiæ factæ sunt in Cana Galilǽæ : et erat Mater Iesu ibi. Vocátus est autem et Iesus, et discípuli eius ad núptias. Et deficiénte vino, dicit Mater Iesu ad eum : Vinum non habent. Et dicit ei Iesus : Quid mihi et tibi est, mulier ? nondum venit hora mea. Dicit Mater eius minístris : Quodcúmque díxerit vobis, fácite. Erant autem ibi lapídeæ hýdriæ sex pósitæ secúndum purificatiónem Iudæórum, capiéntes síngulæ metrétas binas vel ternas. Dicit eis Iesus : Impléte hýdrias aqua. Et implevérunt eas usque ad summum. Et dicit eis Iesus : Hauríte nunc, et ferte architriclíno. Et tulérunt. Ut autem gustávit architriclínus aquam vinum fáctam, et non sciébat unde esset, minístri autem sciébant, qui háuserant aquam : vocat sponsum architriclínus, et dicit ei : Omnis homo primum bonum vinum ponit : et cum inebriáti fúerint, tunc id, quod detérius est. Tu autem servásti bonum vinum usque adhuc. Hoc fecit inítium signórum Iesus in Cana Galilǽæ : et manifestávit glóriam suam, et credidérunt in eum discípuli eius. | En ce temps-là, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus était là. Jésus aussi fut invité aux noces, ainsi que ses disciples. Le vin des noces venant à manquer, la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de vin ». Jésus lui répondit : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue ». Sa mère dit aux serviteurs : « Quoi qu’il vous dise, faites-le ». Or, il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau les jarres ». Et ils les remplirent jusqu’en haut. Il leur dit : « Puisez maintenant, et portez-en au maître du repas ». Ils lui en portèrent. Le maître du repas goûta l’eau changée en vin, et il ne savait pas d’où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l’eau. Il appelle donc l’époux et lui dit : « Tout le monde sert en premier le bon vin, puis, quand on est enivré, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant ! » Tel fut le premier signe que Jésus accomplit ; c’était à Cana de Galilée ; il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. |
Ant. ad Offertorium. Io. 19, 27. | Offertoire |
Dixit Iesus discípulo : Ecce Mater tua. Et ex illa hora accépit eam discípulus in sua. | Jésus dit à son disciple : Voici ta Mère. Et à compter de cette heure, le disciple la prit chez lui. |
Secreta | Secrète |
Beáta Vírgine María intercedénte, cuius précibus exorátus Iesus Christus, Fílius tuus, fecit inítium signórum : da nobis, Dómine Deus, sacraméntum Córporis et Sánguinis eiúsdem Fílii tui pura mente confícere ; ut ætérni convívii mereámur esse partícipes. Per eúndem Dóminum. | Par l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie, aux prières de laquelle Jésus-Christ votre Fils fit le premier de ses signes : donnez-nous, Seigneur Dieu, de consacrer avec un cœur pur le sacrement du Corps et du Sang de ce Fils pour mériter de participer au festin éternel. |
Ant. ad Communionem. Eccli. 36, 6-7 et 10. | Communion |
Innova signa, et immúta mirabília. Glorífica manum et brácchium déxterum. Festína tempus, et meménto finis, ut enárrent mirabília tua. | Renouvelez les miracles et reproduisez les merveilles. Glorifiez votre main et votre bras droit. Hâtez le temps et souvenez-vous du serment, et qu’on célèbre vos hauts faits. |
Postcommunio | Postcommunion |
Dómine Deus omnípotens, qui per immaculátam Genetrícem Fílii tui ómnia nos habére voluísti : da nobis, tantæ Matris auxílio, præséntis témporis perícula devitáre ; ut vitam consequámur ætérnam. Per eúndem Dóminum nostrum. | Seigneur Dieu tout-puissant, vous avez voulu que nous possédions tous les biens par la Mère Immaculée de votre Fils ; donnez-nous, grâce au secours d’une Mère si puissante, d’éviter les périls du temps présent, et d’arriver à la vie éternelle. |
Textes de la messe ‘Pro aliquibus Locis’ que tout prêtre peut prendre en ce jour selon le code des rubriques de 1962 [*]. Seul le Verset alléluiatique diffère de la messe parisienne.
