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Commun des Souverains Pontifes : Si díligis me

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Sommaire

  Utilisation  
  Commentaire (Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique)  
  Commun d’un ou plusieurs Souverains Pontifes  

Utilisation

Ce commun, publié sous Pie XII en 1942 [1] est employé chaque fois qu’une messe doit être prise au commun des saints pour un Pape qui ne dispose pas de formulaire de messe propre (on ne l’utilise pas, par exemple, pour la messe de saint Pie X, au 3 septembre).

Certains Papes ont une ou plusieurs oraisons propres (16 janvier, St Marcel I ; 12 mars, St Grégoire le Grand ; 5 mai, St Pie V ; 19 mai, St Pierre Célestin ; 25 mai, St Grégoire VII ; 14 octobre, St Callixte Ier).

La messe de St Clément Ier, au 23 novembre, a gardé son introït et son épître propre, le reste est pris au commun.

Commentaire (Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique)

Le 9 janvier 1942, le Pape Pie XII a introduit dans le Missel et dans le Bréviaire un nouveau Commun pour un ou plusieurs Souverains Pontifes. Il base cette nouveauté sur les motifs suivants : « La Sainte Église a toujours entouré d’un honneur particulier les Souverains Pontifes qui ont défendu avec zèle les droits du Saint-Siège, ont propagé par toute la terre la vérité de l’Évangile et ont donné aux membres de leur troupeau un lumineux exemple par la sainteté de leur vie et leur mort. Si les portes de l’enfer ont, en tout temps, attaqué la solidité du roc apostolique par des persécutions vaines, mais toujours cruelles et sanglantes, les ennemis de l’Église essayent actuellement de .couvrir les papes de leur bave et de les déshonorer par leurs calomnies. Pour lutter contre ces attaques et relever toujours davantage la dignité de la papauté qui est une charge conférée par Dieu et pour célébrer en même temps la mémoire des papes qui se sont distingués par leur sainteté, Pie XII a institué le nouveau Commun ».

Ce nouveau Commun ne comporte dans le Bréviaire que les Oraisons et l’homélie du troisième nocturne sur le nouvel Évangile ; tous les autres textes sont empruntés au Commun des Martyrs ou des Confesseurs Pontifes.

Mais la messe offre un formulaire complètement propre qui est désigné par les premiers mots de son Introït « Si ditigis me ». Ce formulaire est dominé par cette pensée que les promesses du Christ à Saint Pierre se continuent et demeurent efficaces chez ses successeurs. Il y a, en particulier, deux paroles du Christ à Saint Pierre qui reviennent dans toute la messe comme leitmotive : « Si tu m’aimes, Simon Pierre, pais mes brebis, pais mes agneaux » ; elles servent de thème à l’Introït et continuent dans la première partie de la messe ; puis cette autre parole « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église », elle domine le reste de la messe à partir de l’Alléluia.

L’Introït ne suit pas la règle classique et emploie comme verset la parole du Christ. Le psaume 29 est mis dans la bouche du saint Pape qui remercie pour sa vocation de pasteur du troupeau du Christ ainsi que pour la protection divine contre ses ennemis. C’est là un écho de cette autre parole du Sauveur « les portes de l’enfer ne prévaudront point » (la suite du psaume n’est pas évoquée).

Dans les deux Oraisons aussi il est fait allusion aux paroles du Christ ; Dieu est appelé « Pasteur éternel » à qui l’on demande de regarder avec bienveillance son troupeau et de le protéger par l’intercession du saint Pape que Dieu a établi Pasteur de toute l’Église. Nous voyons que l’on insiste sur le motif du Pasteur. La seconde Oraison qui trouve rarement son emploi est inspirée par la parole « Les portes de l’enfer... ».

L’Épître est entièrement nouvelle : c’est Saint Pierre qui parle. Le premier Pape s’adresse à ses successeurs : « J’exhorte les Anciens qui sont parmi vous, moi qui -suis Ancien comme eux et témoin des souffrances du Christ et qui ai part aussi à la gloire qui va se révéler (Saint Pierre en effet a été témoin de l’agonie au Jardin des Oliviers, témoin de l’arrestation de Jésus, comme il avait été témoin de la Transfiguration) ; faites paître le troupeau de Dieu qui est parmi vous, non par contrainte, mais de bon gré, non par vénalité, mais avec générosité, non pas comme si vous tyrannisiez vos sujets, mais en vous faisant des modèles pour votre troupeau. Et quand paraîtra le chef des pasteurs (le Christ), vous recevrez la couronne de vie qui ne se flétrit pas. Que le Dieu de toute gloire qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ Jésus, après de brèves souffrances (allusion aux Papes Martyrs) vous rende parfaits, forts, inébranlables. A lui puissance et gloire dans les siècles. Amen ». Il est inutile de souligner que cette Épître constitue un enrichissement éminent du trésor des lectures du Missel.

