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Commun d’un Confesseur Pontife I : Státuit ei

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Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique :

L’évêque est le “dispensateur” fidèle des sources de la vie divine dans l’Église, de la parole de Dieu et des sacrements ; en lui, le sacerdoce suprême du Christ trouve aussi sa pleine expression. Le prêtre à l’autel est son représentant et son suppléant. Nous avons donc aujourd’hui l’équation suivante : le saint du jour — le Christ — le prêtre à l’autel. Dans les actes et les mouvements du prêtre le texte de la messe voit toujours le saint et, en lui, le Grand-Prêtre divin : Quand le prêtre s’avance vers l’autel, c’est notre saint évêque. L’Église glorifie sa vocation pleine de grâces : “Le Seigneur lui a confié le testament de paix” (c’est-à-dire les trésors de l’Église) ; il est un prince dans le royaume de Dieu, il est prêtre à jamais (Intr.). Maintenant l’Église chante le psaume 131 ; Il exprime un double serment : David a juré au Seigneur de lui bâtir une demeure ; Dieu a juré à David de lui donner le trône royal éternel. David est ici la figure de notre saint évêque, qui a si bien servi l’Église qu’il reçoit la récompense éternelle et des grâces pour l’Église. L’Épître célèbre de nouveau la vocation pleine de grâces du saint évêque. “Voici devant vous (dans la personne du prêtre) le grand-prêtre (le saint, mais aussi le Christ) qui pendant ses jours mortels a plu à Dieu” ; il apporta et appliqua la rédemption ; son exaltation est célébrée en termes enthousiastes : “Il lui a donné la couronne de gloire, il a conclu avec lui une alliance éternelle... il devait être son prêtre et glorifier son nom et lui offrir un digne encens en agréable odeur.” Le Graduel est l’écho de l’Épître dont il ne fait que reprendre les paroles avec admiration ! Mais, à l’Evangile, devant nous se tient le Grand-Prêtre divin qui veut offrir le sacrifice “selon l’ordre de Melchisédech”. C’est encore une indication très nette sur le caractère mystique des messes anciennes : Le maître à son retour demande compte des talents confiés. Ces talents sont les grâces du sacerdoce ; aujourd’hui, au jour de sa mort, notre évêque “entre dans la joie de son Maître” ; nous n’avons pas reçu un aussi grand nombre de talents ; cependant nous devons, nous aussi, faire fructifier fidèlement les deux talents. Maintenant commence le Saint-Sacrifice : le saint évêque est à l’autel ; “David oint de l’huile sainte”, il se tient là au nom du Christ ; “le bras” du divin Grand-Prêtre le soutient (Offert.). A l’Offertoire, nous déposons sur l’autel tous les talents de notre vie. Au Saint-Sacrifice, “le maître de ces serviteurs est revenu pour nous demander compte, mais aussi pour nous donner la grande récompense”. Le gage de cette grande récompense est l’Eucharistie que le saint évêque nous présente aujourd’hui à la communion, “comme le serviteur fidèle que le Maître a établi sur sa famille et qui nous présente maintenant la mesure convenable du divin froment” (Comm.). La Postcommunion est, elle aussi, remarquable : nous commençons par remercier pour les dons reçus (il est rare que cette oraison exprime le remerciement), mais nous demandons aussi “de plus grands bienfaits”. Y a-t-il donc quelque chose de plus grand que l’Eucharistie ? Elle est la nourriture des âmes pour la vie de grâce. Le plus grand bienfait est la vie de gloire.