Ant. ad Introitum. Exodi 13, 9 | Introït |
Erit quasi signum in manu tua, et quasi monuméntum ante óculos tuos : et ut lex Dómini semper sit in ore tuo. | Ce sera comme un signe dans votre main, et un instrument devant vos yeux : afin que la loi du Seigneur soit toujours dans votre bouche. |
Ps. 104, 1. | |
Confitémini Dómino, et invocáte nomen eius : annuntiáte inter gentes ópera eius. | Célébrez le Seigneur, et invoquez son nom : annoncez ses œuvres parmi les peuples. |
V/. Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Dómine Iesu Christe, qui beatíssimam Vírginem Maríam Matrem tuam ab orígine immaculátam innúmeris miráculis claréscere voluísti : concéde ; ut, eiúsdem patrocínium semper implorántes, gáudia consequámur ætérna. Qui vivis. | Seigneur Jésus-Christ, vous avez voulu glorifier par d’innombrables miracles la très sainte Vierge Marie votre Mère, Immaculée depuis sa conception : faites qu’implorant sans cesse sa protection, nous obtenions les joies éternelles. |
Léctio libri Apocalýpsis beáti Ioánnis Apóstoli. | Lecture du livre de l’Apocalypse de saint Jean Apôtre. |
12, 1,5,14 et 15-16. | ©AEL 1964 [3] |
Signum magnum appáruit in cælo : Múlier amícta sole, et luna sub pédibus eius, et in cápite eius coróna stellárum duódecim. Et péperit fílium másculum, qui rectúrus erat omnes gentes in virga férrea : et raptus est fílius eius ad Deum et ad thronum eius. Et datæ sunt mulíeri alæ duæ áquilæ magnæ ut voláret in desértum in locum suum. Et misit serpens ex ore suo post mulíerem aquam tamquam flumen, ut eam fáceret trahi a flúmine. Et adiúvit terra mulíerem, et apéruit terra os suum, et absórbuit flumen, quod misit draco de ore suo. | Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Or, la Femme mit au monde un enfant mâle, celui qui doit conduire toutes les nations avec un sceptre de fer. Et son fils fut enlevé auprès de Dieu et de son trône. Les deux ailes du grand aigle furent données à la Femme, pour qu’elle s’envolât au désert, vers sa demeure. Alors le Serpent lança de sa gueule, vers la Femme, de l’eau comme un fleuve, afin de l’entraîner dans ses flots. La terre vint au secours de la Femme : la terre ouvrit la bouche et elle engloutit le fleuve craché par la gueule du dragon. |
Graduale. Ps. 104, 5 et 27. | Graduel |
Mementóte mirabílium eius, quæ fecit : prodígia eius, et iudícia oris eius. | Souvenez-vous des merveilles qu’elle a faites : de ses prodiges et des jugements de sa bouche. |
V/. Pósuit in ea verba signórum suórum, et prodigiórum suórum in terra. | V/. Dieu a fait par elle des miracles et des prodiges sur la terre. |
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 18, 7. A summo cælo egréssio eius, nec est qui se abscóndat a calóre eius. Alleluia. | Allelúia, allelúia. V/. Elle sort de l’extrémité du ciel, et il n’y a personne qui se dérobe à sa chaleur. Alléluia. |
¶ In missis votivis post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur | ¶ Aux messes votives après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit |
Tractus. Ps. 86, 1-2 | Trait |
Fundaménta eius in móntibus sanctis : díligit Dóminus portas Sion super ómnia tabernácula Iacob. | Ses fondations reposent sur la montagne sainte : le Seigneur préfère les portes de Sion à toutes les tentes de Jacob. |
V/. Ibid., 3. Gloriósa dicta sunt de te, cívitas Dei. | V/. On a exalté ta gloire, cité de Dieu. |
V/. Ibid., 5. Homo natus es in ea, et ipse fundávit eam Altíssimus. | V/. Ici un homme est né, et le Seigneur lui-même a fortifié le lieu. |
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur : | Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit : |
Allelúia, allelúia. V/. Iudith 15, 10. Tu glória Ierúsalem, tu laetítia Israël, tu honorificéntia pópuli nostri. | Allelúia, allelúia. V/. Vous êtes la gloire de Jérusalem, la joie d’Israël, l’honneur de notre peuple. |
