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Présentation Générale du Missel Romain (2000), texte latin - français.

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2000.


L’édition définitive en français sera publiée ultérieurement, après la publication de l’édition latine du nouveau missel romain (tertia typica) et sa traduction approuvée par l’AELF.

Note du Traducteur : Les numéros des paragraphes entre parenthèses et en italiques (1) sont ceux de la précédente édition. Ils ont été conservés chaque fois que possible avec la nouvelle numérotation de l’édition latine "tertia typica". La numérotation des notes est unique, du Préambule au chapitre IX.

137. Symbolum cantatur vel recitatur a sacerdote una cum populo (cf. n. 68), omnibus stantibus. Ad verbaEt incarnátus est, etc. omnes profunde se inclinant ; in sollemnitatibus vero Annuntiationis et Nativitatis Domini genua flectunt.>

PRÉAMBULE

PROŒMIUM

(Ce Préambule a été ajouté lors de la 2ème édition typique de 1975. Pour la commodité, nous l’avons numéroté en chiffres romains (N.d.T))(Les liens des notes ne sont activés que pour la traduction française (note du Webmestre))
(I)1. Alors qu’il allait célébrer avec ses disciples le repas pascal où il institua le sacrifice de son Corps et de son Sang, le Christ Seigneur ordonna de préparer une grande salle aménagée (Lc 22, 12). L’Église a toujours estimé que cet ordre la concernait, en ce qu’il réglait la disposition des esprits, des lieux, des rites et des textes relatifs à la célébration de l’Eucharistie. De même, les règles d’aujourd’hui qui ont été prescrites en s’appuyant sur la volonté du IIe concile œcuménique du Vatican et le nouveau Missel dont l’Église de rite romain usera désormais pour célébrer la messe prouvent cette attention de l’Église, sa foi et son amour inchangés envers le suprême mystère eucharistique, et témoignent de sa tradition continue et ininterrompue, quelles que soient les nouveautés qui s’y sont introduites.1. Cenam paschalem cum discipulis celebraturus, in qua sacrificium sui Corporis et Sanguinis instituit, Christus Dominus cenaculum magnum, stratum (Lc 22, 12) parari mandavit. Quod quidem iussum etiam ad se pertinere Ecclesia semper est arbitrata, cum de iis statuebat, quæ, in disponendis hominum animis, locis, ritibus, textibus, ad sanctissimæ Eucharistiæ celebrationem spectarent. Normæ quoque hodiernæ, quæ, voluntate Concilii œcumenici Vaticani II innixæ, præscriptæ sunt, atque novum Missale, quo Ecclesia ritus romani in Missa celebranda posthac utetur, iterum sunt argumentum huius sollicitudinis Ecclesiæ, eius fidei immutatique amoris erga summum mysterium eucharisticum, atque continuam contextamque eius traditionem, quamquam res novæ quædam inductæ sunt, testantur.

Témoignage d’une foi inchangée

Testimonium fidei immutatæ
(II) 2. La nature sacrificielle de la messe, solennellement affirmée par le concile de Trente [1], en accord avec toute la tradition de l’Église, a été professée de nouveau par le IIe concile du Vatican, qui a émis, au sujet de la messe, ces paroles significatives : "Notre Sauveur, à la dernière Cène ..., institua le sacrifice eucharistique de son corps et de son sang pour perpétuer le sacrifice de la croix au long des siècles, jusqu’à ce qu’il vienne, et en outre pour confier à l’Église, son épouse bien-aimée, le mémorial de sa mort et de sa résurrection. [2]" 2. Missæ natura sacrificalis, a Concilio Tridentino, quod universæ traditioni Ecclesiæ congruebat, sollemniter asserta, [1] rursus enuntiata est a Concilio Vaticano II, quod circa Missam hæc significantia protulit verba : "Salvator noster in Cena novissima sacrificium eucharisticum Corporis et Sanguinis sui instituit, quo sacrificium crucis in sæcula, donec veniret, perpetuaret, atque adeo Ecclesiæ dilectæ sponsæ memoriale concrederet mortis et resurrectionis suæ". [2]
Ce qui est ainsi enseigné par le concile est exprimé de façon concordante par les formules de la messe. En effet, la doctrine signifiée avec précision par cette phrase d’un sacramentaire ancien, appelé léonien : "Chaque fois que nous célébrons ce sacrifice en mémorial, c’est l’œuvre de notre rédemption qui s’accomplit [3]", cette doctrine est développée clairement et soigneusement dans les prières eucharistiques : dans ces prières, en effet, lorsque le prêtre accomplit l’anamnèse, en s’adressant à Dieu au nom de tout le peuple, il lui rend grâce et lui offre le sacrifice vivant et saint, c’est-à-dire l’oblation de l’Église et la victime par l’immolation de laquelle Dieu nous a rétablis dans son Alliance [4], et il prie pour que le Corps et le Sang du Christ soient un sacrifice digne du Père et qui sauve le monde [5]. Quod sic a Concilio docetur, id formulis Missæ continenter exprimitur. Etenim doctrina, quæ hac sententia, iam in antiquo Sacramentario, vulgo Leoniano nuncupato, exstante, presse significatur : "quoties huius hostiæ commemoratio celebratur, opus nostræ redemptionis exercetur", [3] apte accurateque explicatur in Precibus eucharisticis ; in his enim sacerdos, dum anamnesin peragit, ad Deum nomine etiam totius populi conversus, ei gratias persolvit et sacrificium offert vivum et sanctum, oblationem scilicet Ecclesiæ et hostiam, cuius immolatione ipse Deus voluit placari, [4] atque orat, ut Corpus et Sanguis Christi sint Patri sacrificium acceptabile et toti mundo salutare. [5]
C’est ainsi que dans le nouveau Missel, la "règle de prière" (lex orandi) de l’Église correspond à sa constante "règle de foi" (lex credendi) ; celle-ci nous avertit que, sauf la manière d’offrir qui est différente, il y a identité entre le sacrifice de la croix et son renouvellement sacramentel à la messe que le Christ Seigneur a institué à la dernière Cène et qu’il a ordonné à ses Apôtres de faire en mémoire de lui ; et que, par conséquent, la messe est tout ensemble sacrifice de louange, d’action de grâce, de propitiation et de satisfaction. Ita in novo Missali lex orandi Ecclesiæ respondet perenni legi credendi, qua nempe monemur unum et idem esse, excepta diversa offerendi ratione, crucis sacrificium eiusque in Missa sacramentalem renovationem, quam in Cena novissima Christus Dominus instituit Apostolisque faciendam mandavit in sui memoriam, atque proinde Missam simul esse sacrificium laudis, gratiarum actionis, propitiatorium et satisfactorium.
(III) 3. De même, le mystère étonnant de la présence réelle du Seigneur sous les espèces eucharistiques est affirmé de nouveau par le IIe concile du Vatican [6] et les autres documents du magistère de l’Église [7] dans le même sens et la même doctrine selon lesquels le concile de Trente l’avait proposé à notre foi [8]. Le mystère, dans la célébration de la messe, est mis en lumière non seulement par les paroles mêmes de la consécration, qui rendent le Christ présent par transsubstantiation, mais encore par le sentiment et l’expression extérieure de souverain respect et d’adoration que l’on trouve au cours de la liturgie eucharistique. Pour le même motif, le peuple chrétien est amené à honorer d’une manière particulière, par l’adoration, cet admirable sacrement, le jeudi de la Cène du Seigneur et en la solennité du Corps et du Sang du Christ. 3. Mirabile etiam mysterium præsentiæ realis Domini sub speciebus eucharisticis, a Concilio Vaticano II [6] aliisque Ecclesiæ Magisterii documentis [7] eodem sensu eademque sententia, quibus Concilium Tridentinum id credendum proposuerat, [8] confirmatum, in Missæ celebratione declaratur non solum ipsis verbis consecrationis, quibus Christus per transubstantiationem præsens redditur, sed etiam sensu et exhibitione summæ reverentiæ et adorationis, quæ in Liturgia eucharistica fieri contingit. Eadem de causa populus christianus adducitur, ut feria V Hebdomadæ sanctæ in Cena Domini, et in sollemnitate Ss.mi Corporis et Sanguinis Christi, hoc admirabile Sacramentum peculiarem in modum excolat adorando.
(IV) 4. Quant à la nature du sacerdoce ministériel, propre au prêtre qui, agissant en nom et place du Christ, offre le sacrifice et préside l’assemblée du peuple saint, elle est signalée, dans la forme du rite lui-même, par l’éminence de la place et de la fonction de ce prêtre. Les lois de cette fonction sont d’ailleurs énoncées, et expliquées clairement et abondamment, dans la préface de la messe chrismale du Jeudi saint, car c’est justement ce jour-là que l’on commémore l’institution du sacerdoce. Ce texte souligne le pouvoir sacerdotal conféré par l’imposition des mains ; et l’on y décrit ce pouvoir lui-même en énumérant tous ses offices : il continue le pouvoir du Christ, Souverain Pontife de la Nouvelle Alliance. 4. Natura vero sacerdotii ministerialis, quod episcopi et presbyteri proprium est, qui in persona Christi sacrificium offerunt cœtuique populi sancti præsident, in ipsius ritus forma, e præstantiore loco et munere eiusdem sacerdotis elucet. Huius vero muneris rationes edicuntur et perspicue ac fusius explanantur in gratiarum actione Missæ chrismatis, feria V Hebdomadæ sanctæ ; quo videlicet die institutio sacerdotii commemoratur. In illa enim collatio potestatis sacerdotalis per manuum impositionem facta illustratur ; atque ipsa potestas, singulis officiis recensitis, describitur, quæ est continuatio potestatis Christi, Summi Pontificis Novi Testamenti.
(V) 5. Mais cette nature du sacerdoce ministériel met encore dans sa juste lumière une autre réalité de grande importance : le sacerdoce royal des fidèles, dont le sacrifice spirituel atteint sa consommation par le ministère des prêtres, en union avec le sacrifice du Christ, unique médiateur [9]. Car la célébration de l’Eucharistie est l’acte de toute l’Église, dans lequel chacun fait seulement, mais totalement, ce qui lui revient, compte tenu du rang qu’il occupe dans le peuple de Dieu. Par là, on prête une plus grande attention à des aspects de la célébration qui, dans le cours des siècles, avaient été parfois négligés. Ce peuple est, en effet, le peuple de Dieu, acquis par le sang du Christ, rassemblé par le Seigneur, nourri par sa parole ; peuple dont la vocation est de faire monter vers Dieu les prières de toute la famille humaine ; peuple qui, dans le Christ, rend grâce pour le mystère du salut en offrant son sacrifice ; peuple enfin qui, par la communion au corps et au sang du Christ, renforce son unité. Ce peuple est saint par son origine ; cependant, par sa participation consciente, active et fructueuse au mystère eucharistique, il progresse continuellement en sainteté [10]. 5. Sed hac sacerdotii ministerialis natura etiam aliud quiddam, magni sane faciendum, in sua luce collocatur, id est regale sacerdotium fidelium, quorum sacrificium spirituale per Episcopi et pesbyterorum ministerium in unione cum sacrificio Christi, unici Mediatoris, consummatur. [9] Namque celebratio Eucharistiæ est actio Ecclesiæ universæ ; in qua unusquisque solum et totum id agat, quod ad ipsum pertinet, respectu habito gradus eius in populo Dei. Quo efficitur, ut etiam rationes quædam celebrationis magis attendantur, quibus sæculorum decursu interdum est minor cura adhibita. Hic enim populus est populus Dei, Sanguine Christi acquisitus, a Domino congregatus, eius verbo nutritus, populus ad id vocatus, ut preces totius familiæ humanæ ad Deum admoveat, populus, qui pro mysterio salutis gratias in Christo agit eius sacrificium offerendo, populus denique, qui per Communionem Corporis et Sanguinis Christi in unum coalescit. Qui populus, licet origine sua sit sanctus, tamen per ipsam participationem consciam, actuosam et fructuosam mysterii eucharistici in sanctitate continenter crescit. [10]

Manifestation d’une tradition ininterrompue

Traditio non intermissa declaratur
(VI) 6. En énonçant les règles selon lesquelles le rite de la messe serait révisé, le IIe concile du Vatican a ordonné, entre autres, que certains rites "seraient rétablis selon l’ancienne norme des Pères [11]", reprenant en cela les mots mêmes employés par saint Pie V, dans la Constitution apostolique Quo primum par laquelle, en 1570, il promulguait le Missel du concile de Trente. Par cette rencontre verbale elle-même, on peut noter de quelle façon les deux Missels romains, bien que quatre siècles les séparent, retiennent une tradition semblable et égale. Si l’on apprécie les éléments profonds de cette tradition, on comprend aussi combien le second Missel complète le premier d’une manière très heureuse. 6. Cum præcepta enuntiaret, quibus Ordo Missæ recognosceretur, Concilium Vaticanum II præter alia mandavit quoque, ut ritus nonnulli restituerentur "ad pristinam sanctorum Patrum normam", [11] iisdem videlicet usum verbis ac S. Pius V in Constitutione Apostolica "Quo primum" inscriptis, qua anno 1570 Missale Tridentinum est promulgatum. Ob hanc vero ipsam verborum convenientiam notari potest, qua ratione ambo Missalia Romana, quamvis intercesserint quattuor sæcula, æqualem et parem complectantur traditionem. Si autem huius traditionis ponderentur interiora elementa, intellegitur etiam, quam egregie ac feliciter prius perficiatur altero.
(VII) 7. En des temps vraiment difficiles où, sur la nature sacrificielle de la messe, le sacerdoce ministériel, la présence réelle et permanente du Christ sous les espèces eucharistiques, la foi catholique avait été mise en danger, il fallait avant tout, pour saint Pie V, préserver une tradition relativement récente, injustement attaquée, en introduisant le moins possible de changements dans le rite sacré. Et, à la vérité, le Missel de 1570 diffère très peu du premier Missel qui ait été imprimé, en 1474, lequel déjà répète fidèlement le Missel de l’époque d’Innocent III. En outre, les manuscrits de la Bibliothèque vaticane, s’ils ont servi en certains cas à trouver des leçons meilleures, n’ont pas permis d’étendre les recherches relatives aux "auteurs anciens et approuvés" au-delà des commentaires liturgiques du moyen âge. 7. Temporibus sane difficilibus, quibus catholica fides de indole sacrificali Missæ, de ministeriali sacerdotio, de reali et perpetua Christi sub eucharisticis speciebus præsentia in discrimen fuerat adducta, id S. Pii V imprimis intererat, ut recentiorem traditionem, immerito oppugnatam, servaret, minimis tantummodo ritus sacri mutationibus inductis. Re quidem vera Missale illud anni 1570 paulum admodum distat a primo omnium anno 1474 typis edito Missali, quod vicissim fideliter quidem repetit Missale temporis Innocentii PP. III. Codices insuper Bibliothecæ Vaticanæ, quamquam aliquot intulerant locutionum emendationes, haud tamen permiserunt, ut in illa pervestigatione "veterum et probatorum auctorum" plus quam liturgici commentarii mediæ ætatis inquirerentur.
(VIII) 8. Aujourd’hui, au contraire, cette "ancienne norme des Pères" que visaient les correcteurs responsables du Missel de saint Pie V s’est enrichie par les innombrables études des érudits. En effet, après la première édition du sacramentaire grégorien, en 1571, les anciens sacramentaires romains et ambrosiens ont été l’objet de nombreuses éditions critiques, de même que les anciens livres liturgiques hispaniques et gallicans. On a ainsi mis au jour quantité de prières, ignorées jusque-là, d’une grande qualité spirituelle. 8. Hodie, contra, illa "sanctorum Patrum norma", quam sectabantur Missalis S. Pii V emendatores, locupletata est innumerabilibus eruditorum scriptis. Postquam enim Sacramentarium Gregorianum nuncupatum anno 1571 primum editum est, vetera Sacramentaria romana et ambrosiana critica arte sæpe typis sunt divulgata, perinde ac vetusti libri liturgici hispani et gallicani, qui plurimas preces non levis præstantiæ spiritualis, eo usque ignoratas, in conspectum produxerunt.
Également, les traditions des premiers siècles, antérieures à la formation des rites d’Orient et d’Occident, sont d’autant mieux connues maintenant qu’on a découvert un nombre considérable de documents liturgiques. Traditiones pariter priscorum sæculorum, antequam ritus Orientis et Occidentis constituerentur, nunc idcirco melius cognoscuntur, quod tot reperta sunt documenta liturgica.
En outre, le progrès des études patristiques a permis d’éclairer la théologie du mystère eucharistique par l’enseignement des Pères les plus éminents de l’antiquité chrétienne, comme saint Irénée, saint Ambroise, saint Cyrille de Jérusalem, saint Jean Chrysostome. Præterea progredientia sanctorum Patrum studia theologiam mysterii eucharistici lumine perfuderunt doctrinæ Patrum in antiquitate christiana excellentissimorum, uti S. Irenæi, S. Ambrosii, S. Cyrilli Hierosolymitani, S. Ioannis Chrysostomi.
(IX) 9. C’est pourquoi la "norme des Pères" ne demande pas seulement que l’on conserve la tradition léguée par nos prédécesseurs immédiats, mais que l’on embrasse et que l’on examine de plus haut tout le passé de l’Église et toutes les manières dont la foi unique s’est manifestée dans des formes de culture humaine et profane aussi différentes que celles qui ont été en vigueur chez les Sémites, les Grecs, les Latins. Cette enquête plus vaste nous permet de voir comment l’Esprit Saint accorde au peuple de Dieu une merveilleuse fidélité pour conserver l’immuable dépôt de la foi à travers la diversité considérable des prières et des rites. 9. Quapropter "sanctorum Patrum norma" non postulat solum, ut conserventur ea, quæ maiores nostri proximi tradiderint, sed ut comprehendantur altiusque perpendantur cuncta præterita Ecclesiæ tempora ac modi universi, quibus unica eius fides declarata est in humani civilisque cultus formis tam inter se differentibus, quippe quæ vigerent in regionibus semiticis, græcis, latinis. Amplior autem hic prospectus cernere nos sinit, quemadmodum Spiritus Sanctus præstet populo Dei mirandam fidelitatem in conservando immutabili fidei deposito, licet permagna sit precum rituumque varietas.

Adaptation aux conditions nouvelles

Ad novas rerum condiciones accommodatio
(X) 10. Le nouveau Missel, tout en attestant la règle de prière de l’Église romaine et en préservant le dépôt de la foi légué par les récents conciles, marque donc à son tour une étape de grande importance dans la tradition liturgique. 10. Novum igitur Missale, dum testificatur legem orandi Ecclesiæ romanæ, fideique depositum a Conciliis recentioribus traditum tutatur, ipsum vicissim magni momenti gradum designat in liturgica traditione.
Lorsque les Pères du IIe concile du Vatican ont répété les affirmations dogmatiques du concile de Trente, ils ont parlé à une époque bien différente de la vie du monde ; c’est pourquoi, dans le domaine pastoral, ils ont pu apporter des suggestions et des conseils que l’on ne pouvait même pas prévoir quatre siècles auparavant. Cum enim Patres Concilii Vaticani II asseverationes dogmaticas Concilii Tridentini iterarunt, in longe alia mundi ætate sunt locuti ; qua de causa in re pastorali valuerunt afferre proposita et consilia, quæ ante quattuor sæcula ne prævideri quidem potuerunt.
(XI) 11. Le concile de Trente avait déjà reconnu la grande valeur catéchétique impliquée dans la célébration de la messe ; mais il ne pouvait en tirer toutes les conséquences pratiques. Certes, beaucoup demandaient qu’il fût permis d’employer la langue du pays dans l’accomplissement du sacrifice eucharistique. Devant une telle requête, le concile, tenant compte des circonstances d’alors, estimait qu’il était de son devoir de réaffirmer la doctrine traditionnelle de l’Église, selon laquelle le sacrifice eucharistique est avant tout l’action du Christ lui-même : par conséquent, son efficacité propre n’est pas atteinte par la manière dont les fidèles peuvent y participer. C’est pourquoi il s’est exprimé de cette façon ferme et mesurée : "Bien que la messe contienne un riche enseignement pour le peuple fidèle, les Pères n’ont pas jugé bon qu’elle soit célébrée indistinctement en langue du pays. [12]" Et il a condamné celui qui estimerait "qu’il faut réprouver le rite de l’Église romaine par lequel le Canon et les paroles de la consécration sont dits à voix basse : ou que la messe doit seulement se célébrer en langue du pays [13]". Néanmoins, si d’un côté il a interdit l’emploi de la langue vivante dans la messe, d’un autre côté, il a prescrit aux pasteurs d’y suppléer par une catéchèse faite au moment voulu : "Pour que les brebis du Christ ne souffrent pas de la faim,... ; le concile ordonne aux pasteurs et à tous ceux qui ont charge d’âmes d’expliquer fréquemment, au cours de la célébration de la messe, par eux-mêmes ou par d’autres, tel ou tel des textes qui sont lus au cours de la messe et, entre autres, d’éclairer le mystère de ce sacrifice, surtout les dimanches et les jours de fête. [14]" 11. Agnoverat iam Tridentinum Concilium magnam utilitatem catecheticam, quæ in Missæ celebratione contineretur ; unde tamen colligere omnia consectaria, ad vitæ usum quod attinet, nequibat. A multis reapse flagitabatur, ut sermonem vulgarem in sacrificio eucharistico peragendo usurpari liceret. Ad talem quidem postulationem, Concilium, rationem ducens adiunctorum illa ætate obtinentium, sui officii esse arbitrabatur doctrinam Ecclesiæ tralaticiam denuo inculcare, secundum quam sacrificium eucharisticum imprimis Christi ipsius est actio, cuius proinde efficacitas propria eo modo non afficitur, quo fideles eiusdem fiunt participes. Idcirco firmis hisce simulque moderatis verbis edictum est : "Etsi Missa magnam contineat populi fidelis eruditionem, non tamen expedire visum est Patribus, ut vulgari passim lingua celebraretur". [12] Atque condemnandum esse pronuntiavit eum, qui censeret "Ecclesiæ romanæ ritum, quo submissa voce pars Canonis et verba consecrationis proferuntur, damnandum esse ; aut lingua tantum vulgari Missam celebrari debere". [13] Nihilominus, dum hinc vetuit in Missa linguæ vernaculæ usum, illinc animarum pastores eius in locum congruentem substituere catechesim iussit : "Ne oves Christi esuriant ... mandat sancta Synodus pastoribus et singulis curam animarum gerentibus, ut frequenter inter Missarum celebrationem vel per se vel per alios, ex his, quæ in Missa leguntur, exponant atque inter cetera sanctissimi huius sacrificii mysterium aliquod declarent, diebus præsertim dominicis et festis". [14]
(XII) 12. C’est pourquoi, rassemblé pour adapter l’Église aux conditions de sa fonction apostolique à notre époque, le IIe concile du Vatican a scruté profondément, comme celui de Trente, la nature didactique et pastorale de la liturgie [15]. Et comme il n’est aucun catholique pour nier que le rite accompli en langue latine soit légitime et efficace, il a pu concéder en outre que "l’emploi de la langue vivante peut être souvent très utile pour le peuple", et il en a permis l’usage [16]. L’empressement évident avec lequel ce conseil a été reçu partout a eu pour effet que, sous la conduite des évêques et du Siège apostolique lui-même, on a permis que toutes les célébrations liturgiques auxquelles le peuple participerait soient faites en langue vivante, pour que l’on comprenne plus pleinement le mystère célébré. 12. Propterea congregatum, ut Ecclesiam aptaret ad proprii muneris apostolici necessitates hisce ipsis temporibus, Concilium Vaticanum II funditus perspexit, quemadmodum Tridentinum, didascalicam et pastoralem indolem sacræ Liturgiæ. [15] Et, cum nemo catholicorum esset, qui legitimum efficacemque ritum sacrum negaret lingua latina peractum, concedere etiam valuit : "Haud raro linguæ vernaculæ usurpatio valde utilis apud populum exsistere possit", eiusque adhibendæ facultatem dedit. [16] Flagrans illud studium, quo hoc consultum ubivis est susceptum, profecto effecit ut, ducibus Episcopis atque ipsa Apostolica Sede, universæ liturgicæ celebrationes quas populus participaret, exsequi liceret vulgari sermone, quo plenius intellegeretur mysterium, quod celebraretur.
(XIII) 13. Néanmoins, puisque l’usage de la langue vivante dans la liturgie n’est qu’un instrument, certes très important, pour que s’exprime plus clairement la catéchèse du mystère contenu dans la célébration, le IIe concile du Vatican a, en outre, poussé à mettre en pratique certaines prescriptions du concile de Trente auxquelles on n’avait pas obéi partout, comme le devoir de faire l’homélie les dimanches et jours de fête [17], et la faculté d’intercaler dans les rites quelques monitions [18]. 13. Verumtamen, cum linguæ vernaculæ usus in sacra Liturgia instrumentum sit, quamvis magni momenti, quo apertius exprimeretur catechesis mysterii, quæ in celebratione continetur, Concilium Vaticanum II admonuit præterea, ut aliqua Tridentini præscripta, quibus non omnibus locis erat obtemperatum, ad exitum deducerentur, veluti homilia diebus dominicis et festis habenda [17] et facultas inter ipsos sacros ritus quasdam monitiones intericiendi. [18]
Mais surtout, le IIe concile du Vatican, en conseillant "cette parfaite participation à la messe qui consiste en ce que les fidèles, après la communion du prêtre, reçoivent le Corps du Seigneur avec des pains consacrés à ce même sacrifice [19]", a poussé à la réalisation d’un autre souhait des Pères de Trente, à savoir que, pour participer plus pleinement à l’Eucharistie, "les fidèles communient, non seulement par le désir spirituel, mais aussi par la réception sacramentelle de l’Eucharistie [20]". Potissimum vero Concilium Vaticanum II, a quo suadebatur "illa perfectior Missæ participatio, qua fideles post Communionem sacerdotis ex eodem sacrificio Corpus dominicum sumunt", [19] incitavit, ut aliud optatum Patrum Tridentinorum in rem transferretur, ut scilicet ad sacram Eucharistiam plenius participandam "in singulis Missis fideles adstantes non solum spirituali affectu, sed sacramentali etiam Eucharistiæ perceptione communicarent". [20]
(XIV) 14. Poussé par le même esprit et le même zèle pastoral, le IIe concile du Vatican a pu réexaminer ce que le concile de Trente avait statué au sujet de la communion sous les deux espèces.En effet, puisque aujourd’hui on ne met aucunement en doute les principes doctrinaux sur la pleine valeur de la communion, où l’Eucharistie est reçue sous la seule espèce du pain, il a permis de donner parfois la communion sous les deux espèces, parce que, alors, grâce à une présentation plus claire du signe sacramentel, on procure une occasion particulière de pénétrer plus profondément le mystère auquel les fidèles participent [21]. 14. Eodem quidem animo ac studio pastorali permotum, Concilium Vaticanum II nova ratione expendere potuit institutum Tridentinum de Communione sub utraque specie. Etenim, quoniam hodie in dubium minime revocantur doctrinæ principia de plenissima vi Communionis, qua Eucharistia sub una specie panis suscipitur, permisit interdum Communionem sub utraque specie, cum scilicet, per dilucidiorem signi sacramentalis formam, opportunitas peculiaris offerretur altius intellegendi mysterii, quod fideles participarent. [21]
(XV) 15. De la sorte, tandis que l’Église demeure fidèle à sa charge de maîtresse de vérité en gardant "ce qui est ancien", c’est-à-dire le dépôt de la Tradition, elle accomplit aussi son devoir d’examiner et d’adopter prudemment "ce qui est nouveau" (cf. Mt 13, 52). 15. Hoc pacto, dum fida permanet Ecclesia suo muneri ut magistræ veritatis, custodiens "vetera", id est depositum traditionis, officium quoque explet considerandi prudenterque adhibendi "nova" (cf. Mt 13, 52).
En effet, une partie du nouveau Missel rattache plus clairement les prières de l’Église aux besoins de notre temps ; de ce genre relèvent principalement les messes rituelles et "pour intentions et circonstances diverses", dans lesquelles se combinent heureusement tradition et nouveauté. C’est pourquoi aussi, tandis que sont demeurées intactes beaucoup d’expressions puisées dans la plus antique tradition de l’Église, et rendues familières par le même Missel romain dans ses nombreuses éditions, beaucoup d’autres ont été adaptées aux requêtes et aux conditions actuelles. D’autres, enfin, comme les oraisons pour l’Église, les laïcs, la sanctification du travail des hommes, la communauté de toutes les nations, et pour certains besoins propres à notre époque, ont été entièrement composées à neuf, en empruntant les pensées et souvent les termes mêmes des récents documents conciliaires. Pars enim quædam novi Missalis preces Ecclesiæ apertius ordinat ad temporis nostri necessitates ; cuius generis sunt potissimum Missæ rituales et pro variis necessitatibus, in quibus traditio et novitas opportune inter se sociantur. Itaque, dum complures dictiones integræ manserunt ex antiquissima haustæ Ecclesiæ traditione, per ipsum sæpius editum Missale Romanum patefacta, aliæ plures ad hodierna requisita et condiciones accommodatæ sunt, aliæ, contra, uti orationes pro Ecclesia, laicis, operis humani sanctificatione, omnium gentium communitate, necessitatibus quibusdam nostræ ætatis propriis, ex integro sunt contextæ, sumptis cogitationibus ac sæpe ipsis locutionibus ex recentibus Concilii documentis.
De même, parce qu’on prenait conscience de la situation nouvelle du monde contemporain, il a semblé qu’on ne portait aucune atteinte au vénérable trésor de la tradition en modifiant certaines phrases de textes empruntés à la plus ancienne tradition pour que leur style s’accorde mieux avec la langue de la théologie d’aujourd’hui et se rattache en vérité à la situation actuelle de la discipline dans l’Église. C’est pourquoi quelques façons de parler, concernant l’appréciation et l’usage des biens terrestres, ont été changées, ainsi que quelques-unes qui mettaient en relief une forme de pénitence extérieure propre à l’Église des autres époques. Ob eandem porro æstimationem novi status mundi, qui nunc est, in vetustissimæ traditionis textuum usu, nulla prorsus videbatur inferri iniuria tam venerando thesauro, si quædam sententiæ immutarentur, quo convenientius sermo ipse cum hodiernæ theologiæ lingua concineret referretque ex veritate condicionem disciplinæ Ecclesiæ præsentem. Hinc dicta nonnulla, ad existimationem et usum bonorum terrestrium attinentia, sunt mutata, haud secus ac nonnulla, quæ exterioris quandam pænitentiæ formam prodebant aliarum Ecclesiæ ætatum propriam.
Voilà comment les normes liturgiques du concile de Trente ont été, sur bien des points, complétées et accomplies par les normes du IIe concile du Vatican ; celui-ci a conduit à son terme les efforts visant à rapprocher les fidèles de la liturgie, efforts entrepris pendant ces quatre siècles et surtout à une époque récente, grâce au zèle liturgique déployé par saint Pie X et ses successeurs. Hoc denique modo normæ liturgicæ Concilii Tridentini pluribus sane in partibus completæ et perfectæ sunt normis Concilii Vaticani II, quod ad exitum perduxit conatus ad sacram Liturgiam fideles propius admovendi, qui per hæc quattuor sæcula sunt suscepti, præsertim vero recentiore ætate, maxime studio rei liturgicæ a S. Pio X eiusque Successoribus promoto.

CHAPITRE I
IMPORTANCE ET DIGNITÉ DE LA CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE

CAPUT I
DE CELEBRATIONIS EUCHARISTICæ MOMENTO ET DIGNITATE

(1) 16. La célébration de la messe, comme action du Christ et du peuple de Dieu organisé hiérarchiquement, est le centre de toute la vie chrétienne pour l’Église, aussi bien universelle que locale, et pour chacun des fidèles [22]. C’est en elle en effet que se trouve le sommet de l’action par laquelle Dieu, dans le Christ, sanctifie le monde, et du culte que les hommes offrent au Père, en l’adorant dans l’Esprit saint par le Christ Fils de Dieu [23]. En outre, c’est dans cette célébration que les mystères de la Rédemption, au cours du cycle annuel, sont commémorés de telle sorte qu’ils sont rendus présents d’une certaine façon [24]. Quant aux autres actions sacrées et à toutes les œuvres de la vie chrétienne, elles s’y relient, elles y trouvent leur source et lui sont ordonnées [25]. 16. Celebratio Missæ, ut actio Christi et populi Dei hierarchice ordinati, centrum est totius vitæ christianæ pro Ecclesia tum universa tum locali, ac pro singulis fidelibus. [22] In ea enim culmen habetur et actionis qua Deus in Christo mundum sanctificat, et cultus quem homines exhibent Patri, eum per Christum Dei Filium in Spiritu Sancto adorantes. [23] In ea insuper mysteria redemptionis ita per anni circulum recoluntur, ut quodammodo præsentia reddantur. [24] Ceteræ autem actiones sacræ et omnia opera christianæ vitæ cum ea cohærent, ex ea profluunt et ad eam ordinantur. [25]
(2) 17. Il est donc de la plus grande importance que la célébration de la messe, c’est-à-dire de la Cène du Seigneur, soit réglée de telle façon que les ministres et les fidèles, y participant selon leur condition, en recueillent pleinement les fruits [26] que le Christ Seigneur a voulu nous faire obtenir en instituant le sacrifice eucharistique de son Corps et de son Sang, et en le confiant, comme le mémorial de sa passion et de sa résurrection, à l’Église, son Épouse bien-aimée [27]. 17. Maxime proinde interest ut celebratio Missæ seu Cenæ dominicæ ita ordinetur, ut sacri ministri atque fideles, illam pro sua condicione participantes, eos fructus plenius exinde capiant, [26] ad quos obtinendos Christus Dominus sacrificium eucharisticum sui Corporis et sui Sanguinis instituit illudque, velut memoriale passionis et resurrectionis suæ, Ecclesiæ dilectæ sponsæ concredidit. [27]
(3) 18. Ce résultat sera obtenu si, en tenant compte de la nature de chaque assemblée et des diverses circonstances qui la caractérisent, la célébration tout entière est organisée pour faciliter chez les fidèles cette participation consciente, active et plénière du corps et de l’esprit, animée par la ferveur de la foi, de l’espérance et de la charité. Une telle participation est souhaitée par l’Église et demandée par la nature même de la célébration ; elle est un droit et un devoir pour le peuple chrétien en vertu de son baptême [28]. 18. Quod apte fiet si, attentis natura aliisque adiunctis uniuscuiusque cœtus liturgici, universa celebratio ita disponatur, ut consciam illam, actuosam atque plenam participationem fidelium inducat, corporis nempe et animi, fide, spe et caritate ferventem, quæ ab Ecclesia exoptatur et ab ipsa celebrationis natura postulatur, et ad quam populus christianus vi baptismatis ius habet et officium. [28]
(4) 19. La présence et la participation active des fidèles, qui manifestent plus clairement la nature ecclésiale de la célébration [29], ne sont pas toujours réalisables. Cependant la célébration eucharistique possède toujours son efficacité et sa dignité, car elle est l’acte du Christ et de l’Église, dans lequel le prêtre accomplit sa principale fonction et agit toujours pour le salut du peuple. 19. Quamvis fidelium præsentia et actuosa participatio, quæ ecclesialem celebrationis naturam apertius manifestant, [29] aliquando non possint haberi, eucharistica celebratio sua efficacia et dignitate semper est prædita, quippe quæ sit actus Christi et Ecclesiæ, in quo sacerdos munus suum præcipuum adimplet et semper agit pro salute populi.
Il lui est donc recommandé de célébrer même chaque jour le sacrifice eucharistique, s’il le peut [30]. Ipsi ergo commendatur ut sacrificium eucharisticum etiam cotidie, pro posse, celebret. [30]
(5) 20. Mais, comme la célébration de l’Eucharistie, de même que toute la liturgie, se fait par des signes sensibles par lesquels la foi se nourrit, se fortifie et s’exprime [31], il faut veiller le plus possible à choisir et à organiser les formes et les éléments proposés par l’Église. Car ceux-ci, compte tenu des circonstances de personnes et de lieux, peuvent développer plus intensément la participation active et plénière, et répondre plus exactement aux besoins spirituels des fidèles. 20. Cum autem Eucharistiæ celebratio, sicut et universa Liturgia, fiat per signa sensibilia, quibus fides alitur, roboratur et exprimitur, [31] maxime curandum est eas formas et elementa ab Ecclesia proposita seligi et ordinari, quæ, attentis personarum et locorum adiunctis, actuosam et plenam participationem intensius foveant et fidelium utilitati spirituali aptius respondeant.
(6) 21. C’est pourquoi cette Présentation vise à donner les lignes générales selon lesquelles la célébration de l’Eucharistie sera bien organisée, et à expliquer les règles selon lesquelles seront établies les différentes formes de célébration [32]. 21. Hæc itaque Institutio eo spectat ut tum lineamenta generalia præbeat, quibus Eucharistiæ celebratio apte ordinetur, tum regulas exponat, quibus singulæ celebrationis formæ disponantur. [32]
22. En outre, la célébration de l’Eucharistie dans l’Eglise particulière est de la plus haute importance. 22. Summi autem momenti est Eucharistiæ celebratio in Ecclesia particulari.
En effet, l’évêque diocésain, premier dispensateur des mystères de Dieu, est, dans l’Eglise particulière qui lui est confiée, celui qui règle et promeut toute la vie liturgique, et en est le gardien [33]. Dans les célébrations, surtout les célébrations eucharistiques, qui se déroulent sous sa présidence avec la participation du presbyterium, des diacres et du peuple, le mystère de l’Eglise se manifeste. C’est pourquoi ces célébrations doivent être un exemple pour tout le diocèse. Episcopus enim diœcesanus, primus mysteriorum Dei dispensator in Ecclesia particulari sibi commissa, moderator est, promotor et custos totius vitæ liturgicæ. [33] In celebrationibus quæ, ipso præsidente, aguntur, præsertim vero in celebratione eucharistica, quæ ab ipso agitur, presbyterio, diaconis et populo participantibus, mysterium Ecclesiæ manifestatur. Quare huiusmodi Missarum sollemnia exemplo esse debent universæ diœcesi.
Aussi doit-il s’appliquer à ce que les prêtres, les diacres et les fidèles laïcs comprennent toujours plus profondément le sens authentique des rites et des textes liturgiques et soient ainsi conduits à une célébration active et fructueuse de l’eucharistie. Dans le même esprit, il doit veiller à une dignité toujours plus grande des célébrations elles-mêmes, ce à quoi contribue en premier lieu la beauté du lieu sacré, de la musique et de l’art. Eius ergo est animum intendere ut presbyteri, diaconi et christifideles laici, genuinum sensum rituum et textuum liturgicorum penitius semper comprehendant et ita ad actuosam et fructuosam Eucharistiæ celebrationem ducantur. Eundem in finem invigilet ut ipsarum celebrationum dignitas augeatur, ad quam promovendam loci sacri, musicæ et artis pulchritudo quamplurimum conferat.
23. En outre, pour que la célébration corresponde plus pleinement aux prescriptions et à l’esprit de la liturgie, et que son efficacité pastorale soit plus grande, on trouvera exposées dans cette Présentation et dans l’Ordinaire de la messe des accommodations et des adaptations. 23. Quo insuper celebratio præscriptis et spiritui sacræ Liturgiæ plenius respondeat, eiusque efficacitas pastoralis augeatur, in hac Institutione generali et in Ordine Missæ, aliquæ accommodationes et aptationes exponuntur.
24. Ces adaptations, pour la plupart, consistent dans le choix de certains rites ou de certains textes, comme les chants, les lectures, les oraisons, les monitions et les gestes, pour qu’ils répondent mieux aux besoins, à la préparation et à la mentalité des participants, et qui sont confiés à chaque prêtre qui célèbre. Le prêtre se souviendra, cependant, qu’il est au service de la liturgie et qu’il ne peut, de son propre chef, ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la célébration de la messe [34]. 24. Hæ aptationes, ut plurimum, in electione consistunt quorundam rituum aut textuum, id est cantuum, lectionum, orationum, monitionum et gestuum, qui sint necessitatibus, præparationi et ingenio participantium magis respondentes quique sacerdoti celebranti committuntur. Attamen meminerit sacerdos se servitorem esse sacræ Liturgiæ, sibique quidquam proprio marte in Missæ celebratione addere, demere aut mutare non licere. [34]
25. Le Missel signale en outre, chaque fois en son lieu, certaines adaptations qui, selon la Constitution sur la liturgie, sont de la compétence ou de l’évêque diocésain ou de la Conférence des évêques [35] (cf. ci-dessous, nn. 387, 388-393). 25. Insuper in Missali suo loco aptationes quædam innuuntur quæ, iuxta Constitutionem de sacra Liturgia, respective competunt aut Episcopo diœcesano aut Conferentiæ Episcoporum [35] (cf. infra, nn. 387, 388-393).
26. Pour ce qui est des changements et des adaptations plus profondes qui doivent être introduites par nécessité pour faire droit aux traditions et à la mentalité des peuples et des régions, selon l’esprit de l’art. 40 de la Constitution sur la Liturgie, on observera ce qui est exposé dans l’instruction " Sur la liturgie romaine et l’inculturation [36]" et ci-dessous (nn. 395-399). 26. Quod autem ad varietates et adaptationes profundiores attinet, quæ ad traditiones et ingenium populorum et regionum attendant, ad mentem art. 40 Constitutionis de sacra Liturgia pro utilitate vel necessitate introducendas, ea serventur quæ in Instructione "De Liturgia romana et inculturatione" [36] et infra (nn. 395-399) exponuntur.

CHAPITRE II
LA STRUCTURE DE LA MESSE, SES ÉLÉMENTS ET SES PARTIES

CAPUT II
DE STRUCTURA MISSæ EIUSQUE ELEMENTIS ET PARTIBUS

I - STRUCTURE GÉNÉRALE DE LA MESSE
I. DE GENERALI STRUCTURA MISSæ
(7) 27. A la messe ou Cène du Seigneur, le peuple de Dieu est convoqué et rassemblé, sous la présidence du prêtre, qui représente la personne du Christ, pour célébrer le mémorial du Seigneur, ou sacrifice eucharistique [37]. C’est pourquoi ce rassemblement local de la sainte Église réalise de façon éminente la promesse du Christ : "Lorsque deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là, au milieu d’eux" (Mt 18, 20). En effet, dans la célébration de la messe où est perpétué le sacrifice de la croix [38], le Christ est réellement présent dans l’assemblée elle-même réunie en son nom, dans la personne du ministre, dans sa parole et aussi, mais de façon substantielle et continuelle, sous les espèces eucharistiques [39]. 27. In Missa seu Cena dominica populus Dei in unum convocatur, sacerdote præside personamque Christi gerente, ad memoriale Domini seu sacrificium eucharisticum celebrandum. [37] Quare de huiusmodi sanctæ Ecclesiæ coadunatione locali eminenter valet promissio Christi : "Ubi sunt duo vel tres congregati in nomine meo, ibi sum in medio eorum" (Mt 18, 20). In Missæ enim celebratione, in qua sacrificium crucis perpetuatur, [38] Christus realiter præsens adest in ipso cœtu in suo nomine congregato, in persona ministri, in verbo suo, et quidem substantialiter et continenter sub speciebus eucharisticis. [39]
(8) 28. La messe comporte comme deux parties : la liturgie de la parole et la liturgie eucharistique ; mais elles sont si étroitement liées qu’elles forment un seul acte de culte [40]. En effet, la messe dresse la table aussi bien de la parole de Dieu que du Corps du Seigneur, où les fidèles sont instruits et restaurés [41]. Autrement , certains rites ouvrent la célébration et la concluent. 28. Missa duabus partibus quodammodo constat, liturgia nempe verbi et liturgia eucharistica, quæ tam arcte inter se coniunguntur, ut unum actum cultus efficiant. [40] Siquidem in Missa mensa tam verbi Dei quam Corporis Christi paratur e qua fideles instituantur et reficiantur. [41] Quidam autem ritus celebrationem aperiunt et concludunt.

II - LES DIVERS ÉLÉMENTS DE LA MESSE

II. DE DIVERSIS ELEMENTIS MISSæ

Lecture et explication de la parole de Dieu

De lectione verbi Dei eiusque explanatione
(9) 29. Lorsqu’on lit dans l’Église la sainte Écriture, c’est Dieu lui-même qui parle à son peuple, et c’est le Christ, présent dans sa parole, qui annonce son Évangile. 29. Cum sacræ Scripturæ in Ecclesia leguntur, Deus ipse ad populum suum loquitur et Christus, præsens in verbo suo, Evangelium annuntiat.
C’est pourquoi les lectures de la parole de Dieu, qui constituent un élément de très grande importance dans la liturgie, doivent être écoutées par tous avec le plus grand respect. Mais, bien que la parole divine, dans les lectures de la sainte Écriture, s’adresse à tous les hommes de n’importe quelle époque et leur soit intelligible, son intelligence plénière et son efficacité sont accrues par un exposé vivant, c’est-à-dire par l’homélie, qui fait partie de l’action liturgique [42]. Ideoque lectiones verbi Dei, quæ elementum maximi momenti Liturgiæ præbent, cum veneratione ab omnibus sunt audiendæ. Quamvis autem verbum divinum in lectionibus sacræ Scripturæ ad omnes homines cuiusque temporis dirigatur iisque intellegibile sit, eius tamen plenior intellegentia et efficacitas expositione viva, id est homilia, utpote parte actionis liturgicæ, [42] fovetur.

Les oraisons et les autres parties qui reviennent au prêtre

De orationibus aliisque partibus ad sacerdotem pertinentibus
(10) 30. Entre tout ce qui revient au prêtre, la prière eucharistique occupe la première place, car elle est le sommet de toute la célébration. Viennent ensuite les oraisons, c’est-à-dire la prière d’ouverture (collecte), la prière sur les offrandes et la prière après la communion. Ces prières, dites par le prêtre qui préside l’assemblée comme tenant la place du Christ en personne, s’adressent à Dieu au nom de tout le peuple saint et de tous ceux qui sont présents [43]. C’est donc à juste titre qu’on les nomme "oraisons présidentielles". 30. Inter ea quæ sacerdoti tribuuntur, primum locum obtinet Prex eucharistica, quæ culmen est totius celebrationis. Accedunt deinde orationes, idest collecta, oratio super oblata et oratio post Communionem. Hæ preces a sacerdote, qui cœtui personam Christi gerens præest, ad Deum diriguntur nomine totius plebis sanctæ et omnium circumstantium. [43] Merito igitur "orationes præsidentiales" nominantur.
(11) 31. C’est encore au prêtre, comme exerçant la fonction de présider l’assemblée, qu’il revient de prononcer certaines monitions prévues dans le rite lui-même. Là où les rubriques l’indiquent, le célébrant peut les adapter un tant soit peu pour qu’elles correspondent mieux aux participants. Le prêtre aura soin cependant de conserver toujours lui-même le sens de la monition proposée dans le missel, et de s’exprimer en peu de mots. Il revient également au prêtre qui préside d’annoncer la parole de Dieu, et de donner la bénédiction finale. Il lui est permis, en outre, d’introduire les fidèles à la messe du jour par des paroles très brèves, après la salutation initiale et avant l’acte pénitentiel ; à la liturgie de la Parole, avant les lectures ; à la prière eucharistique, avant la préface mais jamais au cours de la prière elle-même ; et enfin de conclure toute l’action sacrée, avant de congédier les fidèles. 31. Item ad sacerdotem, munere præsidis cœtus congregati fungentem, spectat proferre quasdam monitiones in ipso ritu prævisas. Ubi a rubricis statuitur, celebranti licet eas aliquatenus aptare ut participantium captui respondeant ; curet tamen sacerdos ut sensum monitionis quæ in Missali proponitur ipse semper servet eamque paucis verbis exprimat. Sacerdoti præsidi etiam spectat verbum Dei moderari, necnon benedictionem finalem impertire. Ipsi insuper licet, brevissimis verbis, introducere fideles in Missam diei, post salutationem initialem et ante actum pænitentialem ; in liturgiam verbi, ante lectiones ; in Precem eucharisticam, ante Præfationem, numquam vero intra Precem ipsam ; necnon universam actionem sacram, ante dimissionem, concludere.
(12) 32. La nature des parties "présidentielles" exige qu’elles soient prononcées clairement et à haute voix, et qu’elles soient écoutées attentivement par tous [44]. Par conséquent, pendant que le prêtre les prononce, il n’y aura pas d’autres prières ni d’autres chants, l’orgue et les autres instruments resteront silencieux. 32. Natura partium "præsidentialium" exigit ut clara et elata voce proferantur et ab omnibus cum attentione auscultentur. [44] Proinde dum sacerdos eas profert aliæ orationes vel cantus non habeantur, atque organum vel alia instrumenta musica sileant.
(13) 33. Le prêtre prie comme président, au nom de l’Eglise et de la communauté rassemblée ; il prie aussi parfois en son nom propre, afin d’accomplir son ministère avec attention et piété. Ces prières-là, proposées avant la lecture de l’Evangile, à la préparation des dons, avant et après la communion du prêtre, sont prononcées à voix basse. 33. Sacerdos etenim, tamquam præses, nomine Ecclesiæ et congregatæ communitatis preces effundit, aliquando autem nomine dumtaxat suo, ut ministerium suum maiore cum animi attentione et pietate adimpleat. Huiusmodi preces, quæ ante lectionem Evangelii, in præparatione donorum, necnon ante et post sacerdotis Communionem proponuntur, secreto dicuntur.

