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Fête de la Trinité

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Sommaire

  Textes de la Messe  
  Office  
  AUX PREMIÈRES VÊPRES.  
  A MATINES  
  A LAUDES.  
  AUX DEUXIÈMES VÊPRES.  

Les commentaires, trop longs pour être mis sur cette page, se trouvent ici

Cette fête apparu localement en France et à Liège au tout début du Xème siècle [1], elle semblait la conclusion logique des fêtes de Pâques : après avoir revécu la Rédemption par Notre-Seigneur, la venue du Saint-Esprit, une célébration particulière en l’honneur de la Trinité semblait aller de soit.

Rome refusa catégoriquement cette fête au départ : Alexandre Ier (+1073) déclare « Ce n’est pas l’usage de Rome de consacrer un jour particulier à honorer la très sainte Trinité, puisqu’à proprement parler elle est honorée chaque jour » [2]. Alexandre III (+1181) confirmera ce rejet [3]. C’est le pape français Jean XXII, qui à Avignon, accepta en 1334 cette fête qui était désormais répandue dans tout son pays. Depuis elle remplace donc définitivement le 1er dimanche après la Pentecôte, qu’on commémorait à la Messe et à l’Office jusqu’en 1960 [4].

Dom Guéranger nous explique : « Tous les hommages que la Liturgie rend à Dieu ont pour objet la divine Trinité. Les temps sont à elle comme l’éternité ; elle est le dernier terme de notre religion tout entière. Chaque jour, chaque heure lui appartiennent. Les fêtes instituées en commémoration des mystères de notre salut aboutissent toujours à elle. Celles de la très sainte Vierge et des Saints sont autant de moyens qui nous conduisent à la glorification du Seigneur unique en essence et triple en personnes. Quant à l’Office divin du Dimanche en particulier, il fournit chaque semaine l’expression spécialement formulée de l’adoration et du service envers ce mystère, fondement de tous les autres et source de toute grâce. On comprend dès lors comment il se fait que l’Église ait tardé si longtemps d’instituer une fête spéciale en l’honneur de la sainte Trinité. La raison ordinaire de l’institution des fêtes manquait ici totalement. Une fête est le monument d’un fait qui s’est accompli dans le temps, et dont il est à propos de perpétuer le souvenir et l’influence : or, de toute éternité, avant toute création, Dieu vit et règne, Père, Fils et Saint-Esprit. Cette institution ne pouvait donc consister qu’à établir sur le Cycle un jour particulier où les chrétiens s’uniraient d’une manière en quelque sorte plus directe dans la glorification solennelle du mystère de l’unité et de la trinité dans une même nature divine » [5].

Textes de la Messe

IN FESTO SANCTISSIMÆ TRINITATIS
FÊTE DE LA TRÈS SAINTE TRINITÉ
I classis
1ère classe
ante 1960 : duplex I classis
avant 1960 : double de Ière classe
Ant. ad Introitum. Tob. 12, 6.Introït
Benedícta sit sancta Trínitas atque indivísa Unitas : confitébimur ei, quia fecit nobíscum misericórdiam suam.Bénie soit la sainte Trinité et son indivisible unité : glorifions-la, parce qu’elle a fait éclater sur nous sa miséricorde.
Ps. 8, 2.
Dómine, Dóminus noster, quam admirábile est nomen tuum in univérsa terra !Seigneur notre Maître, que votre nom est admirable dans toute la terre !
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Omnípotens sempitérne Deus, qui dedísti fámulis tuis in confessióne veræ fídei, ætérnæ Trinitátis glóriam agnóscere, et in poténtia maiestátis adoráre Unitátem : quǽsumus ; ut, eiúsdem fídei firmitáte, ab ómnibus semper muniámur advérsis. Per Dóminum nostrum.Dieu tout-puissant et éternel, vous avez donné à vos serviteurs, dans la confession de la vraie foi, de reconnaître la gloire de l’éternelle Trinité, et d’adorer une parfaite Unité en votre majesté souveraine : faites, nous vous en prions, qu’affermis par cette même foi, nous soyons constamment munis contre toutes les adversités.
Et non fit commemoratio dominicæEt on ne fait pas mémoire du dimanche
Ante 1960 : Deinde fit commemoratio de dominica prima post PentecostenAvant 1960 : Ensuite on fait mémoire du 1er dimanche après la Pentecôte
Deus, in te sperántium fortitúdo, adésto propítius invocatiónibus nostris : et, quia sine te nihil potest mortális infírmitas, præsta auxílium grátiæ tuæ ; ut, in exsequéndis mandátis tuis, et voluntáte tibi et actióne placeámus. Per Dóminum.O Dieu, vous êtes la force de ceux qui espèrent en vous, soyez propice à nos demandes : et puisque la faiblesse de l’homme ne peut rien sans vous, donnez-nous le secours de votre grâce ; afin que fidèles à observer vos commandements, nous puissions vous plaire de volonté et d’action.
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Romános.Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Romains.
Rom. 11, 33-36.
O altitúdo divitiárum sapiéntiæ et sciéntiæ Dei : quam incomprehensibília sunt iudícia eius, et investigábiles viæ eius ! Quis enim cognovit sensum Dómini ? Aut quis consiliárius eius fuit ? Aut quis prior dedit illi, et retribuétur ei ? Quóniam ex ipso et per ipsum et in ipso sunt ómnia : ipsi glória in sǽcula. Amen.Ô profondeur des richesses de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont incompréhensibles, et ses voies impénétrables ! Car qui a connu la pensée du Seigneur ? ou qui a été son conseiller ? Ou qui lui a donné le premier, et recevra de lui en retour ? Car c’est de lui, et par lui, et en lui que sont toutes choses ; à lui la gloire dans tous les siècles. Ainsi soit-il.
Graduale. Dan. 3, 55-56.Graduel
Benedíctus es, Dómine, qui intuéris abýssos, et sedes super Chérubim.Vous êtes béni, Seigneur, vous qui contemplez les abîmes, et qui êtes assis sur les chérubins.
V/. Benedíctus es, Dómine, in firmaménto cæli, et laudábilis in sǽcula.V/. Vous êtes béni, Seigneur, dans le firmament du ciel, et vous êtes louable dans tous les siècles.
Allelúia, allelúia. Alléluia, alleluia.
V/.Ibid., 52. Benedíctus es, Dómine, Deus patrum nostrórum, et laudábilis in sǽcula. Allelúia. V/. Vous êtes béni, Seigneur, Dieu de nos pères ; et vous êtes louable dans tous les siècles. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum.Suite du Saint Évangile selon saint Mathieu.
Matth. 28, 18-20.
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Data est mihi omnis potéstas in cælo et in terra. Eúntes ergo docéte omnes gentes, baptizántes eos in nómine Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti : docéntes eos serváre ómnia, quæcúmque mandávi vobis. Et ecce, ego vobíscum sum ómnibus diébus usque ad consummatiónem sǽculi.En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur enseignant à observer tout ce que je vous ai commandé. Et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation des siècles.
Credo
Ant. ad Offertorium. Tob. 12, 6.Offertoire
Benedíctus sit Deus Pater, unigenitúsque Dei Fílius, Sanctus quoque Spíritus : quia fecit nobíscum misericórdiam suam.Béni soit Dieu le Père, et le Fils unique de Dieu, et aussi le Saint-Esprit, parce qu’il a fait éclater sur nous sa miséricorde.
Secreta.Secrète
Sanctífica, quǽsumus, Dómine, Deus noster, per tui sancti nóminis invocatiónem, huius oblatiónis hóstiam : et per eam nosmetípsos tibi pérfice munus ætérnum. Per Dóminum nostrum.Nous vous en supplions, Seigneur, notre Dieu, sanctifiez au moyen de l’invocation de votre saint nom, cette hostie que nous vous offrons : et perfectionnez-nous grâce à elle afin que nous soyons vôtres pour l’éternité.
Et non fit commemoratio dominicæEt on ne fait pas mémoire du dimanche
Ante 1960 : Pro DominicaAvant 1960 : Pour le Dimanche
Hóstias nostras, quǽsumus, Dómine, tibi dicátas placátus assúme : et ad perpétuum nobis tríbue proveníre subsídium. Per Dóminum nostrum.Nos hosties vous sont offertes, recevez-les favorablement, Seigneur : et faites qu’elles nous servent à obtenir un secours perpétuel.
Præfatio de Ssma Trinitate.Préface de la Sainte Trinité.
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre,
nos tibi semper et ubíque grátias ágere :
Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire,
c’est notre devoir et c’est notre salut,
de vous rendre grâces toujours et partout,
Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant :
Qui cum Unigénito Fílio tuo et Spíritu Sancto
unus es Deus, unus es Dóminus :
non in uníus singularitáte persónæ,
sed in uníus Trinitáte substántiæ.
Avec votre Fils unique, et le Saint-Esprit,
vous êtes un seul Dieu, un seul Seigneur,
non dans l’unité d’une seule personne,
mais dans la Trinité d’une seule substance.
Quod enim de tua glória,
revelánte te, crédimus,
hoc de Fílio tuo, hoc de Spíritu Sancto,
sine discretióne sentímus.
Car ce que nous croyons au sujet de votre gloire,
sur la foi de votre révélation,
de votre Fils et du Saint-Esprit,
nous le croyons aussi, sans aucune différence.
Ut, in confessióne veræ sempiternǽque Deitátis,
et in persónis propríetas,
et in esséntia únitas,
et in maiestáte adorétur æquálitas.
En sorte que, confessant la vraie et éternelle Divinité,
nous adorons et la propriété dans les personnes
et l’unité dans l’essence
et l’égalité dans la majesté.
Quam laudant Angeli atque Archángeli,
Chérubim quoque ac Séraphim,
qui non cessant clamáre cotídie,
una voce dicéntes :
C’est elle que louent les Anges et les Archanges,
les Chérubins et les Séraphins,
qui ne cessent chaque jour de chanter
en disant d’une voix unanimes.
Ant. ad Communionem. Tob. 12, 6.Communion
Benedícimus Deum cæli et coram ómnibus vivéntibus confitébimur ei : quia fecit nobíscum misericórdiam suam.Bénissons le Dieu du ciel, et glorifions-le devant tous les hommes, parce qu’il a fait éclater sur nous sa miséricorde.
Postcommunio.Postcommunion
Profíciat nobis ad salútem córporis et ánimæ, Dómine, Deus noster, huius sacraménti suscéptio : et sempitérnæ sanctæ Trinitátis eiusdémque indivíduæ Unitátis conféssio. Per Dóminum.Que la réception de ce sacrement contribue au salut de notre corps et de notre âme, Seigneur notre Dieu : et aussi notre profession de foi en la sainte et éternelle Trinité, et en son indivisible Unité.
Et non fit commemoratio dominicæEt on ne fait pas mémoire du dimanche
Ante 1960 : Pro DominicaAvant 1960 : Pour le Dimanche
Tantis, Dómine, repléti munéribus : præsta, quǽsumus ; ut et salutária dona capiámus, et a tua numquam laude cessémus. Per Dóminum nostrum.Nous sommes nourris, Seigneur, de si grands biens : faites, nous vous en supplions, que nous profitions de ces dons salutaires et que nous ne cessions jamais de vous louer.

