Psalmus 148 | Psaume 148 [1] |
Laudáte Dóminum de cælis : * laudáte eum in excélsis. | Louez le Seigneur du haut des cieux : * louez-le dans les hauteurs [2]. |
Laudáte eum, omnes Angeli eius : * laudáte eum, omnes virtútes eius. | Louez-le tous, vous ses Anges [3] : * louez-le, toutes ses puissances. |
Laudáte eum, sol et luna : * laudáte eum, omnes stellæ et lumen. | Louez-le, soleil et lune : * louez-le toutes, étoiles et lumière. |
Laudáte eum, cæli cælórum : * et aquæ omnes, quæ super cælos sunt, laudent nomen Dómini. | Louez-le, cieux des cieux : * et que toutes les eaux qui sont au-dessus des cieux louent le nom du Seigneur. |
Quia ipse dixit, et facta sunt : * ipse mandávit, et creáta sunt. | Car Il a parlé, et ces choses ont été faites : * Il a commandé, et elles ont été créées. |
Státuit ea in ætérnum, et in sǽculum sǽculi : * præcéptum pósuit, et non præteríbit. | Il les a établies à jamais dans les siècles des siècles : * Il leur a prescrit une loi, et elle ne passera pas [4]. |
Laudáte Dóminum de terra, * dracónes, et omnes abýssi. | Louez le Seigneur de dessus la terre : * dragons, et vous tous, abîmes. |
Ignis, grando, nix, glácies, spíritus procellárum : * quæ fáciunt verbum eius : | Feu, grêle, neige, glace, vents des tempêtes [5] : * qui exécutez sa parole : |
Montes, et omnes colles : * ligna fructífera, et omnes cedri. | Montagnes et toutes les collines : * arbres à fruit et tous les cèdres. |
Béstiæ, et univérsa pécora : * serpéntes, et vólucres pennátæ : | Bêtes sauvages et tous les troupeaux : * serpents et oiseaux ailés. |
Reges terræ, et omnes pópuli : * príncipes, et omnes iúdices terræ. | Rois de la terre et tous les peuples : * princes et tous les juges de la terre. |
Iúvenes, et vírgines : senes cum iunióribus laudent nomen Domini : * quia exaltátum est nomen eius solíus. | Jeunes gens et vierges : vieillards et enfants, qu’ils louent le nom du Seigneur [6] : * parce qu’il n’y a que lui dont le nom est élevé [7]. |
Conféssio eius super cælum et terram : * et exaltávit cornu pópuli sui. | Sa louange est au-dessus du ciel et de la terre : * Il a élevé la puissance de son peuple. |
Hymnus ómnibus sanctis eius : * fíliis Israël, pópulo appropinquánti sibi. | Qu’Un hymne soit chanté par tous ses saints : * par les enfants d’Israël, le peuple qui s’approche de lui [8]. |
Conclusion du psaume, sauf au temps de la Passion et à l’Office des Défunts : | |
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
[1] Applications liturgiques. Ce psaume se divise en deux strophes où l’on voit en quelque sorte un concert universel à la louange du Seigneur. Le concert est formé de deux chœurs : l’un du ciel, p. 1-6 à la gloire du Créateur, l’autre de la terre, 7-14 à la gloire du Créateur, Dieu d’Israël d’une manière spéciale.
[2] Sentant son impuissance à rendre gloire au- Seigneur, le Prophète invite toutes les créatures à prendre part à son pieux cantique. (Saint Chrysostome).
[3] Ce sont eux qui approchent le plus près de Dieu, et c’est une des règles du service des cieux que l’encens des prières des hommes doit être brûlé devant Dieu par les anges. C’est un sujet de perpétuelles délices pour nous, de voir qu’ils servent Dieu si bien, tandis que nous le servons si pauvrement, et que telle est la grandeur de leur amour, qu’ils trouvent de la joie dans l’amour des hommes (Faber. Bethléem.).
[4] C’est Dieu lui-même qui a établi les lois naturelles ; il pourrait donc les changer, s’il lui plaisait ; à plus forte raison peut-il, par le miracle, soustraire certains êtres à leur action. C’est en vertu de cette même volonté divine que des êtres matériels se perpétueront éternellement. (Lesêtre.).
[5] Jamais il ne faut s’impatienter, quelque mal qu’il nous arrive par la créature, qu’elle qu’elle soit, ni par le froid, ni par le chaud, ni par aucune autre chose, parce que ce serait s’impatienter contre Dieu même dont chaque créature fait la volonté. (Bossuet. Lettre V à S. Cornuau).
[6] Il y a dans la multitude des hommes diversité de rang, différence de sexe et dissemblance quant au mérite ; mais il n’y a pour tout ordre de personnes et tout âge qu’un seul objet dans les louanges de Dieu, car toute l’Église n’est qu’un seul corps dans le Christ, et ce qu’une portion du corps fait de bien, l’ensemble peut justement le réclamer comme sien. (S. Prosper).
[7] Le prophète appuie son invitation d’un motif qui détruit tous les faux prétextes : c’est que le Seigneur seul porte un nom qui mérite d’être honoré et exalté. « A Dieu seul donc soit l’honneur, la gloire et l’empire dans l’éternité. » (1 Tim., VI, 15).
[8] Combien ce beau titre de peuple qui approche de Dieu convient mieux encore aux enfants de l’Église à qui Dieu se donne et s’unit d’une manière si intime dans le sacrement de son amour. (Crampon).