L’article a été mis à jour avec les deux Offices de 1856 et 1929.
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Deux formulaires liturgiques se sont succédé pour la fête du Sacré Cœur.
Le premier date de Pie IX (1856), qui prit le décret qui insérait au Calendrier la fête du Sacré-Cœur dans le cycle du Sanctoral et en ordonnait la célébration dans l’Église universelle sous le grade de double de IIère classe, élevé par la suite au rang de double de Ière classe secondaire par Léon XIII (1889).
Le second fut publié sous Pie XI en 1929 : le Pape ayant donné à la Fête une Octave [1] et équiparé la fête aux plus grandes fêtes du cycle du Temporal (elle quitte le cycle du Sanctoral) créa une commission de théologiens dont il assura la présidence afin de recomposer presque totalement la Messe et l’Office.
Avant 1929, l’Office hésitait à mi-chemin entre un Office de continuation de la Fête-Dieu (des éléments comme les répons de Matines en sont issus) et un Office de la Passion. Dom Guéranger [2], témoigne des raisons de cette composition hésitante : « Il est peu fait mention du Cœur de chair du Sauveur dans les formules liturgiques de ce jour. Lorsqu’au dernier siècle (XVIIIe) il fut question d’approuver une Messe et un Office en l’honneur du Sacré-Cœur, les Jansénistes, qui avaient jusque dans Rome leurs dévoués partisans, suscitèrent de telles oppositions, que le Siège apostolique ne crut pas le moment venu encore de se prononcer ouvertement sur les points débattus. Dans la Messe et l’Office qui de Rome devaient plus tard (1856) s’étendre au monde entier, il s’en tint par prudence à la glorification de l’amour du Sauveur, dont on ne pouvait nier raisonnablement que son Cœur de chair ne fût au moins le vrai et direct symbole » [3]. Le 3ème nocturne des Matines, avec ses trois homélies patristiques, était d’ailleurs plutôt bizarre.
Pie XI voulut un office organique, qui ne soit ni une répétition de la Fête-Dieu, ni un doublon des Offices de la Passion. Comme le dit le Bhx Schuster, il s’agit maintenant d’une fête de réparation envers l’Amour qui n’est pas aimé ; réparation qui fait d’ailleurs amende honorable en glorifiant les pacifiques triomphes de cet Éternel Amour [4].
SACRATISSIMI CORDIS IESU | TRÈS SAINT CŒUR DE JÉSUS |
Ant. ad Introitum. Thren. 3, 32-33 et 25. | Introït |
Miserébitur secúndum multitúdinem miseratiónum suárum : non enim humiliávit ex corde suo, et abiécit fílios hóminum : bonus est Dóminus serántibus in eum, ánimæ quærénti illum. (T. P. Allelúia, allelúia.) | Il aura pitié de nous dans la grandeur de sa miséricorde ; car il n’a point dédaigné ni chassé de son cœur les enfants des hommes. Le Seigneur est bon à ceux qui espèrent en lui, à l’âme qui le cherche. (T. P. Alléluia, alléluia.) |
Ps. 88,2. | |
Misericódias Dómini in ætérnum cantábo : in generatiónem et generatiónem. | Je chanterai à jamais les miséricordes du Seigneur, je les célébrerai dans a suite des générations. |
V/.Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Concéde, quǽsumus, omnípotens Deus : ut qui, in sanctíssimo dilécti Fíliitui Corde gloriántes, præcípua in nos caritátis eius benefícia recólimus ; eórum páriter et actu delectémur et fructu. Per eúndem Dóminum nostrum. | Daignez accorder, Dieu tout-puissant : à nous qui nous glorifions dans le très saint Cœur de votre Fils bien aimé, et qui célébrons les bienfaits solennels de sa charité envers nous ; que nous trouvions notre joie dans leur accomplissement et dans les fruits qu’ils ont produits. |
Lectio Isaíæ Prophétæ. | Lecture du Prophète Isaïe. |
Is. 12, 1-6. | |
Confitébor tibi, Dómine, quóniam irátus es mihi ; convérsus est furor tuus, et consolátus es me. Ecce Deus salvátor meus ; fiduciáliter agam, et non timébo : quia fortitúdo mea et laus mea Dóminus, et factus est mihi in salútem. Hauriétis aquas in gáudio de fóntibus salvatóris : et dicétis in die illa : Confitémini Dómino et invocáte nomen eius : notas fácite in pópulis adinventiónes eius : mementóte quóniam excélsum est nomen ejus. Cantáte Dómino, quóniam magnífice fecit : annuntiáte hoc in univérsa terra. Exsúlta et lauda, habitátio Sion : quia magnus in médio tui Sanctus Israël. | Je vous louerai, Seigneur, qui avez été irrité contre nous ; car votre colère s’est arrêtée, et vous m’avez comblé de consolation. Voici le Dieu mon Sauveur, j’agirai avec confiance et je ne craindrai plus ; car le Seigneur est ma force, il est ma gloire, et il est devenu l’auteur de mon salut. Dans votre allégresse, vous puiserez les eaux jaillissantes aux fontaines du Sauveur, et en ce jour-là vous direz : Célébrez le Seigneur et invoquez son Nom. Souvenez-vous que son Nom est au-dessus de tout. Chantez au Seigneur pour les œuvres magnifiques qu’il a opérées ; annoncez-les à la terre entière. Tressaille et fais retentir tes louanges, ô ville de Sion ; car le Saint d’Israël est grand au milieu de toi. |
Graduale. Thren. 1, 12. | Graduel |
O vos omnes, qui transítis per viam, atténdite et vidéte, si est dolor sicut dolor meus. | O vous tous qui passez par le chemin, considérez et voyez s’il est une douleur comme ma douleur. |
V/. Joann. 13, 1. Cum dilexísset suos, qui erant in mundo, in finem diléxit eos. | V/. Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin. |
Allelúia, allelúia. | Alléluia, alleluia. |
V/.Matth. 11, 29. Díscite a me, quia mitis sum et húmilis corde, et inveniétis réquiem animábus vestris. Allelúia. | V/. Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Alléluia. |
Post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur | Après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit : |
Tractus. Ps 21, 7-8 et 15. | Trait |
Ego autem sum vermis, et non homo ; oppróbrium hóminum, et abiéctio plebis. | Et moi, je suis un ver, et non un homme, l’opprobre des hommes et le rebut du peuple. |
V/. Omnes vidéntes me derisérunt me ; locúti sunt lábiis, et movérunt caput. | V/. Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils ouvrent les lèvres, ils branlent la tête. |
V/. Sicut aqua effúsus sum, et dispérsa sunt ómnia ossa mea : factum est cor meum tamquam cera liquéscens in médio ventris mei. | V/. Je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os sont disjoints ; mon cœur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles. |
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur : | Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit : |
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 29, 3-4 et 12 Dómine Deus meus, clamávi ad te, et sanásti me : eduxísti ab inférno ánimam meam. | Alléluia, alléluia. V/. Seigneur, mon Dieu, j’ai crié vers toi et tu m’as guéri : tu as fait remonter mon âme de l’enfer. |
Allelúia. V/. Convertísti planctum meum in gáudium mihi ; conscidísti saccum meum, et circumdedísti me lætitia. Allelúia. | Alléluia. V/. Tu as changé mes lamentations en allégresse, tu as délié mon sac et tu m’as ceint de joie. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Ioánnem. | Suite du Saint Évangile selon saint Jean. |
Ioann 19 ,31-35. | |
In illo témpore : Iudǽi (quóniam Parascéve erat), ut non remanérent in cruce córpora sábbato (erat enim magnus dies ille sábbati), rogavérunt Pilátum, ut frangeréntur eórum crura, et tolleréntur. Venérunt ergo mílites : et primi quidem fregérunt crura et alteríus, qui crucifíxus est cum eo. Ad Iesum autem cum veníssent, ut vidérunt eum iam mórtuum, non fregérunt eius crura, sed unus mílitum láncea latus eius apéruit, et contínuo exívit sanguis et aqua. Et qui vidit, testimónium perhíbuit : et verum est testimónium eius. | En ce temps-là : Ce jour étant celui de la Préparation, afin que les corps ne demeurassent pas en croix durant le Sabbat (car ce Sabbat était un jour très solennel), les Juifs prièrent Pilate qu’on leur rompît les jambes, et qu’on les enlevât. Il vint donc des soldats qui rompirent les jambes du premier, puis de l’autre qui avait été crucifié avec lui. Étant venus à Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent point les jambes ; mais un des soldats lui ouvrit le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. Et celui qui le vit en rend témoignage, et son témoignage est vrai. |
Credo | |
Ant. ad Offertorium. Ps. 102, 2 et 5 | Offertoire |
Bénedic, ánima mea, Dómino, et noli oblivísci omnes retributiónes eius, qui replet in bonis desidérium tuum. (T. P. Allelúia.) | Bénis le Seigneur, ô mon âme, et n’oublie pas tous ses bienfaits ; c’est lui qui remplit tes désirs en te comblant de biens. (T. P. Alléluia.) |
Secreta. | Secrète |
Tuére nos, Dómine, tua tibi holocáusta offeréntes : ad quæ ut fervéntius corda nostra præparéntur, flammis adúre tuæ divínæ caritátis : Qui vivis. | Jetez un regard de protection sur nous, Seigneur, qui vous offrons ce Sacrifice : et afin d’y préparer nos cœurs par une ferveur plus grande, consumez-les par les flammes de votre divine charité. |
Præfatio de Cruce. | Préface de la sainte Croix . |
Ant. ad Communionem. Ps. 68, 21. | Communion |
Impropérium exspectávi Cor meum et misériam : et sustínui, qui simul mecum contristarétur, et non fuit : consolántem me quæsívi, et non invéni. (T. P. Allelúia.) | Mon Cœur a compté sur l’opprobre et sur la douleur. J’ai attendu que quelqu’un me compatit, et nul ne l’a fait ; que quelqu’un me consolât, et je n’ai trouvé personne. (T. P. Alléluia.) |
Postcommunio. | Postcommunion |
Pacíficis pasti delíciis et salutáribus sacraméntis, te súpplices exorámus, Dómine Deus noster : ut qui mitis es et húmilis corde, nos a vitiórum labe purgátos, propénsius fácias a supérbis sǽculi vanitátibus abhorrére : Qui vivis et regnas. | Nourris des Mystères qui nous apportent le salut avec les délices de la paix, nous vous supplions, Seigneur notre Dieu : vous êtes doux et humble de cœur, après nous avoir purifiés des taches du péché, inspirez-nous une horreur toujours plus grande pour les vanités orgueilleuses du monde. |
Ant. ad Introitum. Ps. 32, 11 et 19. | Introït |
Cogitatiónes Cordis eius in generatióne et generatiónem : ut éruat a morte ánimas eórum et alat eos in fame. | Les pensées de son Cœur subsistent de génération en génération : délivrer leurs âmes de la mort et les nourrir au temps de la famine. |
Ps. ibid., 1. | |
Exsultáte, iusti, in Dómino : rectos decet collaudátio. | Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur, car aux hommes droits sied la louange. |
V/.Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Deus, qui nobis in Corde Fílii tui, nostris vulneráto peccátis, infinítos dilectiónis thesáuros misericórditer largíri dignáris : concéde, quǽsumus ; ut, illi devótum pietátis nostræ præstántes obséquium, dignæ quoque satisfactiónis exhibeámus offícium. Per eúndem Dóminum nostrum. | Dieu, dans le Cœur de Votre Fils blessé par nos péchés, daignez nous prodiguer les trésors infinis de son amour : faites, nous vous en supplions, qu’en Lui rendant l’hommage de notre dévotion et de notre piété, nous remplissions aussi dignement envers Lui le devoir de la réparation. |
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Ephésios. | Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Éphésiens. |
Ephes. 3, 8 19. | |
Fratres : Mihi, ómnium sanctórum mínimo, data est grátia hæc, in géntibus evangelizáre investigábiles divítias Christi, et illumináre omnes, quæ sit dispensátio sacraménti abscónditi a sǽculis in Deo, qui ómnia creávit : ut innotéscat principátibus et potestátibus in cæléstibus per Ecclésiam multifórmis sapiéntia Dei, secúndum præfinitiónem sæculórum, quam fecit in Christo Iesu, Dómino nostro, in quo habémus fidúciam et accéssum in confidéntia per fidem eius. Huius rei grátia flecto génua mea ad Patrem Dómini nostri Iesu Christi, ex quo omnis patérnitas in cælis ei in terra nominátur, ut det vobis, secúndum divítias glóriæ suæ, virtúte corroborári per Spíritum eius in interiórem hóminem, Christum habitáre per fidem in córdibus vestris : in caritáte radicáti et fundáti, ut póssitis comprehéndere cum ómnibus sanctis, quæ sit latitúdo, et longitúdo, et sublímitas, et profúndum : scire étiam supereminéntem sciéntiæ caritátem Christi, ut impleámini in omnem plenitúdinem Dei. | Mes frères : à moi le plus petit de tous les saints, a été accordée cette grâce d’annoncer parmi les Gentils les richesses incommensurables du Christ ; et de mettre en lumière devant tous quelle est l’économie du mystère caché dès l’origine des siècles en Dieu, qui a créé toutes choses ; afin que les principautés et les puissances, dans les cieux, connaissent par l’Église la sagesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel qu’il a formé en Jésus-Christ Notre-Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher (de Dieu) en confiance, par la foi en Lui. A cause de cela je fléchis les genoux devant le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, duquel toute paternité dans les cieux et sur la terre tire son nom, pour qu’il vous donne, selon les richesses de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur : que le Christ habite par la foi dans vos cœurs, afin qu’étant enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre avec tous les saints, quelle est la largeur et la longueur, et la hauteur et la profondeur, et connaître l’amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, de sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. |