Office

AUX PREMIÈRES VÊPRES.

Ant. 1 Glória tibi, Trínitas * æquális, una Déitas, et ante ómnia sǽcula, et nunc et in perpétuum.Ant. 1 Gloire à vous, Trinité * égale, Divinité une qui êtes avant tous les siècles, et maintenant et toujours.
Psaume 109
Ant. 2 Laus et perénnis glória * Deo Patri, et Fílio, Sancto simul Paráclito, in sæculórum sǽcula.Ant. 2 Louange et gloire éternelle * soient à Dieu le Père, et au Fils, et en même temps au saint Paraclet, dans les siècles des siècles.
Psaume 110
Ant. 3 Glória laudis * résonet in ore ómnium, Patri, genitǽque Proli, Spirítui Sancto páriter resúltet laude perénni.Ant. 3 Qu’une louange * résonne sur les lèvres de tous à la gloire du Père et du Fils qu’il engendre, et qu’une même louange éternelle s’adresse au Saint-Esprit.
Psaume 111
Ant. 4 Laus Deo Patri, * parilíque Proli, et tibi, Sancte, stúdio perénni, Spíritus, nostro résonet ab ore, omne per ævum.Ant. 4 Louange à Dieu le Père * et au Fils qui lui est égal, et que notre bouche fasse toujours retentir votre louange avec un constant amour, ô Esprit-Saint.
Psaume 112
Ant. 5 Ex quo ómnia, * per quem ómnia, in quo ómnia : ipsi glória in sǽcula.Ant. 5 Tout est de lui, * tout est par lui, tout est en lui : à lui la gloire dans tous les siècles [6].
Psaume 116
Capitulum Rom. 11, 33. Capitule
O altitúdo divitiárum sapiéntiæ et sciéntiæ Dei : quam incomprehensibília sunt iudícia eius, et investigábiles viæ eius.Ô profondeur des richesses de la sagesse et de la science de Dieu : Que ses jugements sont incompréhensibles, et ses voies impénétrables.
Hymnus Hymne
Iam sol recédit ígneus :
Tu, lux perénnis, Unitas,
Nostris, beáta Trínitas,
Infúnde amórem córdibus.
Déjà le soleil se feu s’en va :
ô vous, lumière éternelle, Unité,
Trinité bienheureuse, versez
votre amour dans nos cœurs.
Te mane laudum cármine,
Te deprecámur véspere ;
Dignéris ut te súpplices
Laudémus inter cǽlites.
Le matin, nous chantons vos louanges,
le soir, nous vous prions encore ;
daignez, nous vous en supplions,
que nous vous louions parmi les habitants des cieux.
Patri, simúlque Fílio,
Tibíque, Sancte Spíritus,
Sicut fuit, sit iúgiter
Sæclum per omne glória.
Amen.
Au Père, en même temps au Fils,
et à vous, Esprit-Saint,
comme autrefois, ainsi toujours
gloire dans tous les siècles.
Amen.
V/. Benedicámus Patrem et Fílium cum Sancto Spíritu. V/. Bénissons le Père et le Fils ainsi que l’Esprit-Saint.
R/. Laudémus et superexaltémus eum in sǽcula. R/. Louons-le et exaltons-le souverainement dans les siècles.
Ad Magnificat Ant. Grátias * tibi Deus, grátias tibi, vera et una Trínitas, una et summa Déitas, sancta et una Unitas. Ant. au Magnificat Grâces * à vous, ô Dieu, grâces à vous, Trinité une et véritable, Divinité une et souveraine, unique et sainte Unité.
Magnificat
OratioPrière
Omnípotens sempitérne Deus, qui dedísti fámulis tuis in confessióne veræ fídei, ætérnæ Trinitátis glóriam agnóscere, et in poténtia maiestátis adoráre Unitátem : quǽsumus ; ut, eiúsdem fídei firmitáte, ab ómnibus semper muniámur advérsis. Per Dóminum nostrum.Dieu tout-puissant et éternel, vous avez donné à vos serviteurs, dans la confession de la vraie foi, de reconnaître la gloire de l’éternelle Trinité, et d’adorer une parfaite Unité en votre majesté souveraine : faites, nous vous en prions, qu’affermis par cette même foi, nous soyons constamment munis contre toutes les adversités.
Ante 1960 Avant 1960
Et fit Commemoratio Dominicæ occurrentis : On fait mémoire du Dimanche occurrent :
Ant. Lóquere, Dómine, quia audit servus tuus. Ant. Parlez, Seigneur, parce que votre serviteur écoute [7].
V/. Vespertína orátio ascéndat ad te, Dómine. V/. Que la prière du soir s’élève vers vous, Seigneur.
R/. Et descéndat super nos misericórdia tua. R/. Et que votre miséricorde descende sur nous.
OratioPrière
Deus, in te sperántium fortitúdo, adésto propítius invocatiónibus nostris : et, quia sine te nihil potest mortális infírmitas, præsta auxílium grátiæ tuæ ; ut, in exsequéndis mandátis tuis, et voluntáte tibi et actióne placeámus. Per Dóminum.O Dieu, vous êtes la force de ceux qui espèrent en vous, soyez propice à nos demandes : et puisque la faiblesse de l’homme ne peut rien sans vous, donnez-nous le secours de votre grâce ; afin que fidèles à observer vos commandements, nous puissions vous plaire de volonté et d’action.

