Textes de la Messe |
Office |
Dom Guéranger, l’Année Liturgique |
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum |
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique |
Ant. ad Introitum. Is. 30, 30. | Introït |
Pópulus Sion, ecce, Dóminus véniet ad salvándas gentes : et audítam fáciet Dóminus glóriam vocis suæ in lætítia cordis vestri. | Peuple de Sion, voici que le Seigneur vient pour sauver les nations. Il va faire retentir sa voix majestueuse, et vous aurez le cœur en joie. |
Ps. 79, 2 | |
Qui regis Israël, inténde : qui dedúcis, velut ovem, Ioseph. | Ecoutez-moi, Pasteur d’Israël, vous qui menez le peuple de Joseph comme un berger son troupeau. |
V/.Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Excita, Dómine, corda nostra ad præparándas Unigéniti tui vias : ut, per eius advéntum, purificátis tibi méntibus servíre mereámur : Qui tecum. | Excitez, Seigneur, nos cœurs pour préparer la route à votre Fils unique, afin que sa venue nous permette de vous servir avec une âme plus pure. |
Lectio Epístolæ beáti Páuli Apóstoli ad Romános. | Lecture de l’Epître de Saint Paul aux Romains |
Rom. 15, 4-13. | |
Fratres : Quæcúmque scripta sunt, ad nostram doctrínam scripta sunt : ut per patiéntiam et consolatiónem Scripturárum spem habeámus. Deus autem patiéntiæ et solácii det vobis idípsum sápere in altérutrum secúndum Iesum Christum : ut unánimes, uno ore honorificétis Deum et Patrem Dómini nostri Iesu Christi. Propter quod suscípite ínvicem, sicut et Christus suscépit vos in honórem Dei. Dico enim Christum Iesum minístrum fuísse circumcisiónis propter veritátem Dei, ad confirmándas promissiónes patrum : gentes autem super misericórdia honoráre Deum, sicut scriptum est : Proptérea confitébor tibi in géntibus, Dómine, et nómini tuo cantábo. Et íterum dicit : Lætámini, gentes, cum plebe eius. Et iterum : Laudáte, omnes gentes, Dóminum : et magnificáte eum, omnes pópuli. Et rursus Isaías ait : Erit radix Iesse, et qui exsúrget régere gentes, in eum gentes sperábunt. Deus autem spei répleat vos omni gáudio et pace in credéndo : ut abundétis in spe et virtúte Spíritus Sancti. | Mes Frères : Tout ce qui a été écrit avant nous l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation que donnent les Ecritures, nous possédions l’espérance. Que le Dieu de la patience et de la consolation vous donne d’avoir les uns envers les autres les mêmes sentiments selon Jésus-Christ, afin que, d’un même cœur et d’une même bouche, vous glorifiez Dieu, le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. J’affirme, en effet, que le Christ a été ministre des circoncis, pour montrer la véracité de Dieu, en accomplissant les promesses faites à leurs pères, tandis que les Gentils glorifient Dieu à cause de sa miséricorde, selon qu’il est écrit : " C’est pourquoi je te louerai parmi les nations, et je chanterai à la gloire de ton nom. " L’Ecriture dit encore : " Nations, réjouissez-vous avec son peuple. " Et ailleurs : " Nations, louez toutes le Seigneur ; peuples, célébrez-le tous. " Isaïe dit aussi : " Il paraîtra, le rejeton de Jessé, celui qui se lève pour régner sur les nations ; en lui les nations mettront leur espérance. " Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, afin que, par la vertu de l’Esprit-Saint, vous abondiez en espérance ! |
Graduale. Ps. 49, 2-3 e.t 5. | Graduel |
Ex Sion species decóris eius : Deus maniféste véniet | De Sion où brille sa beauté, Dieu va paraître au grand jour. |
V/. Congregáta illi sanctos eius, qui ordinavérunt testaméntum eius super sacrifícia. | Rassemblez-lui ses fidèles, qui ont scellés par des sacrifices leur alliance avec lui. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum. | Suite du Saint Evangile selon saint Mathieu. |
Matth, 11, 2–10. | |