Autres formules qui se présentent dans la célébration

De aliis formulis in celebratione occurrentibus
(14) 34. Puisque, par sa nature, la célébration de la messe a un caractère communautaire [45], les dialogues entre le célébrant et les fidèles rassemblés, ainsi que les acclamations, possèdent une grande valeur [46] : en effet, ce ne sont pas seulement des signes extérieurs de la célébration commune, mais des éléments qui favorisent et réalisent la communion entre le prêtre et le peuple. 34. Cum Missæ celebratio natura sua indolem "communitariam" habeat, [45] dialogis inter sacerdotem et fideles congregatos necnon acclamationibus magna vis inhæret : [46] etenim non sunt tantum signa externa celebrationis communis, sed communionem inter sacerdotem et populum fovent et efficiunt.
(15) 35. Les acclamations des fidèles et leurs réponses aux salutations et aux prières du prêtre constituent un degré de participation active qui doit être réalisé par les fidèles rassemblés quelle que soit la forme de la messe, pour exprimer clairement et pour fortifier l’action de toute la communauté [47]. 35. Acclamationes et responsiones fidelium salutationibus sacerdotis et orationibus illum participationis actuosæ gradum constituunt, qui in omni Missæ forma a fidelibus congregatis præstandus est, ut actio totius communitatis clare exprimatur et foveatur. [47]
(16) 36. Il y a d’autres parties qui sont très utiles pour manifester et fortifier la participation active des fidèles, et qui reviennent à toute l’assemblée : ce sont surtout la préparation pénitentielle, la profession de foi, la prière universelle et l’oraison dominicale. 36. Aliæ partes, ad actuosam fidelium participationem manifestandam et fovendam valde utiles, quæ universo cœtui convocato tribuuntur, sunt præsertim actus pænitentialis, professio fidei, oratio universalis et Oratio dominica.
(17) 37. Enfin, parmi les autres formules : 37. Demum ex aliis formulis :
a) certaines constituent un rite ou un acte ayant valeur en lui-même, comme l’hymneGloria, le psaume responsorial, l’Alleluiaet le verset avant l’Évangile, leSanctus, l’acclamation d’anamnèse, le chant après la communion ; a) nonnullæ ritum seu actum per se stantem, uti hymnusGlória, psalmus responsorius,Allelúiaet versus ante Evangelium,Sanctus, acclamatio anamneseos, cantus post Communionem, constituunt ;
b) certaines, comme les chants d’entrée, d’offertoire, pour la fraction (Agneau de Dieu) et de communion sont l’accompagnement d’un rite. b) nonnullæ vero, uti cantus ad introitum, ad offertorium, ad fractionem (Agnus Dei) et ad Communionem, ritum aliquem comitantur.

Façon de prononcer les différents textes

De modis proferendi varios textus
(18) 38. Dans les textes qui doivent être prononcés clairement et à voix haute par le prêtre, le diacre, le lecteur, ou par tous, le ton de voix doit répondre au genre du texte lui-même, selon qu’il s’agit d’une lecture, d’une oraison, d’une monition, d’une acclamation ou d’un chant ; il doit répondre aussi à la forme de la célébration et à la solennité de la réunion. En outre, on tiendra compte du caractère des diverses langues et de la mentalité des peuples. 38. In textibus clara et elata voce proferendis sive a sacerdote vel diacono sive a lectore sive ab omnibus, vox respondeat generi ipsius textus, prouti hic est lectio, oratio, admonitio, acclamatio, cantus ; necnon formæ celebrationis et sollemnitati cœtus. Ratio insuper habeatur indolis diversarum linguarum et ingenii populorum.
Dans les rubriques et les normes qui suivent, les mots "dire" ou "prononcer" doivent donc s’entendre soit du chant soit de la récitation, en observant les principes exposés ci-dessus. In rubricis ergo et in normis quæ sequuntur, verba "dicere" vel "proferre" intellegi debent sive de cantu sive de recitatione, servatis principiis supra propositis.

Importance du chant

De momento cantus
(19) 39. L’Apôtre invite les fidèles qui se rassemblent dans l’attente de l’avènement de leur Seigneur, à chanter ensemble des psaumes, des hymnes et de libres louanges (cf. Col 3, 16). Le chant est en effet le signe de l’allégresse du cœur (cf. Ac 2, 46). Aussi saint Augustin dit-il justement : "Chanter est le fait de celui qui aime" [48], et selon un ancien proverbe : "Il prie deux fois, celui qui chante bien". 39. Ab Apostolo monentur christifideles qui in unum conveniunt exspectantes adventum Domini sui, ut una simul cantent psalmis, hymnis et canticis spiritualibus (cf. Col 3, 16). Cantus enim est signum exsultationis cordis (cf. Act 2, 46). Unde S. Augustinus recte dicit : "cantare amantis est", [48] et iam antiquitus in proverbium venit : "bis orat qui bene cantat".
(19) 40. On fera donc grand usage du chant dans les célébrations, en tenant compte de la mentalité des peuples et des aptitudes de chaque assemblée. S’il n’est pas toujours nécessaire, par exemple dans les messes de semaine, de chanter tous les textes qui, par eux-mêmes sont destinés à être chantés, on mettra tout le soin possible pour que le chant des ministres et du peuple ne fasse pas défaut dans les célébrations dominicales et les jours de fête de précepte. 40. Magni ergo fiat usus cantus in Missæ celebratione, attentis ingenio populorum et facultatibus cuiuslibet cœtus liturgici. Quamvis non semper necessarium sit, v. gr. in Missis ferialibus, omnes textus cantu proferre qui per se cantui destinantur, curandum omnino est ne desit cantus ministrorum et populi in celebrationibus, quæ diebus dominicis et festis de præcepto peraguntur.
Mais, en choisissant les parties qui seront effectivement chantées, on donnera la priorité à celles qui ont plus d’importance, et surtout à celles qui doivent être chantées par le prêtre, le diacre ou le lecteur, avec réponse du peuple, ou qui doivent être prononcées simultanément par le prêtre et le peuple [49]. In seligendis tamen partibus quæ revera canantur, eæ præferendæ sunt quæ maioris sunt momenti, et præsertim, quæ a sacerdote vel a diacono aut lectore, populo respondente, canendæ sunt, aut a sacerdote et populo simul proferendæ. [49]
41. Le chant grégorien, en tant que chant propre de la liturgie romaine, doit, toutes choses égales par ailleurs, occuper la première place. Les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie, ne sont nullement exclues, pourvu qu’ils s’accordent avec l’esprit de l’action liturgique et qu’ils favorisent la participation de tous les fidèles [50]. 41. Principem locum obtineat, ceteris paribus, cantus gregorianus, utpote Liturgiæ romanæ proprius. Alia genera musicæ sacræ, præsertim vero polyphonia, minime excluduntur, dummodo spiritui actionis liturgicæ respondeant et participationem omnium fidelium foveant. [50]
Et comme les réunions entre fidèles de diverses nations deviennent de plus en plus fréquentes, il est bon que ces fidèles sachent chanter ensemble, en latin, sur des mélodies très faciles, au moins quelques parties de l’Ordinaire de la messe, mais surtout la profession de foi et l’oraison dominicale [51]. Cum frequentius in dies fideles ex diversis nationibus inter se conveniant, expedit ut iidem fideles aliquas saltem partes Ordinarii Missæ, præsertim vero symbolum fidei et orationem dominicam, modulis adhibitis facilioribus, lingua latina simul cantare sciant. [51]

Les gestes et les attitudes du corps

De gestibus et corporis habitibus
42. Les gestes et les attitudes du corps, que ce soit ceux du prêtres, du diacre ou des ministres, que ce soit ceux du peuple doivent viser à ce que toute la célébration manifeste une belle et noble simplicité, que soit perçue la signification vraie et pleine de ses diverses parties et que la participation de tous soit favorisée [52]. On devra donc être attentif à ce que définissent la loi liturgique et la pratique reçue du Rite romain, et à ce qui concourt au bien spirituel commun du peuple de Dieu, plutôt qu’à sa propre inclination et à son libre-arbitre. 42. Gestus et corporis habitus tum sacerdotis, diaconi, et ministrorum, tum populi eo contendere debent ut tota celebratio decore nobilique simplicitate fulgeat, diversarum eius partium vera plenaque significatio percipiatur et omnium participatio foveatur. [52] Attendendum igitur erit ad ea quæ ab hac Institutione generali et tradita praxi Ritus romani definiuntur, et quæ ad commune bonum spirituale populi Dei conferant, potius quam ad privatam propensionem aut arbitrium.
(20) Les attitudes communes que tous les participants doivent observer sont un signe de la communauté et de l’unité de l’assemblée ; en effet, elles expriment et développent l’esprit et la sensibilité des participants. Communis corporis habitus, ab omnibus participantibus servandus, signum est unitatis membrorum communitatis christianæ ad sacram Liturgiam congregatorum : mentem enim et sensus animi participantium exprimit eosdemque fovet.
(21) 43. Les fidèles se tiendront debout depuis le début du chant d’entrée, ou quand le prêtre se rend à l’autel, jusqu’à la prière d’ouverture (collecte) inclusivement ; au chant de l’Alleluiaavant l’Évangile ; pendant la proclamation de l’Évangile ; pendant la profession de foi et la prière universelle ; et depuis l’invitatoirePrions ensembleavant la prière sur les offrandes jusqu’à la fin de la messe, excepté ce que l’on va dire. 43. Fideles stent ab initio cantus ad introitum, vel dum sacerdos accedit ad altare, usque ad collectam inclusive ; ad cantumAllelúiaante Evangelium ; dum ipsum Evangelium proclamatur ; dum professio fidei et oratio universalis fiunt ; necnon ab invitationeOráte fratresante orationem super oblata usque ad finem Missæ, præter ea quæ infra dicuntur.
Ils seront assis pendant les lectures qui précèdent l’Évangile et le psaume responsorial ; à l’homélie et pendant la préparation des dons pour l’offertoire ; et, si on le juge bon, pendant qu’on observe un silence sacré après la communion. Sedeant autem dum proferuntur lectiones ante Evangelium et psalmus responsorius ; ad homiliam et dum fit præparatio donorum ad offertorium ; atque, pro opportunitate, dum sacrum silentium post Communionem servatur.
Ils s’agenouilleront pour la consécration, à moins que leur état de santé, l’exiguïté des lieux ou le grand nombre des assistants ou d’autres juste raisons ne s’y opposent. Ceux qui ne s’agenouillent pas pour la consécration feront une inclinaison profonde pendant que le prêtre fait la génuflexion après la consécration. Genuflectant vero, nisi valetudinis causa, vel ob angustiam loci vel frequentiorem numerum adstantium aliasve rationabiles causas impediantur, ad consecrationem. Hi vero qui non genuflectunt ad consecrationem, inclinationem profundam peragant dum sacerdos genuflectit post consecrationem.
Toutefois , il appartient à la Conférence des évêques d’adapter les gestes et les attitudes décrits dans l’ Ordinaire de la messe à la mentalité et aux justes traditions des peuples, selon la norme du droit [53]. On veillera cependant à ce qu’ils correspondent au sens et au caractère des différentes parties de la célébration. Là où il est de coutume que le peuple demeure à genoux depuis la fin du Sanctus jusqu’à la fin de la prière eucharistique, manquant dans la traduction : et avant la communion, quand le prêtre dit :Voici l’Agneau de Dieu, il est louable de conserver cette coutume. Est tamen Conferentiæ Episcoporum, gestus et corporis habitus in Ordine Missæ descriptos ingenio et rationabilibus populorum traditionibus ad normam iuris aptare. [53] Attendendum tamen erit, ut sensui et indoli cuiusque partis celebrationis respondeant. Ubi mos est, populum ab acclamationeSanctusexpleta usque ad finem Precis eucharisticæ et ante Communionem quando sacerdos dicitEcce Agnus Dei genuflexum manere, hic laudabiliter retinetur.
Pour obtenir l’uniformité dans les gestes et les attitudes, les fidèles obéiront aux monitions que le diacre, ou un autre ministre laïc, ou le prêtre leur adresseront au cours de la célébration selon ce qui est établi dans les livres liturgiques. Ad uniformitatem in gestibus et corporis habitibus in una eademque celebratione obtinendam, fideles monitionibus obtemperent, quas diaconus, vel minister laicus, vel sacerdos proferunt, iuxta ea quæ in Missali statuuntur.
(22) 44. Parmi les gestes, on compte aussi les actions et les processions par lesquelles le prêtre, avec le diacre et les ministres, se rend à l’autel ; le diacre porte à l’ambon l’Evangéliaire ou le Livre des évangiles avant la proclamation de l’Evangile ; les fidèles apportent les dons et s’approchent pour la communion. Il convient que ces actions et processions soient accomplies avec beauté, tandis qu’on exécute les chants appropriés, selon les normes fixées pour chacune. 44. In gestibus numerantur etiam actiones et processiones, quibus sacerdos cum diacono, et ministris, ad altare adit ; diaconus ante Evangelii proclamationem Evangeliarium seu Librum evangeliorum ad ambonem defert ; fideles dona afferunt et ad Communionem accedunt. Convenit ut huiusmodi actiones et processiones decore peragantur, dum cantus ipsis proprii fiunt, iuxta normas pro singulis statutas.

Le silence

De silentio
(23) 45. Un silence sacré, qui fait partie de la célébration, doit aussi être observé en son temps [54]. Sa nature dépend du moment où il trouve place dans chaque célébration. Car, dans la préparation pénitentielle et après l’invitation à prier, chacun se recueille ; après une lecture ou l’homélie, on médite brièvement ce qu’on a entendu ; après la communion, le silence permet la louange et la prière intérieure. 45. Sacrum quoque silentium, tamquam pars celebrationis, suo tempore est servandum. [54] Eius autem natura a tempore pendet, quo in singulis celebrationibus occurrit. In actu enim pænitentiali et post invitationem ad orandum singuli ad seipsos convertuntur ; lectione autem vel homilia peracta, ea quæ audierunt breviter meditantur ; post Communionem vero in corde suo Deum laudant et orant.
Déjà avant la célébration elle-même, il est bon de garder le silence dans l’église, à la sacristie et dans les lieux avoisinants, pour que tous se disposent à célébrer les saints mystères avec cœur et selon les rites. Iam ante ipsam celebrationem silentium laudabiliter servatur in ecclesia, in sacristia, in secretario et in locis ipsis propinquioribus, ut omnes se ad sacra peragenda devote et rite disponantur.

III - LES DIFFÉRENTES PARTIES DE LA MESSE

III. DE SINGULIS MISSæ PARTIBUS

A) Ouverture de la célébration

A) Ritus Initiales
(24) 46. Les rites qui précèdent la liturgie de la Parole, c’est-à-dire le chant d’entrée, la salutation, la préparation pénitentielle, leKyrie, leGloriaet la prière d’ouverture (collecte), ont le caractère d’une ouverture, d’une introduction et d’une préparation. 46. Ritus qui liturgiam verbi præcedunt, scilicet introitus, salutatio, actus pænitentialis,Kýrie,Glóriaet collecta, characterem habent exordii, introductionis et præparationis.
Leur but est que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion, et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l’Eucharistie. Finis eorum est, ut fideles in unum convenientes communionem constituant et recte ad verbum Dei audiendum digneque Eucharistiam celebrandam sese disponant.
Dans certaines célébrations qui sont jointes à la messe, selon la norme des livres liturgiques, on omet les rites d’ouverture ou on les accomplit d’une manière particulière In quibusdam celebrationibus, quæ cum Missa ad normam librorum liturgicorum conectuntur, ritus initiales omittuntur aut modo peculiari peraguntur.

Le chant d’entrée

Introitus
(25) 47. Lorsque le peuple est rassemblé, tandis que le prêtre entre avec le diacre et les ministres, on commence le chant d’entrée. Le but de ce chant est d’ouvrir la célébration, de favoriser l’union des fidèles rassemblés, d’introduire leur esprit dans le mystère du temps liturgique ou de la fête, et d’accompagner la procession du prêtre et des ministres. 47. Populo congregato, dum ingreditur sacerdos cum diacono et ministris, cantus ad introitum incipitur. Finis huius cantus est celebrationem aperire, unionem congregatorum fovere, eorumque mentem in mysterium temporis liturgici vel festivitatis introducere atque processionem sacerdotis ministrorumque comitari.
(26) 48. Il est exécuté alternativement par la chorale et le peuple ou, de façon analogue, par le chantre et le peuple, ou bien entièrement par le peuple ou par la chorale seule. On peut employer ou bien l’antienne avec son psaume qui se trouvent soit dans le Graduel romain soit dans le Graduel simple ; ou bien un autre chant accordé à l’action sacrée, au caractère du jour ou du temps, dont le texte soit approuvé par la Conférence des évêques [55]. 48. Peragitur autem a schola et populo alternatim, vel simili modo a cantore et populo, vel totus a populo vel a schola sola. Adhiberi potest sive antiphona cum suo psalmo in Graduali Romano vel in Graduali simplici exstans, sive alius cantus, actioni sacræ, diei vel temporis indoli congruus [55], cuius textus a Conferentia Episcoporum sit approbatus.
Si l’on n’a pas de chant pour l’entrée, on fait réciter l’antienne que propose le Missel, soit par les fidèles, soit par certains d’entre eux, soit par un lecteur ou, à leur défaut, par le prêtre lui-même, qui peut aussi l’adapter à la manière d’une monition d’ouverture. Si ad introitum non habetur cantus, antiphona in Missali proposita recitatur sive a fidelibus, sive ab aliquibus ex ipsis, sive a lectore, sin aliter ab ipso sacerdote, qui potest etiam in modum monitionis initialis (cf. n. 31) eam aptare.

La salutation à l’autel et au peuple rassemblé

Salutatio altaris et populi congregati
(27) 49. Lorsqu’ils sont arrivés au "sanctuaire" [*], le prêtre, le diacre et les ministres saluent l’autel par une inclination profonde. 49. Cum ad presbyterium pervenerint, sacerdos, diaconi, et ministri altare salutant profunda inclinatione.
Pour exprimer leur vénération, le prêtre et le diacre baisent ensuite l’autel ; et le prêtre, s’il le juge bon, encense l’autel et la croix. Venerationis autem significandæ causa, sacerdos et diaconus ipsum altare deinde osculantur ; et sacerdos, pro opportunitate, crucem et altare incensat.
(28) 50. Lorsque le chant d’entrée est fini, le prêtre, debout à son siège, fait le signe de la croix avec toute l’assemblée. Ensuite, en saluant la communauté rassemblée, il lui manifeste la présence du Seigneur. Cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l’Église rassemblée. 50. Expleto cantu ad introitum, sacerdos, stans ad sedem, una cum universo cœtu signat se signo crucis ; deinde communitati congregatæ præsentiam Domini per salutationem significat. Qua salutatione et populi responsione manifestatur Ecclesiæ congregatæ mysterium.
(29) Après la salutation au peuple, le prêtre, ou le diacre, ou un autre ministre, peut, par quelques mots très brefs, introduire les fidèles à la messe du jour. Salutatione populi facta, sacerdos, vel diaconus, vel minister laicus potest brevissimis verbis introducere fideles in Missam diei.

La préparation pénitentielle

Actus pænitentialis
(29) 51. Ensuite, le prêtre invite à la préparation pénitentielle. Après une brève pause en silence, toute la communauté se confesse de manière générale en employant une formule que le prêtre conclut par une absolution, qui n’a pas toutefois l’efficacité du sacrement de pénitence. 51. Postea sacerdos invitat ad actum pænitentialem, qui, post brevem pausam silentii, a tota communitate formula confessionis generalis perficitur, et sacerdotis absolutione concluditur, quæ tamen efficacia sacramenti Pænitentiæ caret.
Le dimanche, surtout au temps pascal, à la place de la préparation pénitentielle habituelle, on peut parfois faire la bénédiction et l’aspersion d’eau en mémoire du baptême [56]. Die dominica, præsertim tempore paschali, loco consueti actus pænitentialis, quandoque fieri potest benedictio et aspersio aquæ in memoriam baptismi. [56]

LeKyrie, eleison

Kyrie, eleison
(30) 52. Après la préparation pénitentielle, on commence leKyrie, eleison, à moins que cette invocation n’ait déjà trouvé place dans la préparation pénitentielle. Puisque c’est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implorent sa miséricorde, il est habituellement accompli par tous, le peuple, la chorale ou un chantre y tenant leur partie. 52. Post actum pænitentialem incipitur semperKýrie eléison, nisi forte locum iam habuerit in ipso actu pænitentiali. Cum sit cantus quo fideles Dominum acclamant eiusque misericordiam implorant, peragitur de more ab omnibus, partem nempe in eo habentibus populo atque schola vel cantore.
Chaque acclamation est ordinairement dite deux fois, mais cela n’exclut pas, en raison du génie des différentes langues, des exigences de l’art musical, ou en raison des circonstances, qu’on puisse la répéter davantage. Quand leKyrieest chanté comme faisant partie de la préparation pénitentielle, on fait précéder d’un " trope " chaque acclamation. Acclamatio quæque de more bis repetitur, maiore tamen numero non excluso, ratione ingenii diversarum linguarum necnon musicæ artis vel rerum adiunctorum. QuandoKýriecantatur ut pars actus pænitentialis, singulis acclamationibus "tropus" præponitur.

Le Gloria in excelsis

Gloria in excelsis
(31) 53. LeGloriain excelsis est une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l’Église, rassemblée dans l’Esprit Saint, glorifie Dieu le Père et l’Agneau, et supplie celui-ci. On ne peut remplacer le texte de cette hymne par un autre. Le Gloria est entonné par le prêtre ou, si on le juge bon, par un chantre ou par la chorale ; il est chanté par tous, ensemble, ou par le peuple alternant avec la chorale, ou par celle-ci. Si on ne le chante pas, il doit être récité par tous, ensemble ou par alternance entre deux chœurs. 53.Glóriaest antiquissimus et venerabilis hymnus, quo Ecclesia, in Spiritu Sancto congregata, Deum Patrem atque Agnum glorificat eique supplicat. Huius hymni textus cum alio commutari nequit. Inchoatur a sacerdote vel, pro opportunitate, a cantore, aut a schola, cantatur autem vel ab omnibus simul, vel a populo alternatim cum schola, vel ab ipsa schola. Si non cantatur, recitandum est ab omnibus simul aut a duobus choris sibi invicem respondentibus.
On chante le Gloria ou on la dit le dimanche en dehors de l’Avent et du Carême, aux solennités et aux fêtes, ou encore dans des célébrations particulières faites avec solennité. Cantatur autem vel dicitur diebus dominicis extra tempus Adventus et Quadragesimæ, necnon in sollemnitatibus et festis, et in peculiaribus celebrationibus sollemnioribus.

La prière d’ouverture (collecte)

Collecta
(32) 54. Puis, le prêtre invite le peuple à prier ; et tous, avec le prêtre, font silence pendant un peu de temps, pour prendre conscience qu’ils se tiennent en présence de Dieu, et pour mentionner intérieurement leurs intentions de prière. Puis le prêtre prononce l’oraison appelée habituellement "collecte" qui exprime le caractère de la célébration. Selon l’antique tradition de l’Eglise, la prière s’adresse habituellement à Dieu le Père, par le Christ, dans l’Esprit Saint [57]. et se termine par une conclusion trinitaire, c’est-à-dire par la conclusion longue, de la manière suivante : 54. Deinde sacerdos populum ad orandum invitat ; et omnes una cum sacerdote parumper silent, ut conscii fiant se in conspectu Dei stare, et vota sua in animo possint nuncupare. Tunc sacerdos profert orationem, quæ solet "collecta" nominari, et per quam indoles celebrationis exprimitur. Ex antiqua traditione Ecclesiæ, oratio collecta de more ad Deum Patrem, per Christum in Spiritu Sancto, dirigitur [57] et conclusione trinitaria, idest longiore concluditur, hoc modo :
- si elle s’adresse au Père : "Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles" ; - si dirigitur ad Patrem :Per Dóminum nostrum Iesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti, Deus, per ómnia sáecula sæculórum ;
- si elle s’adresse au Père, mais avec mention du Fils à la fin : "Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles" ; - si dirigitur ad Patrem, sed in fine ipsius fit mentio Filii :Qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti, Deus, per ómnia sáecula sæculórum ;
- si elle s’adresse au Fils : "Toi qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles". - si dirigitur ad Filium :Qui vivis et regnas cum Deo Patre in unitáte Spíritus Sancti, Deus, per ómnia sáecula sæculórum.
Le peuple s’unit à la supplication et la fait sienne par l’acclamationAmen. Populus, precationi se coniungens, acclamationeAmenorationem facit suam.
A la messe on dit toujours qu’une seule collecte. In Missa semper unica dicitur collecta.

B) Liturgie de la Parole

B) Liturgia Verbi
(33) 55. La partie principale de la liturgie de la Parole est constituée par les lectures tirées de la sainte Écriture, avec les chants qui s’y intercalent ; En outre , l’homélie, la profession de foi et la prière universelle la développent et la concluent. Car dans les lectures, que l’homélie explique, Dieu adresse la parole à son peuple [58], il découvre le mystère de la rédemption et du salut et il offre une nourriture spirituelle ; et le Christ lui-même est là, présent par sa parole, au milieu des fidèles [59]. Cette parole divine, le peuple la fait sienne par le silence et les chants, et il y adhère par la profession de foi ; nourri par elle, il supplie avec la prière universelle pour les besoins de toute l’Église et pour le salut du monde entier. 55. Partem præcipuam liturgiæ verbi constituunt lectiones e sacra Scriptura desumptæ cum cantibus inter eas occurrentibus ; homilia autem, professio fidei et oratio universalis seu oratio fidelium illam evolvunt et concludunt. Nam in lectionibus, quas homilia exponit, Deus populum suum alloquitur, [58] mysterium redemptionis et salutis patefacit, atque nutrimentum spirituale offert ; et ipse Christus per verbum suum in medio fidelium præsens adest. [59] Hoc verbum divinum populus suum facit silentio et cantibus, atque ipsi adhæret professione fidei ; eo autem nutritus, oratione universali pro necessitatibus totius Ecclesiæ et pro totius mundi salute preces fundit.

Le silence

Silentium
56. La liturgie de la Parole doit se célébrer de manière à favoriser la méditation c’est-à-dire en évitant toute forme de précipitation qui empêche le recueillement. Il est bon qu’elle comprenne même quelques brefs moments de silence, adaptés à l’assemblée réunie : par ce moyen, avec l’aide de l’Esprit Saint, le Verbe de Dieu est accueilli dans le cœur et la réponse de chacun se prépare dans la prière. Ces moments de silence peuvent opportunément être observés après la première et la seconde lecture, et enfin après l’homélie. [60] 56. Liturgia verbi ita celebranda est ut faveat meditationi, ideo plane vitanda est omnis forma festinationis quæ recollectionem impediat. In ea conveniunt etiam brevia momenta silentii, cœtui congregato accommodata, quibus, Spiritu Sancto fovente, Dei Verbum corde percipiatur, ac responsio per orationem præparetur. Quæ momenta silentii opportune servari possunt, e.g., antequam inchœtur ipsa liturgia verbi, post primam et secundam lectionem, peracta denique homilia. [60]

Les lectures bibliques

Lectiones biblicæ
(34) 57. Dans les lectures, la table de la parole de Dieu est dressée pour les fidèles, et les trésors bibliques leur sont ouverts [61]. Il importe par conséquent d’observer la disposition des lectures bibliques, qui montre bien l’unité de l’un et l’autre testament et de l’histoire du salut, et il n’est pas permis de remplacer les lectures et le psaume responsorial, qui contiennent la parole de Dieu, par d’autres textes hors de la Bible [62]. 57. In lectionibus mensa verbi Dei paratur fidelibus et thesauri biblici eis aperiuntur. [61] Præstat proinde lectionum biblicarum dispositionem servari, qua unitas utriusque Testamenti et historiæ salutis illustratur ; neque fas est lectiones et psalmum responsorium, quæ verbum Dei continent, cum aliis textibus non biblicis commutari. [62]
58. Dans la célébration de la messe avec peuple, les lectures sont toujours proclamées de l’ambon. 58. In celebratione Missæ cum populo, lectiones semper ex ambone proferuntur.
59. Traditionnellement, la fonction de proclamer les lectures n’est pas une fonction présidentielle, mais ministérielle. Les lectures seront donc proclamées par un lecteur et l’Evangile par le diacre ou, à son défaut, par un autre prêtre. Toutefois s’il n’y a pas de diacre ou d’autre prêtre, le prêtre célébrant proclamera lui-même l’Évangile ; et s’il ne se trouve pas non plus un autre lecteur capable, le prêtre célébrant proclamera aussi les autres lectures. 59. Munus lectiones proferendi ex traditione non est præsidentiale sed ministeriale. Lectiones ergo a lectore proferantur, Evangelium autem a diacono vel, eo absente, ab alio sacerdote annuntietur. Si tamen diaconus vel alius sacerdos præsto non sit, ipse sacerdos celebrans Evangelium legat ; et si alius quoque idoneus lector absit, sacerdos celebrans etiam alias lectiones proferat.
Après chaque lecture, le lecteur dit une acclamation à laquelle répond le peuple rassemblé, accordant ainsi honneur à la parole de Dieu accueillie dans la foi et dans un cœur reconnaissant. Post singulas lectiones qui legit profert acclamationem, cui respondens, populus congregatus honorem tribuit verbo Dei fide et grato animo recepto.
(35) 60. La proclamation de l’Evangile constitue le sommet de la liturgie de la Parole. Il faut lui accorder la plus grande vénération. La liturgie elle-même nous l’enseigne puisqu’elle la distingue des autres lectures par des marques d’honneur spécifiques, soit de la part du ministre chargé de l’annoncer et qui s’y prépare par la bénédiction et la prière ; soit de la part des fidèles qui par leurs acclamations reconnaissent et professent que le Christ y est présent et leur parle, et qui écoutent sa lecture debout ; soit par les signes de vénération accordés au livre des Évangiles. 60. Lectio Evangelii culmen constituit liturgiæ verbi. Maximam venerationem illi esse tribuendam, ipsa Liturgia docet, cum eam præ ceteris lectionibus speciali honore insigniat, sive ex parte ministri ad eam annuntiandam deputati et per benedictionem vel orationem sese præparantis ; sive ex parte fidelium, qui per acclamationes Christum præsentem sibique loquentem agnoscunt et profitentur, et lectionem ipsam stantes auscultant ; sive ex ipsis signis venerationis Evangeliario tributis.

Le psaume responsorial

Psalmus responsorius
(36) 61. La première lecture est suivie du psaume responsorial, ou graduel, qui fait partie intégrante de la liturgie de la Parole et a une grande importance liturgique et pastorale, car elle favorise la méditation de la parole de Dieu. 61. Post primam lectionem sequitur psalmus responsorius, qui est pars integralis liturgiæ verbi et magnum momentum liturgicum et pastorale præ se fert, cum verbi Dei meditationem foveat.
Le psaume responsorial correspond à chaque lecture et se prend d’ordinaire dans le Lectionnaire. Psalmus responsorius unicuique lectioni respondeat et e lectionario de more sumatur.
Il importe que le psaume responsorial soit chanté, au moins pour ce qui est de la réponse du peuple. Le psalmiste, ou chantre du psaume, dit les versets du psaume à l’ambon ou à un autre endroit approprié, tandis que toute l’assemblée est assise et écoute ; habituellement celle-ci participe par un refrain, à moins que le psaume ne soit dit de manière suivie, c’est-à-dire sans reprise d’un refrain. Cependant, pour que le peuple puisse plus facilement donner une réponse en forme de psalmodie, on a choisi quelques textes de refrains et de psaumes pour les différents temps de l’année ou pour les différentes catégories de saints, que l’on peut employer, au lieu du texte correspondant à la lecture, chaque fois que le psaume est chanté. Si le psaume n’est pas chanté, on le récitera de la manière la plus apte à favoriser la méditation de la parole de Dieu. Præstat psalmum responsorium cantu proferri, saltem ad populi responsum quod attinet. Psalmista proinde, seu cantor psalmi, in ambone vel alio loco apto profert versus psalmi, tota congregatione sedente et auscultante, immo de more per responsum participante, nisi psalmus modo directo, idest sine responso, proferatur. Ut autem populus responsum psalmodicum facilius proferre valeat, textus aliqui responsorum et psalmorum pro diversis temporibus anni aut pro diversis ordinibus Sanctorum selecti sunt, qui adhiberi valent, loco textus lectioni respondentis, quoties psalmus cantu profertur. Si psalmus cani non potest, recitatur modo aptiore ad meditationem verbi Dei fovendam.
A la place du psaume marqué dans le Lectionnaire, on peut chanter aussi le répons graduel du Graduel romain, ou le psaume responsorial ou alléluiatique du Graduel simple, tels qu’ils sont libellés dans ces différents livres. Loco psalmi in lectionario assignati cani potest etiam vel responsorium graduale e Graduali Romano, vel psalmus responsorius aut alleluiaticus e Graduali simplici, sicut in his libris describuntur.

L’acclamation avant l’Evangile

Acclamatio ante lectionem Evangelii
(37) 62 Après la lecture qui précède immédiatement l’Evangile, on chante l’Alleluiaou un autre chant établi par les rubriques, selon ce que demande le temps liturgique. Ce genre d’acclamation constitue un rite ou un acte ayant valeur en lui-même, par lequel l’assemblée des fidèles accueille le Seigneur qui va leur parler dans l’Evangile, le salue et professe sa foi en chantant. L’acclamation est chantée par tous debout, la chorale ou le chantre donnant l’intonation et, le cas échéant, on répète l’acclamation ; le verset est chanté par la chorale ou le chantre. 62. Post lectionem, quæ immediate Evangelium præcedit, caniturAllelúiavel alius cantus a rubricis statutus, prouti tempus liturgicum postulat. Huiusmodi acclamatio ritum seu actum per se stantem constituit, quo fidelium cœtus Dominum sibi in Evangelio locuturum excipit atque salutat fidemque suam cantu profitetur. Cantatur ab omnibus stantibus, schola vel cantore præeunte, et si casus fert, repetitur ; versus vero a schola vel a cantore canitur.
1. L’Alleluiaest chanté en tout temps en dehors du Carême. Les versets sont pris au Lectionnaire ou au Graduel. a)Allelúiacantatur omni tempore extra Quadragesimam. Versus sumuntur e lectionario vel e Graduali.
2. Pendant le Carême on remplace l’Alleluiapar un verset avant l’Evangile, qui se trouve dans le Lectionnaire. On peut encore chanter un autre psaume ou trait, tel qu’on le trouve dans le Graduel. b) Tempore Quadragesimæ, locoAllelúiacantatur versus ante Evangelium in lectionario exhibitus. Cani etiam potest alius psalmus seu tractus, prout invenitur in Graduali.
(38) 63. Quand il n’y a qu’une seule lecture avant l’Évangile : 63. Quando una tantum habetur lectio ante Evangelium :
1. Au temps où l’on doit dire l’Alleluia, on peut employer ou bien le psaume alléluiatique, ou bien le psaume et l’Alleluiaavec son verset. a) tempore quo dicendum estAllelúia, haberi potest aut psalmus alleluiaticus, aut psalmus etAllelúiacum suo versu ;
2. Au temps où l’on ne doit pas dire l’Alleluia, on peut employer ou bien le psaume et le verset avant l’Évangile ou bien seulement le psaume. b) tempore quoAllelúianon est dicendum, haberi potest aut psalmus et versus ante Evangelium aut psalmus tantum.
(39). c) Si on ne chante pas l’Alleluiaou le verset avant l’Évangile, on peut les omettre. c)Allelúiavel versus ante Evangelium, si non cantantur, omitti possunt.
(40) 64. La séquence, qui est ad libitum sauf aux jours de Pâques et de la Pentecôte, est chanté après l’Alleluia. 64. Sequentia, quæ præter quam diebus Paschæ et Pentecostes, est ad libitum, cantatur anteAllelúia.

L’homélie

Homilia
(41) 65. L’homélie fait partie de la liturgie et elle est fort recommandée car elle est nécessaire pour nourrir la vie chrétienne [63]. Elle doit expliquer un aspect des lectures scripturaires, ou bien d’un autre texte de l’ordinaire ou du propre de la messe du jour, en tenant compte soit du mystère que l’on célèbre, soit des besoins particuliers des auditeurs [64]. 65. Homilia est pars Liturgiæ et valde commendatur : [63] est enim ad nutrimentum vitæ christianæ necessaria. Sit oportet explicatio aut alicuius aspectus lectionum sacræ Scripturæ aut alterius textus ex Ordinario vel Proprio Missæ diei, ratione habita sive mysterii, quod celebratur, sive peculiarium necessitatum auditorum. [64]
(42) 66. L’homélie sera faite habituellement par le prêtre célébrant lui-même ou par un prêtre concélébrant à qui il l’aura demandé, ou parfois, si on le juge bon, aussi par un diacre, mais jamais par un laïc [65]. Dans des cas particuliers et pour une juste cause, l’homélie peut être faite aussi par l’Evêque ou un prêtre participant à la célébration sans pouvoir concélébrer. 66. Homilia de more ab ipso sacerdote celebrante habeatur vel ab eo committatur sacerdoti concelebranti, vel quandoque, pro opportunitate, etiam diacono, numquam vero laico. [65] In casibus peculiaribus iustaque de causa homilia haberi potest etiam ab Episcopo vel presbytero qui celebrationi interest quin concelebrare possit.
Les dimanches et fêtes de précepte, l’homélie doit être faite, et on ne pourra l’omettre que pour une cause grave, à toutes les messes qui se célèbrent avec concours de peuple ; elle est recommandée les autres jours, surtout aux féries de l’Avent, du Carême et du temps pascal, ainsi qu’aux autres fêtes et aux occasions où le peuple se rend à l’église en plus grand nombre [66]. Diebus dominicis et festis de præcepto homilia habenda est nec omitti potest nisi gravi de causa, in omnibus Missis, quæ concurrente populo celebrantur ; ceteris vero diebus commendatur, præsertim in feriis Adventus, Quadragesimæ et temporis paschalis, necnon in aliis festis et occasionibus, in quibus populus frequentior ad ecclesiam convenit. [66]
Après l’homélie, on observera un bref moment de silence si on le juge bon. Opportune post homiliam breve spatium silentii servatur.

La profession de foi

Professio fidei
(43) 67. Le Symbole, ou profession de foi vise à ce que tout le peuple rassemblé réponde à la parole de Dieu annoncée dans les lectures de la Sainte Ecriture et expliquée dans l’homélie, et, en professant la règle de foi dans une formule approuvée pour l’usage liturgique, se rappelle et professe les grands mystères de la foi avant que ne commence leur célébration dans l’Eucharistie. 67. Symbolum seu professio fidei eo tendit ut universus populus congregatus verbo Dei in lectionibus e sacra Scriptura nuntiato et per homiliam exposito respondeat, et ut, regulam fidei proferendo, formula pro usu liturgico probata, magna fidei mysteria recolat et confiteatur, antequam eorum celebratio in Eucharistia incipiatur.
(44) 68. Le Symbole doit être chanté ou dit par le prêtre avec le peuple le dimanche et les jours de solennité ; on peut le dire aussi pour des célébrations particulières faites avec solennité. 68. Symbolum cantandum vel dicendum est a sacerdote cum populo diebus dominicis et in sollemnitatibus ; dici potest etiam in peculiaribus celebrationibus sollemnioribus.
S’il est chanté, il est entonné par le prêtre ou, si on le juge bon, par un chantre ou la chorale, mais il est chanté par tous ensemble ou par le peuple en alternance avec la chorale. Si in cantu profertur, inchoatur a sacerdote vel, pro opportunitate, a cantore, aut a schola, cantatur autem vel ab omnibus simul, vel a populo alternatim cum schola.
S’il n’est pas chanté, il doit être récité par tous ensemble ou par deux chœurs qui se répondent l’un l’autre. Si non cantatur, recitandum est ab omnibus simul aut a duobus choris sibi invicem respondentibus.

La prière universelle

Oratio universalis
(45) 69. Dans la prière universelle, ou prière des fidèles, le peuple répond d’une certaine manière à la parole de Dieu reçue dans la foi et, exerçant la fonction de son sacerdoce baptismal, présente à Dieu des prières pour le salut de tous. Il convient que cette prière ait lieu habituellement aux messes avec peuple, afin que l’on fasse des supplications pour la sainte Église, pour nos gouvernants, pour ceux qui sont accablés par diverses misères, pour tous les hommes et le salut du monde entier [67]. 69. In oratione universali, seu oratione fidelium, populus, verbo Dei in fide suscepto quodammodo respondet et, sui sacerdotii baptismalis munus exercens, preces Deo offert pro salute omnium. Expedit ut huiusmodi oratio in Missis cum populo de more habeatur, ita ut obsecrationes fiant pro sancta Ecclesia, pro iis qui in potestate nos regunt, pro iis qui variis premuntur necessitatibus, ac pro omnibus hominibus totiusque mundi salute. [67]
(46) 70. Les intentions seront habituellement : 70. Intentionum series de more sint :
a) pour les besoins de l’Église, a) pro necessitatibus Ecclesiæ,
b) pour les dirigeants des affaires publiques et le salut du monde entier, b) pro rem publicam moderantibus et salute totius mundi,
c) pour ceux qui sont accablés par toute sorte de difficultés, c) pro oppressis quacumque difficultate,
d) pour la communauté locale. d) pro communitate locali.
Toutefois, dans une célébration particulière, comme une confirmation, un mariage ou des obsèques, l’ordre des intentions pourra s’appliquer plus exactement à cette occasion particulière. Attamen in celebratione aliqua particulari, uti Confirmatione, Matrimonio, Exsequiis, ordo intentionum pressius respicere potest particularem occasionem.
(47) 71. C’est au prêtre célébrant de diriger la prière, de son siège. Il l’introduit par une brève monition qui invite les fidèles à prier. Il la conclut par une oraison. Il faut que les intentions soient sobres, composées avec une sage liberté et peu de mots, et qu’elles expriment la supplication de toute la communauté. 71. Est sacerdotis celebrantis precationem a sede moderari. Ipse eam brevi monitione introducit, qua fideles ad orandum invitat, ipsamque oratione concludit. Intentiones quæ proponuntur sint sobriæ, sapienti libertate et paucis verbis compositæ et precationem universæ communitatis exprimant.
Elles sont proférées d’ordinaire à l’ambon, ou à un autre lieu approprié par le diacre, le chantre, le lecteur ou un autre fidèle laïc [68]. Proferuntur ex ambone aut ex alio loco convenienti, a diacono vel a cantore vel a lectore, vel a fideli laico. [68]
Le peuple, debout, exprime sa supplication, soit par une invocation commune après chacune des intentions, soit par une prière silencieuse. Populus vero stans precationem suam exprimit sive invocatione communi post singulas intentiones prolatas, sive orando sub silentio.

C) Liturgie eucharistique

C) Liturgia eucharistica
(48) 72. A la dernière Cène, le Christ institua le sacrifice et le banquet pascal par lequel le sacrifice de la croix est sans cesse rendu présent dans l’Église lorsque le prêtre, représentant le Christ Seigneur, accomplit cela même que le Seigneur lui-même a fait et qu’il a transmis à ses disciples pour qu’ils le fassent en mémoire de lui [69]. 72. In Cena novissima, Christus sacrificium et convivium paschale instituit, quo sacrificium crucis in Ecclesia continue præsens efficitur, cum sacerdos, Christum Dominum repræsentans, idem perficit quod ipse Dominus egit atque discipulis in sui memoriam faciendum tradidit. [69]
En effet, le Christ prit le pain et la coupe, rendit grâce, fit la fraction et les donna à ses disciples, en disant : "Prenez, mangez, buvez ; ceci est mon Corps ; ceci est la coupe de mon Sang. Vous ferez cela en mémoire de moi". Aussi l’Église a-t-elle distribué toute la célébration de la liturgie eucharistique en parties qui correspondent à ces paroles et à ces actes du Christ. De fait : Christus enim accepit panem et calicem, gratias egit, fregit deditque discipulis suis, dicens : Accipite, manducate, bibite ; hoc est Corpus meum ; hic est calix Sanguinis mei. Hoc facite in meam commemorationem. Proinde Ecclesia totam celebrationem Liturgiæ eucharisticæ partibus hisce Christi verbis et actibus respondentibus ordinavit. Siquidem :
1) Dans la préparation des dons, on apporte à l’autel le pain et le vin avec l’eau, c’est-à-dire les éléments que le Christ a pris dans ses mains. 1) In præparatione donorum, ad altare afferuntur panis et vinum cum aqua, ea nempe elementa, quæ Christus in manus suas accepit.
2) Dans la prière eucharistique, on rend grâce à Dieu pour toute l’œuvre du salut, et les dons offerts deviennent le Corps et le Sang du Christ. 2) In Prece eucharistica Deo pro toto opere salutis gratiæ aguntur, et oblata Christi Corpus et Sanguis fiunt.
3) Par la fraction du pain et par la communion, les fidèles, aussi nombreux soient-ils, reçoivent du pain unique le Corps et le Sang du Seigneur de la même manière que les Apôtres les ont reçus des mains du Christ lui-même. 3) Per fractionem panis et per Communionem fideles, quamvis multi, ex uno pane accipiunt Corpus et ex uno calice Sanguinem Domini eodem modo ac Apostoli de manibus ipsius Christi.

La préparation des dons

Præparatio donorum
(49) 73. Au commencement de la liturgie eucharistique, on apporte à l’autel les dons qui deviendront le Corps et le Sang du Christ. 73. Initio Liturgiæ eucharisticæ dona, quæ Corpus et Sanguis Christi efficientur, ad altare afferuntur.
D’abord on prépare l’autel, ou table du Seigneur, qui est le centre de toute la liturgie eucharistique [70], en y plaçant le corporal, le purificatoire, le missel et le calice, à moins que celui-ci ne soit préparé à la crédence. Imprimis altare, seu mensa dominica, quæ centrum est totius liturgiæ eucharisticæ, [70] præparatur, cum corporale, purificatorium, missale et calix, nisi ad abacum paratur, in eo collocantur.
Puis on apporte les offrandes : faire présenter le pain et le vin par les fidèles est un usage à recommander ; le prêtre ou le diacre reçoit ces offrandes à l’endroit le plus favorable, pour être déposées sur l’autel. Même si les fidèles n’apportent plus, comme autrefois, du pain et du vin de chez eux, ce rite de l’apport des dons garde sa valeur et sa signification spirituelle. Oblationes deinde afferuntur : panis et vinum laudabiliter a fidelibus præsentantur, a sacerdote autem vel a diacono loco opportuno accipiuntur ad altare deferenda. Quamvis fideles panem et vinum ad liturgiam destinata non iam de suis proferant sicut olim, ritus tamen illa deferendi vim et significationem spiritualem servat.
On peut aussi recevoir de l’argent, ou d’autres dons au profit des pauvres ou de l’Église, apportés par les fidèles ou recueillis dans l’église ; on les dépose donc à un endroit approprié, hors de la table eucharistique. Etiam pecunia vel alia dona pro pauperibus vel pro ecclesia a fidelibus allata vel in ecclesia collecta accepta habentur ; quapropter loco apto extra mensam eucharisticam collocantur.
(50) 74. La procession qui apporte les dons est accompagnée par le chant d’offertoire (Cf. n. 37b), qui se prolonge au moins jusqu’à ce que les dons aient été déposés sur l’autel. Les normes qui concernent la manière d’exécuter ce chant sont les mêmes que pour le chant d’entrée (n. 48). Le chant peut toujours accompagner les rites d’offertoire. 74. Processionem, qua dona afferuntur, cantus ad offertorium comitatur (cf. n. 37, b), qui protrahitur saltem usquedum dona super altare deposita sunt. Normæ de modo cantandi eædem sunt ac pro cantu ad introitum (cf. n. 48). Cantus potest semper ritus ad offertorium sociare, etiam sine processione cum donis.
(51) 75. Le pain et le vin sont déposées sur l’autel par le prêtre, avec l’accompagnement des formules établies ; le prêtre peut encenser les dons placés sur l’autel, puis la croix et l’autel lui-même, pour signifier que l’oblation de l’Église et sa prière montent comme l’encens devant la face de Dieu. Puis, le diacre ou un autre ministre peut aussi encenser le prêtre, à cause de son ministère sacré, et le peuple, en raison de sa dignité baptismale. 75. Panis et vinum super altare a sacerdote deponuntur comitantibus formulis statutis ; sacerdos dona super altare collocata incensare potest, dein crucem et ipsum altare, ut oblatio Ecclesiæ eiusque oratio sicut incensum in conspectum Dei ascendere significentur. Deinde sacerdos, propter sacrum ministerium, et populus, ratione baptismalis dignitatis, incensari possunt a diacono vel ab alio ministro.
(52) 76. Ensuite le prêtre se lave les mains sur le côté de l’autel, rite qui symbolise le désir de purification intérieure. 76. Deinde sacerdos manus lavat ad latus altaris, quo ritu desiderium internæ purificationis exprimitur.