A MATINES

Invitatorium Invitatoire
Deum verum, unum in Trinitáte, et Trinitátem in Unitáte, * Veníte, adorémus.Le vrai Dieu, unité dans la Trinité et Trinité dans l’Unité * Venez adorons.
Psaume 94 (Invitatoire)
Hymnus Hymne
Summæ Parens cleméntiæ,
Mundi regis qui máchinam,
Uníus et substántiæ,
Trinúsque persónis Deus :
Père de souveraine clémence,
qui gouvernez la machine du monde,
Dieu à la substance unique
et Trine dans les personnes :
Da déxteram surgéntibus,
Exsúrgat et mens sóbria,
Flagrans et in laudem Dei
Grates repéndet débitas.
Tendez votre droite à ceux qui se lèvent
et que se dresse une âme sobre,
ardente à la louange de Dieu,
pour rendre les actions de grâces qui sont dues.
Deo Patri sit glória,
Natóque Patris único,
Cum Spíritu Paráclito,
In sempitérna sǽcula.
Amen.
Gloire soit au Père,
au Fils unique du Père
avec l’Esprit Paraclet,
dans les siècles éternels.
Amen.
In I NocturnoAu 1er Nocturne
Ant. 1 Adésto, unus Deus * omnípotens, Pater, Fílius, et Spíritus Sanctus.Ant. 1 Secourez-nous, ô Dieu unique * et tout-puissant, Père, Fils et Saint-Esprit.
Psaume 8
Ant. 2 Te unum * in substántia, Trinitátem in persónis confitémur.Ant. 2 O unité * dans la substance, Trinité dans les personnes, nous vous confessons.
Psaume 18
Ant. 3 Te semper idem * esse, vívere, et intellígere profitémur.Ant. 3 Étant toujours le même, * nous professons que vous êtes l’être, la vie et l’intelligence.
Psaume 23
V/. Benedicámus Patrem et Fílium cum Sancto Spíritu.V/. Bénissons le Père et le Fils, ainsi que l’Esprit-Saint.
R/. Laudémus et superexaltémus eum in sǽcula.R/. Louons-le et exaltons-le souverainement dans les siècles.
Lectio i1ère leçon
De Isaía Prophéta.Du Prophète Isaïe.
Cap. 6, 1-4.
In anno, quo mórtuus est rex Ozías, vidi Dóminum sedéntem super sólium excélsum et elevátum : et ea, quæ sub ipso erant, replébant templum. Séraphim stabant super illud : sex alæ uni, et sex alæ álteri : duábus velábant fáciem eius, et duábus velábant pedes eius, et duábus volábant. Et clamábant alter ad álterum, et dicébant : Sanctus, sanctus, sanctus Dóminus Deus exercítuum, plena est omnis terra glória eius. Et commóta sunt superliminária cárdinum a voce clamántis, et domus repléta est fumo.En l’année où est mort le roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône haut et élevé ; et ce qui était sous lui remplissait le temple [8]. Des Séraphins étaient au-dessus du trône : l’un avait six ailes, et l’autre six ailes ; avec deux ils voilaient leur face, et avec deux ils voilaient leurs pieds, et avec deux ils volaient [9]. Et ils se criaient l’un à l’autre, et ils disaient : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu des armées, toute la terre est pleine de sa gloire. Et les linteaux des gonds furent ébranlés par la voix qui criait, et la maison fut remplie de fumée.
R/. Vidi Dóminum sedéntem super sólium excélsum et elevátum, et plena erat omnis terra maiestáte eius : * Et ea, quæ sub ipso erant, replébant templum.R/. J’ai vu le Seigneur assis sur un trône haut et sublime, et la terre était pleine de sa majesté [10] : * Et ce qui était au-dessous de lui remplissait le temple.
V/. Séraphim stabant super illud : sex alæ uni, et sex alæ álteri.V/. Des Séraphins se tenaient au-dessus du trône : l’un avait six ailes, et l’autre six ailes.
* Et ea, quæ sub ipso erant, replébant templum. * Et ce qui était au-dessous de lui remplissait le temple.
Lectio ii2e leçon
Cap. 6, 5-8.
Et dixi : Væ mihi, quia tácui, quia vir pollútus lábiis ego sum, et in médio pópuli pollúta lábia habéntis ego hábito, et Regem Dóminum exercítuum vidi óculis meis. Et volávit ad me unus de Séraphim, et in manu eius cálculus, quem fórcipe túlerat de altári. Et tétigit os meum, et dixit : Ecce tétigit hoc lábia tua, et auferétur iníquitas tua, et peccátum tuum mundábitur. Et audívi vocem Dómini dicéntis : Quem mittam ? et quis ibit nobis ? Et dixi : Ecce ego, mitte me.Et je dis : Malheur à moi, parce que je me suis tu, parce que moi je suis un homme souillé par mes lèvres, et que j’habite au milieu d’un peuple qui a les lèvres souillées, et que j’ai vu le roi Seigneur des armées de mes yeux. Et vers moi vola un des Séraphins et dans sa main un caillou qu’avec des pincettes il avait enlevé de l’autel. Et il en toucha ma bouche et dit : Cela a touché tes lèvres, et ton iniquité sera effacée, et ton péché sera purifié. Et j’entendis la voix du Seigneur disant : Qui enverrai-je et qui ira pour nous [11] ? Et je dis : Me voici ; envoyez-moi.
R/. Benedíctus Dóminus Deus Israël, qui facit mirabília magna solus : * Et benedíctum nomen maiestátis eius in ætérnum.R/. Béni le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui fait seul de grandes merveilles [12] : * Et béni le nom de sa majesté éternellement.
V/. Replébitur maiestáte eius omnis terra : fiat, fiat.V/. Toute la terre sera pleine de sa majesté : qu’il en soit ainsi, qu’il en soit ainsi.
* Et benedíctum nomen maiestátis eius in ætérnum. * Et béni le nom de sa majesté éternellement.
Lectio iii3e leçon
Cap. 6, 9-12.
Et dixit : Vade, et dices pópulo huic : Audíte audiéntes, et nolíte intellígere : et vidéte visiónem, et nolíte cognóscere. Excǽca cor pópuli huius, et aures eius ággrava, et óculos eius claude, ne forte vídeat óculis suis, et áuribus suis áudiat, et corde suo intélligat, et convertátur, et sanem eum. Et dixi : Usquequo, Dómine ? Et dixit : Donec desoléntur civitátes absque habitatóre, et domus sine hómine, et terra relinquétur desérta, et longe fáciet Dóminus hómines, et multiplicábitur quæ derelícta fúerat in médio terræ.Et il dit : Va, et tu diras à ce peuple : Écoutant, écoutez, et ne comprenez pas ; et voyez la vision, et ne la discernez pas ; aveugle le cœur de ce peuple, et rends ses oreilles sourdes, et ferme ses yeux ; de peur qu’il ne voie de ses yeux, et qu’il n’entende de ses oreilles, et que de son cœur il ne comprenne, et qu’il ne se convertisse et que je ne le guérisse. Et j’ai dit : Jusques à quand, Seigneur ? Et il a dit : Jusqu’à ce que les cités soient désolées, et sans un habitant, et que les maisons soient sans un homme ; et la terre sera laissée déserte. Et le Seigneur éloignera les hommes, et elle se multipliera, celle qui avait été délaissée au milieu de la terre.
