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Commun d’un Martyr hors du Temps Pascal II : Sacerdótes Dei

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Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique :

Dans cette messe, plus encore que dans la précédente, la récompense éternelle du saint martyr est mise en relief ; le caractère de joie et de victoire est aussi plus accusé. A l’Introït, les deux états de la chrétienté sont appelés à louer Dieu : les prêtres et les laïcs (ces derniers sont nommés saints et humbles) ; mais la création tout entière doit, elIe aussi, glorifier Dieu (exceptionnellement nous n’avons pas ici de psaume, mais le cantique bien connu des trois jeunes gens). La raison pour laquelle nous louons Dieu dans l’allégresse est l’exaltation de notre martyr pontife, à l’anniversaire duquel nous nous réjouissons (Oraison). A l’Épître, le saint martyr nous parle en empruntant les paroles de saint Paul. C’est un passage particulièrement beau qui nous présente la fête du martyr dans une nouvelle lumière : c’est une communauté de souffrance et de consolation avec le saint, mais aussi avec le Christ. Nous nous représentons le saint qui vient à nous et nous dit : “la Passion du Christ” a été en moi abondante, c’est pourquoi ma “consolation” est grande maintenant au ciel ; mais vous devez participer à ces deux états, “vous devez être associés à la souffrance et à la consolation dans le Christ Jésus, notre Seigneur”.

Cela se réalise justement au Saint-Sacrifice. A l’Offertoire, notre martyr dépose la palme sur la table du sacrifice et nous l’imitons ; ce sacrifice total, nous l’unissons à la Passion du Christ. Ainsi la Passion du Christ et celle du martyr passent abondamment en nous aussi. A la communion, nous participons à sa “consolation”, car le fruit du Sacrifice est une part à son exaltation ; c’est pourquoi nous chantons à la Communion : “Seigneur, vous avez placé sur sa tête une couronne de pierres précieuses.” C’est vrai pour lui, mais aussi pour nous qui sommes mystiquement unis au saint. La messe du martyr est donc une communauté de souffrance et de consolation.

Au Graduel aussi, nous voyons le saint “couronné de gloire et d’honneur” ; à l’Alleluia, nous voyons en lui un prêtre royal. Maintenant se tient devant nous le Christ, le premier martyr (Evang.). Il nous prêche l’Evangile de la croix. Il n’y a pas, pour conduire à l’éternelle récompense, d’autre voie que la voie de la croix : “Quiconque veut me suivre, qu’il se renonce lui-même, qu’il prenne sa croix et vienne à ma suite.” Nous devons donc pendant notre vie être “associés à la passion” du Christ et des martyrs. Nous devons pour l’amour du Christ “perdre” notre vie terrestre. A la fin, le Seigneur nous montre son second avènement “avec les anges dans la gloire du Père” ; alors nous serons associés avec lui à la consolation. Dans les messes anciennes, l’allusion constante à la parousie est typique ; le Seigneur est revenu à la mort du saint, et “l’a récompensé selon ses œuvres”. Ce retour du Sauveur, glorifié avec ses anges et son martyr, nous pouvons le vivre au Saint-Sacrifice quand il apparaît à la consécration sous les voiles des saintes espèces. A l’Offertoire, Dieu dit ; “J’ai trouvé en David mon serviteur.” David est l’image de l’élu ; comme lui, l’évêque est oint de l’huile sainte ; mais le martyr est oint aussi pour le combat ; la main de Dieu le soutient dans le combat de la souffrance.

Retenons les pensées fondamentales de la messe : communauté de souffrance et communauté de consolation. Dans l’avant-messe, c’est la première pensée qui domine ; dans la messe proprement dite, c’est la seconde. D’ailleurs, c’est la signification de la plupart des messes de saints.