La prière sur les offrandes

Oratio super oblata
(53) 77. Lorsqu’on a déposé les dons et accompli les rites d’accompagnement, on conclut la préparation des dons et on prépare la prière eucharistique par l’invitation à prier ensemble avec le prêtre et par la prière sur les offrandes. 77. Depositione oblatorum facta et ritibus qui eam comitantur perfectis, per invitationem ad orandum una cum sacerdote et per orationem super oblata præparatio donorum concluditur et Prex eucharistica præparatur.
A la messe, on dit une seule prière sur les offrandes, qui se termine par la conclusion brève, qui est :Par Jésus, le Christ notre Seigneur ; si, cependant, elle fait mention du Fils, ce sera :Lui qui règne avec lui pour les siècles des siècles. In Missa unica dicitur oratio super oblata, quæ concluditur conclusione breviore, idest :Per Christum Dóminum nostrum ; si vero in fine ipsius fit mentio Filii :Qui vivit et regnat in sáecula sæculórum.
traduction manquante :Le peuple s’unit à la supplication et la fait sienne par l’acclamationAmen. Populus precationi se coniungens, acclamationeAmenorationem facit suam

La prière eucharistique

Prex eucharistica
(54) 78. C’est maintenant que commence ce qui est le centre et le sommet de toute la célébration : la prière eucharistique, prière d’action de grâce et de sanctification. Le prêtre invite le peuple à élever les cœurs vers le Seigneur dans la prière et l’action de grâce, et il se l’associe dans la prière qu’il adresse à Dieu le Père par Jésus Christ dans l’Esprit Saint, au nom de toute la communauté. Le sens de cette prière est que toute l’assemblée des fidèles s’unisse au Christ dans la confession des hauts faits de Dieu et dans l’offrande du sacrifice. 78. Nunc centrum et culmen totius celebrationis initium habet, ipsa nempe Prex eucharistica, prex scilicet gratiarum actionis et sanctificationis. Sacerdos populum ad corda versus Dominum in oratione et gratiarum actione elevanda invitat eumque sibi sociat in oratione, quam nomine totius communitatis per Iesum Christum in Spiritu Sancto ad Deum Patrem dirigit. Sensus autem huius orationis est, ut tota congregatio fidelium se cum Christo coniungat in confessione magnalium Dei et in oblatione sacrificii. Prex eucharistica exigit ut omnes reverentia et silentio eam auscultent.
(55) 79. On peut distinguer comme suit les principaux éléments qui forment la prière eucharistique : 79. Præcipua elementa e quibus Prex eucharistica constat, hoc modo distingui possunt :
1. L’action de grâce (qui s’exprime surtout dans la préface) : le prêtre, au nom de tout le peuple saint, glorifie Dieu le Père et lui rend grâce pour toute l’œuvre de salut ou pour un de ses aspects particuliers, selon la diversité des jours des fêtes ou des temps. a) Gratiarum actio (quæ præsertim in Præfatione exprimitur), in qua sacerdos nomine totius populi sancti Deum Patrem glorificat et ei gratias agit pro toto opere salutis vel aliqua eius ratione particulari, secundum diversitatem diei, festivitatis vel temporis.
2. L’acclamation : toute l’assemblée, s’unissant aux puissances d’en haut , chante leSanctus. Cette acclamation, qui fait partie de la prière eucharistique, est prononcée par tout le peuple avec le prêtre. b) Acclamatio : qua tota congregatio, cælestibus virtutibus se iungens, cantatSanctus. Hæc acclamatio, quæ partem ipsius Precis eucharisticæ constituit, ab omni populo cum sacerdote profertur.
3. L’épiclèse : par des invocations particulières, l’Église implore la puissance de l’Esprit Saint, pour que les dons offerts par les hommes soient consacrés, c’est-à-dire deviennent le Corps et le Sang du Christ, et pour que la victime sans tache, qui sera reçue dans la communion, profite au salut de ceux qui vont y participer. c) Epiclesis : qua per invocationes peculiares Ecclesia Spiritus Sancti virtutem implorat, ut dona ab hominibus oblata consecrentur, seu Corpus et Sanguis Christi fiant, et ut hostia immaculata, in Communione sumenda, sit in salutem eorum qui illam participaturi sunt.
4. Le récit de l’Institution et la consécration : par les paroles et les actions du Christ s’accomplit le sacrifice que le Christ lui-même institua à la dernière Cène lorsqu’il offrit son Corps et son Sang sous les espèces du pain et du vin, les donna à manger et à boire aux Apôtres et leur laissa l’ordre de perpétuer ce mystère. d) Narratio institutionis et consecratio : verbis et actionibus Christi sacrificium peragitur, quod ipse Christus in Cena novissima instituit, cum suum Corpus et Sanguinem sub speciebus panis et vini obtulit, Apostolisque manducandum et bibendum dedit et iis mandatum reliquit idem mysterium perpetuandi.
5. L’anamnèse : l’Église, accomplissant l’ordre reçu du Christ Seigneur par l’intermédiaire des Apôtres, fait mémoire du Christ lui-même, se souvenant principalement de sa passion bienheureuse, de sa glorieuse résurrection, et de son ascension dans le ciel. e) Anamnesis : per quam, mandatum adimplens, quod a Christo Domino per Apostolos accepit, Ecclesia memoriam ipsius Christi agit, recolens præcipue eius beatam passionem, gloriosam resurrectionem et ad cælos ascensionem.
6. L’offrande : au cœur de cette mémoire, l’Église, surtout celle qui est actuellement rassemblée, offre au Père, dans le Saint-Esprit, la victime sans tache. L’Église veut que les fidèles non seulement offrent cette victime sans tache, mais encore qu’ils apprennent à s’offrir eux-mêmes [71] et soient consommés, de jour en jour, par la médiation du Christ, dans l’unité avec Dieu et entre eux, pour qu’à la fin Dieu soit tout en tous [72]. f) Oblatio : per quam in ipsa hac memoria Ecclesia, eaque præsertim hic et nunc congregata, in Spiritu Sancto hostiam immaculatam Patri offert. Intendit vero Ecclesia ut fideles non solummodo immaculatam hostiam offerant sed etiam seipsos offerre discant, [71] et de die in diem consummentur, Christo mediatore, in unitatem cum Deo et inter se, ut sit tandem Deus omnia in omnibus. [72]
7. Les intercessions : on y exprime que l’Eucharistie est célébrée en union avec toute l’Église, celle du ciel comme celle de la terre, et que l’offrande est faite pour elle et pour tous ses membres vivants et morts, qui sont appelés à participer à la rédemption et au salut obtenu par le Corps et le Sang du Christ. g) Intercessiones : per quas exprimitur Eucharistiam celebrari in communione cum tota Ecclesia tam cælesti quam terrestri, oblationemque fieri pro ipsa et omnibus eius membris vivis atque defunctis, quæ ad participandam redemptionem et salutem per Christi Corpus et Sanguinem acquisitam vocata sunt.
8. La doxologie finale : elle exprime la glorification de Dieu ; elle est ratifiée et conclue par l’acclamation du peuple :Amen. h) Doxologia finalis : qua glorificatio Dei exprimitur, quæque acclamatione :Amenpopuli, confirmatur et concluditur.

Les rites de communion

Ritus Communionis
(56) 80. Puisque la célébration eucharistique est le banquet pascal, il convient que, selon l’ordre du Seigneur, son Corps et son Sang soient reçus par les fidèles bien préparés comme une nourriture spirituelle. C’est à cela que tendent la fraction et les autres rites préparatoires par lesquels les fidèles sont immédiatement amenés à la communion. 80. Cum celebratio eucharistica convivium paschale sit, expedit ut, iuxta mandatum Domini, Corpus et Sanguis eius a fidelibus rite dispositis ut cibus spiritualis accipiantur. Ad hoc tendunt fractio aliique ritus præparatorii, quibus fideles ad Communionem immediate adducuntur.

L’oraison dominicale

Oratio dominica
(a) 81. Dans l’oraison dominicale, on demande le pain quotidien qui, pour les chrétiens, évoque surtout le pain eucharistique, et on y implore la purification des péchés, pour que les choses saintes soient vraiment données aux saints. Le prêtre prononce l’invitation à la prière, tous les fidèles disent celle-ci avec le prêtre, et le prêtre seul ajoute l’embolisme que le peuple conclut par la doxologie. L’embolisme, qui développe la dernière demande de l’oraison dominicale, demande pour toute la communauté des fidèles la libération du Mal. 81. In Oratione dominica panis cotidianus petitur, quo christianis præcipue panis eucharisticus innuitur, atque purificatio a peccatis imploratur, ita ut sancta revera sanctis dentur. Sacerdos invitationem ad orationem profert, omnes vero fideles orationem una cum sacerdote dicunt, et sacerdos solus embolismum adiungit, quem populus doxologia concludit. Embolismus, ultimam petitionem ipsius orationis dominicæ evolvens, liberationem a potestate mali pro tota communitate fidelium expetit.
L’invitation, l’oraison proprement dite, l’embolisme et la doxologie par laquelle le peuple conclut cet ensemble, sont chantés ou dits à haute voix. Invitatio, oratio ipsa, embolismus et doxologia qua populus hæc concludit, cantu vel clara voce proferuntur.

Le rite de paix

Ritus pacis
(b)82. Vient ensuite le rite de la paix : l’Eglise implore la paix et l’unité pour elle-même et toute la famille des hommes et les fidèles expriment leur communion dans l’Eglise ainsi que leur amour mutuel avant de communier au sacrement. 82. Sequitur ritus pacis, quo Ecclesia pacem et unitatem pro se ipsa et universa hominum familia implorat et fideles ecclesialem communionem mutuamque caritatem sibi exprimunt, priusquam Sacramento communicent.
En ce qui concerne le signe de la paix à transmettre, son mode sera décidé par les Conférences des évêques, selon la mentalité, les us et coutumes des différents peuples. Il convient cependant que chacun souhaite la paix de manière sobre et seulement à ceux qui l’entourent. Ad ipsum signum pacis tradendæ quod attinet, modus a Conferentiis Episcoporum, secundum ingenium et mores populorum, statuatur. Convenit tamen ut unusquisque solummodo sibi propinquioribus sobrie pacem significet.

La fraction du pain

Fractio panis
(c) 83. Le prêtre rompt le pain eucharistique. Le geste de la fraction, accompli par le Christ à la dernière Cène et qui a donné son nom à toute l’ action eucharistique à l’âge apostolique, signifie que les multiples fidèles, dans la communion à l’unique pain de vie, qui est le Christ, mort et ressuscité pour le salut du monde, deviennent un seul corps (1 Co 10, 17). La fraction commence après le rite de la paix, et se fait avec le respect qui s’impose, en évitant de le prolonger sans nécessité ou de l’estimer sans grande importance. Ce rite est réservé au prêtre et au diacre. 83. Sacerdos panem eucharisticum frangit, adiuvante, si casus fert, diacono vel concelebrante. Gestus fractionis a Christo in ultima cena peractus, qui tempore apostolico toti actioni eucharisticæ nomen dedit, significat fideles multos in Communione ex uno pane vitæ, qui est Christus pro mundi salute mortuus et resurgens, unum corpus effici (1 Cor 10, 17). Fractio inchoatur post pacem traditam, et debita cum reverentia peragitur, ne tamen innecessarie protrahatur nec immoderato momento æstimetur. Ritus iste sacerdoti et diacono reservatur.
(e) Pendant que le prêtre rompt le pain et met dans le calice un fragment de l’hostie, l’invocationAgnus Deiest ordinairement chantée par la chorale ou le chantre, et le peuple y répond, ou bien elle est dite à haute voix. Cette invocation accompagne la fraction du pain et peut donc être répétée autant de fois qu’il est nécessaire jusqu’à ce que le rite soit achevé. La dernière fois, elle est conclue par les mots :donne-nous la paix. Sacerdos panem frangit et partem hostiæ in calicem immittit, ad significandam unitatem Corporis et Sanguinis Domini, in opere salutis, scilicet Corporis Christi Iesu viventis et gloriosi. SupplicatioAgnus Deia schola vel a cantore, populo respondente, de more cantatur, vel saltem elata voce dicitur. Invocatio fractionem panis comitatur, quare repeti potest quoties necesse est adusque ritum peractum. Ultima vice concluditur verbisdona nobis pacem.

La communion

Communio
(f) 84. Le prêtre, par une prière à voix basse, se prépare, afin de recevoir fructueusement le Corps et le Sang du Christ. Les fidèles font de même par une prière silencieuse. 84. Sacerdos oratione secreta se præparat, ut Corpus et Sanguinem Christi fructuose accipiat. Fideles idem faciunt silentio orantes.
(g) Puis, le prêtre montre aux fidèles le pain eucharistique, au dessus de la patène ou du calice, et les invite au banquet du Christ ; et en même temps que les fidèles, il fait un acte d’humilité, en reprenant les paroles évangéliques indiquées. Deinde sacerdos panem eucharisticum super patenam vel super calicem fidelibus ostendit eosque ad Christi convivium invitat ; simul autem cum fidelibus actum humilitatis, verbis utens evangelicis præscriptis, elicit.
(h) 85. Il est très souhaitable que les fidèles, comme le prêtre est tenu de le faire lui-même, reçoivent le Corps du Seigneur avec des hosties consacrées au cours de la célébration de la messe elle-même et, dans les cas prévus (cf. n. 283), qu’ils participent au calice, afin que même par ces signes, la communion apparaisse mieux comme la participation au sacrifice actuellement célébré [73]. 85. Valde optandum est, ut fideles, sicut et ipse sacerdos facere tenetur, ex hostiis, in eadem Missa consecratis, Corpus dominicum accipiant et in casibus prævisis calicem (cf. n. 283) participent, quo etiam per signa Communio melius appareat participatio sacrificii, quod actu celebratur. [73]
(i) 86. Pendant que le prêtre consomme le sacrement, on commence le chant de communion, pour exprimer l’union spirituelle entre les communiants par l’unité des voix, montrer la joie du cœur mettre davantage en lumière le caractère ‘communautaire’ de la procession qui mène à recevoir l’Eucharistie. Le chant se prolonge pendant que les fidèles reçoivent le Sacrement [74]. Mais s’il y a une hymne après la communion, le chant de communion s’arrêtera au moment opportun. 86. Dum sacerdos sumit Sacramentum, inchoatur cantus ad Communionem, cuius est spiritualem unionem communicantium per unitatem vocum exprimere, gaudium cordis demonstrare et indolem "communitariam" processionis ad Eucharistiam suscipiendam magis in lucem ponere. Cantus protrahitur, dum fidelibus Sacramentum ministratur. [74] Si tamen hymnus post Communionem habetur, cantus ad Communionem tempestive claudatur.
On veillera à ce que les chanteurs aussi puissent communier commodément. Curetur ut etiam cantores commode communicare possint.
87. Pour le chant de communion, on peut prendre soit l’antienne du Graduel romain, soit avec ou sans psaume, soit l’antienne avec son psaume du Graduel simple, ou un autre chant approprié, approuvé par la Conférence des évêques. Le chant est exécuté soit par la chorale seule, soit par la chorale ou le chantre avec le peuple. 87. Pro cantu ad Communionem adhiberi potest aut antiphona ex Graduali romano sive cum psalmo sive sola, aut antiphona cum psalmo e Graduali simplici, aut alius cantus congruus a Conferentia Episcoporum approbatus. Cantatur sive a schola sola, sive a schola vel cantore cum populo.
S’il n’y a pas de chant, l’antienne proposée dans le missel est dite soit par les fidèles, soit par quelques-uns d’entre eux, soit par un lecteur ou, à leur défaut, par le prêtre, après que lui-même aura communié et avant qu’il ne distribue la communion aux fidèles. Si autem non habetur cantus, antiphona in Missali proposita recitari potest sive a fidelibus, sive ab aliquibus ex ipsis, sive a lectore, sin aliter ab ipso sacerdote postquam ipse communicavit, antequam Communionem distribuat fidelibus.
(j)) 88. Lorsque la distribution de la communion est achevée, le prêtre et les fidèles, si on le juge bon, prient intérieurement pendant un certain laps de temps. Si on le décide ainsi, toute l’assemblée pourra aussi exécuter une hymne, un psaume, ou un autre chant de louange. 88. Distributione Communionis expleta, pro opportunitate, sacerdos et fideles per aliquod temporis spatium secreto orant. Si placet, etiam psalmus vel aliud laudis canticum vel hymnus a tota congregatione persolvi potest.
k)89. Pour achever la prière du peuple de Dieu et conclure tout le rite de communion, le prêtre dit la prière après la communion, dans laquelle il demande les fruits du mystère célébré. 89. Ad precationem populi Dei complendam, necnon totum ritum Communionis concludendum, sacerdos orationem post Communionem profert, in qua pro fructibus mysterii celebrati deprecatur.
A la messe, on dit une seule prière après la communion, qui se termine par la conclusion brève qui est In Missa unica dicitur oratio post Communionem, quæ terminatur conclusione breviore, idest :
- si elle s’adresse au Père :Par Jésus, le Christ, notre Seigneur ; - si dirigitur ad Patrem :Per Christum Dóminum nostrum ;
- si elle s’adresse au Père, mais avec mention du Fils à la fin :Lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles ; - si dirigitur ad Patrem, sed in fine ipsius fit mentio Filii :Qui vivit et regnat in sáecula sæculórum ;
- sil elle s’adresse au Fils :Toi qui règnes pour les siècles des siècles. - si dirigitur ad Filium :Qui vivis et regnas in sáecula sæculórum.
Le peuple fait sienne cette oraison par l’acclamationAmen. Populus acclamationeAmenorationem facit suam.

D) Rite de conclusion

D) Ritus conclusionis
(57) 90. Relèvent du rite de conclusion : 90. Ad ritus conclusionis pertinent :
a) De brèves annonces, si nécessaire ; a) breves notitiæ, si necessariæ sint ;
b) La salutation et la bénédiction du prêtre qui, en certains jours et à certaines occasions, est enrichie et développée par la prière sur l’assemblée ou une autre formule solennelle. b) salutatio et benedictio sacerdotis, quæ quibusdam diebus et occasionibus oratione super populum vel alia sollemniore formula ditatur et exprimitur ;
c) Le renvoi de l’assemblée par le prêtre ou le diacre ; c) dimissio populi ex parte diaconi vel sacerdotis ; ut unusquisque ad opera sua bona revertatur, collaudans et benedicens Deum ;
d) Le baiser de l’autel par le prêtre et le diacre, suivi de l’inclination profonde vers l’autel par le prêtre, le diacre et les autres ministres. d) osculatio altaris ex parte sacerdotis et diaconi et deinde inclinatio profunda ad altare ex parte sacerdotis, diaconi, aliorumque ministrorum.

CHAPITRE III
LES OFFICES ET LES MINISTÈRES A LA MESSE

CAPUT III
DE OFFICIIS ET MINISTERIIS IN MISSA

(58) 91. La célébration eucharistique est une action du Christ et de l’Eglise, qui est le " sacrement de l’unité ", c’est-à-dire le peuple saint réuni et organisé sous l’autorité de l’Evêque. C’est pourquoi, elle concerne le Corps tout entier de l’Eglise, le rend visible et l’affecte ; A dire vrai, elle atteint chacun de ses membres de façon diverse, selon la diversité des ordres, des fonctions et de leur participation effective [75]. De cette manière, le peuple chrétien, " race élue, sacerdoce royal, nation sainte, peuple racheté " manifeste sa cohésion et son organisation hiérarchique [76]. C’est pourquoi tous, ministres ordonnés ou fidèles laïcs, en accomplissant leur fonction ou leur office, doivent faire tout ce qui leur revient, et cela seulement [77]. 91. Celebratio eucharistica est actio Christi et Ecclesiæ, scilicet plebis sanctæ sub Episcopo adunatæ et ordinatæ. Quare ad universum Corpus Ecclesiæ pertinet illudque manifestat et afficit ; singula vero membra ipsius diverso modo, pro diversitate ordinum, munerum, et actualis participationis attingit. [75] Hoc modo populus christianus, "genus electum, regale sacerdotium, gens sancta, populus adquisitionis", suam cohærentem et hierarchicam ordinationem manifestat. [76] Omnes ergo sive ministri ordinati sive christifideles laici, munere vel officio suo fungentes, solum et totum id agant, quod ad ipsos pertinet. [77]

I -LES OFFICES DE L’ORDRE SACRÉ

I. DE OFFICIIS ORDINIS SACRI
(59) 92. Toute célébration légitime de l’Eucharistie est dirigée par l’évêque, soit par lui-même, soit par les prêtres qui le secondent [78]. 92. Omnis legitima Eucharistiæ celebratio dirigitur ab Episcopo, sive per seipsum, sive per presbyteros adiutores ipsius. [78]
Lorsque l’évêque est présent à la messe où le peuple est rassemblé, il convient au plus haut point qu’il célèbre lui-même l’Eucharistie et qu’il s’associe les simples prêtres, dans l’action sacrée, comme concélébrants. Cela ne se fait pas pour rehausser la solennité extérieure du rite, mais pour éclairer d’une lumière plus vive le mystère de l’Église, qui est le sacrement de l’unité [79]. Cum Episcopus Missæ interest, ubi populus est congregatus, maxime decet ipsum Eucharistiam celebrare, et presbyteros, ut concelebrantes, sibi in actione sacra consociare. Quod fit non ad sollemnitatem exteriorem ritus augendam, sed ad significandum vividiore luce mysterium Ecclesiæ, "unitatis sacramentum". [79]
Si l’évêque ne célèbre pas l’Eucharistie, mais charge un autre de le faire, il convient que, revêtu de l’aube et portant par-dessus la croix pectorale, l’étole et la chape, il préside la liturgie de la Parole ; et à la fin de la Messe, il donne la bénédiction [80]. Si vero Episcopus Eucharistiam non celebrat, sed alii hoc faciendum attribuit, tunc convenienter ipse, cruce pectorali, stola et pluviali super albam indutus, liturgiæ verbi præsidet, et in fine Missæ benedictionem impertit. [80]
(60) 93. Le prêtre , lui aussi, est dans l’Eglise investi par l’Ordre du pouvoir sacré d’offrir le sacrifice en la personne du Christ [81]. Il en résulte qu’il est à la tête du peuple fidèle rassemblé, il préside à sa prière, il lui annonce le message du salut, il s’associe le peuple dans l’offrande du sacrifice à Dieu le Père par le Christ dans l’Esprit Saint, il donne à ses frères le pain de la vie éternelle et y participe avec eux. Donc, lorsqu’il célèbre l’Eucharistie, il doit servir Dieu et le peuple avec dignité et humilité et, par sa manière de se comporter et de prononcer les paroles divines, suggérer aux fidèles une présence vivante du Christ. 93. Etiam presbyter, qui in Ecclesia sacra Ordinis potestate pollet sacrificium in persona Christi offerendi, [81] exinde populo fideli hic et nunc congregato præest, eius orationi præsidet, illi nuntium salutis proclamat, populum sibi sociat in offerendo sacrificio per Christum in Spiritu Sancto Deo Patri, fratribus suis panem vitæ æternæ dat, ipsumque cum illis participat. Cum igitur Eucharistiam celebrat, debet Deo et populo cum dignitate et humilitate servire, et in modo se gerendi et verba divina proferendi præsentiam vivam Christi fidelibus insinuare.
(61) 94. Après le prêtre, en vertu de l’ordination sacrée, le diacre occupe la première place parmi ceux qui exercent un office dans la célébration eucharistique. Depuis le temps mémorable des Apôtres, l’ordre sacré du diaconat a été en grand honneur dans l’Église [82]. Dans la messe , le diacre a son rôle propre : il annonce l’Évangile et parfois il prêche la parole de Dieu, il énonce les intentions de la prière universelle, il seconde le prêtre en préparant l’autel et par son service dans la célébration du sacrifice, il distribue aux fidèles l’Eucharistie, surtout sous l’espèce du vin, et il indique parfois au peuple les gestes et attitudes à adopter. 94. Post presbyterum diaconus, vi sacræ ordinationis acceptæ, primum locum obtinet inter eos qui in celebratione eucharistica ministrant. Sacer enim diaconatus Ordo iam a prisca Apostolorum ætate in Ecclesia in magno honore habitus est. [82] In Missa diaconus proprias habet partes in Evangelio nuntiando et quandoque verbo Dei prædicando, in orationis universalis intentiones enuntiando, in ministrando sacerdoti, in altare apparando et sacrificii celebrationi inserviendo, in Eucharistia fidelibus distribuenda, præcipue sub specie vini, et in gestibus et corporis habitibus populi aliquando innuendis.

II - LES FONCTIONS DU PEUPLE DE DIEU

II. DE MUNERIBUS POPULI DEI
(62) 95. Dans la célébration de la messe, les fidèles constituent le peuple saint, le peuple du rachat et le sacerdoce royal, pour rendre grâce à Dieu et pour offrir la victime sans tache ; non seulement pour l’offrir par les mains du prêtre, mais pour l’offrir ensemble avec lui et apprendre à s’offrir eux-mêmes [83]. Ils s’efforceront de le manifester par un profond sens religieux et par leur charité envers les frères qui participent à la même célébration. 95. In celebratione Missæ fideles efficiunt plebem sanctam, populum acquisitionis et sacerdotium regale, ut gratias Deo agant et immaculatam hostiam, non tantum per sacerdotis manus, sed etiam una cum ipso offerant et seipsos offerre discant. [83] Curent autem id manifestare per profundum sensum religiosum et per caritatem erga fratres, qui eandem celebrationem participant.
Ils éviteront donc toute apparence de particularisme ou de division ; ils se rappelleront toujours qu’ils ont un unique Père dans le ciel et que, pour cette raison, ils sont tous frères les uns des autres. Vitent proinde omnes species vel singulariæ vitæ vel divisionis, præ oculis habentes se unicum Patrem habere in cælis, omnesque propterea esse inter se fratres.
96. Ils constitueront un seul corps que ce soit en écoutant la parole de Dieu , en prenant leur part aux prières et au chant, ou bien surtout par l’oblation commune du sacrifice et la participation commune à la table du Seigneur. Cette unité se manifeste avec beauté du fait que les fidèles observent les mêmes gestes et les mêmes attitudes. 96. Unum autem corpus efficiant sive verbum Dei audiendo, sive in orationibus et in cantu partem habendo, sive præsertim in communi oblatione sacrificii et in communi participatione mensæ Domini. Hæc unitas pulchre apparet ex gestibus et corporis habitibus a fidelibus communiter servatis.
97. Les fidèles ne refuseront pas de se mettre avec joie au service du peuple de Dieu, chaque fois qu’on leur demande d’exercer un ministère ou un rôle particulier dans la célébration. 97. Ne renuant autem fideles populo Dei cum gaudio servire, quoties rogantur, ut aliquod peculiare ministerium vel munus in celebratione præstent.

III - LES MINISTÈRES PARTICULIERS

III. DE MINISTERIIS PECULIARIBUS

Le ministère de l’acolyte et du lecteur institués

De ministerio acolythi et lectoris institutorum
(65) 98. L’acolyte est institué pour servir à l’autel et pour aider le prêtre et le diacre. C’est à lui principalement qu’il revient de préparer l’autel et les vases sacrés, et de distribuer aux fidèles l’Eucharistie dont il est le ministre extraordinaire si cela est nécessaire [84]. 98. Acolythus instituitur ad servitium altaris et in adiutorium sacerdotis et diaconi. Ipsius præcipue est altare atque vasa sacra parare et, si necesse est, Eucharistiam, cuius est minister extraordinarius, fidelibus distribuere. [84]
Dans le service de l’autel, l’acolyte a son propre rôle (cf. nn. 187-193) qu’il doit accomplir lui-même. In ministerio altaris, acolythus partes proprias habet (cf. nn. 187-193) quas ipse exercere debet.
(66) 99. Le lecteur est institué pour proclamer les lectures de l’Écriture sainte, excepté l’Évangile. Il peut aussi proposer les intentions de la prière universelle et, en l’absence d’un psalmiste, lire le psaume entre les lectures. 99. Lector instituitur ad proferendas lectiones sacræ Scripturæ, Evangelio excepto. Potest etiam intentiones orationis universalis proponere et, deficiente psalmista, psalmum inter lectiones proferre.
Dans la célébration eucharistique, le lecteur a sa fonction propre (cf. nn. 194-198), qu’il doit exercer par lui-même, fût-ce en présence de ministres ordonnés. In celebratione eucharistica lector proprium munus habet (cf. nn. 194-198), quod ipse per se exercere debet.

Les autres fonctions

De ceteris muneribus
(68 § 1) 100. A défaut d’acolyte institué, des ministres laïcs peuvent être désignés pour le service de l’autel et pour aider le prêtre et le diacre ; ils portent la croix, les cierges, l’encensoir, le pain, le vin et l’eau, ou même sont délégués pour distribuer la communion comme ministre extraordinaire [85]. 100. Deficiente acolytho instituto, ad servitium altaris et in adiutorium sacerdotis et diaconi deputari possunt ministri laici qui crucem, cereos, thuribulum, panem, vinum, aquam, deferunt, vel etiam ad sacram Communionem distribuendam deputantur ut ministri extraordinarii. [85]
(66 § 3) 101. A défaut de lecteur institué, d’autres laïcs seront appelés pour proclamer les lectures de la sainte Ecriture, à condition qu’ils soient vraiment aptes et soigneusement préparés à accomplir cette fonction, pour que les fidèles, à l’audition des lectures divines, conçoivent un amour savoureux et vivant pour la sainte Écriture [86]. 101. Deficiente lectore instituto, alii laici deputentur ad proferendas lectiones sacræ Scripturæ, qui revera apti sint huic muneri adimplendo et sedulo præparati, ut fideles ex auditione lectionum divinarum suavem et vivum sacræ Scripturæ affectum [86] in corde concipiant.
(67) 102. Il revient au psalmiste de dire le psaume ou un autre cantique biblique placé entre les lectures. Pour bien remplir sa fonction, il est nécessaire que le psalmiste excelle dans l’art de la psalmodie, possède une bonne prononciation et une bonne diction. 102. Psalmistæ est psalmum vel aliud canticum biblicum, quod inter lectiones invenitur, proferre. Ad suum munus recte implendum necesse est, ut psalmista et arte psallendi et facultate recte pronuntiandi et dicendi polleat.
(63) 103. Parmi les fidèles, la schola ou la chorale exerce sa fonction liturgique propre ; il lui appartient d’assurer les parties qui lui reviennent en les exécutant comme il se doit, selon les divers genres de chant, et de favoriser la participation active des fidèles à celui-ci [87]. Ce qui est dit ici de la chorale vaut, toutes proportions gardées, pour les autres musiciens, et surtout pour l’organiste. 103. Inter fideles suum munus liturgicum exercet schola cantorum vel chorus, cuius est de partibus sibi propriis, iuxta diversa genera cantuum, debite exsequendis, curare, et actuosam fidelium participationem in cantu fovere. [87] Quæ de schola cantorum dicuntur, valent, servatis servandis, pro aliis etiam musicis, præsertim vero pro organista.
(64) 104. Il convient d’avoir un chantre ou un maître de chœur pour guider et soutenir le chant du peuple. Surtout, en l’absence de chorale, il appartient au chantre de diriger les divers chants, le peuple continuant à participer selon le rôle qui est le sien [88]. 104. Decet adesse cantorem vel magistrum chori ad cantum populi dirigendum et sustentandum. Immo, cum deficit schola, cantori competit diversos cantus moderari, populo pro sua parte participante. [88]
(68 § 2) 105. D’autres encore exercent une fonction liturgique : 105. Munus liturgicum exercent etiam :
a) Le sacristain, qui dispose avec soin les livres liturgiques, les vêtements liturgiques et tout ce qui est nécessaire pour la célébration de la messe. a) Sacrista, qui libros liturgicos, paramenta et alia, quæ in celebratione Missæ sunt necessaria, diligenter disponit.
b) Le commentateur, qui propose brièvement aux fidèles, si on le juge bon, des explications et des monitions pour les introduire dans la célébration et mieux les disposer à la comprendre. Il faut que les monitions du commentateur aient été préparées avec grand soin et que, étant sobres , elles soient claires. Pour accomplir sa fonction, le commentateur se tient dans un endroit approprié, bien en vue des fidèles, mais non à l’ambon. b) Commentator, qui explicationes et admonitiones pro opportunitate breviter proponit fidelibus, ut in celebrationem introducantur et ad eius intellegentiam melius disponantur. Oportet monitiones commentatoris sint adamussim præparatæ et sobrietate perspicuæ. In suo munere adimplendo, commentator stat loco apto coram fidelibus, non vero in ambone.
c) Ceux qui font les collectes dans l’église. c) Qui collectas in ecclesia faciunt.
d) Ceux qui, dans certaines régions, accueillent les fidèles aux portes de l’église, les guident aux places qui leur conviennent, et organisent les processions. d) Ii, qui aliquibus in regionibus, fideles ad portas ecclesiæ recipiunt eosque in locis ipsis convenientibus disponunt, et eorum processiones ordinant.
(69) 106. Il est bon que, au moins dans les églises cathédrales et dans les autres églises importantes, il y ait un ministre compétent ou maître des cérémonies pour veiller à ce que les actions sacrées soient bien organisées et accomplies par les ministres sacrés et les fidèles laïcs avec beauté, ordre et piété. 106. Expedit ut, saltem in ecclesiis cathedralibus et maioribus, habeatur aliquis competens minister seu cæremoniarum magister, qui curet de actionibus sacris congrue disponendis et cum decore, ordine et pietate per ministros sacros et fideles laicos exercendis.
(70) 107. Les fonctions liturgiques qui ne sont pas propres au prêtre ou au diacre et dont il est question ci-dessus (nn. 100-106) peuvent être confiées manquant dans la traduction :par une bénédiction liturgique ou une députation temporaire [89]aussi à des laïcs capables, choisis par le curé ou le recteur de l’église. Pour ce qui est de la fonction de servir le prêtre à l’autel, on observera les dispositions prises par l’Evêque pour son diocèse. 107. Liturgica munera, quæ non sunt propria sacerdotis vel diaconi, et de quibus superius (nn. 100-106) dicitur, etiam laicis idoneis a parocho vel rectore ecclesiæ selectis, [89] committi possunt liturgica benedictione vel temporanea deputatione. Quoad munus inserviendi sacerdoti ad altare, serventur normæ ab Episcopo datæ pro sua diœcesi.

IV - LA REPARTITION DES FONCTIONS ET LA PREPARATION DE LA CELEBRATION

IV. DE DISTRIBUTIONE MUNERUM ET DE PRæPARATIONE CELEBRATIONIS
108. Un seul et même prêtre doit toujours exercer la fonction présidentielle dans toutes ses composantes, excepté ce qui est propre à la messe où l’évêque est présent (cf. ci-dessus n. 92). 108. Unus idemque sacerdos munus præsidentiale semper in omnibus eius partibus exercere debet, iis exceptis quæ propria sunt Missæ cui Episcopus interest (cf. supra n. 92).
(71) 109. Si plusieurs personnes capables d’exercer un même ministère sont présentes , rien ne leur interdit de distribuer entre eux et d’accomplir les diverses parties du même ministère ou office. Par exemple, un diacre peut être chargé de ce qui est à chanter , et un autre du service de l’autel ; s’il y a plusieurs lectures, on aimera les distribuer entre plusieurs lecteurs, et ainsi du reste. Mais il ne convient pas du tout que plusieurs se divisent entre eux un unique élément de la célébration : par exemple, la même lecture lue par deux, l’un après l’autre, sauf s’il s’agit de la Passion du Seigneur. 109. Si plures adsunt qui idem ministerium exercere possunt, nihil vetat, quominus diversas partes eiusdem ministerii vel officii inter se distribuant et peragant. Ex. gr., alius diaconus adhiberi potest pro partibus in cantu proferendis, et alius pro ministerio altaris ; si plures lectiones habentur, inter plures lectores eas distribuere iuvat, et sic de ceteris. Minime vero congruit ut plures unicum elementum celebrationis inter se dividant : ex. gr. eadem lectio a duobus, unus post alium, lecta, nisi agatur de Passione Domini.
(72) 110. Si, à la messe avec peuple, il n’y a qu’un seul ministre, celui-ci peut exercer diverses fonctions. 110. Si in Missa cum populo unus tantum minister adest, ipse diversa munera exerceat.
(73) 111. La préparation pratique de chaque célébration liturgique doit se faire en bon accord et avec soin, selon les livres liturgiques [90], entre ceux que cela concerne, soit quant aux rites, soit quant à la pastorale et à la musique, sous la direction du recteur de l’église et aussi en écoutant les avis des fidèles pour ce qui les concerne directement. En tous les cas, le droit du prêtre qui préside la célébration de décider au sujet de ce qui lui incombe doit vraiment rester sauf. 111. Effectiva cuiusque celebrationis liturgicæ præparatio concordi et diligenti animo iuxta Missale et alios libros liturgicos fiat inter omnes quorum interest sive quoad ritus, sive quoad rem pastoralem et musicam, rectore ecclesiæ moderante et auditis quoque fidelibus pro iis quæ ad ipsos directe pertinent. Sacerdoti vero, qui celebrationi præest, ius semper manet disponendi de his quæ ipsi competunt. [90]

CHAPITRE IV
LES DIVERSES FORMES DE CÉLÉBRATION DE LA MESSE

CAPUT IV
DE DIVERSIS FORMIS MISSAM CELEBRANDI

(74) 112. Dans l’Église locale on accordera évidemment le premier rang, à cause de tout ce qu’elle signifie, à la messe présidée par l’évêque entouré par son presbyterium, par les diacres et par les ministres laïcs [91], et à laquelle le saint peuple de Dieu participe de façon plénière et active. Car c’est alors la principale manifestation de l’Église. 112. In Ecclesia locali primus sane locus tribuatur, propter eius significationem, Missæ cui præest Episcopus a suo presbyterio, diaconis et ministris laicis circumdatus [91] et in qua plebs sancta Dei plene et actuose participat, ibi enim habetur præcipua manifestatio Ecclesiæ.
A la messe que l’évêque célèbre, ou à laquelle il préside sans célébrer l’Eucharistie, on observera les normes que l’on trouvera dans le Cérémonial des évêques [92]. In Missa quam Episcopus celebrat, vel cui ipse præest quin Eucharistiam celebret, serventur normæ quæ in Cæremoniali Episcoporum inveniuntur. [92]
(75) 113. On doit aussi estimer grandement la messe célébrée avec une communauté, surtout paroissiale, en tant que cette communauté représente l’Église universelle, à un moment et dans un lieu déterminés ; et cela vaut surtout pour la célébration communautaire du dimanche [93]. 113. Magni etiam habeatur Missa quæ cum aliqua communitate, præsertim vero parœciali, celebratur, utpote quæ Ecclesiam universalem repræsentet tempore et loco statutis, præcipue vero in communi celebratione dominicali. [93]
(76) 114. Parmi les messes célébrées par certaines communautés, une place particulière revient à la messe conventuelle, car faisant partie de l’office quotidien, ou à la messe dite "de communauté". Et, bien que ces messes ne comportent aucune forme spéciale de célébration, il est d’une extrême convenance qu’elles soient avec chant, et surtout que tous les membres de la communauté y participent pleinement, qu’il s’agisse de religieux ou de chanoines. Dans ces messes, donc , chacun exerce sa fonction selon l’Ordre ou le ministère qu’il a reçu. Il est bien que tous les prêtres qui ne sont pas tenus, dans l’intérêt des fidèles, à célébrer à part , y concélèbrent dans la mesure du possible. En outre, tous les prêtres de la communauté tenus de célébrer séparément pour le bien pastoral des fidèles peuvent concélébrer, le même jour, la messe conventuelle ou "de communauté" [94]. Il importe, en effet, que les prêtres qui sont présents à une eucharistie exercent d’ordinaire la fonction de leur ordre propre, sauf si une juste cause les en excuse, et par conséquent qu’ils y participent comme concélébrants, revêtus des vêtements liturgiques. 114. Inter Missas autem ab aliquibus communitatibus celebratas peculiarem locum obtinet Missa conventualis, quæ pars est Officii cotidiani, aut Missa, quæ "communitatis" dicitur. Et quamvis hæ Missæ nullam specialem formam celebrationis præ se ferant, maxime tamen decet eas cum cantu fieri, præcipue cum plena participatione omnium sodalium communitatis sive religiosorum sive canonicorum. In iis proinde munus suum exerceant singuli iuxta Ordinem vel ministerium receptum. Expedit ideo ut omnes sacerdotes qui pro utilitate pastorali fidelium singulariter celebrare non tenentur, in iis, quantum fieri potest, concelebrent. Omnes insuper ad eam communitatem pertinentes sacerdotes qui officio in bonum pastorale fidelium singulariter celebrandi tenentur, Missam quoque conventualem aut "communitatis" eadem die concelebrare possunt. [94] Præstat enim presbyteros, qui celebrationi eucharisticæ intersunt, nisi iusta causa excusentur, munus proprii ordinis de more exercere et proinde uti concelebrantes participare, sacris vestibus indutos. Secus habitum choralem proprium aut superpelliceum super vestem talarem gestant.

I - LA MESSE AVEC PEUPLE

I. DE MISSA CUM POPULO
(77) 115. On entend par "messe avec peuple" celle qui se célèbre avec la participation des fidèles. Il est bon que, dans la mesure du possible, surtout les dimanches et aux fêtes de précepte, la célébration soit chantée et comporte un nombre convenable de ministres [95] ; cependant, elle peut aussi se faire sans que l’on chante, et avec un seul ministre. 115. Missa cum populo ea intellegitur quæ cum fidelium participatione celebratur. Convenit autem ut, quantum fieri potest, præsertim vero diebus dominicis et festis de præcepto, cum cantu et congruo numero ministrorum celebratio peragatur ; [95] attamen etiam sine cantu et cum uno ministro perfici potest.
(78) 116. Quelle que soit la messe célébrée, s’il y a un diacre, il exercera sa fonction. Habituellement , il est bon aussi qu’il y ait auprès du prêtre célébrant un acolyte, un lecteur et un chantre. Mais le rite qu’on va décrire plus loin prévoit la possibilité d’avoir un plus grand nombre de ministres. 116. In qualibet Missæ celebratione si adest diaconus, hic suo munere fungatur. Expedit autem ut sacerdoti celebranti de more adsint acolythus, lector et cantor. Ritus vero qui infra describitur facultatem prævidet amplioris etiam numeri ministrorum.

Préparation

Præparanda
(79) 117. L’autel sera couvert au moins d’une nappe de couleur blanche. Sur l’autel ou alentour, on mettra des chandeliers avec des cierges allumés : au moins deux pour toute célébration, ou même quatre, ou six s’il s’agit de la messe dominicale, ou encore sept si c’est l’évêque du diocèse qui célèbre. Il y aura aussi sur l’autel ou à proximité une croix avec l’effigie du Christ crucifié. Les chandeliers et la croix avec l’effigie du Christ crucifié pourront être portés dans la procession d’entrée. Sur l’autel même, on pourra mettre, à moins qu’on ne le porte dans la procession d’entrée, l’Evangéliaire, distinct du livre des autres lectures. 117. Altare una saltem tobalea albi coloris cooperiatur. Super ipsum vero aut iuxta ipsum duo saltem in omni celebratione, vel etiam quattuor aut sex, præsertim si agitur de Missa dominicali vel festiva de præcepto, vel, si Episcopus diœcesanus celebrat, septem candelabra cum cereis accensis ponantur. Item super altare vel circa ipsum habeatur crux, cum effigie Christi crucifixi. Candelabra autem et crux effigie Christi crucifixi ornata in processione ad introitum afferri possunt. Super ipsum altare poni potest, nisi in processione ad introitum deferatur, Evangeliarium a libro aliarum lectionum distinctum.
(80) 118. On préparera aussi : 118. Item parentur :
a) près du siège du prêtre, le missel et, si on le juge bon, le livret des chants ; a) iuxta sedem sacerdotis : missale et, pro opportunitate, libellus cantuum ;
b) à l’ambon, le lectionnaire ; b) in ambone : lectionarium ;
c) sur la crédence : le calice, le corporal, le purificatoire et, si on le juge bon, la pale ; la patène et, si c’est nécessaire, des ciboires ; le pain destiné à la communion du prêtre qui préside, du diacre, des ministres et du peuple ; les burettes avec le vin et l’eau, sauf si tout cela est présenté en procession par les fidèles à l’offertoire ; le vase d‘eau à bénir, si l’on fait l’aspersion ; le plateau pour la communion des fidèles ; enfin, ce qu’il faut pour laver les mains. c) in abaco : calix, corporale, purificatorium et, pro opportunitate, palla ; patena et pyxides, si necessariæ sunt ; panis pro Communione sacerdotis qui præest, diaconi, ministrorum et populi ; urceoli cum vino et aqua, nisi hæc omnia a fidelibus in processione ad offertorium præsententur ; vas aquæ benedicendæ, si fit aspersio ; patina pro Communione fidelium ; et ea quæ necessaria sunt ad manus lavandas.
Il est bien que le calice soit recouvert d’un voile, qui peut être de la couleur du jour ou de couleur blanche. Calix laudabiliter cooperiatur velo, quod potest esse aut coloris diei aut coloris albi.
(81) 119. Dans la sacristie, selon les diverses formes de célébration, on préparera les vêtements liturgiques du prêtre (cf. nn. 337-341), du diacre et des autres ministres : 119. In sacristia, pro diversis formis celebrationis, parentur sacræ vestes (cf. nn. 337-341) sacerdotis, diaconi et aliorum ministrorum :
a) pour le prêtre : l’aube, l’étole et la chasuble ; a) pro sacerdote : alba, stola et casula seu planeta ;
b) pour le diacre : l’aube, l’étole et la dalmatique ; mais celle-ci peut être omise par nécessité, ou pour un degré moindre de solennité ; b) pro diacono : alba, stola et dalmatica, quæ tamen, ob necessitatem vel minorem gradum sollemnitatis, omitti potest ;
c) pour les autres ministres : des aubes ou les autres vêtements approuvés [96]. c) pro aliis ministris : albæ vel aliæ vestes legitime approbatæ. [96]
Tous ceux qui revêtent l’aube utiliseront le cordon et l’amict, à moins que la forme même de l’aube ne l’exige pas. Omnes qui albam induunt, cingulum adhibeant et amictu utantur, nisi ob ipsius albæ formam non exigantur.
Si l’entrée se fait en procession, on préparera aussi l’Evangéliaire ; l’encensoir et la navette d’encens les dimanches et jours de fête, si on emploie l’encens ; la croix qui sera portée en procession, les chandeliers avec des cierges allumés. Cum introitus processione perficitur, parentur etiam Evangeliarium ; in diebus dominicis et festivis thuribulum et navicula cum thure, si incensum seu thus adhibetur ; crux in processione deferenda, candelabra cum cereis accensis.