Le Graduel qui doit être l’écho de l’Épître se rattache aux mots seniores et consenior et vise l’élévation du saint Pape sur la chaire de Saint Pierre.

L’Alléluia est une préparation à l’Évangile et en met en relief le passage principal « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église ». Cette promesse du Christ s’est vérifiée aussi dans la Papauté ; la Papauté est, en tous les temps, le roc qui sert de base inébranlable à la sainte Eglise.

L’Évangile apporte, pour tous les siècles, la preuve que la primauté de Saint Pierre et de ses successeurs a été voulue et instituée par le Christ. Les Papes sont, pour tous les temps, le rocher fondamental ainsi que les gardiens des clefs de l’Église et ils ont reçu la promesse que l’enfer avec toute sa puissance ne pourra rien contre eux.

L’Offertoire renferme un passage du prophète Jérémie (1,9-10) que la liturgie aime à appliquer au Précurseur du Christ : « Voici que je mets mes paroles sur tes lèvres ; je te donne aujourd’hui le pouvoir sur les nations et les royaumes, pour arracher et pour détruire, pour ruiner et pour démolir, pour bâtir et pour planter ». Le Christ s’adresse ici à Saint Pierre et à ses successeurs ; il leur transmet le magistère de l’infaillibilité et pose sur la tête la triple couronne : il leur donne le pouvoir de lier et de délier.

Dans la Secrète réapparaît le thème du Pasteur : puissent le Pasteur et le troupeau trouver la complaisance de Dieu. Pendant que la communauté s’avance vers la table du Seigneur, nous entendons encore une fois : « Tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon Église ». Mais ces paroles ne s’appliquent pas seulement au saint Pape, elles valent aussi pour chaque fidèle. Lui aussi doit être un roc dans sa foi, dans la grâce et dans l’amour ; c’est sur lui que le Christ bâtira l’Église spirituelle.

La première Postcommunion est d’une beauté classique ; elle ne vise pas tant le chrétien isolé que l’Église qui « goûte un sain rafraîchissement » dans la Communion ; elle demande liberté et unité de foi pour l’Église par rapport à la papauté. La seconde Postcommunion fait encore écho au thème du Pasteur : « que l’obéissance du troupeau ne fasse pas défaut au Pasteur et que le Pasteur prenne soin de son troupeau ». Nous avons donc là un formulaire de messe magnifique et riche d’idées. Peut-être est-il permis de regretter que sa trop fréquente répétition (24 fois dans l’année) ne nuise à la ferveur, alors qu’autrefois il y avait plus de variété dans les offices et les messes des saints Papes.

