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Commun d’un Confesseur Pontife II : Sacerdótes tui

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Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique :

Dans cette messe, plus rarement utilisée que la première messe pour un Confesseur Pontife, le sacerdoce nous est montré, mieux encore que dans la précédente, comme une participation au sacerdoce suprême du Christ. Nous voyons de nouveau, dans le prêtre qui célèbre, notre saint du jour arriver à l’autel (autrefois l’entrée du clergé se faisait solennellement) et offrir le Saint-Sacrifice. Nous avons aujourd’hui l’équation suivante : le prêtre — le saint du jour — le Christ, souverain prêtre. L’avant-messe considère la dignité de pontife. Le saint évêque revêt les ornements de la messe, “le vêtement de la justice”. A sa vue, nous exultons de joie, nous, “les saints”, car à cause de ce saint (David est une figure), en ce moment, à la messe, “le Christ lui-même tourne sa face vers nous”. Le psaume 131 contient les deux serments réciproques de Dieu et de David : David (la figure de notre saint évêque) travaille fidèlement au bien de l’Église. L’Epître nous montre le fondement le plus profond de la dignité sacerdotale : le prêtre est la manifestation visible du Grand-Prêtre éternel, le Christ : par le sacerdoce “le Christ vit sans cesse comme médiateur pour nous” ; son sacrifice unique — il est à la fois prêtre et victime — nous est appliqué et rappelé dans l’Église par le sacerdoce. L’Epître nous expose en quelques mots la haute signification de la sainte messe et des fonctions sacerdotales, mais aussi la stricte obligation pour le prêtre d’être “saint, innocent, pur, séparé des pécheurs”. Notre saint évêque a satisfait à cette exigence ; le vêtement sacerdotal est un symbole de cette pureté dont nous, “les saints”, nous nous réjouissons (Grad.). A l’Evangile, le Grand-Prêtre éternel paraît lui-même ; c’est pourquoi le chant de l’Alleluia le célèbre déjà. L’Evangile fournit de nouveau un très beau cadre au mystère : notre évêque est le “serviteur fidèle et prudent que le Maître a établi sur sa famille”. Jusqu’à son “arrivée”, le Maître nous donne, dans son image et son représentant, le prêtre célébrant, “la nourriture” (l’enseignement et l’Eucharistie) en temps opportun (c’est-à-dire maintenant). Notre saint évêque a été trouvé fidèle à l’arrivée du Maître (au moment de sa mort). Cette arrivée, nous pouvons la vivre maintenant, à la sainte messe, en union avec notre saint au jour anniversaire de sa mort. C’est pourquoi, à la Communion, nous devenons aussi le “serviteur vigilant que le Maître établit sur tous ses biens”. L’Eucharistie est le gage de ces biens éternels. Remarquons que l’antienne de Communion n’a un sens que si elle est accompagnée de la distribution de l’Eucharistie.

