Textes de la Messe |
Office |
Dom Guéranger, l’Année Liturgique |
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum |
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique |
Si ce jour tombe le 21 décembre, fête de saint Thomas, on dit la Messe et l’Office de l’Apôtre et on fait mémoire de l’Avent par les oraisons à la messe (3ème semaine), et à Laudes et à Vêpres par les antiennes qui suivent :
Aux Laudes
Ant. au Bénédictus Ne craignez pas, * car notre Seigneur viendra à vous le cinquième jour.
Aux Vêpres
Le 21 Décembre. Ant. au MagnificatAntienne chantée par Scott Turkington, source NLM
O Oriens, * splendor lucis ætérnæ, et sol iustítiæ : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’image O Orient [1], * splendeur de la lumière éternelle [2], et soleil de justice [3] : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. [4]
On ne lit pas Isaïe à Matines.
Aux autres dates, on fait l’Office et la Messe de l’Avent comme suit.
Ant. ad Introitum. Is. 45, 8. | Introït |
Roráte, cæli, désuper, et nubes pluant iustum : aperiátur terra, et gérminet Salvatórem. | Cieux, répandez votre rosée ; que des nuées descende le salut ! Que s’ouvre la terre et qu’elle donne naissance au Sauveur. |
Ps. 18, 2. | |
Cæli enárrant glóriam Dei : et ópera mánuum eius annúntiat firmaméntum. | Les cieux chantent la gloire de Dieu : leur voûte solide proclame la puissance de ses mains. |
V/.Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Excita, quǽsumus, Dómine, poténtiam tuam, et veni : et magna nobis virtúte succúrre ; ut per auxílium grátiæ tuæ, quod nostra peccáta præpédiunt, indulgéntiæ tuæ propitiatiónis accéleret : Qui vivis et regnas. | Ecxitez, Seigneur, votre puissance et venez : donnez-nous le secours de votre force infinie, et qu’avec l’aide de votre grâce, votre indulgente bonté nous accorde sans délai ce que retardent nos péchés. |
Lectio Epístolæ beati Páuli Apóstoli ad Corinthios | Lectire de la première Epître de Saint Paul aux Corinthiens. |
1 Cor. 4, 1–5. | |
Fratres : Sic nos exístimet homo ut minístros Christi, et dispensatóres mysteriórum Dei. Hic iam quǽritur inter dispensatóres, ut fidélis quis inveniátur. Mihi autem pro mínimo est, ut a vobis iúdicer aut ab humano die : sed neque meípsum iudico. Nihil enim mihi cónscius sum : sed non in hoc iustificátus sum : qui autem iúdicat me, Dóminus est. Itaque nolíte ante tempus iudicáre, quoadúsque véniat Dóminus : qui et illuminábit abscóndita tenebrárum, et manifestábit consília córdium : et tunc laus erit unicuique a Deo. | Mes Frères : Ainsi, qu’on nous regarde comme des serviteurs du Christ et des dispensateurs des mystères de Dieu. Eh bien ! ce que l’on cherche dans les dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle. Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous ou par un tribunal humain ; je ne me juge pas moi-même ; car, quoique je ne me sente coupable de rien, je ne suis pas pour cela justifié : mon juge, c’est le Seigneur. C’est pourquoi ne jugez de rien avant le temps jusqu’à ce que vienne le Seigneur : il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et manifestera les desseins des cœurs, et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui est due. |
Graduale. Ps. 144, 18 et 21. | Graduel |
Prope est Dóminus ómnibus invocántibus eum : ómnibus, qui ínvocant eum in veritáte. | Le Seigneur est proche de ceux qui le prient, de tous ceux qui le prient en vérité. |
V/. Laudem Dómini loquétur os meum : et benedícat omnis caro nomen sanctum eius. | V/. Que ma voix proclame les louange du Seigneur, que tout ce qui vit chante son nom très saint ! |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam. | Suite du Saint Evangile selon saint Luc. |
Luc. 3, 1–6. | |