Graduale. Ps. 24, 8-9. | Graduel |
Dulcis et rectus Dóminus : propter hoc legem dabit delinquéntibus in via. | Le Seigneur est bon et droit ; c’est pourquoi il indique aux pécheurs la voie. |
V/. Díriget mansúetos in iudício, docébit mites vias suas. | V/. Il fait marcher les humbles dans la justice et enseigne aux doux ses voies. |
Allelúia, allelúia. | Alléluia, alleluia. |
V/.Matth. 11, 29. Tóllite iugum meum super vos, et díscite a me, quia mitis sum et húmilis Corde, et inveniétis réquiem animábus vestris. Allelúia. | V/. Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes. Alléluia. |
In Missis votivis post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur | Aux Messes vitives après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit : |
Tractus. Ps. 102, 8-10. | Trait |
Miséricors et miserátor Dóminus, longánimis, et multum miséricors. | Le Seigneur est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté. |
V/. Non in perpétuum irascétur, neque in ætérnum comminábitur. | V/. Ce n’est point pour toujours qu’il réprimande, et ne garde pas à jamais sa colère. |
V/. Non secúndum peccáta nostra fecit nobis, neque secúndum iniquitátes nostras retríbuit nobis. | V/. Il ne nous traite pas selon nos péchés et il ne nous châtie pas selon nos iniquités. |
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur : | Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit : |
Allelúia, allelúia. V/. Matth. 11, 29 et 28. Tóllite iugum meum super vos, et díscite a me, quia mitis sum et húmilis Corde : et inveniétis réquiem animábus vestris. | Alléluia, alléluia. V/. Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes. |
Allelúia. V/. Veníte ad me, omnes qui laborátis, et oneráti estis, et ego refíciam vos. Allelúia. | Alléluia. V/. Venez à moi vous tous qui souffrez et ployez sous le fardeau et je referai vos forces. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Ioánnem. | Suite du Saint Évangile selon saint Jean. |
Ioann 19 ,31-37. | |
In illo témpore : Iudǽi (quóniam Parascéve erat), ut non remanérent in cruce córpora sábbato (erat enim magnus dies ille sábbati), rogavérunt Pilátum, ut frangeréntur eórum crura, et tolleréntur. Venérunt ergo mílites : et primi quidem fregérunt crura et alteríus, qui crucifíxus est cum eo. Ad Iesum autem cum veníssent, ut vidérunt eum iam mórtuum, non fregérunt eius crura, sed unus mílitum láncea latus eius apéruit, et contínuo exívit sanguis et aqua. Et qui vidit, testimónium perhíbuit : et verum est testimónium eius. Et ille scit quia vera dicit, ut et vos credátis. Facta sunt enim hæc ut Scriptúra implerétur : Os non comminuétis ex eo. Et íterum alia Scriptúra dicit : Vidébunt in quem transfixérunt. | En ce temps-là : Ce jour étant celui de la Préparation, afin que les corps ne demeurassent pas en croix durant le Sabbat (car ce Sabbat était un jour très solennel), les Juifs prièrent Pilate qu’on leur rompît les jambes, et qu’on les enlevât. Il vint donc des soldats qui rompirent les jambes du premier, puis de l’autre qui avait été crucifié avec lui. Étant venus à Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent point les jambes ; mais un des soldats lui ouvrit le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. Et celui qui le vit en rend témoignage, et son témoignage est vrai. Et il sait qu’il est vrai, afin que, vous aussi, vous croyiez. Car ces choses ont été faites, afin que l’Écriture fût accomplie : Vous ne briserez aucun de ses os. Et ailleurs, l’Écriture dit encore : Ils contempleront celui qu’ils ont percé. |
Credo | |
Ant. ad Offertorium. Ps. 68, 21. | Offertoire |
Impropérium exspectávi Cor meum et misériam : et sustínui, qui simul mecum contristarétur, et non fuit : consolántem me quæsívi, et non invéni. | Mon cœur s’est attendu aux outrages et à la misère j’ai cherché quelqu’un qui s’affligeât avec moi et personne n’est venu ; quelqu’un qui me consolât, et je ne l’ai point trouvé. |
Tempore vero Paschali sic mutatur : | Au Temps Pascal : |
Ant. ad Offertorium. Ps. 39, 7-9. | Offertoire |
Holocáustum et pro peccáto non postulásti ; tunc dixi : Ecce, vénio. In cápite libri scriptum est de me ut fácerem voluntátem tuam : Deus meus, volui, et legem tuam in médio Cordis mei, allelúia. | Vous n’avez agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché ; alors j’ai dit : Voici que je viens. (Comme) il est écrit de moi en tête du livre que je fasse votre volonté : mon Dieu, je le veux et votre loi est inscrite en mon Cœur. Alléluia. |
Secreta. | Secrète |
Réspice, quǽsumus, Dómine, ad ineffábilem Cordis dilécti Fílii tui caritátem : ut quod offérimus sit tibi munus accéptum et nostrórum expiátio delictórum. Per eúndem Dóminum. | Considérez, nous vous en supplions, Seigneur, la charité ineffable du Cœur de votre Fils bien-aimé : afin que notre offrande vous soit agréable et nous purifie de nos péchés. |
Præfatio de Ssmo Corde Iesu. | Préface du Sacré-Cœur. |
Ante 1955 : Præfatio propria, quæ dicitur per totam Octavam, iuxta Rubricas. | Avant 1955 : Préface propre qu’on dit pendant tout l’Octave selon les Rubriques. |
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre,
nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : | Il est vraiment juste et nécessaire,
c’est notre devoir et c’est notre salut, de vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : |
Qui Unigénitum tuum, in Cruce pendéntem,
láncea mílitis transfígi voluísti : ut apértum Cor, divínæ largitátis sacrárium, torréntes nobis fúnderet miseratiónis et grátiæ : | Vous avez voulu que votre Fils unique suspendu à la Croix,
fût transpercé par la lance d’un soldat, afin que son Cœur ouvert, sanctuaire de la libéralité divine, répande sur nous des torrents de miséricorde et de grâce : |
et, quod amóre nostri flagráre numquam déstitit,
piis esset réquies et poeniténtibus pateret salútis refúgium. | Et que brûlant sans cesse d’amour pour nous,
il soit pour les âmes pieuses une paisible retraite, et pour les âmes pénitentes l’asile du salut. |
Et ídeo cum Angelis et Archángelis,
cum Thronis et Dominatiónibus, cumque omni milítia cæléstis exércitus, hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes… | C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges,
avec les Trônes et les Dominations, avec la troupe entière de l’armée céleste, nous chantons une hymne à votre gloire, redisant sans fin… |
Ant. ad Communionem. Ioann. 19, 34. | Communion |
Unus mílitum láncea latus eius apéruit, et contínuo exívit sanguis et aqua. | L’un des soldats lui ouvrit le côté avec sa lance et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. |
Tempore vero Paschali sic mutatur : | Au Temps Pascal : |
Ant. ad Communionem. Ioann. 7, 37. | Communion |
Si quis sitit, véniat ad me et bibat, allelúia, allelúia. | Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive. Alléluia, alléluia. |
Postcommunio. | Postcommunion |
Prǽbeant nobis, Dómine Iesu, divínum tua sancta fervórem : quo dulcíssimi Cordis tui suavitáte percépta ; discámus terréna despícere, et amáre cæléstia : Qui vivis et regnas. | Que vos saints mystères, Seigneur Jésus, produisent en nous une ferveur divine qui nous fasse goûter la suavité de votre Cœur très doux et nous apprenne à mépriser ce qui est terrestre pour n’aimer que les biens du ciel. Vous qui vivez. |
Vesperæ dicuntur de die Octava Ssmi Corporis Christi sine ulla Commemoratione. Si autem præcedenti Feria V occurrerit Festum Nativitatis S. Joannis Baptistæ aut Ss. Apostolorum Petri et Pauli, in II Vesperis fit Com. de sequenti Festo sacratissimi Cordis Jesu, ut infra, omissa Com. diei Octavæ. | Les Vêpres sont de l’Octave du T. S. Sacrement, sans aucune Mémoire. Cependant si le Jeudi précédente était en occurrence avec la Fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste ou des saints Apôtres Pierre et Paul, aux 2e Vêpres, on ferait Mémoire de la Fête suivante du Sacré-Cœur de Jésus comme ci-dessous en omettant la Mémoire du jour Octave. |
Sicubi tamen hoc Festum alia die celebrari contingat, omnia dicuntur ut sequitur : | Mais si la Fête du Sacré-Cœur devait être transférée, tout se dirait comme suit : |
Ant. 1 Díscite a me, * quia mitis sum et húmilis corde. | Ant. 1 Apprenez de moi * que je suis doux et humble de cœur [5]. |
Psaume 109 | |
Ant. 2 Sanctificávi locum * istum, ut sit nomen meum ibi in sempitérnum, et permáneant óculi mei et cor meum ibi cunctis diébus. | Ant. 2 J’ai sanctifié ce lieu, * afin que mon nom y soit à jamais, et que mes yeux et mon cœur y demeurent constamment tous les jours [6]. |
Psaume 110 | |
Ant. 3 Et dixi : * Ergo sine causa iustificávi cor meum, et lavi inter innocéntes manus meas, et fui flagellátus tota die. | Ant. 3 Et j’ai dit : * C’est donc sans cause que j’ai purifié mon cœur, et que j’ai lavé mes mains parmi des innocents, car j’ai été affligé tout le jour [7]. |
Psaume 115 | |
Ant. 4 Secúndum multitúdinem * dolórum meórum in corde meo, consolatió nes tuæ lætificaverunt ánimam meam. | Ant. 4 Selon la multitude * de mes douleurs dans mon cœur, vos consolations ont réjoui mon âme [8]. |
Psaume 127 | |
Ant. 5 Pone me * ut signáculum super cor tuum, ut signáculum super bráchium tuum. | Ant. 5 Mets-moi * comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras [9]. |
Psaume 147 | |
Capitulum Is. 12, 2-3. | Capitule |
Ecce Deus Salvátor meus, fiduciáliter agam, et non timébo : quia fortitúdo mea, et laus mea Dóminus, et factus est mihi in salútem. Hauriétis aquas in gáudio de fóntibus Salvatóris. | Voici le Dieu mon Sauveur, j’agirai avec confiance et je ne craindrai plus : car le Seigneur est ma force, il est ma gloire, et il est devenu l’auteur de mon salut. Dans votre allégresse, vous puiserez les eaux jaillissantes aux fontaines du Sauveur. |
Hymnus | Hymne |
Auctor beáte sǽculi,
Christe, Redémptor ómnium, Lumen patris de lúmine, Deúsque verus de Deo : | Bienheureux créateur du monde,
Christ, universel rédempteur, lumière jaillie de la lumière du Père, Dieu vrai sorti de Dieu : |
Amor coégit te tuus
Mortále corpus súmere, Ut, novus Adam, rédderes, Quod vetus ille abstúlerat. | C’est votre amour qui vous a contraint
à prendre un corps mortel, pour nous rendre, nouvel Adam, ce que l’ancien, nous avait pris. |
Ille amor almus ártifex
Terræ marísque et síderum, Erráta patrum míserans Et nostra rumpens víncula. | Cet amour, auguste artisan
de la terre, de la mer et des astres, prit en pitié les égarements de nos pères et rompit nos liens. |
Non Corde discédat tuo
Vis illa amóris íncliti : Hoc fonte gentes háuriant Remissiónis grátiam. | Que de votre Cœur ne se retire pas
la force de ce merveilleux amour ; qu’à cette source les nations puisent la grâce du pardon. |
Percússum ad hoc est láncea
Passúmque ad hoc est vúlnera, Ut nos laváret sórdibus, Unda fluénte et sánguine. | Si la lance le frappa,
s’il endura ses blessures, c’était pour nous laver de nos taches par l’eau et le sang répandu. |
Decus Parénti et Fílio
Sanctóque sit Spirítui, Quibus potéstas, glória Regnúmque in omne est sǽculum. Amen. | Honneur au Père et au Fils,
et au Saint-Esprit, dont la puissance, la gloire, et le règne demeurent dans tous les siècles. Amen. |
V/. Ignem veni míttere in terram. | V/. Je suis venu jeter un feu sur la terre [10]. |
R/. Et quid volo, nisi ut accendátur ? | R/. Et que veux-je, sinon qu’il s’allume ? |
Ad Magnificat Ant. Impropérium * exspectávit Cor meum, et misériam : et sustínui qui simul contristaretur, et non fuit ; et qui consolarétur, et non invéni. | Ant. au Magnificat L’opprobre * et la misère, mon cœur les a prévus. Je suis demeuré dans l’attente de quelqu’un qui prît part à ma tristesse, et nul ne l’a fait ; de quelqu’un qui me consolât, et je n’ai trouvé personne [11]. |
Magnificat | |
Oratio | Prière |
Concéde, quǽsumus, omnípotens Deus : ut qui, in sanctíssimo dilécti Fíliitui Corde gloriántes, præcípua in nos caritátis eius benefícia recólimus ; eórum páriter et actu delectémur et fructu. Per eúndem Dóminum nostrum. | Daignez accorder, Dieu tout-puissant : à nous qui nous glorifions dans le très saint Cœur de votre Fils bien aimé, et qui célébrons les bienfaits solennels de sa charité envers nous ; que nous trouvions notre joie dans leur accomplissement et dans les fruits qu’ils ont produits. |
Invitatorium | Invitatoire |
Christum pro nobis passum, * Veníte, adoremus. | Le Christ qui a souffert pour nous, * Venez, adorons. |
Psaume 94 (Invitatoire) | |
Hymnus | Hymne |
En, ut supérba críminum
Et sæva nostrórum cohors Cor sauciávit ínnocens Meréntis haud tale Dei ? | Voici comment la cohorte orgueilleuse