Commune unius aut plurium Summorum Pontificum

Commun d’un ou plusieurs Souverains Pontifes

Ant. ad Introitum. Ioann. 21, 15, 16 et 17.Introït
Si díligis me, Simon Petre, pasce agnos meos, pasce oves meas. (T.P. Allelúia, allelúia.)Si tu m’aimes, Simon Pierre, conduis mes agneaux, conduis mes brebis. (T.P. Alléluia, alléluia.)
Ps. 29, 2.
Exaltábo te, Dómine, quóniam suscepísti me, nec delectásti inimícos.Je vous exalterai, Seigneur, parce que vous m’avez relevé, et que vous n’avez pas réjoui mes ennemis à mes dépens.
V/.Glória Patri.
Pro uno Summo PontificePour un Souverain Pontife
I Oratio.I Collecte
Gregem tuum, Pastor ætérne, placátus inténde : et, per beátum N. (Mártyrem tuum atque) Summum Pontíficem, perpétua protectióne custódi ; quem totíus Ecclésiæ præstitísti esse pastórem. Per Dóminum nostrum.Pasteur éternel de l’Eglise, regardez avec bienveillance votre troupeau, protégez-le et gardez-le toujours. Nous vous le demandons par le bienheureux Pape N. (votre Martyr) que vous avez placé comme berger à la tête de l’Eglise.
Eadem oratio in pluraliLa meme oraison au pluriel
Oratio.Collecte
Gregem tuum, Pastor ætérne, placátus inténde : et, per beátos N. et N. (Mártyres tuos atque) Summos Pontífices, perpétua protectióne custódi ; quos totíus Ecclésiæ præstitísti esse pastóres. Per Dóminum nostrum.Pasteur éternel de l’Eglise, regardez avec bienveillance votre troupeau, protégez-le et gardez-le toujours. Nous vous le demandons par les bienheureux Papes N. et N. (vos Martyrs) que vous avez placés comme bergers à la tête de l’Eglise.
2 Altera oratio.2 Autre collecte
Si agenda sit commemoratio alterius Summi PontificisS’il faut faire mémoire d’un autre Souverain Pontife
Deus, qui Ecclésiam tuam, in apostólicæ petræ soliditáte fundátam, ab infernárum éruis terróre portárum : præsta, quǽsumus ; ut, intercedénte beáto N. (Mártyre tuo atque) Summo Pontífice, in tua veritáte persístens, contínua securitáte muniátur. Per Dominum.Ô Dieu, sur le roc inébranlable des apôtres, vous avez fondé votre Eglise qui n’a plus a redouter la puissance des enfers ; faites qu’à la prière du Pape (et Martyr) saint N., elle reste ferme dans votre vérité et sous votre garde, elle soit en sûreté pour toujours.
Eadem oratio in pluraliLa meme oraison au pluriel
Oratio.Collecte
Deus, qui Ecclésiam tuam, in apostólicæ petræ soliditáte fundátam, ab infernárum éruis terróre portárum : præsta, quǽsumus ; ut, intercedéntibus beátis N. et N. (Martýribus tuis atque) Summis Pontíficis, in tua veritáte persístens, contínua securitáte muniátur. Per Dominum.Ô Dieu, sur le roc inébranlable des apôtres, vous avez fondé votre Eglise qui n’a plus a redouter la puissance des enfers ; faites qu’à la prière des Papes (et Martyrs) saints N. et N., elle reste ferme dans votre vérité et sous votre garde, elle soit en sûreté pour toujours.
Léctio Epístolæ beáti Petri Apóstoli.Lecture de l’Epître de Saint Pierre Apôtre.
l. Petri 5, 1-4 et 10-11.
Caríssimi : Senióres, qui in vobis sunt, obsécro consénior et testis Christi passiónum, qui et eius, quæ in futúro revelánda est, glóriæ communicátor : páscite qui in vobis est gregem Dei, providéntes non coácte, sed spontánee secúndum Deum, neque turpis lucri grátia, sed voluntárie ; neque ut dominántes in cleris, sed forma facti gregis ex ánimo. Et, cum appáruerit princeps pastórum, percipiétis immarcescíbilem glóriæ corónam. Deus autem omnis grátiæ, qui vocávit nos in ætérnam suam glóriam in Christo Iesu, módicum passos ipse perfíciet, confirmábit solidabítque. Ipsi glória et impérium in sǽcula sæculórum. Amen.Frères bien-aimés : J’exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances du Christ, et qui prendrai part avec eux à la gloire qui doit être manifestée : paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré ; non dans un intérêt sordide, mais par dévouement ; non en dominateurs des Églises, mais en devenant les modèles du troupeau. Et quand le Prince des pasteurs paraîtra, vous recevrez la couronne de gloire, qui ne se flétrit jamais. Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ, après quelques souffrances, achèvera lui-même son oeuvre, voua affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. A lui soient la gloire et la puissance aux siècles des siècles ! Amen !
Graduale. Ps. 106, 32, 31.Graduel
Exáltent eum in Ecclésia plebis : et in cáthedra seniórum laudent eum.Acclamez-le dans l’Eglise assemblée, car il siège dans la chaire des anciens pontifes !
V/. Confiteántur Dómino misericórdiæ eius ; et mirabília eius fíliis hóminum.V/. Remerciez le Seigneur de sa bonté et des merveilles qu’il accomplit pour les enfants des hommes.
Allelúia, allelúia. V/. Matth. 16, 18 Tu es Petrus, et super hanc petram ædificábo Ecclésiam meam. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise.
Post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, diciturAprès la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit :
Tractus. Ps. 39, 10-11.Trait
Annuntiávi iustítiam tuam in ecclésia magna, ecce, lábia mea non prohibébo : Dómine, tu scisti.Dans l’Eglise universelle,, j’ai rendu témoignage à votre sainteté ; Seigneur, vous le savez, je n’ai pas eu peur de parler.
V/. Iustítiam tuam non abscóndi in corde meo : veritátem tuam et salutáre tuum dixi.V/. Je n’ai pas caché dans le fond de mon cœur quie vous êtes saint : j’ai affirmé que vous étiez la vérité qui nous sauve.
