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Ordo Missae (1962)

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1960.


per manus sancti Angeli tui

Sommaire

  MESSE DES CATECHUMENES  
  Préparation  
  Aspersion de l’eau bénite  
  Prières au bas de l’autel et rites d’entrée  
  Liturgie de «la Parole»  
  MESSE DES FIDELES  
  Offertoire  
  Consécration  
  Communion  
  Action de grâces  
   Communicántes et Hanc ígitur propres  

MESSE DES CATECHUMENES

Préparation

Aspersion de l’eau bénite

L’aspersion n’est faite que les dimanches, dans les églises cathédrales, collégiales et paroissiales, et seulement à la messe principale.

EXTRA TEMPUS PASCHALE
HORS DU TEMPS PASCAL
Sacerdos celebraturus, indutus Pluviali coloris Officio convenientis, accedit ad Altare, et ibi, ad gradus cum ministris genuflexus, etiam Tempore Paschali, accipit a diacono aspersorium, et primo ter aspergit altare, deinde se, et erectus ministros, incipiens antiphonam Aspérges me. Et chorus prosequitur : Dómine, hyssópo etc. ut infra. Interim Celebrans aspergit clerum, deinde populum. [ante 1960]Le Prêtre qui va célébrer, revêtu de la chape de la couleur convenant à l’Office, s’avance vers l’autel, et là, à genoux sur le degré avec les ministres, même au temps pascal, il reçoit du diacre le goupillon, et il asperge d’abord trois fois l’autel, puis lui-même, et s’étant mis debout, les ministres, en commençant l’antienne Aspérges me. Et le chœur poursuit : Dómine, hyssópo etc. comme ci-dessous. Pendant ce temps, le Célébrant asperge le Clergé, puis le peuple.
Ant. Aspérges me, * Dómine, hyssópo, et mundábor : lavábis me, et super nivem dealbábor. Ps. 50, 3. Miserére mei, Deus, secúndum magnam misericórdiam tuam.Ant. Aspergez-moi, * Seigneur, avec l’hysope [1] et je serai pur ; lavez-moi, et je deviendrai plus blanc que la neige. Ps. 50, 3. Ayez pitié de moi, mon Dieu, dans votre grande miséricorde
V/. Glória Patri. V/. Gloire au Père.
Et repetitur ant. Aspérges me. Et on répète l’ant. Aspergez-moi.
Tempore Passionis non dicitur Glória Patri post Psalmum Miserére sed repetitur immediate Antiphona Aspérges meAu Temps de la Passion, on ne dit pas le Glória Patri après le psaume Miserére mais on répète immédiatement l’antienne Aspérges me
Finita Antiphona supramodo dicto, Sacerdos, qui aspersit aquam, reversus ad Altare, stans ante gradus Altaris iunctis manibus, dicat :Une fois l’antienne sur le mode ci-dessus terminée, le Prêtre qui a aspergé l’eau, revenu à l’autel, debout devant les degrés de l’autel, les mains joints dit :
Osténde nobis Dómine, misericórdiam tuam. Seigneur, montrez-nous votre miséricorde.
R/. Et salutáre tuum da nobis.R/. Et donnez-nous votre salut.
V/. Dómine, exáudi oratiónem meam. Seigneur, entendez ma prière.
R/. Et clamor meus ad te véniat.R/. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.
V/. Dóminus vobíscum. Le Seigneur soit avec vous.
R/. Et cum spíritu tuo.R/. Et avec votre esprit
Orémus. OratioPrions. Prière
Exáudi nos, Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus : et míttere dignéris sanctum Angelum tuum de cælis ; qui custódiat, fóveat, prótegat, vísitet atque deféndat omnes habitántes in hoc habitáculo. Per Christum, Dóminum nostrum.Exaucez-nous, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, et daignez envoyer du ciel votre saoint Ange pour qu’il garde et soutienne, protège, visite et défende tous ceux qui sont rassemblés dans ce lie. Par le Christ Notre-Seigneur.
R/. Amen.R/. Ainsi soit-il
TEMPORE PASCHALI
AU TEMPS PASCAL
A dominica Paschæ usque ad Pentecosten inclusive, loco ant. Aspérges me et psalmi Miserére, cantatur sequensDu dimanche de Pâques jusqu’à la Pentecôte incluse, à la place de l’antienne Aspérges me et du psaume Miserére, on chante la suivante
Ant. Vidi aquam * egrediéntem de templo, a látere dextro, allelúia : et omnes ad quos pervénit aqua ista, salvi facti sunt, et dicent : allelúia, allelúia. Ps. 117,1. Confitémini Dómino, quóniam bonus : quóniam in sǽculum misercórdia eius.Ant. J’ai vu une eau * sortir du temple du côté droit, alléluia ; et tous ceux qui furent touchés par cette eau furent sauvés et ils chantent : Alléluia, alléluia. Ps. 117,1. Louez le Seigneur, car il est bon, car sa miséricorde est éternelle.
V/. Glória Patri. V/. Gloire au Père.
Et repetitur ant. Vidi aquam. Et on répète l’ant. J’ai vu une eau.
Finita Antiphona supramodo dicto, Sacerdos, qui aspersit aquam, reversus ad Altare, stans ante gradus Altaris iunctis manibus, dicat :Une fois l’antienne sur le mode ci-dessus terminée, le Prêtre qui a aspergé l’eau, revenu à l’autel, debout devant les degrés de l’autel, les mains joints dit :
Osténde nobis Dómine, misericórdiam tuam, allelúia. Seigneur, montrez-nous votre miséricorde, alléluia.
R/. Et salutáre tuum da nobis, allelúia.R/. Et donnez-nous votre salut, alléluia.
V/. Dómine, exáudi oratiónem meam. Seigneur, entendez ma prière.
R/. Et clamor meus ad te véniat.R/. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.
V/. Dóminus vobíscum. Le Seigneur soit avec vous.
R/. Et cum spíritu tuo.R/. Et avec votre esprit
Orémus. OratioPrions. Prière
Exáudi nos, Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus : et míttere dignéris sanctum Angelum tuum de cælis ; qui custódiat, fóveat, prótegat, vísitet atque deféndat omnes habitántes in hoc habitáculo. Per Christum, Dóminum nostrum.Exaucez-nous, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, et daignez envoyer du ciel votre saoint Ange pour qu’il garde et soutienne, protège, visite et défende tous ceux qui sont rassemblés dans ce lie. Par le Christ Notre-Seigneur.
R/. Amen.R/. Ainsi soit-il
Dominica Resurrectionis, ubi est fons baptismalis, fit aspersio cum aqua in Vigilia paschali benedicta, et ante infusionem oleorum separata.Le dimanche de la Résurrection, là où il y a des fonts baptismaux, on fait l’aspersion avec l’eau bénite à la Veillée pascale, et mise à part avant l’infusion des huiles

Prières au bas de l’autel et rites d’entrée

L’Ordo Missæ proprement dit commence ici. [2]