et cruelle de nos crimes a blessé le Cœur innocent d’un Dieu qui ne méritait rien de tel ? |
Vibrántis hastam mílitis
Peccáta nostra dírigunt, Ferrúmque diræ cúspidis Mortále crimen ácuit. | La lance brandie par le soldat,
ce sont nos péchés qui la dirigent, et le fer de la pointe cruelle, la faute mortelle l’aiguise. |
Ex Corde scisso Ecclésia,
Christo iugáta, náscitur : Hoc óstium arcæ in látere est Genti ad salútem pósitum. | Du Cœur percé naît
l’Église, unie au Christ : c’est la porte placée sur le côté de l’arche pour le salut du genre humain. |
Ex hoc perénnis grátia,
Ceu septifórmis flúvius, Stolas ut illic sórdidas Lavémus Agni in sánguine | De lui découle une grâce sans fin,
comme un fleuve septiforme, pour que nous y lavions nos robes dans le sang de l’Agneau. |
Turpe est redíre ad crímina,
Quæ Cor beátum lácerent : Sed æmulémur córdibus Flammas amóris índices. | C’est une honte de revenir aux crimes
qui blesseraient ce Cœur bienheureux : attisons plutôt dans nos cœurs les flammes, indice de l’amour. |
Hoc, Christe, nobis, hoc, Pater,
Hoc, Sancte, dona, Spíritus, Quibus potéstas, glória Regnúmque in omne est sǽculum. Amen. | Nous vous demandons cette grâce,
ô Christ, ô Père, ô Saint-Esprit, vous dont la puissance, la gloire, et le règne demeurent dans tous les siècles. Amen. |
In I Nocturno | Au 1er Nocturne |
Ant. 1 Quid est homo, * quia magníficas eum, aut quid appónis erga eum cor tuum ? | Ant. 1 Qu’est-ce que l’homme, * pour que vous fassiez un si grand cas de lui ? Ou pourquoi mettez-vous sur lui votre cœur [12] ? |
Psaume 8 | |
Ant. 2 Meditátio * cordis mei in conspéctu tuo semper. | Ant. 2 La méditation * de mon cœur est toujours en votre présence [13]. |
Psaume 18 | |
Ant. 3 Elevámini, * portæ æternáles, et introíbit Rex glóriæ. | Ant. 3 Élevez-vous, * portes éternelles, et le Roi de gloire entrera [14]. |
Psaume 23 | |
V/. Dómine, dabis pacem nobis. | V/. Seigneur, vous nous donnerez la paix [15]. |
R/. Omnia enim ópera nostra operátus es nobis. | R/. Car vous avez opéré toutes nos œuvres pour nous. |
Lectio i | 1ère leçon |
De Isaía Prophéta. | Du Prophète Isaïe. |
Cap. 12, 1-6. | |
Confítébor tibi, Dómine, quóniam irátus es mihi : convérsus est furor tuus, et consolátus es me. Ecce Deus Salvátor meus, fiduciáliter agam, et non timébo : quia fortitúdo mea, et laus mea Dóminus, et factus est mihi in salútem. Hauriétis aquas in gáudío de fóntibus Salvatóris ; et dicétis in die illa : Confítemini Dómino, et invocáte nomen eius, notas fácite in pópulis adinventiónes eius ; mementóte quóniam excélsum est nomen eius. Cantáte Dómino, quóniam magnífice fecit : annuntiáte hoc in univérsa terra. Exsúlta, et lauda, habitátio Sion : quia magnus in medio tui Sanctus Israël. | Je vous glorifierai, Seigneur, parce que vous avez été irrité contre moi ; mais votre fureur s’est tournée, et vous m’avez consolé. Voilà que Dieu est mon Sauveur, j’agirai avec confiance, et je ne craindrai pas, parce que ma force et ma louange, c’est le Seigneur, et qu’il est devenu mon salut. Vous puiserez avec joie des eaux des fontaines du Sauveur [16] ; et vous direz en ce jour-là : Glorifiez le Seigneur, et invoquez son nom ; faites connaître parmi les nations ses œuvres ; souvenez-vous que sublime est son nom. Chantez le Seigneur, il a agi avec magnificence ; annoncez cela dans toute la terre. Exulte et loue, habitation de Sion, parce que grand est au milieu de toi le Saint d’Israël. |
R/. Ego sum panis vitæ ; patres vestri manducavérunt manna in desérto, et mórtui sunt : * Hic est panis de cælo descéndens, ut, si quis ex ipso mandúcet, non moriátur. | R/. C’est moi qui suis le pain de la vie ; vos pères ont mangé la manne dans le désert et sont morts [17] : * Voici le pain qui descend du ciel, afin que si quelqu’un en mange, il ne meure point. |
V/. Ego sum panis vivus, qui de cælo descéndi : si quis manducáverit ex hoc pane, vivet in ætérnum. | V/. Je suis le pain vivant, moi qui suis descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. |
* Hic est panis de cælo descéndens, ut, si quis ex ipso mandúcet, non moriátur. | * Voici le pain qui descend du ciel, afin que si quelqu’un en mange, il ne meure point. |
Lectio ii | 2e leçon |
Cap. 26, 1-5. | |
In die illa cantábitur cánticum istud in terra Iuda : Urbs fortitúdinis nostræ Sion Salvátor, ponétur in ea murus et antemurále. Aperíte portas, et ingrediátur gens iusta, custódiens veritátem. Vetus error ábiit : servábis pacem : pacem, quia in te sperávimus. Sperástis in Dómino in sǽculis ætérnis, in Dómino, Deo forti, in perpétuum. Quia incurvábit habitántes in excélso, civitátem sublímem humiliábit. Humiliábit eam usque ad terram. | En ce jour-là sera chanté ce cantique dans la terre de Juda : Notre ville forte est Sion ; le Sauveur sera mis comme mur et avant-mur [18]. Ouvrez les portes, et qu’il y entre une nation juste et observant la vérité. L’ancienne erreur a disparu [19] ; vous conserverez la paix, la paix, parce que nous avons espéré en vous. Vous avez espéré dans le Seigneur durant les siècles éternels [20], dans le Seigneur Dieu puissant à jamais. Parce qu’il abaissera ceux qui habitent dans les hauteurs, il humiliera la cité élevée. Il l’humiliera jusqu’à terre. |
R/. Ecce vídimus eum non habéntem spéciem, neque decórem : aspéctus eius in eo non est ; hic peccáta nostra portávit, et pro nobis dolet : ipse autem vulnerátus est propter iniquitátes nostras ; * Cuius livóre sanáti sumus | R/. Voici que nous l’avons vu n’ayant ni éclat ni beauté, il n’avait plus d’aspect ; il a porté nos péchés et il souffre pour nous : lui-même a été blessé à cause de nos iniquités [21] : * Par ses meurtrissures nous avons été guéris. |
V/. Vere languóres nostros ipse tulit, et dolóres nostros ipse portávit. | V/. Il a vraiment lui-même pris nos langueurs sur lui, et il a lui-même porté nos douleurs. |
* Cuius livóre sanáti sumus | * Par ses meurtrissures nous avons été guéris. |
Lectio iii | 3e leçon |
Cap. 26, 7-9. | |
Sémita iusti recta est, rectus callis iusti ad ambulándum. Et in sémita iudiciórum tuórum, Dómine, sustinúimus te : nomen tuum, et memoriále tuum in desidério ánimæ. Anima mea desiderávit te in nocte, sed et spíritu meo in præcórdiis meis de mane vigilábo ad te. Cum féceris iudícia tua in terra, iustítiam discent habitatóres orbis. | Le sentier du juste est droit, droit est le chemin où le juste doit marcher [22]. Et dans le sentier de vos jugements, Seigneur, nous vous avons attendu patiemment ; votre nom et votre souvenir sont dans le désir de l’âme [23]. Mon âme vous a désiré pendant la nuit ; mais, et par mon esprit et dans mon cœur, dès le matin je veillerai pour vous. Lorsque vous aurez exercé vos jugements sur la terre, les habitants du globe apprendront la justice [24]. |
R/. Benedíctus Dóminus, Deus Israël, qui facit mirabília magna solus : * Et benedíctum nomen maiestátis eius in ætérnum. | R/. Béni le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui, seul, fait de grandes merveilles [25] : * Et béni le nom de sa majesté éternellement. |
V/. Replébitur maiestáte eius omnis terra : fiat, fiat. | V/. Toute la terre sera remplie de sa majesté : ainsi soit, ainsi soit. |
* Et benedíctum nomen maiestátis eius in ætérnum. Glória Patri. * Et benedíctum nomen maiestátis eius in ætérnum. | * Et béni le nom de sa majesté éternellement. Gloire au Père. * Et béni le nom de sa majesté éternellement. |
In II Nocturno | Au 2nd Nocturne |
Ant. 4 Afferéntur * in lætítia et exsultatióne : adducéntur in templum Regis. | Ant. 4 Elles seront amenées * au milieu de l’allégresse et de l’exultation, elles seront conduites dans le temple du Roi [26] [27]. |
Psaume 44 | |
Ant. 5 Sanctificávit * tabernáculum suum Altíssimus. | Ant. 5 Il a sanctifié * son tabernacle, le Très-Haut [28]. |
Psaume 45 | |
Ant. 6 Sicut lætántium ómnium * habitátio est in te. | Ant. 6 A l’instar de tous ceux qui possèdent la joie [29], * notre demeure est en toi [30]. |
Psaume 86 | |
V/. Convérsus est furor tuus. | V/. Votre colère s’est détournée [31]. |
R/. Et consolátus es me. | R/. Et vous m’avez consolé. |
Lectio iv | 4e leçon |
Sermo sancti Bonaventúræ Epíscopi. | Sermon de saint Bonaventure, Évêque. |
Sermo 3 de Passione | |
Quia semel vénimus ad Cor dulcíssimum Iesu, et bonum est nos hic esse, ne sinámus nos fácile avélli ab eo, de quo scriptum est : Recedéntes a te in terra scribéntur. Quid autem accedéntes ? Tu ipse doces nos. Tu dixísti accedéntibus ad te : Gaudéte, quia nómina vestra scripta sunt in cælo. Accedámus ergo ad te, et exsultábimus et lætábimur in te, memores Cordis tui. O quam bonum et quam iucúndum habitáre in Corde hoc ! Quin pótius dabo ómnia, omnes cogitatiónes et afféctus mentis commutábo, iactans omne cogitátum meum in Cor Dóminí Iesu, et sine fallácia illud me enútriet | Étant une fois venus au très doux Cœur de Jésus et comme il est bon d’être là, ne nous laissons pas facilement séparer de celui dont il est écrit : « Ceux qui se retirent de vous seront écrits sur la terre » [32]. Mais quel sera le partage de ceux qui s’en approchent ? Vous nous l’apprenez vous-mêmes. Vous avez dit à ceux qui venaient à vous : « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux » [33]. Approchons-nous donc de vous, et nous tressaillirons et nous nous réjouirons en vous, nous souvenant de votre Cœur. « Oh ! Qu’il est avantageux et qu’il est agréable d’habiter » [34] dans ce Cœur ! Je donnerai volontiers toutes choses, toutes les pensées et les affections de mon âme en échange de ce trésor, jetant toutes mes sollicitudes dans le Cœur du Seigneur Jésus, et sans nul doute ce Cœur me nourrira. |
R/. Qui mandúcat meam carnem et bibit meum sánguinem, * In me manet, et ego in eo. | R/. Qui mange ma chair et boit mon sang [35], * Demeure en moi et moi en lui. |
V/. Non est ália nátio tam grandis, quæ hábeat deos appropinquántes sibi, sicut Deus noster adest nobis. | V/. Il n’est point de nation, si grande qu’elle soit, qui ait des dieux s’approchant d’elle, comme notre Dieu est présent pour nous [36]. |
* In me manet, et ego in eo. | * Demeure en moi et moi en lui. |
Lectio v | 5e leçon |
Ad hoc templum, ad hæc Sancta sanctórum, ad hanc arcam Testaménti adorábo et laudábo nomen Dómini, dicens cum David : Invéni cor meum, ut orem Deum meum. Et ego invéni Cor regis, fratris, et amíci, benígni Iesu. Et numquid non adorábo ? Hoc ígitur Corde tuo et meo, dulcíssime Iesu, invénto, orábo te Deum meum : ad mítte tantum in sacrárium exauditiónis tuæ preces meas, immo me totum trahe in Cor tuum. O ómnium pulchritúdine speciosíssime Iesu, ámplius lava me ab iniquitáte mea et a peccáto meo munda me ; ut purificátus per te, ad te puríssimum possim accédere, et in Corde tuo ómnibus diébus vitæ meæ mérear habitáre, et ut vidére simul et fácere tuam váleam voluntátem ! | C’est à ce temple, à ce Saint des saints, à cette Arche du Testament, que j’adorerai, et que je louerai le nom du Seigneur, disant avec David : J’ai trouvé mon cœur pour prier mon Dieu [37]. Et moi j’ai trouvé le Cœur de mon Roi, mon frère et mon tendre ami, Jésus. Ne l’adorerai-je pas ? Ayant donc trouvé ce Cœur qui est le vôtre et le mien, ô très doux Jésus, je vous prierai, ô vous qui êtes mon Dieu. Daignez seulement recevoir mes supplications dans ce sanctuaire où vous exaucez, ou plutôt attirez-moi tout entier dans votre Cœur. O Jésus, dont la beauté surpasse toute beauté, « lavez-moi encore plus de mon iniquité, et purifiez-moi de mon péché » [38], afin qu’étant purifié par vous, je puisse approcher de vous qui êtes si pur, que je mérite d’habiter dans votre Cœur tous les jours de ma vie, et que je puisse voir et en même temps accomplir votre volonté. |
R/. Sicut ovis ad occisiónem ductus est, et dum male tractarétur, non apéruit os suum : tráditus est ad mortem, * Ut vivificáret pópulum suum. | R/. Comme une brebis, il a été conduit à la tuerie, et tandis qu’on le maltraitait, il n’a pas ouvert la bouche ; il a été livré à la mort [39], * Pour donner la vie à son peuple. |
V/. Trádidit in mortem ánimam suam, et inter scelerátos reputátus est. | V/. Il a livré à la mort son âme, et il a été compté parmi les scélérats. |
* Ut vivificáret pópulum suum. | * Pour donner la vie à son peuple. |
Lectio vi | 6e leçon |
