Au diocèse de Verdun
Airy de Verdun ou Saint Airy ou Aguy ou Agéric (latin, Agericus), fut le 10e évêque de Verdun.
Né vers 521 à Harville, il fut ordonné prêtre par saint Désiré de Verdun (Desideratus), 9e évêque de Verdun (529-554), il devint évêque à 34 ans à la mort de ce dernier.
Loué par Venance Fortunat (Carmina, III, XIII) et Grégoire de Tours (Histoire des Francs, VII, 44), Saint Airy était une personnalité influente à la cour de Sigebert, roi d’Austrasie (561-575).
L’abbaye Saint-Airy de Verdun fut érigée sur son tombeau en 1037.
"Airy (saint), Agiricus, évêque de Verdun, né vers l’an 517, dans le diocèse qu’il illustra plus tard par ses vertus, dut à une circonstance singulière d’avoir pour parrain le roi Thierri Ier. Il naquit dans un champ où sa mère travaillait, et le prince, qui chassait près de là, voulut tenir l’enfant sur les fonts. Il lui donna le nom d’Agérie, du mot latin Ager, champ, pour exprimer le lieu où il était né. Son royal parrain lui fit donner une éducation au dessus de sa naissance, et le jeune Airy, doué d’heureuses dispositions, fit de grands progrès dans les sciences humaines et surtout dans l’étude de l’Ecriture sainte. Il avait trente ans, lorsqu’il se décida à entrer dans l’état ecclésiastique. Désiré, évéque de Verdun, lui conféra le sacerdoce et l’attacha à son église. Airy lui succéda sur le siège de Verdun, en 550, et se fit admirer par sa charité pour les pauvres, par son zéle pour l’instruction de son peuple et pour la décence du culte divin. Fortunat de Poitiers et saint Grégoire de Tours lui donnent de grands éloges et reconnaissent en lui toutes les vertus d’un saint évêque." (source : Dictionnaire hagiographique par Pétin)
Ant. ad Introitum. Ps. 88, 20-22 | Introït |
Exaltávi eléctum de plebe mea : óleo sancto meo unxi eum : manus enim mea auxiliábitur ei, et bráchium meum confortábit eum. | J’ai tiré du peuple celui que j’ai choisi, je l’ai consacré de mon onction sainte ; ma main ne l’abandonnera pas, et mon bras le soutiendra. |
Ps. ibid., 2. | |
Misericórdias Dómini in ætérnum cantábo. | Je chanterai pour l’éternité la miséricorde du Seigneur. |
V/. Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Omnípotens sempitérne Deus, qui beátum Confessórem tuum atque Pontíficem Agerícum, ea caritáte replésti quæ non quærit quæ sua sunt : concéde, quǽsumus ; ut eius intercessióne a terrénis cupiditátibus expedíti, te solum Deum semper quærámus. Per Dóminum nostrum. | Dieu éternel et tout-puissant, qui avez rempli le bienheureux Airy, votre Confesseur et Pontife, de cette charité qui ne recherche pas les biens propres : faites, nous vous en prions ; que libérés par son intercession des plaisirs terrestres, vous vous cherchions, toujours, vous le seul Dieu. |
Et fit Commemoratio Feriæ. | Et on fait mémoire de la Férie de l’Avent. |
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Hebrǽos. | Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Hébreux. |
Hebr. 13, 7-17. | |
Fratres : Mementóte præpositórum vestrórum, qui vobis locúti sunt verbum Dei : quorum intuéntes éxitum conversatiónis, imitámini fidem. Jesus Christus heri et hódie : ipse et in sǽcula. Doctrínis váriis et peregrínis nolíte abdúci. Optimum est enim grátia stabilíre cor, non escis, quæ non profuérunt ambulántibus in eis. Habémus altáre, de quo édere non habent potestátem, qui tabernáculo desérviunt. Quorum enim animálium infértur sanguis pro peccáto in Sancta per pontíficem, horum córpora cremántur extra castra. Propter quod et Jesus, ut sanctífica rei per suum sánguinem pópulum, extra portam passus est. Exeámus ígitur ad eum extra castra, impropérium eius portántes. Non enim habémus hic manéntem civitátem, sed futúram inquírimus.Per ipsum ergo offerámus hóstiam laudis semper Deo, idest fructum labiórum confiténtium nómini eius. Beneficéntiæ autem et communiónis nolíte oblivísci : tálibus enim hóstiis promerétur Deus. Oboedíte præpósitis vestris et subiacéte eis. Ipsi enim pervígilant, quasi ratiónem pro animábus vestris redditúri, ut cum gáudio hoc fáciant, et non geméntes : hoc enim non éxpedit vobis. | Mes Frères : Souvenez-vous de vos guides, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi. Jésus-Christ était hier, il est aujourd’hui, et il sera de même dans tous les siècles. Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines étrangères. Car il est bon d’affermir son coeur par la grâce, non par des aliments, qui n’ont servi de rien à ceux qui en font leur règle de conduite. Nous avons un autel, dont ceux qui font le service dans le tabernacle n’ont pas le droit de manger. Car les corps des animaux dont le sang est porté par le pontife dans le sanctuaire pour le péché, sont brûlés hors du camp. C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Sortons donc hors du camp pour aller à lui, en portant son opprobre. Car nous n’avons point ici de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. Offrons donc par lui sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent son nom. N’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité ; car c’est par de tels sacrifices que l’on se rend Dieu favorable. Obéissez à vos guides et soyez-leur soumis ; car ils veillent, comme devant rendre compte pour vos âmes, et il faut qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant ; ce qui ne vous serait pas avantageux. |
