Au diocèse de Verdun.
Les reliques de St Benoît et de Ste Scholastique furent transférée au IXe siècle en France. Pour mettre les reliques de Ste Scholastique à l’abri des Normands, on en transféra une partie dans le diocèse de Verdun en 874, à Juvigny-les-Dames, aujourd’hui Juvigny-sur-Loison, dans l’abbaye de moniales fondée la même année 874 par la reine Richilde et son époux, Charles II le Chauve, petit-fils de Charlemagne.
Richilde, femme de Charles le Chauve fonde à Juvigny au 9e siècle un monastère de bénédictines en l’honneur de sainte Scholastique dont les reliques sont transférées le 6 juin 874 dans la nouvelle abbaye. En 1096, l’abbaye, soumise à l’autorité immédiate du Saint-Siège, appartenait au diocèse de Trèves mais au temporel, elle paraît avoir relevé quelque temps de l’évêché de Verdun. L’abbaye souffrit beaucoup des guerres du 16e siècle : l’église abbatiale fut profanée et les bâtiments presque ruinés. L’abbesse Gabrielle de Livron fit réconcilier les autels et l’église en 1609. Un acte de 1624 prescrivit la clôture du couvent : il fallut pour s’y prêter tout reconstruire, ce que fit madame de Livron qui devait mourir en 1662. Madame de Vassinhac d’Imécourt construisit un dernier bâtiment en 1746. En 1792, tous les bâtiments de l’abbaye, partagés en 14 lots, furent vendus à 3 acquéreurs qui les démolirent aussitôt. Il ne resta debout que le bâtiment des fours construit en 1746. En 1858, le comte Charles d’Imécourt racheta le bâtiment des fours et y installa un pensionnat des frères de la doctrine chrétienne. L’aile droite de l’actuelle cour d’honneur a été construite dans la 2e moitié du 19e siècle à l’identique du bâtiment des fours. Il a été incendié en 1903 et avec lui disparut le dernier vestige de l’abbaye.
Les reliques sont toujours en l’église paroissiale.
Missa Dilexísti, de Communi Virginum 3 loco, præter orationem sequentem : | Messe Dilexísti, du Commun des Vierges 3, sauf l’oraison suivante : |
Oratio. P | Collecte |
Deus, qui nos per ineffábilem misericórdiam ánnua beátæ Scholásticæ solemnitáte lætificas : concéde propítius : ut cuius córporis translatióne lætámur, étiam piæ devotiónis erudiámur exémplis. Per Dóminum. | O Dieu, qui par une ineffable providence nous enchantez par la solennité annuelle de la bienheureuse Vierge Menne : accordez-nous, favorablement : puisque nous la vénérons pas des louanges, que nous soyons aussi consolés par le sentiment d’une pieuse dévotion. |
In ecclesia Juvigny-sur-Loison, ubi Sacræ Reliquiæ adservantur, dicitur Credo. | En l’église de Juvigny-sur-Loison, où l’on conserve les Saintes Reliques, on dit le Credo. |
Secreta C | Secrète |
Accépta tibi sit, Dómine, sacrátæ plebis oblátio pro tuórum honóre Sanctórum : quorum se méritis de tribulatióne percepísse cognóscit auxílium. Per Dóminum nostrum. | Qu’elle soit agréée de vous, Seigneur, l’offrande faite par votre peuple saint en l’honneur de vos Saintes par les mérites desquelles il reconnaît avoir reçu du secours dans la tribulation. |
Postcommunio C | Postcommunion |
Satiásti, Dómine, famíliam tuam munéribus sacris : eius, quǽsumus, semper interventióne nos réfove, cuius sollémnia celebrámus. Per Dóminum. | Vous avez, Seigneur, nourri votre famille de dons sacrés ; ranimez-nous toujours, s’il vous plaît, grâce à l’intervention de la sainte dont nous celébrons la fête. |