Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique :
Cette messe ne diffère pas essentiellement de la précédente. Ici encore se développe pendant toute la messe le cantique nuptial de l’Église, le psaume 44. A l’Epître, saint Paul donne comme motif valable de la virginité la proximité du retour du Christ : “Le délai est court ” La vierge peut aller au Seigneur plus facilement et avec moins de soucis. L’Evangile est l’un des deux messes précédentes : celui des vierges sages ou celui de la perle.
Commun des Vierges | |
Pour une Vierge | |
Ant. ad Introitum. Ps. 44,13,15 et 16. | Introït |
Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites plebis : adducéntur Regi Vírgines post eam : próximæ eius adducéntur tibi in lætítia et exsultatióne. (T.P. Allelúia, allelúia.) | Tous les riches d’entre le peuple vous offriront leurs humbles prières. Des Vierges seront amenées au roi après vous, vos compagnes seront présentées au milieu de la joie et de l’allégresse. (T.P. Alléluia, alléluia.) |
Ps. Ibid., 2. | |
Eructávit cor meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi. | De mon cœur a jailli une excellente parole ; c’est que j’adresse mes œuvres à un roi. |
V/.Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Exáudi nos, Deus, salutáris noster : ut, sicut de beátæ N. Vírginis tuæ festivitáte gaudémus ; ita piæ devotiónis erudiámur affectu. Per Dóminum nostrum. | Exaucez-nous, ô Dieu notre Sauveur, afin que, comme la fête de la Bienheureuse N., votre Vierge, nous donne la joie, elle nous enseigne aussi la ferveur d’une sainte dévotion. |
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corínthios. | Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Corinthiens. |
1. Cor. 7, 25-34. | |
Fratres : De virgínibus præcéptum Dómini non hábeo : consílium autem do, tamquam misericórdiam consecútus a Dómino, ut sim fidélis. Exístimo ergo hoc bonum esse propter instántem necessitátem, quóniam bonum est hómini sic esse. Alligátus es uxóri ? noli qu.rere solutiónem. Solútus es ab uxóre ? noli qu.rere uxorem. Si autem acceperis uxorem, non peccásti. Et si núpserit virgo, non peccavit : tribulatiónem tamen carnis habébunt huiúsmodi. Ego autem vobis parco. Hoc ítaque dico, fratres : Tempus breve est : réliquum est, ut, et qui habent uxóres, tamquam non habéntes sint ; et qui flent, tamquam non flentes ; et qui gaudent, tamquam non gaudéntes ; et qui emunt, tamquam non possidéntes ; et qui utúntur hoc mundo, tamquam non utántur ; pr.terít enim figúra huius mundi. Volo autem vos sine sollicitúdine esse. Qui sine uxóre est, sollícitus est, quæ Dómini sunt, quómodo pláceat Deo. Qui autem cum uxóre est, sollícitus est, quæ sunt mundi, quómodo pláceat uxóri, et divísus est. Et múlier innúpta et virgo cógitat, quæ Dómini sunt, ut sit sancta córpore et spíritu : in Christo Iesu, Dómino nostro. | Mes frères : Pour ce qui est des vierges, je n’ai pas de commandement du Seigneur ; mais je donne un conseil, comme ayant obtenu la miséricorde du Seigneur, afin d’être fidèle. J’estime donc qu’il est bon, à cause de la nécessité du temps présent, qu’il est bon, dis-je, pour l’homme d’être ainsi. Es-tu lié à une femme ? Ne cherche pas à te délier. N’es-tu point lié à une femme ? Ne cherche pas de femme. Si pourtant tu prends une femme, tu ne pèches pas ; et si une vierge se marie, elle ne pèche pas. Mais ces personnes éprouveront les tribulations de la chair ; et je voudrais vous les épargner. Voici donc, frères, ce que je dis : Le temps est court ; ce qui reste a faire, c’est que ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas ; et ceux qui pleurent, comme ne pleurant pas ; et ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant pas ; et ceux qui achètent, comme ne possédant pas ; et ceux qui usent de ce monde, comme n’en usant pas ; car la figure de ce monde passe. Or Je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire à Dieu. Mais celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme ; et il se trouve partagé. De même la femme qui n’est pas mariée et la vierge pensent aux choses du Seigneur, afin d’être saintes de corps et d’esprit, en Jésus-Christ Notre-Seigneur. |