A) La messe sans diacre

A) DE MISSA SINE DIACONO

L’Ouverture de la célébration

Ritus initiales
(82) 120. Lorsque le peuple est rassemblé, le prêtre et les ministres, portant les vêtements liturgiques, s’avancent vers l’autel, dans l’ordre suivant : 120. Populo congregato, sacerdos et ministri, sacris vestibus induti, ad altare procedunt hoc ordine :
a) le thuriféraire avec l’encensoir fumant, si l’on emploie l’encens ; a) thuriferarius cum thuribulo fumigante, si thus adhibetur ;
b) les ministres qui portent les cierges, et au milieu d’eux, l’acolyte ou un autre ministre avec la croix ; b) ministri qui deferunt cereos accensos, et inter eos acolythus vel alius minister cum cruce ;
c) les acolytes et les autres ministres ; c) acolythi et alii ministri ;
d) le lecteur, qui peut porter un peu élevé l’Evangéliaire mais non le lectionnaire ; d) lector, qui potest Evangeliarium, non autem lectionarium, parum elevatum deferre ;
e) le prêtre qui va célébrer la messe. e) sacerdos Missam celebraturus.
Si l’on emploie l’encens, le prêtre met de l’encens dans l’encensoir avant le départ de la procession et le bénit d’un signe de croix sans rien dire. Si incensum adhibetur, sacerdos antequam procedatur, incensum in thuribulo imponit et signo crucis benedicit, nihil dicens.
(83) 121. Pendant la procession vers l’autel, on exécute le chant d’entrée (cf. n. 47-48). 121. Dum fit processio ad altare, cantus ad introitum peragitur (cf. nn. 47-48).
(84) 122. Lorsqu’on est parvenu à l’autel, le prêtre et les ministres font une inclination profonde. 122. Cum ad altare pervenerint, sacerdos et ministri faciunt profundam inclinationem.
La croix avec l’effigie du Christ crucifié, si elle a été portée en procession, est dressée de manière à ce qu’elle devienne la croix de l’autel, qui doit être unique, autrement dans un autre endroit approprié ; les chandeliers sont placés sur ou près de l’autel ; l’Evangéliaire est déposé sur l’autel. Crux effigie Christi crucifixi ornata et in processione forte delata, iuxta altare erigi potest ut fiat crux altaris, quæ una tantum esse debet, secus in loco digno reponatur. Candelabra vero super altare vel iuxta illud collocantur ; Evangeliarium laudabiliter super altare deponitur.
(85) 123. Le prêtre monte à l’autel et le vénère par un baiser. Ensuite, s’il le juge bon, il encense la croix et l’autel, en en faisant le tour. 123. Sacerdos ad altare ascendit ipsumque veneratur osculo. Deinde, pro opportunitate, crucem et altare incensat, illud circumeundo.
(86) 124. Cela fait, le prêtre gagne son siège. Quand le chant d’entrée est achevé, tous, prêtre et fidèles, debout, se signent du signe de la croix. Le prêtre dit :Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Le peuple répond :Amen. 124. His peractis, sacerdos sedem petit. Cantu ad introitum expleto, omnibus stantibus, sacerdos et fideles signant se signo crucis. Sacerdos dicit :In nómine Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti. Populus respondet :Amen.
Puis, tourné vers le peuple et étendant les mains, le prêtre le salue avec une des formules proposées. En outre, lui-même ou un autre ministre peut introduire les fidèles à la messe du jour par quelques mots très brefs. Deinde, versus ad populum et manus extendens, sacerdos eum salutat, una adhibita e formulis propositis. Potest etiam ipse sacerdos vel alius minister, brevissimis verbis introducere fideles in Missam illius diei.
(87) 125. Vient ensuite la préparation pénitentielle. Puis on chante ou on dit leKyrie, selon les rubriques (n. 52). 125. Sequitur actus pænitentialis. Postea cantatur vel diciturKýrie, iuxta rubricas (cf. n. 52).
126. Quand il est prescrit, on chante ou on dit leGloria, selon les rubriques (n. 53). 126. In celebrationibus statutis, cantatur vel diciturGlória(cf. n. 53).
(88) 127. Ensuite, le prêtre invite le peuple à la prière. Les mains jointes, il dit :Prions ensemble. Et tous, avec lui, prient en silence pendant un moment. Alors le prêtre, les mains étendues, dit la prière d’ouverture. A la fin de celle-ci, le peuple dit l’acclamationAmen. 127. Deinde sacerdos populum ad orandum invitat, manibus iunctis, dicens :Orémus. Et omnes una cum sacerdote ad breve tempus silentes orant. Tunc sacerdos, manibus extensis, dicit collectam, qua expleta, populus acclamat :Amen.

Liturgie de la Parole

Liturgia verbi
(89) 128. La collecte achevée, tous s’assoient. Le prêtre peut, en quelques mots très brefs, introduire les fidèles à la liturgie de la Parole. Le lecteur se rend à l’ambon et, à partir du lectionnaire déjà en place avant la messe, il proclame la première lecture que tous écoutent. A la fin, il dit l’acclamation :Parole du Seigneur, et tous répondent :Nous rendons grâce à Dieu. 128. Collecta conclusa, omnes sedent. Sacerdos potest, brevissimis verbis, fideles in liturgiam verbi introducere. Lector vero ad ambonem pergit, et ex lectionario ibi iam ante Missam posito proclamat primam lectionem, quam omnes auscultant. In fine lector profert acclamationemVerbum Dómini, omnibus respondentibusDeo grátias.
On peut alors, si on le juge bon, observer un bref moment de silence pour que tous méditent brièvement ce qu’ils ont entendu. Tunc breve spatium silentii, pro opportunitate, servari potest, ut omnes, ea quæ audierunt breviter meditentur.
(90) 129. Ensuite, le psalmiste, ou le lecteur lui-même dit le psaume, auquel le peuple répond habituellement par un refrain (cf. n. 61). 129. Deinde psalmista, vel ipse lector, profert versus psalmi, populo de more responsum proferente.
(91) 130. S’il y a une deuxième lecture avant l’évangile, le lecteur la proclame à l’ambon ; tous l’écoutent et, à la fin, répondent par l’acclamation comme indiqué ci-dessus (n. 128). Puis, si on le juge bon, on peut observer un bref moment de silence. 130. Si habenda sit secunda lectio ante Evangelium, lector eam ex ambone proclamat, omnibus auscultantibus, atque in fine acclamationi respondentibus, ut dicitur supra (n. 128). Deinde, pro opportunitate, breve spatium silentii servari potest.
(92) 131. Ensuite tous se lèvent et on chante l’Alleluia, ou le second chant, selon les exigences du temps liturgique (cf. n. 62-64). 131. Postea omnes surgunt et caniturAllelúiavel alius cantus, prout tempus liturgicum postulat (cf. nn. 62-64).
(93) 132. Pendant qu’on chante l’Alleluiaou le second chant, le prêtre met l’encens, si on l’emploie à cette messe, et le bénit. Puis, les mains jointes, et profondément incliné devant l’autel, il dit à voix basse :Purifie mon cœur. 132. Dum caniturAllelúiavel alius cantus, sacerdos incensum, si adhibetur, imponit et benedicit. Deinde, manibus iunctis, et profunde inclinatus ante altare, dicit secreto :Munda cor meum.
(94) 133. Alors, si l’Evangéliaire est sur l’autel, il le prend et, précédé par les ministres laïcs, qui peuvent porter l’encens et les cierges, il se rend à l’ambon, en portant l’Evangéliaire un peu élevé. Les ministres se tiennent debout, tournés vers l’ambon, manifestant ainsi le respect particulier dû à l’Evangile du Christ. 133. Tunc Evangeliarium, si est in altari, accipit et, præcedentibus ministris laicis, qui thuribulum et cereos deferre possunt, ad ambonem accedit, Evangeliarium parum elevatum deferens. Adstantes ad ambonem se convertunt, singularem reverentiam erga Evangelium Christi manifestantes.
(95) 134. A l’ambon, le prêtre ouvre le livre et, les mains jointes, dit :Le Seigneur soit avec vous. Le peuple répond :Et avec votre Esprit. Le prêtre annonce ensuite :Évangile de Jésus Christ selon N., en faisant le signe de la croix avec le pouce sur le livre, puis sur lui-même au front, à la bouche et à la poitrine. Tous se signent de la même manière. Le peuple acclame :Gloire à toi, Seigneur !Si l’on emploie l’encens, le prêtre encense le livre (nn. 277-278). Puis il proclame l’Évangile. A la fin, il ajoute :Acclamons la parole de Dieu, et le peuple acclame :Le prêtre baise le livre en disant à voix basse :Que cet Évangile efface nos péchés. 134. In ambone sacerdos aperit librum et, manibus iunctis, dicit :Dóminus vobíscum, populo respondente :Et cum spíritu tuo, et deindeLéctio sancti Evangélii, pollice signans librum et seipsum in fronte, ore et pectore, quod faciunt et ceteri omnes. Populus acclamat, dicens :Glória tibi, Dómine. Sacerdos librum, si incensum adhibetur, thurificat (cf. nn. 276-277). Deinde proclamat Evangelium, et in fine profert acclamationem :Verbum Dómini, omnibus respondentibus :Laus tibi, Christe. Sacerdos librum osculatur, secreto dicens :Per evangélica dicta.
(96) 135. S’il n’y a pas de lecteur, le prêtre proclame lui-même toutes les lectures et le psaume, debout à l’ambon. C’est au même endroit qu’il met l’encens, si on l’emploie, qu’il le bénit et, que profondément incliné, il dit :Purifie mon cœur. 135. Si non adest lector, sacerdos ipse omnes lectiones et psalmum profert, stans in ambone. Ibidem, si adhibetur, incensum imponit et benedicit, et, profunde inclinatus, dicit :Munda cor meum.
(97) 136. Le prêtre, debout à son siège ou à l’ambon ou, s’il le juge bon, à un autre endroit approprié, fait l’homélie à la fin de laquelle on peut observer un moment de silence. 136. Sacerdos, stans ad sedem vel in ipso ambone vel, pro opportunitate, in alio loco idoneo, profert homiliam ; qua finita, spatium silentii servari potest.
(98) 137. Le symbole est chanté ou récité par le prêtre ensemble avec le peuple debout(cf. n. 68). Aux mots :Par l’Esprit Saint, il a pris chair, etc tous s’inclinent ; Et, aux solennités de l’Annonciation et de Noël, tous font la génuflexion.
(99) 138. Après le symbole, le prêtre, debout à son siège et les mains jointes, invite les fidèles à la prière universelle par une brève monition. Puis le diacre, le chantre, un lecteur ou quelqu’un d’autre, tourné vers le peuple, dit les intentions depuis l’ambon ou d’un autre endroit qui convient et de son côté le peuple participe à la supplication par sa réponse. Enfin, le prêtre, les mains étendues, dit l’oraison de conclusion. 138. Dicto symbolo, sacerdos stans ad sedem, manibus iunctis, brevi monitione fideles invitat ad orationem universalem. Deinde cantor vel lector vel alius, ex ambone aut ex alio loco convenienti, intentiones versus populum proponit, populo pro sua parte suppliciter respondente. Postremo sacerdos, manibus extensis, precationem oratione concludit.

Liturgie eucharistique

Liturgia eucharistica
(100) 139. Lorsque la prière universelle est achevée, tous s’assoient et on commence le chant d’offertoire (cf. n. 74) s’il y a une procession des dons= absent du texte latin. 139. Oratione universali absoluta, omnes sedent et incipit cantus ad offertorium (cf. n. 74).
L’acolyte ou un autre ministre laïc met sur l’autel le corporal, le purificatoire, le calice, la pâle et le missel. Acolythus vel alius minister laicus corporale, purificatorium, calicem, pallam et missale super altare collocat.
(101) 140. Il est bien que la participation des fidèles se manifeste par l’ offrande du pain et du vin pour la célébration de l’Eucharistie, comme par d’autres dons destinés à subvenir aux besoins de l’Église et des pauvres. 140. Expedit ut participatio fidelium manifestetur per oblationem sive panis et vini ad Eucharistiæ celebrationem, sive aliorum donorum, quibus necessitatibus ecclesiæ et pauperum subveniatur.
Les oblats des fidèles sont reçues par le prêtre, avec l’aide de l’acolyte ou d’un autre ministre. Le pain et le vin sont présentés au célébrant qui les dispose sur l’autel ; les autres dons sont déposées à un autre endroit approprié (cf. n. 73). Oblationes fidelium a sacerdote accipiuntur, adiuvantibus acolytho vel alio ministro. Panis et vinum pro Eucharistia ad celebrantem deferuntur, qui ea super altare deponit, alia autem dona alio apto loco collocantur (cf. n. 73).
(102) 141. Le prêtre, à l’autel, reçoit la patène avec le pain, et il la tient des deux mains un peu élevée au-dessus de l’autel, en disant à voix basse :Tu es béni .... Ensuite, il dépose la patène avec la pain sur le corporal. 141. Sacerdos, ad altare, accipit patenam cum pane, eamque ambabus manibus aliquantulum elevatam super altare tenet, dicens secreto :Benedíctus es, Dómine. Deinde patenam cum pane super corporale deponit.
(103) 142. Puis, se tenant sur le côté de l’autel, il verse dans le calice le vin et un peu d’eau qu’un ministre lui présente dans les burettes, et il dit à voix basse :Comme cette eau. Revenu au milieu de l’autel, il élève un peu le calice qu’il tient des deux mains, en disant à voix basse :Tu es béni. Puis il dépose le calice sur l’autel et, s’il le juge bon, le couvre de la pale. 142. Postea, sacerdos stans ad latus altaris, infundit vinum et parum aquæ in calicem, dicens secreto :Per huius aquæ, ministro urceolos porrigente. Reversus ad medium altaris, acceptum calicem ambabus manibus parum elevatum tenet, dicens secretoBenedíctus es, Dómine, et deinde calicem super corporale deponit, et palla pro opportunitate cooperit.
S’il n’y a pas de chant d’offertoire ou si l’on ne joue pas de l’orgue, le prêtre peut, à la présentation du pain et du vin, dire à haute voix les formules de bénédiction, et chaque fois le peuple acclame :Béni soit Dieu. Si vero cantus ad offertorium non peragitur vel non pulsatur organum, sacerdoti licet, in præsentatione panis et vini, elata voce proferre formulas benedictionis, quibus populus acclamat :Benedíctus Deus in sáecula.
(104) 143. Après avoir déposé le calice sur l’autel, le prêtre, profondément incliné, dit à voix basse :Humbles et pauvres. 143. Calice super altare deposito, sacerdos, profunde inclinatus, dicit secreto :In spíritu humilitátis.
(105) 144. Ensuite, si on l’emploie, le prêtre l’impose dans l’encensoir et encense les dons, la croix et l’autel. C’est le ministre qui, se tenant sur le côté, encense le prêtre puis le peuple. 144. Deinde, si incensum adhibetur, sacerdos illud in thuribulo imponit, benedicit nihil dicens atque oblata, crucem et altare incensat. Minister stans ad latus altaris sacerdotem incensat, deinde populum.
(106) 145. Après la prièreHumbles et pauvres, ou après l’encensement, le prêtre, debout au côté de l’autel, se lave les mains, en disant à voix basse :Lave-moi de mes fautestandis que le ministre verse l’eau. 145. Post orationemIn spíritu humilitátisvel post incensationem, sacerdos, stans ad latus altaris, manus lavat, secreto dicens :Lava me, Dómine, ministro aquam fundente.
(107) 146. Revenu ensuite au milieu de l’autel, le prêtre, se tenant tourné vers le peuple, étendant puis joignant les mains, invite le peuple à la prière en disant :Prions ensemble. Le peuple se lève et répond :Pour la gloire de Dieu. Ensuite, le prêtre, les mains étendues, dit la prière sur les offrandes. A la fin, le peuple acclame :Amen. 146. Ad medium altaris deinde reversus, sacerdos, stans versus populum, extendens et iungens manus, populum ad orandum invitat, dicens :Oráte, fratres. Populus surgit et responsionem datSuscípiat Dominus. Deinde sacerdos, manibus extensis, dicit orationem super oblata. In fine populus acclamat :Amen.
(108) 147. Alors le prêtre commence la prière eucharistique. Il choisit, selon les rubriques, une de celles qui se trouvent dans le Missel romain ou qui ont été approuvés par le Saint-Siège. La prière eucharistique exige, de sa nature, que seul le prêtre la prononce, en vertu de son ordination. Le peuple s’associe au prêtre dans la foi et en silence, ainsi que par les interventions établies dans le cours de la prière : les réponses au dialogue de la préface, leSanctus, l’acclamation après la consécration, l’acclamationAmenaprès la doxologie finale, ainsi que les autres acclamations approuvées par la Conférence des évêques et reconnues par le Saint-Siège. 147. Tunc sacerdos incipit Precem eucharisticam. Iuxta rubricas (cf. n. 365) seligit unam ex iis quæ in Missali Romano inveniuntur, vel ab Apostolica Sede probatæ sunt. Prex eucharistica natura sua exigit ut solus sacerdos, vi ordinationis, eam proferat. Populus vero sacerdoti in fide et cum silentio se societ, necnon interventibus in eucharisticæ Precis cursu statutis, qui sunt responsiones in dialogo Præfationis,Sanctus, acclamatio post consecrationem et acclamatioAmenpost doxologiam finalem, necnon aliæ acclamationes a Conferentia Episcoporum probatæ et a Sancta Sede recognitæ.
Il convient beaucoup que le prêtre chante les parties de la prière eucharistique dotées de notes musicales. Valde convenit ut sacerdos partes Precis eucharisticæ, quæ notis ditantur, cantu proferat.
148. Le prêtre commence la prière eucharistique en étendant les mains et en chantant ou disant :Le Seigneur soit avec vous, le peuple répondant :Et avec votre esprit. En reprenant :Élevons notre cœur, il élève les mains. Le peuple répond :Nous le tournons vers le Seigneur. Puis le prêtre ajoute, les mains étendues :Rendons grâce au Seigneur notre Dieuet le peuple répond :Cela est juste et bon. Alors le prêtre, les mains étendues, poursuit la préface. Lorsqu’elle est finie, les mains jointes, avec tous ceux qui sont là, il chante ou il dit à voix haute :Saint !(cf. n. 79b). 148. Precem eucharisticam incipiens, sacerdos, manus extendens, cantat vel dicit :Dóminus vobíscum, populo respondente :Et cum spíritu tuo. Cum prosequitur :Sursum corda, manus elevat. Populus respondet :Habémus ad Dóminum. Deinde sacerdos, manibus extensis, subdit :Grátias agámus Dómino Deo nostro, et populus respondet :Dignum et iustum est. Postea sacerdos prosequitur, manibus extensis, Præfationem ; eaque conclusa, iunctis manibus, una cum omnibus adstantibus, cantat vel clara voce dicit :Sanctus(cf. n. 79 b).
(109) 149. Le prêtre continue la prière eucharistique, selon les rubriques qui se trouvent dans chacune de ces prières. 149. Sacerdos prosequitur Precem eucharisticam iuxta rubricas, quæ in singulis Precibus exponuntur.
Si le célébrant est évêque, après la mention du pape, il dit dans les prières :pour moi-même, ton humble serviteur. Si l’Evêque célèbre hors de son diocèse, après la mention du Pape, il ajoute :pour moi-même, ton humble serviteur, pour mon frère N., évêque de cette Eglise de N. Si celebrans est Episcopus, in Precibus, post verba :Papa nostro N.subiungit :et me indígno fámulo tuo, vel post verba :Papæ nostri N., subiungit :mei indígni fámuli tui. Si autem Episcopus extra diœcesim suam celebrat, post verba :Papa nostro N.subiungit :et me indígno fámulo tuo, et fratre meo N., epíscopo húius Ecclésiæ N., vel post verba : Papæ nostri N., subiungit :mei indígni fámuli tui, et fratris mei N., epíscopi húius Ecclésiæ N..
Le prêtre doit nommer l’évêque diocésain ou celui qui lui est équiparé en disant :pour notre évêque, ou vicaire apostolique ou prélat ou préfet apostolique ou abbé N. Episcopus diœcesanus, aut qui eidem in iure æquiparatus est, nominari debet hac formula :una cum fámulo tuo Papa nostro N. et Episcopo(vel :Vicário, Præláto, Præfécto, Abbáte) nostro N.
Dans la prière eucharistique, on peut aussi nommer les évêques coadjuteurs et auxiliaires mais non les autres évêques qui seraient présents. Quand il y en a plusieurs à nommer, on emploie une formule générale :pour notre évêque N. et les évêques qui collaborent avec lui. Episcopos Coadiutorem et Auxiliares, non autem alios Episcopos forte præsentes, nominari licet in Prece eucharistica. Quando plures nominandi sunt, dicitur sub formula generali :et Epíscopo nostro N. eiusque Epíscopis adiutóribus.
On adaptera les formules suivant chaque prière eucharistique pour respecter les normes grammaticales. In unaquaque Prece eucharistica, prædictæ formulæ aptandæ sunt, normis grammaticorum attentis.
150. Un peu avant la consécration, le ministre, selon l’opportunité, avertit les fidèles avec la clochette. Il sonne également à chaque élévation, conformément aux usages de chaque endroit. 150. Paulo ante consecrationem, minister, pro opportunitate, campanulæ signo fideles monet. Item pulsat campanulam ad unamquamque ostensionem, iuxta cuiusque loci consuetudinem.
Si l’on emploie l’encens, quand le prêtre montre l’hostie et le calice au peuple après la consécration, un ministre les encense. Si incensum adhibetur, cum hostia et calix populo post consecrationem ostenduntur, minister ea incensat.
151. Après la consécration, le prêtre dit :Il est grand le mystère de la foi, et le peuple poursuit par une acclamation, selon l’une des formules prescrites. 151. Post consecrationem, dicto a sacerdote :Mystérium fídei, populus acclamationem profert, adhibita una ex formulis præscriptis.
A la fin de la Prière eucharistique, le prêtre prend la patène avec l’hostie et le calice et les élève, en disant seul la doxologie :Par lui. Le peuple acclame :Amen. Ensuite, le prêtre dépose sur le corporal la patène et le calice. In fine Precis eucharisticæ, sacerdos, accipiens patenam cum hostia et calicem et utrumque elevans, doxologiam :Per ipsum, solus profert. Populus in fine acclamat :Amen. Postea sacerdos patenam et calicem super corporale deponit.
(110) 152. Lorsqu’est achevée la prière eucharistique, le prêtre, les mains jointes, dit la monition qui précède l’oraison dominicale, et il prononce ensuite celle-ci avec le peuple, les mains étendues. 152. Expleta Prece eucharistica, sacerdos, manibus iunctis, dicit monitionem ante Orationem dominicam, quam deinde una cum populo profert, manibus extensis.
(111) 153. Lorsque l’oraison dominicale est finie, les mains toujours étendues, le prêtre dit seul l’embolismeDélivre-nous, et, à la fin de celui-ci, le peuple acclame :Car c’est à toi qu’appartiennent. 153. Oratione dominica conclusa, sacerdos, manibus extensis, solus dicit embolismumLíbera nos, quo completo, populus acclamat :Quia tuum est regnum.
(112) 154. Ensuite, le prêtre, les mains étendues, dit à haute voix la prière :Seigneur Jésus Christ, tu as dit à tes Apôtres ; lorsqu’elle est finie, il étend puis joint les mains en disant tourné vers le peuple :Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous. Le peuple répond :Et avec votre esprit. Ensuite, s’il le juge bon, le prêtre ajoute :Frères, donnez-vous la paix. 154. Deinde sacerdos, manibus extensis, clara voce dicit orationemDómine Iesu Christe, qui dixísti ; eaque conclusa, extendens et iungens manus, pacem annuntiat, versus ad populum, dicens :Pax Dómini sit semper vobíscum. Populus respondet :Et cum spíritu tuo. Postea, pro opportunitate, sacerdos subiungit :Offérte vobis pacem.
Le prêtre peut donner la paix aux ministres, en restant cependant dans le sanctuaire, pour ne pas troubler la célébration. Il fera de même s’il veut, pour une juste cause, donner la paix à quelques fidèles. Tous se manifestent la paix, la communion et la charité mutuelle selon la manière établie par la Conférence des évêques. En donnant la paix, on peut dire :Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous, à quoi on répond :Amen. Sacerdos pacem potest dare ministris, semper tamen intra presbyterium remanens, ne celebratio turbetur. Item faciat si e rationabili causa aliquibus paucis fidelibus pacem dare velit. Omnes vero, iuxta ea quæ a Conferentia Episcoporum statuta sunt, pacem, communionem et caritatem sibi invicem significant. Dum pax datur, dici potest :Pax Dómini sit semper tecum, cui respondetur :Amen.
(113) 155. Après cela, le prêtre prend l’hostie, la rompt au-dessus de la patène, et en met un fragment dans le calice en disant à voix basse :Que le Corps et le Sang. Pendant ce temps, le chœur et le peuple chantent ou disent :Agnus Dei(cf. n. 83). 155. Postea sacerdos accipit hostiam, eamque super patenam frangit, et particulam immittit in calicem, dicens secreto :Hæc commíxtio. Interim a choro et a populo cantatur vel diciturAgnus Dei(cf. n. 83).
(114) 156. Alors le prêtre dit à voix basse, les mains jointes, la prière pour la communion :Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivantouSeigneur Jésus Christ, que cette communion. 156. Tunc sacerdos secreto et manibus iunctis dicit orationem ad CommunionemDómine Iesu Christe, Fili Dei vivivelPercéptio Córporis et Sánguinis.
(115) 157. Cette prière terminée, le prêtre fait la génuflexion, prend l’hostie et, la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit :Voici l’Agneau de Dieu, et il ajoute une fois, avec le peuple :Seigneur, je ne suis pas digne. 157. Oratione conclusa, sacerdos genuflectit, accipit hostiam in eadem Missa consecratam, eamque aliquantulum elevatam super patenam vel super calicem tenens, versus ad populum, dicit :Ecce Agnus Dei, et una cum populo subdit :Dómine, non sum dignus.
(116) 158. Ensuite, en se tenant tourné vers l’autel, le prêtre dit à voix basse :Que le Corps du Christ me garde pour la vie éternelle, et il consomme avec respect le Corps du Christ. Puis il prend le calice, dit à voix basse :Que le Sang du Christ me garde pour la vie éternelle, et boit avec respect le Sang du Christ. 158. Postea, stans ad altare conversus, sacerdos secreto dicit :Corpus Christi custódiat me in vitam ætérnam, et reverenter sumit Corpus Christi. Deinde accipit calicem, secreto dicens :Sanguis Christi custódiat me in vitam ætérnam, et reverenter sumit Sanguinem Christi.
(119) 159. Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, on commence le chant de communion (cf. n. 86). 159. Dum sacerdos sumit Sacramentum, inchoatur cantus ad Communionem (cf. n. 86).
(117) 160. Le prêtre prend alors la patène ou le ciboire, et s’approche des communiants qui, ordinairement, s’avancent en procession. 160. Sacerdos deinde accipit patenam vel pyxidem, et accedit ad communicandos, qui de more processionaliter approprinquant.
Il n’est pas permis aux fidèles de prendre eux-mêmes le pain consacré ou le calice, encore moins de se le transmettre de main en main. Les fidèles communient à genoux ou debout, selon ce qu’aura établi la Conférence des Evêques. Quand ils communient debout, il est recommandé qu’avant de recevoir le Sacrement ils fassent un geste de respect qui lui est dû, que la Conférence des évêques aura établi. Non licet ipsis fidelibus panem consecratum neque calicem sacrum per semetipsos accipere eo minus de manu in manum inter se transmittere. Fideles communicant genuflexi vel stantes, prout Conferentia Episcoporum statuerit. Cum autem stantes communicant, commendatur ut debitam reverentiam, ab iisdem normis statuendam, ante susceptionem Sacramenti faciant.
(117) 161. Si la communion est donnée seulement sous l’espèce du pain, le prêtre montre à chacun l’hostie en l’élevant légèrement et dit :Le Corps du Christ. Le communiant répond :Amen, et reçoit le Sacrement dans la bouche ou, là où cela est permis, dans la main, selon son choix. Celui qui reçoit la sainte hostie pour communier la consomme aussitôt et intégralement. 161. Si Communio sub specie tantum panis fit, sacerdos hostiam parum elevatam unicuique ostendit dicens :Corpus Christi. Communicandus respondet :Amen, et Sacramentum recipit, ore vel, ubi concessum sit, manu, pro libitu suo. Communicandus statim ac sacram hostiam recipit, eam ex integro consumit.
(118). Si la communion est donnée sous les deux espèces, on observera le rite décrit en son lieu (cf. n. 284-287). Si vero Communio fit sub utraque specie, servetur ritus suo loco descriptus (cf. nn. 284-287).
162. Pour distribuer la communion, le prêtre peut se faire aider par d’autres prêtres qui seraient là. S’il n’y en a pas et que le nombre des communiants soit vraiment élevé, le prêtre peut faire appel pour l’aider à des ministres extraordinaires, c’est-à-dire à un acolyte institué ou même à d’autres fidèles qui auront reçu une députation pour cela [97]. En cas de nécessité, le prêtre peut, pour l’occasion, députer des fidèles capables [98]. 162. In distribuenda Communione sacerdotem adiuvare possunt alii presbyteri forte præsentes. Si isti præsto non sunt et communicantium numerus valde magnus, sacerdos in adiutorium sibi vocare potest ministros extraordinarios, idest acolythum rite institutum aut etiam alios fideles, qui ad hoc rite deputati sint. [97] In casu necessitatis, sacerdos potest fideles idoneos, ad actum deputare. [98]
Ces ministres ne doivent pas avancer vers l’autel avant que le prêtre ait communié, et d’avoir reçu de sa main le vase contenant les espèces eucharistiques à distribuer aux fidèles. Hi ministri ad altare ne accedant antequam sacerdos Communionem sumpserit, semperque vas ubi continentur Ss.mæ Eucharistiæ species, fidelibus distribuendæ, e manu sacerdotis celebrantis accipiant.
(120) 163. Lorsque la distribution de la communion est achevée, le prêtre consomme lui-même aussitôt à l’autel le vin consacré qui pourrait rester ; quant aux hosties consacrées qui restent, ou il les consomme à l’autel ou il les porte au lieu destiné à conserver l’Eucharistie. 163. Distributione Communionis expleta, sacerdos vinum consecratum forte remanens ipse ad altare statim ex integro consumit ; hostias vero consecratas quæ supersunt, aut ad altare sumit aut defert ad locum Eucharistiæ asservandæ destinatum.
Le prêtre, revenu à l’autel, recueille les fragments, s’il y en a ; puis, se tenant au côté de l’autel, ou à la crédence, il purifie la patène ou le ciboire au-dessus du calice ; puis, disant à voix basse :Puissions-nous accueillir d’un cœur pur, il purifie le calice et l’essuie avec le purificatoire. Si les vases purifiés sont à l’autel, le ministre les porte à la crédence. Mais il est permis de laisser les vases à purifier, surtout s’ils sont nombreux, après les avoir recouverts comme il faut, à l’autel ou à la crédence, sur le corporal, et de les purifier aussitôt après la messe, lorsque le peuple est parti. Sacerdos, ad altare reversus, colligit fragmenta, si quæ sint ; deinde, stans ad altare vel ad abacum, purificat patenam vel pyxidem super calicem, postea purificat calicem, dicens secreto :Quod ore súmpsimus, et calicem purificatorio exterget. Si vasa purificata sunt ad altare, a ministro deferuntur ad abacum. Licet tamen vasa purificanda, præsertim si sint plura, opportune cooperta, in altari vel in abaco super corporale relinquere eaque statim post Missam, populo dimisso, purificare.
(121) 164. Après cela, le prêtre peut revenir au siège. On peut garder, pendant un certain laps de temps, un silence sacré. On peut aussi chanter un psaume ou un cantique de louange ou une hymne (cf. n. 88). 164. Postea sacerdos ad sedem redire potest. Sacrum silentium, per aliquod temporis spatium, servari, vel psalmus aut aliud laudis canticum aut hymnus proferri potest (cf. n. 88).
(122) 165. Ensuite, debout au siège ou à l’autel, le prêtre tourné vers le peuple dit, les mains jointes :Prionset, les mains étendues, prononce la prière après la communion, que peut précéder un bref moment de silence, à moins qu’on n’ait déjà gardé le silence aussitôt après la communion. A la fin de l’oraison, le peuple acclame :Amen. 165. Deinde, stans ad sedem vel ad altare, sacerdos, versus ad populum, dicit, manibus iunctis :Orémuset, extensis manibus, orationem post Communionem recitat, cui præmitti potest breve spatium silentii, nisi iam præcesserit statim post Communionem. In fine orationis populus acclamat :Amen.

Rite de conclusion

Ritus conclusionis
(123) 166. Une fois achevée la prière après la communion, on fera, si c’est utile, de brèves annonces au peuple. 166. Expleta oratione post Communionem, fiant, si habendæ sunt, breves annuntiationes ad populum.
(124) 167. Ensuite le prêtre, étendant les mains, salue le peuple en disant :Le Seigneur soit avec vous, et le peuple lui répond :Et avec votre esprit. Et le prêtre, joignant de nouveau les mains et, aussitôt, posant la main gauche sur la poitrine et élevant la main droite, ajoute :Que Dieu tout-puissant vous bénisseet, faisant le signe de croix sur le peuple, il continue :Le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Tous répondent :Amen. 167. Deinde sacerdos, extendens manus, salutat populum, dicens :Dóminus vobíscum, cui respondetur a populo :Et cum spíritu tuo. Et sacerdos, manus denuo coniungens, et statim, manum sinistram super pectus ponens et manum dexteram elevans, subdit :Benedícat vos omnípotens Deuset, signum crucis super populum faciens, prosequitur :Pater, et Fílius, et Spíritus Sanctus. Omnes respondent :Amen.
En certains jours et à certaines occasions, on fait précéder cette bénédiction, selon les rubriques, par une autre formule plus solennelle, ou par une prière sur le peuple. Quibusdam diebus et occasionibus, hæc benedictio, iuxta rubricas, oratione super populum vel alia formula sollemniore ditatur et exprimitur.
L’évêque bénit le peuple en prenant la formule qui convient et en faisant trois fois le signe de croix sur le peuple [99]. Episcopus populo benedicit congruenti formula, ter signum crucis super populum faciens. [99]
168. Aussitôt après la bénédiction, le prêtre, les mains jointes, ajoute :Allez, dans la paix du Christ ; et tous répondent :Nous rendons grâce à Dieu. 168. Statim post benedictionem sacerdos, manibus iunctis, subiungit :Ite, missa est ; et omnes respondent :Deo grátias.
(125) 169. Alors, normalement, le prêtre vénère l’autel par un baiser et, après l’avoir salué par une inclination profonde avec les ministres laïcs, il se retire avec eux. 169. Tunc sacerdos altare de more osculo veneratur, et facta illi cum ministris laicis profunda inclinatione, cum eis recedit.
(126) 170. Si la messe est suivie par une action liturgique, on omet le rite de conclusion, c’est-à-dire la salutation, la bénédiction et le renvoi. 170. Si vero Missam sequitur aliqua actio liturgica, ritus conclusionis, idest salutatio, benedictio et dimissio, omittuntur.

B) La messe avec diacre

B) DE MISSA CUM DIACONO
(127) 171. Quand un diacre est présent à une célébration eucharistique, il exerce son ministère, revêtu des vêtements liturgiques : 171. Quando celebrationi eucharisticæ interest, diaconus, sacris vestibus indutus, suo ministerio fungatur. Ipse enim :
a) Il assiste le prêtre et marche à son côté ; a) sacerdoti assistit et ad eius latus procedit ;
b) à l’autel, il fait le service soit du calice, soit du livre ; b) ad altare, sive ad calicem sive ad librum ministrat ;
c) il proclame l’Evangile et peut, à la demande du prêtre célébrant, faire l’homélie (cf. n. 66) ; c) Evangelium proclamat et potest, de mandato sacerdotis celebrantis, homiliam habere (cf. n. 66) ;
d) il dirige le peuple fidèle par d’opportunes monitions et il dit les intentions de la prière universelle ; d) populum fidelem per opportunas monitiones dirigit et intentiones orationis universalis enuntiat ;
e) il aide le prêtre célébrant à distribuer la communion, il purifie les vases sacrées et les range ; e) sacerdotem celebrantem adiuvat in distribuenda Communione, et vasa sacra purificat et componit ;
f) au besoin, il accomplit les fonctions des autres ministres, si aucun d’eux n’est présent. f) officia aliorum ministrorum, pro necessitate, ipse adimplet si nullus eorum adsit.

Ouverture de la célébration

Ritus initiales
(128) 172. Le diacre, portant un peu élevé l’Évangéliaire, marche devant le prêtre qui se rend à l’autel ; sinon, il s’avance à côté de lui. 172. Evangeliarium parum elevatum deferens, diaconus sacerdotem accedentem ad altare præcedit, secus ad eius latus incedit.
(129) 173. Lorsqu’il est parvenu à l’autel, le diacre, s’il porte l’Evangéliaire, ne fait pas d’inclination mais il monte à l’autel et le vénère d’un baiser en même temps que le prêtre, après y avoir déposé l’Evangéliaire. 173. Cum ad altare pervenerit, si Evangeliarium defert, omissa reverentia, ad altare ascendit. Deinde Evangeliario laudabiliter super altare deposito, simul cum sacerdote altare osculo veneratur.
S’il ne porte pas l’Evangeliaire, il fait avec le prêtre une inclination profonde à l’autel de la manière habituelle et, avec lui, il vénère l’autel d’un baiser. Si vero Evangeliarium non defert, profundam facit altari inclinationem more solito cum sacerdote, et cum ipso altare osculo veneratur.
Puis, si l’on emploie l’encens, il assiste le prêtre pour imposer l’encens et pour encenser la croix et l’autel. Demum si adhibetur incensum, sacerdoti assistit ad incensum imponendum et ad crucem et altare thurificandum.
(130) 174. L’autel une fois encensé, il gagne le siège avec le prêtre, il y demeure à côté de lui, et lui rend les services nécessaires. 174. Altari incensato, sedem una cum sacerdote petit, ibique ad latus sacerdotis consistit eique pro necessitate ministrat.

Liturgie de la Parole

Liturgia verbi
(131) 175. Pendant qu’on chante l’Alleluiaou le second chant, si l’on emploie l’encens, le diacre sert le prêtre qui met l’encens ; puis, profondément incliné devant le prêtre, il demande la bénédiction, en disant à mi-voix :Père, bénissez-moi. Le prêtre le bénit en disant :Que le Seigneur soit dans ton cœur, etc. Le diacre se signe de la croix et répond :Amen. Ensuite, après une inclination profonde à l’autel, il prend l’Evangéliaire qui, comme cela est souhaitable, a été déposé sur l’autel et il se rend à l’ambon en portant le livre un peu élevé, précédé par le thuriféraire avec l’encensoir fumant et les ministres avec les cierges allumés . Là, il salue le peuple en disant les mains jointes :Le Seigneur soit avec vous. Puis quand il dit :Evangile de Jésus Christ, il signe du pouce le livre, puis lui-même au front, à la bouche et à la poitrine, il encense le livre et proclame l’Évangile. Celui-ci terminé, il dit :Acclamons la Parole de Dieu, et tous acclament :Louange à toi, Seigneur Jésus. Il vénère le livre par un baiser en disant à voix basse :Que cet Évangile efface, etc. et revient auprès du prêtre. 175. DumAllelúiavel alter cantus profertur, si adhibetur incensum, ad impositionem thuris sacerdoti ministrat, deinde, ante sacerdotem profunde inclinatus, benedictionem petit, submissa voce dicens :Iube, domne, benedícere. Sacerdos eum benedicit, dicens :Dóminus sit in corde tuo. Diaconus signat se signo crucis et respondet :Amen. Deinde Evangeliarium, quod super altare collocatum est, facta altari inclinatione, sumit et ad ambonem pergit librum parum elevatum deferens, præcedentibus thuriferario cum thuribulo fumigante atque ministris cum cereis accensis. Ibi populum salutat dicens, manibus iunctis,Dóminus vobiscum, dein ad verbaLéctio sancti Evangélii, pollice signat librum et postea seipsum in fronte, ore et pectore, librum incensat et proclamat Evangelium. Quo finito, acclamat :Verbum Domini, omnibus respondentibus :Laus tibi, Christe. Deinde librum osculo veneratur, secreto dicens :Per evangélica dicta, et ad sacerdotem redit.
Quand le diacre assiste l’évêque, il lui porte le livre à baiser ou il baise lui-même le livre, en disant à voix basse :Que cet Evangile efface. Dans les célébrations solennelles, s’il le juge bon, l’Evêque bénit le peuple avec l’Evangéliaire. Quando diaconus Episcopo ministrat, librum ei defert osculandum vel ipse osculatur, secreto dicens :Per evangélica dicta. In celebrationibus sollemnioribus Episcopus, pro opportunitate, benedictionem cum Evangeliario populo impertit.
Ensuite, le diacre peut porter l’Evangéliaire à la crédence ou en un autre endroit digne et convenable. Evangeliarium demum ad abacum vel aliud locum aptum et dignum deferri potest.
176. Si un autre lecteur capable fait défaut, le diacre fera aussi les autres lectures. 176. Si alius quoque idoneus lector absit, diaconus etiam alias lectiones proferat.
(132) 177. Après l’introduction du prêtre, le diacre lui-même dit les intentions de la prière universelle, habituellement de l’ambon. 177. Intentiones orationis fidelium, post introductionem sacerdotis, ipse diaconus de more ex ambone profert.

Liturgie eucharistique

Liturgia eucharistica
(133) 178. Après la prière universelle, tandis que le prêtre reste à son siège, le diacre prépare l’autel, aidé par l’acolyte ; cependant, c’est lui qui prend soin des vases sacrés. Il assiste aussi le prêtre pour la réception des dons du peuple. Puis il remet au prêtre la patène avec le pain à consacrer ; il verse le vin et un peu d’eau dans le calice, en disant à voix basse :Comme cette eau ; et il le présente ensuite au prêtre. Il peut faire cette préparation du calice à la crédence. Si l’on emploie l’encens, il sert le prêtre pour encenser les dons, la croix et l’autel. Et ensuite lui-même, ou un acolyte, encense le prêtre et le peuple. 178. Oratione universali absoluta, sacerdote ad sedem remanente, diaconus altare præparat, acolytho adiuvante ; ipsius tamen est sacrorum vasorum curam gerere. Assistit etiam sacerdoti ad dona populi recipienda. Tradit deinde sacerdoti patenam cum pane consecrando ; infundit vinum et parum aquæ in calicem, dicens secreto :Per huius aquæ, et postea calicem sacerdoti præsentat. Hanc præparationem calicis, ad abacum peragere potest. Si incensum adhibetur, in thurificandis oblatis, cruce et altari sacerdoti ministrat, et postea ipse, vel acolythus, sacerdotem et populum incensat.
(134) 179. Pendant la prière eucharistique, le diacre se tient auprès du prêtre, mais un peu en arrière, pour le servir, quand il le faut, au calice ou au missel. 179. Durante Prece eucharistica, diaconus stat prope sacerdotem, aliquanto tamen post ipsum, ut, quando opus sit, ad calicem vel ad missale ministret.
Depuis l’épiclèse jusqu’à l’élévation du calice, le diacre ordinairement demeure à genoux. S’il y a plusieurs diacres, l’un d’eux peut mettre de l’encens dans l’encensoir et encenser à l’élévation de l’hostie et du calice. Inde ab epiclesi usque ad ostensionem calicis diaconus de more genuflexus manet. Si adsunt plures diaconi, unus ex eis ad consecrationem immittere potest incensum in thuribulum atque ad ostensionem hostiæ et calicis incensare.
(135) 180. A la doxologie finale de la prière eucharistique, le diacre, se tenant à côté du prêtre, tient le calice élevé, tandis que le prêtre élève la patène avec l’hostie, jusqu’à ce que le peuple ait acclaméAmen. 180. Ad doxologiam finalem Precis eucharisticæ, stans ad latus sacerdotis, calicem elevatum tenet, dum sacerdos patenam cum hostia elevat, usquedum populusAmenacclamaverit.
(136) 181. Après que le prêtre a dit l’oraison pour la paix et :Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous, et que le peuple a répondu :Et avec votre esprit, c’est le diacre qui, si cela convient, invite à la paix en disant, les mains jointes et tourné vers le peuple :Frères, donnez-vous la paix. Lui-même reçoit du prêtre la paix, et il peut la présenter aux ministres les plus proches de lui. 181. Postquam sacerdos dixit orationem ad pacem et :Pax Dómini sit semper vobíscum, et populus respondit :Et cum spíritu tuo, diaconus, pro opportunitate, invitationem facit ad pacem, dicens, manibus iunctis et versus ad populum :Offérte vobis pacem. Ipse vero pacem a sacerdote recipit, aliisque ministris sibi propioribus potest offerre.
(137) 182. Lorsque le prêtre a communié, le diacre reçoit la communion sous les deux espèces de la main du prêtre puis il aide le prêtre à donner la communion au peuple. Si l’on donne la communion sous les deux espèces, c’est lui qui présente le calice aux communiants et, quand il a terminé, il consomme aussitôt à l’autel avec respect tout ce qui reste du Sang du Christ, en se faisant aider, le cas échéant, par les autres diacres et prêtres. 182. Communione a sacerdote facta, diaconus Communionem sub utraque specie ab ipso sacerdote accipit, et sacerdotem deinde adiuvat in Communione populo distribuenda. Quod si Communio sub utraque specie fit, ipse calicem sumentibus ministrat et, distributione peracta, statim totum Christi Sanguinem qui remansit ad altare reverenter consumit, adiuvantibus, si casus fert, aliis diaconis et presbyteris.
(138) 183. Lorsqu’est achevée la communion, le diacre revient à l’autel avec le prêtre, recueille les fragments s’il y en a, puis porte le calice et les autres vases sacrés à la crédence ; là, il les purifie et, habituellement, les range, tandis que le prêtre retourne au siège. Mais il est permis de laisser à la crédence, sur un corporal, les vases à purifier, convenablement recouverts, et de les purifier aussitôt après la messe, une fois le peuple renvoyé. 183. Distributione Communionis expleta, diaconus cum sacerdote ad altare revertitur, colligit fragmenta, si quæ sint, deinde portat calicem et alia vasa sacra ad abacum, ibique ea purificat et de more componit, dum sacerdos ad sedem redit. Licet tamen vasa purificanda, opportune cooperta, in abaco super corporale relinquere eaque statim post Missam, populo dimisso, purificare.

Rite de conclusion

Ritus conclusionis
(139) 184. Une fois dite la prière après la communion, le diacre fait de brèves annonces au peuple, au cas où ce serait utile, à moins que le prêtre ne veuille les faire lui-même. 184. Dicta oratione post Communionem, diaconus facit breves annuntiationes populo, quæ forte faciendæ sunt, nisi ipse sacerdos malit eas facere.
(140) 185. Si l’on emploie la formule de bénédiction solennelle ou la prière sur le peuple, le diacre dit :Inclinez-vous pour la bénédiction. Lorsque le prêtre a donné la bénédiction, le diacre renvoie le peuple en disant, les mains jointes et tourné vers le peuple :Allez, dans la paix du Christ. 185. Si adhibetur oratio super populum vel formula benedictionis sollemnis diaconus dicit :Inclináte vos ad benedictiónem. Data benedictione a sacerdote, diaconus populum dimittit dicens, manibus iunctis, ad populum versus :Ite, missa est.
(141) 186. Ensuite, avec le prêtre, il baise l’autel et, après avoir fait une inclination profonde, s’en retourne de la manière dont il était venu en procession. 186. Deinde, una cum sacerdote, altare osculo veneratur, et, facta profunda inclinatione, simili modo quo processerat, recedit.

C) Fonctions de l’acolyte

C) DE MUNERIBUS ACOLYTHI
(142) 187. Les fonctions que l’acolyte peut remplir sont diverses. Il arrive même que certaines d’entre elles doivent s’exercer en même temps. Il convient donc qu’elles soient réparties entre plusieurs personnes. S’il n’y a qu’un acolyte, il accomplit les fonctions les plus importantes ; les autres fonctions sont confiées à d’autres ministres. 187. Munera quæ acolythus exercere potest varii sunt generis ; plura autem ex iis simul occurrere possunt. Expedit proinde ut opportune inter plures distribuantur ; si vero unus tantum acolythus præsens adest, ea quæ potioris sunt momenti ipse exsequatur, cetera vero inter plures ministros distribuantur.

Ouverture de la célébration

(143) 188. Lorsqu’on se rend à l’autel, l’acolyte peut porter la croix, entre deux ministres qui portent les cierges allumés. Lorsqu’il arrive à l’autel, il pose la croix près de celui-ci pour qu’elle soit la croix de l’autel ; sinon, il la dépose dans un endroit digne. Puis il se rend à sa place dans le sanctuaire. 188. In accessu ad altare crucem, medius inter duos ministros cum cereis accensis, deferre potest. Cum autem ad altare pervenerit, crucem apud altare erigit, ut fiat crux altaris, secus eam in loco digno reponit. Deinde locum suum in presbyterio occupat.
(144) 189. Pendant toute la célébration, l’acolyte doit pouvoir se rendre auprès du prêtre ou du diacre pour leur présenter le livre ou les assister quand il en est besoin. Autant que possible , il convient donc de prévoir pour lui une place d’où il puisse facilement remplir sa fonction soit au siège soit à l’autel. 189. Per totam celebrationem, acolythi est ad sacerdotem vel diaconum, quoties opus sit, accedere, ut ipsis librum præbeat et in aliis quæ necessaria sunt eos adiuvet. Convenit proinde ut, quantum fieri possit, locum occupet e quo ministerium suum commode possit implere, sive ad sedem sive ad altare.