Ad hoc enim perforátum est latus tuum, ut nobis patéscat intróitus. Ad hoc vulnerátum est Cor tuum, ut in illo et in te ab exterióribus perturbatiónibus absolúti habitáre possímus. Nihilóminus et proptérea vulnerátum est, ut per vulnus visíbile vulnus amóris invísibile videámus. Quómodo hic ardor mólius osténdi potest, nisi quod non solum corpus, verum etiam ipsum Cor láncea vulnerári permísit ? Carnále ergo vulnus vulnus spirituále ostendit. Quis illud Cor tam vulnerátum non díligat ? quis tam amans non redamet ? quis tam castum non amplectátur ? Nos ígitur adhuc in córpore manéntes, quantum póssumus, amémus, redamémus, amplectámur vulnerátum nostrum, cuius ímpii agrícolæ fodérunt manus et pedes, latus et Cor ; stemúsque, ut cor nostrum, durum adhuc et impœnitens, amóris sui vínculo constríngere et iáculo vulneráre dignétur. — Quam caritátem Christi patiéntis et pro géneris humáni redemptióne moriéntis atque in suæ mortis commemoratiónem instituéntis Sacraméntum córporis et sánguinis sui, ut fidéles sub sanctíssimi Cordis sýmbolo devótius ac fervéntius récolant eiusdémque fructus ubérius percípiant, Clemens décimus tértius ipsíus sacratíssimi Cordis festum nonnúllis ecclésiis celebráre concéssit, Pius nonus ad univérsam exténdit Ecclesiam, ac dénique summus Póntifex Leo décimus tértius, orbis cathólici votis obsecúndans, ad ritum dúplicis primæ classis evéxit. | Votre côté a été percé, pour qu’une entrée nous y fût ouverte. Votre Cœur a été blessé, afin qu’en lui et en vous, nous puissions habiter, à l’abri des perturbations du dehors. Toutefois il a encore été blessé pour que la blessure visible nous révélât la blessure invisible de l’amour. Pouvait-il mieux montrer cet amour ardent qu’en laissant blesser d’un coup de lance non seulement son corps, mais son Cœur aussi en même temps ? La blessure corporelle indique donc la blessure spirituelle. Qui n’aimerait ce Cœur profondément blessé ? Qui ne paierait d’amour celui qui a tant aimé ? Qui n’embrasserait un amant si chaste ? A nous qui demeurons encore dans notre enveloppe corporelle, à nous d’aimer de toutes nos forces, de payer d’amour, d’embrasser notre divin blessé, à qui des vignerons impies ont percé les mains et les pieds le côté et le Cœur ; à nous, de rester près de lui, afin qu’il daigne enchaîner du lien et blesser du trait de son amour, notre cœur encore dur et impénitent. — Désireux de voir honorer avec plus de dévotion et de ferveur, sous le symbole du Sacré-Cœur, la charité du Christ souffrant et mourant pour la rédemption du genre humain, et instituant en mémoire de sa mort le sacrement de son corps et de son sang ; souhaitant que les fidèles recueillissent plus abondamment les fruits de la divine charité, Clément XIII permit à plusieurs Églises de célébrer la Fête de ce Cœur très saint, Pie IX étendit cette fête à l’Église universelle, et enfin le souverain Pontife Léon XIII, accueillant les vœux du monde catholique, l’a élevée au rite double de première classe. |
R/. Magnus Dóminus, et laudábilis nimis : * Et sapiéntiæ eius non est númerus. | R/. Le Seigneur est très grand et très digne de louange [40] : * Et à sa sagesse il n’y a point de borne. |
V/. Magnus Dóminus et magna virtus eius : et sapiéntiæ eius non est finis. | V/. Grand est notre Dieu, et grande est sa force, et à sa sagesse il n’y a point de fin [41]. |
* Et sapiéntiæ eius non est númerus. Glória Patri. * Et sapiéntiæ eius non est númerus. | * Et à sa sagesse il n’y a point de borne. Gloire au Père. * Et à sa sagesse il n’y a point de borne. |
In III Nocturno | Au 2nd Nocturne |
Ant. 7 Annuntiáte * de die in diem salutáre eius. | Ant. 7 Annoncez * de jour en jour le salut qui vient de lui [42]. |
Psaume 95 | |
Ant. 8 Adoráte eum, * omnes Angeli eius : audívit, et lætáta est Sion. | Ant. 8 Adorez-le, * tous ses anges ; Sion a entendu et s’est réjouie [43]. |
Psaume 96 | |
Ant. 9 Vidérunt omnes * términi terræ salutáre Dei nostri. | Ant. 9 Elles ont toutes vu * le salut accompli par notre Dieu, les extrémités de la terre [44]. |
Psaume 97 | |
V/. Ex Sion spécies decóris eius. | V/. De Sion l’éclat de sa splendeur [45]. |
R/. Deus noster maniféste veniet. | R/. Notre Dieu viendra manifestement. |
Lectio vii | 7e leçon |
Léctio sancti Evangélii secundum Ioánnem. | Lecture du saint Évangile selon saint Jean. |
Cap. 19, 31-35. | |
In illo témpore : Iudǽi, quóniam parascéve erat, ut non remanérent in cruce córpora sábbato (erat enim magnus dies ille sábbati) rogavérunt Pilátum, ut frangeréntur eórum crura et tolleréntur. Et réliqua. | En ce temps-là : Ce jour étant celui de la Préparation, afin que les corps ne demeurassent pas en croix durant le Sabbat (car ce Sabbat était un jour très solennel), les Juifs prièrent Pilate qu’on leur rompît les jambes, et qu’on les enlevât. Et le reste. |
Homilía sancti Augustíni Epíscopi. | Homélie de saint Augustin, Évêque. |
Tractatus 120 in Ioannem | |
Unus mílitum láncea latus eius apéruit, et contínuo exívit sanguis et aqua. Vigilántí verbo Evangelísta usus est ut non díceret : Latus eius percússit, aut vulnerávit, aut quid áliud, sed Apéruit ; ut illic quodámmodo vitæ óstium panderétur, unde sacraménta Ecclésiæ manavérunt, sine quibus ad vitam, quæ vera vita est, non intrátur. Ille sanguis qui fusus est, in remissiónem fusus est peccatórum. Aqua illa salutáre témperat póculum ; hæc et lavácrum præstat et potum. Hoc prænuntiábat, quod Noë in látere arcæ óstium fácere iussus est, quo intrárent animália quæ non erant dilúvio peritúra, quibus præfígurabátur Ecclésia. | « Un des soldats ouvrit son côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau » [46]. L’Évangéliste s’est servi d’une expression choisie à dessein ; il ne dit pas : Il frappa son côté, ou : Il le blessa, ou toute autre chose, mais : « Il ouvrit », pour nous apprendre qu’elle fut en quelque sorte ouverte au Calvaire, la porte de la vie d’où sont sortis les sacrements de l’Église, sans lesquels on ne peut avoir d’accès à la vie qui est la seule véritable vie. Ce sang, qui a été répandu, a coulé pour la rémission des péchés, cette eau vient se mêler pour nous au breuvage du salut ; elle est à la fois un bain qui purifie et une boisson rafraîchissante. C’était la signification de cette porte que Noé eut ordre d’ouvrir au flanc de l’arche, pour y faire passer les animaux que devait épargner le déluge et qui représentaient l’Église. |
R/. Misit me vivens Pater, et ego vivo propter Patrem : * Et qui mandúcat me, vivet propter me. | R/. Mon Père qui est vivant m’a envoyé, et moi je vis par mon Père [47] : * Et celui qui me mange vivra par moi. |
V/. Cibávit illum Dóminus pane vitæ et intelléctus. | V/. Le Seigneur le nourrira du pain de vie et d’intelligence [48]. |
* Et qui mandúcat me, vivet propter me. | * Et celui qui me mange vivra par moi. |
Lectio viii | 8e leçon |
Homilía sancti Ioánnis Chrysóstomi. | Homélie de saint Jean Chrysostome. |
Hom. 84 | |
Vides, quanti sit véritas ? Per ea, quæ Iudǽi fáciunt, prophetía implétur ; ália enim ex hoc manifestáta est. Venérunt ergo mílites, et aliórum fregérunt crura, non Christi ; sed ad Iudæórum grátiam concilíándam, latus eius láncea aperuérunt, et mórtuo adhuc insúltant. O péssimam voluntátem ac scelestíssimam ! Noli tamen perturbárí, o dilectíssime ; quæ enim malo illi ánimo patrárunt, veritáti consentiébant. Prophetía hinc impléta est, ínquiens : Vidébunt in quem transfixérunt. Neque hoc tantum, sed non creditúris fuit fídei arguméntum, ut Thomæ et qui cum eo erant. Ad hæc et arcánum mystérium confirmátum est ; exívit enim sanguis et aqua. Non casu et simplíciter hi fontes scaturiérunt, sed quóniam ex ambóbus Ecclésia constitúta est. | Remarquez-vous quelle est la puissance de la vérité ? Par ce qu’ils font, les Juifs accomplissent une prophétie, car une de plus s’est ici vérifiée. « Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes des deux larrons » [49] ; mais non celles du Christ. Toutefois, pour ne pas déplaire aux Juifs, ils lui ouvrirent le côté d’un coup de lance, continuant à l’insulter, même après sa mort. O volonté détestable et criminelle. Cependant, ne te laisse pas troubler, frère bien-aimé : les actes que leur inspiraient leurs mauvais sentiments tournaient tous à l’honneur de la vérité. Elle est accomplie, la prophétie disant : « Ils porteront leurs regards sur celui qu’ils ont transpercé » [50]. Ce que les soldats viennent de faire n’a pas servi seulement à réaliser la parole du prophète mais encore à convaincre plus tard ceux qui devaient refuser de croire, comme Thomas et d’autres avec lui. En outre un profond mystère s’est également accompli au même instant, car : « il coula du sang et de l’eau » [51]. Ce n’est ni par hasard ni sans but que ces deux sources jaillirent ; c’est d’elles que l’Église a été formée. |
R/. Recéssit Pastor noster, fons aquæ vivæ, ad cuius tránsitum sol obscurátus est : * Portas mortis et seras páriter Salvátor noster disrúpit. | R/. Notre Pasteur, la fontaine d’eau vive, au passage duquel le soleil s’est obscurci, s’en est allé : * Notre Sauveur a brisé les portes et les verrous de la mort. |
V/. Destrúxit quidem claustra inférni, et subvertít potentias diáboli. | V/. Il a détruit les barrières de l’enfer, et renversé la puissance du diable. |
* Portas mortis et seras páriter Salvátor noster disrúpit. Glória Patri. * Portas mortis et seras páriter Salvátor noster disrúpit. | * Notre Sauveur a brisé les portes et les verrous de la mort. Gloire au Père. * Notre Sauveur a brisé les portes et les verrous de la mort. |
Lectio ix | 9e leçon |
Homilía sancti Bonaventúræ Epíscopi. | Homélie de saint Bonaventure, Évêque. |
Liber de ligno vitæ | |
Porro ut de látere Christi dormiéntis formarétur Ecclésia, divína est ordinatióne indúltum, ut unus militum láncea latus sacrum illud aperiéndo perfóderet, quátenus, sánguine cum aqua manánte, prétium effunderétur nostræ salútis, quod a fonte scílicet Cordis arcáno profúsum, vim daret sacraméntis Ecclésiæ ad vitam grátiæ conferéndam, essétque iam in Christo vivéntibus póculum fontis vivi, saliéntis in vitam ætérnam. Surge ígitur, ánima amíca Christi, vigiláre non cesses, ibi os appóne, ut háurias aquas de fóntibus Salvatóris. | Or donc, c’a été pour que l’Église fût formée du côté du Christ endormi, qu’une disposition toute divine a voulu qu’un des soldats ouvrit avec une lance et transperçât ce flanc sacré, de manière à faire couler du sang et de l’eau, et à répandre le prix de notre salut. C’est cette effusion, provenant d’une source mystérieuse, de la source du Cœur, qui donna aux sacrements de l’Église la vertu de communiquer la vie de la grâce ; c’est là désormais, pour ceux qui vivent dans le Christ, le breuvage de la source vive qui rejaillit dans la vie éternelle [52]. Lève-toi donc, ô âme, fidèle amie du Christ, ne cesse de veiller ; viens, approche tes lèvres pour t’abreuver aux fontaines du Sauveur. |
Te Deum | |
Ant. 1 Díscite a me, * quia mitis sum et húmilis corde. | Ant. 1 Apprenez de moi * que je suis doux et humble de cœur [53]. |
Psaume 92 | |
Ant. 2 Sanctificávi locum * istum, ut sit nomen meum ibi in sempitérnum, et permáneant óculi mei et cor meum ibi cunctis diébus. | Ant. 2 J’ai sanctifié ce lieu, * afin que mon nom y soit à jamais, et que mes yeux et mon cœur y demeurent constamment tous les jours [54]. |
Psaume 99 | |
Ant. 3 Et dixi : * Ergo sine causa iustificávi cor meum, et lavi inter innocéntes manus meas, et fui flagellátus tota die. | Ant. 3 Et j’ai dit : * C’est donc sans cause que j’ai purifié mon cœur, et que j’ai lavé mes mains parmi des innocents, car j’ai été affligé tout le jour [55]. |
Psaume 62 | |
Ant. 4 Secúndum multitúdinem * dolórum meórum in corde meo, consolatió nes tuæ lætificaverunt ánimam meam. | Ant. 4 Selon la multitude * de mes douleurs dans mon cœur, vos consolations ont réjoui mon âme [56]. |
Cantique des trois Enfants | |
Ant. 5 Pone me * ut signáculum super cor tuum, ut signáculum super bráchium tuum. | Ant. 5 Mets-moi * comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras [57]. |
Psaume 148 | |
Capitulum Is. 12, 2-3. | Capitule |
Ecce Deus Salvátor meus, fiduciáliter agam, et non timébo : quia fortitúdo mea, et laus mea Dóminus, et factus est mihi in salútem. Hauriétis aquas in gáudio de fóntibus Salvatóris. | Voici le Dieu mon Sauveur, j’agirai avec confiance et je ne craindrai plus : car le Seigneur est ma force, il est ma gloire, et il est devenu l’auteur de mon salut. Dans votre allégresse, vous puiserez les eaux jaillissantes aux fontaines du Sauveur. |
Hymnus | Hymne |
Cor, arca legem cóntinens
Non servitútis véteris, Sed grátiæ, sed véniæ, Sed et misericórdiæ. | Cœur, arche contenant la Loi,
non de l’antique servitude, mais la loi de grâce, mais celle du pardon, mais celle de la miséricorde. |
Cor, sanctuárium novi
Intemerátum fœderis, Templum vetústo sánctius, Velúmque scisso utílius. | Cœur, sanctuaire inviolé
de la nouvelle alliance, temple plus saint que l’ancien, voile plus utile que celui qui fut déchiré. |
Te vulnerátum cáritas
Ictu paténti vóluit, Amóris invisíbilis Ut venerémur vúlnera. | Votre amour a voulu
que vous soyez blessé par un coup visible, pour que d’un amour invisible nous vénérions les blessures. |
Hoc sub amóris symbolo
Passus cruénta et mýstica, Utrúmque sacrifícium Christus sacérdos óbtulit. | Sous ce symbole de l’amour,
le Christ Prêtre, ayant souffert de façon sanglante et mystique, offrit un double sacrifice [58]. |
Quis non amántem rédamet ?
Quis non redémptus díligat, Et Corde in isto séligat Ætérna tabernácula ? | A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ?