II
II
Pro Confessore Pontifice

Pour un Confesseur Évêque

Altera Missa
Seconde Messe
Ant. ad Introitum. Ps. 131, 9-10.Introït
Sacerdótes tui, Dómine, índuant iustítiam, et sancti tui exsúltent : propter David servum tuum, non avértas fáciem Christi tui. (T.P. Allelúia, allelúia.)Que vos prêtres, Seigneur, revêtent la justice et que vos saints tressaillent de joie. En considération de David votre serviteur, ne repoussez pas la face de votre Christ. (T.P. Alléluia, alléluia.)
Ps. Ibid, 1.
Meménto, Dómine, David : et omnis mansuetúdinis eius.Souvenez-vous, Seigneur, de David et de toute sa douceur.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Exáudi, quǽsumus, Dómine, preces nostras, quas in beáti N. Confessóris tui atque Pontíficis sollemnitáte deférimus : et, qui tibi digne méruit famulári, eius intercedéntibus méritis, ab ómnibus nos absólve peccátis. Per Dóminum nostrum.Nous vous supplions, Seigneur, d’exaucer les prières que nous vous adressons en la solennité du bienheureux N., votre Confesseur et Pontife, et de nous accorder, grâce aux mérites et à l’intercession de celui qui vous a si dignement servi, le pardon de tous nos péchés.
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Hebrǽos.Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Hébreux.
Hebr. 7, 23-27.
Fratres : Plures facti sunt sacerdótes, idcírco quod morte prohiberéntur permanére : Iesus autem, eo quod máneat in ætérnum, sempitérnum habet sacerdótium. Unde et salváre in perpétuum potest accedéntes per semetípsum ad Deum : semper vivens ad interpellándum pro nobis. Talis enim decébat, ut nobis esset póntifex, sanctus, ínnocens, impollútus, segregátus a peccatóribus, et excélsior cælis factus : qui non habet necessitátem cotídie, quemádmodum sacerdótes, prius pro suis delíctis hóstias offérre, deínde pro pópuli : hoc enim fecit semel, seípsum offeréndo, Ie-sus Christus, Dóminus noster.Mes frères, il y a eu des prêtres en grand nombre, parce que la mort les empêchait de l’être toujours ; mais Jésus, parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce éternel. C’est pourquoi il peut sauver pour toujours ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en notre faveur. Car il convenait que nous eussions un tel pontife, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les deux ; qui n’a pas besoin, comme les prêtres, d’offrir tous les jours des victimes, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, en s’offrant lui-même.
Graduale. Ps. 131, 16-17.Graduel
Sacerdótes eius índuam salutári : et sancti eius exsultatióne exsultábunt.Je revêtirai ses prêtres de salut, et ses saints seront ravis de joie.
V/. Illuc prodúcam cornu David : parávi lucérnam Christo meo.V/. Là je ferai paraître la puissance de David ; j’ai préparé une lampe pour mon Christ.
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 109, 4. Iurávit Dóminus, et non poenitébit eum : Tu es sacérdos in ætérnum, secúndum órdinem Melchísedech. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Le Seigneur a juré, et il ne s’en repentira point : Vous êtes prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech. Alléluia.
Post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, diciturAprès la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit :
Tractus. Ps. 111, 1-3.Trait
Beátus vir, qui timet Dóminum : in mandátis eius cupit nimis.Heureux l’homme qui craint le Seigneur et qui met ses délices dans ses commandements.
V/. Potens in terra erit semen eius : generátio rectórum benedicéturV/. Sa race sera puissante sur la terre ; la postérité des justes sera bénie.
V/. Glória et divítiæ in domo eius : et iustítia eius manet in sǽculum sǽculi.V/. La gloire et les richesses sont dans sa maison, et sa justice demeure dans tous les siècles.
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Au Temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 109, 4. Iurávit Dóminus, et non poenitébit eum : Tu es sacérdos in ætérnum, secúndum órdinem Melchísedech.Allelúia, allelúia. V/. Le Seigneur a juré, et il ne s’en repentira point : vous êtes prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech.
Allelúia. V/. Eccli. 45, 9. Amávit eum Dóminus, et ornávit eum : stolam glóriæ índuit eum. Allelúia.Allelúia. V/. Le Seigneur l’a aimé et l’a orné, il l’a revêtu d’une robe de gloire. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu Luc Jean Marc.
Matth. 24, 42-47.
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Vigilate, quia nescítis, qua hora Dóminus vester ventúrus sit. Illud autem scitóte, quóniam, si sciret paterfamílias, qua hora fur ventúrus esset, vigiláret útique, et non síneret pérfodi domum suam. Ideo et vos estóte parati : quia qua nescítis hora Fílius hóminis ventúrus est. Quis, putas, est fidélis servus et prudens, quem constítuit dóminus suus super famíliam suam, ut det illis cibum in témpore ? Beátus ille servus, quem, cum vénerit dóminus eius, invénerit sic faciéntem. Amen, dico vobis, quóniam super ómnia bona sua constítuet eum.En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Veillez donc, parce que vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le père de famille savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait certainement, et ne laisserait pas percer sa maison. C’est pourquoi, vous aussi, soyez prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure que vous ne savez pas. Quel est, pensez-vous, le serviteur fidèle et prudent que son maître a établi sur ses gens, pour leur distribuer leur nourriture en temps convenable ? Heureux ce serviteur, si son maître, à son arrivée, le trouve agissant ainsi ! En vérité, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens.
Ant. ad Offertorium. Ps. 88, 25.Offertoire
Véritas mea et misericórdia mea cum ipso : et in nómine meo exaltábitur cornu eius. (T.P. Allelúia.)Ma vérité et ma miséricorde seront avec lui et par mon nom s’élèvera sa puissance. (T.P. Alléluia.)
Secreta.Secrète
Sancti N. Confessóris tui atque Pontíficis, quǽsumus, Dómine, ánnua sollémnitas pietáti tuæ nos reddat accéptos : ut, per hæc piæ placatiónis offícia, et illum beáta retribútio comitétur, et nobis grátiæ tuæ dona concíliet. Per Dóminum.Que la solennité annuelle de Saint N., vôtre Confesseur et Pontife, nous rende agréables à votre bonté, nous vous en supplions, Seigneur, en sorte que ce sacrifice d’expiation et de piété ajoute au bonheur qui est sa récompense et nous procure les dons de votre grâce.
Ant. ad Communionem. Matth. 24,46-47.Communion
Beátus servus, quem, cum vénerit dóminus, invénerit vigilántem : amen, dico vobis, super ómnia bona sua constítuet eum. (T.P. Allelúia.)Heureux le serviteur que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ; en vérité, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens. (T.P. Alléluia.)
Postcommunio.Postcommunion
Deus, fidélium remunerátor animárum : præsta ; ut beáti .N. Confessóris tui atque Pontíficis, cuius venerándam celebrámus festivitátem, précibus indulgéntiam consequámur. Per DóminumO Dieu, qui récompensez les âmes fidèles, accordez-nous de recevoir notre pardon, grâce aux prières du bienheureux N., votre Confesseur et Pontife, dont nous célébrons la fête vénérable.