R/. Benedícat nos Deus, Deus noster, benedícat nos Deus : * Et métuant eum omnes fines terræ.R/. Que Dieu, notre Dieu, nous bénisse, que Dieu nous bénisse [13] : * Et que toute la terre soit remplie de sa crainte.
V/. Deus misereátur nostri, et benedícat nos Deus.V/. Que Dieu ait pitié de nous, et qu’il nous bénisse.
* Et métuant eum omnes fines terræ. Glória Patri. * Et métuant eum omnes fines terræ.* Et que toute la terre soit remplie de sa crainte. Gloire au Père. * Et que toute la terre soit remplie de sa crainte.
In II NocturnoAu 2nd Nocturne
Ant. 4 Te invocámus, * te laudámus, te adorámus, o beáta Trínitas.Ant. 4 Nous vous invoquons, * nous vous louons, nous vous adorons, ô bienheureuse Trinité.
Psaume 46
Ant. 5 Spes nostra, * salus nostra, honor noster, o beáta Trínitas.Ant. 5 Vous êtes notre espérance, * notre salut, notre honneur, ô bienheureuse Trinité.
Psaume 47
Ant. 6 Líbera nos, * salva nos, vivífica nos, o beáta Trínitas.Ant. 6 Délivrez-nous, * sauvez-nous, donnez-nous la vie, ô bienheureuse Trinité.
Psaume 71
V/. Benedíctus es, Dómine, in firmaménto cæli.V/. Vous êtes béni, Seigneur, dans le firmament du ciel [14].
R/. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula.R/. Et louable et glorieux dans les siècles.
Lectio iv4e leçon
Ex libro sancti Fulgéntii Epíscopi, de fide ad Petrum.Du livre de saint Fulgence, Évêque : De la Foi à Pierre.
Inter Opera Augustini, tom. 3
Fides, quam sancti Patriárchæ atque Prophétæ ante incarnatiónem Fílii Dei divínitus accepérunt, quam étiam sancti Apóstoli ab ipso Dómino in carne pósito audiérunt, et Spíritus Sanctus magistério instrúcti non solum sermóne prædicavérunt, verum étiam ad instructiónem salubérrimam posterórum scriptis suis índitam reliquérunt ; unum Deum prǽdicat Trinitátem, id est, Patrem, et Fílium, et Spíritum Sanctum. Sed Trínitas vera non esset, si una eadémque persóna dicerétur Pater et Fílius et Spíritus Sanctus.La foi que les saints Patriarches et les Prophètes ont reçue de Dieu avant l’incarnation de son Fils, la foi que les saints Apôtres ont recueillie de la bouche du Seigneur conversant dans la chair, que le Saint-Esprit leur a enseignée et qu’ils ont non seulement prêchée par la parole, mais consignée dans leurs écrits pour la salutaire instruction de la postérité, cette foi proclame, avec l’unité de Dieu, la Trinité qui est en lui, c’est-à-dire le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Mais il n’y aurait pas une véritable Trinité, si c’était une seule et même personne qui fût appelée Père, Fils et Saint-Esprit.
R/. Quis Deus magnus sicut Deus noster ? * Tu es Deus, qui facis mirabília.R/. Quel Dieu est grand comme notre Dieu ? [15] * Vous êtes le Dieu qui faites des merveilles.
V/. Notam fecísti in pópulis virtútem tuam : redemísti in bráchio tuo pópulum tuum.V/. Vous avez fait connaître parmi les peuples votre puissance : vous avez racheté votre peuple dans la force de votre bras.
* Tu es Deus, qui facis mirabília. * Vous êtes le Dieu qui faites des merveilles.
Lectio v5e leçon
Si enim, sicut est Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti una substántia, sic esset una persóna ; nihil omníno esset in quo veráciter Trínitas dicerétur. Rursus quidem Trínitas esset vera, sed unus Deus Trínitas ipsa non esset, si quemádmodum Pater, et Fílius, et Spíritus Sanctus personárum sunt ab ínvicem proprietáte distíncti, sic fuíssent naturárum quoque diversitáte discréti. Sed quia in illo uno vero Deo Trinitáte, non solum quod unus Deus est, sed étiam quod Trínitas est, naturáliter verum est ; proptérea ipse verus Deus in persónis Trínitas est, et in una natúra unus est.Si en effet le Père, le Fils et le Saint-Esprit étaient une seule et même personne comme ils sont une seule et même substance, il n’y aurait plus lieu à professer une trinité véritable. Pareillement il y aurait trinité, mais cette trinité ne serait plus un seul Dieu, si le Père, le Fils et le Saint-Esprit étaient séparés entre eux par la diversité de leurs natures, comme ils sont distincts par leurs propriétés personnelles. Mais comme il est véritable que cet unique vrai Dieu par sa nature non seulement est un, mais qu’il est Trinité, ce vrai Dieu est Trinité dans les personnes et un dans l’unité de la nature.
R/. Tibi laus, tibi glória, tibi gratiárum actio in sæcula sempitérna, * O beáta Trínitas.R/. A vous louange, à vous gloire, à vous actions de grâces dans les siècles éternels, * O bienheureuse Trinité.
V/. Et benedíctum nomen glóriæ tuæ sanctum : et laudábile et superexaltátum in sǽcula.V/. Et que votre nom saint et digne de louange, soit béni et souverainement exalté dans tous les siècles [16]
* O beáta Trínitas. * O bienheureuse Trinité.
Lectio vi6e leçon