Anno quintodécimo impérii Tibérii Cǽsaris, procuránte Póntio Piláto Iudǽam, tetrárcha autem Galilǽæ Heróde, Philíppo autem fratre eius tetrárcha Iturǽæ et Trachonítidis regionis, et Lysánia Abilínæ tetrárcha, sub princípibus sacerdotum Anna et Cáipha : factum est verbum Domini super Ioannem, Zacharíæ filium, in deserto. Et venit in omnem regiónem Iordánis, prǽdicans baptísmum pæniténtiæ in remissiónem peccatórum, sicut scriptum est in libro sermónum Isaíæ Prophétæ : Vox clamántis in desérto : Paráte viam Dómini : rectas fácite sémitas eius : omnis vallis implébitur : et omnis moris et collis humiliábitur : et erunt prava in dirécta, et áspera in vias planas : et vidébit omnis caro salutáre Dei. | La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée ; Hérode, tétrarque de la Galilée ; Philippe, son frère, tétrarque de l’Iturée et du pays de la Trachonitide, et Lysanias, tétrarque de l’Abilène ; au temps des grands prêtres Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut sur Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Et il vint dans toute la région du Jourdain, prêchant un baptême de repentir pour la rémission des péchés, ainsi qu’il est écrit au livre des oracles du prophète Isaïe : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. Toute vallée sera comblée, toute montagne et colline seront abaissées ; les chemins tortueux deviendront droits, et les raboteux unis. Et toute chair verra le salut de Dieu. » |
Ant. ad Offertorium. Luc. 1, 28. | Offertoire |
Ave, María, gratia plena ; Dóminus tecum : benedícta tu in muliéribus, et benedíctus fructus ventris tui. | Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénies entre les femmes ; et le fruit de vos entrailles est béni. |
Secreta. | Secrète |
Sacrifíciis præséntibus, quǽsumus, Dómine, placátus inténde : ut et devotióni nostræ profíciant et salúti. Per Dóminum. | Jetez, Seigneur, un regard apaisé sur le sacrifice que vous nous présentons ; qu’il nous attache à vous et assure notre salut. |
Præfatio communis. | Préface Commune . |
In aliquibus diœcesibus et in Gallis, præfatio de Adventu. | Dans quelques diocèses et en France, Préface de l’Avent . |
Ant. ad Communionem. Is. 7, 14. | Communion |
Ecce, Virgo concípiet et páriet fílium : et vocábitur nomen eius Emmánuel. | Et voici : La Vierge deviendra mère et mettra au monde un fils : on lui donnera le nom d’Emmanuel. |
Postcommunio. | Postcommunion |
Sumptis munéribus, quǽsumus, Dómine : ut, cum frequentatióne mystérii, crescat nostræ salútis efféctus. Per Dóminum. | Après avoir reçu vos dons, Seigneur, nous vous demandons de faire croître en nos âmes les grâces du salut, à mesure que nous recourons à ce sacrement |
Leçons des Matines
Du Prophète Isaïe. Cap. 51, 1-8.
Première leçon. Écoutez-moi, vous qui suivez ce qui est juste, et qui cherchez le Seigneur ; portez votre attention sur la pierre dont vous avez été taillés, et sur la cavité de la citerne dont vous avez été arrachés [5]. Portez votre attention sur Abraham votre père, et sur Sara qui vous a enfantés ; je l’ai appelé seul [6], je l’ai béni, et je l’ai multiplié. Ainsi le Seigneur consolera Sion, et il consolera toutes ses ruines ; il rendra son désert comme un lieu de délices, et sa solitude comme un jardin du Seigneur. On y trouvera la joie et l’allégresse, l’action de grâces et la voix de la louange.
R/. J’ai juré, dit le Seigneur, que je ne me mettrai plus désormais en colère contre la terre : les montagnes et les collines recevront ma justice. [7] * Et il y aura une alliance de paix dans Jérusalem. [8] V/. Mon salut est près de venir, et ma justice d’être révélée. [9] * Et.
Deuxième leçon. Soyez attentifs à moi, mon peuple ; ma tribu, écoutez-moi ; parce qu’une loi sortira de moi, et que mon jugement pour la lumière des peuples reposera parmi eux. Proche est mon juste, sorti est mon Sauveur, et mes bras jugeront les peuples : les îles m’attendront [10], et elles espéreront mon bras. Levez au ciel les yeux, et voyez en bas sur la terre ; parce que les cieux, comme la fumée, se dissiperont, et la terre s’usera comme un vêtement ; et ses habitants, comme elle, périront ; mais mon salut sera éternel, et ma justice ne défaudra pas.
R/. Nous ne nous éloignerons plus de vous, vous nous rendrez la vie, Seigneur, et nous invoquerons votre nom : [11] * Montrez-nous votre face et nous serons sauvés. V/. Souvenez-vous de nous, Seigneur, dans votre bienveillance ; visitez-nous pour nous sauver. [12] * Montrez-nous.