Sacerdos paratus cum ingreditur ad Altare, facta illi debita reverentia, signat se signo crucis a fronte ad pectus, et , nisi peculiari rubrica aliter statuatur, clara voce dicit :Le célébrant étant préparé, comme il arrive au pied de l’autel, la révérence due à celui-ci ayant été faite, se signe du signe de la croix du front à la poitrine, et, sauf si une rubrique particulière indique autrement, dit d’une voix claire :
In nómine Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti. Amen.Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
Deinde, iunctis manibus ante pectus, incipit Antiphonam :Ensuite, les mains jointes devant la poitrine, il commence l’antienne :
Introíbo ad altáre Dei.Je m’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu
Ministri respondent :Les ministres [3] répondent :
Ad Deum, qui lætíficat iuventútem meam.Jusqu’au Dieu qui réjouit ma jeunesse.
Postea alternatim cum Ministris dicit sequentem
Ps. 42, 1-5
Ensuite, alternativement avec les ministres, il dit le psaume suivant
Ps. 42, 1-5
Iúdica me, Deus, et discérne causam meam de gente non sancta : ab hómine iníquo et dolóso érue me.Jugez-moi, ô Dieu, et distinguez ma cause de celles de la nation impie : arrachez-moi de l’homme inique et trompeur.
M. Quia tu es, Deus, fortitúdo mea : quare me repulísti, et quare tristis incédo, dum afflígit me inimícus ?M. Car, ô Dieu, vous êtes ma force : pourquoi m’avez-vous repoussé, et pourquoui marchè-je triste, tandis que l’ennemi m’afflige ?
S. Emítte lucem tuam et veritátem tuam : ipsa me deduxérunt et adduxérunt in montem sanctum tuum, et in tabernácula tua.S. Envoyez votre lumière et votre vérité : elles m’ont conduit et m’ont amené à votre montagne sainte et dans vos palais.
M. Et introíbo ad altáre Dei : ad Deum qui lætíficat iuventútem meam.M. Et je m’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, jusqu’au Dieu qui réjouit ma jeunesse.
S. Confitébor tibi in cíthara, Deus, Deus meus : quare tristis es anima mea, et quare contúrbas me ?S. Je vous louerai sur la harpe, Dieu, mon Dieu : pourquoi es-tu triste, ô mon âme, et pourquoi me troubles-tu ?
M. Spera in Deo, quóniam adhuc confitébor illi : salutáre vultus mei, et Deus meus.M. Espère en Dieu, parce que je le louerai encore : il est le salut de mon visage et il est mon Dieu.
S. Glória Patri, et Filio, et Spirítui Sancto.S. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.
M. Sicut erat in princípio, et nunc, et semper : et in sǽcula sæculórum. Amen.M. Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Sacerdos repetit antiphonam :Le prêtre répète l’antienne :
Introíbo ad altáre Dei.Je m’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu
R/. Ad Deum qui lætíficat iuventútem meam.R/. Jusqu’au Dieu qui réjouit ma jeunesse.
Signat se, dicens :Il se signe en disant :
V/. Adiutórium nostrum in nómine Dómini.V/. Notre secours est dans le nom du Seigneur.
R/. Qui fecit cælum et terram.R/. Qui a fait le ciel et la terre.
Deinde, iunctis manibus, profunde inclinatus facit Confessionem.Ensuite, les mains jointes, incliné profondément, il fait la confession.
In Missis Defunctorum, et in Missis de Tempore a dominica I Passionis [ante 1960] usque ad feriam V in Cena Domini inclusive, omittitur psalmus Iúdica me, Deus, cum Glória Patri, et repetitione antiphonæ, sed dicto In nómine Patris, Introíbo et Adiutórium, fit confessio, ut sequitur :Aux Messes des Défunts, et aux Messes du Temps, du 1er dimanche de la Passion jusqu’au Jeudi Saint à la Cène du Seigneur inclu, on omet le psaume Iúdica me, Deus, avec le Glória Patri, et la répétition de l’antienne, mais après avoir dit In nómine Patris, Introíbo et Adiutórium, on fait la confession comme suit :
Confíteor Deo omnipoténti, beátæ Maríæ semper Vírgini, beáto Michaéli Archángelo, beáto Ioánni Baptístæ, sanctis Apóstolis Petro et Páulo, ómnibus Sanctis, et vobis, fratres : quia peccávi nimis cogitatióne, verbo, et ópere : (Percutit sibi pectus ter, dicens :) mea culpa, mea culpa, mea máxima culpa. Ideo precor beátam Maríam semper Virginem, beátum Michaélem Archángelum, beátum Ioánnem Baptístam, sanctos Apóstolos Petrum et Páulum, omnes Sanctos, et vos, fratres, oráre pro me ad Dóminum Deum nostrum.Je confesse [4] à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours vierge, à saint Michel Archange, à saint Jean-Baptiste, aux saints Apôtres Pierre et Paul, à tous les saints et à vous mes frères , que j’ai beaucoup péché, par pensées, par paroles et par actions. (Il se frappe trois fois la poitrine, disant :) C’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie toujours vierge, saint Michel Archange, saint Jean-Baptiste, les saints Apôtres Pierre et Paul, tous les saints et vous mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Ministri respondent :Les ministres répondent :
Misereátur tui omnípotens Deus, et dimissis peccátis tuis, perdúcat te ad vitam ætérnam.Que le Dieu tout-puissant vous fasse miséricorde, qu’il vous pardonne vos péchés et vous conduise à la vie éternelle. Ainsi soit-il.
Sacerdos dicit : Amen, et erigit se.Le prêtre dit : Amen, et se redresse.
Deinde Ministri repetunt Confessionem : et ubi a Sacerdote dicebatur vobis, fratres, et vos, fratres, a Ministris dicitur tibi, pater, et te, pater.Ensuite les ministres répètent la confession ; et où il était dit par le prêtre vobis, fratres, et vos, fratres, les ministres disent tibi, pater, et te, pater.
Confíteor Deo omnipoténti, beátæ Maríæ semper Vírgini, beáto Michaéli Archángelo, beáto Ioánni Baptístæ, sanctis Apóstolis Petro et Páulo, ómnibus Sanctis, et tibi pater : quia peccávi nimis cogitatióne, verbo, et ópere : mea culpa, mea culpa, mea máxima culpa. Ideo precor beátam Maríam semper Virginem, beátum Michaélem Archángelum, beátum Ioánnem Baptístam, sanctos Apóstolos Petrum et Páulum, omnes Sanctos, et te, pater, oráre pro me ad Dóminum Deum nostrum.Je confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours vierge, à saint Michel Archange, à saint Jean-Baptiste, aux saints Apôtres Pierre et Paul, à tous les saints et à vous mon père, que j’ai beaucoup péché, par pensées, par paroles et par actions. C’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie toujours vierge, saint Michel Archange, saint Jean-Baptiste, les saints Apôtres Pierre et Paul, tous les saints et vous mon père, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Postea Sacerdos, iunctis manibus, facit absolutionem, dicens :Après le prêtre, les mains jointes, donne l’absolution, disant :
Misereátur vestri omnípotens Deus, et dimíssis peccátis vestris, perdúcat vos ad vitam æternam.Que le Dieu tout-puissant vous fasse miséricorde, qu’il vous pardonne vos péchés et vous conduise à la vie éternelle. Ainsi soit-il.
R/. Amen.R/. Ainsi soit-il.
Signat se signo crucis, dicens :Il se signe du signe de la croix, disant :
Indulgéntiam, absolutiónem, et remissiónem peccatórum nostrórum, tríbuat nobis omnípotens et miséricors Dóminus.Que le Dieu tout-puissant et miséricordieux nous accorde le pardon [5], l’absolution et la rémission de nos péchés. Ainsi soit-il.
R/. Amen.R/. Ainsi soit-il.
Et inclinatus prosequitur :Et incliné il poursuit :
V/. Deus, tu convérsus vivificábis nos.V/. Dieu, tournez-vous vers nous et donnez-nous la vie.
R/. Et plebs tua lætábitur in te.R/. Votre peuple se réjouira en vous.
V/. Osténde nobis Dómine, misericórdiam tuam.V/. Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde.
R/. Et salutáre tuum da nobis.R/. Accordez-nous votre salut.
V/. Dómine, exáudi oratiónem meam.V/. Seigneur, exaucez ma prière.
R/. Et clamor meus ad te véniat.R/. Que mon appel parvienne jusqu’à vous.
V/. Dóminus vobíscum.V/. Le Seigneur soit avec vous.
R/. Et cum spíritu tuo.R/. Et avec votre esprit.
Et extendens ac iungens manus, clara voce dicit : Orémus, et ascendens ad Altare, dicit secreto :Et étendant puis joinant les mains, à voix intelligible, il dit : Prions, et montant à l’autel, il dit à voix basse :
Aufer a nobis, quǽsumus, Dómine, iniquitátes nostras : ut ad Sancta sanctórum puris mereámur méntibus introíre. Per Christum Dóminum nostrum. Amen.Enlevez nos fautes, Seigneur, pour que nous puissions pénétrer dans le Saint des Saints [6] avec une âme pure. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Deinde, manibus iunctis super Altare, inclinatus dicit :Ensuite, les mains jointes sur l’autel, incliné, il dit :
Orámus te, Dómine, per mérita Sanctórum tuórum, (Osculatur Altare in medio) quorum relíquiæ hic sunt, et ómnium Sanctórum : ut indúlgere dignéris ómnia peccáta mea. Amen.Nous vous en prions, Seigneur, par les mérites de vos saints (il baise l’autel au milieu) dont nous avons ici les reliques et de tous les saints, daignez pardonner tous mes péchés. Ainsi soit-il.
In Missa solemni, quæ non sit defunctorum, antequam incipiat antiphonam ad Introitum, benedicit incensum, dicens : Ab illo bene + dicáris, in cuius honóre cremáberis. Amen. Et, accepto thuribulo a diacono, incensat Altare, nihil dicens. Postea Diaconus, recepto thuribulo a celebrante, incensat illum tantum. Deinde celebrans signans se signo crucis incipit antiphonam ad Introitum : qua finita, iunctis manibus, alternatim cum ministris dicit :A la Messe solennelle, si ce n’est pas une Messe des défunts, avant qu’il ne commence l’antienne d’Introït, il bénit l’encens, en disant : Sois bé+ni par celui en l’honneur de qui tu vas brûler. Ainsi soit-il. Et ayant reçu l’encensoir du diacre, il encense l’autel, sans rien dire. Après, le diacre, ayant reçu l’encensoir du célébrant, encense ce dernier seulement. Ensuite, le célébrant se signant du signe de la croix, commence l’antienne d’Introït. Laquelle étant finie, les mains jointes, alternativement avec les ministres, il dit :
Kýrie eléison. Kýrie eléison. Kýrie eléison.Seigneur ayez pitié [7]. Seigneur ayez pitié. Seigneur ayez pitié.
Christe eléison. Christe eléison. Christe eléison.Christ ayez pitié. Christ ayez pitié. Christ ayez pitié.
Kýrie eléison. Kýrie eléison. Kýrie eléison.Seigneur ayez pitié. Seigneur ayez pitié. Seigneur ayez pitié.
Postea in medio Altaris extendens et iungens manus, caputque aliquantulum inclinans, dicit, si dicendum est, Glória in excélsis Deo, et prosequitur iunctis manibus. Cum dicit Adorámus te, Gratias ágimus tibi, et Iesu Christe, et Súscipe deprecatiónem, inclinat caput ; et in fine dicens : Cum Sancto Spíritu signat se a fronte usque ad pectus.Ensuite, au milieu de l’autel, étendant et joignant les mains, et inclinant quelque peu la tête, il dit, si’il faut le dire, le Glória in excélsis Deo, et il poursuit, les mains jointes. Lorsqu’il dit Adorámus te, Gratias ágimus tibi, et Iesu Christe, et Súscipe deprecatiónem, il incline la tête : et à la fin, disant : Cum Sancto Spíritu il se signe du front à la poitrine.
Glória in excélsis Deo et in terra pax homínibus bonæ voluntátis. Laudámus te. Benedícimus te. Adorámus te. Glorificámus te. Grátias ágimus tibi propter magnam glóriam tuam. Dómine Deus, Rex cœléstis, Deus Pater omnípotens. Dómine Fili unigénite, Iesu Christe. Dómine Deus, Agnus Dei, Fílius Patris. Qui tollis peccáta mundi, miserére nobis. Qui tollis peccáta mundi, súscipe deprecatiónem nostram. Qui sedes ad déxteram Patris, miserére nobis. Quóniam tu solus Sanctus. Tu solus Dóminus. Tu solus Altíssimus, Iesu Christe. Cum Sancto Spíritu in glória Dei Patris. Amen.Gloire à Dieu au plus haut des deux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. Nous vous louons, nous vous bénissons, nous vous adorons, nous vous glorifions et nous vous rendons grâces [8] pour votre gloire immense, Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu Père tout-puissant. Seigneur Fils unique, Jésus-Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père, vous qui enlevez les péchés du monde ayez pitié de nous, vous qui enlevez les péchés du monde [9] accueillez notre prière, vous qui siégez à la droite du Père, ayez pitié de nous. Car c’est vous le seul Saint, vous le seul Seigneur, vous le seul Très-Haut, Jésus-Christ, avec le Saint-Esprit, dans la gloire de Dieu le Père. Ainsi soit-il.

Liturgie de «la Parole»

