Accueil - Missel - Temporal - Temps de l’Avent

Jeudi de la 4ème semaine de l’Avent

Version imprimable de cet article Version imprimable Partager


Sommaire

  Textes de la Messe  
  Office  
  Dom Guéranger, l’Année Liturgique  
  Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum  
  Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique  

Textes de la Messe

Messe de la Férie pour la 3ème semaine de l’Avent
Ant. ad Introitum. Is. 45, 8.Introït
Roráte, cæli, désuper, et nubes pluant iustum : aperiátur terra, et gérminet Salvatórem.Cieux, répandez votre rosée ; que des nuées descende le salut ! Que s’ouvre la terre et qu’elle donne naissance au Sauveur.
Ps. 18, 2.
Cæli enárrant glóriam Dei : et ópera mánuum eius annúntiat firmaméntum.Les cieux chantent la gloire de Dieu : leur voûte solide proclame la puissance de ses mains.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Excita, quǽsumus, Dómine, poténtiam tuam, et veni : et magna nobis virtúte succúrre ; ut per auxílium grátiæ tuæ, quod nostra peccáta præpédiunt, indulgéntiæ tuæ propitiatiónis accéleret : Qui vivis et regnas.Ecxitez, Seigneur, votre puissance et venez : donnez-nous le secours de votre force infinie, et qu’avec l’aide de votre grâce, votre indulgente bonté nous accorde sans délai ce que retardent nos péchés.
Lectio Epístolæ beati Páuli Apóstoli ad CorinthiosLectire de la première Epître de Saint Paul aux Corinthiens.
1 Cor. 4, 1–5.
Fratres : Sic nos exístimet homo ut minístros Christi, et dispensatóres mysteriórum Dei. Hic iam quǽritur inter dispensatóres, ut fidélis quis inveniátur. Mihi autem pro mínimo est, ut a vobis iúdicer aut ab humano die : sed neque meípsum iudico. Nihil enim mihi cónscius sum : sed non in hoc iustificátus sum : qui autem iúdicat me, Dóminus est. Itaque nolíte ante tempus iudicáre, quoadúsque véniat Dóminus : qui et illuminábit abscóndita tenebrárum, et manifestábit consília córdium : et tunc laus erit unicuique a Deo.Mes Frères : Ainsi, qu’on nous regarde comme des serviteurs du Christ et des dispensateurs des mystères de Dieu. Eh bien ! ce que l’on cherche dans les dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle. Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous ou par un tribunal humain ; je ne me juge pas moi-même ; car, quoique je ne me sente coupable de rien, je ne suis pas pour cela justifié : mon juge, c’est le Seigneur. C’est pourquoi ne jugez de rien avant le temps jusqu’à ce que vienne le Seigneur : il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et manifestera les desseins des cœurs, et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui est due.
Graduale. Ps. 144, 18 et 21.Graduel
Prope est Dóminus ómnibus invocántibus eum : ómnibus, qui ínvocant eum in veritáte.Le Seigneur est proche de ceux qui le prient, de tous ceux qui le prient en vérité.
V/. Laudem Dómini loquétur os meum : et benedícat omnis caro nomen sanctum eius.V/. Que ma voix proclame les louange du Seigneur, que tout ce qui vit chante son nom très saint !
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam.Suite du Saint Evangile selon saint Luc.
Luc. 3, 1–6.
Anno quintodécimo impérii Tibérii Cǽsaris, procuránte Póntio Piláto Iudǽam, tetrárcha autem Galilǽæ Heróde, Philíppo autem fratre eius tetrárcha Iturǽæ et Trachonítidis regionis, et Lysánia Abilínæ tetrárcha, sub princípibus sacerdotum Anna et Cáipha : factum est verbum Domini super Ioannem, Zacharíæ filium, in deserto. Et venit in omnem regiónem Iordánis, prǽdicans baptísmum pæniténtiæ in remissiónem peccatórum, sicut scriptum est in libro sermónum Isaíæ Prophétæ : Vox clamántis in desérto : Paráte viam Dómini : rectas fácite sémitas eius : omnis vallis implébitur : et omnis moris et collis humiliábitur : et erunt prava in dirécta, et áspera in vias planas : et vidébit omnis caro salutáre Dei.La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée ; Hérode, tétrarque de la Galilée ; Philippe, son frère, tétrarque de l’Iturée et du pays de la Trachonitide, et Lysanias, tétrarque de l’Abilène ; au temps des grands prêtres Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut sur Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Et il vint dans toute la région du Jourdain, prêchant un baptême de repentir pour la rémission des péchés, ainsi qu’il est écrit au livre des oracles du prophète Isaïe : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. Toute vallée sera comblée, toute montagne et colline seront abaissées ; les chemins tortueux deviendront droits, et les raboteux unis. Et toute chair verra le salut de Dieu. »
Ant. ad Offertorium. Luc. 1, 28.Offertoire
Ave, María, gratia plena ; Dóminus tecum : benedícta tu in muliéribus, et benedíctus fructus ventris tui.Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénies entre les femmes ; et le fruit de vos entrailles est béni.
Secreta.Secrète
Sacrifíciis præséntibus, quǽsumus, Dómine, placátus inténde : ut et devotióni nostræ profíciant et salúti. Per Dóminum.Jetez, Seigneur, un regard apaisé sur le sacrifice que vous nous présentons ; qu’il nous attache à vous et assure notre salut.
Præfatio communis. Préface Commune .
In aliquibus diœcesibus et in Gallis, præfatio de Adventu.Dans quelques diocèses et en France, Préface de l’Avent .
Ant. ad Communionem. Is. 7, 14.Communion
Ecce, Virgo concípiet et páriet fílium : et vocábitur nomen eius Emmánuel.Et voici : La Vierge deviendra mère et mettra au monde un fils : on lui donnera le nom d’Emmanuel.
Postcommunio.Postcommunion
Sumptis munéribus, quǽsumus, Dómine : ut, cum frequentatióne mystérii, crescat nostræ salútis efféctus. Per Dóminum.Après avoir reçu vos dons, Seigneur, nous vous demandons de faire croître en nos âmes les grâces du salut, à mesure que nous recourons à ce sacrement