Troisième leçon. Écoutez-moi, vous qui savez ce qui est juste, mon peuple, dans le cœur de qui est ma loi ; ne craignez pas l’opprobre des hommes, n’appréhendez pas leurs outrages. Comme un vêtement, le ver les rongera, et comme la laine, la teigne les dévorera ; mais mon salut sera à jamais, et ma justice dans toutes les générations.
R/. Considérez combien est grand celui qui s’avance pour sauver les Nations : lui-même est le Roi de justice. [13] * Dont la génération n’a pas de fin.. V/. Comme précurseur, il entre, pour nous, ayant été fait Pontife pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédech. [14] * Dont. Gloire au Père. * Dont.
A LAUDES.
Ant. 1 Les Prophètes ont prédit * que le Sauveur naîtrait de la Vierge Marie.
Ant. 2 L’Esprit * du Seigneur est sur moi ; il m’a envoyé évangéliser les pauvres. [15]
Ant. 3 A cause de Sion, * je ne me tairai pas, jusqu’à ce que paraisse son juste, comme une éclatante lumière. [16]
Ant. 4 Voici que viendra le Seigneur, * pour s’asseoir avec les princes et occuper un trône de gloire. [17]
Ant. 5 Annoncez * aux peuples et dites : Voici que Dieu, notre Sauveur, viendra. [18]
Capitule. Is. 2, 3. Venez et montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Jacob, et il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers, parce que de Sion sortira la loi, et la parole du Seigneur, de Jérusalem.
Ant. au Bénédictus J’établirai dans Sion * le salut, et dans Jérusalem, ma gloire, alléluia. [19]
Le 21 décembre
Si cette Férie tombe le 21 décembre, alors on omet l’antienne précédente et on dit :
Ant. au Bénédictus Ne craignez pas, * car notre Seigneur viendra à vous le cinquième jour.
Le 23 décembre
Si cette Férie tombe le 23 décembre, alors on omet l’antienne précédente et on dit :
Ant. au Bénédictus Voici que sont accomplies * toutes les choses que l’Ange a dites de la Vierge Marie.
AUX VÊPRES.
Capitule. Gen. 49, 10. Le sceptre ne sera pas ôté de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu’à ce que vienne celui qui doit être envoyé, et lui-même sera l’attente des nations.
Introduction générale aux Antiennes O, voir ici
on dit l’Antienne O [20]Le 21 Décembre. Ant. au Magnificat
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM
O Oriens, * splendor lucis ætérnæ, et sol iustítiæ : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’image O Orient [21], * splendeur de la lumière éternelle [22], et soleil de justice [23] : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. [24] Le 22 Décembre. Ant. au Magnificat
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM
O Rex Géntium, * et desiderátus eárum, lapísque anguláris, qui facis útraque unum : veni, et salva hóminem, quem de limo formásti. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’image O Roi des Nations, * et objet de leurs désirs [25], Pierre angulaire [26], qui réunissez en vous les deux peuples [27] : venez et sauvez l’homme, que vous avez formé du limon. [28] Le 23 Décembre. Ant. au Magnificat
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM
O Emmánuel, * Rex et légifer noster, exspectátio Géntium, et Salvátor eárum : veni ad salvándum nos, Dómine, Deus noster. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’image O Emmanuel [29], * notre Roi et notre Législateur [30], Attente des Nations [31] et leur Sauveur : venez nous sauver, Seigneur notre Dieu.
Prope est iam Dóminus : veníte, adorémus. | Le Seigneur est déjà proche : venez, adorons-le. |
Du Prophète Isaïe. CHAP. LI. (Voir leçons des Matines plus haut)
O vous, qui êtes la Fleur des champs et le Lis des vallons, vous venez donc transformer notre terre ingrate et aride en un jardin de délices. Par notre péché, nous avions perdu Eden et toutes ses magnificences ; et voilà que cet Éden nous est rendu ; voilà que vous venez l’établir dans notre cœur. O plante céleste ! Arbre de vie transplanté du ciel en terre, vous prenez d’abord racine en Marie, cette terre fidèle, et vous viendrez ensuite chercher en nous un sol reconnaissant qui vous garde et vous fasse fructifier. Préparez ce sol, divin agriculteur ! vous que la pécheresse pardonnée aperçut un jour sous la forme d’un jardinier. Vous savez combien il manque encore à nos cœurs, pour être propres à vos desseins. Remuez, arrosez cette terre, la saison est venue ; elle ne voudrait pas être stérile, ni se voir privée de posséder cette riche Fleur qui fait la gloire du ciel, et qui daigne venir cacher un moment son éclat ici-bas. O Jésus ! Faites que nos âmes soient fertiles, qu’elles se couronnent de la fleur des vertus ; qu’elles-mêmes deviennent autant de fleurs ; qu’elles soient du nombre de celles qui, croissant autour de la vôtre, préparent à l’œil du Père céleste un jardin digne d’être uni à celui qu’il a planté dans l’éternité. O Fleur céleste ! Vous êtes aussi la rosée, gardez-nous de la sécheresse ; vous êtes le soleil, gardez-nous de la froidure ; vous êtes l’odorant parfum, communiquez-nous votre suavité ; vous êtes la souveraine beauté, Fleur blanche et pourprée, faites que nous soyons radieux autour de vous dans l’éternité, comme la couronne que vous avez conquise.