Per hanc unitátem naturálem totus Pater in Fílio et Spíritu Sancto est, totus Fílius in Patre et Spíritu Sancto est, totus quoque Spíritus Sanctus in Patre et Fílio. Nullus horum extra quémlibet ipsórum est : quia nemo álium aut præcédit æternitáte, aut excédit magnitúdine, aut súperat potestáte : quia nec Fílio nec Spíritu Sancto, quantum ad natúræ divínæ unitátem pértinet, aut antérior aut maior Pater est ; nec Fílii ætérnitas atque imménsitas, velut antérior aut maior, Spíritus Sancti immensitátem æternitatémque aut præcédere aut excédere naturáliter potest.Par cette unité de nature, le Père est tout entier dans le Fils et le Saint-Esprit ; le Fils tout entier dans le Père et le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit tout entier dans le Père et dans le Fils. Aucune de ces trois personnes ne subsiste séparée et comme en dehors des deux autres, car il n’en est aucune qui précède les autres en éternité, ou qui les dépasse en grandeur, ou qui les surpasse en puissance. Le Père, en ce qui touche à l’unité de la nature divine, n’est ni plus ancien, ni plus grand que le Fils et que l’Esprit-Saint ; de même, l’éternité et l’immensité du Fils ne peut non plus, par la nécessité de la nature divine, surpasser l’éternité et l’immensité du Saint-Esprit.
R/. Magnus Dóminus, et laudábilis nimis : * Et sapiéntiæ eius non est númerus.R/. Le Seigneur est grand et infiniment digne de louange [17] : * Et sa sagesse n’a point de bornes.
V/. Magnus Dóminus, et magna virtus eius : et sapiéntiæ eius non est finis.V/. Grand est notre Dieu et grande est sa force, et sa sagesse n’a point de limites. [18].
* Et sapiéntiæ eius non est númerus. Glória Patri. * Et sapiéntiæ eius non est númerus.* Et sa sagesse n’a point de bornes. Gloire au Père. * Et sa sagesse n’a point de bornes.
In III NocturnoAu 2nd Nocturne
Ant. 7 Cáritas * Pater est, grátia Fílius, communicátio Spíritus Sanctus, o beáta Trínitas.Ant. 7 Charité * est le Père, le Fils est la grâce, l’Esprit-Saint en est la communication [19], ô bienheureuse Trinité.
Psaume 95
Ant. 8 Verax est * Pater, véritas Fílius, véritas Spíritus Sanctus, o beáta Trínitas.Ant. 8 Véridique est * le Père, le Fils est vérité, l’Esprit-Saint est vérité [20], ô bienheureuse Trinité.
Psaume 96
Ant. 9 Pater, * et Fílius, et Spíritus Sanctus una substántia est, o beáta Trínitas.Ant. 9 Le Père, * le Fils et le Saint-Esprit sont une seule substance, ô bienheureuse Trinité.
Psaume 97
V/. Verbo Dómini cæli firmáti sunt.V/. Le Verbe du Seigneur a affermi les cieux [21].
R/. Et Spíritu oris eius omnis virtus eórum.R/. Et le Souffle de sa bouche leur a donné toute leur vertu.
Lectio vii7e leçon
Léctio sancti Evangélii secundum Matthǽum.Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu.
Cap. 28, 18-20.
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Data est mihi omnis potéstas in cælo et in terra. Eúntes ergo docéte omnes Gentes, baptizántes eos in nómine Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti. Et réliqua.En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Et le reste.
Homilía sancti Gregórii Nazianzéni.Homélie de saint Grégoire de Nazianze [22].
Tractatus de fide, post initium
Quis catholicórum ignórat Patrem vere esse Patrem, Fílium vere esse Fílium, et Spíritum Sanctum vere esse Spíritum Sanctum ? sicut ipse Dóminus ad Apóstolos suos dicit : Eúntes baptizáte omnes Gentes in nómine Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti. Hæc est perfécta Trínitas in unitáte consístens, quam scílicet uníus substántiæ profitémur. Non enim nos secúndum córporum conditiónem, divisiónem in Deo fácimus ; sed secúndum divínæ natúræ poténtiam, quæ in matéria non est, et nóminum persónas vere constáre crédimus, et unitátem divinitátis esse testámur.Quel Catholique ignore que le Père est vraiment Père, le Fils vraiment Fils, et l’Esprit-Saint vraiment Esprit-Saint ? Ainsi que le Seigneur lui-même l’a dit à ses Apôtres : « Allez, baptisez toutes les nations au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » C’est là cette Trinité parfaite dans l’unité d’une unique substance, à laquelle nous faisons profession de croire. Car nous n’admettons point en Dieu de division à la manière des substances corporelles ; mais à cause de la puissance de la nature divine qui est immatérielle, nous faisons profession de croire, et à la distinction réelle des personnes que nous nommons, et à l’unité de la nature divine.
R/. Benedicámus Patrem et Fílium cum Sancto Spíritu : * Laudémus et superexaltémus eum in sǽcula.R/. Bénissons le Père et le Fils avec le Saint-Esprit : * Louons-le et exaltons-le souverainement dans les siècles.
V/. Benedíctus es, Dómine, in firmaménto cæli : et laudábilis et gloriósus in sǽcula.V/. Vous êtes béni, Seigneur, dans le firmament du ciel, et louable, et glorieux dans les siècles [23].
* Laudémus et superexaltémus eum in sǽcula. * Louons-le et exaltons-le souverainement dans les siècles.
Lectio viii post 19608e leçon après 1960
Nec extensiónem partis alicúius ex parte, ut quidam putavérunt, Dei Fílium dícimus : nec verbum sinere, velut sonum vocis, accípimus : sed tria nómina et tres persónas uníus esse esséntiæ, uníus maiestátis atque poténtiæ crédimus. Et ídeo unum Deum confitémur : quia únitas maiestátis, plúrium vocábulo deos próhibet appellári.Nous ne disons point, comme quelques-uns l’ont imaginé, que le Fils de Dieu est une extension de quelque partie de Dieu ; nous n’admettons pas non plus un Verbe sans réalité, tel qu’est le simple son de la voix ; mais nous croyons que les trois appellations et les trois personnes ont une même essence, une même majesté, une même puissance. Nous confessons donc un seul Dieu, parce que l’unité de la majesté nous défend de nommer plusieurs Dieux.
Lectio viii ante 19608e leçon avant 1960