Deinde osculatur Altare in medio, et versus ad populum dicit : V/. Dóminus vobíscum. R/. Et cum spíritu tuo. Postea dicit : Orémus , et orationes, unam aut plures, ut Ordo Officii postulat. Sequitur Epistola, graduale, tractus, vel Allelúia cum versu, aut Sequentia, prout Tempus aut qualitas Missæ postulat.Ensuite, il baise l’autel au milieu, et tourné vers le peuple, il dit : V/. Le Seigneur soit avec vous. R/. Et avec votre esprit. Ensuite, il dit : Prions , et les oraisons, une ou plusieurs selon que l’Ordo de l’Office le demande. Suivent l’Epître, le graduel, le trait ou l’ Allelúia avec son verset, ou la séquence, selon que le Temps l’exige.
His finitis, si est Missa solemnis, Diaconus deponit librum Evangeliorum super medium Altaris, et Celebrans benedicit incensum, ut supra : deinde Diaconus genuflexus ante Altare, manibus iunctis, dicit :Ceci étant terminé, si c’est une messe solennelle, le diacre dépose le livre des Evangiles sur le milieur de l’autel et le célébrant bénit l’encens comme plus-haut ; ensuite, le diacre, après avoir fait une génuflexion devant l’autel, les mains jointes, dit :
Munda cor meum ac lábia mea, omnípotens Deus, qui lábia Isaíæ Prophétæ cálculo mundásti igníto : ita me tua grata miseratióne dignáre mundáre, ut sanctum Evangélium tuum digne váleam nuntiáre. Per Christum Dóminum nostrum. Amen.Purifiez mon cœur et mes lèvres, Dieu tout-puissant qui avez purifié les lèvres du prophète Isaïe avec un charbon ardent. Daignez par votre miséricordieuse bonté me purifier pour que je sois capable de proclamer dignement votre saint Evangile. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Postea accipit librum de Altari, et rursus genuflexus petit benedictionem a Sacerdote, dicens :Après, il prend le livre de l’autel, et après avoir fait de nouveau la génuflexion, il demande la bénédiction au prêtre, disant :
Iube, domne, benedícere.Père [10], veuillez me bénir.
Sacerdos respondet :Le prêtre répond :
Dóminus sit in corde tuo et in lábiis tuis : ut digne et competénter annúnties Evangélium suum. In nómine Patris, et Fílii, + et Spíritus Sancti. Amen.Que le Seigneur soit dans ton cœur et sur tes lèvres pour que tu proclames son Evangile d’une manière correcte et digne. Au nom du Père, et du Fils, + et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
Et, accepta benedictione, osculatur manum celebrantis : et cum aliis ministris, incenso et luminaribus accedens ad locum Evangelii, stans iunctis manibus, dicit : V/. Dóminus vobíscum. R/. Et cum spíritu tuo. Et pronuntians : Sequéntia sancti Evangélii secúndum N., sive Inítium, pollice dexteræ manus signat librum in principio Evangelii, quod est lecturus, deinde seipsum in fronte, ore et pectore : et dum ministri respondent : Glória tibi, Dómine, incensat ter librum, postea prosequitur Evangelium iunctis manibus. Quo finito, subdiaconus defert librum sacerdoti, qui osculatur Evangelium, dicens : Per evangélica dicta deleántur nostra delícta.Et après avoir reçu la bénédiction, il baise la main du célébrant, et avec les autres ministres, lencens et les flambeaux, s’approchant de l’endroit de l’Evangile, se tenant debout, les mains jointes, il dit : V/. Le Seigneur soit avec vous. R/. Et avec votre esprit. Et prononçant : Suite du saint Evangile selon N., ou Début, avec le pouce de la main droite, il signe le livre au commencement de l’Evangile qu’il va lire, ensuite il se signe lui-même sur le front, la bouche et la poitrine, et tandis que les ministres répondent Gloire à vous, Seigneur, il encense trois fois le livre, après quoi il poursuit l’Evangile, les mains jointes. Celui-ci étant achevé, le sous-diacre porte le livre au prêtre, qui baise l’Evangile, en disant :Que les paroles de l’Evangile effacent nos péchés.
Deinde sacerdos incensatur a diacono.Ensuite le prêtre est encensé par le diacre.
Si vero Sacerdos sine Diacono et Subdiacono celebrat, delato libro ad aliud cornu Altaris, inclinatus in medio, iunctis manibus dicit : Munda cor meum, ut supra, et Iube, Domine, benedícere. Dóminus sit in corde meo et in lábiis meis : ut digne et competénter annúntiem Evangélium suum. Amen.Mais si le prêtre célèbre sans diacre et sous-diacre, le livre ayant été porté à l’autre extrémité de l’autel, incliné au milieu, les mains jointes, il dit Munda cor meum, comme ci-dessus, et Seigneur, veuillez me bénir.Que le Seigneur soit dans mon cœur et sur mes lèvres pour que je proclame son Evangile d’une manière correcte et digne. Ainsi soit-il.
Deinde, conversus ad librum, iunctis manibus, dicit : V/. Dóminus vobíscum. R/. Et cum spíritu tuo.Ensuite, tourné vers le livre, les mains jointes,il dit : V/. Le Seigneur soit avec vous. R/. Et avec votre esprit.
Et pronuntians : Inítium, sive Sequéntia sancti Evangélii , signat librum, et se in fronte, ore et pectore, et legit Evangelium, ut dictum est. Quo finito, respondet Minister : Laus tibi, Christe, et Sacerdos osculatur Evangelium, dicens : Per evangélica dicta, ut supra.Et prononçant : Début, ou Suite du saint Évangile , il signe le livre, et se signe sur le front, la bouche et la poitrine, et lit l’Evangile, comme il a été dit. Ceclui-ci étant achevé, le servant répond : Christ, louange à vous, et le prêtre baise l’Evangile, disant : Que les paroles de l’Evangile, comme plus haut.
In Missis Defunctorum dicitur Munda cor meum, sed non petitur benedictio, non deferuntur luminaria, nec Celebrans osculatur librum.Au Messes des Défunts, on dit : Munda cor meum, mais la bénédiction n’est pas demandée, on ne porte pas les flambeaux et le prêtre ne baise pas le livre.
Deinde ad medium Altaris extendens, elevans et iungens manus, dicit, si dicendum est, Credo in unum Deum, et prosequitur iunctis manibus. Cum dicit Deum, caput Cruci inclinat : quod similiter facit, cum dicit Iesum Christum, et simul adoratur. Ad illa autem verba Et incarnátus est, genuflectit usque dum dicatur Et homo factus est. In fine ad Et vitam ventúri sǽculi, signat se signo crucis a fronte ad pectus.Ensuite, au milieu de l’autel, étendant, élevant et joignant les mains, il dit, s’il faut le dire, le Credo in unum Deum, et il poursuit les mains jointes. Quand il dit Deum, il incline la tête, ce qu’il fait pareillement lorsqu’il dit Iesum Christum, et simul adoratur. Mais à ces mots Et incarnátus est, il met le genou en terre jusqu’à ce qu’il soit dit Et homo factus est. A la fin, à Et vitam ventúri sǽculi, il se signe du signe de la croix, du front à la poitrine.
Credo in unum Deum, Patrem omnipoténtem, factórem coeli et terræ, visibílium ómnium et invisibílium. Et in unum Dóminum Iesum Christum, Fílium Dei unigénitum. Et ex Patre natum ante ómnia sǽcula. Deum de Deo, lumen de lúmine, Deum verum de Deo vero. Génitum, non factum, consubstantiálem Patri : per quem ómnia facta sunt. Qui propter nos hómines, et propter nostram salútem descéndit de cœlis. (Hic genuflectitur)Et incarnátus est de Spíritu Sancto ex María Virgine : et homo factus est. Crucifíxus etiam pro nobis ; sub Póntio Pilato passus, et sepúltus est. Et resurréxit tértia die, secúndum Scripturas. Et ascéndit in coelum : sedet ad déxteram Patris. Et íterum ventúrus est cum glória iudicáre vivos et mórtuos : cuius regni non erit finis. Et in Spíritum Sanctum, Dóminum et vivificántem : qui ex Patre Filióque procédit. Qui cum Patre, et Filio simul adorátur et conglorificátur : qui locútus est per Prophétas. Et unam, sanctam, catholicam et Apostólicam Ecclésiam. Confíteor unum baptísma in remissiónem peccatórum. Et exspécto resurrectiónem mortuórum. Et vitam ventúri sǽculi. Amen.Je crois en un seul Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes choses, visibles et invisibles. Je crois en un seul Seigneur Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père, et par qui tout a été créé. C’est lui qui, pour nous, les hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux ; (Ici, on fait la genuflexion) il a pris chair de la Vierge Marie par l’action du Saint-Esprit et il s’est fait homme. Puis il fut crucifié pour nous sous Ponce-Pilate : il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, suivant les Ecritures ; il monta aux cieux où il siège à la droite du Père. De nouveau il viendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts, et son règne n’aura pas de fin.Je crois en l’Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils il reçoit même adoration et même gloire. Il a parlé par les prophètes [11]. Je crois à l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour la rémission des péchés et j’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir. Ainsi soit-il.