Allelúia. V/. Cant. 4, 7. Tota pulchra es, María : et mácula originális non est in te. Allelúia. | Allelúia. V/. Vous êtes toute belle, Marie : et la tache originelle n’est pas en vous. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Joánnem. | Suite du Saint Évangile selon saint Jean. |
Ioann. 2, 1-11. | ©AEL 1964 [4] |
In illo témpore : Núptiæ factæ sunt in Cana Galilǽæ : et erat Mater Iesu ibi. Vocátus est autem et Iesus, et discípuli eius ad núptias. Et deficiénte vino, dicit Mater Iesu ad eum : Vinum non habent. Et dicit ei Iesus : Quid mihi et tibi est, mulier ? nondum venit hora mea. Dicit Mater eius minístris : Quodcúmque díxerit vobis, fácite. Erant autem ibi lapídeæ hýdriæ sex pósitæ secúndum purificatiónem Iudæórum, capiéntes síngulæ metrétas binas vel ternas. Dicit eis Iesus : Impléte hýdrias aqua. Et implevérunt eas usque ad summum. Et dicit eis Iesus : Hauríte nunc, et ferte architriclíno. Et tulérunt. Ut autem gustávit architriclínus aquam vinum fáctam, et non sciébat unde esset, minístri autem sciébant, qui háuserant aquam : vocat sponsum architriclínus, et dicit ei : Omnis homo primum bonum vinum ponit : et cum inebriáti fúerint, tunc id, quod detérius est. Tu autem servásti bonum vinum usque adhuc. Hoc fecit inítium signórum Iesus in Cana Galilǽæ : et manifestávit glóriam suam, et credidérunt in eum discípuli eius. | En ce temps-là, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus était là. Jésus aussi fut invité aux noces, ainsi que ses disciples. Le vin des noces venant à manquer, la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de vin ». Jésus lui répondit : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue ». Sa mère dit aux serviteurs : « Quoi qu’il vous dise, faites-le ». Or, il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau les jarres ». Et ils les remplirent jusqu’en haut. Il leur dit : « Puisez maintenant, et portez-en au maître du repas ». Ils lui en portèrent. Le maître du repas goûta l’eau changée en vin, et il ne savait pas d’où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l’eau. Il appelle donc l’époux et lui dit : « Tout le monde sert en premier le bon vin, puis, quand on est enivré, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant ! » Tel fut le premier signe que Jésus accomplit ; c’était à Cana de Galilée ; il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. |
Ant. ad Offertorium. Io. 19, 27. | Offertoire |
Dixit Iesus discípulo : Ecce Mater tua. Et ex illa hora accépit eam discípulus in sua. | Jésus dit à son disciple : Voici ta Mère. Et à compter de cette heure, le disciple la prit chez lui. |
Secreta | Secrète |
Beáta Vírgine María intercedénte, cuius précibus exorátus Iesus Christus, Fílius tuus, fecit inítium signórum : da nobis, Dómine Deus, sacraméntum Córporis et Sánguinis eiúsdem Fílii tui pura mente confícere ; ut ætérni convívii mereámur esse partícipes. Per eúndem Dóminum. | Par l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie, aux prières de laquelle Jésus-Christ votre Fils fit le premier de ses miracles : donnez-nous, Seigneur Dieu, de consacrer avec un cœur pur le sacrement du Corps et du Sang de ce Fils pour mériter de participer au festin éternel. |
Ant. ad Communionem. Eccli. 36, 6-7 et 10. | Communion |
Innova signa, et immúta mirabília. Glorífica manum et brácchium déxterum. Festína tempus, et meménto finis, ut enárrent mirabília tua. | Renouvelez les miracles et reproduisez les merveilles. Glorifiez votre main et votre bras droit. Hâtez le temps et souvenez-vous du serment, et qu’on célèbre vos hauts faits. |
Postcommunio | Postcommunion |
Dómine Deus omnípotens, qui per immaculátam Genetrícem Fílii tui ómnia nos habére voluísti : da nobis, tantæ Matris auxílio, præséntis témporis perícula devitáre ; ut vitam consequámur ætérnam. Per eúndem Dóminum nostrum. | Seigneur Dieu tout-puissant, vous avez voulu que nous possédions tous les biens par la Mère Immaculée de votre Fils ; donnez-nous, grâce au secours d’une Mère si puissante, d’éviter les périls du temps présent, et d’arriver à la vie éternelle. |
Leçons des Matines avant 1960
Au premier nocturne.