Quel racheté ne le chérirait pas et dans ce Cœur ne se choisirait pas une demeure éternelle ? |
Decus Parénti et Fílio
Sanctóque sit Spirítui, Quibus potéstas, glória Regnúmque in omne est sǽculum. Amen. | Honneur au Père et au Fils,
et au Saint-Esprit, dont la puissance, la gloire, et le règne demeurent dans tous les siècles. Amen. |
V/. Vere languóres nostros ipse tulit. | V/. Il a vraiment lui-même pris nos langueurs sur lui [59]. |
R/. Et dolóres nostros ipse portávit. | R/. Et il a lui-même porté nos douleurs. |
Ad Bened. Ant. Vulnerátus est * propter iniquitátes nostras, attrítus est propter scélera nostra : disciplína pacis nostræ super eum, et livóre eius sanáti sumus. | Ant. au Benedictus Il a été blessé * à cause de nos iniquités, il a été brisé à cause de nos crimes ; le châtiment de notre paix, est tombé sur lui, et par ses meurtrissures nous avons été guéris [60]. |
Benedictus | |
Oratio | Prière |
Concéde, quǽsumus, omnípotens Deus : ut qui, in sanctíssimo dilécti Fíliitui Corde gloriántes, præcípua in nos caritátis eius benefícia recólimus ; eórum páriter et actu delectémur et fructu. Per eúndem Dóminum nostrum. | Daignez accorder, Dieu tout-puissant : à nous qui nous glorifions dans le très saint Cœur de votre Fils bien aimé, et qui célébrons les bienfaits solennels de sa charité envers nous ; que nous trouvions notre joie dans leur accomplissement et dans les fruits qu’ils ont produits. |
Ant. 1 Díscite a me, * quia mitis sum et húmilis corde. | Ant. 1 Apprenez de moi * que je suis doux et humble de cœur [61]. |
Psaume 109 | |
Ant. 2 Sanctificávi locum * istum, ut sit nomen meum ibi in sempitérnum, et permáneant óculi mei et cor meum ibi cunctis diébus. | Ant. 2 J’ai sanctifié ce lieu, * afin que mon nom y soit à jamais, et que mes yeux et mon cœur y demeurent constamment tous les jours [62]. |
Psaume 110 | |
Ant. 3 Et dixi : * Ergo sine causa iustificávi cor meum, et lavi inter innocéntes manus meas, et fui flagellátus tota die. | Ant. 3 Et j’ai dit : * C’est donc sans cause que j’ai purifié mon cœur, et que j’ai lavé mes mains parmi des innocents, car j’ai été affligé tout le jour [63]. |
Psaume 115 | |
Ant. 4 Secúndum multitúdinem * dolórum meórum in corde meo, consolatió nes tuæ lætificaverunt ánimam meam. | Ant. 4 Selon la multitude * de mes douleurs dans mon cœur, vos consolations ont réjoui mon âme [64]. |
Psaume 127 | |
Ant. 5 Pone me * ut signáculum super cor tuum, ut signáculum super bráchium tuum. | Ant. 5 Mets-moi * comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras [65]. |
Psaume 147 | |
Capitulum Is. 12, 2-3. | Capitule |
Ecce Deus Salvátor meus, fiduciáliter agam, et non timébo : quia fortitúdo mea, et laus mea Dóminus, et factus est mihi in salútem. Hauriétis aquas in gáudio de fóntibus Salvatóris. | Voici le Dieu mon Sauveur, j’agirai avec confiance et je ne craindrai plus : car le Seigneur est ma force, il est ma gloire, et il est devenu l’auteur de mon salut. Dans votre allégresse, vous puiserez les eaux jaillissantes aux fontaines du Sauveur. |
Hymnus | Hymne |
Auctor beáte sǽculi,
Christe, Redémptor ómnium, Lumen patris de lúmine, Deúsque verus de Deo : | Bienheureux créateur du monde,
Christ, universel rédempteur, lumière jaillie de la lumière du Père, Dieu vrai sorti de Dieu : |
Amor coégit te tuus
Mortále corpus súmere, Ut, novus Adam, rédderes, Quod vetus ille abstúlerat. | C’est votre amour qui vous a contraint
à prendre un corps mortel, pour nous rendre, nouvel Adam, ce que l’ancien, nous avait pris. |
Ille amor almus ártifex
Terræ marísque et síderum, Erráta patrum míserans Et nostra rumpens víncula. | Cet amour, auguste artisan
de la terre, de la mer et des astres, prit en pitié les égarements de nos pères et rompit nos liens. |
Non Corde discédat tuo
Vis illa amóris íncliti : Hoc fonte gentes háuriant Remissiónis grátiam. | Que de votre Cœur ne se retire pas
la force de ce merveilleux amour ; qu’à cette source les nations puisent la grâce du pardon. |
Percússum ad hoc est láncea
Passúmque ad hoc est vúlnera, Ut nos laváret sórdibus, Unda fluénte et sánguine. | Si la lance le frappa,
s’il endura ses blessures, c’était pour nous laver de nos taches par l’eau et le sang répandu. |
Decus Parénti et Fílio
Sanctóque sit Spirítui, Quibus potéstas, glória Regnúmque in omne est sǽculum. Amen. | Honneur au Père et au Fils,
et au Saint-Esprit, dont la puissance, la gloire, et le règne demeurent dans tous les siècles. Amen. |
V/. Hauriétis aquas in gáudio. | V/. Vous puiserez avec joie des eaux [66]. |
R/. De fóntibus Salvatóris. | R/. Aux sources du Sauveur. |
Ad Magnificat Ant. Ad Iesum autem * cum veníssent, ut vidérunt eum iam mórtuum, non fregérunt eius crura, sed unus mílitum láncea latus eius apéruit et contínuo exívit sanguis et aqua. | Ant. au Magnificat Étant ensuite venus à Jésus * et Le voyant déjà mort, ils ne Lui rompirent pas les jambes, mais un des soldats Lui ouvrit le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau [67]. |
Magnificat | |
Oratio | Prière |
Concéde, quǽsumus, omnípotens Deus : ut qui, in sanctíssimo dilécti Fíliitui Corde gloriántes, præcípua in nos caritátis eius benefícia recólimus ; eórum páriter et actu delectémur et fructu. Per eúndem Dóminum nostrum. | Daignez accorder, Dieu tout-puissant : à nous qui nous glorifions dans le très saint Cœur de votre Fils bien aimé, et qui célébrons les bienfaits solennels de sa charité envers nous ; que nous trouvions notre joie dans leur accomplissement et dans les fruits qu’ils ont produits. |
Ant. 1 Suávi iugo tuo * domináre, Dómine, in médio inimicórum tuórum. | Ant. 1 Par votre joug suave [68] * régnez, Seigneur, au milieu de vos ennemis [69]. |
Psaume 109 | |
Ant. 2 Miséricors * et miserátor Dóminus : escam dedit timéntibus se. | Ant. 2 Le Seigneur miséricordieux * et compatissant : Il a donné une nourriture à ceux qui le craignent [70]. |
Psaume 110 | |
Ant. 3 Exórtum est * in ténebris lumen rectis ; miséricors et miserátor Dóminus. | Ant. 3 Elle s’est levée * dans les ténèbres, la lumière pour les hommes droits : le Seigneur est miséricordieux et compatissant [71]. |
Psaume 111 | |
Ant. 4 Quid retríbuam * Dómino pro ómnibus quæ retríbuit mihi. | Ant. 4 Que rendrai-je * au Seigneur, pour tous les biens qu’Il m’a faits [72] ? |
Psaume 115 | |
Ant. 5 Apud Dóminum * propitiátio est et copiósa apud eum redémptio. | Ant. 5 Auprès du Seigneur * est la miséricorde : et en lui une rédemption abondante [73]. |
Psaume 129 | |
Capitulum Ephes. 3. 8-9. | Capitule |
Fratres : Mihi ómnium sanctórum mínimo data est grátia hæc, in géntibus evangelizáre investigábiles divítias Christi ; et illumináre omnes, quæ sit dispensátio sacraménti abscónditi a sæculis in Deo. | Mes frères : à moi le plus petit de tous les saints, a été accordée cette grâce d’annoncer parmi les Gentils les richesses incommensurables du Christ ; et de mettre en lumière devant tous quelle est l’économie du mystère caché dès l’origine des siècles en Dieu. |
Hymnus | Hymne |
En, ut supérba críminum
Et sæva nostrórum cohors Cor sauciávit ínnocens Meréntis haud tale Dei ? | Voici comment la cohorte orgueilleuse
et cruelle de nos crimes a blessé le Cœur innocent d’un Dieu qui ne méritait rien de tel ? |
Vibrántis hastam mílitis
Peccáta nostra dírigunt, Ferrúmque diræ cúspidis Mortále crimen ácuit. | La lance brandie par le soldat,
ce sont nos péchés qui la dirigent, et le fer de la pointe cruelle, la faute mortelle l’aiguise. |
Ex Corde scisso Ecclésia,
Christo iugáta, náscitur : Hoc óstium arcæ in látere est Genti ad salútem pósitum. | Du Cœur percé naît
l’Église, unie au Christ : c’est la porte placée sur le côté de l’arche pour le salut du genre humain. |
Ex hoc perénnis grátia,
Ceu septifórmis flúvius, Stolas ut illic sórdidas Lavémus Agni in sánguine | De lui découle une grâce sans fin,
comme un fleuve septiforme, pour que nous y lavions nos robes dans le sang de l’Agneau. |
Turpe est redíre ad crímina,
Quæ Cor beátum lácerent : Sed æmulémur córdibus Flammas amóris índices. | C’est une honte de revenir aux crimes
qui blesseraient ce Cœur bienheureux : attisons plutôt dans nos cœurs les flammes, indice de l’amour. |
Iesu, tibi sit glória,
Qui Corde fundis grátiam, Cum Patre, et almo Spíritu, In sempitérna sǽcula. Amen. | Jésus, à Vous soit la gloire,
Vous dont le Cœur répand l’amour, ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier, dans les siècles sempiternels. Amen. |
V/. Tóllite iugum meum super vos et díscite a me. | V/. Prenez sur vous mon jour et apprenez de moi [74]. |
R/. Quia mitis sum et húmilis Corde. | R/. Que je suis doux et humble de Cœur. |
Ad Magnificat Ant. Ignem * veni míttere in terram, et quid volo nisi ut accendátur ? | Ant. au Magnificat Le feu, * Je suis venu l’apporter sur la terre, et que désiré-je, sinon qu’il soit allumé [75] ? |
Magnificat | |
Oratio | Prière |
Deus, qui nobis in Corde Fílii tui, nostris vulneráto peccátis, infinítos dilectiónis thesáuros misericórditer largíri dignáris : concéde, quǽsumus ; ut, illi devótum pietátis nostræ præstántes obséquium, dignæ quoque satisfactiónis exhibeámus offícium. Per eúndem Dóminum nostrum. | Dieu, dans le Cœur de Votre Fils blessé par nos péchés, daignez nous prodiguer les trésors infinis de son amour : faites, nous vous en supplions, qu’en Lui rendant l’hommage de notre dévotion et de notre piété, nous remplissions aussi dignement envers Lui le devoir de la réparation. |
Invitatorium | Invitatoire |
Cor Iesu amóre nostri vulnerátum * Veníte, adorémus. | Le Cœur de Jésus blessé par son amour pour nous, * Venez, adorons. |
Psaume 94 (Invitatoire) | |
Hymnus | Hymne |
Auctor beáte sǽculi,
Christe, Redémptor ómnium, Lumen patris de lúmine, Deúsque verus de Deo : | Bienheureux créateur du monde,
Christ, universel rédempteur, lumière jaillie de la lumière du Père, Dieu vrai sorti de Dieu : |
Amor coégit te tuus
Mortále corpus súmere, Ut, novus Adam, rédderes, Quod vetus ille abstúlerat. | C’est votre amour qui vous a contraint
à prendre un corps mortel, pour nous rendre, nouvel Adam, ce que l’ancien, nous avait pris. |
Ille amor almus ártifex
Terræ marísque et síderum, Erráta patrum míserans Et nostra rumpens víncula. | Cet amour, auguste artisan
de la terre, de la mer et des astres, prit en pitié les égarements de nos pères et rompit nos liens. |
Non Corde discédat tuo
Vis illa amóris íncliti : Hoc fonte gentes háuriant Remissiónis grátiam. | Que de votre Cœur ne se retire pas
la force de ce merveilleux amour ; qu’à cette source les nations puisent la grâce du pardon. |
Percússum ad hoc est láncea
Passúmque ad hoc est vúlnera, Ut nos laváret sórdibus, Unda fluénte et sánguine. | Si la lance le frappa,
s’il endura ses blessures, c’était pour nous laver de nos taches par l’eau et le sang répandu. |
Iesu tibi sit glória,
Qui Corde fundis grátiam, Cum Patre, et almo Spíritu, In sempitérna sǽcula. Amen. | Jésus, à Vous soit la gloire,
Vous dont le Cœur répand l’amour, ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier, dans les siècles sempiternels. Amen. |
In I Nocturno | Au 1er Nocturne |
Ant. 1 Cogitatiónes * Cordis eius in generatióne et generatiónem. | Ant. 1 Les pensées * de son Cœur subsistent de génération en génération [76]. |
Psaume 32 | |
Ant. 2 Apud te * est fons vitæ ; torrénte voluptátis tuæ potábis nos, Dómine. | Ant. 2 En Vous * est la source de la vie ; Vous nous ferez boire au torrent de vos délices, Seigneur [77]. |
Psaume 35 | |
Ant. 3 Homo * pacis meæ, qui edébat panes meos, magnificávit super me supplantatiónem. | Ant. 3 L’homme * de ma paix, qui mangeait mes pains, a fait éclater sa trahison contre moi [78]. |
Psaume 40 | |
V/. Tóllite iugum meum super vos et díscite a me. | V/. Prenez sur vous mon jour et apprenez de moi [79]. |
R/. Quia mitis sum et húmilis Corde. | R/. Que je suis doux et humble de Cœur. |
Lectio i | 1ère leçon |
De Ieremía Prophéta. | Du Prophète Jérémie. |
Cap. 24, 5-7. | |
Hæc dicit Dóminus, Deus Israël : Cognóscam transmigratiónem Iuda, quam emísi de loco isto in terram Chaldæórum, in bonum. Et ponam óculos meos super eos ad placándum, et redúcam eos in terram hanc ; et ædificábo eos, et non déstruam ; et plantábo eos et non evéllam. Et dabo eis cor ut sciant me, quia ego sum Dóminus ; et erunt mihi in pópulum, et ego ero eis in Deum, quia reverténtur ad me in toto corde suo. | Voici ce que dit le Seigneur, le Dieu d’Israël : Je distinguerai pour leur bien les captifs de Juda, que J’ai envoyés de ce lieu dans le pays des Chaldéens. Je les regarderai d’un œil favorable, et Je les ramènerai dans ce pays ; Je les bâtirai, et Je ne les détruirai pas ; Je les planterai, et Je ne les arracherai pas. Je leur donnerai un cœur pour qu’ils connaissent que Je suis le Seigneur ; ils seront mon peuple, et Je serai leur Dieu, parce qu’ils reviendront à moi de tout leur cœur. |