MESSE DES FIDELES

Offertoire

Deinde osculatur Altare, et versus ad populum, dicit : V/. Dóminus vobíscum. R/. Et cum spíritu tuo. Postea dicit : Orémus, et antiphona ad Offertorium. Qua dicta, si est Missa solemnis, diaconus porrigit celebranti patenam cum hostia : secus, sacerdos ipse accipit patenam cum hostia, quam offerens, dicit :Ensuite, il baise l’autel, et tourné vers le peuple, dit : V/. Le Seigneur soit avec vous. R/. Et avec votre esprit. Après, il dit : Prions, et l’antienne d’Offertoire. Laquelle étant dite, si la Messe est solennelle, le diacre présente au célébrant la patène avec l’hostie ; sinon, le prêtre lui-même prend la patène avec l’hostie et l’offrant, dit :
Súscipe, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus, hanc immaculátam hóstiam, quam ego indígnus fámulus tuus óffero tibi, Deo meo vivo et vero, pro innumerabílibus peccátis, et offensiónibus, et negligéntiis meis, et pro ómnibus circumstántibus, sed et pro ómnibus fidélibus Christiánis vivis atque defúnctis : ut mihi, et illis profíciat ad salútem in vitam ætérnam. Amen.Recevez, Père saint. Dieu éternel et tout-puissant, cette offrande sans tache [12] que moi, votre indigne serviteur, je vous présente à vous mon Dieu vivant et vrai pour mes péchés, offenses et négligences sans nombre, pour tous ceux qui m’entourent ainsi que pour tous les fidèles vivants et morts : qu’elle serve à mon salut et au leur pour la vie éternelle. Ainsi soit-il.
Deinde faciens crucem cum eadem patena, deponit hostiam super corporale. Diaconus ministrat vinum, subdiaconus aquam in calice : vel si Missa sine sacris ministris celebratur, utrumque infundit Sacerdos, et aquam miscendam in calice benedicit signo crucis, dicens :Ensuite, faisant le signe de la croix avec la même patène, il dépose l’hostie sur le corporal. Le diacre sert le vin, le sous-diacre l’eau dans le calice : ou si la Messe est célébrée sans ministres sacrés, le prêtre verse l’un et l’autre, et bénit l’eau devant être mêlée dans le calice, disant :
Deus, qui humánæ substántiæ dignitátem mirabíliter condidísti, et mirabílius reformásti : da nobis per húius aquæ et vini mystérium, eius divinitátis esse consórtes, qui humanitátis nostræ fíeri dignátus est párticeps, Iesus Christus Fílius tuus Dóminus noster : Qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus : per ómnia sǽcula sæculórum. Amen.Dieu qui d’une manière admirable [13] avez créé la nature humaine dans sa noblesse, et l’avez restaurée d’une manière plus admirable encore, accordez-nous, selon le mystère de cette eau et de ce vin, de prendre part à la divinité de celui qui a daigné partager notre humanité, Jésus-Christ votre Fils, notre Seigneur, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous en l’unité du Saint-Esprit dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
In Missis Defunctorum dicitur prædicta oratio : sed aqua non benedicitur.Aux Messes des Défunts, on dit l’oraison précédente, mais l’eau n’est pas bénite.
Postea accipit calicem, et offert dicens :Ensuite, il prend le calice et dit :
Offérimus tibi, Dómine, cálicem salutáris, tuam deprecántes cleméntiam : ut in conspéctu divínæ maiestátis tuæ, pro nostra et totíus mundi salúte, cum odóre suavitátis ascéndat. Amen.Nous vous offrons, Seigneur, le calice du salut, et nous demandons à votre bonté qu’il s’élève en parfum agréable devant votre divine Majesté, pour notre salut et celui du monde entier. Ainsi soit-il.
Deinde facit signum crucis cum calice, et illum ponit super corporale, et palla cooperit : tum, iunctis manibus super altare, aliquantulum inclinatus, dicit :Ensuite, il fait le signe de la croix avec le calice et le pose sur le corporal, et le couvre de la palle ; alors, les mains jointes sur l’autel, un peu incliné, il dit :
In spíritu humilitátis et in ánimo contríto suscipiámur a te, Dómine : et sic fiat sacrifícium nostrum in conspéctu tuo hódie, ut pláceat tibi, Dómine Deus.Voyez l’humilité de nos âmes et le repentir de nos cœurs ; accueillez-nous, Seigneur, et que notre sacrifice [14] s’accomplisse aujourd’hui devant vous de telle manière qu’il vous soit agréable, Seigneur Dieu.
Erectus expandit manus, easque in altum porrectas iungens, elevatis ad cælum oculis et statim demissis, dicit :S’étant redressé, il étend les mains et les joignant tendues en haut, les yeux levés au ciel et aussitôt abaissés, il dit :
Veni, Sanctificátor, omnípotens ætérne Deus : benedicit oblata, prosequendo : et bene + dic hoc sacrifícium, tuo sancto nómini præparátum.Venez, Sanctificateur, Dieu éternel et tout-puissant, il bénit les dons offerts en poursuivant : et béni+ssez ce sacrifice préparé pour votre saint Nom [15].
Postea, si solemniter celebrat, benedicit incensum, dicens :Ensuite, s’il célèbre solennellement, il bénit l’encens en disant :
Per intercessiónem beáti Michaëlis Archángeli, stantis a dextris altáris incénsi, et ómnium electórum suórum, incénsum istud dignétur Dóminus bene + dícere, et in odórem suavitátis accípere. Per Christum Dóminum nostrum. Amen.Par l’intercession de l’archange saint Michel qui se tient à la droite de l’autel de l’encens, et par l’intercession de tous les élus, que le Seigneur daigne bé+nir cet encens et le recevoir comme un parfum agréable. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Et, accepto thuribulo a diacono, incensat oblata, modo in rubricis præscripto, dicens :Et ayant reçu l’encensoir du diacre, il encense les oblats, de la manière décrite dans les rubriques, disant :
Incénsum istud, a te benedíctum, ascéndat ad te, Dómine, et descéndat super nos misericórdia tua.Que cet encens béni par vous, Seigneur, monte vers vous, et que descende sur nous votre miséricorde.
Deinde incensat Altare, dicens :
Ps. 140, 2-4
Ensuite, il encense l’autel, disant :
Ps. 140, 2-4
Dirigátur, Dómine, oratio mea, sicut incénsum in conspéctu tuo :
elevatio mánuum mearum sacrificium vespertínum.
Pone, Dómine, custódiam ori meo, et óstium circumstántiæ lábiis meis :
ut non declínet cor meum in verba malítiæ, ad excusándas excusatiónes in peccátis.
Seigneur, que ma prière s’élève comme l’encens devant votre face ;
que mes mains levées soient comme l’offrande du soir.
Placez, Seigneur, une garde à ma bouche et une barrière tout autour de mes lèvres,
Que mon cœur ne se porte pas à des paroles mauvaises qui servent de prétexte au péché.
Dum reddit thuribulum diacono, dicit :Tandis qu’il rend l’encensoir au diacre, il dit :
Accéndat in nobis Dóminus ignem sui amóris, et flammam ætérne caritátis. Amen.Que le Seigneur allume en nous le feu de son amour et la flamme de l’éternelle charité. Ainsi soit-il.
Postea incensatur sacerdos a diacono, deinde alii per ordinem. Interim sacerdos lavat manus, dicens :
Ps. 25, 6-12
Après, le prêtre est encensé par le diacre, ensuite les autres par ordre. Pendant ce temps, le prêtre se lave les mains, disant :
Ps. 25, 6-12
Lavábo inter innocéntes manus meas : et circúmdabo altáre tuum, Dómine.
Ut áudiam vocem laudis : et enárrem univérsa mirabília tua.
Dómine, diléxi decórem domus tuæ : et locum habitatiónis glóriæ tuæ.
Ne perdas cum ímpiis, Deus, ánimam meam : et cum viris sánguinum vitam meam.
In quorum mánibus iniquitátes sunt : déxtera eórum repléta est munéribus.
Ego autem in innocéntia mea ingréssus sum : rédime me, et miserére mei.
Pes meus stetit in dirécto : in ecclésiis benedícam te, Dómine.
Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto.
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper : et in sǽcula sæculórum. Amen.
Je lave mes mains d’innocent et tourne autour de votre autel
en faisant retentir l’action de grâces, en racontant chacun de vos prodiges.
J’aime la beauté de votre maison et le lieu du séjour de votre gloire.
Ne m’enlevez pas l’âme comme aux pécheurs ni la vie comme aux hommes de sang :
ils ont dans les mains l’infamie, leur droite est comblée de présents.
Mais moi, je marche intègre ; Rachetez-moi, Seigneur, pitié pour moi !
Mon pied se tient en droit chemin ; Je vous bénis dans l’assemblée.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.
Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
In Missis Defunctorum, et tempore Passionis in Missis de Tempore omittitur Glória Patri.Aux Messes des Défunts, et au temps de la Passion aux Messes du Temps, on omet le Glória Patri.
Deinde, aliquantulum inclinatus in medio altaris, iunctis manibus super eo, dicit :Ensuite, un peu incliné au milieu de l’autel, les mains jointes posées sur lui, il dit :
Súscipe, sancta Trínitas, hanc oblatiónem, quam tibi offérimus ob memóriam passiónis, resurrectiónis, et ascensiónis Iesu Christi, Dómini nostri, et in honórem beátæ Maríæ semper Vírginis, et beáti Ioánnis Baptístæ, et sanctórum Apostolórum Petri et Páuli, et istórum, et ómnium sanctórum : ut illis profíciat ad honórem, nobis autem ad salútem : et illi pro nobis intercédere dignéntur in cælis, quorum memóriam ágimus in terris. Per eúndem Christum Dóminum nostrum. Amen.Recevez, Trinité sainte [16], cette offrande que nous vous présentons en mémoire de la passion, de la résurrection et de l’ascension de Jésus-Christ notre Seigneur ; en l’honneur aussi de la bienheureuse Marie toujours vierge, de saint Jean-Baptiste, des saints Apôtres Pierre et Paul, des saints dont les reliques sont ici, et de tous les saints ; qu’elle soit pour eux une source d’honneur et pour nous une cause de salut, et qu’ils daignent intercéder pour nous au ciel, eux dont nous célébrons la mémoire sur terre. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Postea osculatur altare, et versus ad populum extendens, et iungens manus, voce paululum elevata, dicit :Après, il baise l’autel, et tourné vers le peuple, étendant et joignant les mains, en élevant un peu la voix, il dit :
Oráte fratres, ut meum ac vestrum sacrifícium acceptábile fiat apud Deum Patrem omnipoténtem.Priez, mes Frères, pour que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, puisse être agréé par Dieu le Père tout-puissant.
Minister, seu circumstantes respondent : alioquin ipsemet sacerdos :Le servant, ou bien ceux qui sont proches répondent : autrement le prêtre lui-même :
Suscípiat Dóminus sacrifícium de mánibus tuis (vel meis) ad láudem et glóriam nóminis sui, ad utilitátem quoque nostram, totiúsque Ecclésiæ suæ sanctæ.Que le Seigneur reçoive de vos (ou mes) mains le sacrifice, à la louange et à la gloire de son nom, et aussi pour notre bien et celui de toute sa sainte Église.
Sacerdos submissa voce dicit : Amen.Le prêtre dit à voix basse : Ainsi soit-il.
Deinde, manibus extensis, absolute sine Orémus subiungit orationes secretas. Ensuite, les mains étendues, sans dire Orémus il ajoute les oraisons secrètes.
Quibus finitis, cum pervenerit ad conclusionem, clara voce dicit : Per ómnia sǽcula sæculórum. cum præfatione, ut in sequentibus.Lesquelles étant finies, quand il est arrivé à la conculsion, il dit à voix hautes : dans tous les siècles des siècles. avec la preface, comme dans les suivantes.
Præfationem incipit ambabus manibus positis hinc inde super Altare : quas aliquantulum elevat, cum dicit : Sursum corda. Iungit eas ante pectus, et caput inclinat, cum dicit : Grátias agámus Dómino, Deo nostro.Le prêtre commence la préface les mains posées de chaque côte (du corporal) : et il les élève un peu quand il dit Sursum corda. Il les joints devant la poitrine et incline la tête quand il dit : Grátias agámus Dómino, Deo nostro.
Deinde disiungit manus, et disiunctas tenet usque ad finem Præfationis : qua finita, iterum iungit eas, et inclinatus dicit : Sanctus. Et cum dicit : Benedíctus qui venit , signum crucis sibi producit a fronte ad pectus.Ensuite il sépare les mains et les tient séparées jusqu’à la fin de la préface : celle-ci finie, il les joint de nouveau, et incliné il dit : Sanctus. Et lorsqu’il dit : Benedíctus qui venit , il fait le signe de la croix du front à la poitrine.