II
II
Pro Martyre Pontifice

Pour un Martyr Évêque

Altera Missa
Seconde Messe
Ant. ad Introitum. Dan. 3, 84 et 87.Introït
Sacerdótes Dei, benedícite Dóminum : sancti et húmiles corde, laudáte Deum.Prêtres du Seigneur, bénissez le Seigneur ; saints et humbles de cœur, louez Dieu.
Ibid., 57.
Benedícite, ómnia ópera Dómini, Dómino : laudáte et superexaltáte eum in sǽcula.Œuvres du Seigneur, louez toutes le Seigneur, louez-le, et exaltez-le à jamais.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Deus, qui nos beáti N. Mártyris tui atque Pontíficis ánnua sollemnitáte lætíficas : concéde propítius ; ut, cuius natalítia cólimus, de eiúsdem étiam protectióne gaudeámus. Per Dóminum.O Dieu, qui nous donnez chaque année un nouveau sujet de joie par la solennité de votre Martyr et Pontife, le bienheureux N., accordez-nous, dans votre miséricorde,de pouvoir ressentir les effets de la protection de celui dont nous célébrons la naissance.
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corínthios.Lecture de l’Épître de saint Paul aux Corinthiens.
2. Cor. 1, 3-7.
Fratres : Benedíctus Deus et Pater Dómini nostri Iesu Christi, Pater misericordiárum, et Deus totíus consolatiónis, qui consolátur nos in omni tribulatióne nostra : ut póssimus et ipsi consolári eos, qui in omni pressúra sunt, per exhortatiónem, qua exhortámur et ipsi a Deo. Quóniam sicut abúndant passiónes Christi in nobis : ita et per Christum abúndat consolátio nostra. Sive autem tribulámur pro vestra exhortatióne et salúte, sive consolámur pro vestra consolatióne, sive exhortámur pro vestra exhortatióne et salúte, quæ operátur tolerántiam earúndem passiónum, quas et nos pátimur : ut spes nostra firma sit pro vobis : sciéntes, quod, sicut sócii passiónum estis, sic éritis et consolatiónis : in Christo Iesu, Dómino nostro.Mes Frères, béni soit Dieu, qui est aussi le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos tribulations, afin que nous puissions, nous aussi, par l’encouragement que nous recevons nous-mêmes de Dieu, consoler ceux qui sont pressés par toutes sortes de maux ; car, de même que les souffrances du Christ abondent en nous, notre consolation abonde aussi par le Christ. Or, soit que nous soyons affligés, c’est pour votre encouragement et votre salut ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation ; soit que nous soyons encouragés, c’est pour votre encouragement et votre salut, qui s’accomplit par le support des mêmes souffrances que nous souffrons aussi : ce qui nous donne une ferme espérance pour vous, sachant que si vous avez part aux souffrances, vous aurez part aussi à la consolation, en Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Graduale. Ps. 8, 6-7.Graduel
Glória et honóre coronásti eum.Vous l’avez couronné de gloire et d’honneur.
V/. Et constituísti eum super ópera mánuum tuárum, Dómine.V/. Et vous l’avez établi sur les ouvrages de vos mains, Seigneur.
Allelúia, allelúia. V/. REF Hic est Sacérdos, quem coronávit Dóminus. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. C’est le Prêtre que le Seigneur a couronné. Alléluia.
Post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, diciturAprès la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit :
Tractus. Ps. 111, 1-3.Trait
Beátus vir, qui timet Dóminum : in mandátis eius cupit nimis.Heureux l’homme qui craint le Seigneur et qui met ses délices dans ses commandements.
V/. Potens in terra erit semen eius : generátio rectórum benedicéturV/. Sa race sera puissante sur la terre ; la postérité des justes sera bénie.
V/. Glória et divítiæ in domo eius : et iustítia eius manet in sǽculum sǽculi.V/. La gloire et les richesses sont dans sa maison, et sa justice demeure dans tous les siècles.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 16, 24-27.
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Si quis vult post me veníre, ábneget semetípsum, et tollat crucem suam, et sequátur me. Qui enim voluerit ánimam suam salvam fácere, perdet eam : qui autem perdíderit ánimam suam propter me, invéniet eam. Quid enim prodest hómini, si mundum univérsum lucrétur, ánimæ vero suæ detriméntum patiátur ? Aut quam dabit homo commutatiónem pro ánima sua ? Fílius enim hóminis ventúrus est in glória Patris sui cum Angelis suis : et tunc reddet unicuíque secúndum ópera eius.En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il porte sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie, la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi, la trouvera. Que sert à l’homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? Ou qu’est-ce que l’homme donnera en échange de son âme ? Car le Fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon ses œuvres.
Ant. ad Offertorium. Ps. 88, 21-22.Offertoire
Invéni David servum meum, oleo sancto meo unxi eum : manus enim mea auxiliábitur ei, et bráchium meum confortábit eum.J’ai trouvé David mon serviteur ; je l’ai oint de mon huile sainte ; car ma main l’assistera et mon bras le fortifiera.
Secreta.Secrète
Múnera tibi, Dómine, dicáta sanctífica : et, intercedénte beáto N. Mártyre tuo atque Pontífice, per éadem nos placátus inténde. Per Dóminum.N.Sanctifiez, Seigneur, ces dons qui vous sont consacrés, grâce à eux et le bienheureux N., votre Martyr et Pontife, jetez sur nous un regard de paix et de bonté.
Ant. ad Communionem. Ps. 20, 4.Communion
Posuísti, Dómine, in cápite eius corónam de lápide pretióso.Vous avez mis sur sa tête, Seigneur, une couronne de pierres précieuses.
Postcommunio.Postcommunion
Hæc nos commúnio, Dómine, purget a crímine : et, intercedénte beáto N. Mártyre tuo atque Pontífice, cæléstis remédii fáciat esse consórtes. Per Dóminum nostrum.Que cette communion, Seigneur, nous purifie de nos fautes, et, par l’intercession du bienheureux N., Martyr et Pontife, nous rende participants du céleste salut.