R/. Fériam eis pactum sempitérnum et non désinam eis benefácere et timórem meum dabo in corde eórum * Ut non recédant a me. | R/. Je ferai avec eux une alliance éternelle, et Je ne cesserai pas de leur faire du bien, et Je mettrai ma crainte dans leur cœur, * Afin qu’ils ne se retirent pas de moi [80]. |
V/. Et lætábor super eis cum bene eis fécero in toto Corde meo. | V/. Et Je me réjouirai à leur sujet, lorsque Je leur aurai fait du bien de tout mon Cœur [81]. |
* Ut non recédant a me. | * Afin qu’ils ne se retirent pas de moi. |
Lectio ii | 2e leçon |
Cap. 30, 18-24. | |
Hæc dicit Dóminus : Ecce ego convértam conversiónem tabernaculórum Iacob, et tectis eius miserébor, et ædificábitur cívitas in excélso suo, et templum iuxta órdinem suum fundábitur, et egrediétur de eis laus, voxque ludéntium. Et erit dux eius ex eo, et princeps de médio eius producétur ; et, applicábo eum et accédet ad me. Quis enim iste est qui ápplicet cor suum ut appropínquet mihi ? ait Dóminus. Et eritis mihi in pópulum, et ego ero vobis in Deum. Ecce turbo Dómini, furor egrédiens, procélla ruens ; in cápite impiórum conquiéscet. Non avértet iram indignatiónis Dóminus, donec fáciat et cómpleat cogitatiónem Cordis sui : in novíssimo diérum intelligétis ea. | Ainsi parle le Seigneur : Voici, Je ferai revenir les captifs des tentes de Jacob ; J’aurai compassion de ses toits ; la ville sera rebâtie sur sa colline, et le temple sera rétabli tel qu’il était ; du milieu d’eux sortiront les louanges et les cris de joie. Son chef sera tiré de son sein, et un Prince sortira du milieu de lui ; Je L’appliquerai moi-même, et Il s’approchera de Moi. Car quel est celui qui appliquera son cœur à s’approcher de Moi ? dit le Seigneur [82]. Vous serez mon peuple, et Je serai votre Dieu. Voici que le tourbillon du Seigneur, sa fureur impétueuse, sa tempête prête à fondre, va se reposer sur la tête des impies. Le Seigneur ne détournera pas sa colère de son indignation, jusqu’à ce qu’il ait exécuté et accompli les pensées de son Cœur ; au dernier jour vous comprendrez ces choses [83]. |
R/. Si inimícus meus maledixísset mihi, sustinuíssem útique * Tu vero homo unánimis qui simul mecum dulces capiébas cibos. | R/. Si mon ennemi m’avait maudit, je l’aurais supporté [84]. * Mais toi, qui ne faisais qu’un avec moi, qui avec moi partageais les doux mets de ma table [85]. |
V/. Et si is qui me óderat super me magna locútus fuísset, abscondíssem me fórsitan ab eo. | V/. Et si celui qui me haïssait avait parlé de moi avec insolence, peut-être me serais-je caché de lui [86]. |
* Tu vero homo unánimis qui simul mecum dulces capiébas cibos. | * Mais toi, qui ne faisais qu’un avec moi, qui avec moi partageais les doux mets de ma table. |
Lectio iii | 3e leçon |
Cap. 31, 1-3 ; 31-33. | |
In témpore illo, dicit Dóminus, ero Deus univérsis cognatiónibus Israël, et ipsi erunt mihi in pópulum. Hæc dicit Dóminus : Invénit grátiam in desérto pópulus qui remánserat a gládio ; vadet ad réquiem suam Israël. Longe Dóminus appáruit mihi. Et in caritáte perpétua diléxi te : ídeo attráxi te, míserans. Ecce dies vénient, dicit Dóminus : et fériam dómui Israël et dómui Iuda fœdus novum : non secúndum pactum, quod pépigi cum pátribus eórum in die, qua apprehéndi manum eórum, ut edúcerem eos de Terra Ægýpti : pactum quod írritum fecérunt, et ego dominátus sum eórum, dicit Dóminus. Sed hoc erit pactum, quod fériam cum domo Israël : post dies illos dicit Dóminus : Dabo legem meam in viscéribus eórum, et in corde eórum scribam eam : et ero eis in Deum, et ipsi erunt mihi in pópulum. | En ce temps-là, dit le Seigneur, Je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, et ils seront mon peuple. Ainsi parle le Seigneur : mon peuple, qui avait échappé au glaive, a trouvé grâce dans le désert ; Israël ira à son repos. De loin le Seigneur m’est apparu. Je t’ai aimé d’un amour éternel ; c’est pourquoi Je t’ai attiré par compassion. Les jours viennent, dit le Seigneur, où Je ferai une nouvelle alliance avec la maison d’Israël et la maison de Juda, non selon l’alliance que J’ai contractée avec leurs pères, le jour où Je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, alliance qu’ils ont violée ; aussi leur ai-Je fait sentir mon pouvoir, dit le Seigneur. Mais voici l’alliance que Je ferai avec la maison d’Israël après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai ma loi dans leurs entrailles, et Je l’écrirai dans leur cœur, et Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. |
R/. Cum essémus mórtui peccátis, convivificávit nos Deus in Christo * Propter nímiam caritátem suam qua diléxit nos. | R/. Lorsque nous étions morts par nos péchés, Dieu nous a rendu la vie dans le Christ [87] * A cause de l’amour extrême dont Il nous a aimés [88]. |
V/. Ut osténderet in sǽculis superveniéntibus abundántes divítias grátiæ suæ. | V/. Afin de montrer dans les siècles à venir les richesses surabondantes de sa grâce [89]. |
* Propter nímiam caritátem suam qua diléxit nos. Glória Patri. * Propter nímiam caritátem suam qua diléxit nos. | * A cause de l’amour extrême dont Il nous a aimés. Gloire au Père. * A cause de l’amour extrême dont Il nous a aimés. |
In II Nocturno | Au 2nd Nocturne |
Ant. 4 Rex omnis terræ * Deus ; regnábit super Gentes. | Ant. 4 Le Roi de toute la terre * c’est Dieu ; Il régnera sur les Nations [90]. |
Psaume 46 | |
Ant. 5 Dum anxiarétur * Cor meum, in petra exaltásti me. | Ant. 5 Lorsque s’angoissait * mon Cœur, Vous m’avez élevé sur la pierre. [91]. |
Psaume 60 | |
Ant. 6 Secúndum multitúdinem * dolórum meórum in Corde meo, consolatiónes tuæ lætificavérunt ánimam meam. | Ant. 6 Selon la multitude * des douleurs dans mon Cœur, Vos consolations ont rempli de joie mon âme [92]. |
Psaume 93 | |
V/. Ego dixi, Dómine, miserére mei. | V/. Moi, j’ai dit : Seigneur, ayez pitié de moi [93]. |
R/. Sana ánimam meam quia peccávi tibi. | R/. Guérissez mon âme, car j’ai péché contre Vous. |
Lectio iv | 4e leçon |
Inter mira sacræ doctrínæ pietatísque increménta, quibus divínæ Sapiéntiæ consília clárius in dies Ecclésiæ manifestántur, vix áliud magis conspícuum est quam triumphális progréssio cultus sacratíssimi Cordis Iesu. Sæpius quidem, priórum decúrsu témporum, Patres, Doctóres, Sancti, Redemptóris nostri amórem celebrárunt : vulnus in látere Christi apértum ómnium gratiárum arcánum dixérunt fontem. At inde a médio ævo, cum tenerióre quadam erga sanctíssimam Salvatóris Humanitátem religióne fidéles áffici cœpti sunt, ánimæ contemplatívæ per plagam illam ad ipsum Cor, amóre hóminum vulnerátum, penetráre fere solébant. Atque ex eo témpore hæc contemplátio sanctíssimis quibúsque ita familiáris evásit, ut neque régio neque ordo religiósus sit, in quibus non insígnia, hac ætáte, eius reperiántur testimónia. Próximis demum sǽculis, eóque potíssimum témpore quo hærétici, sub falsæ pietátis título, a sanctíssima Eucharístia Christiános detérrere conabántur, cultus sacratíssimo Cordi públice exhibéri cœptus est, ópera imprímis sancti Ioánnis Eudes, qui auctor litúrgici cultus sacrórum Córdium Iesu et Maríæ haud immérito nuncupátur. | Parmi les merveilleux développements de la doctrine sacrée et de la piété, par lesquels les desseins de la divine Sagesse se manifestent de jour en jour plus clairement à l’Église, il n’en est guère de plus remarquable que la progression triomphale du culte du Sacré-Cœur de Jésus. En effet très souvent au cours des premiers temps, des Pères, des Docteurs, des Saints ont célébré l’amour de notre Rédempteur. La blessure ouverte au côté du Christ, ils l’ont appelée la source mystique de toutes les grâces. Mais, à partir du moyen âge, depuis qu’une piété plus affective envers la très sainte Humanité du Sauveur commença à toucher les fidèles, les âmes contemplatives pénétraient par cette plaie jusqu’au Cœur lui-même, blessé par amour pour les hommes. Et depuis lors cette contemplation devint chez quelques grands saints tellement familière qu’il n’est point de région ni d’ordre religieux où l’on n’en trouve à cette époque des témoignages insignes. Enfin, dans des temps plus proches de nous, et particulièrement à l’époque où des hérétiques, sous le prétexte d’une fausse piété, essayaient de détourner les chrétiens de la très sainte Eucharistie, on commença à rendre un culte public au Sacré-Cœur, grâce surtout à saint Jean Eudes [94], qui, à juste titre, est appelé l’auteur du culte liturgique des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie. |
R/. Prope est Dóminus ómnibus invocántibus eum, * Omnibus invocántibus eum in veritáte. | R/. Le Seigneur est près de tous ceux qui L’invoquent, de * Tous ceux qui L’invoquent avec sincérité [95]. |
V/. Miserátor et miséricors Dóminus, pátiens et multum miséricors. | V/. Le Seigneur est clément et miséricordieux, patient et tout à fait miséricordieux [96]. |
* Omnibus invocántibus eum in veritáte. | * Tous ceux qui L’invoquent avec sincérité. |
Lectio v | 5e leçon |
Verum, ad cultum sacratíssimi Cordis Iesu plene perfectéque constituéndum, eumdémque per totum orbem propagándum, Deus ipse sibi instruméntum elégit humíllimam ex órdine Visitatiónis vírginem, sanctam Margarítam Maríam Alacóque, cui, a prima quidem ætáte iam in Eucharístiæ Sacraméntum amóre flagránti, Christus Dóminus sæpenúmero appárens, divíni Cordis sui et divítias et optáta significáre dignátus est. Quarum apparitiónum celebérrima illa est, qua ei ante Eucharístiam oránti Iesus conspiciéndum se dedit, sacratíssimum Cor osténdit et conquéstus quod, pro imménsa sua caritáte, nihil nisi ingratórum hóminum contumélias recíperet, ipsi præcépit ut novum festum, féria sexta post Octávam Córporis Christi, instituéndum curáret, quo Cor suum honóre débito colerétur, atque iniúriæ sibi in Sacraménto amóris a peccatóribus illátæ dignis expiaréntur obséquiis. Quot autem quantásque Dei fámula in Christi mandátis exsequéndis expérta sit difficultátes, nemo est qui ignóret ; sed ab ipso Dómino confírmata, atque a religiósis ánimæ suæ moderatóribus, qui incredíbili quodam ardóre ad hunc cultum promovéndum laborárunt, strénue adiúta, múnere sibi cǽlitus commísso fidéliter fungi ad mortem usque non déstitit. | Toutefois, pour établir pleinement et parfaitement le culte du Sacré-Cœur de Jésus et le propager dans le monde entier, Dieu lui-même se choisit pour instrument une humble vierge de l’ordre de la Visitation, sainte Marguerite Marie Alacoque [97]. A celle-ci, brûlant d’amour dès son enfance envers le sacrement de l’Eucharistie, le Christ Seigneur apparut de nombreuses fois et daigna révéler les richesses et les désirs de son divin cœur. La plus célèbre de ces apparitions est celle où Jésus se montra à elle pendant qu’elle était en prière devant l’Eucharistie [98]. Il lui montra son Sacré-Cœur et se plaignit de ce qu’en retour de son immense charité il ne recevait que les opprobres des hommes ingrats. Il lui ordonna d’obtenir qu’une fête nouvelle soit instituée, le vendredi après l’octave de la Fête-Dieu, et qu’en cette fête son Cœur soit honoré dignement et les outrages que les pécheurs lui infligent dans son sacrement d’amour soient expiés par de dignes hommages. Personne n’ignore quelles grandes et nombreuses difficultés la servante de Dieu rencontra pour accomplir les ordres du Christ. Mais, encouragée par le Seigneur lui-même et puissamment aidée par les religieux, ses directeurs spirituels, qui avec une ardeur incroyable travaillèrent à la propagation de ce culte, elle ne cessa pas de s’acquitter fidèlement jusqu’à sa mort de la céleste mission qui lui avait été confiée. |
R/. Confíteor tibi, Pater, Dómine cæli et terræ, quia abscondísti hæc a sapiéntibus et prudéntibus * Et revelásti ea párvulis. | R/. Je Vous bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux habiles * Et de l’avoir révélé aux tous petits [99]. |
V/. Ita, Pater, quóniam sic fuit plácitum ante te. | V/. Oui, Père, car tel a été votre bon plaisir [100]. |
* Et revelásti ea párvulis. | * Et de l’avoir révélé aux tous petits. |
Lectio vi | 6e leçon |