Liturgie eucharistique

Liturgia eucharistica
(145) 190. Une fois achevée la prière universelle, l’acolyte, en l’absence d’un diacre, pose sur l’autel le corporal, le purificatoire, le calice et le missel, tandis que le prêtre reste au siège. Ensuite, s’il y a lieu, il assiste le prêtre pour recevoir les dons du peuple. Puis, éventuellement, il porte à l’autel le pain et le vin, et il les remet au prêtre. Si l’on emploie l’encens, il présente l’encensoir au prêtre et assiste celui-ci pour l’encensement des dons, de la croix et de l’autel. Ensuite, il encense le prêtre et le peuple. 190. Absente diacono, expleta oratione universali, dum sacerdos ad sedem manet, acolythus super altare ponit corporale, purificatorium, calicem, pallam et missale. Deinde, si opus est, sacerdotem adiuvat in accipiendis donis populi et, pro opportunitate, panem et vinum ad altare defert et sacerdoti tradit. Si incensum adhibetur, sacerdoti thuribulum exhibet eique assistit in thurificandis oblatis, cruce et altari. Deinde sacerdotem et populum incensat.
(146) 191. Si c’est nécessaire, l’acolyte institué, en tant que ministre extraordinaire de la communion, peut assister le prêtre pour donner la communion aux fidèles [100]. Lorsque la communion est donnée sous les deux espèces, et qu’il n’y a pas de diacre, il présente le calice aux communiants ou bien, si la communion est donnée par intinction, il tient le calice. 191. Acolythus rite institutus, qua minister extraordinarius, sacerdotem, si necesse est, adiuvare potest in Communione populo distribuenda. [100] Quod si Communio sub utraque specie fit, absente diacono, ipse calicem sumentibus ministrat, vel calicem sustinet si Communio per intinctionem præbetur.
(147) 192. De même, après la communion, l’acolyte institué aide le prêtre ou le diacre à purifier et à ranger les vases sacrés. En l’absence d’un diacre, il porte les vases sacrés à la crédence, où il les purifie de la manière habituelle, les essuie et les remet à leur place . 192. Itemque acolythus rite institutus, distributione Communionis expleta, sacerdotem vel diaconum in vasis sacris purificandis et componendis adiuvat. Absente vero diacono, acolythus rite institutus vasa sacra ad abacum defert ibique more solito ea purificat, abstergit et componit.
193. La célébration de la messe terminée, l’acolyte et les autres ministres, ensemble et avec le prêtre et le diacre retournent à la sacristie en procession, de la même manière et dans le même ordre qu’à l’entrée. 193. Celebratione Missæ expleta, acolythus aliique ministri, una cum diacono et sacerdote ad sacristiam revertuntur processionaliter eodem modo et ordine quo venerunt.

D) Fonctions du lecteur

D) DE MUNERIBUS LECTORIS

Ouverture de la célébration

Ritus initiales
(148) 194. En l’absence d’un diacre, lorsqu’on se rend à l’autel, le lecteur, portant un vêtement approuvé, peut porter, en l’élevant un peu, l’évangéliaire. Dans ce cas, il marche devant le prêtre. Autrement, il se place avec les autres ministres. 194. In accessu ad altare, absente diacono, lector, veste probata indutus, Evangeliarium parum elevatum deferre potest : tunc ante sacerdotem incedit ; secus cum aliis ministris.
(149) 195. Lorsqu’il arrive à l’autel, il fait avec les autres une inclination profonde. S’il porte l’évangéliaire, il monte à l’autel pour y déposer le livre ; puis il gagne sa place parmi les autres ministres dans le sanctuaire. 195. Cum ad altare pervenerit, cum aliis facit profundam inclinationem. Si Evangeliarium defert, ad altare accedit et Evangeliarium supra illud deponit. Deinde in presbyterio una cum aliis ministris locum suum occupat.

Liturgie de la Parole

Liturgia verbi
(150) 196. Il lit, de l’ambon, les lectures qui précèdent l’Évangile. A défaut de psalmiste, il peut dire le psaume responsorial après la première lecture. 196. Lectiones, quæ Evangelium præcedunt, ex ambone legit. Deficiente vero psalmista, potest et psalmum responsorium post primam lectionem proferre.
(151) 197. Pour la prière universelle, en l’absence du diacre, le lecteur peut, de l’ambon, dire les intentions après que le prêtre ait introduit la prière. 197. Absente diacono, post introductionem a sacerdote dictam, intentiones orationis universalis ex ambone proferre potest.
(152) 198. S’il n’est pas prévu de chanter à l’entrée ou à la communion, et que les antiennes proposées au missel ne sont pas dites par les fidèles, il peut les lire au moment opportun (cf. nn. 48, 87). 198. Si ad introitum vel ad Communionem non habetur cantus, et antiphonæ in Missali propositæ a fidelibus non recitantur, tempore conveniente eas proferre potest (cf. nn. 48, 87).

II - LES MESSES CONCÉLÉBRÉES

II. DE MISSA CONCELEBRATA
(153) 199. La concélébration qui manifeste heureusement l’unité du sacerdoce et du sacrifice, ainsi que l’unité du peuple de Dieu tout entier, est prescrite par le rite lui-même : à l’ordination d’un évêque ou à celle de prêtres, à la messe pour la bénédiction d’un abbé, et à la messe chrismale. 199. Concelebratio qua unitas sacerdotii et sacrificii necnon totius populi Dei opportune manifestatur ipso ritu præcipitur : in ordinatione Episcopi et presbyterorum, in benedictione abbatis et in Missa chrismatis.
Elle est recommandée, à moins que l’utilité des fidèles ne requière ou ne suggère de faire autrement : Commendatur autem, nisi utilitas christifidelium aliud requirat aut suadeat :
1. le Jeudi saint, à la messe du soir en mémoire de la Cène du Seigneur ; a) ad Missam vespertinam in Cena Domini ;
2. à la messe dans les conciles, les assemblées d’évêques et les synodes ; b) ad Missam in Conciliis, Conventibus Episcoporum et Synodis ;
3. à la messe conventuelle et à la messe principale, dans les églises et oratoires ; c) ad Missam conventualem et ad Missam principalem in ecclesiis et oratoriis ;
4. à la messe dans les réunions de tout genre de prêtres aussi bien séculiers que religieux [101]. d) ad Missas in conventibus cuiusvis generis sacerdotum tum sæcularium tum religiosorum.[101]
Chaque prêtre, cependant, aura la liberté de célébrer l’Eucharistie individuellement, pourvu qu’il n’y ait pas une concélébration au même moment dans la même église ou le même oratoire. Toutefois, il n’est pas permis de célébrer la messe individuellement le Jeudi saint et à la Veillée pascale. Singulo tamen sacerdoti liceat Eucharistiam individuali modo celebrare, non vero eo tempore, quo in eadem ecclesia aut oratorio concelebratio habetur. Attamen feria V in Cena Domini et in Missa Vigiliæ paschalis modo individuali sacrum litare non permittitur.
200. On accueillera volontiers à la concélébration eucharistique les prêtres de passage, pourvu que l’on connaisse leur identité sacerdotale. 200. Presbyteri peregrini libenter ad concelebrationem eucharisticam accipiantur, dummodo eorum condicio sacerdotalis cognoscatur.
(154) 201. Là où il y a un grand nombre de prêtres, la concélébration peut avoir lieu plusieurs fois le même jour, si la nécessité ou l’utilité pastorale le demande ; cela doit cependant se faire à des moments successifs, ou bien en différents lieux sacrés [102]. 201. Ubi magnus habetur numerus sacerdotum, concelebratio pluries etiam in eodem die fieri potest, ubi necessitas vel pastoralis utilitas id suadeat ; fieri tamen debet temporibus subsequentibus vel in locis sacris diversis. [102]
(155) 202. Il appartient à l’évêque, conformément au droit, de régler la discipline de la concélébration dans toutes les églises et tous les oratoires de son diocèse. 202. Episcopi est, ad normam iuris, concelebrationis disciplinam in omnibus ecclesiis et oratoriis suæ diœcesi moderari.
(157) 203. On doit avoir en particulière estime la concélébration où les prêtres d’un diocèse concélèbrent avec leur propre évêque, à la messe stationale, surtout aux grandes solennités de l’année liturgique, à la messe d’ordination du nouvel évêque du diocèse, de son coadjuteur, ou de son auxiliaire, à la messe chrismale, à la messe du Jeudi saint au soir en mémoire de la Cène du Seigneur, aux célébrations du saint fondateur de l’Eglise locale ou du patron du diocèse, aux anniversaires de l’évêque, enfin à l’occasion du synode ou de la visite pastorale [103]. 203. In singulari honore illa concelebratio habenda est, qua presbyteri alicuius diœcesis cum proprio Episcopo concelebrant, in Missa stationali præsertim in diebus sollemnioribus anni liturgici, in Missa ordinationis novi Episcopi diœcesis aut eius Coadiutoris vel Auxiliaris, in Missa chrismatis, in Missa vespertina in Cena Domini, in celebrationibus Sancti Fundatoris Ecclesiæ localis vel Patroni diœcesis, in anniversariis Episcopi, occasione denique Synodi vel visitationis pastoralis.
Pour la même raison, la concélébration est recommandée chaque fois que les prêtres se réunissent avec leur propre évêque, à l’occasion des exercices spirituels ou d’une réunion quelconque. Dans ces cas, le signe de l’unité du sacerdoce et de l’Église, qui caractérise toute concélébration, se manifeste de façon plus évidente. Eadem ratione concelebratio commendatur quoties presbyteri cum proprio Episcopo conveniunt, sive occasione exercitiorum spiritualium, sive alicuius conventus. In his casibus illud signum unitatis sacerdotii, necnon Ecclesiæ, omni concelebrationi proprium, magis perspicuo modo manifestatur. [103]
(158) 204. Pour un motif particulier, à cause de la signification du rite ou de l’importance de la fête, il est permis de célébrer ou de concélébrer plusieurs fois le même jour, dans les cas suivants : 204. Ob peculiarem causam, sive significationis ritus sive festivitatis, facultas fit pluries celebrandi vel concelebrandi eodem die, sequentibus in casibus :
1. Celui qui, le Jeudi saint, a célébré ou concélébré la messe chrismale, peut encore célébrer ou concélébrer la messe du soir. a) si quis, feria V Hebdomadæ sanctæ, Missam chrismatis celebravit aut concelebravit, etiam Missam vespertinam in Cena Domini celebrare aut concelebrare potest ;
2. Celui qui a célébré ou concélébré une première messe dans la nuit de Pâques, peut célébrer ou concélébrer le jour de Pâques. b) si quis Missam Vigiliæ paschalis celebravit aut concelebravit, potest Missam in die Paschæ celebrare aut concelebrare ;
3. A Noël, tous les prêtres peuvent célébrer ou concélébrer trois messes, du moment que ces messes sont célébrées à l’heure voulue. c) in Nativitate Domini omnes sacerdotes tres Missas celebrare vel concelebrare possunt, dummodo hæ suo tempore, celebrentur ;
4. Le jour de la commémoration de tous les fidèles défunts, pourvu que les célébrations aient lieu à des moments différents et qu’on observe ce qui est prescrit pour l’application de la seconde et de la troisième messe [104]. d) die Commemorationis omnium fidelium defunctorum omnes sacerdotes tres Missas celebrare vel concelebrare possunt, dummodo celebrationes diversis temporibus fiant et servatis iis quæ circa applicationem secundæ et tertiæ Missæ statuta sunt ; [104]
5. Si un prêtre concélèbre avec l’évêque ou son délégué, au synode, lors d’une visite pastorale ou bien d’une quelconque réunion de prêtres , il peut célébrer de nouveau la messe pour l’utilité des fidèles. Cela vaut, toutes proportions gardées, pour les réunions de religieux. e) si quis in Synodo et in visitatione pastorali cum Episcopo vel eius delegato aut occasione cuiusdam conventus sacerdotum concelebrat, Missam ad utilitatem fidelium iterum celebrare potest. Idem valet, servatis servandis, pro cœtibus religiosorum.
(159) 205. La messe concélébrée s’organise, quelle qu’en soit la forme, selon les règles à observer communément (cf. nn. 112-198), en les conservant ou en les changeant sur les points indiqués ci-dessous. 205. Missa concelebrata ordinatur, pro qualibet forma, iuxta normas communiter servandas (cf. nn. 112-198), iis tamen servatis aut mutatis quæ infra exponentur.
(156) 206. Personne ne sera jamais admis à concélébrer une fois la messe commencée. 206. Nemo umquam ad concelebrandum accedat neque admittatur incepta iam Missa.
207. On préparera dans le sanctuaire : 207. In presbyterio parentur :
a) des sièges et des livrets pour les prêtres qui concélèbrent ; a) sedes et libelli pro sacerdotibus concelebrantibus ;
b) à la crédence, un calice de contenance suffisante, ou plusieurs calices. b) in abaco : calix sufficientis magnitudinis, aut plures calices.
(160) 208. Si, à une messe concélébrée, il n’y a pas de diacre, quelques-uns des concélébrants accompliront ses fonctions propres. 208. Si diaconus non adsit, munera ipsi propria ab aliquibus concelebrantibus perficiuntur.
S’il n’y a pas non plus d’autres ministres, quelques fidèles capables peuvent être chargés de leurs fonctions propres ; sinon, quelques-uns des concélébrants les rempliront. Si neque alii ministri adsint, partes ipsis propriæ aliis fidelibus idoneis committi possunt ; secus ab aliquibus concelebrantibus absolvuntur.
(161) 209. Les concélébrants revêtent à la sacristie ou dans un autre local approprié les vêtements liturgiques qu’ils ont l’habitude de prendre lorsqu’ils célèbrent individuellement. S’il y a un juste motif, par exemple un nombre très élevé de concélébrants, et que l’on manque d’ornements, les concélébrants, excepté toujours le célébrant principal, pourront se passer de chasuble, en prenant l’étole sur l’aube. 209. Concelebrantes in secretario, vel alio loco apto, sacras vestes induunt, quas sumere solent cum Missam singuli celebrant. Accedente tamen iusta causa, v. gr. frequentiore concelebrantium numero et deficientia paramentorum, concelebrantes, excepto semper celebrante principali, omittere possunt casulam seu planetam, adhibita stola super albam.

Ouverture de la célébration

Ritus initiales
(162) 210. Lorsque tout est bien préparé, on se rend à l’autel, ordinairement, en procession à travers l’église. Les prêtres concélébrants précèdent le célébrant principal. 210. Omnibus rite dispositis, fit de more processio per ecclesiam ad altare. Sacerdotes concelebrantes incedunt ante celebrantem principalem.
(163) 211. Lorsqu’ils sont parvenus à l’autel, les concélébrants et le célébrant principal, après avoir fait une inclination profonde, baisent l’autel en signe de vénération, puis gagnent les sièges qui leur ont été attribués. Le célébrant principal, s’il le juge bon, encense la croix et l’autel, après quoi il gagne son siège. 211. Cum ad altare pervenerint, concelebrantes et celebrans principalis, facta profunda inclinatione, altare osculo venerantur, deinde sedem sibi assignatam petunt. Celebrans vero principalis crucem et altare, pro opportunitate, incensat, ac deinde sedem petit.

Liturgie de la Parole

Liturgia verbi
(164) 212. Pendant la liturgie de la Parole, les concélébrants se tiennent à leur place. Ils s’asseyent et se lèvent comme le célébrant principal. 212. Durante liturgia verbi concelebrantes locum suum occupant et sedent et surgunt eadem ratione ac celebrans principalis.
Quand l’évêque préside, ( la traduction omet le début du paragraphe latin : « Quand on entonne l’Alleluia, tous se lèvent sauf l’évêque qui impose l’encens sans rien dire et bénit le diacreou en son absence le concélébrant qui proclame l’Evangile » ) le prêtre qui, en l’absence d’un diacre, proclame l’Evangile, lui demande la bénédiction et la reçoit. Cela ne se fait pas si c’est un prêtre qui préside. InceptoAlleluia, omnes surgunt, excepto Episcopo, qui imponit incensum nihil dicens et benedicit diaconum vel, eo absente, concelebrantem qui Evangelium est proclamaturus. In concelebratione tamen cui presbyter præest, concelebrans qui, absente diacono, Evangelium proclamat, benedictionem celebrantis principalis nec petit nec accipit.
(165) 213. Ordinairement le célébrant principal tient l’homélie, ou bien c’est l’un des concélébrants. 213. Homiliam habet de more celebrans principalis, vel unus e concelebrantibus.

Liturgie eucharistique

Liturgia eucharistica
(166) 214. Le célébrant principal fait la préparation des dons (cf. nn. 139-145), les autres concélébrants restant à leur place. 214. Præparatio donorum (cf. nn. 139-146) perficitur a celebrante principali, aliis concelebrantibus suis locis manentibus.
(167) 215. Une fois la prière sur les offrandes dite par le célébrant principal, les concélébrants s’approchent de l’autel et se disposent tout autour, mais de façon à ne pas gêner l’accomplissement des rites et à permettre aux fidèles de bien voir l’action sacrée ; ils ne doivent pas non plus gêner le diacre lorsque celui-ci, en raison de son ministère, doit s’approcher de l’autel. 215. Post dictam a celebrante principali orationem super oblata, concelebrantes ad altare accedunt et circa illud consistunt, ita tamen ut impedimento non sint in ritibus peragendis, et actio sacra a fidelibus bene conspiciatur, neque impedimento sint diacono quando ad altare, ratione sui ministerii, accedere debet.
S’il y a plusieurs concélébrants, le diacre s’acquittera de son ministère à l’autel, en faisant le service du calice et du missel. Il se tiendra cependant, autant que possible, un peu en retrait, derrière eux. Diaconus suo ministerio prope altare fungatur, quando opus est calici et missali ministrando. Attamen, quantum fieri potest stat aliquantulum retro, post sacerdotes concelebrantes, qui circa celebrantem principalem consistunt.

Manière de dire la prière eucharistique

De modo proferendi Precem eucharisticam
(168) 216. La préface est chantée ou dite uniquement par le prêtre célébrant principal. Mais leSanctusest chanté ou récité par tous les concélébrants avec le peuple et la chorale. 216. Præfatio cantatur vel dicitur a solo sacerdote celebrante principali ;Sanctusvero ab omnibus concelebrantibus una cum populo et schola cantatur vel recitatur.
(169) 217. Lorsque leSanctusest achevé, les prêtres concélébrants poursuivent la prière eucharistique de la manière décrite ci-dessous. Seul, le célébrant principal fait les gestes, à moins d’indication différente. 217.Sanctusexpleto, sacerdotes concelebrantes Precem eucharisticam modo infra descripto prosequuntur. Solus celebrans principalis gestus facit, nisi aliter notetur.
(170) 218. Les parties prononcées par tous les concélébrants ensemble, et surtout les paroles de la consécration, que tous sont tenues d’exprimer, doivent être dites à mi-voix, si bien que l’on entende clairement la voix du célébrant principal. De cette manière, le texte est mieux compris par le peuple. 218. Partes quæ ab omnibus concelebrantibus simul proferuntur, et præsertim consecrationis verba, quæ exprimere omnes tenentur, in recitatione ita dicendæ sunt, ut eas concelebrantes submissa voce proferant et vox celebrantis principalis clare audiatur. Hac ratione verba a populo facilius percipiuntur.
(178/182/186/190) Il est bien de chanter les parties qui doivent être dites ensemble par tous les concélébrants et qui sont pourvus de notes musicales. Partes ab omnibus concelebrantibus simul dicendæ, quæ notis in missali ornantur, laudabiliter cantu proferuntur.

A) Prière eucharistique I (Canon romain)

(171) 219. Dans la prière eucharistique I, ou Canon romain, le célébrant principal seul, les mains étendues, dit :Père infiniment bon. 219. In Prece eucharistica I, seu Canone RomanoTe ígitura solo celebrante principali, extensis manibus, dicitur.
(172) 220. Il convient de confier à un ou à deux concélébrants le Memento des vivants (Souviens-toi), et le Communicantes (Dans la communion) ; chacun dit ces prières seul, les mains étendues et à haute voix. 220.Meméntovivorum etCommunicántesuni alterive e sacerdotibus concelebrantibus committi convenit, qui solus has preces, manibus extensis, et elata voce profert.
(173) 221.Voici l’offrandeest dit de nouveau par le célébrant principal seul, les mains étendues. 221.Hanc ígitura solo celebrante principali iterum dicitur, manibus extensis.
(174) 222.De Sanctifie pleinementàNous t’en supplions, le célébrant principal fait seul les geste, mais tous les concélébrants disent ensemble tous les textes de la façon suivante : 222. AQuam oblatiónemusque adSúpplices, celebrans principalis gestus facit, omnes vero concelebrantes omnia simul proferunt, hoc modo :
a)Sanctifie pleinement, les mains étendues vers les dons. a)Quam oblatiónem, manibus ad oblata extensis ;
b)La veille de sa passion, etDe même, les mains jointes. b)Qui prídieetSímili modo, manibus iunctis ;
c) Les paroles du Seigneur, en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice ; à l’élévation, les concélébrants regardent l’hostie et le calice, et ensuite s’inclinent profondément. c) verba Domini, manu dextera, si opportunum videtur, ad panem et ad calicem extensa ; ad ostensionem autem hostiam et calicem aspicientes ac postea profunde se inclinantes ;
d)C’est pourquoietEt comme il t’a plu, les mains étendues. d)Unde et mémoresetSupra quæ, manibus extensis ;
e)Nous t’en supplions, inclinés et les mains jointes jusqu’aux motsafin qu’en recevant ici, et ensuite ils se relèvent et se signent aux parolesnous soyons comblés de ta grâce et de tes bénédictions. e)Súpplices, inclinati et manibus iunctis usque ad verbaex hac altáris participatióne, ac deinde erecti et se signantes ad verbaomni benedictióne cælésti et grátia repleámur.
(175) 223. Il convient de confier le Memento des défunts (Souviens-toi), et leEt nous, pécheursà un ou à deux concélébrants ; chacun dit ces prières seul, les mains étendues et à haute voix. 223.Meméntodefunctorum etNobis quoque peccatóribusuni alterive e concelebrantibus committi convenit, qui solus ea, manibus extensis et elata voce profert.
(176) 224. Aux motsEt nous, pécheurstous les concélébrants se frappent la poitrine. 224. Ad verbaNobis quoque peccatóribusomnes concelebrantes pectus sibi percutiunt.
(177) 225.C’est par luiest dit par le célébrant principal seul. 225.Per quem hæc ómniaa solo celebrante principali dicitur.

B) Prière eucharistique II

Prex eucharistica II
(179) 226. Dans la prière eucharistique II,Toi qui es vraiment saintest dit par le célébrant principal seul, les mains étendues. 226. In Prece eucharistica IIVere Sanctusa solo celebrante principali, extensis manibus, profertur.
(180) 227. DepuisSanctifie ces offrandesjusqu’àHumblement nous te demandons, tous les concélébrants disent ensemble tous les textes, de la manière suivante : 227. AbHæc ergo donausque adEt súpplicesomnes concelebrantes omnia simul proferunt, hoc modo :
a)Sanctifie ces offrandes, en étendant les mains vers les dons. a)Hæc ergo dona, manibus ad oblata extensis ;
b)Au moment d’être livréetDe même, les mains jointes. b)Qui cum passióniet Símili modo, manibus iunctis ;
c) Les paroles du Seigneur, en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice ; à l’élévation les concélébrants regardent l’hostie et le calice et ensuite s’inclinent profondément. c) verba Domini, manu dextera, si opportunum videtur, ad panem et ad calicem extensa ; ad ostensionem autem hostiam et calicem aspicientes ac postea profunde se inclinantes ;
d)Faisant ici mémoireetHumblement nous te demandons, les mains étendues. d)Mémores ígituratqueEt súpplices, manibus extensis.
(181) 228. Il convient de confier les intercessions pour les vivants :Souviens-toi, Seigneuret pour les défunts :Souviens-toiaussi à un ou deux concélébrants dont chacun dit ces prières seul, les mains étendues. 228. Intercessiones pro vivis :Recordáre, Dómine, et pro defunctis :Meménto étiam fratrum nostrórum, uni alterive e concelebrantibus committi convenit, qui solus eas, manibus extensis et elata voce, profert.

C) Prière eucharistique III

Prex eucharistica III
(183) 229. Dans la prière eucharistique III,Tu es vraiment saintest dit par le célébrant principal seul, les mains étendues. 229. In Prece eucharistica IIIVere Sanctusa solo celebrante principali, extensis manibus, profertur.
(184) 230. DepuisC’est pourquoi nous te supplionsjusqu’àRegarde, Seigneur, tous les concélébrants disent ensemble tous les textes, de la manière suivante : 230. ASúpplices ergo te, Dómine, usque adRéspice, quáesumus, omnes concelebrantes omnia simul proferunt hoc modo :
a)C’est pourquoi nous te supplionsles mains étendues vers les dons. a)Súpplices ergo te, Dómine, manibus ad oblata extensis ;
b)La nuit même où il fut livré, etDe même, les mains jointes. b)Ipse enim in qua nocte tradebáturetSímili modo, manibus iunctis ;
c) Les paroles du Seigneur en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice ; à l’élévation, les concélébrants regardent l’hostie et le calice et ensuite s’inclinent profondément. c) verba Domini, manu dextera, si opportunum videtur, ad panem et ad calicem extensa ; ad ostensionem autem hostiam et calicem aspicientes ac postea profunde se inclinantes ;
d)En faisant mémoireetRegarde, Seigneur, les mains étendues. d)Mémores ígituretRéspice, quáesumus, manibus extensis.
(185) 231. Il convient de confier les intercessions :Que l’Esprit Saint fasse de nousetEt maintenant, Seigneurà un ou deux concélébrants, dont chacun dit ces prières seul, les mains étendues. 231. Intercessiones :Ipse nos,Hæc hostia nostræ reconciliatiónis, et Fratres nostrosuni alterive e concelebrantibus committi convenit, qui solus eas, manibus extensis et elata voce, profert.

D) Prière eucharistique IV

Prex eucharistica IV
(187) 232. Dans la prière eucharistique IVPère très saint, nous proclamonsjusqu’àachève toute sanctificationest dit par le célébrant principal seul, les mains étendues. 232. In Prece eucharistica IVConfitémur tibi, Pater sancte, usque adomnem sanctificatiónem compléret, a solo celebrante principali, extensis manibus, profertur.
(188) 233. DepuisQue ce même Esprit Saintjusqu’àRegarde, Seigneur, tous les concélébrants disent ensemble tous les textes, de la manière suivante : 233. AQuáesumus ígitur, Dómine, usque adRéspice, Dómine, omnes concelebrantes omnia simul proferunt, hoc modo :
a)Que ce même Esprit Saint, les mains étendues vers les dons. a)Quáesumus ígitur, Dómine, manibus ad oblata extensis ;
b)Quand l’heure fut venueetDe même, les mains jointes. b)Ipse enim, cum hora veníssetetSímili modo, manibus iunctis ;
c) Les paroles du Seigneur en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice ; à l’élévation, les concélébrants regardent l’hostie et le calice et ensuite s’inclinent profondément. c) verba Domini, manu dextera, si opportunum videtur, ad panem et ad calicem extensa ; ad ostensionem autem hostiam et calicem aspicientes ac postea profunde se inclinantes ;
d)Voilà pourquoi, SeigneuretRegarde, Seigneur, les mains étendues. d)Unde et nosetRéspice, Dómine, manibus extensis.
(189) 234. Il convient de confier les intercessions à partir deEt maintenant, Seigneurà l’un des concélébrants qui les dit seul, les mains étendues. 234. Intercessiones :Nunc ergo, Dómine, ómnium recordáre, etNobis omnibusuni alterive e concelebrantibus committi convenit, qui solus eas, manibus extensis et elata voce, profert.
235. Pour les autres prières eucharistiques approuvées par le Saint-Siège, on observera les normes établies pour chacune d’elles. 235. Quoad alias Preces eucharisticas ab Apostolica Sede approbatas, serventur normæ pro singulis statutæ.
(191) 236. La doxologie finale de la prière eucharistique est prononcée par le prêtre célébrant principal habituellement avec tous les concélébrants mais non par les fidèles. 236. Doxologia finalis Precis eucharisticæ solummodo a sacerdote celebrante principali et, si placuerit, una cum aliis concelebrantibus profertur, non autem a fidelibus.

Rites de communion

Ritus Communionis
(192) 237. Ensuite, le célébrant principal, les mains jointes, dit la monition qui précède l’oraison dominicale et ensuite, les mains étendues, dit avec les autres concélébrants, les mains étendues aussi, et avec tout le peuple l’oraison dominicale elle-même. 237. Deinde celebrans principalis, iunctis manibus, dicit monitionem ante Orationem dominicam ac deinde, manibus extensis, una cum ceteris concelebrantibus, qui et manus extendunt, et cum populo ipsam Orationem dominicam.
(193) 238.Délivre-nousest dit par le célébrant principal seul, les mains étendues. Tous les concélébrants, avec le peuple, prononcent l’acclamation finale :Car c’est à toi qu’appartiennent. 238.Líbera nosdicitur a solo celebrante principali, manibus extensis. Omnes concelebrantes, una cum populo, acclamationem finalem proferunt :Quia tuum est regnum.
(194) 239. Après la monition du diacre ou, en son absence, d’un concélébrant :Frères, donnez-vous la paix du Christ, tous se donnent la paix mutuellement. Ceux qui sont les plus rapprochés du célébrant principal reçoivent de lui la paix avant le diacre. 239. Post monitionem diaconi vel, eo absente, unius e concelebrantibus :Offérte vobis pacem, omnes sibi invicem pacem tradunt. Qui propiores sunt celebranti principali pacem ab ipso recipiunt ante diaconum.
(195) 240. Pendant qu’on dit l’Agnus Dei, les diacres ou quelques-uns des concélébrants peuvent aider le célébrant principal à rompre les hosties pour la communion des concélébrants et celle du peuple. 240. DumAgnus Deiprofertur, diaconi vel aliqui e concelebrantibus celebrantem principalem adiuvare possunt ad hostias frangendas, sive pro concelebrantium sive pro populi Communione.
(196) 241. Lorsque l’immixtion est accomplie, seul le célébrant principal dit à voix basse l’une des deux prièresSeigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivantouSeigneur Jésus Christ, que cette communion. 241. Immixtione peracta, solus celebrans principalis, manibus iunctis, dicit secreto orationemDómine Iesu Christe, Fili Dei vivivelPercéptio Córporis et Sánguinis.
(197) 242. Lorsque la prière avant la communion est achevée, le célébrant principal fait la génuflexion et s’écarte un peu. Les concélébrants, l’un après l’autre, viennent au milieu de l’autel, font la génuflexion, prennent à l’autel le Corps du Christ avec respect, le gardent dans la main droite posée sur la main gauche et retournent à leur place. Cependant les concélébrants peuvent rester à leur place et prendre le Corps du Christ sur la patène, que tiennent le célébrant principal ou l’un ou plusieurs des concélébrants qui passent devant eux ; ou bien, ils se transmettent la patène de l’un à l’autre jusqu’au dernier. 242. Oratione ante Communionem expleta, celebrans principalis genuflectit et paulum recedit. Concelebrantes vero unus post alium ad medium altaris accedunt, genuflectunt et Corpus Christi reverenter ex altari accipiunt, atque manu dextera illud tenentes, eique manum sinistram supponentes, ad loca sua recedunt. Possunt tamen concelebrantes suis locis remanere et Corpus Christi e patena sumere, quam celebrans principalis aut unus vel plures e concelebrantibus tenent, ante ipsos transeundo, vel etiam tradendo patenam sequenti et ita usque ad ultimum.
(198). 243. Ensuite, le célébrant principal prend l’hostie consacrée à cette messe et, en la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit :Voici l’Agneau de Dieuet il poursuit en disant, avec les concélébrants et le peuple :Seigneur, je ne suis pas digne. 243. Deinde celebrans principalis accipit hostiam in eadem Missa consecratam, eamque aliquantulum elevatam super patenam vel super calicem tenens, versus ad populum dicit :Ecce Agnus Dei, et prosequitur cum concelebrantibus et populo, dicens :Dómine, non sum dignus.
(199) 244. Puis, le célébrant principal, tourné vers l’autel, dit à voix basse :Que le Corps du Christ me garde pour la vie éternelle, et il consomme avec respect le Corps du Christ. Les concélébrants font de même, en se communiant eux-mêmes. Après eux, le diacre reçoit du célébrant principal le Corps du Seigneur. 244. Deinde celebrans principalis, ad altare versus, secreto dicit :Corpus Christi custódiat me in vitam ætérnam, et Corpus Christi reverenter sumit. Similiter faciunt concelebrantes seipsos communicantes. Post eos diaconus a celebrante principali Corpus et Sanguinem Domini accipit.
(200) 245. Ils peuvent consommer le Sang du Christ soit en buvant directement au calice, soit par intinction, soit en employant un chalumeau, ou une cuiller. 245. Sanguis Domini sumi potest vel ex ipso calice directe bibendo, vel per intinctionem, vel cum calamo, vel cum cochleari.
(201) 246. Si la communion se fait en buvant directement au calice, on peut employer une des manières suivantes. 246. Si Communio fit bibendo directe ex calice, unus ex his modis potest adhiberi :
1. Le célébrant principal prend le calice et dit à voix basse :Que le Sang du Christ me garde pour la vie éternelle, consomme un peu du Précieux Sang, et remet le calice au diacre ou à un concélébrant. Il distribue ensuite la communion aux fidèles (cf. nn. 160-162). a) Celebrans principalis, stans in medio altaris, accipit calicem et secreto dicit :Sanguis Christi custódiat me in vitam ætérnam, et paulum Sanguinis sumit et calicem diacono vel concelebranti tradit. Communionem fidelibus deinde distribuit (cf. nn. 160-162).
Les concélébrants, un par un, ou deux par deux si l’on emploie deux calices, s’approchent de l’autel, font la génuflexion, consomment le Précieux Sang, essuient le bord du calice et reviennent à leur siège. Concelebrantes unus post alium, vel bini si duo calices adhibentur, ad altare accedunt, genuflectunt, Sanguinem sumunt, labrum calicis abstergunt et ad suam sedem redeunt.
2. Le célébrant principal consomme le Sang du Seigneur en se tenant, comme d’habitude, au milieu de l’autel. b) Celebrans principalis Sanguinem Domini sumit de more stans in medio altaris.
Restant à leur place, les concélébrants peuvent consommer le Sang du Seigneur en buvant au calice que leur présente le diacre ou l’un des concélébrants ; ou encore en se le transmettant de l’un à l’autre . Le calice est toujours essuyé, soit par celui qui boit, soit par celui qui présente le calice. Chacun, après avoir communié, retourne à son siège. Concelebrantes vero Sanguinem Domini sumere possunt locis suis manendo et ex calice, ipsis a diacono vel ab uno concelebrante oblato, bibendo ; aut etiam tradendo sibi deinceps calicem. Calix semper abstergitur vel ab eo qui bibit vel ab illo qui calicem præsentat. Singuli, cum communicaverint, ad suam sedem redeunt.
(202) (203)
(204) 247. Le diacre consomme avec respect à l’autel ce qui reste du Sang du Christ, en se faisant aider, le cas échéant, par quelques-uns des concélébrants, puis il porte le calice à la crédence. Là, lui-même ou un acolyte institué le purifie, l’essuie et le range comme à l’ordinaire (cf. n. 183). 247. Diaconus totum Christi Sanguinem qui remansit ad altare reverenter sumit, adiuvantibus, si casus fert, aliquibus concelebrantibus, dein calicem ad abacum transfert, ibique ipse vel acolythus rite institutus more solito eum purificat, abstergit et componit (cf. n. 183).
(205) 248. On peut encore organiser la communion des concélébrants de telle manière que chacun communie au Corps du Christ à l’autel et, aussitôt après, au Sang du Seigneur. 248. Communio concelebrantium ita etiam potest ordinari, ut singuli ad altare Corpori et, statim postea, Sanguini Domini communicent.
En ce cas, le célébrant principal communie sous les deux espèces comme à l’accoutumée (cf. n. 158), mais, à chaque fois , en observant pour la communion au calice le rite utilisé par les autres concélébrants. Hoc in casu, celebrans principalis sub utraque specie Communionem more solito sumit (cf. n. 158), servato tamen ritu pro Communione calicis singulis in casibus electo, quem ceteri concelebrantes sequantur.
Après la communion du célébrant principal, on dépose le calice au-dessus d’un autre corporal sur un côté de l’autel. Les concélébrants montent au milieu de l’autel l’un après l’autre, font la génuflexion et communient au Corps du Seigneur ; puis ils passent sur le côté de l’autel et consomment le Sang du Seigneur, selon le mode choisi pour la communion au calice comme on l’a dit précédemment. Communione autem celebrantis principalis peracta, calix ad latus altaris super aliud corporale deponitur. Concelebrantes unus post alium ad medium altaris accedunt, genuflectunt et Corpori Domini communicant ; transeunt deinde ad latus altaris, et Sanguinem Domini sumunt, iuxta ritum pro Communione calicis electum, ut supra dictum est.
La communion du diacre et la purification du calice se font comme décrit plus haut. Eodem modo ac supra fiunt et Communio diaconi et purificatio calicis.
(206) 249. Si la communion des concélébrants se fait par intinction, le célébrant principal prend le Corps et le Sang du Seigneur de la manière habituelle, en veillant seulement à ce qu’il reste dans le calice assez de vin consacré pour la communion des concélébrants. Puis, le diacre ou l’un des concélébrants dispose convenablement le calice au milieu ou sur un côté de l’autel, sur un autre corporal, avec une patène contenant des parcelles d’hostie. 249. Si Communio concelebrantium fit per intinctionem, celebrans principalis more solito Corpus et Sanguinem Domini sumit, attendens tamen ut in calice satis Sanguinis remaneat ad Communionem concelebrantium. Diaconus deinde, vel unus e concelebrantibus, calicem aut in medio altaris, aut ad latus eius super aliud corporale, una cum patena continente particulas hostiæ, opportune disponit.
Les concélébrants, l’un après l’autre, s’approchent de l’autel, font la génuflexion, prennent une parcelle , en trempent une partie dans le calice et, en mettant la patène au-dessous de leur bouche, consomment l’hostie trempée, puis ils regagnent leurs places du début de la messe. Concelebrantes, unus post alium, ad altare accedunt, genuflectunt, particulam accipiunt, eam partim in calicem intingunt et, purificatorium ori submittentes, intinctam particulam sumunt, ac deinde ad loca sua recedunt ut initio Missæ.
C’est aussi par intinction que le diacre communie. Il répondAmenà un concélébrant qui lui dit :Le Corps et le Sang du Christ. Le diacre consomme à l’autel tout le vin consacré qui reste, en se faisant aider, le cas échéant, par quelques concélébrants, et porte le calice à la crédence. Là, lui-même ou l’acolyte institué le purifie, l’essuie et le range comme à l’ordinaire. Per intinctionem Communionem accipit etiam diaconus, quiAmenrespondet concelebranti sibi dicenti :Corpus et Sanguis Christi. Diaconus autem ad altare totum Sanguinem qui remansit sumit, adiuvantibus, si casus fert, aliquibus concelebrantibus, calicem ad abacum transfert, ibique ipse vel acolythus rite institutus more solito eum purificat, abstergit et componit.

Rite de conclusion

Ritus conclusionis
(207) 250. Le célébrant principal, à son siège, fait tout le reste comme d’habitude (cf. nn. 166-169), jusqu’à la fin de la messe, les concélébrants demeurant à leurs sièges. 250. Cetera usque ad finem Missæ fiunt de more (cf. nn. 166-168) a celebrante principali, concelebrantibus suis sedibus remanentibus.
(208) 251. Avant de quitter l’autel, ils font devant lui une inclination profonde. Le célébrant principal vénère, comme d’habitude, l’autel par un baiser. 251. Concelebrantes, antequam ab altari discedant, altari profundam inclinationem faciunt. Celebrans vero principalis cum diacono altare de more osculo veneratur.

III - LA MESSE AVEC L’ASSISTANCE D’UN SEUL MINISTRE

III. DE MISSA, CUIUS UNUS TANTUM MINISTER PARTICIPAT
(209/210) 252. Quand un prêtre célèbre la messe et n’a qu’un seul ministre pour l’assister et lui répondre, il observera les rites de la messe avec peuple (cf. 120-169) , le ministre prononçant, quand cela convient, les parties du peuple. 252. In Missa quæ celebratur a sacerdote cui unus tantum minister assistit et respondet, servatur ritus Missæ cum populo (cf. nn. 120-169), ministro, pro opportunitate, partes populi proferente.
253. Si le ministre est un diacre, il accomplit les fonctions qui sont les siennes (cf. 171-186) et il remplit les autres parties du peuple. 253. Si tamen minister est diaconus, ipse munera sibi propria peragit (cf. nn. 171-186), necnon alias partes populi adimplet.
(211) 254. Le prêtre ne célébrera pas sans ministre ou sans la présence au moins d’un fidèle sauf pour une cause juste et raisonnable. En ce cas, les salutations, les monitions et la bénédiction à la fin de la messe sont omises. 254. Celebratio sine ministro vel aliquo saltem fideli ne fiat nisi iusta et rationabili de causa. Hoc in casu salutationes, monitiones et benedictio in fine Missæ omittuntur.
(212) 255. Le calice est préparé avant la messe, soit sur une crédence près de l’autel, soit sur le côté droit de l’autel ; le missel peut être commodément placé sur le côté gauche de l’autel. 255. Ante Missam vasa necessaria parantur vel ad abacum iuxta altare, vel super altare ad latus dexterum.

Ouverture de la célébration

Ritus initiales
(213) 256. Le prêtre, après avoir fait une inclination profonde à l’autel ; debout devant celui-ci, il fait sur lui-même le signe de la croix en disant :Au nom du Père, etc. ; tourné vers le ministre, il le salue en choisissant une des formules proposées ; et il accomplit la préparation pénitentielle. le texte latin dit : Le prêtre s’avance vers l’autel et, après avoir fait une profonde inclinaison avec le ministre, il vénère l’autel par un baiser, puis il gagne son siège. S’il le désire, le prêtre peut rester à l’autel : dans ce cas le missel y sera préparé. Ensuite le servant ou le prêtre dit l’antienne d’ouverture. 256. Sacerdos ad altare accedit et, facta cum ministro profunda inclinatione, osculo veneratur altare et sedem petit. Si libet, sacerdos potest ad altare manere ; hoc in casu, ibi etiam missale paratur. Tunc minister vel sacerdos dicit antiphonam ad introitum.
(214) 257. Puis, il monte à l’autel et le vénère par un baiser ; puis, il se rend au missel, du côté gauche de l’autel, où il demeurera jusqu’à la fin de la prière universelle. le texte latin dit : Ensuite le prêtre, debout avec le ministre, se signe et ditAu nom du Père, etc ; il salue le ministre par une des formules proposées en se tournant vers lui. 257. Deinde sacerdos cum ministro, stans, signat se signo crucis et dicit :In nomine Patris ; conversus ad ministrum eum salutat, unam e formulis propositis eligendo.
(215) 258. Alors, il lit l’antienne d’ouverture, texte latin : Alors on fait l’acte pénitentiel et dit leKyrieet leGloria, selon les rubriques. 258. Deinde peragitur actus pænitentialis, et, iuxta rubricas, diciturKyrieet Gloria.
(216) 259. Ensuite, les mains jointes, il dit :Prions ensembleet, après une pause convenable, les mains étendues, il dit la prière d’ouverture. A la fin, le ministre acclame :Amen. 259. Deinde, manibus iunctis, dicitOremuset, interposita mora convenienti, manibus extensis, profert collectam. In fine minister acclamat :Amen.

Liturgie de la Parole

Liturgia verbi
260. Autant que possible, les lectures, sont faites de l’ambon ou d’un pupitre. 260. Lectiones, quantum fieri potest, ex ambone vel ex pluteo proferuntur.
(217) 261. Une fois l’oraison dite, le ministre lit la première lecture et le psaume, et, quand on doit la dire, la deuxième lecture et le verset de l’Alleluiaou le second chant. 261. Dicta collecta, minister legit primam lectionem et psalmum, et, quando dicenda est, secundam lectionem atque versum adAllelúiavel alterum cantum.
(218) 262. Ensuite le prêtre, incliné, ditPurifie mon cœuret lit l’évangile. A la fin, il dit :Acclamons la parole de Dieu, et le ministre répond :Louange à toi, Seigneur Jésus. Puis le prêtre vénère le livre par un baiser, en disant à voix basse :Que cet Évangile. 262. Deinde sacerdos, profunde inclinatus, dicit :Munda cor meum, et postea legit Evangelium. In fine dicit :Verbum Dómini, cui minister respondet :Laus tibi, Christe. Sacerdos deinde librum osculo veneratur, secreto dicens :Per evangélica dicta.
(219) 263. Le prêtre récite ensuite le Symbole, selon les rubriques, avec le ministre. 263. Sacerdos postea symbolum, iuxta rubricas, una cum ministro recitat.
(220) 264. Vient alors la prière universelle, qui peut se dire même à cette messe ; le prêtre dit les intentions et le ministre répond. 264. Sequitur oratio universalis, quæ etiam in hac Missa dici potest. Sacerdos introducit et concludit orationem, minister vero intentiones profert.

Liturgie eucharistique

(221) (222) (223) (224) 265. Pour la liturgie eucharistique, tout se fait comme dans la messe avec peuple, sauf ce qui suit. 265. In Liturgia eucharistica omnia fiunt sicut in Missa cum populo, præter ea quæ sequuntur.
(225) 266. Une fois achevée l’acclamation à la fin de l’embolisme qui suit l’oraison dominicale, le prêtre dit la prièreSeigneur Jésus Christ, tu as dit ; puis, il ajoute :Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous, à quoi le ministre répond :Et avec votre esprit. S’il le juge bon, le prêtre donne la paix au ministre. 266. Expleta acclamatione in fine embolismi qui sequitur Orationem dominicam, sacerdos dicit orationemDómine Iesu Christe, qui dixísti ; ac deinde subiungit :Pax Dómini sit semper vobíscum, cui minister respondet :Et cum spíritu tuo. Pro opportunitate sacerdos dat pacem ministro.
(226) 267. Puis, pendant qu’il dit l’Agnus Deiavec le ministre, le prêtre rompt l’hostie au-dessus de la patène. Une fois achevé l’Agnus Deiil fait l’immixtion en disant à voix basse :Que le Corps et le Sang. 267. Deinde, dum dicitAgnus Deicum ministro, sacerdos frangit hostiam super patenam. ExpletoAgnus Dei, facit immixtionem, dicens secreto :Hæc commíxtio.
(227) 268. Après l’immixtion, le prêtre dit à voix basse l’une des prièresSeigneur Jésus Christ, Fils de Dieu vivantouSeigneur Jésus Christ, que cette communion ; ensuite, il fait la génuflexion, prend l’hostie et, si le ministre communie, il dit, tourné vers lui et tenant l’hostie un peu élevée au-dessus du calice :Voici l’Agneau de Dieu, et, avec lui, il poursuit en disant une seule une fois :Seigneur, je ne suis pas digne. Ensuite, tourné vers l’autel, il consomme le Corps du Christ. Cependant, si le ministre ne reçoit pas la communion, le prêtre, après avoir fait la génuflexion, prend l’hostie et, tourné vers l’autel, dit une seule fois à voix basse :Seigneur, je ne suis pas digneetque le Corps du Christ me garde, puis il consomme le Corps du Christ. Ensuite, il prend le calice, dit à voix basse :Que le sang du Christ me garde, et consomme le Sang. 268. Post immixtionem, sacerdos dicit secreto orationemDómine Iesu Christe, Fili Dei vivivelPercéptio ; deinde genuflectit, hostiam accipit et, si minister Communionem recipit, versus ad eum et hostiam aliquantulum elevatam super patenam vel super calicem tenens, dicit :Ecce Agnus Deiet cum ipso subdit :Dómine, non sum dignus. Deinde, ad altare conversus, Corpus Christi sumit. Si vero minister Communionem non recipit, facta genuflexione, sacerdos hostiam accipit et, ad altare conversus, dicit secreto :Dómine, non sum dignus, etCorpus Christi custódiatac dein Christi Corpus sumit. Deinde accipit calicem et secreto dicit :Sanguis Christi custódiatet Sanguinem sumit.
(228) 269. Avant de donner la communion au ministre, le prêtre dit l’antienne de communion. 269. Antequam Communionem detur ministro, dicitur a ministro vel ab ipso sacerdote antiphona ad Communionem.
(229) 270. Le prêtre purifie le calice sur le côté de l’autel ou à la crédence. S’il le fait à l’autel, le ministre peut porter le calice à la crédence, ou bien le prêtre le laisse sur le côté de l’autel. 270. Sacerdos calicem purificat ad abacum vel ad altare. Si calix ad altare purificatur, potest ad abacum a ministro deferri, aut super altare ad latus reponi.
(230) 271. Lorsque la purification du calice est achevée, il convient que le prêtre observe un temps de silence ; ensuite, il dit l’oraison après la communion. 271. Purificatione calicis expleta, oportet ut sacerdos aliquam pausam silentii servet ; postea vero dicit orationem post Communionem.

