Psalmus 99 | Psaume 99 [1] |
Iubiláte Deo, omnis terra : * servíte Dómino in lætítia. | Acclamez Dieu, toute la terre : * servez le Seigneur avec joie [2]. |
Introíte in conspéctu eius, * in exsultatióne. | Entrez en sa présence [3]., * avec allégresse |
Scitóte quóniam Dóminus ipse est Deus : * ipse fecit nos, et non ipsi nos. | Sachez que c’est le Seigneur qui est Dieu : * c’est lui qui nous a faits [4], et non pas nous-mêmes [5]. |
Pópulus eius, et oves páscuæ eius : * introíte portas eius in confessióne, átria eius in hymnis : confitémini illi. | Son peuple, et les brebis de son pâturage : * franchissez ses portes dans la louange, ses parvis avec des hymnes ; célébrez-le. |
Laudáte nomen eius : quóniam suávis est Dóminus, in ætérnum misericórdia eius, * et usque in generatiónem et generatiónem véritas eius. | Louez son nom : car le Seigneur est doux, sa miséricorde est éternelle [6], * et sa vérité demeure de génération en génération. |
Conclusion du psaume, sauf au temps de la Passion et à l’Office des Défunts : | |
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
[1] Applications liturgiques : L’Église chante ce psaume chaque Dimanche et à chaque fête à l’heure de Laudes, temps auquel elle n’emploie que des chants d’actions de grâces et d’humble jubilation. (Le P. Emmanuel).
[2] Au Ps. II qui s’adresse aux ennemis du Christ, le psalmiste disait : « Servez le Seigneur avec crainte » ; et ici : « servez le Seigneur avec joie ». La crainte est pour les rebelles, la joie pour les enfants, serviteurs volontaires du Seigneur. (Lesêtre).
[3] Ne craignez pas le service de ce maître, il ne donnera lieu à aucun gémissement, à aucun murmure, à aucune irritation : là, nul ne demande à être vendu à un autre maître, tant il est doux d’avoir été racheté par lui. (Saint Augustin).
[4] Nous tenons de Dieu tout ce que nous avons d’être ; nous sommes l’ouvrage de Dieu, et nous n’avons en nous-mêmes aucun moyen de conserver cet ouvrage ; par conséquent, voyons-nous sans cesse dans l’être de Dieu et pensons à lui uniquement comme à Celui qui nous a faits pour lui et vers lequel nous devons retourner (Mgr Péronne).
[5] Tout ce que nous avons fait en nous est matière à condamnation, tout ce que Dieu a fait en nous est pour nous l’objet de la couronne céleste. Dieu seul peut conserver cet ouvrage dont il est l’auteur ; voyons-nous donc sans cesse dans l’être de Dieu et pensons à lui uniquement comme à Celui qui nous a faits pour lui et vers lequel nous devons retourner. (Saint Augustin).
[6] Les fautes quotidiennes qui échappent à notre infirmité, ne sont pas un obstacle irréductible au progrès de la vie divine en nous. La miséricorde du Seigneur est toujours prête à subvenir à nos misères petites ou grandes, dès que nous prêtons une oreille docile à ses appels. (Le P. Hugueny).