V/. Non abscóndi misericórdiam tuam, et veritátem tuam a concílio multo.V/. Et j’ai proclamé ouvertement devant tout le peuple votre miséricorde et votre sainteté.
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Au Temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Matth. 16, 18. Tu es Petrus, et super hanc petram ædificábo Ecclésiam meam.Allelúia, allelúia. V/. Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise.
Allelúia. V/. Ps. 44, 17, 18. Constítues eos príncipes super omnem terram : mémores erunt nóminis tui, Dómine. Allelúia.Allelúia. V/. Seigneur, vous les avez établis pontifes sur toute la terre ; et ils garderont fidèlement le souvenir de votre nom.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 16, 13-19.
In illo témpore : Venit Iesus in partes Cæsaréæ Philíppi, et interrogábat discípulos suos, dicens : Quem dicunt hómines esse Fílium hóminis ? At illi dixérunt : Alii Ioánnem Baptístam, alii autem Elíam, alii vero Ieremíam aut unum ex prophétis. Dicit illis Iesus : Vos autem quem me esse dícitis ? Respóndens Simon Petrus, dixit : Tu es Christus, Fílius Dei vivi. Respóndens autem Iesus, dixit ei : Beátus es, Simon Bar Iona : quia caro et sanguis non revelávit tibi, sed Pater meus, qui in cælis est. Et ego dico tibi, quia tu es Petrus, et super hanc petram ædificábo Ecclésiam meam, et portæ ínferi non prævalébunt advérsus eam. Et tibi dabo claves regni cælórum. Et quodcúmque ligáveris super terram, erit ligátum et in cælis : et quodcúmque sólveris super terram, erit solútum et in cælis.En ce temps-là : Jésus, étant venu dans la région de Césarée de Philippe, interrogeait ainsi ses disciples : "Qui dit-on qu’est le Fils de l’homme ?" Ils dirent : "Les uns Jean le Baptiste, d’autres Elie, d’autres Jérémie ou l’un des prophètes." Il leur dit : "Et vous, qui dites-vous que je suis ?" Simon Pierre, prenant la parole, dit : "Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant." Jésus lui répondit : "Tu es heureux, Simon Fils de Jona, car ce n’est pas la chair et le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux : tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux."
Ant. ad Offertorium. Ierem. 1, 9-10.Offertoire
Ecce, dedi verba mea in ore tuo : ecce, constítui te super gentes et super regna, ut evéllas et destruas, et ædífices et plantes. (T.P. Allelúia.)C’est moi qui parle par ta bouche : je t’ai établi au dessus des peuples et des empires, pour arracher et pour détruire, mais aussi pour bâtir et pour planter. (T.P. Alléluia.)
I Secreta.I Secrète
Oblátis munéribus, quǽsumus, Dómine, Ecclésiam tuam benígnus illúmina : ut, et gregis tui profíciat ubique succéssus, et grati fiant nómini tuo, te gubernánte, pastóres. Per Dóminum.Grâce à l’offrande de ces presents, accordez Seigneur, la lumière à votre Eglise ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables.
2 Altera secreta.2 Autre secrète
Pro commemoratione alterius vel aliorum Summorum PontificumPour la commémoraison d’un ou de plusieurs autres Souverains Pontifes
Múnera, quæ tibi, Dómine, lætántes offérimus, súscipe benígnus, et præsta : ut, intercedénte beáto N. (intercedéntibus beátis N. et N.), Ecclésia tua et fídei integritáte lætétur, et témporum tranquillitáte semper exsúltet. Per Dóminum nostrum.Ecceptez, Seigneur, en votre bonté, les présents que nous vous offrons avec joie : faites qu’à la prière de saint N. (des saints N. et N.), votre Eglise se réjouisse de la pureté de sa foi et vive, dans l’allégresse, des jours paisibles.
Ante 1960 : Præfatio Apostolorum.Avant 1960 : Préface des Apôtres .
Post 1960 : Præfatio Communis.Après 1960 : Préface Commune .
Ant. ad Communionem. Matth. 16, 18.Communion
Tu es Petrus, et super hanc petram ædificábo Ecclésiam meam. (T.P. Allelúia.)Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. (T.P. Alléluia.)
I Postcommunio.I Postcommunion
Refectióne sancta enutrítam gubérna, quǽsumus, Dómine, tuam placátus Ecclésiam : ut, poténti moderatióne dirécta, et increménta libertátis accípiat et in religiónis integritáte persístat. Per Dóminum nostrum.Seigneur, dirigez avec amour votre Eglise qui vient de se nourrir à cette table sainte, pour que, sous votre conduite toute-puissante, elle voie grandir sa liberté, et garde la religion dans toute sa pureté.
2 Altera postcommunio.2 Autre postcommunion
Multíplica, quǽsumus, Dómine, in Ecclesia tua spíritum grátiæ, quem dedísti : ut beáti N. (Mártyris tui atque) Summi Pontíficis deprecatióne nec pastóri obœdiéntia gregis nec gregi desit cura pastóris. Per Dóminum.Répandez largement sur votre Eglise, Seigneur, l’esprit de grace que vous lui avez donné ; Faites qu’à la prière du Pape (et Martyr) saint N., le troupeau obéisse toujours à son pasteur et que toujours le pasteur prenne soin de son troupeau.
Eadem postcommunio in pluraliLa meme postcommunion au pluriel
Multíplica, quǽsumus, Dómine, in Ecclesia tua spíritum grátiæ, quem dedísti : ut beatórum N.et N. (Martýribus tuórum atque) Summórum Pontifícum deprecatióne nec pastóri obœdiéntia gregis nec gregi desit cura pastóris. Per Dóminum.Répandez largement sur votre Eglise, Seigneur, l’esprit de grace que vous lui avez donné ; Faites qu’à la prière des Papes (et Martyrs) saints N. et N., le troupeau obéisse toujours à son pasteur et que toujours le pasteur prenne soin de son troupeau.