In illo tempore : Cum audísset Ioánnes in vínculis ópera Christi, mittens duos de discípulis suis, ait illi : Tu es, qui ventúrus es, an alium exspectámus ? Et respóndens Iesus, ait illis : Eúntes renuntiáte Ioánni, quæ audístis et vidístis. Cæci vident, claudi ámbulant, leprósi mundántur, surdi áudiunt, mórtui resúrgunt, páuperes evangelizántur : et beátus est, qui non fúerit scandalizátus in me. Illis autem abeúntibus, cœpit Iesus dícere ad turbas de Ioánne : Quid exístis in desértum vidére ? arúndinem vento agitátam ? Sed quid exístis videre ? hóminem móllibus vestitum ? Ecce, qui móllibus vestiúntur, in dómibus regum sunt. Sed quid exístis vidére ? Prophétam ? Etiam dico vobis, et plus quam Prophétam. Hic est enim, de quo scriptum est : Ecce, ego mitto Angelum meum ante fáciem tuam, qui præparábit viam tuam ante te. | En ce temps-là : Jean, dans sa prison, ayant entendu parler des œuvres du Christ, lui envoya dire par ses disciples : « Êtes-vous celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres sont évangélisés. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! » Comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules au sujet de Jean : « Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Qu’êtes-vous donc aller voir ? Un homme vêtus d’(habits) somptueux ? Mais ceux qui portent des (habits) somptueux se trouvent dans les demeures des rois. Mais qu’êtes-vous allés (voir) ? Voir un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. C’est celui dont il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de vous, pour vous préparer la voie devant vous. » |
Ant. ad Offertorium. Ps. 84, 7-8 | Offertoire |
Deus, tu convérsus vivificábis nos, et plebs tua lætábitur in te : osténde nobis, Dómine, misericórdiam tuam, et salutáre tuum da nobis. | Mon Dieu, tournez-vous vers nous pour nous donner la vie ; et votre peuple en vous trouvera la joie. Faites-nous voir votre miséricorde, Seigneur, et donnez-nous votre Sauveur. |
Secreta. | Secrète |
Placáre, quǽsumus, Dómine, humilitátis nostræ précibus et hóstiis : et, ubi nulla suppétunt suffrágia meritórum, tuis nobis succúrre præsídiis. Per Dóminum. | Soyez apaisé, Seigneur, vous vous en prions, par les prières et les sacrifices de notre humilité : et puisque nous n’avons pas de mérite à y joindre en recommandation, que votre grâce vienne à notre secours. |
Præfatio communis. | Préface Commune . |
In aliquibus diœcesibus et in Gallis, præfatio de Adventu. | Dans quelques diocèses et en France, Préface de l’Avent . |
Ant. ad Communionem. Bar. 5, 5 ; 4, 36 | Communion |
Ierúsalem, surge et sta in excélso, ei vide iucunditátem, quæ véniet tibi a Deo tuo. | Jérusalem, lève-toi ! Rassemble toi sur la hauteur et contemple le bonheur qui va venir vers toi de la part de ton Dieu. |
Postcommunio. | Postcommunion |
Repléti cibo spirituális alimóniæ, súpplices te, Dómine, deprecámur : ut, huius participatióne mystérii, dóceas nos terréna despícere et amáre cæléstia. Per Dóminum nostrum. | Rassasiés par cette nourriture spirituelle, nous vous prions humblement, Seigneur, de nous apprendre, dans la communion à ce mystère, à mépriser les biens de la terre pour aimer ceux du ciel |
Leçons des Matines
Du Prophète Isaïe. Cap. 16, 1-8.
Première leçon. Envoyez, Seigneur, l’Agneau dominateur de la terre, de la Pierre du désert à la montagne de la Fille de Sion [1]. Et il arrivera que, comme un oiseau qui fuit et des petits qui s’envolent du nid, ainsi seront les filles de Moab au passage de l’Arnon [2]. Prends conseil, convoque une assemblée ; fais comme une nuit, de ton ombre en plein midi ; cache ceux qui fuient, et lès-errants et les vagabonds, ne les trahis pas. Mes fugitifs habiteront chez toi ; Moab, sois leur retraite contre le dévastateur.
R/. Le Christ notre Roi viendra. * Lui que Jean a prédit être l’Agneau qui doit venir. V/. * Devant lui, des rois fermeront leur bouche ; [3] c’est lui à qui les nations adresseront leurs prières. [4]
Deuxième leçon. Car la poussière a trouvé sa fin, le misérable a été consumé ; il a défailli, celui qui foulait aux pieds la terre [5]. Et, dans la miséricorde, sera préparé un trône, et il s’y assiéra dans la vérité, dans le tabernacle de David [6], un roi jugeant et recherchant ce qui est juste, et rendant une prompte justice. Nous avons appris l’orgueil de Moab. Ce peuple est très orgueilleux ; et son orgueil, et son arrogance, et sa fureur sont plus grands que sa puissance.