Office

Leçons des Matines

Du Prophète Isaïe. Cap.

Première leçon. Ah ! Si vous ouvriez les cieux, et si vous descendiez ! Devant votre face, les montagnes s’écouleraient [1]. Comme un embrasement, elles se consumeraient ; les eaux s’embraseraient, afin que votre nom fût connu à vos ennemis, et que, devant votre face, les nations fussent troublées. Lorsque vous ferez des merveilles, nous ne les soutiendrons pas ; vous êtes descendu, et, devant votre face, se sont écoulées les montagnes. Dès les temps anciens on n’a pas entendu, et on n’a pas prêté l’oreille ; l’œil n’a pas vu, ô Dieu, hors vous, ce que vous avez préparé à ceux qui vous attendent.
R/. Sonnez de la trompette dans Sion, appelez les Nations, annoncez et dites aux peuples : [2] * Voici que notre Dieu, notre Sauveur viendra. V/. Annoncez et faites entendre ; parlez et criez. * Voici que notre Dieu, notre Sauveur viendra.

Deuxième leçon. Vous êtes allé à la rencontre de celui qui était dans la joie, et qui pratiquait la justice ; dans vos voies, ils se souviendront de vous ; voilà que vous êtes irrité, et nous avons péché ; dans les péchés, nous avons toujours été, mais nous serons sauvés [3]. Et nous sommes devenus tous comme un homme impur, et, comme un linge souillé est toute notre justice ; nous sommes tombés tous comme la feuille, et nos iniquités, comme le vent, nous ont emportés. Il n’y a personne qui invoque votre nom, qui se lève et qui vous retienne ; vous nous avez caché votre face, et vous nous avez brisés dans la main de notre iniquité [4].
R/. Le sceptre ne sera pas ôté de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu’à ce que vienne celui qui doit être envoyé : [5] * Et lui-même sera l’attente des Nations. V/. Ses yeux sont plus beaux que le vin, et ses dents plus blanches que le lait. [6] * Et.

Troisième leçon. Et maintenant, Seigneur, vous êtes notre père, vous ; mais nous, de l’argile, et vous nous avez formés, et nous sommes tous les ouvrages de vos mains. Ne vous irritez pas trop, Seigneur, et ne vous souvenez plus de notre iniquité ; regardez plutôt, nous sommes tous votre peuple. La cité de votre saint est devenue déserte, Sion est devenue déserte, Jérusalem est désolée. La maison de notre sanctification et de notre gloire, on vous ont loué nos pères, a été embrasée, et tous nos [bâtiments] précieux ont été changés en ruines [7].
R/. Il faut que je diminue, et qu’il croisse : Celui qui vient après moi a été fait avant moi ; [8] * Je ne suis pas digne de délier la courroie de ses chaussures. V/. Moi je vous ai baptisés dans l’eau ; mais lui vous baptisera dans l’Esprit-Saint. [9] * Je ne suis pas. Gloire au Père. * Je ne suis pas.

A LAUDES.