Graduale. Eccli. 45, 7-8. | Graduel |
Excélsum fecit illum Dóminus, et dedit illi sacerdótium gentis, et beatificávit illum in glóría. | Le Seigneur l’a élevé au dessus de tous, et il lui a conféré la plénitude du sacerdoce, il lui a assuré le bonheur et la gloire. |
V/. Ibid., 21. Dedit illi in præcéptis suis potestátem, docére Iacob testimónia, et in lege sua lucem dare Israël | V/. Il lui donna du pouvoir concernant ses préceptes, pour apprendre ses ordonnances à Jacob, et pour donner à Israël la lumière de Sa loi. |
Allelúia, allelúia. V/. Dan. 3, Benedícite, sacerdótes Dómini, Dómino : laudáte et superexaltáte eum in sǽcula. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Bénissez le Seigneur, prêtres du Seigneur : louez-le et exaltez-le dans les siècles. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Ioánnem. | Lecture du Saint Evangile selon saint Jean. |
Ioann. 10, 2-10. | |
In illo témpore : Dixit Iesus pharisǽis : Qui intrat per óstium, pastor est óvium. Huic ostiárius áperit, et oves vocem eius áudiunt, et próprias oves vocat nominátim et e ducit eas. Et cum próprias oves emíserit, ante eas vadit : et oves illum sequúntur, quia sciunt vocem eius. Aliénum autem non sequúntur, sed fúgiunt ab eo ; quia non novérunt vocem alienórum. Hoc provérbium dixit eis Iesus. Illi autem non cognovérunt, quid loquerétur eis. Dixit ergo eis íterum Iesus : Amen, amen, dico vobis, quia ego sum óstium óvium. Omnes, quotquot venérunt, fures sunt et latrónes, et non audiérunt eos oves. Ego sum. óstium. Per me si quis introíerit, salvábitur : et ingrediétur et egrediátur et páscua invéniet. Fur non venit, nisi ut furétur et mactet et perdat. Ego veni, ut vitam hábeant et abundántius hábeant. | En ce temps-là, Jésus dit aux Pharisiens : Celui qui entre par la porte est le pasteur des brebis. A celui-ci le portier ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle ses propres brebis par leur nom, et il les fait sortir. Et lorsqu’il a fait sortir ses propres brebis, il va devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivent point un étranger, mais elles le fuient ; car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. Jésus leur dit donc encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus sont des voleurs et des larrons, et les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera, et il sortira, et il trouvera des pâturages. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient plus abondamment. |
In Cathedrali, ubi corpus et in ecclesia Harvillæ ubi insignis reliquía asservatur, dicitur Credo | A la Cathédrale, où on conserve le corps, et à Harville, où sont des reliques insignes, on dit le Credo |
Ant. ad Offertorium. Eccli. 50, 13 et 15. | Offertoire |
Ipse stans juxta aram ; et circa illum coróna fratrum, quasi plantátio cedri in Líbano : et oblátio Dómini in mánibus ipsórum. | Il se tenait près de l’autel, et autour de lui ses frères formaient une couronne, comme une plantation de cèdres au Liban ; et l’offrande du Seigneur était dans leurs mains. |
Secreta | Secrète |
Da nobis, Dómine, perféctæ caritátis sacrifícium, exémplo beáti Confessóris tui atque Pontíficis Ageríci, cum altáris sancti oblatióne coniúngere, et beneficéntiæ stúdio sempitérnam misericórdiam promeréri. Per Dóminum. | Donnez-nous, Seigneur, d’unir à l’oblation de l’autel saint, le sacrifice de la charité parfaite, à l’exemple du bienheureux Airy, votre Confesseur et Pontife, et de mériter la miséricorde éternelle en nous appliquant à faire le bien. |
Et fit Commemoratio Feriæ. | Et on fait mémoire de la Férie de l’Avent. |
Ant. ad Communionem. Luc. 12, 42. | Communion |
Fidélis dispensátor et prudens, quem constítuit Dóminus supra famíliam suam, ut det illis in témpore trítici mensúram | Voici le dispensateur fidèle et prudent que le Maître a établi sur ses serviteurs pour leur donner au temps fixé, leur mesure de blé. |
Postcommunio | Postcommunion |
Tríbue nobis per hæc sancta, Dómine, illum pietátis et humílitátis afféctum, quem ex hoc divíno fonte hausit beátus Conféssor tuus atque Póntifex Agerícus : et ipsíus intercessióne ; grátiæ tuæ divítias in omnes qui te deprecántur, benígnus infúnde. Per Dóminum. | Par ces mystères, donnez-nous, Seigneur, ce sentiment de piété et d’humilité, que le bienheureux Airy, votre Confesseur et Pontife puisa à cette source divine : et par son intercession ; répandez avec bienveillance sur ceux qui vous prient les richesses de votre grâce. |
Et fit Commemoratio Feriæ. | Et on fait mémoire de la Férie de l’Avent. |