Anno tandem millésimo septingentésimo sexagésimo quinto, Clemens décimus tértius Póntifex Máximus offícium et missam in honórem sacratíssimi Cordis Iesu approbávit ; Pius vero nonus festum ad univérsam Ecclésiam exténdit. Exínde, cultus sacratíssimi Cordis, quasi flumen exúndans, prolútis impediméntis ómnibus, per totum se orbem effúdit, et, novo illucescénte sǽculo, iubilǽo indícto, Leo décimus tértius humánum genus univérsum sacratíssimo Cordi devótum vóluit. Quæ consecrátio, in ómnibus quidem cathólici orbis ecclésiis, sollémni ritu perácta, ingens áttulit devotiónis huius increméntum, et ad eam non solum pópulos, verum étiam singuláres famílias addúxit, quæ Divíno Cordi innumerábiles se dévovent, regióque eius império subíciunt. Dénique, Pius undécimus Póntifex Máximus, quo plénius festi sollémnitas pópuli christiáni devotióni tam late paténti respondéret, sacratíssimi Cordis Iesu festum ad ritum dúplicem primæ classis cum octáva evéxit ; ac prætérea, ut violáta iura Christi summi Regis ac Dómini amantíssimi resarciréntur, populorúmque peccáta defleréntur, eódem festo die piaculárem precatiónem in ómnibus christiáni orbis templis quotánnis recitándam mandávit. | Enfin en l’an 1765, le Souverain Pontife Clément XIII approuva l’Office et la Messe en l’honneur du Sacré-Cœur de Jésus. Pie IX étendit la fête à l’Église universelle [101]. Désormais, le culte du Sacré-Cœur, comme un fleuve débordant, en dépit de toutes les difficultés, se répandit dans le inonde entier. Au début du siècle suivant, en annonçant le Jubilé, Léon XIII décida que le genre humain tout entier serait consacré au Sacré-Cœur. Cette consécration, faite solennellement dans toutes les églises du monde catholique, développa considérablement cette dévotion et elle attira non seulement des peuples mais aussi des familles, qui se consacrent en grand nombre au Divin Cœur et se soumettent à cette domination royale. En dernier lieu, afin que la solennité de cette fête répondît plus pleinement à la dévotion si largement répandue dans le peuple chrétien, le Souverain Pontife Pie XI éleva cette fête au rang de première classe [102]. En outre, afin de faire acte de réparation pour les droits violés du Christ souverain Roi et Sauveur très aimant et de déplorer les péchés des peuples, il ordonna que chaque année à cette fête, une amende honorable soit récitée dans tous les sanctuaires du monde entier. |
R/. Omnes gentes quascúmque fecísti vénient * Et adorábunt coram te, Dómine. | R/. Toutes les nations que Vous avez créées viendront * Et se prosterneront devant Vous, Seigneur [103]. |
V/. Et glorificábunt nomen tuum quóniam magnus es tu, et fáciens mirabília. | V/. Et elles rendront gloire à votre nom car Vous êtes grand, et Vous faites des prodiges. |
* Et adorábunt coram te, Dómine. Glória Patri. * Et adorábunt coram te, Dómine. | * Et se prosterneront devant Vous, Seigneur. Gloire au Père. * Et se prosterneront devant Vous, Seigneur. |
In III Nocturno | Au 2nd Nocturne |
Ant. 7 Qui dilígitis Dóminum, * confitémini memóriæ sanctificatiónis eius. | Ant. 7 Vous qui aimez le Seigneur, * célébrez la mémoire de sa sanctification [104]. |
Psaume 96 | |
Ant. 8 Vidérunt * omnes términi terræ salutáre Dei nostri. | Ant. 8 Tous les confins * de la terre ont vu le salut de notre Dieu [105]. |
Psaume 97 | |
Ant. 9 Psallam tibi * in natiónibus, quia magna est super cælos misericórdia tua. | Ant. 9 Je Vous chanterai * parmi les nations, car votre miséricorde s’est plus grande que les cieux [106]. |
Psaume 107 | |
V/. Memóriam fecit mirabílium suórum miserátor Dóminus. | V/. Il a institué un mémorial de ses merveilles, lui, le Seigneur miséricordieux [107]. |
R/. Escam dedit timéntibus se. | R/. Il a donné une nourriture à ceux qui le craignent. |
Lectio vii | 7e leçon |
Léctio sancti Evangélii secundum Ioánnem. | Lecture du saint Évangile selon saint Jean. |
Cap. 19, 31-37. | |
In illo témpore : Iudǽi, quóniam parascéve erat, ut non remanérent in cruce córpora sábbato (erat enim magnus dies ille sábbati) rogavérunt Pilátum, ut frangeréntur eórum crura et tolleréntur. Et réliqua. | En ce temps-là : Ce jour étant celui de la Préparation, afin que les corps ne demeurassent pas en croix durant le Sabbat (car ce Sabbat était un jour très solennel), les Juifs prièrent Pilate qu’on leur rompît les jambes, et qu’on les enlevât. Et le reste. |
Homilía sancti Bonaventúræ Epíscopi. | Homélie de saint Bonaventure, Évêque. |
Liber de ligno vitæ, num. 30 | |
Ut de látere Christi dormiéntis in cruce formarétur Ecclésia, et Scriptúra implerétur quæ dicit : Vidébunt in quem transfixérunt, divína est ordinatióne indúltum ut unus mílitum láncea latus illud sacrum aperiéndo perfóderet, quátenus sánguine cum aqua manánte, prétium effunderétur nostræ salútis quod a fonte scílicet Cordis arcáno profúsum, vim daret sacraméntis Ecclésiæ ad vitam grátiæ conferéndam, essétque iam in Christo vivéntibus póculum fontis vivi, saliéntis in vitam ætérnam. Surge ígitur, ánima amíca Christi, vigiláre non cesses, ibi os appóne, ut háurias aquas de fóntibus salvatóris. | Une disposition de Dieu permit à un des soldats d’ouvrir d’un coup de lance le cœur sacré de Jésus. Ainsi, l’Église serait tirée du côté du Christ endormi sur la croix. En même temps, serait réalisée la parole de l’Écriture : « Ils regarderont vers celui qu’ils ont transpercé » [108]. Le sang et l’eau, prix de notre salut, s’écoulèrent de cette blessure du cœur, comme d’une source mystérieuse, pour donner aux sacrements de l’Église la puissance de conférer la vie de la grâce et pour être le breuvage de « cette source d’eau vive jaillissant en vie éternelle » [109] que goûteraient les âmes qui vivent dans le Christ. Lève-toi donc, ô amie du Christ, ne cesse pas de veiller, applique ici tes lèvres pour « puiser l’eau aux sources du salut » [110]. |
R/. Ego si exaltátus fúero a terra * Omnia traham ad meípsum. | R/. Moi, quand J’aurai été élevé de terre * J’attirerai tout à Moi [111]. |
V/. Hoc autem dicébat signíficans qua morte esset moritúrus. | V/. Il disait cela, pour marquer de quelle mort Il devait mourir [112]. |
* Omnia traham ad meípsum. | * J’attirerai tout à Moi. |
Lectio viii | 8e leçon |
De vite mystica Cap. 3 | |
Quia semel vénimus ad Cor Dómini Iesu dulcíssimi, et bonum est nos hic esse, non fácile evellámur ab eo. O quam bonum et iucúndum habitáre in Corde hoc. Bonus thesáurus, pretiósa margaríta Cor tuum, óptime Iesu, quam, fosso agro córporis tui, invenímus. Quis hanc margarítam abíciat ? Quin pótius, dabo omnes margarítas, cogitatiónes et affectiónes meas commutábo et comparábo illam mihi, iactans omnem cogitátum meum in Cor boni Iesu, et sine fallácia illud me enútriet. Hoc ígitur tuo et meo Corde, dulcíssime Iesu, invénto, orábo te Deum meum : admítte in sacrárium exauditiónis preces meas : immo me totum trahe in Cor tuum. | Ne nous laissons pas facilement entraîner loin du cœur de ce très doux Seigneur, une fois que nous y avons accédé, car il nous est bon d’y demeurer [113]. Ah, qu’il est bon, qu’il est doux d’habiter en ce Cœur ! Votre Cœur, ô bon Jésus, est vraiment le trésor, la perle précieuse que nous avons trouvée dans le champ labouré de votre corps. Qui pourrait rejeter cette perle ? Quant à moi, bien plutôt, je donnerai toutes les perles, j’échangerai toutes mes pensées et mes affections pour l’acquérir, jetant tout mon souci en ce cœur de Jésus qui, dans sa bonté, me nourrira sans risque de déception [114]. Après avoir ainsi trouvé, ô très bon Jésus, ce Cœur qui est le vôtre et qui est à moi aussi, je vous prierai comme mon Dieu : Accueillez mes prières dans le sanctuaire où vous les exaucez. Bien plus, attirez-moi tout entier dans votre Cœur. |
R/. Simus ergo imitatóres Dei * Et ambulémus in diléctione. | R/. Soyons donc les imitateurs de Dieu * Et marchons dans l’amour [115]. |
V/. Sicut et Christus diléxit nos et trádidit semetípsum pro nobis. | V/. Comme le Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré Lui-même pour nous. |
* Et ambulémus in diléctione. Glória Patri. * Et ambulémus in diléctione. | * Et marchons dans l’amour. Gloire au Père. * Et marchons dans l’amour. |
Lectio ix | 9e leçon |
Ad hoc enim perforátum est latus tuum, ut nobis páteat intróitus. Ad hoc vulnerátum est Cor tuum, ut in illo ab exterióribus turbatiónibus absolúti habitáre possímus. Nihilóminus et proptérea vulnerátum est, ut per vulnus visíbile, vulnus amóris invisíbile videámus. Quómodo hic ardor mélius posset osténdi, nisi quod non solum corpus, verum étiam ipsum Cor láncea vulnerári permísit ? Carnále ergo vulnus, vulnus spirituále osténdit. Quis illud Cor tam vulnerátum non díligat ? quis tam amántem non rédamet ? quis tam castum non amplectátur ? Nos ígitur adhuc in carne manéntes, quantum póssumus, amántem redamémus, amplectámur vulnerátum nostrum, cuius ímpii agrícolæ fodérunt manus et pedes, latus et Cor ; oremúsque ut cor nostrum, adhuc durum et impœnitens, amóris sui vínculo constríngere et iáculo vulneráre dignétur. | Votre cœur a été transpercé pour nous ouvrir un accès. Il a été blessé pour que nous puissions y habiter à l’abri des troubles externes. Mais il le fut aussi pour que cette plaie visible nous révèle la plaie invisible de ton amour. Quel meilleur moyen de manifester l’ardeur de votre amour pour nous que de permettre la blessure par la lance, non seulement de votre corps en général, mais de votre cœur spécialement ! La blessure de la chair fait connaître la blessure spirituelle. Qui pourrait ne pas aimer un cœur blessé à ce point ? Qui n’aimerait en retour un cœur si aimant ? Qui ne serrerait sur son propre cœur un cœur si pur ? Nous donc qui demeurons encore dans la chair, payons de retour selon notre pouvoir notre Sauveur tout aimant, étreignons-le tout saignant des plaies dont d’impies laboureurs ont creusé le sillon dans ses mains et ses pieds, son côté et son cœur. Prions enfin pour que Jésus daigne enchaîner par le lien de son amour et blesser de ses traits notre cœur encore obstiné et impénitent. |
Te Deum | |
Ant. 1 Unus mílitum * láncea latus eius apéruit et contínuo exívit sanguis et aqua. | Ant. 1 Un des soldats * lui ouvrit le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau [116]. |
Psaume 92 | |
Ant. 2 Stans Iesus * clamábat dicens : Si quis sitit, véniat ad me et bibat. | Ant. 2 Jésus se tenait debout * et criait, en disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à Moi, et qu’il boive [117]. |
Psaume 99 | |
Ant. 3 In caritáte perpétua * diléxit nos Deus, ideo, exaltátus a terra, attráxit nos ad Cor suum, míserans. | Ant. 3 D’un amour éternel * Dieu nous a aimé, c’est pourquoi, élevé de terre, Il nous a attiré à son Cœur, par compassion [118]. |
Psaume 62 | |
Ant. 4 Veníte ad me * omnes qui laborátis et oneráti estis et ego refíciam vos. | Ant. 4 Venez à Moi * vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et Je vous soulagerai [119]. |
Cantique des trois Enfants | |
Ant. 5 Fili, * præbe mihi cor tuum et óculi tui custódiant vias meas. | Ant. 5 Fils, * donne-moi ton cœur, et que tes yeux gardent mes voies [120]. |
Psaume 148 | |
Capitulum Ephes. 3. 8-9. | Capitule |
Fratres : Mihi ómnium sanctórum mínimo data est grátia hæc, in géntibus evangelizáre investigábiles divítias Christi ; et illumináre omnes, quæ sit dispensátio sacraménti abscónditi a sæculis in Deo. | Mes frères : à moi le plus petit de tous les saints, a été accordée cette grâce d’annoncer parmi les Gentils les richesses incommensurables du Christ ; et de mettre en lumière devant tous quelle est l’économie du mystère caché dès l’origine des siècles en Dieu. |
Hymnus | Hymne |
Cor, arca legem cóntinens
Non servitútis véteris, Sed grátiæ, sed véniæ, Sed et misericórdiæ. | Cœur, arche contenant la Loi,
non de l’antique servitude, mais la loi de grâce, mais celle du pardon, mais celle de la miséricorde. |
Cor, sanctuárium novi
Intemerátum fœderis, Templum vetústo sánctius, Velúmque scisso utílius. | Cœur, sanctuaire inviolé
de la nouvelle alliance, temple plus saint que l’ancien, voile plus utile que celui qui fut déchiré. |
Te vulnerátum cáritas
Ictu paténti vóluit, Amóris invisíbilis Ut venerémur vúlnera. | Votre amour a voulu
que vous soyez blessé par un coup visible, pour que d’un amour invisible nous vénérions les blessures. |
Hoc sub amóris symbolo
Passus cruénta et mýstica, Utrúmque sacrifícium Christus sacérdos óbtulit. | Sous ce symbole de l’amour,
le Christ Prêtre, ayant souffert de façon sanglante et mystique, offrit un double sacrifice [121]. |
Quis non amántem rédamet ?
Quis non redémptus díligat, Et Corde in isto séligat Ætérna tabernácula ? | A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ?