De l’Apocalypse de saint Jean Apôtre. Cap. 12, 1-18.
Première leçon. Un grand signe parut dans le ciel : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, dans le travail et les douleurs de l’enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel : tout à coup on vit un grand dragon rouge ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes, sept diadèmes ; de sa queue, il entraînait le tiers des étoiles du ciel, et il les jeta sur la terre. Puis le dragon se dressa devant la femme qui allait enfanter afin de dévorer son enfant, dès qu’elle l’aurait mis au monde. Or, elle donna le jour à un enfant mâle, qui doit gouverner toutes les nations avec un sceptre de fer ; et son enfant fût enlevé auprès de Dieu et auprès de son trône, et la femme s’enfuit au désert, où Dieu lui avait préparé une retraite, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.
Deuxième leçon. Et il y eut un combat dans le ciel Michel et ses anges combattaient contre le dragon ; et le dragon et ses anges combattaient ; mais ils ne purent vaincre, et leur place même ne se trouva plus dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, celui qui est appelé le diable et Satan, le séducteur de toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui lui disait : « Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accuse jour et nuit devant notre Dieu. Eux aussi l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage, et ils ont méprisé leur vie jusqu’à mourir. C’est pourquoi, réjouissez-vous, cieux, et vous qui y demeurez ! Malheur à la terre et à la mer ! car le diable est descendu vers vous, avec une grande fureur, sachant qu’il ne lui reste que peu de temps. »
Troisième leçon. Quand le dragon se vit précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait mis au monde l’enfant mâle. Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme pour s’envoler au désert, en sa retraite, où elle est nourrie un temps, des temps et la moitié d’un temps, hors de la présence du serpent. Alors le serpent lança de sa gueule, après la femme, de l’eau comme un fleuve, afin de la faire entraîner par le fleuve. Mais la terre vint au secours de la femme ; elle ouvrit son sein et engloutit le fleuve que le dragon avait jeté de sa gueule. Et le dragon fût rempli de fureur contre la femme, et il alla faire la guerre au reste de ses enfants, à ceux qui observent les commandements de Dieu et qui gardent le commandement de Jésus. Et il s’arrêta sur le sable de la mer.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. En l’an du Christ mil huit cent trente, selon des témoignages dignes de fois, la sainte Mère de Dieu apparut à une religieuse appelée Catherine Labouré, de la Société des Filles de la Charité de saint Vincent de Paul, et lui ordonna de faire frapper une médaille en l’honneur de son Immaculée Conception. Les indications sur la médaille furent données par une vision portant, sur l’avers, l’image de la Mère de Dieu. Elle y écrase de son pied virginal la tête du serpent, et étend les mains ouvertes sur le globe terrestre placé sous ses pieds et l’éclaire de rayons ; sur le pourtour de la médaille était inscrite cette prière : O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Sur le revers devait figurer le saint nom de Marie, dominée par le signe de la croix, ajoutés en dessous les deux Cœurs, l’un couronné d’épines, l’autre percé d’un glaive. La jeune fille obéit aux ordres de la sainte Vierge et des événements apportèrent la preuve des faits divinement connus. A peine la nouvelle médaille fut-elle diffusée dans le peule qu’aussitôt les fidèles commencèrent à la vénérer à l’envi et à la porter, comme un acte de dévotion rendu à la sainte Mère de Dieu, en France d’abord, et bientôt, avec l’approbation des évêques, dans le monde entier. La vénération et la confiance augmentant, de nombreux miracles se produisirent sous le regard de la Vierge, comme des guérisons corporelles et l’arrachement des âmes de la boue des vices.