R/. Longtemps avant le fait, Ézéchiel prophétisa [7] : J’ai vu une porte close : voici que Celui qui est Dieu avant les siècles s’avançait hors d’elle, pour le salut du monde : * Et elle était de nouveau fermée ; désignant la Vierge, parce qu’elle demeura vierge après l’enfantement. V/. La porte que vous avez vue, le Seigneur seul passera par elle. * Et elle était.
Troisième leçon. C’est pour cela que Moab hurlera à Moab [8] ; tous hurleront ; à ceux qui se réjouissent sur leurs murailles de briques cuites au feu [9], annoncez leurs plaies. Parce que les faubourgs d’Hésébon sont déserts, et que les maîtres des nations ont coupé la vigne de Sabama [10] ; ses jeunes branches sont parvenues jusqu’à Jazer ; elles se sont répandues ça et là dans le désert ; ses rejetons ont été laissés, ils ont passé au-delà de la mer.
R/. Voici que le Seigneur viendra, descendant avec splendeur, et sa force avec lui. [11] * Visiter son peuple dans la paix, et établir sur lui une vie éternelle. [12] V/. Voici que notre Seigneur viendra dans sa puissance. [13] * Visiter.
A LAUDES.
Capitule. Is. 2, 3. Venez et montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Jacob, et il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers, parce que de Sion sortira la loi, et la parole du Seigneur, de Jérusalem.
Ant. au Bénédictus Voici que moi, j’envoie* mon Ange, et il préparera ma voie devant ta face. [14]
AUX VÊPRES.
Capitule. Gen. 49, 10. Le sceptre ne sera pas ôté de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu’à ce que vienne celui qui doit être envoyé, et lui-même sera l’attente des nations.
Ant. au Magnificat Sion, tu seras renouvelée * et tu verras ton juste ; il doit venir en toi. [15]
Regem ventúrum Dóminum, veníte, adorémus. | Le Roi qui doit venir, le Seigneur, venez, adorons-le. |
Seigneur, envoyez-nous l’Agneau ; « c’est l’Agneau qu’il nous faut, et non le Lion, s’écrie Pierre de Celles dans son IIIe Sermon de l’Avent, l’Agneau qui ne s’irrite point, et dont la mansuétude ne se trouble jamais ; l’Agneau qui nous donnera sa laine blanche comme la neige pour réchauffer ce qui en nous est froid, pour couvrir ce qui en nous est nu ; l’Agneau qui nous donnera sa chair à manger, de peur que nous ne périssions de faiblesse dans le chemin. Envoyez-le plein de sagesse, car dans sa divine prudence il vaincra l’esprit superbe ; envoyez-le plein de force, car il est dit que le Seigneur est fort et puissant dans le combat ; envoyez-le plein de douceur, car il descendra comme la rosée sur la toison ; envoyez-le comme une vie-ci time, car il doit être vendu et immolé pour notre rachat ; envoyez-le, non pour exterminer les o pécheurs, car il doit venir les appeler, et non les justes ; envoyez-le enfin digne de recevoir la puissance et la divinité, digne de délier les sept sceaux du livre scellé, savoir l’ineffable mystère de l’Incarnation. » Vous êtes donc Roi, divin Agneau ! Vous êtes, dès le sein de votre Mère, le souverain Dominateur. Ce sein virginal est un trône de miséricorde sur lequel vous siégez dans l’humilité, prêt à nous rendre justice et à confondre notre cruel ennemi. O Roi chéri ! si nos yeux ne vous aperçoivent pas encore, notre cœur vous a senti. Il sait que c’est pour lui que vous revêtez une si étonnante royauté. Laissez-le s’approcher de vous, et vous rendre foi et hommage, pendant que le nuage vous voile encore. Bientôt les bras de Marie seront un second trône pour votre Majesté, et toute la terre verra le Salut qui lui est envoyé.
HYMNE TIRÉE DE L’ANTHOLOGIE DES GRECS,
(Au 20 décembre.)
Grotte, prépare-toi : voici venir la Brebis qui porte le Christ en son sein ; Crèche, reçois celui qui d’une parole ineffable nous délivre, nous enfants de la terre ; Bergers, qui veillez la nuit, publiez le prodige ; Mages, accourez de la Perse, apportez au Roi l’or, l’encens et la myrrhe ; car le Seigneur est apparu, né d’une Vierge-mère qui s’abaisse comme une humble servante, toute mère qu’elle est, l’adore et dit, le tenant en ses bras : Comment as-tu été produit, comment as-tu été engendré dans mes entrailles, mon Sauveur et mon Dieu ?