Rite de conclusion

Ritus conclusionis
(231) 272. Le rite de conclusion se fait comme à la messe avec peuple, mais en omettantAllez dans la paix du Christ. Le prêtre vénère, comme d’habitude, l’autel par un baiser et, après une inclination profonde avec le ministre, il se retire. 272. Ritus conclusionis perficiuntur sicut in Missa cum populo,Ite, missa estomisso. Sacerdos altare de more osculo veneratur et, facta profunda inclinatione cum ministro, recedit.

IV - QUELQUES RÈGLES VALABLES POUR TOUTES LES FORMES DE MESSE

IV. QUæDAM NORMæ GENERALIORES PRO OMNIBUS FORMIS MISSÆ

Vénération de l’autel et de l’Evangéliaire

De veneratione altaris et Evangeliarii
(232) 273. Selon l’usage reçu, on vénère l’autel et l’Evangéliaire par le baiser. Mais là où ce geste symbolique ne s’accorde pas bien avec les traditions ou la mentalité de la région, il appartient à la Conférence des évêques d’établir un autre geste à employer à la place de celui-là, avec le consentement du Siège apostolique. 273. Iuxta morem traditum, veneratio altaris et Evangeliarii osculo perficitur. Attamen, ubi huiusmodi signum non congruit cum traditionibus aut ingenio alicuius regionis, ibi est Conferentiæ Episcoporum aliud signum statuere loco illius adhibendum, consentiente Sede Apostolica.

Génuflexion et inclination

De genuflexione et inclinatione
274. La génuflexion, en fléchissant le genou droit jusqu’à terre, exprime l’adoration ; elle est donc réservée au Saint-Sacrement et à la Sainte croix depuis l’adoration solennelle faite au cours de l’action liturgique du Vendredi saint jusqu’au début de la Veillée pascale. 274. Genuflexio, quæ fit dextero genu flectendo usque ad terram, adorationem significat ; ideoque reservatur Ss.mo Sacramento, et sanctæ Cruci inde a sollemni adoratione in Actione liturgica feriæ VI in Passione Domini usque ad initium Vigiliæ paschalis.
(233). Au cours de la messe, le prêtre célébrant fait trois génuflexions : après l’élévation de l’hostie, après celle du calice, et avant la communion. On a noté en leur lieu les normes particulières à observer pour les messes concélébrées (cf. nn. 210-251). In Missa tres genuflexiones fiunt a sacerdote celebrante, hoc est : post ostensionem hostiæ, post ostensionem calicis et ante Communionem. Peculiaritates in Missa concelebrata servandæ suis locis notantur (cf. nn. 210-251).
Si le tabernacle avec le Saint-Sacrement est dans le sanctuaire, le prêtre, le diacre et les autres ministres font la génuflexion quand ils arrivent devant l’autel et s’en retirent mais non pendant la célébration de la messe. Si vero tabernaculum cum SS.mo Sacramento sit in presbyterio, sacerdos, diaconus et alii ministri genuflectunt, cum ad altare perveniunt et ab eo recedunt, non autem durante ipsa Missæ celebratione.
Autrement, tous ceux qui passent devant le Saint-Sacrement font la génuflexion sauf s’ils s’avancent en procession. Secus genuflectunt omnes qui ante Ss.mum Sacramentum transeunt, nisi processionaliter incedant.
Les ministres qui portent la croix de procession ou les cierges font une inclination de la tête à la place de la génuflexion. Ministri qui crucem processionalem vel cereos deferunt, loco genuflexionis inclinationem capitis faciunt.
(234) 275. L’inclination signifie le respect et l’honneur que l’on doit aux personnes elles-mêmes ou à leurs représentations. Il y a deux espèces d’inclination : celle de la tête et celle du corps. 275. Inclinatione significatur reverentia et honor quæ personis ipsis vel eorum signis tribuitur. Duæ species inclinationum habentur, scilicet capitis et corporis :
a) On incline la tête lorsque les trois Personnes divines sont nommées ensemble, aux noms de Jésus, de la bienheureuse Vierge Marie, et du Saint en l’honneur de qui on dit la messe. a) Inclinatio capitis fit cum tres Divinæ Personæ simul nominantur, et ad nomen Iesu, beatæ Mariæ Virginis et Sancti in cuius honorem celebratur Missa.
b) On incline le corps, par ce qu’on appelle l’inclination profonde : devant l’autel , aux prièresPurifie mon cœuretHumbles et pauvres ; dans la récitation du Symbole, aux motsPar l’Esprit Saint, il a pris chair ; et dans le Canon romain, aux motsNous t’en supplions/font>. La même inclination est faite par le diacre, quand il demande la bénédiction avant de proclamer l’Évangile. En outre, le prêtre s’incline un peu, à la consécration, quand il dit les paroles du Seigneur. b) Inclinatio corporis seu inclinatio profunda, fit : ad altare ; ad orationesMunda cor meumetIn spíritu humilitátis ; in symbolo ad verbaEt incarnátus est ; in Canone Romano ad verbaSúpplices te rogamus. Eadem inclinatio fit a diacono, cum petit benedictionem ante proclamationem Evangelii. Sacerdos insuper parum se inclinat cum, in consecratione, verba Domini profert.

Encensement

De incensatione
(235) 276. L’encensement exprime le respect et la prière comme l’indique la Sainte Ecriture (cf. Ps 140,2 ; Ap 8,3). 276. Thurificatio seu incensatio reverentiam exprimit et orationem, ut in Sacra Scriptura significatur (cf. Ps 140, 2 ; Apoc 8, 3).
On peut, à son gré, employer l’encens, quelle que soit la forme de la messe : Incensum ad libitum adhiberi potest in qualibet forma Missæ :
a) pendant la procession d’entrée ; a) durante processione ingressus ;
b) au début de la messe, pour encenser la croix et l’autel ; b) initio Missæ, ad crucem et altare thurificandum ;
c) pour la procession d’Évangile et la proclamation de celui-ci ; c) ad processionem et ad proclamationem Evangelii ;
d) quand le pain et le calice ont été déposés sur l’autel, pour encenser les dons, la croix et l’autel ainsi que le prêtre et le peuple ; d) pane et calice super altare depositis, ad thurificanda oblata, crucem et altare, necnon sacerdotem et populum ;
e) à l’élévation de l’hostie et du calice après la consécration. e) ad ostensionem hostiæ et calicis post consecrationem.
(236) 277. Le prêtre met l’encens dans l’encensoir et le bénit d’un signe de croix, sans rien dire. 277. Sacerdos, cum incensum ponit in thuribulum, illud benedicit signo crucis, nihil dicens.
Avant et après l’encensement, on fait une inclination profonde devant la personne ou l’objet que l’on encense, exceptés l’autel et les offrandes pour le sacrifice de la messe. Ante et post thurificationem fit profunda inclinatio personæ vel rei quæ incensatur, altari et oblatis pro Missæ sacrificio exceptis.
On encense par trois coups d’encensoir : le Saint-Sacrement, les reliques de la Sainte croix et les images du Seigneur exposées à la vénération publique, les offrandes pour le sacrifice de la messe, la croix de l’autel, l’Evangéliaire, le cierge pascal, le prêtre et le peuple. Tribus ductibus thuribuli incensantur : Ss.mum Sacramentum, reliquia sanctæ Crucis et imagines Domini publicæ venerationi expositæ, oblata pro Missæ sacrificio, crux altaris, Evangeliarium, cereus paschalis, sacerdos et populus.
On encense de deux coups d’encensoir les reliques et les images des saints exposées à la vénération publique, mais seulement au début de la célébration, quand on encense l’autel. Duobus ductibus incensantur reliquiæ et imagines Sanctorum publicæ venerationi expositæ, et quidem unice initio tantum celebrationis, post incensationem altaris.
On encense l’autel par des coups d’encensoir successifs de la façon suivante : Altare incensatur singulis ictibus hoc modo :
a) Si l’autel est séparé du mur, le prêtre l’encense en en faisant le tour. a) si altare est a pariete seiunctum, sacerdos illud circumeundo incensat ;
b) Si l’autel est placé contre le mur, le prêtre encense en passant d’abord le long du côté droit, puis du côté gauche. b) si vero altare non est a pariete seiunctum, sacerdos transeundo incensat primo partem dexteram, deinde partem sinistram.
Si la croix est sur l’autel ou près de lui, le prêtre l’encense avant l’autel ; sinon il l’encense lorsqu’il passe devant elle. Crux, si est super altare vel apud ipsum, thurificatur ante altaris incensationem, secus cum sacerdos transit ante ipsam.
Le prêtre encense les oblats, avant l’encensement de la croix et de l’autel, par trois coups d’encensoir ou bien en traçant un signe de croix sur eux avec l’encensoir. Oblata incensat sacerdos tribus ductibus thuribuli, ante incensationem crucis et altaris, vel signum crucis super oblata thuribulo producens.

Purification

De purificatione
(237) 278. Chaque fois qu’un fragment d’hostie s’est attaché aux doigts, ce qui arrive surtout après la fraction ou après la communion des fidèles, le prêtre la détachera de ses doigts au-dessus de la patène, ou si besoin est, lavera ceux-ci. De même, il recueillera les fragments qui seraient en dehors de la patène. 278. Quoties aliquod fragmentum hostiæ digitis adhæserit, præcipue post fractionem vel fidelium Communionem, sacerdos digitos super patenam abstergat vel pro necessitate abluat. Similiter fragmenta, si quæ extra patenam sint, colligat.
(238) 279. Les vases sacrés sont purifiés par le prêtre, par le diacre ou par l’acolyte institué, après la communion ou après la messe, autant que possible à la crédence. On fait la purification du calice avec de l’eau ou bien avec de l’eau et du vin, et l’ablution est consommée par celui qui purifie. Ordinairement on essuiera la patène avec le purificatoire. 279. Vasa sacra purificantur a sacerdote vel a diacono vel ab acolytho instituto post Communionem vel post Missam, quantum fieri potest ad abacum. Purificatio calicis fit cum aqua vel cum aqua et vino, quæ ab ipso qui purificat, sumitur. Patena de more purificatorio detergeatur.
Il faut veiller à consommer aussitôt à l’autel le Sang du Christ qui, éventuellement, resterait après la distribution de la communion. Attendendum est ut quod de Sanguine Christi post Communionis distributionem forte remanet statim ex integro sumatur ad altare.
(239) 280. Si une hostie ou un fragment tombait, on les ramasserait avec respect ; si du vin consacré se répandait, on laverait l’endroit avec de l’eau, et cette eau serait ensuite jetée dans la piscine de la sacristie. 280. Si hostia vel aliqua particula dilabatur, reverenter accipiatur ; si quid vero Sanguinis fundatur, locus ubi ceciderit aqua lavetur, et hæc aqua postea in sacrarium in sacristia collocatum mittatur.

La communion sous les deux espèces

De Communione sub utraque specie
(240) 281. La sainte communion réalise plus pleinement sa forme de signe lorsqu’elle se fait sous les deux espèces. Car, sous cette forme, le signe du banquet eucharistique est mis plus pleinement en lumière, et on exprime plus clairement la volonté divine d’accomplir la nouvelle et éternelle Alliance dans le Sang du Seigneur ; on montre aussi plus clairement la relation entre le banquet eucharistique et le banquet eschatologique dans le royaume du Père [105]. 281. Formam ratione signi pleniorem habet sacra Communio cum fit sub utraque specie. In ea enim forma signum eucharistici convivii perfectius elucet, et clarius exprimitur voluntas qua novum et æternum Testamentum in Sanguine Domini ratum habetur, necnon ratio inter convivium eucharisticum et convivium eschatologicum in regno Patris. [105]
(241) 282. Les pasteurs, de la façon la plus adaptée possible, veilleront à rappeler, à l’attention des fidèles qui participent à ce rite ou à ceux qui en sont les témoins, la doctrine catholique sur la forme de la sainte communion, selon le concile de Trente. Avant tout, on avertira les fidèles de ce que la foi catholique nous enseigne : que même sous une seule des deux espèces on reçoit le Christ tout entier, sans aucun manque, et le sacrement dans toute sa vérité ; par suite, en ce qui regarde les fruits de la communion, ceux qui reçoivent une seule espèce ne sont privés d’aucune grâce nécessaire au salut [106]. 282. Curent sacri pastores fidelibus, qui ritum participant, vel ei intersunt, aptiore quo fieri potest modo doctrinam catholicam de forma sacræ Communionis in mentem revocare iuxta Concilium œcumenicum Tridentinum. In primis christifideles moneant fidem catholicam docere etiam sub altera tantum specie totum atque integrum Christum verumque Sacramentum sumi, ac propterea, quod ad fructum attinet, nulla gratia necessaria ad salutem eos defraudari qui unam speciem solam recipiant. [106]
Ils enseigneront en outre que l’Église a autorité sur la dispensation des sacrements, du moment que l’essentiel est sauvegardé : elle peut décider ou modifier ce qu’elle juge plus avantageux pour la vénération qu’on leur doit ou pour l’utilité de ceux qui les reçoivent, en raison de la diversité des choses, des époques et des lieux [107]. Mais en même temps, on invitera les fidèles à vouloir participer plus intensément au rite sacré, de sorte que le signe du banquet eucharistique soit mis davantage en lumière. Doceant insuper Ecclesiam potestatem habere in Sacramentorum dispensatione, salva eorum substantia, statuendi vel mutandi quæ ipsorum venerationi vel suscipientium utilitati pro rerum, temporum et locorum varietate magis expedire iudicaverit. [107] Simul tamen fideles moneantur ut sacrum ritum, quo signum eucharistici convivii plenius elucet, impensius participare velint.
(242) 283. En plus des cas prévus dans les livres liturgiques, la communion sous les deux espèces est permise : 283. Communio sub utraque specie permittitur, præter casus in libris ritualibus expositos :
a) aux prêtres qui ne peuvent célébrer ou concélébrer ; a) sacerdotibus qui sacrum celebrare vel concelebrare non possunt ;
b) au diacre et à tous ceux qui exercent une fonction au cours de la messe ; b) diacono et ceteris qui aliquod officium in Missa implent ;
c) aux membres des communautés à la messe conventuelle ou à la messe dite de communauté, aux séminaristes, à tous ceux qui font les exercices spirituels ou participent à une réunion spirituelle ou pastorale. c) sodalibus communitatum in Missa conventuali vel in illa quæ "communitatis" dicitur, alumnis seminariorum, omnibus qui exercitiis spiritualibus vacant vel conventum spiritualem aut pastoralem participant.
L’évêque diocésain peut déterminer pour son diocèse des normes concernant la communion sous les deux espèces qui doivent être observées même dans les églises des religieux et dans les petits groupes. Il a aussi la faculté de permettre de donner la communion sous les deux espèces, chaque fois que le prêtre célébrant l’estime opportun pourvu que les fidèles soient bien instruits et que soit évité tout danger de profaner le Sacrement, ou que le nombre des participants ou une autre raison ne rende le rite trop difficile à exécuter. Episcopus diœcesanus normas circa Communionem sub utraque specie pro sua diœcesi definire potest, etiam in ecclesiis religiosorum et in parvis cœtibus servandas. Eidem Episcopo facultas datur Communionem sub utraque specie permittendi, quoties id sacerdoti cui, uti pastori proprio, communitas commissa est, opportunum videatur, dummodo fideles bene instructi sint et absit omne periculum profanationis Sacramenti, vel ritus difficilior evadat ob multitudinem participantium aliamve causam.
Pour ce qui est de la manière de donner aux fidèles la communion sous les deux espèces, et de l’extension de la faculté de la donner, les Conférences des évêques peuvent publier des normes, après reconnaissance des actes par le Siège Apostolique. Quod autem ad modum distribuendi fidelibus sacram Communionem sub utraque specie, et ad facultatis extensionem Conferentiæ Episcoporum normas edere possunt, actis a Sede Apostolica recognitis.
284. Quand on communie sous les deux espèces : 284. Cum Communio sub utraque specie distribuitur :
1. d’ordinaire, le diacre présente le calice, ou, en son absence, un prêtre ; ou encore un acolyte institué ou un autre ministre extraordinaire de la communion ; ou un fidèle à qui, en cas de nécessité, on confie cette fonction pour une fois ; a) ad calicem de more ministrat diaconus vel, eo absente, presbyter ; vel etiam acolythus rite institutus aut alius minister extraordinarius sacræ Communionis ; aut fidelis, cui, in casu necessitatis, hoc officium ad actum concreditur ;
2. s’il reste du vin consacré, le prêtre le consomme à l’autel, ou le diacre, ou l’acolyte institué qui a présenté le calice et celui-ci purifie les vases sacrés comme à l’ordinaire, les essuie et les remet à leur place. b) quod de Sanguine Christi forte remanet sumitur ad altare a sacerdote, vel diacono, vel ab acolytho rite instituto, qui calici ministravit et vasa sacra more solito purificat, abstergit et componit.
Aux fidèles qui voudraient éventuellement communier sous la seule espèce du pain, la communion sera donnée sous cette forme. Fidelibus, qui forte sub specie tantum panis communicare volunt, sacra Communio hac forma præbeatur.
(243) 285. Pour distribuer la communion sous les deux espèces, on prépare : 285. Ad Communionem sub utraque specie distribuendam, parentur :
a) si la communion au calice se fait en buvant directement au calice, soit un calice de contenance suffisante, soit plusieurs calices, en prenant toujours soin de prévoir qu’il ne reste pas trop de vin consacré à consommer à la fin de la célébration ; a) si Communio calicis fit bibendo directe ex calice, vel calix sufficientis magnitudinis, vel plures calices, cauto semper tamen ut prævideatur ne copia Sanguinis Christi plus æquo remaneat in fine celebrationis sumenda ;
b) si la communion au calice se fait par intinction, on veillera à ce que les hosties ne soient ni trop minces ni trop petites, mais un peu plus épaisses que d’habitude, pour qu’on puisse commodément les distribuer après en avoir trempé une partie dans le vin consacré. b) si per intinctionem fit, hostiæ ne sint nimis tenues neque nimis parvæ, sed paulum spissiores solito, ut, Sanguine partim intinctæ, possint commode distribui.
(244-245). 286. Si la communion au Précieux Sang se fait en buvant directement au calice, le communiant, après avoir reçu le Corps du Christ, se rend vers le ministre du calice et se tient devant lui. Le ministre dit :Le sang du Christ, le communiant répond :Amen. Le ministre lui tend le calice, que le communiant prend lui-même de ses mains pour l’approcher de sa bouche. Le communiant boit un peu au calice, le rend au ministre et se retire ; le ministre essuie avec le purificatoire le bord du calice. 286. Si Communio Sanguinis fit bibendo e calice, communicandus postquam Corpus Christi accepit, transit ad calicis ministrum et stat coram eo. Minister dicit :Sanguis Christi ; communicandus respondet :Amen, et minister porrigit ei calicem, quem communicandus ipse manibus suis ori admovet. Communicandus paulum e calice bibit, eum ministro restituit et recedit ; minister autem labrum calicis purificatorio abstergit.
(246-247) 287. Si la communion au calice se fait par intinction le communiant, tenant le plateau au dessous de sa bouche, s’approche du prêtre qui tient le calice, ayant à son côté le ministre qui porte le vase contenant les hosties. Le prêtre prend une hostie, en trempe une partie dans le calice, et, en l’élevant, dit :Le Corps et le Sang du Christ. Le communiant répondAmen, reçoit du prêtre le Sacrement dans la bouche et se retire. 287. Si Communio calicis fit per intinctionem, communicandus, patinam sub ore tenens, accedit ad sacerdotem, qui vas cum sacris particulis tenet et ad cuius latus sistit minister qui calicem sustinet. Sacerdos hostiam accipit, partem eius in calicem intingit et eam ostendendo dicit :Corpus et Sanguis Christi ; communicandus respondet :Amen, a sacerdote Sacramentum ore recipit, ac postea recedit.
(248-252)

CHAPITRE V
DISPOSITION ET DÉCORATION DES ÉGLISES POUR LA CÉLÉBRATION DE L’EUCHARISTIE

CAPUT V
DE ECCLESIARUM DISPOSITIONE ET ORNATU AD EUCHARISTIAM CELEBRANDAM


I - PRINCIPES GÉNÉRAUX

I. PRINCIPIA GENERALIA
(253) 288. Pour la célébration de l’Eucharistie, le peuple de Dieu se rassemble généralement dans une église ou, à défaut, dans un autre lieu honorable qui soit digne d’un si grand mystère. Ces églises ou ces autres lieux se prêteront à accomplir l’action sacrée et à obtenir la participation active des fidèles. En outre, les demeures sacrées et les objets destinés au culte divin seront vraiment dignes et beaux, capables de signifier et de symboliser les réalités surnaturelles [108]. 288. Ad Eucharistiam celebrandam, populus Dei plerumque in ecclesiam congregatur vel, ea deficiente aut insufficiente, in alium locum honestum qui tamen sit tanto mysterio dignus. Ecclesiæ igitur, aliave loca, ad sacram actionem exsequendam et ad fidelium actuosam participationem obtinendam apta sint. ædes sacræ insuper et res ad cultum divinum pertinentes vere sint dignæ, pulchræ, atque rerum supernarum signa et symbola. [108]
(254) 289. Par conséquent, l’Église ne cesse de faire appel à la noble contribution de l’art, et elle prend en considération les valeurs artistiques de tous les peuples et de toutes les régions [109]. Bien plus, de même qu’elle s’applique à conserver les œuvres d’art et les trésors légués par les siècles passés [110] et, autant qu’il est nécessaire, à les adapter aux besoins nouveaux, elle s’efforce de promouvoir des créations accordés à la mentalité de chaque époque [111]. 289. Proinde, Ecclesia nobile subsidium artium continenter quærit, et omnium gentium atque regionum artis significationes admittit. [109] Immo, sicut studet artis opera atque thesauros a sæculis anteactis tradita servare [110] et, quatenus opus est, novis necessitatibus aptare, nova cuiusque ætatis indoli consona promovere contendit. [111]
C’est pourquoi, dans les programmes proposés aux artistes et dans le choix des œuvres à admettre dans les églises, on recherchera une véritable qualité artistique, pour que ces œuvres nourrissent la foi et la piété, et qu’elles aient bien le sens et atteignent le résultat que l’on attend d’elles [112]. Quapropter in instituendis artificibus necnon in seligendis operibus in ecclesiam admittendis, vera artis præstantia exquiratur, quæ fidem et pietatem alat et cum veritate significationis et finis cui destinatur congruat. [112]
(255) 290. Toutes les églises seront dédicacées ou au moins bénites. Mais les églises cathédrales et paroissiales seront dédicacées selon le rite solennel. 290. Ecclesiæ omnes dedicentur vel saltem benedicantur. Cathedrales tamen et parœciales ecclesiæ solemni ritu dedicentur.
(256) 291. Pour la construction, la restauration et l’aménagement des édifices sacrés, les responsables consulteront la commission diocésaine de liturgie et d’art sacré. L’Evêque diocésain recourra au conseil et à l’aide de cette commission quand il s’agira de fournir des règles en ce domaine, d’approuver les projets de nouveaux édifices et de trancher les questions de quelque importance [113]. 291. Ad sacras ædes recte exstruendas, reficiendas atque disponendas, omnes quorum interest Commissionem diœcesanam de sacra Liturgia et de Arte sacra consulant. Episcopus autem diœcesanus eiusdem Commissionis consilio et adiutorio utatur, quando agitur de normis in hac re tradendis, aut de novarum ædium adumbrationibus approbandis aut de quibusdam quæstionibus nonnullius momenti diiudicandis. [113]
(279) 292. L’ornementation de l’église doit viser à une noble simplicité plutôt qu’à un luxe pompeux. Pour choisir les éléments concourant à sa beauté, on aura souci de la vérité des choses et on cherchera à assurer l’éducation des fidèles et la dignité de tout le lieu sacré. 292. Ornatus ecclesiæ ad nobilem ipsius simplicitatem conferat, potius quam ad pompam. In elementis autem seligendis quæ ad ornatum pertinent, rerum veritas curetur, atque eo contendatur, ut ad fidelium institutionem conferat et ad dignitatem totius loci sacri.
(280) 293. Pour répondre aux besoins de notre époque, l’organisation de l’église et de ses dépendances requiert qu’on ne se préoccupe pas seulement de ce qui concerne directement la célébration des actions sacrées, mais aussi que l’on prévoie tout ce qui contribue à une juste commodité des fidèles, comme on a coutume de le prévoir dans les lieux où se tiennent des réunions. 293. Apta ecclesiæ eiusque adiunctorum dispositio, quæ necessitatibus nostræ ætatis opportune respondeat, requirit ut non ea solummodo curentur quæ ad sacras actiones celebrandas directius pertineant, sed ut ea quoque prævideantur, quæ ad fidelium convenientem commoditatem tendunt, quæque in locis ubi populus congregatur habitualiter prævideri solent.
(257) 294. Le peuple de Dieu, qui se rassemble pour la messe, forme une assemblée organique et hiérarchique, s’exprime par la diversité des ministères et des actions selon chaque partie de la célébration. Il faut que le plan d’ensemble de l’édifice sacré soit conçu de manière à offrir l’image de l’assemblée qui s’y réunit, permettre la répartition harmonieuse de tous et favoriser le juste accomplissement de chaque fonction. 294. Populus Dei, qui ad Missam congregatur, cohærentem et hierarchicam habet ordinationem, quæ diversis ministeriis diversaque actione pro singulis celebrationis partibus exprimitur. Generalis itaque dispositio ædis sacræ ea sit oportet quæ cœtus congregati imaginem quodammodo præ se ferat, atque congruam omnium ordinationem permittat necnon rectam muneris exsecutionem uniuscuiusque foveat.
Les fidèles et la chorale recevront une place qui facilite leur participation active [114]. Fideles atque schola cantorum locum obtinebunt, qui ipsorum actuosam participationem faciliorem reddat. [114]
Le prêtre célébrant, le diacre et les autres ministres prendront place dans le sanctuaire. On y préparera aussi les sièges des concélébrants, à moins que leur grand nombre ne fasse disposer leurs sièges dans une autre partie de l’église, mais près de l’autel. Sacerdos celebrans, diaconus et alii ministri locum capient in presbyterio. Ibidem parentur sedes concelebrantium ; si vero eorum numerus magnus sit, sedes in alia ecclesiæ parte, sed prope altare, disponantur.
Ces dispositions, tout en exprimant l’ordre hiérarchique et la diversité des fonctions, devront aussi assurer une unité profonde et organique de l’édifice, qui mettra en lumière l’unité de tout le peuple saint . La nature et la beauté du lieu et de tout le mobilier favoriseront la piété et manifesteront la sainteté des mystères qui s’y célèbrent. Hæc omnia, quamvis hierarchicam dispositionem et munerum diversitatem exprimere debeant, intimam tamen et cohærentem unitatem efficiant, qua unitas totius plebis sanctæ clare eluceat. Natura vero et pulchritudo loci universæque supellectilis pietatem foveant et sanctitatem mysteriorum quæ celebrantur ostendant.

II - LA DISPOSITION DU SANCTUAIRE POUR LA CÉLÉBRATION COMMUNAUTAIRE

II. DE PRESBYTERII ORDINATIONE AD SACRAM SYNAXIM
(258) 295. Le sanctuaire est le lieu où se dresse l’autel, où est proclamée la parole de Dieu, où le prêtre, le diacre et les autres ministres exercent leurs fonctions. Il convient qu’il se distingue du reste de l’église soit par une certaine élévation soit par une structure et une ornementation particulières. Il doit être assez vaste pour que la célébration de l’Eucharistie puisse être accomplie et vue facilement [115]. 295. Presbyterium locus est ubi altare exstat, verbum Dei proclamatur, et sacerdos, diaconus et alii ministri munus suum exercent. Ab aula ecclesiæ opportune distinguatur aut per aliquam elevationem, aut per peculiarem structuram et ornatum. Talis autem amplitudinis sit, ut Eucharistiæ celebratio commode peragi et conspici possit. [115]

L’autel et son arrangement

DE ALTARI EIUSQUE ORNATU
(259) 296. L’autel, où le sacrifice de la croix est rendu présent sous les signes sacramentels, est aussi la table du Seigneur à laquelle, dans la messe, le peuple de Dieu est invité à participer ; il est aussi le centre de l’action de grâce qui s’accomplit pleinement par l’Eucharistie. 296. Altare, in quo sacrificium crucis sub signis sacramentalibus præsens efficitur, est etiam mensa Domini, ad quam participandam in Missa populus Dei convocatur ; atque centrum gratiarum actionis, quæ per Eucharistiam perficitur.
(260) 297. Dans un lieu destiné au culte, la célébration de l’Eucharistie doit s’accomplir sur un autel ; en dehors d’un lieu sacré, elle peut encore s’accomplir sur une table convenable, où l’on mettra toujours la nappe et le corporal, la croix et le chandelier. 297. Celebratio Eucharistiæ, in loco sacro, peragenda est super altare ; extra locum sacrum vero, etiam super mensam convenientem, peragi potest, retentis semper tobalea et corporali, cruce et candelabris.
(261) 298. Il convient que dans toutes les églises, il y ait un autel fixe, qui signifie, de manière claire et permanente, le Christ Jésus, pierre vivante (1P 2, 4 ; cf. Ep 2,20) ; mais dans les autres lieux destinés aux célébrations sacrées, l’autel peut être mobile. 298. Expedit in omni ecclesia altare fixum inesse, quod Christum Iesum, Lapidem vivum (1 Petr 2, 4 ; cf. Eph 2, 20), clarius et permanenter significat ; ceteris vero locis, sacris celebrationibus dicatis, altare potest esse mobile.
L’autel est appelé fixe, s’il est construit de telle sorte qu’il adhère au pavement et ne puisse donc pas être déplacé ; on l’appelle mobile s’il peut être déplacé. Altare fixum dicitur, si ita exstruatur ut cum pavimento cohæreat ideoque amoveri nequeat ; mobile vero si transferri possit.
(262) 299. Il convient, partout où c’est possible, que l’autel majeur soit élevé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer en se tournant vers le peuple. On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où convergera spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles [116]. Habituellement, il sera fixe et dédicacé. 299. Altare exstruatur a pariete seiunctum, ut facile circumiri et in eo celebratio versus populum peragi possit, quod expedit ubicumque possibile sit. Altare eum autem occupet locum, ut revera centrum sit ad quod totius congregationis fidelium attentio sponte convertatur.[116] De more sit fixum et dedicatum.
(265) 300. L’autel, fixe ou mobile, sera dédicacé selon le rite du Pontifical romain ; cependant, l’autel mobile pourra être simplement béni. 300. Altare tum fixum tum mobile iuxta ritum in Pontificali Romano descriptum dedicetur ; altare tamen mobile potest tantum benedici.
(263-264) 301. Selon une coutume et un symbolisme traditionnels dans l’Église, la table d’un autel fixe sera de pierre naturelle. Cependant on pourra aussi employer, au jugement de la Conférence des évêques, une autre matière digne, solide et bien travaillée. Les colonnes ou la base soutenant la table, peuvent être de n’importe quel autre matériau, pourvu qu’il soit digne et solide. 301. Iuxta traditum Ecclesiæ morem et significationem, mensa altaris fixi sit lapidea, et quidem ex lapide naturali. Attamen etiam alia materia digna, solida et affabre effecta, de iudicio Conferentiæ Episcoporum, adhiberi potest. Stipites vero aut basis ad mensam sustentandam ex qualibet materia, dummodo sit digna et solida, confici possunt.
L’autel mobile peut être construit en n’importe quelles matières nobles et solides, et qui, selon les traditions et les coutumes des diverses régions, conviennent à l’usage liturgique. Altare mobile ex quibuslibet materiis nobilibus et solidis atque usui liturgico, iuxta diversarum regionum traditiones et mores, convenientibus, exstrui potest.
(266) 302. On gardera l’usage de déposer sous l’autel, pour sa dédicace, des reliques de saints, même non martyrs. On veillera cependant à vérifier l’authenticité de ces reliques. 302. Usus deponendi sub altari dedicando reliquias Sanctorum, etsi non Martyrum, opportune servetur. Caveatur tamen ut de huiusmodi reliquiarum veritate certo constet.
(267) [*]
303. Dans la construction des églises nouvelles, il importe de n’élever qu’un autel, pour qu’il soit signe, au milieu de l’assemblée des fidèles, de l’unique Christ et de l’unique Eucharistie de l’Eglise. 303. In novis ecclesiis exstruendis præstat unum altare erigi, quod in fidelium cœtu unum Christum unamque Ecclesiæ Eucharistiam significet.
Dans les églises déjà construites, lorsque la situation de l’ancien autel rend difficile la participation du peuple et qu’on ne peut le déplacer sans porter atteinte à sa valeur artistique, on élevera un autre autel fixe, construit avec art et qui sera dédicacé ; et c’est seulement sur cet autel que s’accompliront les célébrations liturgiques. Pour éviter que l’attention des fidèles ne soit distraite du nouvel autel, on ne donnera pas à l’ancien une décoration particulière. In ecclesiis vero iam exstructis, quando altare vetus ita situm est, ut difficilem reddat participationem populi nec transferri possit sine detrimento valoris artis, aliud altare fixum, arte confectum et rite dedicandum, exstruatur ; et tantum super illud sacræ celebrationes peragantur. Ne fidelium attentio a novo altari distrahatur, altare antiquum ne sit peculiari modo ornatum.
(268) 304. Par respect pour la célébration du mémorial du Seigneur, pour le banquet où nous sont donnés le Corps et le Sang du Seigneur, on mettra sur l’autel au moins une nappe blanche qui par sa forme, ses dimensions et sa décoration s’accorde avec la forme de cet autel. 304. Ob reverentiam erga celebrationem memorialis Domini et erga convivium in quo Corpus et Sanguis Domini præbentur, super altare ubi celebratur saltem una tobalea albi coloris ponatur, quæ ad formam, mensuram et ornatum quod attinet cum ipsius altaris structura conveniat.
305. On observera la modération pour orner l’autel. 305. In altaris ornatu moderatio servetur.
Pendant l’Avent, l’autel sera orné de fleurs avec la modération qui convient au caractère de ce temps et sans anticiper la joie plénière de la Nativité du Seigneur. Pendant le carême, la décoration de fleurs à l’autel est interdite, à l’exception du quatrième dimanche (Lætare), des solennités et des fêtes. Tempore Adventus altare floribus ornetur ea moderatione, quæ indoli huius temporis conveniat, quin tamen plenam lætitiam Nativitatis Domini præveniat. Tempore Quadragesimæ altare floribus ornari prohibetur. Excipiuntur tamen dominica Lætare (IV in Quadragesima), sollemnitates et festa.
La décoration florale doit toujours être mesurée, et plutôt que sur la table de l’autel, il est préférable de disposer les fleurs autour de l’autel. Florum ornatus semper sit temperatus, et potius quam supra mensam altaris, circa illud disponatur.
306. On ne mettra sur la table de l’autel que ce qui est requis pour la célébration de la messe, c’est-à-dire l’Evangéliaire, depuis le début de la célébration jusqu’à la proclamation de l’évangile ; et depuis la présentations des dons jusqu’à la purification des vases, le calice, la patène, le ciboire si c’est nécessaire, enfin le corporal, le purificatoire et le missel. 306. Super enim mensam altaris ea tantummodo quæ ad Missæ celebrationem requiruntur deponi possunt, scilicet : Evangeliarium ab initio celebrationis usque ad Evangelii proclamationem ; a præsentatione vero donorum usque ad purificationem vasorum calix cum patena, pyxis, si necesse est, tandem corporale, purificatorium, palla et missale.
On disposera en outre de manière discrète ce qui pourrait être nécessaire pour amplifier la voix du prêtre. Disponantur insuper modo discreto quæ forte ad amplificationem vocis sacerdotis necessaria sunt.
(269) 307. Les chandeliers qui sont requis, pour chacune des actions liturgiques (cf. n. 117), afin d’exprimer notre vénération et le caractère festif de la célébration, seront placés compte tenu de la structure de l’autel et du sanctuaire, ou bien sur l’autel, ou bien autour de lui, pour réaliser un ensemble harmonieux, et sans que les fidèles soient gênés pour bien voir ce qui se fait à l’autel ou ce que l’on y dépose. 307. Candelabra, quæ pro singulis actionibus liturgicis, venerationis et festivæ celebrationis causa, requiruntur (cf. n. 117), aut super altare, aut circa ipsum, attenta structura tum altaris tum presbyterii, opportune collocentur, ita ut totum concinne componatur, neque fideles impediantur ab iis facile conspiciendis, quæ super altare aguntur vel deponuntur.
(270) 308. De même, sur l’autel ou à proximité, il y aura une croix, bien visible pour l’assemblée, et portant l’image du Christ crucifié. Il convient que cette croix demeure près de l’autel même en dehors des célébrations liturgiques, pour rappeler à l’esprit des fidèles la passion salutaire du Seigneur. 308. Item super altare vel prope ipsum crux, cum effigie Christi crucifixi, habeatur, quæ a populo congregato bene conspiciatur. Expedit ut huiusmodi crux, ad salutiferam Domini passionem in mentem fidelium revocandam, etiam extra celebrationes liturgicas prope altare permaneat.

L’ambon

(272) 309. La dignité de la parole de Dieu requiert qu’il existe dans l’église un lieu qui favorise l’annonce de cette Parole et vers lequel, pendant la liturgie de la Parole, se tourne spontanément l’attention des fidèles [117]. 309. Dignitas verbi Dei requirit ut in ecclesia locus congruus exsistat e quo annuntietur et ad quem, inter liturgiam verbi, attentio fidelium sponte convertatur. [117]
Il convient que ce lieu soit en règle générale un ambon stable et non un simple pupitre mobile. On aménagera l’ambon, en fonction des données architecturales de chaque église, de telle sorte que les fidèles voient et entendent bien les ministres ordonnés et les lecteurs. Convenit ut generatim locus huiusmodi sit ambo stabilis et non simplex pluteus mobilis. Ambo, pro cuiusque ecclesiæ structura, ita dispositus esse debet, ut ministri ordinati et lectores a fidelibus bene conspici et audiri possint.
C’est uniquement de l’ambon que sont prononcés les lectures, le psaume responsorial et la louange pascale ; on peut aussi prononcer à l’ambon l’homélie et les intentions de la prière universelle. La dignité de l’ambon exige que seul le ministre de la Parole y monte. Ex ambone unice proferuntur lectiones, psalmus responsorius atque præconium paschale ; item proferri possunt homilia et intentiones orationis universalis. Ambonis dignitas exigit ut ad eum solus minister verbi ascendat.
Il convient qu’un nouvel ambon soit béni avant d’être mis à l’usage liturgique, selon le rite prévu dans le Rituel romain [118]. Convenit ut novus ambo benedicatur, antequam usui liturgico destinetur, iuxta ritum in Rituali Romano descriptum. [118]

Le siège pour le prêtre célébrant et les autres sièges

DE SEDE PRO SACERDOTE CELEBRANTE ALIISQUE SEDIBUS
(271) 310. Le siège du prêtre célébrant doit exprimer la fonction de celui qui préside l’assemblée et dirige sa prière. Par conséquent, il sera bien placé s’il est tourné vers le peuple, et situé à l’extrémité du sanctuaire, à moins que la structure de l’édifice ou d’autres circonstances ne s’y opposent, par exemple si la trop grande distance rend difficile la communication entre le prêtre et l’assemblée des fidèles, ou si le tabernacle se trouve derrière l’autel, au milieu. On évitera toute apparence de trône [119]. Il convient de bénir le siège avant qu’il soit mis à l’usage liturgique, selon le rite prévu dans le Rituel romain [120]. 310. Sedes sacerdotis celebrantis debet munus eius præsidendi cœtui atque orationem dirigendi significare. Proinde locus eius magis congruus est versus ad populum in vertice presbyterii, nisi ædis structura vel alia adiuncta id impediant, ex. gr. si propter nimiam distantiam communicatio inter sacerdotem et cœtum congregatum difficilis evadat, aut si tabernaculum locum habeat in media parte retro altare. Omnis autem species throni vitetur. [119] Convenit ut sedes benedicatur, antequam usui liturgico destinetur, iuxta ritum in Rituali Romano descriptum. [120]
On disposera aussi dans le sanctuaire des sièges pour les prêtres concélébrants, ainsi que pour les prêtres, revêtus de l’habit de chœur, qui assistent à la célébration sans concélébrer. Item in presbyterio sedes disponantur pro sacerdotibus concelebrantibus necnon pro presbyteris, qui veste chorali induti, celebrationi intersunt, quin concelebrent.
On placera le siège du diacre près de celui du prêtre célébrant. Pour les autres ministres, on disposera les sièges de manière à les distinguer clairement des sièges du clergé, et afin qu’ils puissent accomplir facilement leurs fonctions [121]. Sedes diaconi prope sedem celebrantis ponatur. Pro aliis ministris sedes ita collocentur, ut clare distinguantur a sedibus cleri et ipsi munus sibi concreditum facile implere possint. [121]

III - LA DISPOSITION DE L’EGLISE

III. DE ECCLESIÆ ORDINATIONE

La place destinée aux fidèles

DE LOCIS FIDELIUM
(273) 311. On aménagera la place destinée aux fidèles avec tout le soin désirable, pour qu’ils puissent participer comme il se doit, par le regard et par l’esprit, aux célébrations sacrées. Il convient ordinairement de mettre à leur disposition des bancs ou des chaises. On doit réprouver l’usage de réserver des sièges à certaines personnes privées [122]. La disposition des bancs ou des chaises, notamment dans les églises nouvellement construites, permettra aux fidèles d’adopter facilement les attitudes requises par les différents moments de la célébration, et de se déplacer sans encombre pour aller recevoir la sainte communion. 311. Loca fidelium congrua cura disponantur, ut ipsi oculis et animo sacras celebrationes debite participare possint. Expedit ut de more scamna seu sedilia ad eorum usum ponantur. Consuetudo tamen personis quibusdam privatis sedes reservandi reprobanda est. [122] Scamna autem seu sedilia, præsertim in ecclesiis noviter exstructis, ita disponantur, ut fideles corporis habitus a diversis celebrationis partibus requisitos facile sumere possint et expedite ad sacram Communionem recipiendam accedere valeant.
On veillera à ce que les fidèles puissent non seulement voir le prêtre, le diacre et les lecteurs, mais encore, grâce à l’emploi des moyens techniques modernes, à ce qu’ils puissent aisément les entendre. Caveatur ut fideles sive sacerdotem sive diaconum et lectores non tantum videre, sed etiam, hodiernis instrumentis technicis adhibitis, commode audire valeant.

La place de la chorale et des instruments de musique

DE LOCO SCHOLæ CANTORUM ET INSTRUMENTORUM MUSICORUM
(274) 312. Selon la disposition de chaque église, on placera la chorale de telle sorte qu’apparaisse clairement sa nature : elle fait partie de l’assemblée des fidèles réunie dans l’église, et elle accomplit une fonction particulière ; ainsi, l’accomplissement de sa fonction sera rendu aisé ; et on donnera toute facilité à chacun de ses membres d’une participation plénière à la messe, qui est la participation sacramentelle [123]. 312. Schola cantorum, attenta cuiusque ecclesiæ dispositione, ita collocetur, ut clare appareat eius natura, eam nempe fidelium communitatis congregatæ partem esse, et peculiare munus agere ; eiusdem muneris exsecutio facilior evadat ; singulis scholæ sodalibus plena in Missa participatio sacramentalis, commode permittatur. [123]
(275) 313. L’orgue et les autres instruments de musique légitimement approuvés seront placés dans un endroit approprié, pour qu’ils puissent soutenir le chant aussi bien du peuple que de la chorale et, s’ils jouent seuls, qu’ils puissent être bien entendus par tous. Il convient de bénir l’orgue avant qu’il ne soit mis à l’usage liturgique, selon le rite prévu dans le Rituel romain [124]. 313. Organum aliaque instrumenta musica legitime probata apto loco collocentur, ut tum scholæ tum populo cantanti subsidio esse possint, atque, si sola pulsentur, commode ab omnibus audiri queant. Convenit ut organum benedicatur, antequam usui liturgico destinetur, iuxta ritum in Rituali Romano descriptum. [124]
Pendant l’Avent, on se servira de l’orgue et des autres instruments de musique avec la modération qui convient au caractère de ce temps, et sans anticiper sur la joie plénière de la Nativité du Seigneur. Tempore Adventus organum aliaque musica instrumenta adhibeantur ea moderatione, quæ indoli huius temporis conveniat, quin tamen plenam lætitiam Nativitatis Domini præveniat.
Pendant le Carême, le son de l’orgue et des autres instruments n’est autorisé que pour soutenir le chant, à l’exception du quatrième dimanche (Lætare), des solennités et des fêtes. Tempore in Quadragesima sonus organi aliorumque instrumentorum permittitur tantum ad cantum sustentandum. Excipiuntur tamen dominica Lætáre (IV in Quadragesima), sollemnitates et festa.

Le lieu de la réserve eucharistique

(276-277) 314. En fonction des données architecturales de l’église et conformément aux coutumes locales légitimes, la Sainte Eucharistie sera conservée dans un tabernacle placé en un lieu très noble et insigne, bien visible et bien décorée, et permettant la prière [125]. 314. Pro cuiusque ecclesiæ structura et iuxta legitimas locorum consuetudines, Ss.mum Sacramentum asservetur in tabernaculo in parte ecclesiæ pernobili, insigni, conspicua, decore ornata, et ad orationem apta. [125]
Le tabernacle sera normalement unique, inamovible, fait d’un matériau solide et à l’abri de toute violation, non transparent et fermé, de telle façon que soit évité au maximum tout danger de profanation [126]. Il convient de plus que le tabernacle soit béni avant d’être mis à l’usage liturgique selon le rite prévu dans le Rituel romain [127]. Tabernaculum de more unicum sit, inamovibile, materia solida atque inviolabili non transparenti confectum, et ita clausum ut quam maxime periculum profanationis vitetur. [126] Convenit insuper ut benedicatur, antequam usui liturgico destinetur, iuxta ritum in Rituali Romano descriptum. [127]
315. En raison du signe, il convient que, sur l’autel où la messe est célébrée, il n’y ait pas le tabernacle où le Saint Sacrement est conservé [128]. 315. Ratione signi magis congruit ut in altari in quo Missa celebratur non sit tabernaculum in quo Ss.ma Eucharistia asservatur. [128]
Dès lors, il importe que le tabernacle soit placé, au jugement de l’évêque diocésain : Præstat proinde tabernaculum collocari, de iudicio Episcopi diœcesani :
1. soit dans le sanctuaire, en dehors de l’autel de la célébration, sous la forme et dans le lieu qui conviennent, sans exclure l’ancien autel qui ne servira plus à la célébration (cf. n. 306) ; a) aut in presbyterio, extra altare celebrationis, forma et loco magis convenientibus, non excluso vetere altari quod ad celebrationem amplius non adhibetur (cf. n. 303) ;
2. soit encore dans un oratoire adapté à l’adoration et à la prière des fidèles [129], qui soit organiquement lié à l’église et bien visible des fidèles. b) aut etiam in aliquo sacello ad privatam fidelium adorationem et precationem idoneo, [129] quod sit cum ecclesia organice coniunctum et christifidelibus conspicuum.
316. Selon la coutume traditionnelle, une lampe spéciale, alimentée d’huile ou de cire, brillera perpétuellement près du tabernacle, en signe d’honneur près de la présence du Christ [130]. 316. Secundum traditam consuetudinem, iuxta tabernaculum peculiaris perenniter luceat lampas, oleo vel cera nutrienda, qua indicetur et honoretur Christi præsentia. [130]
317. On n’oubliera aucunement tout ce qui est prescrit, selon les normes du droit, sur la réserve eucharistique [131]. 317. Minime obliviscantur etiam cetera omnia quæ de asservatione Ss.mæ Eucharistiæ ad normam iuris præscribuntur. [131]

Les images sacrés

DE IMAGINIBUS SACRIS
(278) 318. Dans la liturgie terrestre, l’Eglise participe par un avant-goût à la liturgie céleste qui se célèbre dans la sainte Cité de Jérusalem vers laquelle elle tend dans son pèlerinage, là où le Christ siège à la droite de Dieu, et en vénérant la mémoire des saints, elle espère partager un jour leur compagnie [132]. 318. Ecclesia in terrena Liturgia cælestem illam prægustando participat, quæ in sancta civitate Ierusalem, ad quam peregrina tendit, celebratur, ubi Christus est in dextera Dei sedens, et memoriam Sanctorum venerando partem aliquam et societatem cum iis sperat se habituram. [132]
C’est pourquoi, selon une très ancienne tradition de l’Église, les images du Seigneur, de la Sainte Vierge et des saints, sont montrées à la vénération des fidèles [133] ; dans les édifices sacrés, elles y sont déposées de manière à conduire les fidèles vers les mystères de la foi qui y sont célébrés. Aussi, on veillera à ce que leur nombre n’augmente pas sans discrétion et qu’elles soient disposées de manière à ne pas détourner de la célébration elle-même l’attention des fidèles [134]. On n’aura pas plus d’une seule image du même saint. D’une façon générale, dans l’ornementation et l’aménagement de l’église pour ce qui regarde les images, on aura en vue la piété de toute la communauté ainsi que la beauté et la dignité des images. Itaque Domini, beatæ Mariæ Virginis et Sanctorum imagines, iuxta antiquissimam Ecclesiæ traditionem, in ædibus sacris fidelium venerationi exhibeantur [133] et ibi ita disponantur ut fideles manuducant ad mysteria fidei quæ ibi celebrantur. Ideoque caveatur ne eorum numerus indiscrete augeatur, hinc ut earum dispositio debito ordine fiat, ne fidelium attentionem ab ipsa celebratione avocent. [134] Unius autem eiusdemque Sancti plus quam una imago de more ne habeatur. Generatim in ornamento et dispositione ecclesiæ ad imagines quod attinet, pietati totius communitatis prospiciatur atque pulchritudini et dignitati imaginum.