Graduale. Ps. 44, 12 et 11. | Graduel |
Concupívit Rex decórem tuum, quóniam ipse est Dóminus, Deus tuus. | Le roi s’est épris de votre beauté, car il est le Seigneur, votre Dieu. |
V/. Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam. | V/. Écoutez, ma fille, voyez et prêtez l’oreille. |
Allelúia, allelúia. V/. Hæc est Virgo sápiens, et una de número prudéntum. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. C’est ici la vierge sage et l’une des vierges prudentes. Alléluia. |
Post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur | Après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit : |
Tractus. Ps. 44, 12, 13 et 10. | Trait |
Quia concupívit Rex spéciem tuam. | Parce que le roi s’est épris de votre beauté. |
V/. Vultum tuum deprecabúntur omnes divites plebis : fíliæ regum in honóre tuo. | V/. Tous les riches d’entre le peuple vous offriront leurs humbles prières. Les filles des rois sont dans votre gloire. |
V/. Ibid., 15-16. Adducéntur Regi Vírgines post eam : próximæ eius afferéntur tibi. | V/. Des vierges seront amenées au roi après vous ; vos compagnes seront présentées au roi. |
V/. Afferéntur in lætítia et exsultatióne : adducéntur in templum Regis. | V/. Elles seront présentées au milieu de la joie et de l’allégresse ; on les conduira au temple du roi. |
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur : | Au Temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit : |
Allelúia, allelúia. V/. Hæc est Virgo sápiens, et una de número prudéntum. | Allelúia, allelúia. V/. Voici la Vierge sage et l’une des vierges prudentes. |
Allelúia. V/. Sap. 4, 1. O quam pulchra et casta generátio cum claritáte ! Allelúia. | Allelúia. V/. Oh ! Combien est belle la génération chaste avec son éclat. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum. | Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu. |
Matt 13, 44-52 | |
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis parábolam me : Símile est regnum cælórum thesáuro abscóndito in agro : quem qui invénit homo, abscóndit, et præ gáudio illíus vadit, et vendit univérsa, quæ habet, et emit agrum illum. Iterum símile est regnum cælórum hómini negotiatóri, quærénti bonas margarítas. Invénta autem una pretiósa margaríta, ábiit, et véndidit ómnia, quæ hábuit, et emit eam. Iterum símile est regnum cælórum sagénse, missæ in mare et ex omni génere píscium congregánti. Quam, cum impléta esset, educéntes, et secus litus sedéntes, elegérunt bonos in vasa, malos autem foras misérunt. Sic erit in consummatióne sǽculi : exíbunt Angeli, et separábunt malos de médio iustórum, et mittent eos in camínum ignis : ibi erit fletus et stridor déntium. Intellexístis hæc ómnia ? Dicunt ei : Etiam. Ait illis : Ideo omnis scriba doctus in regno cælórum símilis est hómini patrifamílias, qui profert de thesáuro suo nova et vétera. | En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : "Le Royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ. Quand un homme le trouve, il le cache, puis, dans sa joie, il s’en va, il vend tout ce qu’il possède, et il achète ce champ. Ou encore : Le Royaume des Cieux est comparable à un marchand qui recherche des perles fines. Quand il trouve une perle de grand prix, il s’en va, il vend tout ce qu’il possède, et il l’achète. Ou encore : Le Royaume des Cieux est comparable à un filet qu’on jette dans la mer et qui ramasse des poissons de toutes sortes. Quand il est rempli, on le tire sur le rivage ; on s’assied, et on recueille dans des paniers ce qui est bon, mais le mauvais, on le jette. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront, ils sépareront les méchants d’avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise de feu. Là, seront les pleurs et les grincements de dents. Avez-vous compris tout cela ?" Ils répondirent : "Oui". Il leur dit : "C’est pourquoi tout scribe instruit du Royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien." |