Cinquième leçon. Parmi ces faits dignes de mémoire, il faut rappeler d’abord ce qui advint à Alphonse Ratisbonne à Rome le treize des calendes de février (20 janvier) 1842, selon le témoignage légitime de l’autorité ecclésiastique. Né à Strasbourg dans une famille juive, Alphonse fit halte à Rome au cours d’un voyage en Orient. Là, il se lia d’amitié avec un homme de la noblesse, revenu de l’hérésie au catholicisme et qui, pris de pitié pour le jeune homme, s’efforça de toute son énergie de l’amener à la vraie religion du Christ. Il n’obtint aucun résultat par ses paroles ; il n’obtint qu’une chose : que le juif porte au cou la médaille miraculeuse. Entre temps, on adressait des prières à la Vierge Immaculée. La Vierge ainsi priée ne fit pas attendre longtemps son secours. En effet, alors qu’il était entré par hasard dans l’église S.-André delle Fratte vers midi, Alphonse trouva soudain le sanctuaire dans l’obscurité, à l’exception de la seule chapelle S.-Michel, d’où brillait une lumière très vive. Alors que, saisi par la peur, il détourna les yeux, voici que la bienheureuse Vierge Marie lui apparut avec un visage d’une grande douceur, et vêtue comme sur la Médaille miraculeuse.
Sixième leçon. Devant la céleste vision Alphonse changea subitement. Submergé alors de larmes, il se mit à haïr le manque de foi des juifs et confessa la vérité de la religion catholique, que peu de temps auparavant il détestait, et l’embrassa de tout son être, alors. Instruit sur les vérités chrétiennes, il reçut quelques jours après le saint baptême, à la joie commune de la Ville. Afin donc que soit rappelée la mémoire de la si douce puissance et générosité que la Mère de Dieu déploie par la Médaille miraculeuse, le pape Léon XIII accorda un Office et une Messe de la Manifestation de la même bienheureuse Vierge.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile selon saint Jean. Cap. 2, 1-11.
En ce temps-là, il se fit des noces à Cana en Galilée, et la Mère de Jésus y était.. Et le reste.
Homélie de St Bernard, Abbé
Septième leçon. « Ils n’ont plus de vin ». Toute bonne et miséricordieuse, elle eut compassion de leur embarras. De la source de la bonté, que pouvait-il sortir d’autre que la bonté ? Oui, quoi d’étonnant à ce que des entrailles de bonté produisent de la bonté ? Qui a tenu un fruit dans sa main durant une demi-journée, n’en gardera-t-il pas le parfum le reste du jour ? Comme la Bonté doit donc avoir imprégné de sa force ces entrailles où elle a reposé durant neuf mois ! D’ailleurs elle avait aussi rempli son esprit avant de remplir ses entrailles et, en sortant de son sein, elle ne s’est pas retirée de son âme. La réponse du Seigneur pourrait peut-être paraître bien dure et bien rude. Mais il savait à qui il parlait et elle, elle n’ignorait pas qui lui parlait ainsi. Enfin, pour que tu saches comment elle accueillit cette réponse, et quelle confiance elle plaçait d’avance dans la bienveillance de son Fils, elle dit aux serviteurs : « Tout ce qu’il vous commandera, faites-le ». Huitième leçon. « Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ? » Ce qu’il y a entre toi et elle, Seigneur ? Mais n’est-ce pas ce qu’il y a entre un fils et sa mère ? Tu demandes ce que tu as à voir avec elle, alors que tu es « le fruit béni de son sein » [5] immaculé ? N’est-ce pas elle qui t’a conçu sans honte, et intacte t’a enfanté ? N’est-ce pas elle dont tu as habité les entrailles pendant neuf mois, « elle dont tu as sucé les mamelles virginales » [6] ? N’est-ce pas « avec elle que, déjà âgé de douze ans, tu es redescendu de Jérusalem, et tu lui étais soumis » [7] ? « Pourquoi donc, Seigneur, la peiner » [8] maintenant en lui demandant : « Qu’y a-t-il entre toi et moi ? » « Il y a beaucoup, et à tous égards ! » [9] Mais je m’aperçois maintenant clairement que ce n’est pas par irritation, ni comme si tu voulais choquer la discrète pudeur de la Vierge, que tu lui as dit : « Qu’y a-t-il entre toi et moi ? » En effet, lorsque les serviteurs viennent te trouver sur l’ordre de ta mère, c’est sans la moindre hésitation que tu accomplis ce qu’elle avait suggéré.