I
I
Pro Confessore Pontifice

Pour un Confesseur Évêque

Ant. ad Introitum. Eccli. 45, 30.Introït
Státuit ei Dóminus testaméntum pacis, et príncipem fecit eum : ut sit illi sacerdótii dígnitas in ætérnum. (T.P. Allelúia, allelúia.)Le Seigneur fit avec lui une alliance de paix et l’établit prince, afin que la dignité sacerdotale lui appartînt toujours. (T.P. Allelúia, allelúia.)
Ps. 131, 1.
Meménto, Dómine, David : et omnis mansuetúdinis eius.Souvenez-vous, Seigneur, de David et de toute sa douceur.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Da, quǽsumus, omnípotens Deus : ut beáti N. Confessóris tui atque Pontíficis veneránda sollémnitas, et devotiónem nobis áugeat et salútem. Per Dóminum.Faites, nous vous en prions, Dieu tout-puissant, que la solennité vénérable du bienheureux N., votre Confesseur et Pontife, augmente en nous la dévotion, et nous aide pour notre salut.
Léctio libri Sapiéntiæ.Lecture du livre de la Sagesse.
Eccli. 44, 16-27 ; 45, 3-20.
Ecce sacérdos magnus, qui in diébus suis plácuit Deo, et invéntus est iustus : et in témpore iracúndiæ factus est reconciliátio. Non est invéntus símilis illi, qui conservávit legem Excélsi. Ideo iureiurándo fecit illum Dóminus créscere in plebem suam. Benedictiónem ómnium géntium dedit illi, et testaméntum suum confirmávit super caput eius. Agnóvit eum in benedictiónibus suis : conservávit illi misericórdiam suam : et invenit grátiam coram óculis Dómini. Magnificávit eum in conspéctu regum : et dedit illi corónam glóriæ. Státuit illi testaméntum ætérnum, et dedit illi sacerdótium magnum : et beatificávit illum in glória. Fungi sacerdótio, et habére laudem in nómine ipsíus, et offérre illi incénsum dignum in odórem suavitátis.Voici le grand pontife, qui pendant les jours de sa vie fut agréable à Dieu, et est devenu, au temps de sa colère, la réconciliation des hommes. Nul ne l’a égalé dans l’observation des lois du Très-Haut. C’est pourquoi le Seigneur a jure de le rendre père de son peuple. Le Seigneur a béni en lui toutes les nations et a confirmé en lui son alliance. Il a versé sur lui ses bénédictions ; il lui a continué sa miséricorde ; et cet homme a trouve grâce aux yeux du Seigneur. Celui-là l’a rendu grand devant les rois, et il lui a donné une couronne de gloire. Il a fait avec lui une alliance éternelle ; il lui a donné le suprême sacerdoce, et il l’a rendu heureux dans la gloire, pour exercer le sacerdoce, louer son nom et lui offrir dignement un encens d’agréable odeur.
Graduale. Graduale. Eccli. 44, 16.Graduel
Ecce sacérdos magnus, qui in diébus suis plácuit Deo.Voici le grand Pontife qui dans les jours de sa vie a plu à Dieu.
V/. Ibid., 20. Non est invéntus símilis illi, qui conserváret legem Excélsi.V/. Nul ne lui a été trouvé semblable, lui qui a conservé la loi du Très-Haut.
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 109, 4. Tu es sacérdos in ætérnum, secúndum órdinem Melchísedech. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Vous êtes prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech. Alléluia.
Post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, diciturAprès la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit :
Tractus. Ps. 111, 1-3.Trait
Beátus vir, qui timet Dóminum : in mandátis eius cupit nimis.Heureux l’homme qui craint le Seigneur et qui met ses délices dans ses commandements.
V/. Potens in terra erit semen eius : generátio rectórum benedicéturV/. Sa race sera puissante sur la terre ; la postérité des justes sera bénie.
V/. Glória et divítiæ in domo eius : et iustítia eius manet in sǽculum sǽculi.V/. La gloire et les richesses sont dans sa maison, et sa justice demeure dans tous les siècles.
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Au Temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 109, 4. Tu es sacérdos in ætérnum, secúndum órdinem Melchísedech.Allelúia, allelúia. V/. Vous êtes prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech.
Allelúia. V/. Hic est sacérdos, quem coronávit Dóminus. Allelúia.Allelúia. V/. Voilà le Pontife que le Seigneur a couronné. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 25, 14-23.
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis parábolam hanc : Homo péregre proficíscens vocávit servos suos, et trádidit illis bona sua. Et uni dedit quinque talénta, álii a tem duo, álii vero unum, unicuíque secúndum própriam virtútem, et proféctus est statim. Abiit autem, qui quinque talénta accéperat, et operátus est in eis, et lucrátus est ália quinque. Simíliter et, qui duo accéperat, lucrátus est ália duo. Qui autem unum accéperat, ábiens fodit in terram, et abscóndit pecúniam dómini sui. Post multum vero témporis venit dóminus servórum illórum, et pósuit ratiónem cum eis. Et accédens qui quinque talénta accéperat, óbtulit ália quinque talénta,dicens : Dómine, quinque talénta tradidísti mihi, ecce, ália quinque superlucrátus sum. Ait illi dóminus eius : Euge, serve bone et fidélis, quia super pauca fuísti fidélis, super multa te constítuam : intra in gáudium dómini tui. Accéssit autem et qui duo talénta accéperat, et ait : Dómine, duo talénta tradidísti mihi, ecce, ália duo lucrátus sum. Ait illi dóminus eius : Euge, serve bone et fidélis, quia super pauca fuísti fidélis, super multa te constítuam : intra in gáudium dómini tui.En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : Un homme, partant pour un long voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens. Il donna à l’un cinq talents, à un autre deux, et à un autre un seul, à chacun selon sa capacité ; puis il partit aussitôt. Celui qui avait reçu cinq talents s’en alla, les fit valoir, et en gagna cinq autres. De même, celui qui en avait reçu deux, en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un, s’en alla, creusa dans la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. Et celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, et présenta cinq autres talents, en disant : Seigneur, vous m’avez remis cinq talents ; voici que j’en ai gagné cinq autres. Son maître lui dit : C’est bien, bon et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi, et dit : Seigneur, vous m’avez remis deux talents ; voici que j’en ai gagné deux autres. Son maître lui dit : C’est bien, bon et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.
Ant. ad Offertorium. Ps. 88, 21-22.Offertoire
Invéni David servum meum, oleo sancto meo unxi eum : manus enim mea auxiliábitur ei, et bráchium meum confortábit eum. (T.P. Allelúia.)J’ai trouvé David mon serviteur ; je l’ai oint de mon huile sainte ; car ma main l’assistera et mon bras le fortifiera. (T.P. Alléluia.)
Secreta.Secrète
Sancti tui, quǽsumus, Dómine, nos ubíque lætíficant : ut, dum eórum mérita recólimus, patrocínia sentiámus. Per Dóminum.Que le souvenir de vos Saints nous soit, ô Seigneur, en tous lieux, un sujet de joie, afin que nous ressentions la protection de ceux dont nous célébrons à nouveau les mérites.
Ant. ad Communionem. Luc. 12, 42.Communion
Fidélis servus et prudens, quem constítuit dóminus super famíliam suam : ut det illis in témpore trítici mensúram. (T.P. Allelúia.)Voici le dispensateur fidèle et prudent que le Maître a établi sur ses serviteurs pour leur donner au temps fixé, leur mesure de blé (T.P. Alléluia.)
Postcommunio.Postcommunion
Præsta, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, de percéptis munéribus grátias exhibéntes, intercedénte beáto N. Confessóre tuo atque Pontífice, benefícia potióra sumámus. Per Dóminum.Accordez-nous, s’il vous plaît, ô Dieu tout-puissant, qu’en rendant grâces pour les dons reçus, nous recevions plus de bienfaits encore grâce à l’intercession du bienheureux N. votre Confesseur et Pontife.