CHAPITRE VI
CE QUI EST REQUIS POUR LA CÉLÉBRATION DE LA MESSE

CAPUT VI
DE IIS QUÆ AD MISSÆ CELEBRATIONEM REQUIRUNTUR


I - LE PAIN ET LE VIN DESTINÉS A LA CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE

I. DE PANE ET VINO AD EUCHARISTIAM CELEBRANDAM
(281) 319. Fidèle à l’exemple du Christ, l’Église a toujours employé le pain et le vin avec de l’eau pour célébrer le banquet du Seigneur. 319. Exemplum Christi secuta, Ecclesia panem et vinum cum aqua ad celebrandum dominicum convivium semper adhibuit.
(282) 320. Le pain destiné à la célébration eucharistique doit être du pain de pur froment, de confection récente, et, selon la tradition ancienne de l’Église latine, du pain azyme. 320. Panis ad Eucharistiam celebrandam debet esse mere triticeus, recenter confectus et, secundum antiquam Ecclesiæ latinæ traditionem, azymus.
(283) 321. La vérité du signe demande que la matière de la célébration eucharistique apparaisse vraiment comme une nourriture. Il convient donc que le pain eucharistique, tout en étant azyme et confectionné selon la forme traditionnelle, soit tel que le prêtre, à la messe célébrée avec peuple, puisse vraiment rompre l’hostie en plusieurs morceaux, et distribuer ceux-ci à quelques fidèles au moins. Cependant, on n’exclut aucunement les petites hosties quand le nombre des communiants et d’autres motifs pastoraux exigent leur emploi. Mais le geste de la fraction du pain, qui désignait à lui seul l’Eucharistie à l’âge apostolique, manifestera plus ouvertement la valeur et l’importance du signe de l’unité de tous en un seul pain, et du signe de la charité, du fait qu’un seul pain est partagé entre frères. 321. Ratio signi postulat ut materia celebrationis eucharisticæ revera ut cibus appareat. Expedit ergo ut panis eucharisticus, quamvis azymus et forma tradita confectus, tali modo efficiatur, ut sacerdos in Missa cum populo celebrata revera hostiam frangere possit in diversas partes, easque saltem aliquibus fidelibus distribuere. Parvæ tamen hostiæ minime excluduntur, quando numerus sacram Communionem sumentium aliæque rationes pastorales id exigunt. Gestus autem fractionis panis, quo simpliciter Eucharistia designabatur tempore apostolico, apertius manifestabit vim et momentum signi unitatis omnium in uno pane, et caritatis ex eo quod unus panis inter fratres distribuitur.
(284) 322. Le vin de la célébration eucharistique doit provenir du fruit de la vigne (cf. Lc 22, 18), être naturel et pur, c’est-à-dire sans mélange de substances étrangères. 322. Vinum pro celebratione eucharistica debet esse ex genimine vitis (cf. Lc 22,18), naturale et merum, idest extraneis substantiis non admixtum.
(285) 323. On prendra soin de conserver en parfait état le pain et le vin destinés à l’Eucharistie ; on veillera donc à ce que le vin n’aigrisse pas, à ce que le pain ne se gâte, ni ne durcisse trop, ce qui rendrait difficile le geste de la fraction. 323. Sedula cura caveatur ut panis et vinum ad Eucharistiam destinata perfecto statu conserventur ; id est, caveatur ne vinum acescat, neve panis corrumpatur vel nimis durus fiat, ita ut difficulter frangi possit.
(286) 324. Il peut arriver que le prêtre, après la consécration ou quand il communie, s’aperçoive qu’il n’avait pas versé du vin mais de l’eau dans le calice ; qu’il vide alors cette eau dans un récipient et qu’il verse du vin avec de l’eau dans le calice ; il le consacrera en disant la partie du récit de l’institution qui se rapporte au calice, sans avoir à consacrer le pain à nouveau. 324. Si post consecrationem aut cum Communionem sumit, sacerdos animadvertat vinum non fuisse infusum, sed aquam, deposita aqua in aliquo vase, vinum cum aqua infundat in calicem, illud consecret, partem narrationis dicens quæ ad consecrationem calicis pertinet, quin tamen teneatur iterum panem consecrare.

II - LE MOBILIER LITURGIQUE (lat : SACRÉ) EN GÉNÉRAL

II. DE SACRA SUPELLECTILE IN GENERE
(287) 325. L’Église, pour tout le mobilier liturgique, se montre accueillante envers le style artistique de chaque région comme elle le fait pour la construction des églises ; elle accueille aussi les adaptations à la mentalité et aux traditions des différents peuples, pourvu qu’effectivement tout corresponde bien à l’usage auquel le mobilier sacré est destiné [135]. 325. Sicut pro ecclesiis ædificandis, ita et pro sacra supellectile universa, Ecclesia genus artis cuiusque regionis admittit, et eas aptationes recipit, quæ cum singularum gentium ingenio et traditionibus congruant, dummodo omnia usui ad quem ipsa sacra supellex destinatur apte respondeant. [135]
Dans ce domaine aussi, on recherchera cette noble simplicité qui s’allie parfaitement à l’art véritable. Etiam in hac parte sedulo curetur nobilis illa simplicitas, quæ cum arte vera optime copulatur.
(288) 326. Dans le choix des matières destinées au mobilier sacré, en dehors de celles que l’usage a rendues traditionnelles, on peut admettre aussi celles que les esprits de notre temps estiment nobles, qui sont durables et bien adaptées à leur emploi sacré. Pour chaque région, c’est la Conférence des évêques qui sera juge en la matière. 326. In seligendis materiis pro sacra supellectile, præter eas quæ usu traditæ sunt, eæ quoque admitti possunt quæ, iuxta mentem nostræ ætatis, nobiles æstimantur, durabiles sunt et usui sacro bene accommodantur. Qua de re iudex erit Conferentia Episcoporum pro singulis regionibus (cf. n. 390).

III - LES VASES SACRÉS

III. DE SACRIS VASIS
(289) 327. Parmi les objets requis pour célébrer la messe, on honore tout spécialement les vases sacrés et, parmi eux, le calice et la patène dans lesquels le vin et le pain sont offerts, consacrés et consommés. 327. Inter ea quæ ad Missam celebrandam requiruntur, speciali honore habentur vasa sacra, et inter hæc calix et patena, in quibus vinum et panis offeruntur, consecrantur et sumuntur.
(294) 328. Les vases sacrés seront en métal noble. S’ils sont faits d’un métal susceptible de rouiller ou qui soit moins noble que l’or ils seront normalement dorés à l’intérieur. 328. Vasa sacra ex metallo nobili conficiantur. Si ex metallo conflata sint quod robiginem producat vel auro minus nobilis sit, interius plerumque inaurentur.
(290-292) 329. Au jugement de la Conférence des évêques, après reconnaissance des actes par le Siège Apostolique, les vases sacrés peuvent être faits encore d’autres matières qui soient solides, et que, dans chaque région, tout le monde juge nobles, comme l’ivoire ou certains bois durs, pourvu que ces matières conviennent à cet usage sacré. Dans ce cas, on donnera toujours la préférence aux matières qui ne se brisent, ni ne s’altèrent facilement. Cela vaut aussi pour tous les vases sacrés destinés à recevoir les hosties, comme la patène, le ciboire, la custode, l’ostensoir, et d’autres de ce genre. 329. De iudicio Conferentiæ Episcoporum, actis ab Apostolica Sede recognitis, vasa sacra confici possunt etiam aliis ex materiis solidis et, secundum communem æstimationem cuiusque regionis, nobilibus, ex. gr. ebeno aut aliis lignis durioribus, dummodo usui sacro aptæ sint. Hoc in casu, præferantur semper materiæ quæ facile non frangantur neque corrumpantur. Quod valet pro omnibus vasis quæ ad hostias recipiendas destinata sunt, uti patena, pyxis, theca, ostensorium et alia huiusmodi.
(291) 330. Les calices et les autres vases destinés à recevoir le Sang du Seigneur auront leur coupe faite d’une matière qui n’absorbe pas les liquides. Quant au pied, il pourra être fait d’autres matières, solides et dignes. 330. Quoad calices aliaque vasa, quæ ad recipiendum Sanguinem Domini destinata sunt, cuppam habeant ex tali materia confectam, quæ liquida non absorbeat. Pes vero ex aliis materiis solidis et dignis confici potest.
(293) 331. Pour la consécration des hosties, on peut employer fort à propos une patène assez grande, dans laquelle on mettra non seulement le pain pour le prêtre et le diacre mais aussi celui pour les ministres et les fidèles. 331. Ad hostias consecrandas patena amplior convenienter adhiberi potest, in qua ponatur panis tum pro sacerdote et diacono tum pro aliis ministris et fidelibus.
(295) 332. Quant à la forme des vases sacrés, l’artiste peut choisir celle qui correspond aux mœurs de chaque région, pourvu que chacun de ces vases soit adapté à l’usage liturgique auquel il est destiné, et qu’on le distingue clairement des vases à l’usage quotidien. 332. Ad formam vasorum sacrorum quod attinet, artificis est ea opportuniore modo conficere, qui moribus respondeat singularum regionum dummodo ad usum liturgicum, ad quem destinantur, singula vasa sint apta, et clare distinguantur ab iis quæ usui cotidiano destinantur.
(296) 333. Pour la bénédiction des vases sacrés, on observera les rites prescrits par les livres liturgiques [136]. 333. Quoad vasorum sacrorum benedictionem, serventur ritus in libris liturgicis præscripti. [136]
334. On maintiendra la coutume d’installer dans la sacristie une piscine pour y verser l’eau d’ablution des vases et des linges sacrés (cf. n. 280). 334. Mos servetur exstruendi in sacristia sacrarium, in quod aqua ablutionis sacrorum vasorum et linteaminum fundatur (cf. n. 280).

IV - LES VÊTEMENTS LITURGIQUES (lat : SACRÉS)

IV. DE SACRIS VESTIBUS
(297) 335. Dans l’Église, qui est le Corps du Christ, tous les membres n’exercent pas la même fonction. Cette diversité des ministères dans la célébration de l’Eucharistie se manifeste extérieurement par la diversité des vêtements liturgiques. Par conséquent, ceux-ci doivent être le signe de la fonction propre à chaque ministre. Il faut, cependant, que ces vêtements contribuent aussi à la beauté de l’action liturgique. Les vêtements liturgiques des prêtres, ainsi que ceux des diacres et des ministres laïcs sont à bon droit bénits [137]. 335. In Ecclesia, quæ est Corpus Christi, non omnia membra eodem munere funguntur. Hæc diversitas munerum in Eucharistiæ celebratione exterius manifestatur diversitate sacrarum vestium, quæ proinde signum exstare debent muneris cuique ministro proprii. Eædem tamen sacræ vestes ad decorem quoque ipsius actionis sacræ conferant oportet. Vestes quibus sacerdotes et diaconi, necnon ministri laici induuntur opportune benedicuntur antequam usui liturgico destinentur, iuxta ritum in Rituali Romano descriptum. [137]
(298) 336. Le vêtement liturgique commun aux ministres ordonnés et institués, de tout degré, est l’aube, serrée autour des reins par le cordon, à moins qu’elle ne soit confectionnée de telle manière qu’elle puisse s’ajuster même sans cordon. On mettra un amict avant de revêtir l’aube si celle-ci ne recouvre pas parfaitement l’habit commun autour du cou. On ne peut remplacer l’aube par le surplis, même sur la soutane, lorsque l’on doit revêtir la chasuble ou la dalmatique, ou, selon les prescriptions, l’étole seule sans la chasuble ou la dalmatique. 336. Vestis sacra omnibus ministris ordinatis et institutis cuiusvis gradus communis est alba, circa lumbos cingulo astringenda, nisi tali modo confecta sit, ut corpori adhæreat etiam sine cingulo. Antequam vero alba assumatur, si hæc habitum communem circa collum non cooperit, amictus adhibeatur. Alba cum superpelliceo commutari nequit, ne quidem super vestem talarem, quando casula vel dalmatica vel, iuxta normas, sola stola sine casula vel dalmatica induenda est.
(299) 337. Le vêtement propre au prêtre célébrant, pour la messe et pour les autres actions sacrées en liaison immédiate avec la messe, est la chasuble, à moins que ne soit prévu un autre vêtement à revêtir par-dessus l’aube et l’étole. 337. Sacerdotis celebrantis vestis propria, in Missa aliisque sacris actionibus quæ cum Missa directo conectuntur, est casula seu planeta, nisi aliud caveatur, super albam et stolam induenda.
(300) 338. Le vêtement propre au diacre est la dalmatique qu’il doit revêtir sur l’aube et l’étole ; en cas de nécessité ou pour un moindre degré de solennité, il peut ne pas mettre la dalmatique. 338. Diaconi vestis propria est dalmatica, super albam et stolam induenda ; dalmatica tamen ob necessitatem vel minorem gradum sollemnitatis omitti potest.
(301) 339. Les acolytes, les lecteurs et les autres ministres laïcs peuvent porter l’aube ou tel autre vêtement approuvé dans leur région par la Conférence des évêques. 339. Acolythi, lectores, aliique ministri laici albam vel aliam vestem in singulis regionibus a Conferentia Episcoporum legitime probatam induere possunt (cf. n. 390).
(302) 340. Le prêtre porte l’étole autour du cou et la laisse pendre devant la poitrine ; le diacre la porte en sautoir, en travers de la poitrine, de l’épaule gauche au côté droit du corps, où elle se ferme. 340. Stola defertur a sacerdote circa collum et ante pectus pendens ; a diacono vero ab umero sinistro per transversum super pectus ducitur ad partem dexteram corporis, ibique retinetur.
(303) 341. Le pluvial, ou chape, est utilisé par le prêtre pour les processions et pour d’autres actions sacrées, selon les rubriques propres à chaque rite. 341. Pluviale, seu cappa pluvialis, assumitur a sacerdote in processionibus aliisque actionibus sacris, iuxta rubricas proprias singulorum rituum.
(304) 342. En ce qui concerne la forme des vêtements liturgiques, les Conférences des évêques peuvent définir et proposer au Siège apostolique les adaptations correspondant aux besoins et aux mœurs de chaque région [138]. 342. Ad formam sacrarum vestium quod attinet, Conferentiæ Episcoporum possunt definire et proponere Apostolicæ Sedi aptationes, quæ necessitatibus et moribus singularum regionum respondeant.[138]
(305) 343. Pour la confection des vêtements liturgiques, outre les matières traditionnelles, on peut employer les fibres naturelles propres à chaque pays, ainsi que certaines fibres artificielles pourvu qu’elles répondent à la dignité de l’action sacrée et de celui qui l’accomplit. En ce domaine, la Conférence des évêques sera juge [139]. 343. Ad sacras vestes conficiendas, præter traditas materias, fibræ naturales cuiusque loci propriæ adhiberi possunt, necnon aliquæ fibræ artificiales, quæ respondeant dignitati actionis sacræ et personæ. De qua re iudicabit Episcoporum Conferentia. [139]
(306) 344. Il convient que la beauté et la noblesse de chaque vêtement ne soit pas demandée à l’abondance d’ornements surajoutés, mais à la matière employée et à la forme de ces vêtements. Les ornements pourront présenter des motifs, des images ou des symboles qui indiquent un usage sacré, et l’on écartera ceux qui jureraient avec lui. 344. Decet pulchritudinem et nobilitatem cuiusque vestis non ex abundantia ornamentorum quæ superadduntur exquiri, sed e materia quæ adhibeatur et a forma. Ornamenta autem figuras seu imagines vel symbola præbeant, quæ usum sacrum indicent, remotis iis quæ usum sacrum dedeceant.
(307) 345. L’emploi de couleurs diverses pour les vêtements liturgiques vise à exprimer efficacement et visiblement ce qui caractérise les mystères de foi que l’on célèbre et, par suite, le sens de la vie chrétienne qui progresse à travers le déroulement de l’année liturgique. 345. Diversitas colorum in sacris vestibus eo contendit, ut hinc proprietas mysteriorum fidei celebrandorum, hinc sensus progredientis vitæ christianæ, decursu anni liturgici, efficacius etiam exterius exprimatur.
(308) 346. En ce qui concerne la couleur des vêtements liturgiques, on observera l’usage reçu, c’est-à-dire : 346. Ad colorem sacrarum vestium quod attinet, servetur usus traditus, nempe :
a) On emploie le blanc aux offices et aux messes du temps pascal et du temps de Noël ; en outre, aux célébrations du Seigneur qui ne sont pas celles de sa Passion ; à celles de la Vierge Marie, des Anges, des saints qui ne sont pas martyrs, aux solennités de Tous les saints (1er novembre), et de saint Jean Baptiste (24 juin), aux fêtes de saint Jean l’Évangéliste (27 décembre), de la Chaire de saint Pierre (22 février) et de la conversion de saint Paul (25 janvier). a) Color albus adhibetur in Officiis et Missis temporis paschalis et Nativitatis Domini ; insuper in celebrationibus Domini, quæ non sint de eius Passione, beatæ Mariæ Virginis, SS. Angelorum, Sanctorum non Martyrum, in sollemnitatibus Omnium Sanctorum (1 nov.) et S. Ioannis Baptistæ (24 iunii), in festis S. Ioannis Evangelistæ (27 dec.), Cathedræ S. Petri (22 febr.) et Conversionis S. Pauli (25 ian.).
b) On emploie le rouge le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, le dimanche de Pentecôte, aux célébrations de la Passion du Seigneur, aux fêtes de la naissance au ciel des Apôtres et des Évangélistes, et aux célébrations de martyrs. b) Color ruber adhibetur in dominica Passionis et feria VI Hebdomadæ sanctæ, in dominica Pentecostes, in celebrationibus Passionis Domini, in festis nataliciis Apostolorum et Evangelistarum et in celebrationibus Sanctorum Martyrum.
c) On emploie le vert aux offices et aux messes du temps ordinaire. c) Color viridis adhibetur in Officiis et Missis temporis "per annum".
d) On emploie le violet aux temps de l’Avent et du Carême. On peut aussi le prendre pour les offices et les messes des défunts. d) Color violaceus adhibetur tempore Adventus et Quadragesimæ. Assumi potest etiam in Officiis et Missis defunctorum.
e) On peut employer le noir aux messes des défunts, là où c’est la coutume. e) Color niger adhiberi potest, ubi mos est, in Missis defunctorum.
f) On peut employer le rose, là où c’est l’usage, au troisième dimanche de l’Avent (Gaudete) et au quatrième dimanche de Carême (Lætare). f) Color rosaceus adhiberi potest, ubi mos est, in dominicis Gaudéte (III Adventus) et Lætáre (IV in Quadragesima).
(309) g) Aux jours les plus solennels, on peut employer des vêtements liturgiques particulièrement beaux, même s’ils ne sont pas de la couleur du jour. g) Diebus sollemnioribus adhiberi possunt sacræ vestes festivæ seu nobiliores, etsi non sunt coloris diei.
Cependant, les Conférences des évêques peuvent, en ce qui concerne les couleurs liturgiques, déterminer et proposer au Siège apostolique des adaptations qui correspondent aux besoins et à la mentalité des peuples. Conferentiæ tamen Episcoporum possunt definire, ad colores liturgicos quod attinet, et proponere Apostolicæ Sedi aptationes, quæ necessitatibus et ingenio populorum respondeant.
(310) 347. On dit les messes rituelles avec leur couleur propre ou bien en blanc ou en couleur de fête. On dit les messes pour intentions et circonstances diverses avec la couleur propre du jour ou du temps, ou bien en violet si elles ont un caractère pénitentiel (par ex. nn. 31, 33, 38). On dit les messes votives avec la couleur qui convient à la messe célébrée ou bien avec la couleur propre du jour ou du temps. 347. Missæ rituales dicuntur cum colore proprio vel albo vel festivo ; Missæ autem pro variis necessitatibus cum colore proprio diei vel temporis aut cum colore violaceo, si indolem pænitentialem manifestant, v. gr. nn. 31, 33, 38 ; Missæ votivæ cum colore convenienti Missæ quæ celebratur aut etiam cum colore proprio diei vel temporis.

V - LES AUTRES OBJETS EMPLOYÉS A L’ÉGLISE

V. DE ALIIS REBUS AD USUM ECCLESIÆ DESTINATIS

(311) 348. Outre les vases sacrés ou les vêtements liturgiques, pour lesquels une matière déterminée est fixée, tout le reste du mobilier destiné à un usage liturgique proprement dit [140], ou qui est admis dans l’église à un autre titre, doit être digne et répondre à sa destination. 348. Præter vasa sacra aut vestes sacras, pro quibus aliqua peculiaris materia statuitur, alia supellex, quæ aut ipsi usui liturgico destinatur [140] aut quolibet alio modo in ecclesiam admittitur, digna sit atque respondens fini cui unaquæque res destinatur.
349. Il faut veiller tout particulièrement à ce que les livres liturgiques, surtout le lectionnaire et l’Evangéliaire, destinés à la proclamation de la parole de Dieu et jouissant par conséquent d’une vénération particulière, soient vraiment dans l’action liturgique signes et symboles des réalités célestes, et donc vraiment dignes, nobles et beaux. 349. Peculiari modo curandum est ut libri liturgici, Evangeliarium et lectionarium præsertim, quæ ad verbi Dei proclamationem destinantur et proinde peculiari veneratione gaudent, sint revera in actione liturgica rerum supernarum signa et symbola, et proinde vere digni, decori et pulchri.
350. On portera, en outre, tout le soin qu’il convient à ce qui est en lien direct avec l’autel et la célébration eucharistique, comme, par exemple, la croix de l’autel et la croix de procession. 350. Insuper omni cura attendendum est ad ea quæ directe cum altari et celebratione eucharistica conectuntur, uti sunt, ex. gr., crux altaris et crux quæ in processione defertur.
(312) 351. On s’efforcera sérieusement d’observer les exigences de l’art même pour les objets de moindre importance, dans lesquels une noble simplicité s’associera toujours à la propreté. 351. Sedulo contendatur ut etiam in rebus minoris momenti artis postulata opportune serventur, et nobilis semper simplicitas cum munditie societur.

CHAPITRE VII
COMMENT CHOISIR LA MESSE ET SES DIFFÉRENTES PARTIES

CAPUT VII
DE MISSA EIUSQUE PARTIBUS ELIGENDIS

(313) 352. L’efficacité pastorale de la célébration sera certainement accrue si les textes des lectures, des prières et des chants correspondent bien, dans la mesure du possible, et à l’état de préparation spirituelle et à la mentalité des participants. C’est ce qu’on obtiendra au mieux si l’on profite des multiples facilités de choix qui vont être énumérées ci-dessous. 352. Efficacitas pastoralis celebrationis profecto augebitur, si textus lectionum, orationum et cantuum necessitatibus et præparationi animi et ingenio participantium apte, quantum fieri potest, respondebunt. Quod obtinetur congrue adhibita multiplici facultate electionis, quæ infra describitur.
Par conséquent, le prêtre, en organisant la messe, considérera davantage le bien spirituel du peuple de Dieu que ses idées personnelles. Il se rappellera en outre que ce choix de différentes parties devra se faire en accord avec tous ceux qui jouent un rôle dans la célébration, sans exclure aucunement les fidèles pour ce qui les concerne plus directement. Sacerdos proinde, in ordinanda Missa, ad commune bonum spirituale populi Dei, potius quam ad suam propensionem attendet. Memor sit insuper huiusmodi electionem partium concordi ratione esse faciendam cum iis qui partem aliquam in celebratione exercent, fidelibus minime exclusis, in iis quæ ad ipsos magis directo spectant.
Puisque des facultés multiples sont offertes pour le choix des diverses parties de la messe, il est nécessaire qu’avant la célébration, le diacre, les lecteurs, le psalmiste, le chantre, le commentateur, la chorale, chacun pour sa partie, sache bien quel texte, en ce qui le concerne, va être employé, et que rien ne soit laissé à l’improvisation du moment. Une organisation et une exécution harmonieuse des rites facilitent beaucoup, en effet, la participation profonde des fidèles à l’Eucharistie. Cum vero multiplex afferatur facultas seligendi diversas Missæ partes, necesse est ut ante celebrationem diaconus, lectores, psalmista, cantor, commentator, schola, unusquisque pro sua parte, probe sciant quinam textus ad se spectans adhibeatur, nihilque ex tempore quodammodo eveniat. Harmonica enim ordinatio et exsecutio rituum multum confert ad componendos fidelium animos ad Eucharistiam participandam.

I - CHOIX DE LA MESSE

I. DE MISSA ELIGENDA
(314) 353. Aux solennités, le prêtre est tenu de suivre le calendrier de l’église où il célèbre. 353. In sollemnitatibus sacerdos sequi tenetur calendarium ecclesiæ in qua celebrat.
(315) 354. Les dimanches, aux féries d’Avent, du temps de Noël, de Carême et du temps pascal, aux fêtes et aux mémoires obligatoires : 354. In dominicis, in feriis Adventus, Nativitatis, Quadragesimæ et Paschæ, in festis et memoriis obligatoriis :
a) si la messe est célébrée avec peuple, le prêtre suivra le calendrier de l’église où il célèbre ; a) si Missa celebratur cum populo, sacerdos sequatur calendarium ecclesiæ in qua celebrat ;
b) si la messe est célébrée en l’absence de peuple, le prêtre peut choisir ou le calendrier de l’église, ou son calendrier propre. b) si Missa celebratur, cuius unus tantum minister participat, sacerdos eligere potest aut calendarium ecclesiæ aut calendarium proprium.
(316) 355. Les mémoires facultatives : 355. In memoriis ad libitum :
a) Aux féries de l’Avent du 17 au 24 décembre, aux jours dans l’octave de Noël et aux féries de Carême, à l’exception des féries du Mercredi des cendres et de la Semaine sainte, le prêtre dit la messe du jour occurrent ; cependant, s’il y a ce jour-là une mémoire inscrite au calendrier général, il peut en prendre la collecte, pourvu que ce ne soit pas le Mercredi des cendres ou un jour de la Semaine sainte. a) In feriis Adventus a die 17 ad 24 decembris, diebus infra octavam Nativitatis et in feriis Quadragesimæ, exceptis feriis IV Cinerum et Hebdomadæ sanctæ, dicitur Missa de die liturgico occurrente ; de memoria autem in calendario generali eo die forte inscripta sumi potest collecta, dummodo non occurrat feria IV Cinerum aut feria Hebdomadæ sanctæ. In feriis temporis paschalis memoriæ Sanctorum rite ex integro peragi possunt.
b) Aux féries de l’Avent avant le 17 décembre, aux féries du temps de Noël à partir du 2 janvier, et à celles du temps pascal, le prêtre peut choisir soit la messe de la férie, soit la messe du saint ou de l’un des saints dont on fait mémoire, soit la messe d’un saint inscrit ce jour-là au martyrologe. b) In feriis Adventus ante diem 17 decembris, in feriis temporis Nativitatis a die 2 ianuarii et in feriis temporis paschalis, eligi potest aut Missa de feria, aut Missa de Sancto, vel de uno e Sanctis quorum fiat memoria, aut Missa de aliquo Sancto eo die in Martyrologio inscripto.
c) Aux féries du temps ordinaire, le prêtre peut choisir soit la messe de la férie, soit la messe d’une mémoire facultative qui tomberait ce jour-là, soit la messe d’un saint figurant au martyrologe ce même jour, soit une messe pour diverses circonstances ou une messe votive. c) In feriis per annum, eligi potest aut Missa de feria, aut Missa de memoria ad libitum forte occurrente, aut Missa de aliquo Sancto eo die in Martyrologio inscripto, aut Missa pro variis necessitatibus vel votiva.
S’il célèbre avec peuple, le prêtre cherchera avant tout le bien spirituel des fidèles, et veillera à ne pas leur imposer ses préférences et veillera à ne pas omettre trop souvent et sans motif suffisant les lectures assignées pour chaque jour au Lectionnaire férial : car, l’Église désire que la table de la parole de Dieu soit offerte aux fidèles dans sa plus grande richesse [141]. Si celebrat cum populo, sacerdos curabit ne frequentius et sine sufficienti causa lectiones omittat singulis diebus in lectionario pro feriis assignatas : Ecclesia enim cupit ut ditior mensa verbi Dei paretur fidelibus. [141]
Pour la même raison, il ne prendra pas trop souvent les messes des défunts : car, toutes les messes sont offertes pour les vivants et pour les morts, et chaque prière eucharistique comporte la mémoire des défunts. Ob eandem causam moderate sumet Missas defunctorum : quælibet enim Missa tam pro vivis quam pro defunctis offertur, et in Prece eucharistica memoria defunctorum habetur.
Là où les fidèles sont attachés aux mémoires facultatives de la Vierge Marie ou des saints, il satisfera leur légitime piété. Ubi autem fidelibus cordi sunt memoriæ ad libitum beatæ Mariæ Virginis vel Sanctorum, satisfiat legitimæ eorum pietati.
Puisqu’il est permis de choisir entre une mémoire marquée au calendrier général et une mémoire insérée dans le calendrier diocésain ou religieux, on préférera, toutes choses égales d’ailleurs et conformément à la tradition, la mémoire particulière. Cum vero facultas datur eligendi inter memoriam calendario generali inscriptam et memoriam calendario diœcesano aut religioso insertam, præoptetur, ceteris paribus et iuxta traditionem, memoria particularis.

II - LE CHOIX DES PARTIES DE LA MESSE

II. DE MISSæ PARTIBUS ELIGENDIS
(317) 356. Pour choisir les textes des différentes parties de la messe, aussi bien du temps que des saints, on observera les normes qui suivent. 356. In seligendis textibus diversarum partium Missæ tum de Tempore tum de Sanctis, serventur normæ quæ sequuntur.

Les lectures

De lectionibus
(318) 357. Trois lectures sont assignées aux dimanches et solennités : le Prophète, l’Apôtre et l’Évangile, qui font comprendre au peuple chrétien la continuité de l’œuvre du salut, selon l’admirable projet divin. Ces lectures doivent être strictement utilisées. 357. Dominicis et sollemnitatibus assignantur tres lectiones, scilicet Prophetæ, Apostoli et Evangelii, quibus populus christianus ad continuitatem operis salutis, secundum mirabile propositum divinum, educatur. Hæ lectiones stricte adhibeantur. Tempore paschali, iuxta Ecclesiæ traditionem, loco Veteris Testamenti, lectio ex Actibus Apostolorum sumitur.
Deux lectures sont assignées aux fêtes. Mais si la fête est élevée, selon les normes, au degré de solennité, on ajoute une troisième prise au commun. Festis vero duæ lectiones assignantur. Si tamen festum iuxta normas ad gradum sollemnitatis elevatur, additur tertia lectio, quæ e Communi desumitur.
Aux mémoires des saints, à moins qu’ils aient des lectures propres, on lit les lectures assignées à la férie. Dans certains cas, on propose des lectures appropriées, c’est-à-dire qui mettent en lumière un aspect particulier de la vie spirituelle ou de l’activité du saint. On ne forcera pas l’usage de ces lectures, sauf si une raison pastorale y invitait vraiment. In memoriis Sanctorum, nisi habeantur propriæ, leguntur de more lectiones feriæ assignatæ. In quibusdam casibus proponuntur lectiones appropriatæ, quæ scilicet peculiarem aspectum vitæ spiritualis aut actuositatis Sancti in luce ponunt. Usus harum lectionum non est urgendus, nisi ratio pastoralis revera id suadeat.
(319) 358. Le Lectionnaire férial propose des lectures pour chaque jour de chaque semaine pendant toute l’année : par conséquent, ce sont ces lectures qu’on prendra le plus souvent, les jours auxquels elles sont assignées, à moins qu’il n’y ait ce jour-là une solennité ou une fête, ou une mémoire avec des lectures propres du Nouveau testament, c’est-à-dire où l’on trouve mention du saint célébré. 358. In lectionario pro feriis, lectiones proponuntur pro singulis diebus cuiusque hebdomadæ per universum cursum anni : proinde hæ lectiones plerumque sumentur, diebus quibus sunt assignatæ, nisi occurrat sollemnitas vel festum, vel memoria lectiones proprias Novi Testamenti habens, in quibus scilicet mentio fiat de Sancto celebrato.
Mais si la lecture continue de la semaine est interrompue à cause d’une solennité, d’une fête ou de quelque célébration particulière, il sera permis au prêtre, en considérant l’organisation des lectures de toute la semaine, ou bien de réunir aux autres les parties qu’il devra omettre, ou bien de décider quels textes doivent l’emporter sur d’autres. Si tamen aliquando lectio continua in hebdomada intermittitur ob aliquam sollemnitatatem, aliquod festum vel aliquam peculiarem celebrationem, sacerdoti licebit, præ oculis habita ordinatione lectionum totius hebdomadæ, aut partes omittendas una cum aliis componere aut statuere quinam textus aliis præferendi sint.
Dans les messes pour des groupes particuliers, il est permis au prêtre de lire des textes mieux adaptés à la célébration particulière, pourvu qu’on les choisisse dans un Lectionnaire approuvé. In Missis pro peculiaribus cœtibus, sacerdoti licebit textus peculiari celebrationi aptiores eligere, dummodo ex approbati lectionarii textibus seligantur.
(320) 359. En outre, on trouve un choix particulier de textes de la sainte Écriture dans le lectionnaire pour les messes rituelles au cours desquelles on célèbre des sacrements ou des sacramentaux, ou bien qui sont célébrées pour certaines besoins. 359. Peculiaris insuper selectio textuum sacræ Scripturæ datur in lectionario pro Missis ritualibus, in quas aliqua Sacramenta vel Sacramentalia inseruntur, aut pro Missis, quæ pro quibusdam necessitatibus celebrantur.
Ces Lectionnaires ont été composés afin d’amener les fidèles, par une audition plus adaptée de la parole de Dieu, à comprendre plus profondément le mystère auquel ils participent, et de les former à un amour plus vif de la parole de Dieu. Huiusmodi lectionaria ideo statuta sunt, ut per aptiorem verbi Dei auditionem fideles ad mysterium quod participant plenius percipiendum ducantur, et ad incensiorem amorem verbi Dei instituantur.
Par conséquent, on doit déterminer les textes qui sont proclamés dans l’assemblée liturgique en considération d’une pastorale adaptée aussi bien que de la faculté de choix laissée en ce domaine. Textus proinde, qui in celebratione proferuntur, determinandi sunt præ oculis habitis tum congrua ratione pastorali tum eligendi facultate in hac re facta.
360. Le même texte est parfois donné dans une forme longue et une forme brève. Pour le choix entre ces deux formes, on aura devant les yeux un critère pastoral. Il faudra donc être attentif à la capacité des fidèles d’écouter avec fruit la lecture plus ou moins longue, à leur capacité d’entendre le texte le plus complexe, que l’homélie devra expliquer [142]. 360. Datur quandoque forma longior et forma brevior eiusdem textus. In eligendo inter has duas formas criterium pastorale præ oculis habeatur. Tunc attendatur oportet ad facultatem fidelium auscultandi cum fructu lectionem magis vel minus longam ; ad eorum facultatem audiendi textum magis completum, per homiliam explicandum. [142]
361. Quand la faculté est donnée de choisir entre un texte et un autre déjà déterminé, ou proposé au choix, on sera attentif à l’utilité des participants, qu’il s’agisse de prendre un texte plus facile ou convenant mieux à l’assemblée, ou bien de répéter ou de laisser un texte qui est assigné comme propre à une célébration et proposé à une autre ad libitum, chaque fois que l’utilité pastorale invite à l’une ou l’autre solution [143]. 361. Quando autem facultas tribuitur seligendi inter unum vel alterum textum iam definitum, vel ad libitum propositum, attendendum erit ad utilitatem participantium, prout nempe agitur de adhibendo textu, qui facilior est vel magis conveniens cœtui congregato, vel de textu iterando vel reponendo, qui alicui celebrationi tamquam proprius assignatur, alteri vero tamquam ad libitum adhibendus, quoties utilitas pastoralis id suadeat. [143]
Cela peut arriver soit quand le même texte doit être lu de nouveau à des jours proches, par exemple un dimanche et le jour suivant, ou bien quand on craint qu’un texte ne cause quelques difficultés dans un groupe de fidèles donné. On veillera cependant à ne pas exclure continuellement des parties de la Sainte Ecriture, dans le choix des textes. Quod evenire potest aut quando idem textus diebus proximioribus iterum legi debeat ex. gr. die dominica et in feria subsequenti aut quando timeatur ne textus aliquis quasdam gignat difficultates in aliquo christifidelium cœtu. Caveatur tamen ne, in seligendis textibus Scripturæ Sacræ, partes eius permanenter excludantur.
(325) 362. Outre les facultés de choisir certains textes plus adaptés, signalées ci-dessus, il est loisible aux Conférences des évêques, dans des circonstances particulières, d’indiquer certaines adaptations en ce qui concerne les lectures, mais en observant cette loi que les textes en soient choisis dans un Lectionnaire dûment approuvé. 362. Præter facultates eligendi quosdam textus aptiores, de quibus supra, facultas fit Conferentiis Episcoporum, in peculiaribus adiunctis, aliquas aptationes indicandi ad lectiones quod attinet, ea tamen lege, ut textus seligantur e lectionario rite approbato.

Les prières

De orationibus
(323) 363. A chaque messe, sauf indication différente, on dit les oraisons propres à cette messe. 363. In qualibet Missa, nisi aliter notetur, dicuntur orationes ipsi Missæ propriæ.
Aux mémoires des saints, on dit la collecte propre ou, si elle manque, une du commun approprié ; quant aux prières sur les offrandes et après la communion, à moins qu’elles ne soient propres, on peut les prendre soit au commun, soit aux féries du temps en cours. In memoriis Sanctorum, dicitur collecta propria vel, si deest, de Communi congruenti ; orationes vero super oblata et post Communionem, nisi sint propriæ, sumi possunt aut e Communi aut e feriis temporis currentis.
Aux féries du temps ordinaire, outre les oraisons du dimanche précédent, on peut prendre soit les oraisons d’un autre dimanche du temps ordinaire, soit une des oraisons pour intentions et circonstances diverses rassemblées dans le Missel. Mais il sera toujours permis de n’emprunter, pour ces messes, que la prière d’ouverture (collecte). In feriis autem "per annum", præter orationes dominicæ præcedentis, sumi possunt vel orationes alius dominicæ "per annum", vel una ex orationibus pro variis necessitatibus, quæ in Missali recensentur. Semper tamen licebit ex iisdem Missis etiam solam collectam adhibere.
De cette façon, on dispose d’une quantité accrue de textes, dont la prière des fidèles peut se nourrir avec plus d’abondance. Hoc modo ditior copia præbetur textuum, quibus precatio fidelium abundantius nutritur.
Cependant, aux temps forts de l’année, cette adaptation est déjà réalisée par les oraisons propres à ces temps, et qui se trouvent au Missel pour chaque jour. In potioribus tamen anni temporibus, hæc accommodatio iam fit per orationes iisdem temporibus proprias, in Missali, pro singulis feriis, exstantes.

La prière eucharistique

De Prece eucharistica
(321) 364. La plupart des préfaces, dont le Missel romain est doté, visent à faire mieux ressortir les motifs de l’action de grâce dans la prière eucharistique, et à mettre davantage en lumière les différents aspects du mystère du salut. 364. Plurimæ præfationes, quibus Missale Romanum ditatur, eo spectant ut argumenta gratiarum actionis in Prece eucharistica plenius eniteant, et variæ rationes mysterii salutis pleniore luce proponantur.
(322) 365. Le choix entre les prières eucharistiques, qui se trouvent dans la liturgie de la messe, est réglé à titre indicatif par les normes que voici : 365. Electio inter Preces eucharisticas, quæ in Ordine Missæ inveniuntur, his normis opportune regitur :
a) La prière eucharistique I, qui est le Canon romain, et qui peut toujours être employée, est plus indiquée les jours auxquels sont assignés desCommunicantespropres, ou bien aux messes dotées d’unHanc igiturpropre, ainsi qu’aux fêtes des Apôtres et des saints mentionnés dans le texte de cette prière ; de même les dimanches, à moins que, pour des motifs pastoraux, on ne préfère la prière eucharistique III. a) Prex eucharistica prima, seu Canon romanus, qui semper adhiberi potest, opportunius profertur diebus quibus assignanturCommunicántespropria, aut in Missis quæHanc ígiturpropriis ditantur, necnon in celebrationibus Apostolorum et Sanctorum, quorum mentio fit in ipsa Prece ; itemque diebus dominicis, nisi, ob rationes pastorales, præferatur Prex eucharistica tertia.
b) La prière eucharistique II, en raison de ses caractéristiques, est plus indiquée pour les jours de semaine, ou dans des circonstances particulières. Bien qu’elle soit munie d’une préface propre, on peut l’employer aussi avec d’autres préfaces, surtout avec celles qui rappellent en abrégé le mystère du salut, comme les préfaces communes. Quand on célèbre la messe pour un défunt, on peut employer une formule particulière qui est proposée en son lieu, c’est-à-dire avantSouviens-toi aussi de nos frères. b) Prex eucharistica secunda, ob peculiares ipsius notas, opportunius sumitur diebus infra hebdomadam, vel in peculiaribus rerum adiunctis. Quamvis præfatione propria instructa sit, adhiberi potest etiam cum aliis præfationibus ; cum iis præsertim quæ mysterium salutis compendiose repræsentant, v. gr. cum præfationibus communibus. Quando Missa pro aliquo defuncto celebratur, adhiberi potest peculiaris formula, suo loco, nempe anteMemento etiamproposita.
c) La prière eucharistique III peut être dite avec n’importe quelle préface. On l’emploiera de préférence les dimanches et jours de fête. Si on prend cette prière pour une messe des défunts, on peut insérer en son lieu une formule particulière pour le défunt, c’est-à-dire après les mots :Et ramène à toi, Père très aimant, tous tes enfants dispersés. c) Prex eucharistica tertia cum qualibet præfatione dici potest. Eius usus præferatur diebus dominicis et festis. Si autem hæc Prex in Missis defunctorum adhibeatur, usurpari potest peculiaris formula pro defuncto, suo loco inserenda, nempe post verba :Omnes fílios tuos ubíque dispérsos, tibi, clemens Pater, miserátus coniúnge.
d) La prière eucharistique IV a une préface immuable et offre un résumé plus complet de l’histoire du salut. On peut l’employer quand la messe n’a pas de préface propre et les dimanches du temps ordinaire. Dans cette prière, en raison de sa structure, il est impossible d’insérer une formule particulière pour un défunt. d) Prex eucharistica quarta præfationem immutabilem habet et summarium plenius historiæ salutis præbet. Adhiberi potest quando Missa præfatione propria caret, et in dominicis "per annum". In hanc Precem, ratione structuræ, inseri nequit peculiaris formula pro defuncto.
e) On peut utiliser une prière eucharistique ayant une préface propre et garder cette préface même lorsqu’à la messe on devrait dire une préface du temps.

Les chants

De cantibus
366. Aux chants placés dans la liturgie de la messe, par exemple l’Agnus Dei, il n’est pas permis de substituer d’autres chants. 366. Cantibus in Ordine Missæ positis, v. gr. adAgnus Dei, non licet substituere alios cantus.
(324) 367. Pour choisir les chants qui se placent entre les lectures, ainsi que les chants d’entrée, d’offertoire et de communion, on suivra les normes qui sont établies en leur lieu (cf. nn. 40-41, 47-48, 61-64, 74, 87-88). 367. In eligendis cantibus inter lectiones occurrentibus, necnon cantibus ad introitum, ad offertorium et ad Communionem, normæ serventur, quæ suis locis statuuntur (cf. nn. 40-41, 47-48, 61-64, 74, 86-88).