Écoute, ô ciel ! Terre, prête l’oreille ; car voici le Fils et le Verbe du Dieu Père, qui s’avance pour naître d’une Vierge qui n’a pas connu l’homme, et qui enfante sans douleur par la vertu du Saint-Esprit. Bethléhem, prépare-toi ; Éden, ouvre tes portes : Celui qui Est devient celui qui n’était pas ; celui qui du limon forma toute créature reçoit lui-même une forme, apportant au monde une grande miséricorde.
Nature immense, Christ Roi, comment pourra vous recevoir une chétive étable ? Comment la crèche vous pourra-t-elle contenir, ô Jésus ! fils d’une mère intacte, qui vous êtes fait étranger dans votre propre domaine, pour sauver ceux qui vous donneraient l’hospitalité !
Auguste Princesse, nouveau ciel, de votre sein, ainsi que d’un nuage, hâtez-vous de faire sortir le Christ, Soleil de gloire : que dans la grotte il apparaisse avec notre chair, et répande jusqu’aux extrémités du monde le vif éclat de ses splendeurs par une immense miséricorde.
Vous savez nos douleurs et nos misères, ô Christ débonnaire ! et vous ne nous dédaignez pas ; mais vous vous anéantissez avant même de sortir de votre mère, fixant votre demeure au sein virginal de celle qui, dans la grotte, vous enfantera sans douleur, revêtu de notre chair.
Monts et collines, vallées et plaines, peuples et tribus, nations de la terre et tout ce qui respire, poussez des cris de victoire : voici venir la plénitude de joie divine, la Rédemption de tous approche, le Verbe de Dieu qui ne connaît point de temps, soumis au temps par sa miséricorde.
Elle approche, la vigne céleste sur laquelle a mûri la grappe incorruptible ; elle vient enfanter le vin d’allégresse qui, comme une vive, source , étanchera notre soif, à nous qui lui chanterons : Vous êtes béni, ô notre Dieu !
Le vase de divins parfums qui renferme le parfum d’excellence, s’avance pour répandre en la grotte de Bethléhem celui qui remplit de sa mystique odeur ceux qui lui chantent:Vous êtes béni, ô le Dieu de nos pères !
Marie, vous êtes semblable a l’instrument que vit autrefois lsaïe entre les mains de l’Ange : comme lui vous portez en vous le divin charbon, le Christ qui consume toute matière de péché et illumine les âmes des fidèles.
Les chants des Prophètes ont cessé : car Celui qu’ils ont annonce devoir venir en la plénitude des temps, va paraître ; il est présent, ayant pris un corps dans la chaste Vierge : allons le recevoir avec des cœurs purs.
PRIÈRE DU MISSEL MOZARABE.
(Au second Dimanche de l’Avent.)
Seigneur, la terre est dans la joie, et tressaille de plaisir ; car le Verbe fait chair habite dans le sein de la Vierge sacrée. A son avènement, la terre entière est affranchie de la captivité, après avoir été si longtemps captive dans une noire prison, par suite de la transgression d’Adam. Que maintenant la mer s’ébranle et tous les êtres qu’elle renferme ; que les montagnes bondissent ; que les arbres des forêts soient dans la jubilation ; car Dieu, se faisant homme, daigne venir du ciel en ce monde, en passant par le sein de la bienheureuse Vierge Marie. Nous vous supplions donc, ô Dieu tout-puissant ! d’affranchir des liens du péché la fragilité de notre chair et de recevoir avec miséricorde votre famille ici présente qui vient à vous.
Le Bhx Schuster, ne commentant que le Liber Sacramentorum, s’en tient au Missel, on trouvera le commentaire de la messe de la Férie au 2nd Dimanche ici.
[Note sur les commentaires de Dom Pius Parsch]
Heureux ceux qui l’attendent
Lecture de l’Avent. — Le prophète apporte une consolation à Jérusalem accablée (XXX, 18-28).
« Le Seigneur attend pour avoir pitié de vous
Et il, se lèvera pour vous épargner,
Car Il est un Dieu de Justice.
Heureux ceux qui l’attendent
Oui peuple qui habites Sion,
Tu ne pleureras plus ;
Assurément, le Seigneur aura pitié de toi.
Dès qu’il entendra ton cri, il répondra immédiatement.