Consécration

Per ómnia sæcula sæculórum.Dans tous les siècles des siècles.
R/. Amen.R/. Ainsi soit-il.
V/. Dóminus vobíscum.V/. Le Seigneur soit avec vous.
R/. Et cum spíritu tuo.R/. Et avec votre esprit.
V/. Sursum corda.V/. Élevons nos cœurs.
R/. Habémus ad Dóminum.R/. Ils sont tournés vers le Seigneur.
V/. Grátias agámus Dómino Deo nostroV/. Rendons grâces au Seigneur notre Dieu.
R/. Dígnum et iústum est.R/. C’est juste et nécessaire.
Præfatio communis
Préface commune
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : Per Christum Dóminum nostrum.Il est vraiment juste et nécessaire [17], c’est notre devoir et c’est notre salut [18], de vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ notre Seigneur.
Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes :Par lui les Anges louent votre majesté, les Dominations l’adorent, les Puissances la révèrent, les Cieux et les Forces des Cieux avec les bienheureux Séraphins la célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants nous vous prions de laisser se joindre aussi nos voix pour proclamer [19] dans une humble louange :
Sanctus, Sanctus, Sanctus, Dóminus Deus Sábaoth.
Pleni sunt cæli et terra glória tua. Hosánna in excélsis.
Benedíctus qui venit in nómine Dómini.
Hosánna in excélsis.
Saint, saint, saint le Seigneur, Dieu des Forces célestes [20],
le ciel et la terre sont remplis de votre gloire. Hosanna au plus haut des cieux.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Hosanna au plus haut des cieux.
CANON MISSÆ
Finita præfatione, sacerdos extendens, elevans aliquantulum et iungens manus, elevansque ad cælum oculos, et statim demittens, profunde inclinatus ante Altare, manibus super eo positis, dicit :La preface terminée, le prêtre, étendant, élevant et joignant les mains, levant les yeux vers le ciel, et les abaissant aussitôt, profondément incliné devant l’autel, les mains posées sur lui, dit :
Te ígitur, clementíssime Pater, per Iesum Christum, Fílium tuum, Dóminum nostrum, súpplices rogámus ac pétimus, osculatur Altare et, iunctis manibus ante pectus, dicit : uti accépta hábeas, et benedícas, signat ter super hostiam et calicem simul, dicens : hæc + dona, hæc + múnera, hæc + sacrifícia illibáta,Père très bon, nous vous prions [21] humblement et nous vous demandons par Jésus-Christ votre Fils, notre Seigneur, il baise l’autel, et les mains jointes devant la poitrine, il dit : d’accepter et de bénir il fait trois fois le signe de la croix sur l’hostie et le calice en même temps, disant : ces dons, ces présents, ces offrandes saintes et sans tache.
extensis manibus prosequitur : in primis quæ tibi offérimus pro Ecclésia tua sancta cathólica ; quam pacificáre, custodíre, adunáre, et régere dignéris toto orbe terrárum : una cum fámulo tuo Papa nostro N. , et Antístite nostro N., et ómnibus orthodóxis, atque cathólicæ et apostólicæ fídei cultóribus.Les mains étendues, il poursuit : Tout d’abord nous vous les offrons pour votre sainte Eglise catholique [22] —daignez, à travers le monde entier, lui donner la paix, la protéger, la rassembler dans l’unité [23] et la gouverner [24], — et aussi pour votre serviteur notre pape N., pour notre évêque N., et pour tous ceux qui, fidèles à la vraie doctrine, ont la garde [25] de la foi catholique et apostolique.
Commemoratio pro vivisCommemoraison pour les vivants
Meménto, Dómine, famulórum famularúmque tuarum N. et N. Iungit manus, orat aliquantulum pro quibus orare intendit : deinde manibus extensis prosequitur : et ómnium circumstántium, quorum tibi fides cógnita est et nota devótio, pro quibus tibi offérimus : vel qui tibi ófferunt hoc sacrifícium laudis, pro se suísque ómnibus : pro redemptióne animárum suárum, pro spe salútis et incolumitátis suæ : tibíque reddunt vota sua ætérno Deo, vivo et vero.Souvenez-vous, Seigneur, de vos serviteurs et de vos servantes [26] N. et N. Il joint les mains, il prie un peu pour ceux pour lequels il a l’intention de prier : ensuite, il poursuit les mains étendues : et de tous ceux qui nous entourent : vous connaissez leur foi, vous avez éprouvé leur attachement [27]. Nous vous offrons pour eux, ou ils vous offrent eux-mêmes, ce sacrifice de louange [28] pour eux et pour tous les leurs : afin d’obtenir la rédemption de leur âme, la sécurité et le salut dont ils ont l’espérance ; et ils vous adressent leurs prières, à vous. Dieu éternel, vivant et vrai.
Pro Communicántes propr., ut infra.Pour les Communicántes propres, comme plus bas.
INFRA ACTIONEMPENDANT L’ACTION
Communicántes, et memóriam venerántes, in primis gloriósæ semper Vírginis Maríæ, Genitrícis Dei et Dómini nostri Iesu Christi :
Sed et beáti Ioseph, eiúsdem Vírginis Sponsi, et beatórum Apostolórum ac Mártyrum tuórum, Petri et Páuli, Andréæ, Iacóbi, Ioánnis, Thómæ, Iacóbi, Philíppi, Bartholomǽi, Matthǽi, Simónis, et Thaddǽi : Lini, Cleti, Cleméntis, Xysti, Cornélii, Cypriáni, Lauréntii, Chrisógoni, Ioánnis et Páuli, Cosmæ et Damiáni : et ómnium Sanctórum tuórum ; quorum méritis precibúsque concédas, ut in ómnibus protectiónis tuæ muniámur auxilio. Iungit manus. Per eúndem Christum Dóminum nostrum. Amen.
Unis dans une même communion [29], nous vénérons d’abord la mémoire de la glorieuse Marie toujours vierge, mère de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ, puis du bienheureux Joseph, époux de cette même Vierge, et de vos bienheureux Apôtres et Martyrs, Pierre et Paul, André, Jacques, Jean, Thomas, Jacques, Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon et Jude, Lin, Clet, Clément, Sixte, Corneille, Cyprien, Laurent, Chrysogone, Jean et Paul, Côme et Damien, — et de tous vos Saints. Par leurs mérites et leurs prières, accordez-nous en toute occasion le secours de votre force et de votre protection. Il joint les mains. Par le Christ [30] notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Pro Hanc ígitur propr., ut infra.Pour l’ Hanc ígitur propre, comme ci-dessous.
Tenens manus expansas super Oblata, dicit :Tenant les mains étendues sur les dons offerts, il dit :
Hanc ígitur oblatiónem servitútis nostræ, sed et cunctæ famíliæ tuæ, quǽsumus, Dómine, ut placátus accípias : diésque nostros in tua pace dispónas, atque ab ætérna damnatióne nos éripi, et in electórum tuórum iúbeas grege numerári. Iungit manus. Per Christum, Dóminum nostrum. Amen.Voici donc l’offrande que nous vous présentons, nous vos serviteurs [31] et avec nous votre famille entière, acceptez-la [32], Seigneur, avec bienveillance [33] ; disposez dans votre paix les jours de notre vie, veuillez nous arracher à l’éternelle damnation et nous compter au nombre [34] de vos élus. Il joint les mains. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Quam oblatiónem tu, Deus, in ómnibus, quǽsumus, signat ter super oblata, bene + díctam, adscríp + tam, ra + tam, rationábilem, acceptabilémque fácere dignéris : signat semel super hostiam, ut nobis Cor + pus, et semel super calicem, et San + guis fiat dilectíssimi Fílii tui, Iungit manus, Dómini nostri Iesu Christi.Cette offrande, daignez, vous, notre Dieu [35], il fait trois signes de croix sur les oblats : la bénir, l’agréer et l’approuver pleinement, la rendre parfaite et digne de vous plaire ; et [36] qu’elle devienne ainsi pour nous il fait un signe de croix sur l’hostie, le Corps et et un sur le calice, le Sang de votre Fils bien-aimé, il joint les mains. notre Seigneur Jésus-Christ.
Qui prídie quam paterétur, accipit hostiam, accépit panem in sanctas ac venerábiles manus suas, elevat oculos ad cælum, et elevátis óculis in cælum ad te Deum Patrem suum omnipoténtem, caput inclinat, tibi grátias agens, signat super hostiam, bene + díxit, fregit, dedítque discípulis suis, dicens : Accípite, et manducáte ex hoc omnes.Celui-ci [37], la veille de sa Passion, il prend l’hostie, prit du pain dans ses mains saintes et adorables [38] il élève les yeux au ciel, et les yeux levés au ciel vers vous, Dieu, son Père tout-puissant, il incline la tête, vous rendant grâces, il signe sur l’hostie, il bé+nit ce pain, le rompît et le donna à ses disciples en disant : Prenez et mangez-en tous.
Tenens ambabus manibus hostiam inter indices et pollices, profert verba consecrationis [ante 1960], distincte, et attente super hostiam, et simul super omnes, si plures sint consecrandæ.Tenant l’hostie de ses deux mains, entre les index et les pouces, il prononce distinctement et attentivement les paroles de la consécration sur l’hostie, et en même temps sur toutes, si plusieurs doivent être consacrées.
HOC EST ENIM CORPUS MEUM
CAR CECI EST MON CORPS
Quibus verbis prolatis, statim hostiam consecratam genuflexus adorat : surgit, ostendit populo, reponit super corporale, et genuflexus iterum adorat : nec amplius pollices et indices disiungit, nisi quando hostia tractanda est, usque ad ablutionem digitorum. Tunc, detecto Calice, dicit :Ces paroles proférées, aussitôt, génuflectant, il adore l’hostie consacrée, il se relève, la montre au peuple, la replace sur le corporal, et de nouveau adore en genuflectant : et il ne sépare plus les pouces et les index, sauf quand il doit toucher l’hostie, jusqu’à l’ablution des doigts. Alors, ayant découvert le calice, il dit :
Simili modo póstquam cenátum est, ambabus manibus accipit calicem, accípiens et hunc præclárum cálicem in sanctas ac venerábiles manus suas : item caput inclinat, tibi grátias agens, sinistra tenens calicem, dextera signat super eum, bene + díxit, dedítque discípulis suis, dicens : Accípite, et bíbite ex eo omnes.De même, après le repas, il prend le calice des deux mains, il prit ce précieux calice dans ses mains saintes et adorables, il incline de nouveau la tête, vous rendit grâces encore, tenant le calice de la main gauche, il le signe de la droite, le bé+nit et le donna à ses disciples en disant : Prenez et buvez-en tous.
Profert verba consecrationis super Calicem, attente, continuate [ante 1960] tenens illum parum elevatum.Il prononce les paroles de la consécration sur le calice, attentivement et sans interruption, le tenant un peu élevé.
HIC EST ENIM CALIX SÁNGUINIS MEI, NOVI ET ÆTÉRNI TESTAMÉNTI : MYSTÉRIUM FIDEI : QUI PRO VOBIS ET PRO MULTIS EFFUNDÉTUR IN REMISSIÓNEM PECCATÓRUM.
CAR CECI EST LE CALICE DE MON SANG, LE SANG DE L’ALLIANCE NOUVELLE ET ÉTERNELLE : LE MYSTÈRE DE LA FOI [39] : QUI SERA VERSÉ POUR VOUS ET POUR BEAUCOUP EN REMISSION DES PÉCHÉS.
Quibus verbis prolatis, deponit Calicem super Corporale, et dicens [ante 1960] :Ces paroles proférées, il pose le calice sur le corporal et dit :
Hæc quotiescúmque fecéritis, in mei memóriam faciétis.
Toutes les fois que vous ferez cela, vous le ferez en mémoire de moi.
Genuflexus adorat : surgit, ostendit populo, deponit, cooperit, et genuflexus iterum adorat. Deinde disiunctis manibus dicit :Genuflextant, il adore : il se relève, le montre au peuple, le dépose, le couvre, et l’adore de nouveau en genuflectant. Ensuite, les mains séparées, il dit :
Unde et mémores, Dómine, nos servi tui, sed et plebs tua sancta, eiúsdem Christi Fílii tui, Dómini nostri, tam beátæ passiónis, nec non et ab ínferis resurrectiónis, sed et in cælos gloriósæ ascensiónis : offérimus præcláræ maiestáti tuæ de tuis donis ac datis, iungit manus, et signat ter super hostiam, et calicem simul, dicens : hóstiam + puram, hóstiam + sanctam, hóstiam + immaculátam, signat semel super hostiam, dicens : Panem + sanctum vitæ ætérnæ, et semel super calicem, dicens : et Cálicem + salútis perpétuæ.C’est pourquoi, en mémoire, Seigneur, de la bienheureuse passion du Christ votre Fils, notre Seigneur, de sa résurrection du séjour des morts [40] et aussi de son ascension dans la gloire des cieux [41], nous vos serviteurs [42], et avec nous votre peuple saint, nous présentons à votre glorieuse Majesté, — offrande choisie [43] parmi les biens que vous nous avez donnés, — il joint les mains et signe trois fois sur l’hostie et le calice en même temps la victime parfaite, la victime sainte, la victime sans tache, il signe une fois sur l’hostie en disant : le pain sacré de la vie éternelle et et une fois sur le calice en disant : le calice de l’éternel salut [44].
Extensis manibus prosequitur :Les mains étendues, il poursuit :
Supra quæ propítio ac seréno vultu respícere dignéris : et accépta habére, sícuti accépta habére dignátus es múnera púeri tui iusti Abel, et sacrifícium Patriárchæ nostri Abrahæ : et quod tibi óbtulit summus sacérdos tuus Melchísedech, sanctum sacrifícium, immaculátam hóstiam.Sur ces offrandes, daignez jeter un regard favorable et bienveillant ; acceptez-les comme vous avez bien voulu accepter les présents de votre serviteur Abel le Juste [45], le sacrifice d’Abraham, le père de notre race [46], et celui de Melchisédech, votre souverain prêtre, offrande sainte, sacrifice sans tache [47].
Profunde inclinatus, iunctis manibus et super Altare positis, dicit :Profondément incliné, les mains jointes et posées sur l’autel, il dit :
Supplices te rogámus, omnípotens Deus, iube hæc perférri per manus sancti Angeli tui in sublíme altáre tuum, in conspéctu divínæ maiestátis tuæ : ut quoquot osculatur altare, ex hac altáris partecipatióne sacrosánctum Fílii tui iungit manus, et signat semel super hostiam, et semel super calicem, Cor + pus, et Sán + guinem sumpsérimus, seipsum signat, dicens : omni benedictióne cælésti et grátia repleámur. Iungit manus. Per eúndem Christum Dóminum nostrum. Amen.Nous vous en supplions, Dieu tout-puissant, faites porter ces offrandes par les mains de votre saint ange [48], là-haut, sur votre autel, en présence de votre divine Majesté. Et quand nous recevrons, en communiant [49] ici il baise l’autel, à l’autel [50], il joint les mains et signe une fois sur l’hostie et une fois sur le calice, le Corps et le Sang infiniment saints de votre Fils, il se signe lui-même en disant puissions-nous tous être comblés [51] des grâces et des bénédictions du ciel. Il joint les mains Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Commemoratio pro defunctisCommémoraison pour les défunts
Meménto étiam, Dómine, famulórum famularúmque tuárum N. et N., qui nos præcessérunt cum signo fídei, et dórmiunt in somno pacis. Iungit manus, orat aliquantulum pro iis defunctis, pro quibus orare intendit, deinde extensis manibus prosequitur : Ipsis, Dómine, et ómnibus in Christo quiescéntibus, locum refrigérii, lucis et pacis, ut indúlgeas , deprecámur. Iungit manus, et caput inclinat, dicens : Per eúndem Christum Dóminum nostrum. Amen.Souvenez-vous aussi, Seigneur, de vos serviteurs et de vos servantes... N. et N. qui sont partis avant nous, marqués du sceau de la foi [52], et qui dorment du sommeil de la paix Il joint les mains, prie un peu pour les défunts pour lesquels il a l’intention de prier [53], ensuite, il poursuit les mains étendues :. A ceux-là. Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui reposent dans le Christ, accordez, nous vous en supplions, le séjour du bonheur [54], de la lumière et de la paix. Il joint les mains et incline la tête en disant : Par le Christ notre Seigneur.
Manu dextera percutit sibi pectus, elata aliquantulum voce dicens :Il se frappe la poitrine de la main droite, en disant d’une voix un peu élevée :
Nobis quoque peccatóribus extensis manibus ut prius, secrete prosequitur : fámulis tuis, de multitúdine miseratiónum tuárum sperántibus, partem áliquam et societátem donáre dignéris, cum tuis sanctis Apóstolis et Martýribus : cum Ioánne, Stéphano, Matthía, Bárnaba, Ignátio, Alexándro, Marcellíno, Petro, Felicitáte, Perpétua, Agatha, Lúcia, Agnéte, Cæcília, Anastásia, et ómnibus Sanctis tuis : intra quorum nos consórtium, non æstimátor mériti, sed véniæ, quǽsumus, largítor admítte. Iungit manus. Per Christum, Dóminum nostrum.A nous aussi pécheurs, les mains étendues comme avant, il poursuit à voix basse : vos serviteurs [55], qui mettons notre confiance dans votre infinie miséricorde, daignez accorder une place dans la communauté de vos saints Apôtres et Martyrs, avec Jean, Etienne, Matthias, Barnabé, Ignace, Alexandre, Marcellin, Pierre, Félicité, Perpétue, Agathe, Lucie, Agnès, Cécile, Anastasie, et avec tous vos Saints. Pour nous admettre dans leur compagnie, ne pesez pas la valeur [56] de nos actes, mais accordez-nous largement votre pardon. Par le Christ notre Seigneur.
Per quem hæc ómnia, Dómine, semper bona creas, signat ter super hostiam, et calicem simul, dicens : sanctí + ficas, viví + ficas, bene + dícis et præstas nobis.Par lui, Seigneur, vous ne cessez de créer tous ces biens [57] et vous il signe trois fois sur l’hostie et le calice en même temps, disant : les sancti+fiez, vous leur donnez + vie et vous les béni+ssez pour nous en faire don.
Discooperit calicem, genuflectit, accipit hostiam inter pollicem et indicem manus dexteræ : et tenens sinistra calicem, cum hostia signat ter a labio ad labium calicis, dicens :Il découvre le calice, fait la génuflexion, prend l’hostie entre le pouce et l’index de la main droite : et tenant le calice de la main gauche, il fait trois fois le signe de la croix avec l’hostie d’un bord à l’autre du calice, en disant :
Per ip + sum, et cum ip + so, et in ip + so,Par + lui, avec + lui, en + lui,
Cum ipsa hostia signat bis inter se et calicem, dicens :Avec la même hostie, il fait deux fois le signe de la croix entre lui et le calice, en disant :
est tibi Deo Patri + omnipoténtivous soient donnés, + Dieu Père tout-puissant,
in unitáte Spíritus + Sanctidans l’unité + du Saint-Esprit,
Elevans parum calicem cum hostia, dicit :Elevant un peu le calice avec l’hostie, il dit :
omnis honor, et glória. tout honneur et toute gloire,
Reponit Hostiam, Calicem Palla cooperit, genuflectit, surgit, et dicit intelligibili voce vel cantat :Il repose l’hostie, couvre le calice de la palle, fait la génuflexion, se lève, et dit à voix haute ou bien chante :
Per omnia sǽcula sæculórum. R/. Amen.dans tous les siècles des siècles. R/. Ainsi soit-il.