CHAPITRE VIII
MESSES ET ORAISONS POUR DES INTENTIONS DIVERSES, MESSES DES DÉFUNTS

CAPUT VIII
DE MISSIS ET ORATIONIBUS AD DIVERSA ET DE MISSIS DEFUNCTORUM

I - MESSES ET ORAISONS POUR DES INTENTIONS DIVERSES
I. DE MISSIS ET ORATIONIBUS AD DIVERSA
(326). 368 Puisque la liturgie des sacrements et des sacramentaux fait que, chez les fidèles bien disposés, presque tous les événements de la vie sont sanctifiés par la grâce divine qui découle du mystère pascal [144], et puisque l’Eucharistie est le sacrement des sacrements, le Missel fournit des spécimens de messes et d’oraisons qu’en diverses occasions de la vie chrétienne on peut employer pour les besoins du monde entier, de l’Église universelle et de l’Église locale. 368. Quoniam liturgia Sacramentorum et Sacramentalium id efficit ut fidelibus bene dispositis omnis fere eventus vitæ sanctificetur gratia divina manante ex mysterio paschali, [144] et quoniam Eucharistia est sacramentum sacramentorum, Missale suppeditat exempla Missarum et orationum, quæ in diversis occasionibus vitæ christianæ adhiberi possunt pro necessitatibus totius mundi aut Ecclesiæ universæ vel localis.
(327) 369. Si l’on considère la faculté élargie de choisir les lectures et les oraisons, il convient d’employer avec mesure ces messes diverses, c’est-à-dire quand les circonstances l’exigent. 369. Perspecta ampliore facultate eligendi lectiones et orationes, expedit ut Missæ ad diversa moderate, idest quando opportunitas id exigit, adhibeantur.
(328) 370. Dans toutes les messes pour des intentions diverses, à moins qu’une indication différente ne soit donnée expressément, il est permis d’employer, si elles s’accordent avec la célébration, les lectures fériales, ainsi que les chants qui s’y intercalent. 370. In omnibus Missis ad diversa, nisi aliter expresse caveatur, licet adhibere lectiones feriales, necnon cantus inter ipsas occurrentes, si cum celebratione conveniant.
(329) 371. Les messes pour des intentions diverses comprennent les messes rituelles, les messes pour intentions ou circonstances diverses, les messes votives. 371. In huiusmodi Missis adnumerantur Missæ rituales, pro variis necessitatibus, ad diversa et votivæ.
(329.330) 372. Les messes rituelles sont liées à la célébration de certains sacrements ou sacramentaux. Elles sont interdites les dimanches de l’Avent, du Carême et du temps pascal, aux solennités, pendant l’octave de Pâques, le 2 novembre, le Mercredi des cendres, et pendant la Semaine sainte, en observant par ailleurs les règles qui sont données dans les rituels ou dans ces messes elles-mêmes. 372. Missæ rituales cum celebratione quorundam Sacramentorum vel Sacramentalium conectuntur. Prohibentur in dominicis Adventus, Quadragesimæ et Paschæ in sollemnitatibus, in diebus infra octavam Paschæ, in Commemoratione omnium fidelium defunctorum et in feriis IV Cinerum et Hebdomadæ sanctæ, servatis insuper normis quæ in libris ritualibus vel in ipsis Missis exponuntur.
(329.331) 373. Les messes pour intentions et circonstances diverses sont employées pour des besoins qui peuvent survenir soit occasionnellement, soit à dates fixes. Parmi ces messes, l’autorité compétente peut choisir les messes pour les supplications publiques dont la célébration, au cours de l’année, sera décidée par la Conférence des évêques. 373. Missæ pro variis necessitatibus vel ad diversa assumuntur quibusdam in rerum adiunctis, sive interdum sive statis temporibus occurrentibus. Ex his ab auctoritate competenti seligi possunt Missæ pro supplicationibus, quæ decursu anni a Conferentia Episcoporum statuentur.
(332) 374. Lorsque se présente un besoin ou un avantage pastoral particulièrement important, la messe correspondante peut être célébrée, sur l’ordre ou avec la permission de l’Evêque diocésain, tous les jours, sauf aux solennités, aux dimanches de l’Avent, du Carême et du temps pascal, pendant l’octave de Pâques, le 2 novembre, le Mercredi des cendres et pendant la Semaine sainte. 374. Occurrente aliqua graviore necessitate vel utilitate pastorali, Missa ipsi conveniens celebrari potest, de mandato vel licentia Episcopi diœcesani, omnibus diebus, exceptis sollemnitatibus, dominicis Adventus, Quadragesimæ et Paschæ, diebus infra octavam Paschæ, Commemoratione omnium fidelium defunctorum et feriis IV Cinerum et Hebdomadæ sanctæ.
(329) 375. Les messes votives des mystères du Seigneur, ou en l’honneur de la Vierge Marie, des anges, de tel saint, ou de tous les saints peuvent être dites pour la piété des fidèles les jours de férie du temps ordinaire, même si ce jour-là il existe une mémoire facultative. Mais on ne peut célébrer comme messes votives les messes qui se rapportent aux mystères de la vie du Seigneur ou de la Vierge Marie, exceptée la messe de son Immaculée conception, parce que leur célébration est liée au cours de l’année liturgique. 375. Missæ votivæ de mysteriis Domini aut in honorem beatæ Mariæ Virginis vel Angelorum vel cuiusdam Sancti vel omnium Sanctorum, pro fidelium pietate dici possunt in feriis per annum, etiamsi occurrit memoria ad libitum. Celebrari tamen nequeunt, tamquam votivæ, Missæ quæ referuntur ad mysteria vitæ Domini vel Beatæ Mariæ Virginis, excepta Missa eiusdem Immaculatæ Conceptionis, quia eorum celebratio cohæret cum anni liturgici cursu.
(333) 376. Les messes pour intentions et circonstances diverses et les messes votives sont prohibées les jours de mémoire obligatoire, ainsi qu’aux féries de l’Avent jusqu’au 16 décembre, de Noël depuis le 2 janvier, et du temps pascal après l’octave de Pâques. Cependant, si un besoin ou un avantage pastoral véritable le demandent, on peut employer, dans la célébration avec peuple, la messe correspondant à ce besoin ou à cet avantage, au jugement du recteur de l’église ou même du prêtre célébrant. 376. In diebus quibus occurrit memoria obligatoria aut feria Adventus usque ad diem 16 decembris inclusive, temporis Nativitatis a die 2 ianuarii, et temporis paschalis post octavam Paschatis, Missæ pro variis necessitatibus, ad diversa et votivæ per se prohibentur. Si autem aliqua vera necessitas vel utilitas pastoralis id postulet, in celebratione cum populo adhiberi potest Missa huic necessitati vel utilitati respondens, de iudicio rectoris ecclesiæ vel ipsius sacerdotis celebrantis.
(334) 377. Aux féries du temps ordinaire comportant une mémoire facultative, ou bien quand on fait l’office de la férie, il est permis de célébrer n’importe quelle messe, ou d’employer n’importe quelle oraison pour des intentions diverses, excepté cependant les messes rituelles. 377. In feriis per annum in quibus occurrunt memoriæ ad libitum vel fit Officium de feria, licet celebrare quamlibet Missam vel adhibere quamlibet orationem ad diversa, exceptis tamen Missis ritualibus.
378. La mémoire facultative de sainte Marie les samedis du temps ordinaire est particulièrement recommandée, car, dans la liturgie de l’Eglise, en premier lieu et avant tous les saints, la vénération s’adresse à la mère du Rédempteur [145]. 378. Peculiari modo, memoria sanctæ Maria in sabbato commendatur, quia Redemptoris Matri in Liturgia Ecclesiæ imprimis et præ omnibus Sanctis veneratio tribuitur. [145]

II - MESSES DES DÉFUNTS

II. DE MISSIS DEFUNCTORUM
(335) 379. L’Église offre le sacrifice eucharistique de la Pâque du Christ pour les défunts afin que , en raison de la communion qui unit tous les membres du Christ, ce qui obtient une aide spirituelle pour les uns apporte aux autres la consolation de l’espérance. 379. Sacrificium eucharisticum Paschatis Christi pro defunctis offert Ecclesia ut, inter se communicantibus omnibus Christi membris, quæ aliis impetrent spiritualem opem, aliis afferant spei solacium.
(336) 380. Parmi les messes des défunts, la messe des obsèques occupe la première place ; elle peut être célébrée tous les jours, sauf aux solennités de précepte, le Jeudi saint, le Triduum pascal et les dimanches de l’Avent, du Carême et du temps pascal. On doit de plus observer tout ce qui est prescrit, selon la norme du droit [146]. 380. Inter Missas defunctorum primum locum tenet Missa exsequialis, quæ celebrari potest omnibus diebus, exceptis sollemnitatibus de præcepto, feria V Hebdomadæ sanctæ, Triduo paschali et dominicis Adventus, Quadragesimæ et Paschæ, servatis insuper omnibus servandis ad normam iuris. [146]
(337) 381. Lorsque l’on vient d’apprendre la mort, ou pour la dernière sépulture du défunt, ou le jour du premier anniversaire, on peut célébrer la messe des défunts, même pendant l’octave de Noël et les jours de mémoire obligatoire ou de férie sauf le Mercredi des cendres, et pendant la Semaine sainte. 381. Missa defunctorum post acceptum mortis nuntium, vel in ultima sepultura defuncti, vel in primo anniversario die, celebrari potest etiam diebus infra octavam Nativitatis, diebus quibus occurrit memoria obligatoria aut feria quæ non sit IV Cinerum aut Hebdomadæ sanctæ.
Les autres messes des défunts, dites quotidiennes, peuvent se célébrer les jours du temps ordinaire où l’on a une mémoire facultative, ou bien si l’on fait l’office de la férie, pourvu qu’elles soient vraiment célébrées à l’intention des défunts. Aliæ Missæ defunctorum, seu Missæ "cotidianæ" celebrari possunt in feriis per annum, in quibus occurrunt memoriæ ad libitum vel fit Officium de feria, dummodo pro defunctis revera applicentur.
(338) 382. Aux messes des obsèques, on fera ordinairement une brève homélie, mais où l’on évitera toute apparence d’éloge funèbre. 382. In Missis exsequialibus habeatur de more brevis homilia, secluso tamen quovis genere laudationis funebris.
(339) 383. On encouragera les fidèles, surtout les membres de la famille du défunt, à participer, y compris par la communion, au sacrifice eucharistique offert pour le défunt. 383. Incitentur fideles, præsertim e familia defuncti, ut etiam per sacram Communionem sacrificium eucharisticum pro defuncto oblatum participent.
(340) 384. Si la messe des obsèques fait partie du rite des obsèques, lorsque l’on aura dit l’oraison après la communion, et en omettant le rite de conclusion, on accomplira le rite de la dernière recommandation ou du dernier adieu ; ce rite ne se célèbre qu’en présence du corps. 384. Si Missa exsequialis directo conectitur cum ritu exsequiarum, dicta oratione post Communionem, et omisso ritu conclusionis, fit ritus ultimæ commendationis seu valedictionis ; qui ritus nonnisi præsente cadavere celebratur.
(341) 385. En organisant et en choisissant les parties variables de la messe des défunts, surtout de la messe des obsèques (par exemple les oraisons, les lectures, la prière universelle), on tiendra compte, comme il est juste, des motifs pastoraux relatifs au défunt, à sa famille, et à l’assistance. 385. In ordinandis ac seligendis iis partibus Missæ pro defunctis, præsertim Missæ exsequialis, quæ variari possunt (ex. gr. orationibus, lectionibus, oratione universali), præ oculis habeantur, ut par est, rationes pastorales, quoad defunctum, eius familiam, et astantes.
De plus, les pasteurs tiendront spécialement compte de ceux qui, à l’occasion d’obsèques, assistent à des célébrations liturgiques, ou bien entendent l’Évangile, alors qu’ils ne sont pas catholiques ou bien sont des catholiques qui ne participent jamais ou presque jamais à l’Eucharistie, ou encore qui semblent avoir perdu la foi : car les prêtres sont les ministres de l’Évangile du Christ pour tous les hommes. Specialem insuper rationem habeant pastores de iis qui, per occasionem exsequiarum, liturgicis celebrationibus adsunt vel Evangelium audiunt, sive sunt acatholici sive catholici qui Eucharistiam numquam vel vix umquam participant, vel fidem etiam amisisse videntur : sunt enim sacerdotes ministri Evangelii Christi pro omnibus.

CHAPITRE IX
LES ADAPTATIONS QUI RELEVENT DES EVEQUES ET DE LEURS CONFERENCES

CAPUT IX
DE APTATIONIBUS QUæ EPISCOPIS EORUMQUE CONFERENTIIS COMPETUNT

386. La restauration du Missel romain, effectué en notre temps selon la règle des décrets du II° Concile œcuménique du Vatican, a veillé avec soin à ce que tous les fidèles puissent apporter, dans la célébration eucharistique, cette participation pleine, consciente, et active, qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même et qui est pour eux, en vertu de leur condition, un droit et un devoir [147]. 386. Missalis Romani instauratio, ad normam decretorum Concilii œcumenici Vaticani II ætate nostra effecta, assidue curavit ut fideles universi, in celebratione eucharistica, plenam illam, consciam atque actuosam participationem præstare possint, quæ ab ipsius Liturgiæ natura postulatur, et ad quam ipsi fideles, vi suæ condicionis, ius habent et officium. [147]
Pour que la célébration corresponde plus pleinement aux normes et à l’esprit de la Sainte liturgie, on trouve proposées dans cette Présentation et dans la liturgie de la messe quelques accommodements et adaptations ultérieures, qui sont remis au jugement soit de l’évêque diocésain soit de la Conférence des évêques. Quo autem celebratio normis et spiritui sacræ Liturgiæ plenius respondeat, in hac Institutione et in Ordine Missæ ulteriores quædam aliquæ aptationes proponuntur, quæ iudicio vel Episcopi diœcesani vel Conferentiarum Episcoporum committuntur.
387. L’évêque diocésain, qui doit être considéré comme le grand prêtre de son troupeau, et de qui la vie chrétienne de ses fidèles découle et dépend en quelque manière [148], doit favoriser la vie liturgique dans son diocèse, la diriger et veiller sur elle. C’est à lui que, dans cette Présentation, est confiée le soin d’organiser la discipline de la concélébration (cf. n. 202), d’établir des normes sur la fonction de servir le prêtre à l’autel (cf. n. 107), sur la distribution de la communion sous les deux espèces (cf. n. 284), sur la construction et la disposition des églises (cf. nn. 291-294). Mais en premier lieu, c’est à lui que revient la charge de nourrir les prêtres, les diacres et les fidèles de l’esprit de la liturgie. 387. Episcopus diœcesanus, qui ut sacerdos magnus sui gregis habendus est, a quo vita suorum fidelium in Christo quodammodo derivatur et pendet, [148] vitam liturgicam fovere, moderari eique invigilare debet in sua diœcesi. Ipsi, in hac Institutione, committitur concelebrationis disciplinam moderari (cf. nn. 202, 374), normas statuere circa munus inserviendi sacerdoti ad altare (cf. n. 107), circa sacram Communionem sub utraque specie distribuendam (cf. 283), circa domos ecclesiæ exstruendas et ordinandas (cf. n. 291). Sed ad ipsum primarie spectat spiritum sacræ Liturgiæ in presbyteris, diaconis et fidelibus alere.
388. Les adaptations dont il s’agit ci-dessous et qui exigent une plus large coordination, doivent être déterminées, selon la norme du droit, par la Conférence des évêques. 388. Aptationes, de quibus infra, quæ ampliorem coordinationem expetunt, in Conferentia Episcoporum, ad normam iuris, sunt determinandæ.
389. Il revient aux Conférences des évêques tout d’abord de préparer et d’approuver l’édition de ce Missel romain dans les langues vivantes reconnues, pour qu’après reconnaissance des actes par le Siège Apostoliques, elle soit mise en usage dans les régions concernées [149]. 389. Ad Conferentias Episcoporum competit imprimis huius Missalis Romani editionem in probatis linguis vernaculis apparare atque approbare, ut, actis ab Apostolica Sede recognitis, in regionibus ad quas pertinet adhibeatur. [149]
Que ce soit en latin ou dans les traductions légitimement approuvées, le Missel romain doit être publié intégralement. Missale Romanum sive in textu latino sive in versionibus vernaculis legitime approbatis integre edendum est.
390. Il appartient aux Conférences des évêques de définir et, après reconnaissance des actes par le Siège Apostolique, d’introduire dans le Missel lui-même les adaptations indiquées dans cette Présentation et dans la liturgie de la messe, c’est-à-dire : 390. Conferentiarum Episcoporum est aptationes definire et, actis a Sede Apostolica recognitis, in ipsum Missale introducere, quæ in hac Institutione generali et in Ordine Missæ indicantur, uti sunt :
* les gestes et attitudes des fidèles (cf. nn. 24.43) ; - fidelium gestus et corporis habitus (cf. supra, n. 43) ;
* les gestes de vénération de l’autel et de l’Evangéliaire (cf. n. 273) ; - gestus venerationis erga altare et Evangeliarium (cf. supra, n. 273) ;
* les textes des chants d’entrée, d’offertoire et de communion (cf. nn. 48, 74, 87) ; - textus cantuum ad introitum, ad præsentationem donorum et ad Communionem (cf. supra, nn. 48, 74, 87) ;
* les lectures de la Sainte Ecriture à prendre dans des circonstances particulières (cf. n. 362) ; - lectiones e Sacra Scriptura peculiaribus in adiunctis desumendæ (cf. supra, n. 362) ;
* la manière de donner la paix (cf. n. 82) ; - forma pro pace tradenda (cf. supra, n. 82) ;
* la manière de recevoir la communion (cf. nn. 160-161, 284) ; - modus sacræ Communionis recipiendæ (cf. supra, nn. 160, 283) ;
* la matière de l’autel, du mobilier liturgique, surtout des vases sacrés, ainsi que la matière, la forme et la couleur des vêtements liturgiques (cf. nn. 301, 329, 332, 342, 345-346, 349). - materia altaris et sacræ supellectilis, præsertim sacrorum vasorum, necnon materia, forma et color vestium liturgicarum (cf. supra, nn. 301, 326, 329, 339, 342-346).
Si les Conférences des évêques le jugent utile, elles peuvent introduire dans le Missel romain, à l’endroit approprié, un directoire ou une introduction pastorale, après reconnaissance du Siège Apostolique. Directoria vero aut Instructiones pastorales, quas Conferentiæ Episcoporum utiles iudicaverint, prævia Apostolicæ Sedis recognitione, in Missale Romanum, loco opportuno, induci poterunt.
391. Il revient aussi aux Conférences de veiller avec un soin particulier aux traductions des textes bibliques qui sont employées dans la célébration de la messe. C’est de la Sainte Ecriture, en effet, que sont tirés les textes que l’on lit et que l’homélie explique, ainsi que le psaumes que l’on chante ; c’est sous son inspiration et donc son élan que les prières, les oraisons et les hymnes liturgiques ont jailli, et c’est d’elle que les signes et les actions reçoivent leur sens [150]. 391. Iisdem Conferentiis spectat versionibus textuum biblicorum qui in Missæ celebratione adhibentur, peculiari cura attendere. Ex sacra Scriptura enim lectiones leguntur et in homilia explicantur, psalmi canuntur, atque ex eius afflatu instinctuque preces, orationes et carmina liturgica effusa sunt, ut ex ea significationem suam actiones et signa accipiunt. [150]
On utilisera un langage qui corresponde à la capacité des fidèles, qui soit adapté à la proclamation publique, en observant toutefois les caractéristiques propres aux diverses manières de parler utilisées dans les livres bibliques. Sermo adhibeatur qui captui fidelium respondeat et publicæ proclamationi aptus sit, notis tamen servatis quæ propriæ sunt diversis modis loquendi in libris biblicis adhibitis.
392. De même, il appartient aux Conférences des évêques de préparer avec un soin assidu la traduction des autres textes, pour que, tout en conservant le caractère propre de chaque langue, le sens du texte latin d’origine soit pleinement et fidèlement rendu. Pour accomplir cette tâche, il est bon de considérer les divers genres littéraires utilisées dans le Missel, comme les prières présidentielles, les antiennes, les acclamations, les répons, les supplications litaniques, etc. 392. Item Conferentiarum Episcoporum erit versionem aliorum textuum assiduo studio apparare, ut, etiam servata indole cuiusque linguæ, sensus textus primigenii latini plene et fideliter reddatur. In hoc opere efficiendo, spectare expedit diversa litterarum genera quæ in Missa adhibentur, uti sunt orationes præsidentiales, antiphonæ, acclamationes, responsa, supplicationes litanicæ, etc.
On aura également en vue que la traduction des textes n’est pas faite en premier lieu pour la méditation, mais plutôt pour la proclamation ou le chant dans l’acte même de la célébration. Præ oculis habeatur quod textuum versio non spectat imprimis ad meditationem, sed potius ad proclamationem vel cantum in actu celebrationis.
Le langage utilisé doit être adapté aux fidèles d’une région tout en demeurant noble et de qualité littéraire, restant sauve la nécessité d’une catéchèse sur le sens biblique et chrétien de certains mots et de certaines phrases. Sermo adhibeatur fidelibus regionis accommodatus, attamen nobilis ac litteraria qualitate præditus, firma semper manente necessitate alicuius catechesis de sensu biblico et christiano nonnullorum verborum et sententiarum.
Il importe que, dans les régions qui ont la même langue, il y ait, autant que possible, la même traduction pour les textes liturgiques, surtout pour les textes bibliques et la liturgie de la messe [151]. Præstat vero, in regionibus eandem linguam habentibus, pro textibus liturgicis, præsertim vero pro textibus biblicis et pro Ordine Missæ eandem versionem, quantum fieri potest, haberi. [151]
393. En raison de la place éminente que tient le chant dans la célébration, en tant que partie nécessaire ou intégrante de la liturgie [152], c’est aux Conférences des évêques d’approuver des mélodies appropriées, surtout pour les textes de la liturgie de la messe, pour les réponses et acclamations du peuple, et pour les rites particuliers qui surviennent au cours de l’année liturgique. 393. Attento loco eminenti, quem in celebratione cantus obtinet, utpote liturgiæ pars necessaria vel integralis, [152] Conferentiarum Episcoporum est melodias aptas approbare, præsertim pro textibus Ordinarii Missæ, pro populi responsionibus et acclamationibus, et pro peculiaribus ritibus per annum liturgicum occurrentibus.
Elles ont également à juger quelles formes musicales, quelles mélodies, quels instruments de musique peuvent être admis dans le culte divin, pour qu’ils puissent vraiment être appropriés ou adaptés à un usage sacré. Item iudicare quasnam formas musicales, melodias, instrumenta musica in cultum divinum admittere liceat, quatenus usui sacro vere apta sint vel aptari possint.
394. Il faut que chaque diocèse ait son calendrier et son propre des messes [153]. De son côté, la Conférence des évêques établira le calendrier propre de la nation ou, en union avec d’autres Conférences, le calendrier d’une région plus vaste, qui devra être approuvé par le Siège Apostolique. 394. Oportet ut quævis diœcesis suum Calendarium et Proprium Missarum habeat. Conferentia vero Episcoporum, pro sua parte, conficiat calendarium proprium nationis, vel, una cum aliis Conferentiis, calendarium amplioris dicionis, ab Apostolica Sede approbandum. [153]
Pour accomplir cette tâche, on observera et on protègera au maximum le dimanche, comme jour de fête primordial, de manière que les autres célébrations, sauf si elles sont de la plus haute importance, ne lui soient pas préférées [154]. On veillera de même à ne pas obscurcir par des éléments secondaires l’année liturgique révisée par décret du II° Concile du Vatican. In hoc opere perficiendo, maxime servanda et tuenda est dies dominica, ut primordialis dies festus, exinde aliæ celebrationes, nisi revera sint maximi momenti, ipsi ne præponantur. [154] Item curetur ne annus liturgicus ex decreto Concilii Vaticani II recognitus elementis secundariis obscuretur.
En établissant le calendrier d’une nation, on indiquera les jours des Rogations et des Quatre-temps ainsi que les textes à utiliser et les manières de les célébrer [155] ; on aura aussi en vue les autres déterminations particulières de ces jours. In calendario nationis conficiendo, dies indicentur (cf. n. 373) Rogationum et Quattuor anni Temporum, et formæ et textus ad illas celebrandas, [155] aliæque peculiares determinationes præ oculis habeantur.
Il convient que, dans l’édition du Missel, les célébrations propres à tout la nation ou à tout le territoire,soient insérées à leur place dans les célébrations du calendrier général, tandis que celles qui sont propres à une région ou un diocèse seront mises dans un appendice particulier. Convenit ut, in edendo Missali, celebrationes quæ toti nationi vel dicioni sunt propriæ suo loco inter celebrationes calendarii generalis inserantur, quæ vero regioni vel diœcesi in Appendice particulari locum habeant.
395. Enfin, si la participation des fidèles et leur bien spirituel requièrent des différences et des adaptations plus profondes pour que la célébration liturgique corresponde à la mentalité et aux traditions des divers peuples, les Conférences des évêques pourront, selon la norme de l’article 40 de la Constitution sur la Sainte Liturgie, les proposer au Siège Apostolique pour qu’avec son consentement elles soient introduites, et ce surtout en faveur des peuples à qui l’Evangile a été annoncé plus récemment [156]. On observera avec soin les normes établies dans l’instruction sur " La liturgie romaine et l’inculturation " [157]. 395. Demum, si fidelium participatio et eorum spirituale bonum varietates et profundiores aptationes requirant, ut sacra celebratio ingenio et traditionibus diversarum gentium respondeat, Conferentiæ Episcoporum illas Sedi Apostolicæ, ad normam art. 40 Constitutionis de sacra Liturgia proponere poterunt, de ipsius consensu introducendas, præsertim pro gentibus quibus Evangelium recentius nuntiatum est. [156] Attente serventur peculiares normæ quæ per Instructionem "De Liturgia romana et inculturatione" traditæ sunt. [157]
Sur la manière de procéder, on observera ceci : Ad modum autem in hac re procedendi, hæc serventur :
Tout d’abord, on exposera au Siège Apostolique de manière détaillée la proposition envisagée, pour qu’après avoir obtenu les facultés nécessaires, on procède à l’élaboration de chacun des adaptations. Imprimis prævia propositio Sedi Apostolicæ particulatim exponatur, ut, debita facultate concessa, ad singulas aptationes elaborandas procedatur.
Une fois ces propositions dûment approuvées par le Saint-Siège, on fera des expérimentations pour une durée et dans des lieux précis. Le cas échéant, après le temps écoulé pour l’expérimentation, la Conférence des évêques décidera de la poursuite des adaptations, et proposera au jugement du Siège Apostolique une formulation du projet parvenue à maturité [158]. His propositis ab Apostolica Sede rite approbatis, experimenta pro temporibus et locis statutis peragentur. Si casus fert, experimenti tempore expleto, Conferentia Episcoporum aptationum prosecutionem determinabit et rei maturam formulationem Apostolicæ Sedis iudicio proponet. [158]
396. Avant d’en arriver à de nouvelles adaptations, surtout des adaptations plus en profondeur, il faudra veiller avec soin à promouvoir avec sagesse et ordre une information indispensable du clergé et des fidèles, à mettre en application les concessions déjà prévues et à appliquer pleinement les normes pastorales correspondant à l’esprit de la célébration. 396. Antequam tamen ad novas aptationes, profundiores præsertim, deveniatur, sedulo curandum erit ut cleri et fidelium debita institutio sapienter ordinateque promoveatur, facultates iam prævisæ ad effectum ducantur et normæ pastorales, spiritui celebrationis respondentes, plene applicentur.
397. On observera aussi le principe, selon lequel chaque Eglise particulière doit être en accord avec l’Eglise universelle, non seulement sur la doctrine de la foi et sur les signes sacramentels, mais aussi sur les usages reçus universellement de la tradition apostolique ininterrompue. On doit les observer non seulement pour éviter les erreurs, mais pour transmettre l’intégrité de la foi, car la règle de la prière de l’Eglise correspond à sa règle de foi [159]. 397. Principium quoque servetur, iuxta quod unaquæque Ecclesia particularis concordare debet cum universali Ecclesia non solum quoad fidei doctrinam et signa sacramentalia, sed etiam quoad usus universaliter acceptos ab apostolica et continua traditione, qui servandi sunt non solum ut errores vitentur, verum etiam ad fidei integritatem tradendam, quia Ecclesiæ lex orandi eius legi credendi respondet. [159]
Le rite romain constitue une part notable et éminente du trésor liturgique et du patrimoine de l’Eglise catholique, dont les richesses favorisent le bien de l’Eglise universelle et dont la perte lui nuirait gravement. Ritus romanus partem notabilem et pretiosam liturgici thesauri et patrimonii Ecclesiæ catholicæ constituit, cuius divitiæ ad bonum universæ Ecclesiæ iuvant, ita ut earum amissio ei graviter noceret.
Tout au long des siècles, ce rite n’a pas seulement conservé des usages liturgiques nés à Rome même, mais il a su aussi intégrer en lui de manière profonde, organique et harmonieuse, d’autres usage provenant des coutumes et du génie de divers peuples et de diverses Eglises particulières tant d’Occident que d’Orient, acquérant ainsi un certain caractère au-delà du cadre d’une région. De nos jours, l’identité et l’expression unitaire de ce rite se trouvent dans les éditions typiques des livres liturgiques promulgués par l’autorité du Souverain Pontife et dans les livres correspondants, approuvés pour leur territoire par les Conférences des évêques et reconnus par le Siège Apostolique [160]. Ritus ille sæculorum decursu non solum usus liturgicos ex urbe Roma ortos servavit sed etiam profundo, organico et harmonico modo alios quosdam in se integravit, qui e consuetudinibus et ingenio diversorum populorum variarumque Ecclesiarum particularium sive Occidentis sive Orientis derivabantur, indolem quandam supraregionalem sic acquirens. Nostris vero temporibus identitas et expressio unitaria huius Ritus invenitur in editionibus typicis librorum liturgicorum ex auctoritate Summi Pontificis promulgatis et in libris liturgicis illis respondentibus, a Conferentiis Episcoporum pro suis dicionibus probatis atque a Sede Apostolica recognitis. [160]
398. Les normes établies par le II° Concile du Vatican de ne faire des innovations que si l’utilité de l’Eglise les exige vraiment et avec certitude, et après s’être bien assuré que les formes nouvelles sortent des formes déjà existantes par un développement en quelque sorte organique [161] doit s’appliquer aussi à l’œuvre d’inculturation du rite romain lui-même [162]. L’inculturation nécessite en outre une durée considérable pour éviter une altération hâtive et imprudente de la tradition liturgique authentique. 398. Norma a Concilio Vaticano II statuta, ut innovationes in instauratione liturgica ne fiant nisi vera et certa utilitas Ecclesiæ id exigat, et adhibita cautela ut novæ formæ ex formis iam exstantibus organice quodammodo crescant, [161] ad ipsius quoque Ritus romani inculturationem operandam applicari debet. [162] Inculturatio insuper necessariam temporis copiam requirit ne festinatim et incaute authentica traditio liturgica contaminetur.
Enfin, la recherche d’inculturation ne vise pas du tout à la création de nouvelles familles rituelles, mais à répondre aux besoins d’une culture déterminée, de telle manière toutefois que les adaptations apportées soit dans le Missel, soit dans les autres livres liturgiques ne nuisent pas au caractère propre du rite romain [163]. Inculturationis denique inquisitio minime contendit ad novas familias rituales creandas, sed culturæ datæ exigentiis consulere eo tamen modo, ut aptationes inductæ sive in Missali sive in aliis libris liturgicis compositæ indoli propriæ Ritus romani non sint noxiæ. [163]
399. C’est pourquoi le Missel romain, tout en faisant place à la diversité des langues et à une certaine diversité de coutumes [164], doit être reçu à l’avenir comme un instrument et un signe éclatant de l’intégrité et de l’unité du rite romain [165]. 399. Itaque Missale Romanum, quamvis in linguarum diversitate atque in quadam consuetudinum varietate, [164] in posterum servari debet veluti instrumentum et præclarum signum integritatis et unitatis Ritus romani. [165]

[1] Session XXII, du 17 septembre 1562. Cf Enchiridion Symbolorum, éd. Denzinger-Schönmetzer 1965 (cité dans la suite D.S), 1738-1759.

[2] Constitution sur la sainte liturgie Sacrosanctum Concilium, citée ici comme Const. lit., art. 47 ; cf. Constitution dogmatique sur l’Eglise Lumen Gentium, art. 3, 28 ; Décret sur le ministère et la vie des prêtres, art. 2, 4, 5.

[3] Jeudi Saint, messe du soir en mémoire de la Cène du Seigneur, prière sur les offrandes. Cf. Sacramentarium Veronense, ed. L.C. Möhlberg, n. 93.

[4] Cf. prière eucharistique III.

[5] Cf. prière eucharistique IV.

[6] Const. lit. art. 7, 47 ; Décret sur le ministère et la vie des prêtres, art. 5, 18.

[7] Cf. Pie XII, Encyclique Humani generis, du 12 août 1950 : D.C. (1950) p. 1161-1162 ; Paul VI, Encyclique Mysterium fidei, du 3 septembre 1965 : D.C. (1965) p. 1641-1647 ; Profession de foi, du 30 juin 1968 : D.C. (1968) p. 1256-1257 ; Instruction de la S. Congrégation des Rites Eucharisticum Mysterium, du 25 mai 1967, art. 3f, 9 : D.C. (1967) p. 1094, 1098.

[8] Cf. Session XXII, du 11 octobre 551 : D.S. 1635-1661

[9] Cf. Décret sur le ministère et la vie des prêtres, art. 2.

[10] Cf. Const. lit. art. 11.

[11] ibid., art. 50.

[12] Session XXII, doctr. du sacrifice de la messe, chap. 8 : D.S. 1749.

[13] Ibid., can. 9 : D.S. 1759.

[14] Ibid., chap. 8 : D.S. 1749.

[15] Const. lit., art. 33.

[16] Ibid., art. 36.

[17] Ibid., art. 52

[18] Ibid., art. 35 § 3.

[19] Ibid., art. 55.

[20] Session XXII, chap. 6 : D.S. 1747.

[21] Const. lit., art. 55.

[22] Const. lit., art. 41 ; Const. dogm. sur l’Église, art. 11 ; Décret sur le ministère et la vie des prêtres, art. 2, 5, 6 ; Décret sur la charge pastorale des évêques, art. 30 ; Décret sur l’œcuménisme, art. 15 ; Instruction Eucharisticum mysterium, n. 3e, 6.

[23] Const. lit. art. 10.

[24] Ibid., art. 102.

[25] Décret sur le ministère et la vie des prêtres, art. 5 ; Const. lit., art. 10.

[26] Const. lit., art. 14, 19, 26, 28, 30.

[27] Ibid., art. 47.

[28] Ibid., art. 14.

[29] Ibid., art. 41.

[30] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Décret sur le ministère et la vie des prêtres, Presbyterorum ordinis, n. 13 ; Code de droit canonique, can. 904

[31] Const. lit., art. 59.

[32] Pour les célébrations particulières de la messe, on observera ce qui est établi : cf. pour les messes de petits groupes, S. Cong. pour le Culte divin, Instruction Actio pastoralis, du 15 mais 1969 : DC (1970), p. 213-215 et la Note de la Commission épiscopale de liturgie de la Conférence des évêques de France du 5 février 1970, ci-après, 000-000 ; pour les messes d’enfants : Directoire des messes d’enfants, du 1er novembre 1973, ci-après p. 000-000. Sur la manière de joindre la liturgie des heures et la messe : Présentation générale de la liturgie des Heures, nn. 93-98 ; sur la manière de joindre certaines bénédictions et le couronnement d’une statue de la Vierge Marie et la messe : Rituel romain, Livre des bénédictions, préliminaires n. 28 ; Rituel du couronnement d’une statue de la Vierge Marie, nn. 10 et 14.

[33] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Décret sur la charge pastorale des évêques, Christus Dominus, n. 15 ; cf. aussi la Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 41.

[34] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 22.

[35] Cf. surtout Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, nn. 23, 25 ; Paul VI, Const. apostolique Missale romanum.

[36] Cong. du Culte divin et de la discipline des sacrements, Instruction Varietates legitimæ, du 25 janvier 1994 : DC 2093 (1994), 435-446.

[37] Décret sur le ministère et la vie des prêtres, art. 5. ; Const. lit., art. 33.

[38] Conc. Trente, Sess. XXII, ch. 1 : D.S. 1740 Cf. Paul VI, Profession de foi, du 30 juin 1968, n. 24 : D.C. (1968) p ; 1256-1257.

[39] Const. lit. , art. 7. ; Paul VI, Mysterium fidei, n. 34, 35 ; Instr. Euch. Myst. , n. 9.

[40] Const. lit. , art. 56 ; Instr. Euch. Myst., n. 10.

[41] Const. lit., art. 48, 51 ; Const. sur la Révélation, art. 21 ; Décret sur le ministère et la vie des prêtres, art. 4.

[42] Const. lit., art. 7, 33, 52.

[43] Const. lit., art. 33.

[44] Instr. Musicam sacram, du 5 mars 1967, n. 14 : D.C. (1967) p. 499.

[45] Const. lit., art. 26 ; Instr. Euch. Myst., n. 3d.

[46] Const. lit., art. 30.

[47] Instr. Musicam sacram, n. 16a.

[48] Sermon 336, 1 : PL 38, 1472.

[49] Instr. Musicam sacram, n. 7, 16 ; Ordo cantus Missæ, 1972, Préliminaires.

[50] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 116 ; Cf. aussi ibidem, n. 30.

[51] Const. lit., art. 54 ; Instr. Inter œcumenici, n. 59 ; Instr. Musicam sacram, n. 47.

[52] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 30, 34 ; Cf. aussi n. 21.

[53] Cf. Ibidem, n. 40 ; Cf. Cong. du Culte divin et de la discipline des Sacrements, Instruction Varietates legitimæ, du 25 janvier 1994 : AAS 87 (1995), p. 304.

[54] Ibid., art. 30. ; Instr. Musicam sacram, n. 17.

[55] Cf. Jean-Paul II, Lettre apost. Dies Domini, du 31 mai 1998, n. 50 : A.A.S. 90 (1998), p. 745.

[*] * Le mot de "sanctuaire", ici et plus loin, traduit imparfaitement le latin presbyterium. Il ne s’agit pas du sanctuaire au sens étroit du mot (environnement immédiat de l’autel), mais au sens large : lieu où se tient le clergé, distingué du lieu où se tient le peuple (N. d. T.).

[56] Cf. ci-dessous, dans le Missel lui-même. // note de l’IGMR latine : Cf. infra, pp. 1249-1252.

[57] Cf. Tertulien, Contre Marcion, IV, 9 : PL 376A ; Origène, Disputatio cum Heracleida, n. 4, 24 : SC 67, p. 62 ; Statuta Concilii Hipponensis Breviata, 21 : CCSL 149, p. 39.

[58] Const. lit., art. 33.

[59] Ibid., art. 7.

[60] Note manquante dans la traduction : Cf. Missale Romanum, Ordo lectionum Missæ, editio typica altera, n.28.

[61] Ibid., art. 51.

[62] Jean-Paul II, Lettre Apostolique Vicesimus quintus annus, du 4 décembre 1988, n. 13 : A.A.S. 81 (1989) p. 910.

[63] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 52 ; Cf. Code de droit canonique, can. 767 § 1.

[64] Instr. Inter œcumenici, n. 54.

[65] Cf. le Code de droit canonique, can. 767 § 1 ; Conseil pontifical pour l’interprétation du Code, Réponse à un doute sur le can. 767 § 1 : A.A.S. 79 (1987), p. 1249 ; Instruction interdicastorielle sur certaines questions au sujet de la coopération des fidèles laïcs au ministère des prêtres, Ecclesiæ de mysterio, du 13 août 1997, art. 9 : A.A.S. 89 (1997), p. 864.

[66] Cf. S. Cong. des Rites, Instruction Inter œcumenici, du 26 septembre 1964, n. 53 : A.A.S. 56 (1964), p. 890.

[67] Const. lit., art. 53.

[68] Instr. Inter œcumenici, n. 56.

[69] Const. lit., art. 47 ; Instr. Euch. Myst., n. 3a,b.

[70] Instr. Inter œcumenici, n. 91 ; Instr. Euch. Myst., n. 24.

[71] Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 48 ; S. Cong. des Rites, Instruction Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 12 : A.A. 59 (1967), pp. 548-549.

[72] Cf. Ibidem ; Décret sur le ministère et la vie des prêtres, Presbyterorum ordinis, n. 5.

[73] S. Cong. des Rites, Instruction Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 31, 32 : A.A. 59 (1967), pp. 558-559 ; S. Cong. pour la discipline des Sacrements, Instruction Immensæ caritatis, du 29 janvier 1973, n. 2 : A.A.S. 65 (1973), pp. 267-268

[74] Cf. S. Cong. pour les Sacrements et le Culte divin, Instruction Inestimabile donum, du 3 avril 1980, n. 17 : A.A.S. 72 (1980), p. 338.

[75] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 26.

[76] Cf. Ibidem, n. 14.

[77] Cf. Ibidem, n. 28.

[78] Const. dogm. sur l’Église, art. 26 et 28 ; Const. lit., art. 42.

[79] Const. lit., art. 26.

[80] Cf. Cérémonial des Evêques, nn. 175-186.

[81] Décret sur le ministère et la vie des prêtres, art. 2 ; Const. sur l’Église, art. 28.

[82] Cf. Paul VI, Lettre apostolique Sacrum diaconatus Ordinem, du 18 juin 1967 : A.A.S. 59 (1967), pp. 697-704 ; Pontifical romain, Les ordinations de l’Evêque, des prêtres et des diacres, 1989, n. 173

[83] Const. lit., art. 48 ; Instr. Euch. Myst., n. 12.

[84] Cf. le Code de droit canonique, can. 910 § 2 ; Instruction interdicastorielle sur certaines questions au sujet de la coopération des fidèles laïcs au ministère des prêtres, Ecclesiæ de mysterio, du 13 août 1997, art. 9 : A.A.S. 89 (1997), p. 871.

[85] Cf. S. Cong. pour la discipline des sacrements, Instruction Immensæ caritatis, du 29 janvier 1973, n. 1 : D.C. (1973) p. 358.

[86] Const. lit., art. 24.

[87] Instr. Musicam sacram, n. 19.

[88] Ibid., n. 21.

[89] Cf. Pont. Cons. de Legum textibus interpretandis, responsio ad propositum dubium circa can. 230 §2 : A.A.S. 86 (1994) p.541.

[90] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 22.

[91] Const. lit., art. 41.

[92] Cf. Cérémonial des Evêques, nn. 119-186.

[93] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 42 ; S. Cong. des Rites, Instruction Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 26 : A.A.S. 59 (1967) p. 555 ; Conc. œcum. Vatican II, Const. dogm. sur l’Eglise, Lumen gentium n. 28 ; Décret sur le ministère et la vie des prêtres, Presbyterorum ordinis, n. 5.

[94] Cf. S. Cong. des Rites, Instruction Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 47 : A.A.S. 59 (1967) p. 565.

[95] Instr. Euch. Myst., n. 59 ; Instr. Musicam sacram, n. 16, 27.

[96] Instruction interdicastérielle sur certaines questions au sujet de la coopération des fidèles laïcs au ministère des prêtres, Ecclesiæ de mysterio, du 13 août 1997, art. 6 : A.A.S. 89 (1997), p. 869.

[97] Cf. S. Cong. pour les Sacrements et le Culte divin, Instruction Inestimabile donum, du 3 avril 1980, n. 10 : A.A.S. 72 (1980), p. 336 ; Instruction interdicastorielle sur certaines questions au sujet de la coopération des fidèles laïcs au ministère des prêtres, Ecclesiæ de mysterio, du 13 août 1997, art. 8 : A.A.S. 89 (1997), p. 871.

[98] Cf. ci-dessous, annexe, Rite pour députer, à l’occasion, un ministre à distribuer la communion. // note version latine : Cf. infra, Appendix, Ritus ad deputandum ministrum sacræ Communionis ad actum distribuendæ, p. 1253.

[99] manquant dans la traduction : Cf. Caeremoniale Episcoporum, nn. 1118 - 1121.

[100] Paul VI, Motu proprio Ministeria quædam, du 15 août 1972 : D.C. (1972) p. 853-854.

[101] Const. lit., art. 57 ; Code de Droit canonique, can. 902.

[102] Instr. Euch. Myst., n. 47.

[103] Cf. Ibidem, p. 565.

[104] Cf. Benoit XV, Const. apost. Incruentum altaris sacrificium, du 10 août 1915 : A.A.S. 7 (1915), pp. 401-404.

[105] Instr. Euch. Myst., n. 32.

[106] Concile de Trente, Sess. XXI, décret sur la communion eucharistique, ch. 1-3 : D.S. 1725-1729.

[107] Ibid., ch. 2. : D.S. 1728.

[108] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, nn. 122-124 ; Décret sur la vie et le ministère des prêtres, Presbyterorum ordinis, n. 5 ; S. Cong. des Rites, Instruction Inter œcumenici, du 26 septembre 1964, n. 90 : A.A.S. 56 (1964), p. 897 ; Instr. Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 24 : A.A.S. 59 (1967), p. 554 ; . Code de Droit canonique, can. 932 § 1.

[109] Const. lit., art. 123.

[110] Instr. Euch. Myst., n. 24.

[111] Const. lit., art. 123 ; Instr. Inter œcumenici, n. 13c.

[112] Const. lit., art. 123.

[113] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, nn. 126 ; S. Cong. des Rites, Instruction Inter œcumenici, du 26 septembre 1964, n. 91 : A.A.S. 56 (1964), p. 898.

[114] Instr. Inter œcumenici, n. 97-98.

[115] Instr. Inter œcumenici, n. 91.

[116] Cf. Ibidem.

[*] PGMR 1970 : 267. Les autres autels seront peu nombreux et, dans les nouvelles églises, on les placera dans des chapelles quelque peu séparées de la nef.

[117] Ibid., n. 96.

[118] Cf. Rituel romain, Livre des bénédictions, Pour inaugurer un ambon, nn. 900-918.

[119] Cf. S. Cong. des Rites, Instruction Inter œcumenici, du 26 septembre 1964, n. 92 : A.A.S. 56 (1964), p. 898.

[120] Cf. Rituel romain, Livre des bénédictions, Pour inaugurer un siège épiscopal ou un siège de présidence, nn. 880-899.

[121] Cf. S. Cong. des Rites, Instruction Inter œcumenici, du 26 septembre 1964, n. 92 : A.A.S. 56 (1964), p. 898.

[122] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 32.

[123] Instr. Musicam sacram, n. 23.

[124] Rituel romain, Livre des bénédictions, Bénédiction d’un orgue, nn. 1052-1054.

[125] Instr. Euch. Myst., n. 53 ; Rituel de l’Eucharistie en dehors de la messe, n. 9.

[126] S. Cong. des Rites, Instr. Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 52 : A.A.S. 59 (1967), p. 568 ; Instruction Inter œcumenici, du 26 septembre 1964, n. 95 : A.A.S. 56 (1964), p. 898 ; S. Cong. pour les sacrements, Instruction Nullo unquam tempore du 28 mai 1938, n. 4 : A.A.S. 30 (1938) pp. 199-200 ; Rituel romain, Rituel de l’eucharistie en dehors de la messe, nn. 10-11.

[127] Cf. Rituel romain, Livre des bénédictions, Pour inaugurer un tabernacle, nn. 919-929.

[128] S. Cong. des Rites, Instr. Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 55 : A.A.S. 59 (1967), p. 569.

[129] S. Cong. des Rites, Instr. Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 53 : A.A.S. 59 (1967), p. 568 ; Rituel romain, Rituel de l’eucharistie en dehors de la messe, n. 9 ; Code de Droit canonique, can. 938 § 2 ; Jean-Paul II, Lettre Dominicæ Cenæ, du 24 février 1980, n. 3 : A.A.S. 72 (1980), pp. 117-119.

[130] Cf. Code de Droit canonique, can. 940 ; S. Cong. des Rites, Instr. Eucharisticum mysterium, du 25 mai 1967, n. 57 : A.A.S. 59 (1967), p. 569 ; Rituel romain, Rituel de l’eucharistie en dehors de la messe, n. 11.

[131] Cf. surtout S. Cong. pour les sacrements, Instruction Nullo unquam tempore du 28 mai 1938 : A.A.S. 30 (1938) pp. 198-207 ; Code de Droit canonique, can. 934-944.

[132] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 8.

[133] Cf. Pontifical romain, Rituel de la Dédicace, ch. IV, n. 10 ; Rituel romain, Livre des bénédictions, Bénédiction d’une image destinée à la vénération publique, nn. 984-1031.

[134] Const. lit., art.125.

[135] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, nn. 128.

[136] Cf. Pontifical romain, Rituel de la Dédicace, ch. VII, Bénédiction du calice et de la patène ; Rituel romain, Livre des bénédictions, Bénédiction d’objets pour le culte, nn. 1068-1084.

[137] Cf. ; Rituel romain, Livre des bénédictions, Bénédiction d’objets pour le culte, nn. 1068-1084.

[138] Cf. Const. lit., art. 128.

[139] Cf. Ibid.

[140] Pour la bénédiction des objets destinés à l’usage liturgique dans les églises, cf. Rituel romain, Livre des bénédictions, 3° partie.

[141] Cf. Const. lit., art. 51.

[142] Manquant dans la traduction : Missale Romanum, Ordo lectionum Missae, editio typica altera 1981, Praenotanda, n.80.

[143] Manquant dans la traduction : Ibidem, n.81.

[144] Cf. Const. lit., art. 61.

[145] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. dogmatique sur l’Eglise, Lumen gentium, n. 54 ; Paul VI, Exhortation apostolique Marialis cultus, du 2 février 1974, n. 9 : A.A.S. 66 (1974) 122-123.

[146] Cf. surtout Code de Droit canonique, can. 1176-1185 ; et Rituel romain, Rituel des funérailles.

[147] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 14.

[148] Cf. Ibidem, n. 41.

[149] Manquant dans la traduction : Codex Iuris Canonici, can. 838 § 3.

[150] Cf. Ibidem, n. 24.

[151] Cf. Ibidem, n. 36 § 3.

[152] Cf. Ibidem, n. 112.

[153] Normes universelles de l’année liturgique, nn. 48-51 ; Cf. S. Cong. pour le Culte divin, Instruction Calendaria particularia, du 24 janvier 1970, nn. 4, 8 : A.A.S. 62 (1970), pp. 652-653.

[154] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 106.

[155] Normes universelles de l’année liturgique, nn. 46 ; Cf. S. Cong. pour le Culte divin, Instruction Calendaria particularia, du 24 janvier 1970, n. 38 : A.A.S. 62 (1970), pp. 660.

[156] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 37-40.

[157] Cong. du Culte divin et de la discipline des Sacrements, Instruction Varietates legitimæ, du 25 janvier 1994, nn. 54, 62-69 : A.A.S. 87 (1995), pp. 308-309, 311-313.

[158] Ibidem, nn. 66-68 : A.A.S. 87 (1995), p. 313.

[159] Ibidem, nn. 26-27 : A.A.S. 87 (1995), p. 298-299.

[160] Cf. Jean-Paul II, Lettre Apostolique Vicesimus quintus annus, du 4 décembre 1989, n. 16 : A.A.S. 82 (1990), p. 912 ; Cf. Cong. du Culte divin et la discipline des Sacrements, Instruction Varietates legitimæ, du 25 janvier 1994, nn. 2, 36 : A.A.S. 87 (1995) p. 288, 302.

[161] Cf. Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 23.

[162] Cong. du Culte divin et la discipline des Sacrements, Instruction Varietates legitimæ, du 25 janvier 1994, nn. 46 : A.A.S. 87 (1995) p. 306.

[163] Ibidem, nn. 36 : A.A.S. 87 (1995), p. 302.

[164] Ibidem, nn. 54 : A.A.S. 87 (1995), p. 308-309.

[165] Conc. œcum. Vatican II, Const. sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, n. 38 ; Paul VI, Constitution Apostolique Missale Romanum.