Ant. 1 De Sion * le Seigneur tout-puissant viendra pour sauver son peuple. [10]
Ant. 2 Revenez, Seigneur,* un peu plus près de nous et ne tardez pas de venir à vos serviteurs. [11]
Ant. 3 De Sion * viendra le Seigneur qui doit régner. Son nom est grand, Emmanuel. [12]
Ant. 4 Voici mon Dieu, * et je l’honorerai : le Dieu de mon père, et je l’exalterai. [13]
Ant. 5 Le Seigneur * est notre Législateur ; le Seigneur est notre Roi ; lui-même viendra, et nous sauvera. [14]

Capitule. Is. 2, 3. Venez et montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Jacob, et il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers, parce que de Sion sortira la loi, et la parole du Seigneur, de Jérusalem.

Ant. au Bénédictus Consolez-vous, consolez-vous, * mon peuple.dit le Seigneur votre Dieu. [15]

Si cette Férie tombe le 23 décembre, alors on omet l’antienne précédente et on dit :

Ant. au Bénédictus Voici que sont accomplies * toutes les choses que l’Ange a dites de la Vierge Marie.

AUX VÊPRES.

Capitule. Gen. 49, 10. Le sceptre ne sera pas ôté de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu’à ce que vienne celui qui doit être envoyé, et lui-même sera l’attente des nations.

Introduction générale aux Antiennes O, voir ici
on dit l’Antienne O [16]

Le 22 Décembre. Ant. au Magnificat

O Rex Géntium, * et desiderátus eárum, lapísque anguláris, qui facis útraque unum : veni, et salva hóminem, quem de limo formásti. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’imageO Roi des Nations, * et objet de leurs désirs [17], Pierre angulaire [18], qui réunissez en vous les deux peuples [19] : venez et sauvez l’homme, que vous avez formé du limon. [20]
MP3 - 4.5 Mo
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM

Le 23 Décembre. Ant. au Magnificat

O Emmánuel, * Rex et légifer noster, exspectátio Géntium, et Salvátor eárum : veni ad salvándum nos, Dómine, Deus noster. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’imageO Emmanuel [21], * notre Roi et notre Législateur [22], Attente des Nations [23] et leur Sauveur : venez nous sauver, Seigneur notre Dieu.
MP3 - 4.4 Mo
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Prope est iam Dóminus : veníte, adorémus.Le Seigneur est déjà proche : venez, adorons-le.

Du Prophète Isaïe. CHAP. LXIV. (Voir leçons des Matines plus haut)

O Dieu de nos pères ! Paraissez bientôt. La cité que vous aimez est dans la désolation ! Venez relever Jérusalem et venger la gloire de son temple. C’est le cri du Prophète : et vous l’avez entendu, et vous êtes venu délivrer Sion de la captivité, et ouvrir pour elle une ère de gloire et de sainteté. Vous êtes venu, non détruire la loi, mais l’accomplir ; et, par votre visite, Sion transformée est maintenant l’Église votre Épouse. Mais, ô Sauveur ! ô Époux ! Pourquoi avez-vous détourné votre face ? Pourquoi, cette Église qui vous est chère est-elle assise au désert, pleurant comme Jérémie sur les ruines du Sanctuaire, comme Rachel sur ses enfants, parce qu’ils ne sont plus ? Pourquoi son héritage a-t-il été livré aux nations ? Mère devenue féconde par votre vertu, elle avait allaité d’innombrables enfants ; elle leur avait enseigné en votre nom les choses de la vie présente et les choses de la vie future ; et voilà que ces enfants ingrats l’ont délaissée. Chassée de pays en pays, elle s’est vue contrainte de transporter d’un lieu dans un autre le flambeau de la divine Foi ; ses Mystères ont cessé d’être célébrés dans les lieux mêmes où autrefois ils étaient l’amour des peuples ; et du haut du ciel, ô Verbe créateur de l’univers, vous apercevez par toute la terre des autels brisés, des temples profanés. Oh ! venez donc ranimer la Foi qui s’éteint.