¶ Vel Evangelium Simile erit regnum cælórum decem virgínibus : | ¶ Ou bien l’Evangile Simile erit regnum cælórum decem virgínibus : |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum. | Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu Luc Jean Marc. |
Matth. 25, 1-13. | |
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis parábolam hanc : Simile erit regnum cælórum decem virgínibus : quæ, accipiéntes lámpades suas, exiérunt óbviam sponso et sponsæ. Quinque autem ex eis erant fátuæ, et quinque prudéntes : sed quinque fátuæ, accéptis lampádibus, non sumpsérunt óleum secum : prudéntes vero accepérunt óleum in vasis suis cum lampádibus. Horam autem faciénte sponso, dormitavérunt omnes et dormiérunt. Média autem nocte clamor factus est : Ecce, sponsus venit, exíte óbviam ei. Tunc surrexérunt omnes vírgines illae, et ornavérunt lámpades suas. Fátuæ autem sapiéntibus dixérunt : Date nobis de óleo vestro : quia lámpades nostræ exstinguúntur. Respondérunt prudéntes, dicéntes : Ne forte non suffíciat nobis et vobis, ite pótius ad vendéntes, et émite vobis. Dum autem irent émere, venit sponsus : et quæ parátæ erant, intravérunt cum eo ad núptias, et clausa est iánua. Novíssime vero véniunt et réliquæ vírgines, dicéntes : Dómine, Dómine, áperi nobis. At ille respóndens, ait : Amen, dico vobis, néscio vos. Vigiláte ítaque, quia nescítis diem neque horam. | En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : Le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent au-devant de l’époux et de l’épouse. Or, cinq d’entre elles étaient folles, et cinq étaient sages. Les cinq folles, ayant pris leur lampe, ne prirent pas d’huile avec elles ; mais les sages prirent de l’huile dans leurs vases avec leurs lampes. L’époux tardant à venir, elles s’assoupirent toutes, et s’endormirent. Mais, au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : Voici l’époux qui vient ; allez au-devant de lui. Alors toutes ces vierges se levèrent, et préparèrent leurs lampes. Mais les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages leur répondirent : De peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous, allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Mais pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux vint, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée. Enfin les autres vierges viennent aussi, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvrez-nous. Mais il leur répondit : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais point. Veillez donc, parce que vous ne savez ni le jour ni l’heure. |
Ant. ad Offertorium. Ps. 44, 15 et 16. | Offertoire |
Afferéntur Regi Vírgines post eam : próximæ eius afferéntur tibi in lætítia et exsultatióne : adducántur in templum Regi Dómino. (T.P. Allelúia.) | Des vierges seront amenées au roi après vous ; vos compagnes seront présentées au milieu de la joie et de l’allégresse. On les conduira au temple du roi. (T.P. Alléluia.) |
Secreta. | Secrète |
Accépta tibi sit, Dómine, sacrátæ plebis oblátio pro tuorum honore Sanctórum : quorum se meritis de tribulatione percepísse cognóscit auxílium. Per Dóminum. | Qu’elle vous soit agréable, Seigneur, l’offrande que vous fait votre peuple saint en l’honneur de vos Saints, grâce aux mérites desquels il reconnaît avoir reçu du secours dans la tribulation. |
Ant. ad Communionem. Matth. 13, 45-46. | Communion |
Símile est regnum cælórum hómini negotiatóri, quærénti bonas margarítas : invénta autem una pretiósa margaríta, dedit ómnia sua, et comparávit eam. (T.P. Allelúia.) | Le royaume des deux est semblable à un marchand qui cherche de bonnes perles ; ayant trouvé une perle de grand prix, il a vendu tout ce qu’il avait, et l’a achetée. (T.P. Alléluia.) |
Postcommunio. | Postcommunion |
Satiásti, Dómine, famíliam tuam munéribus sacris : eius, quǽsumus, semper interventióne nos réfove, cuius sollémnia celebrámus. Per Dóminum. | Vous avez, Seigneur, nourri votre famille de dons sacrés ; ranimez-nous toujours, s’il vous plaît, grâce à l’intercession de la sainte dont nous célébrons la fête. |