HYMNE DE PRÉPARATION A NOËL.
(Composée par saint Ambroise, elle est aux premières Vêpres de Noël au Bréviaire Ambrosien ; et dans les anciens Bréviaires Romains-Français.)
PRIÈRE DU MISSEL MOZARABE.
(Au IIe Dimanche de l’Avent.)
Seigneur, Dieu tout-puissant, qui, pour la Rédemption du genre humain, avez voulu, par le message d’un Ange, faire descendre jusqu’à nous dans le sein de la Vierge Marie, votre Fils, éternel comme vous et égal à vous ; accordez-nous, en ce temps de l’Avènement de ce Fils unique, la même grâce de paix que vous avez daigné octroyer aux siècles passés, et comptez-nous au nombre de ceux qui allèrent au-devant de lui par la foi, alors que cette foi commençait, et qui, lavés par Jean dans les eaux de la pénitence, furent plus tard baptisés par votre Fils dans l’Esprit-Saint et dans le feu.
Le Bhx Schuster, ne commentant que le Liber Sacramentorum, s’en tient au Missel, on trouvera le commentaire de la messe de la Férie au 4ème Dimanche ici.
[Note sur les commentaires de Dom Pius Parsch]
Voici que va venir ton Sauveur
Lecture de l’Avent. — Dans les jours précédents, le Prophète a donné à ses prédictions un caractère de plus en plus précis et joyeux. Aujourd’hui il nous fait une peinture vivante de Jérusalem, l’Épouse de Dieu. (Chap. LXII).
« A cause de Sion, je ne me tairai point,
A cause de Jérusalem, je ne resterai pas silencieux,
Jusqu’à ce que son Juste se lève comme l’éclat du soleil.
Que son Sauveur brille comme un flambeau.
Les nations verront ton Juste,
Les rois ton glorieux ;
On le nommera de son nom nouveau,
Que la bouche du Seigneur lui-même prononcera.
Et tu seras une couronne d’honneur dans la main du Seigneur,
Un diadème royal dans la main de ton Dieu.
On ne te nommera plus Délaissée
Et on n’appellera plus ta terre : Désolation ;
On t’appellera : Épouse de Dieu, et ta terre :
Bien habitée. Car en toi Dieu a mis sa complaisance
Et ta terre sera habitée ;
Comme le fiancé recherche la fiancée,
Ainsi te recherche ton Créateur,
Comme le fiancé fait sa joie de sa fiancée.
Ainsi Dieu se réjouit en toi.
Jérusalem, sur tes murs, j’établis des sentinelles :
Tout le jour et toute la nuit, elles ne se tairont pas.
Vous qui faites souvenir de Dieu, ne vous taisez pas,
N’ayez pas de repos jusqu’à ce qu’il ait rétabli Jérusalem,
Jusqu’à ce qu’il en ait fait un objet de jubilation pour le monde.
Passez, passez par les portes,
Aplanissez le chemin du peuple,
Frayez la route, ôtez-en les pierres,
Élevez un étendard pour les peuples.
Voici que le Seigneur fait publier jusqu’aux extrémités de la terre :
Dites à la fille de Sion : Voici que va venir ton Sauveur,
Sa récompense est avec lui et son œuvre le précède.
Et on les appellera : peuple saint, les rachetés du Seigneur ;
Et toi, on t’appellera :
La Recherchée, celle qui n’est jamais plus abandonnée. »
Chants de l’Avent. — La certitude de la venue du Sauveur est de plus en plus ferme. Dieu accomplit le serment qu’il a fait après le déluge :
Nous voyons déjà le Sauveur devant nous :
Au lever du soleil, le Sauveur parle lui-même : « Je placerai dans Sion mon salut et dans Jérusalem ma gloire. »
[1] Zach. 6, 12.