Communion

Iungit manus.Il joint les mains.
Orémus.Prions.
Præcéptis salutáribus móniti, et divína institutióne formáti, audémus dícere.Éclairés par le commandement du Sauveur [58] et formés par l’enseignement d’un Dieu, nous osons dire :
Extendit manus.Il étend les mains.
Pater noster, qui es in cælis : sanctificétur nomen tuum ; advéniat regnum tuum ; fiat volúntas tua, sicut in cælo, et in terra. Panem nostrum quotidianum da nobis hódie ; et dimítte nobis débita nostra, sicut et nos dimíttimus debitóribus nostris ; et ne nos indúcas in tentatiónem.Notre Père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour ; pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laissez pas succomber à la tentation.
R/. Sed líbera nos a malo.R/. Mais délivrez-nous du mal.
Sacerdos secrete dicit : Amen.Le prêtre dit à voix basse : Ainsi soit-il.
Deinde manu dextera accipit inter indicem et medium digitos patenam, quam tenens super altare erectam, dicit secrete :Ensuite, de la main droite il prend entre l’index et le majeur la patène, qu’il tient verticale sur l’autel et dit à voix basse :
Líbera nos, quǽsumus Dómine, ab ómnibus malis, prætéritis, præséntibus et futúris : et intercedénte beáta et gloriósa semper Vírgine Dei Genitríce María, cum beátis Apóstolis tuis Petro et Páulo, atque Andréa, et ómnibus Sanctis, signat se cum patena a fronte ad pectus, da propítius pacem in diébus nostris : patenam osculatur, ut, ope misericórdiæ tuæ adiúti, et a peccáto simus semper líberi et ab omni perturbatióne secúri.Délivrez-nous, Seigneur [59], de tous les maux passés, présents et à venir, et par l’intercession de la bienheureuse et glorieuse Marie, mère de Dieu, toujours vierge, de vos bienheureux apôtres Pierre et Paul et André et de tous les Saints, il se signe du front à la poitrine avec la patène, daignez nous accorder la paix en notre temps [60] ; il baise la patène,qu’avec le soutien de votre miséricorde nous soyons à jamais délivrés du péché et préservés de toute sorte de troubles.
Submittit patenam hostiæ, discooperit calicem, genuflectit, surgit, accipit hostiam, et eam super calicem tenens utraque manu, frangit per medium, dicens :Il place la patène sous l’hostie, découvre le calice, fait la génuflexion, se lève, prend l’hostie, et la tenant au dessus du calice avec les deux mains, il la fractionne par le milieu, disant :
Per eúndem Dóminum nostrum Iesum Christum, Fílium tuum.Par notre Seigneur Jésus-Christ votre Fils.
Et mediam partem, quam in dextera manu tenet, ponit super Patenam. Deinde ex parte, quæ in sinistra remanserat, frangit particulam, dicens :Il pose sur la patène la moitié qu’il tient dans la main droite. Ensuite, de la moitié qu’il a gardé dans la main gauche, il fractionne une partie, en disant :
Qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus.qui, étant Dieu, vit et règne avec vous en l’unité du Saint-Esprit.
Aliam mediam partem, quam in sinistra manu habet, adiungit mediæ super Patenam positæ et particulam parvam dextera retinens super calicem, quem sinistra per nodum infra cuppam tenet, dicit intelligibili voce vel cantat :Il pose la seconde moitié, qu’il a dans la main gauche, à côté de la moitié déjà posée sur la patène, et gardant la particule de la main droite au dessus du calice, qu’il tient par le nœud en dessous de la coupe, il dit à voix haute ou chante :
Per omnia sǽcula sæculórum. R/. Amen.dans tous les siècles des siècles. R/. Ainsi soit-il.
Cum ipsa particula signat ter super calicem, dicens :Avec la particule, il fait trois fois le signe de la croix sur le calice en disant :
Pax + Dómini sit + semper vobís + cum.La paix + du Seigneur + soit toujours avec + vous.
R/. Et cum spiritu tuo.R/. Et avec votre esprit.
Particulam ipsam immittit in calicem, dicens secrete :Il laisse tomber la particule dans le calice, en disant à voix basse :
Hæc commíxtio et consecrátio Córporis et Sánguinis Dómini nostri Iesu Christi, fiat accipiéntibus nobis in vitam ætérnam. Amen.Que ce mélange sacramentel [61] du Corps et du Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous allons recevoir, nous serve pour la vie éternelle. Ainsi soit-il.
Cooperit calicem, genuflectit, surgit, et inclinatus Sacramento, iunctis manibus, et ter pectus percutiens, intelligibili voce dicit :Il couvre le calice, fait la génuflexion, se lève, et incliné devant le Sacrement, il joint les mains, et se frappe trois fois la poitrine, et dit à voix haute :
Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi : miserére nobis.Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, ayez pitié de nous.
Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi : miserére nobis.Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, ayez pitié de nous.
Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi : dona nobis pacem.Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, donnez-nous la paix.
In Missis defunctorum non dicitur miserere nobis, sed eius loco dona eis requiem, et in tertio additur sempiternam.Aux Messes des défunts, on ne dit pas ayez pitié de nous, mais à la place donnez-leur le repos, et en troisième lieu, on ajoute éternel.
Deinde, iunctis manibus super altare, inclinatus dicit secrete sequentes orationes :Ensuite, les mains jointes sur l’autel, incliné, il dit à vois basse les oraisons suivantes :
Domine Iesu Christe, qui dixísti Apóstolis tuis : Pacem relínquo vobis, pacem meam do vobis : ne respícias peccáta mea, sed fidem Ecclésiæ tuæ ; eámque secúndum voluntátem tuam pacificáre et coadunáre dignéris : Qui vivis et regnas Deus per ómnia sǽcula sæculórum. Amen.Seigneur Jésus-Christ qui avez dit à vos Apôtres : C’est la paix que je vous laisse en héritage, c’est ma paix que je vous donne, ne regardez pas mes péchés mais la foi de votre Église ; daignez, comme vous l’avez voulu, lui donner la paix et la rassembler dans l’unité, vous qui, étant Dieu, vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Si danda est pax, osculatur altare, et dans pacem, dicit : Pax tecum. R/. Et cum spíritu tuo.font color="#FF0000">S’il faut donner la paix, il baise l’autel, et donnant la paix, il dit : La paix soit avec vous. R/. Et avec votre esprit.
In Missis defunctorum non datur pax, neque dicitur præcedens oratio.Aux Messes des défunts, on ne donne pas la paix et on ne dit pas l’oraison précédente.
Domine Iesu Christe, Fili Dei vivi, qui ex voluntáte Patris, cooperánte Spíritu Sancto, per mortem tuam mundum vivificásti : líbera me per hoc sacrosánctum Corpus et Sánguinem tuum ab ómnibus iniquitátibus meis et univérsis malis : et fac me tuis semper inhærére mandátis, et a te numquam separári permíttas : Qui cum eódem Deo Patre et Spiritu Sancto vivis et regnas Deus in sǽcula sæculórum. Amen.Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, qui, accomplissant la volonté du Père dans une oeuvre commune avec le Saint-Esprit, avez par votre mort donné la vie au monde, délivrez-moi pur votre Corps et votre Sang infiniment saints de tous mes péchés et de tout mal. Faites que je reste toujours attaché à vos commandements et ne permettez pas que je sois jamais séparé de vous, qui étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père et le Saint-Esprit dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Percéptio Córporis tui, Dómine Iesu Christe, quod ego indígnus súmere præsúmo, non mihi provéniat in iudícium et condemnatiónem : sed pro tua pietáte prosit mihi ad tutaméntum mentis et córporis, et ad medélam percipiéndam : Qui vivis et regnas cum Deo Patre in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sǽcula sæculórum. Amen.Si j’ose recevoir votre Corps malgré mon indignité, Seigneur Jésus-Christ, que cela n’entraîne pour moi ni jugement [62] ni condamnation, mais par votre miséricorde me serve de sauvegarde et de remède pour l’âme et pour le corps, vous qui, étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père et le Saint-Esprit dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. Je prendrai le pain du ciel et j’invoquerai le nom du Seigneur. Seigneur je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit ; mais commandez seulement et mon âme sera guérie.
Genuflectit, surgit, et dicit :Il fait la génuflexion, se lève et dit :
Panem cæléstem accípiam, et nomen Dómini invocábo.Je prendrai le pain du ciel et j’invoquerai le nom du Seigneur.
Deinde parum inclinatus, accipit ambas partes hostiæ inter pollicem et indicem sinistræ manus, et patenam inter eundem indicem et medium supponit, et dextera tribus vicibus percutiens pectus, elata aliquantulum voce, ter dicit devote et humiliter :Ensuite, légèrement incliné, il prend les deux parties de l’hostie entre le pouce et l’index de la main gauche, et la patène entre le même index et le majeur, et se frappant trois fois la poitrine, en élevant un peu la voix, il dit trois fois avec dévotion et humilité :
Dómine, non sum dignus, et secrete prosequitur : ut intres sub tectum meum : sed tantum dic verbo, et sanábitur ánima mea.Seigneur je ne suis pas digne et il continue à voix basse : que vous entriez sous mon toit ; mais dites seulement une parole et mon âme sera guérie.
Postea dextera se signans cum hostia super patenam, dicit :Ensuite, se signant de la main droite avec l’hostie au dessus de la patène, il dit :
Corpus Dómini nostri Iesu Christi custódiat ánimam meam in vitam ætérnam. Amen.Que le Corps de notre Seigneur Jésus-Christ garde mon âme pour la vie éternelle. Ainsi soit-il.
Et se inclinans, reverenter sumit ambas partes hostiæ : quibus sumptis, deponit patenam super corporale, et erigens se iungit manus, et quiescit aliquantulum in meditatione Ss.mi Sacramenti.Et s’inclinant, il consomme avec révérence les deux parties de l’hostie : cela fait, il pose la patène sur le corporal, et se redressant il joint les mains, et se repose un peu dans la médiation du Très Saint Sacrement.
Deinde discooperit calicem, genuflectit, colligit fragmenta, si quæ sint, extergit Patenam super calicem, interim dicens :Ensuite, il découvre le calice, fait la génuflexion, rammase les fragments, s’il y en a, essuie la patène au dessus du calice, disant pendant ce temps :
Quid retríbuam Dómino pro ómnibus quæ retríbuit mihi ? Cálicem salutáris accípiam, et nomen Dómini invocábo. Láudans invocábo Dóminum, et ab inimícis meis salvus ero.Que rendrai-je au Seigneur pour tous ses bienfaits ? Je prendrai le calice du salut et j’invoquerai le nom du Seigneur. Je louerai le Seigneur en l’invoquant et je serai délivré de mes ennemis.
Accipit calicem manu dextera, et eo se signans, dicit :Il prend le calice de la main droite, et se signant, dit :
Sanguis Dómini nostri Iesu Christi custódiat ánimam meam in vitam ætérnam. Amen.Que le Sang de notre Seigneur Jésus-Christ garde mon âme pour la vie éternelle. Ainsi soit-il.
Et sinistra supponens patenam calici, reverenter sumit totum Sanguinem cum particula. Quo sumpto, si qui sint communicandi, eos communicet, antequam se purificet.Et de la main gauche, plaçant la patène sous le calice, il consomme avec révérence tout le Sang avec la particule. Ceci fait, s’il y a des fidèles à communier, il leur donne la communion avant de se purifier.