Et le Seigneur vous donnera du pain et de l’eau,
Il ne permettra pas que ton docteur s’éloigne de toi
Et tes yeux verront ton docteur.
Tes oreilles entendront la voix de ton docteur.
Voici le chemin, suivez-le,
Ne vous détournez ni à droite ni à gauche.
Alors tu détruiras les idoles d’argent ;
Les images recouvertes d’or,
Vous les jetterez avec dégoût comme les souillures d’une hémorroïsse.
Alors le Seigneur fera tomber sa pluie sur les semences
Que tu auras semées dans ton champ
Et le pain de ton froment sera abondant et savoureux,
Tes troupeaux paîtront en de vastes pâturages.
Et sur toute haute montagne et sur toute colline élevée
Il y aura des ruisseaux et des courants d’eau.
Alors la lumière de la lune sera semblable à la lumière du soleil
Et la lumière du soleil sera sept fois plus grande,
Comme la lumière de sept jours, au temps
Où le Seigneur bandera les blessures de son peuple
Et guérira les plaies dont il l’avait frappé.
Voici que le nom du Seigneur vient de loin.
Sa colère brûle et l’ardeur en est insupportable,
Ses lèvres sont remplies de colère
Et sa langue est comme un feu dévorant,
Son souffle est comme un torrent débordé
Qui monte jusqu’au cou ;
Il vient pour détruire les peuples...
Alors vous chanterez des cantiques comme dans la nuit où l’on célèbre la fête (Noël)
Et votre cœur sera joyeux
Comme celui qui monte au son de la flûte
Vers la montagne du Seigneur, vers le fort d’Israël.
Et le Seigneur fera entendre sa voix majestueuse... » (Intr.).
Nous pouvons très bien appliquer ce passage à l’Avent. Le Seigneur vient. C’est un consolateur pour Jérusalem, un juge pour les ennemis.
Chants de l’Avent.
L’antienne du matin est la suivante : « Voici que j’envoie mon messager pour préparer les voies devant ta face ».
Et voici l’antienne de la fin du jour : « Sion tu seras renouvelée et tu verras ton Juste qui va venir en toi ».
[1] L’Agneau dominateur, c’est-à-dire selon saint Jérôme, J.-C., véritable Agneau qui ôte les péchés du monde, envoyé de Moab, puisqu’il est né de la race de Ruth, moabite, et aïeule de David ; — la Pierre du désert, ville capitale de l’Arabie Pétrée, alors au pouvoir des Moabites ; — la montagne de la fille de Sion, Jérusalem, ou, au sens mystique, l’Église, établie au faîte des vertus.
[2] Fleuve qui bordait le pays de Moab à l’occident et dont le nom veut dire illumination. Aussi les filles, c’est-à-dire les âmes de Moab, seront comme des oiseaux qui fuient, quand elles seront éclairées, abandonneront leurs erreurs et passeront dans le camp de la vérité. (Saint Jérôme).
[3] La sagesse des princes du siècle a été renversée par la prédication de la Croix.
[4] Is. 52, 15 ; 11, 10.
[5] La puissance du diable est comparée à la poussière. Le diable foulait aux pieds la terre, c’est-à-dire ceux qui aimaient la terre ; mais N. S. est venu détruire son empire.
[6] La maison de David. Cette prophétie a été parfois appliquée à Ézéchias ; mais elle convient beaucoup plus parfaitement au Messie, et ce tabernacle, à l’Église.
[7] Ezech. 44, 1.
[8] Les Moabites d’une ville, à ceux d’une autre ville. Saint Jérôme applique ce passage aux hérétiques, qui sont toujours orgueilleux et qui crient les uns contre les autres.
[9] Leurs murs ne sont pas comme ceux du temple du Seigneur, dont toutes les pierres étaient taillées et polies.
[10] Leurs pensées, en effet, car tel est le sens d’Hésébon, n’aspirent pas au droit de cité dans la ville du Seigneur. Aussi, la vigne orgueilleuse de Sabama, nom qui veut dire, élevant la hauteur, sera coupée. (Saint Jérôme).
[11] Hab. 3, 4.
[12] Ezech. 34, 12 & 25.
[13] Is. 40, 10.
[14] Malach. 3, 1.
[15] Zach. 19, 1.
[Note sur les commentaires de Dom Pius Parsch] A partir du mercredi de la 2ème semaine de l’Avent, l’auteur ne suit plus la lecture continue d’Isaïe au bréviaire.