Neuvième leçon. De quoi l’humaine faiblesse pourrait-elle s’alarmer en abordant Marie ? En elle, rien d’austère, rien de terrifiant ; elle est toute suavité, offrant à tous du lait et de la laine. Relis attentivement le texte complet de l’histoire évangélique et si par hasard tu devais rencontrer en Marie quelque acrimonie, quelque dureté, quelque trace enfin de la plus légère indignation, alors, oui, méfie-toi, redoute de l’approcher. Que si, comme il est certain, tu ne trouves en tout ce qui la concerne que plénitude de charme et de tendresse, que comble de mansuétude et de miséricorde, alors dis merci à Celui dont la pitié infiniment douce t’a ménagé une médiatrice telle que rien ne légitime envers elle la moindre défiance. En un mot, elle s’est faite toute à tous, et, dans sa charité débordante, elle s’est rendue l’obligée des sages comme des insensés. A tous elle ouvre des bras miséricordieux, afin que, sans exception, tous reçoivent de sa plénitude : le prisonnier le rachat, le malade la guérison, l’affligé la consolation, le coupable le pardon, le juste la grâce, l’ange la joie ; toute la Trinité enfin, la gloire, et la personne du Fils la substance d’une chair humaine ; nul ainsi « ne se dérobe à sa chaleur » [10].
[1] Cf. Motu proprio Summorum Pontificum : Art. 6. Dans les Messes selon le Missel du B. Jean XXIII célébrées avec le peuple, les lectures peuvent aussi être proclamées en langue vernaculaire, utilisant des éditions reconnues par le Siège apostolique.
[2] Cf. la note à l’Épître.
[*]
PROPRIUM SANCTORUM PRO ALIQUIBUS LOCIS | PROPRE DES SAINTS POUR CERTAINS LIEUX |
¶ Infrascriptae Missae de Mysterio vel Sancto elogium in Martyrologio eo die habente, dici possunt ut festivae ubicumque, ad libitum sacerdotis, iuxta rubricas. Similiter huiusmodi Missae dici possunt etiam ut votivae, nisi aliqua expresse excipiatur. | ¶ Les Messes données ici d’un Mystère ou d’un saint qui a le jour-même une mention au Martyrologe, peuvent être dites comme festives partout, selon la volonté du prêtre et les rubriques. De la même manière, les Messes peuvent être dites comme votives sauf si c’est indiqué expressément. |
[3] Cf. Motu proprio Summorum Pontificum : Art. 6. Dans les Messes selon le Missel du B. Jean XXIII célébrées avec le peuple, les lectures peuvent aussi être proclamées en langue vernaculaire, utilisant des éditions reconnues par le Siège apostolique.
[4] Cf. la note à l’Épître.
[5] Luc. 1, 42.
[6] Job. 3, 12.
[7] Luc. 2, 42. 51.
[8] Matth. 26, 10.
[9] Rom. 3, 2.
[10] Ps. 18, 7.