[2] Hebr. 1, 3.
[3] Malach. 4, 2.
[4] Is. 9, 2 ; Luc. 1, 78-79.
[5] Allusion à la stérilité d’Abraham et de Sara. « Dans la pierre creusée, nous pouvons voir, soit les plaies de Jésus-Christ, soit le sépulcre du Sauveur, où il fut enfermé et où il engendra des enfants sans nombre par sa résurrection. Aussi est-il appelé Abraham, c’est-à-dire père de beaucoup de peuples. De même Sara, d’abord stérile, c’est l’Église, dont il a changé les déserts en paradis. » (Saint Jérôme).
[6] Lorsqu’il était seul, c’est-à-dire sans enfants, et même sans espoir d’en avoir. Le Seigneur rappelle ce prodige pour qu’on se confie en sa puissance.
[7] Is. 54, 9.
[8] Ps. 71, 12.
[9] Is. 56, 1.
[10] « Les îles figurent les âmes des Saints qui, au milieu des persécutions de ce monde, gardent une foi inébranlable en Dieu ; ou la multitude des Églises recrutées parmi les Gentils, parce qu’elles sont en butte de toutes parts aux incursions des persécuteurs. Et, comme parle bras du Seigneur, nous entendons celui-là même qui a sauvé pour lui ceux qui étaient perdus, ainsi par ces bras qui jugeront les peuples nous pouvons entendre tous les Saints, en qui Dieu jugera le monde. » (Saint Jérôme).
[11] Ps. 79, 18.
[12] Ps. 105, 4.
[13] Hebr. 7, 4.
[14] Hebr. 6, 20.
[15] Luc. 4, 18.
[16] Is. 62, 1.
[17] I Reg. 2, 8.
[18] Is. 40, 1.
[19] Is. 46, 13.
[20] On dit solennellement les Antiennes O. On les dit à Magnificat, parce que c’est Marie qui nous a donné Jésus, et à Vêpres, parce que le Messie était attendu sur le soir du monde. D’après Honorius d’Autun, ces sept Antiennes se rapportent aux sept dons du Saint-Esprit. Dans la première, Jésus est appelé sagesse, parce qu’il est venu dans l’Esprit de sagesse. Dans la seconde, Adonaï, nom que Dieu indiqua à Moïse sur le Sinaï, parce que J.-C. est venu nous racheter par l’Esprit d’intelligence. Dans la troisième, Radix Jesse in signum populorum, c’est-à-dire en signe de la croix, parce qu’il est venu nous délivrer dans l’Esprit de conseil. Dans la quatrième, Clef de David, parce qu’il ouvre le Ciel aux justes et ferme l’enfer, dans l’Esprit de force. Dans la cinquième, Orient, parce qu’il nous éclaire par l’Esprit de science. Dans la sixième, Roi des Gentils et Pierre angulaire, parce qu’il sauve tous les hommes par l’Esprit de piété. Dans la septième, Emmanuel, parce qu’il vient dans l’Esprit de crainte, mais en donnant aussi la loi de l’amour. Ce nombre septénaire signifie encore les sept misères du genre humain, savoir : l’ignorance ; les peines éternelles et la mort ; l’esclavage du démon ; le péché ; les ténèbres ; l’exil de la patrie. Et voilà pourquoi nous avons besoin d’un Docteur, O Sapientia ; d’un Rédempteur O Adonaï ; d’un Libérateur, O Radix Jesse ; d’un Sauveur, O Clavis David ; d’un illuminateur, O Oriens ; d’un Chef et guide pour ramener à la patrie, soit les Gentils (O Rex Gentium), soit les Juifs (O Emmanuel).
[21] Zach. 6, 12.
[22] Hebr. 1, 3.
[23] Malach. 4, 2.
[24] Is. 9, 2 ; Luc. 1, 78-79.
[25] Agg. 2, 8.
[26] Is. 28, 16.
[27] Ephes. 2, 14.
[28] Gen. 2, 7.
[29] Is. 7, 14 & 8, 8.
[30] Is. 33, 22.
[31] Gen. 49, 10.
[Note sur les commentaires de Dom Pius Parsch] A partir du mercredi de la 2ème semaine de l’Avent, l’auteur ne suit plus la lecture continue d’Isaïe au bréviaire.