Nec extensiónem partis alicúius ex parte, ut quidam putavérunt, Dei Fílium dícimus : nec verbum sinere, velut sonum vocis, accípimus : sed tria nómina et tres persónas uníus esse esséntiæ, uníus maiestátis atque poténtiæ crédimus. Et ídeo unum Deum confitémur : quia únitas maiestátis, plúrium vocábulo deos próhibet appellári. Dénique Patrem et Fílium cathólice nominámus ; duos autem Deos dícere, nec póssumus, nec debémus. Non quod Fílius Dei Deus non sit, immo verus Deus de Deo vero ; sed quia non aliúnde, quam de ipso uno Patre, Dei Fílium nóvimus, perínde unum Deum dícimus. Hoc enim Prophétæ, hoc Apóstoli tradidérunt : hoc ipse Dóminus dócuit, cum dicit : Ego et Pater unum sumus. Unum ad unitátem divinitátis, ut dixi, refert ; Sumus autem, persónis assígnat.Nous ne disons point, comme quelques-uns l’ont imaginé, que le Fils de Dieu est une extension de quelque partie de Dieu ; nous n’admettons pas non plus un Verbe sans réalité, tel qu’est le simple son de la voix ; mais nous croyons que les trois appellations et les trois personnes ont une même essence, une même majesté, une même puissance. Nous confessons donc un seul Dieu, parce que l’unité de la majesté nous défend de nommer plusieurs Dieux. Enfin nous nommons distinctement, conformément aux règles catholiques du langage, le Père et le Fils, mais nous ne pouvons ni ne devons dire deux Dieux. Ce n’est pas que le Fils de Dieu ne soit Dieu, étant vrai Dieu de Dieu, mais parce que nous savons qu’il n’a point d’autre principe que son Père, nous disons qu’il n’y a qu’un Dieu. C’est là ce que nous ont transmis les Prophètes et les Apôtres ; c’est là ce que le Seigneur lui-même nous a enseigné, quand il a dit : « Moi et mon Père, nous sommes une seule chose » [24]. Par ces mots « une seule chose, » il exprime, comme je l’ai dit, l’unité de la divinité ; et par ceux-ci : « nous sommes, » il marque la pluralité des personnes.
R/. Duo Séraphim clamábant alter ad álterum : * Sanctus, sanctus, sanctus Dóminus Deus Sábaoth : * Plena est omnis terra glória eius.R/. Deux Séraphins se criaient l’un à l’autre [25] : * Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu des armées : * Toute la terre est pleine de sa gloire.
V/. Tres sunt qui testimónium dant in cælo : Pater, Verbum, et Spíritus Sanctus : et hi tres unum sunt.V/. Ils sont trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, le Verbe et l’Esprit-Saint ; et ces trois sont une seule chose [26].
* Sanctus, sanctus, sanctus Dóminus Deus Sábaoth : Glória Patri. * Plena est omnis terra glória eius.* Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu des armées : Gloire au Père. * Toute la terre est pleine de sa gloire.
Lectio ix post 19609e leçon après 1960
Dénique Patrem et Fílium cathólice nominámus ; duos autem Deos dícere, nec póssumus, nec debémus. Non quod Fílius Dei Deus non sit, immo verus Deus de Deo vero ; sed quia non aliúnde, quam de ipso uno Patre, Dei Fílium nóvimus, perínde unum Deum dícimus. Hoc enim Prophétæ, hoc Apóstoli tradidérunt : hoc ipse Dóminus dócuit, cum dicit : Ego et Pater unum sumus. Unum ad unitátem divinitátis, ut dixi, refert ; Sumus autem, persónis assígnat.Enfin nous nommons distinctement, conformément aux règles catholiques du langage, le Père et le Fils, mais nous ne pouvons ni ne devons dire deux Dieux. Ce n’est pas que le Fils de Dieu ne soit Dieu, étant vrai Dieu de Dieu, mais parce que nous savons qu’il n’a point d’autre principe que son Père, nous disons qu’il n’y a qu’un Dieu. C’est là ce que nous ont transmis les Prophètes et les Apôtres ; c’est là ce que le Seigneur lui-même nous a enseigné, quand il a dit : « Moi et mon Père, nous sommes une seule chose. » Par ces mots « une seule chose, » il exprime, comme je l’ai dit, l’unité de la divinité ; et par ceux-ci : « nous sommes, » il marque la pluralité des personnes.
Lectio ix ante 19609e leçon avant 1960 [27]
Léctio sancti Evangélii secundum Lucam.Lecture du saint Évangile selon saint Luc.
Cap. 6, 36-42.
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Estóte misericórdes, sicut et Pater vester miséricors est. Et réliqua.En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. Et le reste.
Homilía sancti Augustíni Epíscopi.Homélie de saint Augustin, Évêque.
Sermo 15 in Evang. Matthæi de verbis Dómini, post initium
Duo sunt ópera misericórdiæ, quæ nos líberant, quæ bréviter ipse Dóminus pósuit in Evangélio : Dimíttite, et dimittétur vobis : date, et dábitur vobis. Dimíttite, et dimittétur vobis, ad ignoscéndum pértinet : Date, et dábitur vobis, ad præstándum benefícium pértinet. Quod ait de ignoscéndo, et tu vis tibi ignósci quod peccas, et habes álium, cui tu possis ignóscere. Rursus, quod pértinet ad tribuéndum benefícium, petit te mendícus, et tu es Dei mendícus. Omnes enim quando orámus, mendíci Dei sumus : ante iánuam magni Patrisfamílias stamus, immo et prostérnimur, súpplices ingemíscimus, áliquid voléntes accípere ; et ipsum áliquid ipse Deus est. Quid a te petit mendícus ? Panem. Et tu quid petis a Deo, nisi Christum, qui dicit : Ego sum panis vivus, qui de cælo descéndi ? Ignósci vobis vultis ? ignóscite : Remíttite, et remittétur vobis. Accípere vultis ? date, et dábitur vobis.Il y a deux œuvres de miséricorde qui délivrent les âmes et que le Seigneur nous propose brièvement dans l’Évangile : « Remettez et il vous sera remis, donnez et il vous sera donné. » Cette parole, « remettez et il vous sera remis » regarde le pardon des offenses ; cette autre, « donnez et il vous sera donné » regarde l’obligation de faire du bien au prochain. Pour ce qui concerne le pardon, d’une part, tu désires que ton péché te soit pardonné, et d’une autre part, tu as à pardonner à ton prochain. Et pour ce qui regarde le devoir de la bienfaisance, un mendiant te demande l’aumône, et tu es toi-même le mendiant de Dieu. Tous en effet, nous sommes, lorsque nous prions, les mendiants de Dieu ; nous nous tenons à la porte de ce père de famille grand et puissant, nous nous y prosternons, nous gémissons dans nos supplications, nous voulons recevoir un don : et ce don, c’est Dieu lui-même. Que te demande le mendiant ? Du pain. Et toi, que demandes-tu à Dieu, sinon le Christ qui a dit : « Je suis le pain vivant, qui suis descendu du ciel » [28]. Voulez-vous qu’il vous soit pardonné ? Remettez et il vous sera remis. Voulez-vous recevoir ? Donnez et l’on vous donnera.
Te Deum