Souvenez-vous de vos Apôtres et de vos Martyrs ; souvenez-vous de vos Saints qui ont fondé les Églises, qui les ont honorées par leurs vertus et leurs miracles ; souvenez-vous enfin de votre Épouse, et soutenez-la dans le pèlerinage qu’elle accomplit ici-bas, jusqu’à ce que le nombre de vos élus soit complet. Sans doute, elle aspire, cette Épouse, à vous voir à jamais dans la lumière du jour éternel ; mais le cœur de mère que vous lui avez donné ne peut se résoudre à laisser ses enfants au milieu de tant de périls, tant que l’heure n’a pas sonné, après laquelle il n’y aura plus d’Église militante, mais la seule Église triomphante, enivrée de votre présence, ô Jésus, et de vos caresses éternelles. Mais, ô Sauveur ! cette heure fatale n’est pas venue ; pendant qu’il est temps encore, abaissez les cieux, descendez, venez à nous. Retenez aux rameaux de l’arbre ces feuilles que le vent de l’iniquité en avait détachées. Qu’il pousse de nouvelles branches, cet arbre que vous aimez ; que celles qui sont tombées par leur faute, et qui étaient déjà préparées pour le feu, soient de nouveau, par votre puissance, rattachées à ce tronc maternel qui se sentit déchiré cruellement au jour de la scission. Venez pour votre Église, ô Jésus ! Elle vous est plus chère encore que ne fut l’ancienne Jérusalem.

HYMNE TIRÉE DE L’ANTHOLOGIE DES GRECS.
(Au XXI Décembre.)

Votre sein, ô Mère de Dieu ! est le monceau de froment qui, d’une manière ineffable, porte l’épi non semé, le Verbe de Dieu que vous enfanterez dans la grotte de Bethléhem ; lequel, par sa divine apparition, doit nourrir toute créature en la charité, et délivrer le genre humain d’une mortelle famine.
O Vierge intacte, d’où venez-vous ? Qui vous a engendrée ? Quelle est votre mère ? Comment pouvez-vous porter le Créateur en vos bras ? Comment votre sein n’a-t-il éprouvé aucune souillure ? Nous voyons s’accomplir en vous de grandes grâces, de redoutables mystères, ô vous toute sainte ! Nous préparons, suivant notre devoir, la grotte de votre enfantement ; nous demandons au ciel l’étoile mystérieuse. Voici que les Mages s’avancent de la terre d’orient à l’occident, pour voir le Salut des mortels comme un flambeau lumineux dans vos bras.
O vous qui êtes le brillant palais du Maître, comment venez-vous dans une chétive étable, mettre au monde le Roi, le Seigneur incarné pour nous, ô Vierge toute sainte, épouse du grand Dieu !
Ève, par le péché de désobéissance, introduisit ici-bas la malédiction ; mais vous, ô Vierge Mère de Dieu ! par l’excellence de votre fécondité, vous avez fait fleurir au monde la bénédiction ; c’est pourquoi nous vous célébrons tous.
Ne t’attriste point, ô Joseph , en regardant mon sein ; car tu verras celui qui doit naître de moi, et tu seras dans la joie ; tu l’adoreras comme un Dieu, disait la divine Mère à son époux, comme elle allait pour enfanter le Christ. Célébrons sa douce mémoire et disons : Réjouissez-vous, ô pleine de grâces ! le Seigneur est avec vous, et par vous, avec nous.

PRIÈRE DU MISSEL AMBROSIEN.
(En la Messe du premier Dimanche de l’Avent.)

O Dieu, qui, par votre Fils unique, avez fait de nous des créatures nouvelles, regardez avec bonté les œuvres de votre miséricorde, et daignez , dans l’Avènement de ce divin Fils, nous purifier de toutes nos anciennes taches. Par le même Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Le Bhx Schuster, ne commentant que le Liber Sacramentorum, s’en tient au Missel, on trouvera le commentaire de la messe de la Férie au 4ème Dimanche ici.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Ah ! si tu déchirais les cieux !

Lecture de l’Avent. — Le Prophète nous fait adresser au ciel une prière fervente. (Isaïe LXIV).

« Ah ! si tu déchirais les cieux et descendais,
Alors, devant toi s’écouleraient les montagnes !...
Ah ! si tu venais comme producteur de merveilles que nous n’attendions pas !
Si tu descendais pour que tout ce qui est élevé succombe !
Jamais, de toute éternité, on ne l’a entendu et l’oreille ne l’a point perçu,
Aucun œil, ô Dieu, ne l’a vu en dehors de toi,
Ce que tu prépares à ceux qui t’attendent ».