Action de grâces

Postea dicit :Ensuite, il dit
Quod ore súmpsimus, Dómine, pura mente capiámus : et de múnere temporáli fiat nobis remédium sempitérnum.Ce que notre bouche [63] a reçu, Seigneur, que notre âme l’accueille avec pureté, et que ce don fait dans cette vie nous soit un remède pour la vie éternelle.
Interim porrigit calicem ministro, qui infundit in eo parum vini, quo se purificat : deinde prosequitur :Pendant ce temps, il tend le calice au servant, qui verse dedans un peu de vin avec lequel il se purifie : ensuite il continue :
Corpus tuum, Dómine, quod sumpsi, et Sanguis, quem potávi, adhǽreat viscéribus meis : et præsta ; ut in me non remáneat scélerum mácula, quem pura et sancta refecérunt Sacraménta : Qui vivis et regnas in sǽcula sæculórum. Amen.Votre Corps que j’ai mangé et votre Sang que j’ai bu, Seigneur, qu’ils adhèrent à mes entrailles, et accordez que le péché ne laisse aucune tache en moi, quand je viens d’être restauré par ce sacrement si pur et si saint, vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Abluit et extergit digitos, ac sumit ablutionem : extergit os et calicem, quem, plicato corporali, operit et collocat in altari ut prius : deinde prosequitur Missam.Il lave et essuie ses doigts et consomme l’ablution : il essuie sa bouche et le calice, qu’une fois plié le corporal, il couvre et place sur l’autel comme auparavant : ensuite il poursuit la Messe.
Dicta antiphona ad Communionem, osculatur altare, et versus ad populum dicit : V/. Dóminus vobíscum. R/. Et cum spíritu tuo. Deinde, reversus ad altare, dicit : Orémus.Une fois dite l’antienne de Communion, il baise l’autel, et tourné vers le peuple, il dit : V/. Le Seigneur soit avec vous. R/. Et avec votre esprit.Ensuite, retourné vers l’autel, il dit : Prions.
Dicto, post ultimam orationem, V/. Dóminus vobíscum. R/. Et cum spíritu tuo. dicit Ite, Missa est, vel, si qua liturgica processio sequatur, Benedicámus Dómino. R/. Deo grátias.Une fois dit, après la dernière oraison, V/. Le Seigneur soit avec vous. R/.Et avec votre esprit. il dit Allez, la Messe est dite, ou si une procession liturgique doit suivre, Bénissons le Seigneur. R/. Rendons grâces à Dieu.
In Missis defunctorum dicit : V/. Requiéscant in pace.. R/. Amen.Aux Messes des défunts, il dit : V/. Qu’ils reposent en paix ! R/. Ainsi soit-il.
A Missa Vigiliæ paschalis usque ad sabbatum in albis inclusive :De la Messe de la Vigile pascale au samedi in albis inclus :
Ite, Missa est, allelúia, allelúia.Allez, la Messe est dite, alléluia, alléluia.
Tunc celebrans inclinat se ante medium altaris, et manibus iunctis super illud, dicit secrete :Alors le célébrant s’incline devant le milieu de l’autel, et les mains jointes posées sur lui, il dit à voix basse :
Pláceat tibi, sancta Trinitas, obséquium servitútis meæ : et præsta ; ut sacrifícium, quod óculis tuæ maiestátis indígnus óbtuli, tibi sit acceptábile, mihíque et ómnibus, pro quibus illud óbtuli, sit, te miseránte, propitiábile. Per Christum Dóminum nostrum. Amen.Agréez, Trinité sainte, l’hommage de votre serviteur : ce sacrifice que malgré mon indignité j’ai présenté aux regards de votre Majesté, rendez-le digne de vous plaire et capable, par l’effet de votre miséricorde, d’attirer votre faveur sur moi-même et tous ceux pour qui je l’ai offert. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Deinde osculatur altare : et elevatis oculis, extendens, elevans et iungens manus caputque Cruci inclinans, dicit : Benedícat vos omnípotens Deus, et versus ad populum, semel tantum benedicens, etiam in Missis solemnibus, prosequitur : Pater, et Fílius, + et Spíritus Sanctus. R/. Amen.Ensuite il baise l’autel, et les yeux levés, étendant, élevant et joignant les mains et inclinant la tête à la Croix, il dit : Que Dieu tout-puissant vous bénisse, et tourné vers le peuple, bénissant une seule fois, même aux messes solennelles, il poursuit le Père, et le Fils, + et le Saint-Esprit. R/. Ainsi soit-il.
In Missa pontificali ter benedicitur, ut in Pontificali habetur.A la Messe pontificale, on bénit trois fois, comme indiqué dans le Pontifical.
In Missis in quibus dictum est Bénédicámus Dómino vel Requiéscant in pace, non datur benedictio, sed dicto Pláceat et osculato altari, celebrans legit, si dicendum sit, Evangelium S. Ioannis.Aux Messes où il a été dit Bénissons le Seigneur ou bien Qu’ils reposent en paix, on ne donne pas la bénédiction, mais une fois dit Agréez et baisé l’autel, le célébrant lit, si’il faut le dire, l’Evangile de St Jean.
Deinde sacerdos in cornu Evangelii, iunctis manibus dicit : V/. Dóminus vobíscum. R/. Et cum spíritu tuo.Ensuite, le prêtre, du côté de l’Evangélie, dit les mains jointes : V/. Le Seigneur soit avec vous. R/. Et avec votre esprit.
Et signans signo crucis primum Altare vel librum, deinde se in fronte, ore et pectore, dicit :Et signant de la croix d’abord l’autel ou le livre, ensuite lui-même au front, sur la bouche et la poitrine, il dit :
+ Inítium sancti Evangélii secúndum Ioánnem.+ Début du saint Evangile selon St Jean.
R/. Gloria tibi, Domine.R/. Gloire à vous, Seigneur.
Iunctis manibus prosequitur :
Ioann. 1, 1-14
Les mains jointes, il poursuit :
Ioann. 1, 1-14
In princípio erat Verbum, et Verbum erat apud Deum, et Deus erat Verbum. Hoc erat in princípio apud Deum. Omnia per ipsum facta sunt : et sine ipso factum est nihil, quod factum est : in ipso vita erat, et vita erat lux hóminum : et lux in ténebris lucet, et ténebræ eam non comprehendérunt.
Fuit homo missus a Deo, cui nomen erat Ioánnes. Hic venit in testimónium, ut testimónium perhibéret de lúmine, ut omnes créderent per illum. Non erat ille lux, sed ut testimónium perhibéret de lúmine.
Erat lux vera, quæ illúminat omnem hóminem veniéntem in hunc mundum. In mundo erat, et mundus per ipsum factus est, et mundus eum non cognóvit. In propria venit, et sui eum non recepérunt. Quotquot autem recepérunt eum, dedit eis potestátem fílios Dei fíeri, his, qui crédunt in nómine eius : qui non ex sanguínibus, neque ex voluntáte carnis, neque ex voluntáte viri, sed ex Deo nati sunt. Genuflectit dicens : Et Verbum caro factum est, Et surgens prosequitur : et habitávit in nobis : et vídimus glóriam eius, glóriam quasi Unigéniti a Patre, plenum grátiæ et veritátis.
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement en Dieu. Tout par lui a été fait, et sans lui n’a été fait rien de ce qui existe. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.
Il y eut un homme, envoyé de Dieu ; son nom était Jean. Celui-ci vint en témoignage, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui : non que celui-ci fût la lumière, mais il avait à rendre témoignage à la lumière.
La lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme, venait dans le monde. Il était dans le monde, et le monde par lui a été fait, et le monde ne l’a pas connu. Il vint chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais quant à tous ceux qui l’ont reçu, Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, Qui non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu sont nés. Il génuflecte, disant : Et le Verbe s’est fait chair, Et se relevant, il poursuit :et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, gloire comme celle qu’un fils unique tient de son Père tout plein de grâce et de vérité.
R/. Deo grátias.R/. Rendons grâces à Dieu.