A LAUDES.

Ant. 1 Glória tibi, Trínitas * æquális, una Déitas, et ante ómnia sǽcula, et nunc et in perpétuum.Ant. 1 Gloire à vous, Trinité * égale, Divinité une qui êtes avant tous les siècles, et maintenant et toujours.
Psaume 92
Ant. 2 Laus et perénnis glória * Deo Patri, et Fílio, Sancto simul Paráclito, in sæculórum sǽcula.Ant. 2 Louange et gloire éternelle * soient à Dieu le Père, et au Fils, et en même temps au saint Paraclet, dans les siècles des siècles.
Psaume 99
Ant. 3 Glória laudis * résonet in ore ómnium, Patri, genitǽque Proli, Spirítui Sancto páriter resúltet laude perénni.Ant. 3 Qu’une louange * résonne sur les lèvres de tous à la gloire du Père et du Fils qu’il engendre, et qu’une même louange éternelle s’adresse au Saint-Esprit.
Psaume 62
Ant. 4 Laus Deo Patri, * parilíque Proli, et tibi, Sancte, stúdio perénni, Spíritus, nostro résonet ab ore, omne per ævum.Ant. 4 Louange à Dieu le Père * et au Fils qui lui est égal, et que notre bouche fasse toujours retentir votre louange avec un constant amour, ô Esprit-Saint.
Cantique des trois Enfants
Ant. 5 Ex quo ómnia, * per quem ómnia, in quo ómnia : ipsi glória in sǽcula.Ant. 5 Tout est de lui, * tout est par lui, tout est en lui : à lui la gloire dans tous les siècles.
Psaume 148
Capitulum Rom. 11, 33. Capitule
O altitúdo divitiárum sapiéntiæ et sciéntiæ Dei : quam incomprehensibília sunt iudícia eius, et investigábiles viæ eius.Ô profondeur des richesses de la sagesse et de la science de Dieu : Que ses jugements sont incompréhensibles, et ses voies impénétrables.
Hymnus Hymne
Tu, Trinitátis Unitas,
Orbem poténter quæ regis,
Atténde laudis cánticum,
Quod excubántes psállimus.
O Vous, Unité de la Trinité,
qui gouvernez le monde dans votre puissance,
daignez prêter attention aux cantiques de louange
que nous vous chantons à notre réveil.
Ortus refúlget Lúcifer,
Præítque solem núntius :
Cadunt ténebræ nóctium :
Lux sancta nos illúminet.
Déjà levé, brille Lucifer,
messager qui devance le soleil :
les ténèbres de la nuit disparaissent :
qu’une lumière sainte nous éclaire.
Deo Patri sit glória,
Eiúsque soli Fílio,
Cum Spíritu Paráclito,
Nunc, et per omne sǽculum. Amen.
Gloire soit à Dieu le Père
et à son Fils unique,
ainsi qu’à l’Esprit Paraclet,
maintenant et dans tous les siècles.
Amen.
V/. Benedicámus Patrem et Fílium cum Sancto Spíritu. V/. Bénissons le Père et le Fils, ainsi que l’Esprit-Saint.
R/. Laudémus et superexaltémus eum in sǽcula. R/. Louons-le et exaltons-le souverainement dans les siècles.
Ad Bened. Ant. Benedícta sit * sancta, creátrix et gubernátrix ómnium, sancta et indivídua Trínitas, nunc, et semper, et per infiníta sǽcula sæculórum. Ant. au Benedictus Qu’elle soit bénie * maintenant et toujours, et dans les siècles infinis, la sainte et indivisible Trinité, qui a créé et qui gouverne toutes choses.
Magnificat
OratioPrière
Omnípotens sempitérne Deus, qui dedísti fámulis tuis in confessióne veræ fídei, ætérnæ Trinitátis glóriam agnóscere, et in poténtia maiestátis adoráre Unitátem : quǽsumus ; ut, eiúsdem fídei firmitáte, ab ómnibus semper muniámur advérsis. Per Dóminum nostrum.Dieu tout-puissant et éternel, vous avez donné à vos serviteurs, dans la confession de la vraie foi, de reconnaître la gloire de l’éternelle Trinité, et d’adorer une parfaite Unité en votre majesté souveraine : faites, nous vous en prions, qu’affermis par cette même foi, nous soyons constamment munis contre toutes les adversités.
Et fit Commemoratio Dominicæ : On fait mémoire du Dimanche :
Ant. Estóte ergo misericórdes, sicut et Pater vester miséricors est, dicit Dóminus. Ant. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux, dit le Seigneur [29].
V/. Dóminus regnávit, decórem índuit. V/. Le Seigneur a établi son règne, il a été revêtu de gloire [30].
R/. Induit Dóminus fortitúdinem, et præcínxit se virtúte. R/. Le Seigneur a été revêtu de force, et il s’est ceint.
OratioPrière
OratioPrière
Deus, in te sperántium fortitúdo, adésto propítius invocatiónibus nostris : et, quia sine te nihil potest mortális infírmitas, præsta auxílium grátiæ tuæ ; ut, in exsequéndis mandátis tuis, et voluntáte tibi et actióne placeámus. Per Dóminum.O Dieu, vous êtes la force de ceux qui espèrent en vous, soyez propice à nos demandes : et puisque la faiblesse de l’homme ne peut rien sans vous, donnez-nous le secours de votre grâce ; afin que fidèles à observer vos commandements, nous puissions vous plaire de volonté et d’action.

AUX DEUXIÈMES VÊPRES.

Ant. 1 Glória tibi, Trínitas * æquális, una Déitas, et ante ómnia sǽcula, et nunc et in perpétuum.Ant. 1 Gloire à vous, Trinité * égale, Divinité une qui êtes avant tous les siècles, et maintenant et toujours.
Psaume 109
Ant. 2 Laus et perénnis glória * Deo Patri, et Fílio, Sancto simul Paráclito, in sæculórum sǽcula.Ant. 2 Louange et gloire éternelle * soient à Dieu le Père, et au Fils, et en même temps au saint Paraclet, dans les siècles des siècles.
Psaume 110
Ant. 3 Glória laudis * résonet in ore ómnium, Patri, genitǽque Proli, Spirítui Sancto páriter resúltet laude perénni.Ant. 3 Qu’une louange * résonne sur les lèvres de tous à la gloire du Père et du Fils qu’il engendre, et qu’une même louange éternelle s’adresse au Saint-Esprit.
Psaume 111
Ant. 4 Laus Deo Patri, * parilíque Proli, et tibi, Sancte, stúdio perénni, Spíritus, nostro résonet ab ore, omne per ævum.Ant. 4 Louange à Dieu le Père * et au Fils qui lui est égal, et que notre bouche fasse toujours retentir votre louange avec un constant amour, ô Esprit-Saint.
Psaume 112
Ant. 5 Ex quo ómnia, * per quem ómnia, in quo ómnia : ipsi glória in sǽcula.Ant. 5 Tout est de lui, * tout est par lui, tout est en lui : à lui la gloire dans tous les siècles.
Psaume 113
Capitulum Rom. 11, 33. Capitule
O altitúdo divitiárum sapiéntiæ et sciéntiæ Dei : quam incomprehensibília sunt iudícia eius, et investigábiles viæ eius.Ô profondeur des richesses de la sagesse et de la science de Dieu : Que ses jugements sont incompréhensibles, et ses voies impénétrables.
Hymnus Hymne
Iam sol recédit ígneus :
Tu, lux perénnis, Unitas,
Nostris, beáta Trínitas,
Infúnde amórem córdibus.
Déjà le soleil se feu s’en va :
ô vous, lumière éternelle, Unité,
Trinité bienheureuse, versez
votre amour dans nos cœurs.
Te mane laudum cármine,
Te deprecámur véspere ;
Dignéris ut te súpplices
Laudémus inter cǽlites.
Le matin, nous chantons vos louanges,
le soir, nous vous prions encore ;
daignez, nous vous en supplions,
que nous vous louions parmi les habitants des cieux.
Patri, simúlque Fílio,
Tibíque, Sancte Spíritus,
Sicut fuit, sit iúgiter
Sæclum per omne glória.
Amen.
Au Père, en même temps au Fils,
et à vous, Esprit-Saint,
comme autrefois, ainsi toujours
gloire dans tous les siècles.
Amen.
V/. Benedíctus es, Dómine, in firmaménto cæli. V/. Vous êtes béni, Seigneur, dans le firmament du ciel [31].
R/. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula. R/. Et louable et glorieux dans les siècles.
Ad Magnificat Ant. Te Deum * Patrem ingénitum, te Fílium unigénitum, te Spíritum Sanctum Paráclitum, sanctam et indivíduam Trinitátem, toto corde et ore confitémur, laudámus, atque benedícimus : tibi glória in sǽcula. Ant. au Magnificat O Dieu * le Père non engendré, ô Fils unique, ô Esprit-Saint Consolateur, en vous nous reconnaissons de tout notre cœur, nous acclamons, nous louons et nous bénissons une sainte et indivisible Trinité : à vous gloire dans tous les siècles.
Magnificat
OratioPrière
Omnípotens sempitérne Deus, qui dedísti fámulis tuis in confessióne veræ fídei, ætérnæ Trinitátis glóriam agnóscere, et in poténtia maiestátis adoráre Unitátem : quǽsumus ; ut, eiúsdem fídei firmitáte, ab ómnibus semper muniámur advérsis. Per Dóminum nostrum.Dieu tout-puissant et éternel, vous avez donné à vos serviteurs, dans la confession de la vraie foi, de reconnaître la gloire de l’éternelle Trinité, et d’adorer une parfaite Unité en votre majesté souveraine : faites, nous vous en prions, qu’affermis par cette même foi, nous soyons constamment munis contre toutes les adversités.
Ante 1960 Avant 1960
Et fit Commemoratio Dominicæ occurrentis : On fait mémoire du Dimanche occurrent :
Ant. Nolíte iudicáre, ut non iudicémini : in quo enim iudício iudicavéritis, iudicabímini, dicit Dóminus. Ant. Ne jugez point et vous ne serez point jugés ; car vous serez jugés, dit le Seigneur, selon que vous aurez jugé les autres [32].
V/. Dirigátur, Dómine, orátio mea. V/. Seigneur, que ma prière soit dirigée [33].
R/. Sicut incénsum in conspéctu tuo. R/. Comme un encens en votre présence..
OratioPrière
Deus, in te sperántium fortitúdo, adésto propítius invocatiónibus nostris : et, quia sine te nihil potest mortális infírmitas, præsta auxílium grátiæ tuæ ; ut, in exsequéndis mandátis tuis, et voluntáte tibi et actióne placeámus. Per Dóminum.O Dieu, vous êtes la force de ceux qui espèrent en vous, soyez propice à nos demandes : et puisque la faiblesse de l’homme ne peut rien sans vous, donnez-nous le secours de votre grâce ; afin que fidèles à observer vos commandements, nous puissions vous plaire de volonté et d’action.