Une fois encore, exprimons tout notre besoin de Rédemption avec les paroles des Juifs captifs :

« Et maintenant, Seigneur, tu es notre Père ;
Nous ne sommes qu’argile et tu es le potier.
Nous sommes tous l’œuvre de tes mains.
C’est pourquoi ne t’irrite pas contre nous, Seigneur, c’est assez ;
Ne pense plus à notre faute.
Regarde donc, nous sommes tous ton peuple.
Ta ville sainte est devenue un désert,
Sion est une solitude,
Jérusalem est abandonnée.
La maison qui était pour nous sainte et glorieuse,
Dans laquelle nos pères t’ont loué,
Est devenue la proie des flammes
Et tout ce qui nous était cher
Est tombé en ruine. »

Chants de l’Avent :

« Sonnez de la trompette dans Sion,
Appelez les nations et annoncez bien haut aux peuples :
Voici que Dieu notre Sauveur va venir,
Annoncez-le et faites-le entendre, parlez et criez :
Voici que Dieu notre Sauveur va venir » (Rép.).
Nous voyons déjà le Seigneur venir comme Roi et en même temps comme enfant :
« Le sceptre ne sortira pas de Juda
Et la puissance ne s’éloignera pas de sa tribu,
Jusqu’à ce que vienne celui qui est envoyé,
Celui que les peuples attendent.
Ses yeux sont plus beaux que du vin noir,
Ses dents sont plus blanches que le lait » (Rép.).

L’Église nous console : « Consolez-vous, consolez-vous mon peuple, dit le Seigneur notre Dieu » (Ant. Bened.).

« Le Seigneur, notre législateur, le Seigneur, notre Roi, va venir lui-même et nous racheter » (Ant. Laudes).

[1] « Ces montagnes, ce sont les puissances ennemies et tous ceux qui s’érigent en adversaires de la science divine. » (Saint Jérôme).

[2] Joël. 2, 1.

[3] Par un pur effet de votre miséricorde.

[4] « L’Écriture prête des mains à l’iniquité et à tous les péchés, parce qu’ils cherchent à nous tenir sous leur puissance. » (Saint Jérôme).

[5] Gen. 49, 10.

[6] Gen. 49, 12.

[7] « C’est au temps de la conquête romaine que nous rapportons tous ces événements ; mais nous pouvons appliquer cette prophétie à l’âme sainte, appelée à bon droit citadelle et vision de ta paix, lorsque le Père, le Fils et le Saint-Esprit habitent en elle. Mais s’il arrive que par notre faute, cette Sion soit abandonnée par le Seigneur, elle est aussitôt ouverte à l’incendie qu’y allument les flèches du diable. Ce feu, celui-là seul peut l’éteindre, du sein de qui jaillissent des fleuves d’eau vive. » (S. Jérôme.)

[8] Johan. 3, 30 ; 1, 15.

[9] Marc. 1, 26.

[10] Is. 59, 20 (Septante).

[11] Ps. 89, 13.

[12] Is. 7, 14.

[13] Exod. 15, 2.

[14] Is. 33, 22.

[15] Is. 40, 1.

[16] On dit solennellement les Antiennes O. On les dit à Magnificat, parce que c’est Marie qui nous a donné Jésus, et à Vêpres, parce que le Messie était attendu sur le soir du monde. D’après Honorius d’Autun, ces sept Antiennes se rapportent aux sept dons du Saint-Esprit. Dans la première, Jésus est appelé sagesse, parce qu’il est venu dans l’Esprit de sagesse. Dans la seconde, Adonaï, nom que Dieu indiqua à Moïse sur le Sinaï, parce que J.-C. est venu nous racheter par l’Esprit d’intelligence. Dans la troisième, Radix Jesse in signum populorum, c’est-à-dire en signe de la croix, parce qu’il est venu nous délivrer dans l’Esprit de conseil. Dans la quatrième, Clef de David, parce qu’il ouvre le Ciel aux justes et ferme l’enfer, dans l’Esprit de force. Dans la cinquième, Orient, parce qu’il nous éclaire par l’Esprit de science. Dans la sixième, Roi des Gentils et Pierre angulaire, parce qu’il sauve tous les hommes par l’Esprit de piété. Dans la septième, Emmanuel, parce qu’il vient dans l’Esprit de crainte, mais en donnant aussi la loi de l’amour. Ce nombre septénaire signifie encore les sept misères du genre humain, savoir : l’ignorance ; les peines éternelles et la mort ; l’esclavage du démon ; le péché ; les ténèbres ; l’exil de la patrie. Et voilà pourquoi nous avons besoin d’un Docteur, O Sapientia ; d’un Rédempteur O Adonaï ; d’un Libérateur, O Radix Jesse ; d’un Sauveur, O Clavis David ; d’un illuminateur, O Oriens ; d’un Chef et guide pour ramener à la patrie, soit les Gentils (O Rex Gentium), soit les Juifs (O Emmanuel).

[17] Agg. 2, 8.

[18] Is. 28, 16.

[19] Ephes. 2, 14.

[20] Gen. 2, 7.

[21] Is. 7, 14 & 8, 8.

[22] Is. 33, 22.

[23] Gen. 49, 10.