[1]

URBIS ET ORBIS

Sancta Mater Ecclesia Summos Romanos Pontifices peculiari semper prosequuta est honore, qui, dum Apostolicæ Cathedræ jura strenue defenderunt, atque evangelicam veritatem totum per orbem diffuderunt, vitæ quoque sanctitudine ac pretiosa morte fidelibus commissi sibi gregis facti sunt exemplar. Quod si inferorum portæ omni tempore apostolicæ petræ soliditatem vanis quidem, sed diuturnis sævis ac sæpe cruentis tentaminibus aggressæ sunt ; hodiernis temporibus, negata quavis supernaturalium rerum œconomia, Ecclesiæ hostes directe et ipsos Supremos Pastores livore suo impetere, pravisque dicteriis maculare impie conantur. Ut itaque his lacrimabilibus obvietur excessibus. atque Summorum Pontificum dignitas, eis divinitus collata, magis magisque honestetur, simulque ii inter ipsos, qui sanctitate fulserunt majori veneratione colantur, Sanctissimus Dominus Noster, Dominus Pius Papa XII novum Commune in festo Sanctorum Summorum Pontificum conficiendum esse decrevit. Cum autem infrascriptus Cardinalis Carolus Salotti, Episcopus Prænestinus, S. R. C. Præfectus, in audientia diei 9 Januarii, confectum schema una cum lectionibus tertii nocturni, legendis in festo Summorum Pontificum, et additionibus et variationibus sive in missali sive in breviario rqmano ex hac nova concessione occurrentibus, Sanctissimo Domino obtulerit, Sanctitas Sua benigne illud approbavit et adhibendum mandavit in festo sive unius sive plurium Summorum Pontificum tam martyum quam confessorum, qui propria missa in missali romano non gaudent. Contrariis quibuscumque, etiam speciali mentione dignis, non obstantibus. Datum Romæ, die 9 Januarii 1942.
+ C. Card. SALOTTI, Ep. Prænestinus, Præfectus.
A. CARINCI, Secretarius.