[1] Dès le VIIIe siècle, Alcuin, le grand théologien et liturgiste du règne de Charlemagne, rédigea une Messe votive en l’honneur du mystère de la sainte Trinité. Étienne, évêque de Liège, institua la fête de la Sainte-Trinité dans son Église en 920. L’Ordre de Cluny contribua à sa propagation.

[2] Lettre à l’évêque de Terdon et De feriis. Cap. Quoniam. Cette décrétale a été attribuée par erreur à Alexandre III.

[3] Alors que saint Thomas de Cantorbéry, en 1162, l’institua dans son Église, en mémoire de sa consécration épiscopale qui avait eu lieu le premier Dimanche après la Pentecôte.

[4] La messe du 1er dimanche n’a pas été supprimée : elle est reprise en semaine les jours qui suivent la fête de la sainte Trinité s’il n’y a pas de saints à fêter ces jours-là.

[5] Dom Guéranger, Année liturgique : Le Temps après la Pentecôte, t. I, pp. 119-120.

[6] Rom. 11, 36.

[7] I Reg. 3, 9 : Les dimanches per Annum, l’antienne des premières Vêpres n’est pas tirée de l’Évangile du dimanche, mais de la lecture de l’Écriture Sainte occurrente : la 1ère semaine après la Pentecôte, le bréviaire donne les trois premiers chapitres du 1er Livre des Rois, l’antienne est tirée de la lecture du samedi de la 1ère semaine, récit de la vocation de Samuel.

[8] Ce qui était sous lui, c’est-à-dire le bord, l’extrémité de sa robe.

[9] Voyons quels enseignements nous donnent ces Séraphins : « Ils cachaient leurs pieds de deux ailes, pour nous représenter que la volonté doit éteindre, par la force de son amour pour Dieu, toute l’affection qu’elle pourrait avoir pour les créatures. Ils se voilaient la face avec deux ailes, ce qui figure l’obscurité de l’entendement en présence de Dieu. Enfin, ils se servaient des deux dernières pour voler : c’est l’image de l’espérance qui doit s’élever vers les choses que l’on ne possède pas encore, en planant au-dessus de tout ce dont on peut jouir en dehors de Dieu. » (S. Jean de la Croix.) Cette triple affirmation de la sainteté divine est une allusion au mystère de la Ste Trinité ; mais quels sont ces deux séraphins qui doivent proclamer cette sainteté en proclamant ce mystère ? Le Prophète dit ailleurs qu’une multitude d’anges entoure le trône de Dieu ; ici, il ne parle plus que de deux séraphins ? Séraphin est un mot hébreu signifiant : embrasé, enflammé. « Par ces deux Séraphins on peut entendre l’ange et l’homme, qui sont les deux seules créatures qui aient le privilège d’approcher le trône de Dieu et de pouvoir être tout embrasés du divin amour. Nos âmes sont capables d’arriver jusqu’à ce souverain bonheur des premières intelligences et de brûler du même feu : l’homme est donc appelé Séraphin aussi bien que l’ange. Séraphin humain, rivalisez donc avec le séraphin angélique, soyez comme lui proche du trône de Dieu, chantez avec lui le cantique de la sacrée dilection, et quand vous l’entendez entonner : Sanctus, répondez d’une semblable ardeur : Sanctus. »(S. Pierre Damien, cité par le Père d’Argentan.) A la fin de la Préface, l’Église ne nous invite-t-elle pas chaque jour à glorifier, de concert avec les chœurs angéliques, l’ineffable sainteté de la Trinité divine ?

[10] Is. 6, 1.

[11] L’Église, dès les premiers siècles, a reconnu une allusion aux trois personnes divines dans celte interrogation : Qui enverrai-je ? (unité de substance), et qui ira pour nous ? (pluralité des personnes).

[12] Ps. 71, 18.

[13] Ps. 66, 7.

[14] Dan. 3, 56.

[15] Ps. 76, 14.

[16] Dan. 3, 52.

[17] Ps. 114, 3.

[18] Ps. 146, 5.

[19] 2 Cor. 13, 13.

[20] Jn. 3, 33.

[21] Ps. 32, 6.

[22] Le traité d’où a été tirée cette homélie est l’œuvre d’un Latin ; l’opinion la plus plausible l’attribue à saint Grégoire d’Elvire.

[23] Dan. 3, 56.

[24] Jn. 10, 30.

[25] Is. 6, 3.

[26] I. Jn. 5, 7.

[27] Lorsqu’un dimanche était empêché par une fête, jusqu’en 1960 on lisait à Matines comme 9ème leçon le début du 3ème nocturne des Matines du dimanche empêché.

[28] Jn. 6, 41.

[29] Luc. 6, 36.

[30] Ps. 92, 1.

[31] Dan. 3, 56.

[32] Luc. 6, 37.

[33] Ps. 140, 2.