Quel racheté ne le chérirait pas et dans ce Cœur ne se choisirait pas une demeure éternelle ? |
Iesu, tibi sit glória,
Qui Corde fundis grátiam, Cum Patre, et almo Spíritu, In sempitérna sǽcula. Amen. | Jésus, à Vous soit la gloire,
Vous dont le Cœur répand l’amour, ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier, dans les siècles sempiternels. Amen. |
V/. Hauriétis aquas in gáudio. | V/. Vous puisez avec joie les eaux [122]. |
R/. De fóntibus Salvatóris. | R/. Aux sources du Sauveur. |
Ad Bened. Ant. Facta sunt * enim hæc ut Scriptúra impleréntur quæ dicit : Vidébunt in quem transfixérunt. | Ant. au Benedictus Ces choses ont été faites * afin que l’Ecriture fût accomplie : Ils contempleront Celui qu’ils ont transpercé [123]. |
Benedictus | |
Oratio | Prière |
Deus, qui nobis in Corde Fílii tui, nostris vulneráto peccátis, infinítos dilectiónis thesáuros misericórditer largíri dignáris : concéde, quǽsumus ; ut, illi devótum pietátis nostræ præstántes obséquium, dignæ quoque satisfactiónis exhibeámus offícium. Per eúndem Dóminum nostrum. | Dieu, dans le Cœur de Votre Fils blessé par nos péchés, daignez nous prodiguer les trésors infinis de son amour : faites, nous vous en supplions, qu’en Lui rendant l’hommage de notre dévotion et de notre piété, nous remplissions aussi dignement envers Lui le devoir de la réparation. |
Ant. 1 Unus mílitum * láncea latus eius apéruit et contínuo exívit sanguis et aqua. | Ant. 1 Un des soldats * lui ouvrit le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau [124]. |
Psaume 109 | |
Ant. 2 Stans Iesus * clamábat dicens : Si quis sitit, véniat ad me et bibat. | Ant. 2 Jésus se tenait debout * et criait, en disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à Moi, et qu’il boive [125]. |
Psaume 110 | |
Ant. 3 In caritáte perpétua * diléxit nos Deus, ideo, exaltátus a terra, attráxit nos ad Cor suum, míserans. | Ant. 3 D’un amour éternel * Dieu nous a aimé, c’est pourquoi, élevé de terre, Il nous a attiré à son Cœur, par compassion [126]. |
Psaume 115 | |
Ant. 4 Veníte ad me * omnes qui laborátis et oneráti estis et ego refíciam vos. | Ant. 4 Venez à Moi * vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et Je vous soulagerai [127]. |
Psaume 127 | |
Ant. 5 Fili, * præbe mihi cor tuum et óculi tui custódiant vias meas. | Ant. 5 Fils, * donne-moi ton cœur, et que tes yeux gardent mes voies [128]. |
Psaume 147 | |
Capitulum Ephes. 3. 8-9. | Capitule |
Fratres : Mihi ómnium sanctórum mínimo data est grátia hæc, in géntibus evangelizáre investigábiles divítias Christi ; et illumináre omnes, quæ sit dispensátio sacraménti abscónditi a sæculis in Deo. | Mes frères : à moi le plus petit de tous les saints, a été accordée cette grâce d’annoncer parmi les Gentils les richesses incommensurables du Christ ; et de mettre en lumière devant tous quelle est l’économie du mystère caché dès l’origine des siècles en Dieu. |
Hymnus | Hymne |
En, ut supérba críminum
Et sæva nostrórum cohors Cor sauciávit ínnocens Meréntis haud tale Dei ? | Voici comment la cohorte orgueilleuse
et cruelle de nos crimes a blessé le Cœur innocent d’un Dieu qui ne méritait rien de tel ? |
Vibrántis hastam mílitis
Peccáta nostra dírigunt, Ferrúmque diræ cúspidis Mortále crimen ácuit. | La lance brandie par le soldat,
ce sont nos péchés qui la dirigent, et le fer de la pointe cruelle, la faute mortelle l’aiguise. |
Ex Corde scisso Ecclésia,
Christo iugáta, náscitur : Hoc óstium arcæ in látere est Genti ad salútem pósitum. | Du Cœur percé naît
l’Église, unie au Christ : c’est la porte placée sur le côté de l’arche pour le salut du genre humain. |
Ex hoc perénnis grátia,
Ceu septifórmis flúvius, Stolas ut illic sórdidas Lavémus Agni in sánguine | De lui découle une grâce sans fin,
comme un fleuve septiforme, pour que nous y lavions nos robes dans le sang de l’Agneau. |
Turpe est redíre ad crímina,
Quæ Cor beátum lácerent : Sed æmulémur córdibus Flammas amóris índices. | C’est une honte de revenir aux crimes
qui blesseraient ce Cœur bienheureux : attisons plutôt dans nos cœurs les flammes, indice de l’amour. |
Iesu, tibi sit glória,
Qui Corde fundis grátiam, Cum Patre, et almo Spíritu, In sempitérna sǽcula. Amen. | Jésus, à Vous soit la gloire,
Vous dont le Cœur répand l’amour, ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier, dans les siècles sempiternels. Amen. |
V/. Hauriétis aquas in gáudio. | V/. Vous puisez avec joie les eaux [129]. |
R/. De fóntibus Salvatóris. | R/. Aux sources du Sauveur. |
Ad Magnificat Ant. Ad Iesum autem * cum veníssent, ut vidérunt eum iam mórtuum, non fregérunt eius crura, sed unus mílitum láncea latus eius apéruit et contínuo exívit sanguis et aqua. | Ant. au Magnificat Étant ensuite venus à Jésus * et Le voyant déjà mort, ils ne Lui rompirent pas les jambes, mais un des soldats Lui ouvrit le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau [130]. |
Magnificat | |
Oratio | Prière |
Deus, qui nobis in Corde Fílii tui, nostris vulneráto peccátis, infinítos dilectiónis thesáuros misericórditer largíri dignáris : concéde, quǽsumus ; ut, illi devótum pietátis nostræ præstántes obséquium, dignæ quoque satisfactiónis exhibeámus offícium. Per eúndem Dóminum nostrum. | Dieu, dans le Cœur de Votre Fils blessé par nos péchés, daignez nous prodiguer les trésors infinis de son amour : faites, nous vous en supplions, qu’en Lui rendant l’hommage de notre dévotion et de notre piété, nous remplissions aussi dignement envers Lui le devoir de la réparation. |
[1] Pour rappel :
Octaves de Ier ordre : Pâques et Pentecôte, ne le cèdent à aucune fête ;
Octaves de IInd ordre : Épiphanie, Fête-Dieu, ne cèdent que devant les fêtes de Ière classe ;
Octaves de IIIème ordre : Noël, Ascension, Sacré-Cœur, cèdent devant les fêtes doubles ;
Octaves Communes : Immaculée Conception, Assomption, St Jean-Baptiste, Patronage de St Joseph, Sts Pierre et Paul, Toussaint, Dédicace et Titulaire d’une église, Dédicace et Titulaire de l’église Cathédrale, Patrons principaux du lieu, Fêtes de Ière classe avec Octave…
Octaves Simples : Nativité de la Ste Vierge, St Jean Apôtre, St Etienne, Sts Innocents, Fêtes de IIème classe avec Octave.
[2] Ou du moins l’un de ses continuateurs.
[3] Année Liturgique, Temps après la Pentecôte, I, p. 504.
[4] Liber Sacramentorum, VII, p. 246.
[5] Matth. 11, 29.
[6] 2 Par. 7, 16.
[7] Ps. 72, 13.
[8] Ps. 93, 10.
[9] Cant. 8, 6.
[10] Luc. 12, 49.
[11] Ps. 68, 21.
[12] Job. 7, 17.
[13] Ps. 18, 15.
[14] Ps. 23, 7.
[15] Is. 26, 12.
[16] Ces eaux sont les grâces très abondantes qui découlent pour nous des mérites de Jésus-Christ, et de ses plaies, comme d’autant de fontaines (Corn. à Lap.).
[17] Jn. 6, 48.
[18] « Sion est ici l’image de la sainte Église ; Jésus en est la force, le soutien, la défense. » (Corn. à Lap.) Cette ville est encore « celle dont il est écrit : On a dit de vous des choses glorieuses, ô cité de Dieu (Ps. 86, 2). Notre Seigneur est la porte du Père, selon son témoignage : Nul ne vient à mon Père, si ce n’est par moi. (S. Jean, 10.) » (S. Jérôme.) Et quand le soldat « ouvrit » de sa lance le Cœur du Sauveur, ne nous a-t-il pas indiqué l’entrée de la vie ? Ce Cœur divin est la porte d’où nous viennent tous les biens, il est la porte par laquelle nous parviendrons à la céleste Sion. N’est-ce point d’elle qu’il est dit dans l’Apocalypse : « J’ai posé devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer, parce que tu as peu de force, et ils sauront que je t’aime ? » (Apoc., 3, 8.).
[19] « Notre pensée qui flottait d’abord entre vous et les idoles est fixée désormais ; nous ne serons plus emportés à tous les vents de doctrines contraires, mais nous croyons en vous, notre Seigneur et notre Sauveur, de toutes les forces de notre âme. » (S. Jérôme).
[20] Durant les siècles éternels, c’est-à-dire pour jamais, ou bien dans tous les temps et au milieu de tous les événements de la vie. « C’est ici le Prophète qui s’adresse de nouveau aux fidèles. » (S. Jérôme).
[21] Is. 53, 2.
[22] Le Prophète parle du Christ. Le sentier de ce juste est droit, ou plutôt il a toutes les rectitudes ; il l’a tracé et battu de son propre pied, afin que quiconque voudra le suivre le fasse sans danger d’achoppement. Dans cette voie des justices du Seigneur, les saints de l’Ancien Testament l’ont attendu et ont mis en lui leur espérance. (S. Jérôme).
[23] Que d’hommes ne savent pas lire dans leur âme ! S’ils se recueillaient ils verraient que vous seul, ô mon Dieu, pouvez rassasier leur désir. En nous créant, vous avez mis en nous le besoin de vous posséder. Leur cœur s’égare à la poursuite de biens apparents et ce n’est qu’en son Souverain Bien qu’il peut trouver le repos.
[24] Il nous est ordonné de connaître la justice, or Dieu a fait le Christ Jésus notre sagesse, notre justice, notre sanctification et notre rédemption, il nous est donc ordonné ici d’apprendre à connaître Jésus-Christ. (S. Jérôme).
[25] Ps. 71, 18.
[26] Ce temple du roi, c’est le ciel ; mais c’est aussi le Cœur sacré du Rédempteur, où nos âmes trouvent un asile.
[27] Ps. 44, 16.
[28] Ps. 45, 7.
[29] Ceux qui possèdent la joie, ne sont-ce point les élus au ciel ? Mais nous habitons déjà spirituellement par la charité dans le foyer divin d’où procède leur récompense.
[30] Ps. 86, 7.
[31] Is. 12, 1.
[32] Jer. 17, 13. Leur nom lui-même périra, comme une inscription gravée sur le sable est bientôt effacée.
[33] Luc. 10, 20.
[34] Ps. 132, 1.
[35] Jn. 6, 57.
[36] Deut. 4, 7.
[37] 2, Reg. 7, 27.
[38] Ps. 50, 4.
[39] Is. 53, 7.
[40] Ps. 47, 2.
[41] Ps. 146, 5.
[42] Ps. 95, 2.
[43] Ps. 96, 7.
[44] Ps. 97, 3.
[45] Ps. 49, 2.
[46] Jn. 19, 34.
[47] Jn. 6, 58.
[48] Eccli. 15, 3.
[49] Jn. 19, 32.
[50] Zach. 12, 10.
[51] Jn. 19, 34.
[52] Jn. 4, 14.
[53] Matth. 11, 29.
[54] 2 Par. 7, 16.
[55] Ps. 72, 13.
[56] Ps. 93, 10.
[57] Cant. 8, 6.
[58] C’est-à-dire le sacrifice de la Croix et celui de la Messe, mais aussi le sacrifice invisible qui est l’abandon amoureux et complet à la volonté de Dieu, et le sacrifice visible qui est le signe sacré, la manifestation extérieure du sacrifice invisible.
[59] Is. 52, 4.
[60] Is. 53, 5.
[61] Matth. 11, 29.
[62] 2 Par. 7, 16.
[63] Ps. 72, 13.
[64] Ps. 93, 10.
[65] Cant. 8, 6.
[66] Is. 12, 3.
[67] Jn. 19, 33-34.
[68] Matth. 11, 30
[69] Ps. 109, 2
[70] Ps. 110, 4
[71] Ps. 111, 4.
[72] Ps. 115, 3.
[73] Ps. 129, 4
[74] Matth. 11, 29.
[75] Luc. 12, 49.
[76] Ps. 32, 11. Les desseins de bonté du Cœur du Christ sont immuables et fidèles comme ceux de Dieu. Tel est le sens de cette Antienne comprise d’après le sens du verset du Psaume dont elle est extraite.
[77] Ps. 35, 9-10.
[78] Ps. 40, 10.
[79] Matth. 11, 29.
[80] Jer. 32, 40.
[81] Jer. 32, 41.
[82] Qui oserait de lui-même ? Si déjà l’on n’approchait des monarques orientaux que sur invitation spéciale, à plus forte raison en était-il ainsi de Dieu. Mais depuis la parole de Notre-Seigneur : Venez à moi, vous tous qui peinez, nous sommes tous invités.
[83] Acceptons l’invitation d’amour, si nous voulons être en sécurité au jour de la colère.
[84] Ps. 54, 13.
[85] Ps. 54, 14-15.
[86] Ps. 54, 13.
[87] Eph. 2, 5.
[88] Eph. 2, 4.
[89] Eph. 2, 7.
[90] Ps. 46, 8-9.
[91] Ps. 60, 2. Vous m’avez rend fermeté et sécurité. Cela a été vrai du Sacré-Cœur vivant sur terre et c’est encore vrai du cœur de ses fidèles.
[92] Ps. 93, 19.
[93] Ps. 40, 4.
[94] Mort en 1680, cf. sa fête.
[95] Ps. 144, 18.
[96] Ps. 144, 8.
[97] Morte en 1690, cf. sa fête.
[98] 1675.
[99] Matth. 11, 25.
[100] Matth. 11, 26.
[101] 1856.
[102] 1928.
[103] Ps. 85, 9-10
[104] Ps. 96, 11 & 13.
[105] Ps. 97, 5.
[106] Ps. 107, 3-4.
[107] Ps. 110, 4.
[108] Jn. 19, 36-37, cf. Zach. 12, 10.
[109] Jn. 4, 14, cf. Ézech., 47,1-12
[110] Is. 12, 3.
[111] Jn. 12, 32.
[112] Jn. 12, 33.
[113] Cf. Luc. 9, 33.
[114] Citation large du Ps. 54.
[115] Ephes. 5, 1-2.
[116] Jn. 19, 34.
[117] Jn. 7, 37.
[118] Cf. Jer. 31, 3.
[119] Matth. 11, 28.
[120] Prov. 23, 26.
[121] C’est-à-dire le sacrifice de la Croix et celui de la Messe, mais aussi le sacrifice invisible qui est l’abandon amoureux et complet à la volonté de Dieu, et le sacrifice visible qui est le signe sacré, la manifestation extérieure du sacrifice invisible.
[122] Is. 12, 3.
[123] Jn. 19, 36-37.
[124] Jn. 19, 34.
[125] Jn. 7, 37.
[126] Cf. Jer. 31, 3.
[127] Matth. 11, 28.
[128] Prov. 23, 26.
[129] Is. 12, 3.
[130] Jn. 19, 33-34.
DIMANCHE 27 5ème Dimanche après la Pentecôte 2ème classe En certains endroits : SOLENNITÉ DES SAINTS PIERRE ET PAUL, APÔTRES, normalement, sauf disposition contraire, la solennité se célèbre le dimanche qui suit En certains lieux : Notre Dame du Perpétuel Secours En certains lieux : St Joseph Cafasso, confesseur
Monsieur l’abbé Bonjour, c’est Castille
Est-il normal de tomber sur la Fête du Sacré-Coeur lorsqu’on clique que la SOLENNITE DES SANTS PIERRE ET PAUL, Apôtres ?
Si je me trompe, vous voudrez bien excuser ma méprise.
En union de prières, C.