Communicántes et Hanc ígitur propres

In Nativitate Domini et per Octavam :A la Nativité du Seigneur et pendant l’Octave :
Communicántes, et diem sacratíssimum (noctem sacratíssimam) celebrántes, quo (qua) beátæ Maríæ intemeráta Virgínitas huic mundo édidit Salvatórem, sed et memóriam venerántes, in primis eiúsdem gloriósæ semper Vírginis Maríæ, Genitrícis Dei et Dómini nostri Iesu Christi : Sed etUnis dans une même communion et célébrant le jour très saint (la nuit très sainte) où la bienheureuse Marie gardant sa virginité sans tâche mit au monde le Sauveur, et honorant la mémoire tout d’abord de la glorieuse Marie toujours Vierge, Mère du même Jésus-Christ notre Dieu et Seigneur...
In Epiphania Domini :A l’Epiphanie du Seigneur :
Communicántes, et diem sacratissimum celebrántes, quo Unigénitus tuus, in tua tecum glória coætérnus, in veritáte carnis nostræ visibíliter corporális appáruit : sed et memóriam venerántes, in primis gloriósæ semper Vírginis Maríæ, Genitriícis Dei et Dómini nostri Iesu Christi : Sed etUnis dans une même communion et célébrant le jour très saint où votre Fils Unique coéternel avec vous dans votre gloire, s’est montré visiblement, vraiment revêtu de notre chair mortelle, et honorant la mémoire tout d’abord de la glorieuse Marie toujours Vierge, Mère du même Jésus-Christ notre Dieu et Seigneur...
A Missa Vigiliæ paschalis usque ad sabbatum in albis :De la Messe de la Vigile pascale au samedi in albis :
Communicántes, et diem sacratíssimum (noctem sacratíssimam) celebrántes, Resurrectiónis Dómini nostri Iesu Christi secundum carnem : sed et memóriam venerántes, in primis gloriósæ semper Vírginis Maríæ, Genitrícis Dei et Dómini nostri Iesu Christi : Sed etUnis dans une même communion et célébrant le jour très saint (la nuit très sainte) de la Résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ selon la chair, et vénérant la mémoire en premier de la glorieuse Vierge Marie, Mère du même Jésus notre Dieu et notre Seigneur…
In Ascensione Domini :A l’Ascension du Seigneur :
Communicántes, et diem sacratíssimum celebrántes, quo Dóminus noster, unigénitus Fílius tuus, unítam sibi fragilitátis nostræ substántiam in gloriæ tuæ déxtera collocávit : sed et memóriam venerántes, in primis gloriósæ semper Vírginis Maríæ, Genitrícis Dei et Dómini nostri Iesu Christi : Sed etUnis dans une même communion et célébrant le jour très saint où votre Fils unique Notre Seigneur a placé à la droite de votre gloire notre fragile nature unie en lui à sa Divinité, et vénérant la mémoire en premier de la glorieuse Vierge Marie, Mère du même Jésus notre Dieu et notre Seigneur…
A Vigilia Pentecostes usque ad sequens sabbatum :De la Vigile de la Pentecôte au samedi suivant :
Communicántes, et diem sacratíssimum Pentecostes celebrántes, quo Spíritus sanctus Apóstolis innumeris linguis appáruit : sed et memóriam venerántes, in primis gloriósæ semper Vírginis Maríæ, Genitrícis Dei et Dómini nostri Iesu Christi : Sed etUnis dans une même communion et célébrant le jour très saint de la Pentecôte où l’Esprit-Saint est apparu aux Apôtres sous la forme de multiples langues de feu, et vénérant la mémoire en premier de la glorieuse Vierge Marie, Mère de Jésus-Christ notre Dieu et notre Seigneur
A Missa Vigiliæ paschalis usque ad sabbatum in albis et a Vigilia Pentecostes usque ad sequens Sabbatum :
Hanc ígitur oblatiónem servitutis nostræ, sed et cunctæ famíliæ tuæ, quam tibi offerimus pro his quoque, quos regeneráre dignátus es ex aqua et Spíritu Sancto, tríbuens eis remissiónem ómnium peccatórum : quǽsumus, Dómine, ut placátus accípias : diésque nostros in tua pace dispónas, atque ab ætérna damnatióne nos éripi, et in electórum tuórum iúbeas grege numerári. Per Christum, Dóminum nostrum. Amen.Voici donc l’offrande que nous vous présentons, nous vos serviteurs et avec nous votre famille entière, aujourd’hui spécialement pour ceux que vous avez daigné régénérer par l’eau et l’Esprit-Saint en leur accordant la rémission de tous leurs péchés, acceptez-la Seigneur, avec bienveillance : disposez dans votre paix les jours de notre vie, veuillez nous arracher à l’éternelle damnation et nous compter au nombre de vos élus. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Quam oblationem.

[ante 1960] Rubrique avant l’Ordo Missæ de 1960 :

dicens submissa voce cum ministris Psalmum Miserére mei, Deus.en disant à vois basse le psaume Miserére mei, Deus.

[1] Plante dont on se servait comme un goupillon pour les aspersions

[2] Une partie de la traduction et la plupart des notes sont tirées de B. BOTTE – Ch. MOHRMANN, L’ordinaire de la Messe, Texte critique, traduction et études, Cerf 1953

[3] Le mot Ministri est au pluriel, parce qu’il désigne ici le diacre et le sous-diacre, qui aux Messes solennelles servent le prêtre à l’autel.

[ante 1960]

a dominica Passionis usque ad Sabbatum sanctum exclusivedu dimanche de la Passion au Samedi Saint exclu

[4] Confiteri signifie reconnaître, avouer. Dans la langue chrétienne il a trois sens : reconnaître ses péchés, sens que nous avons ici, cf. Jac, 5, 16 ; confesser la foi, cf. Matth. 10, 32. Rom. 10, 9. 1 Joan. 2, 23 (dans ce sens, il répond au grec martyrein, primitivement confesser est synonyme de martyr) ; enfin, sous l’influence des Septante, il a pris le sens de louer, surtout dans le Psautier.

[5] Les trois termes sont des quasi-synonymes. Remissio peccatorum est d’origine biblique, cf. Matth. 26, 28. Marc.1, 4 ; 3, 29, et d’usage courant dans le latin chrétien. Les deux autres ont un sens juridique : absolutio, celui d’acquittement, indulgentia, celui d’une remise de peine, cf. 2 Macch. 4, 47. Is. 61, 1.

[6] Dans le sacramentaire Léonien, la place de cette prière est celle d’une oraison super oblata (secrète). On peut donc voir ici une allusion à l’eucharistie.

[7] Le Kyrie était primitivement la réponse à une prière litanique, il fallait donc une invocation de caractère général. De là l’omission des compléments, tandis que dans les évangiles cette invocation est toujours suivie d’un pronom complément.

[8] Il n’y a pas de raison d’isoler logiquement le complément propter magnam gloriam et de le rattacher uniquement à gratias agimus. Il y a peu de différence de sens entre ces verbes. Gratias agere traduisant dans la Bible eucharistein y est équivalent de benedicere (eulogein), cf. Matth. 26, 26. Luc 24, 30 avec Marc 14, 23. Joan. 6, 11-12.

[9] Le verbe grec airein (lever) peut avoir le sens d’enlever ou de prendre sur soi ; mais les Pères latins ont le plus souvent opté pour enlever (abstulit) ; de même la préface de Pâques.

[10] La forme syncopée domnus, qui a été employée comme forme de politesse, n’a jamais servi à désigner Dieu.

[11] Ce mot n’a pas le sens restreint de l’usage moderne. Dans le Nouveau Testament « la Loi et les Prophètes » (Luc. 16, 16. 29.31) désigne tout l’Ancien TestAinsi soit-ilt.

[12] immaculata traduit dans la Bible amônos très fréquent à propos des sacrifices : la victime doit être sans défaut.

[13] Les deux adverbes (mirabiliter et mirabilius) portent sur les actions divines (création et rédemption) et non sur le résultat de ces actions (dignitatem).

[14] Sacrificium répond au grec thusia, qui a le double sens d’acte sacrificiel et d’objet du sacrifice. Pour Dan. 3, 40, saint cyprien, Test. 3, 20a : fiat hostia. Dans ps. 50, 19, Tertullien, Adv. lud. 5, a au lieu de sacrificium Deo : hostia Deo est. Il faut voir d’après le contexte s’il s’agit plutôt de l’acte lui-même ou de la chose offerte.

[15] Le sacrifice qui, d’après Malachie, devait être offert au nom de Dieu a été, depuis les origines, identifié avec l’eucharistie.

[16] Il existe dans les sacramentaires du moyen âge de nombreuses prières qui commencent par ces mots et sont destinées à recommander les différentes intentions. Elles sont d’origine gallicane. La liturgie romaine ancienne adresse toujours la prière au Père, non à la Trinité.

[17] Dignum et iustum sont ici synonymes. On a cherché à les rendre par deux termes à peu près synonymes.

[18] La traduction facile « salutaire » ne rendrait pas le sens de salutare, parce que « salutaire » ne signifie que « bienfaisant », tandis que salutaris, en latin chrétien, a une signification technique. C’est la forme salutare qui exprime l’idée de salut (éternel) dans la langue biblique et chez les premiers auteurs chrétiens.

[19] Dicentes : tournure dont, sous l’influence de la Bible, l’usage s’est beaucoup étendu en latin pour introduire une citation. Le mot est nécessaire ici pour introduire le Sanctus, sinon il n’y aurait pas de forme verbale. Comme nous en avons employé une (proclamer), le dicentes, qui n’a guère plus de valeur qu’un signe de ponctuation, peut fort bien être remplacé par un double point. L’infinitif « proclamer », qui remplace dicentes dans sa fonction verbale, répond à confessione (de confiteri, reconnaître) = proclamation.

[20] Dans l’Ancien TestAinsi soit-ilt, l’épithète divine Jahvé Saba’ot a toute une histoire. Dans la liturgie de la messe, les « armées » sont principalement, semble-t-il, celles des anges, mais l’expression garde un sens cosmique. Nous avons cru ne pas devoir conserver Sabaoth, qui ne s’est implanté qu’à moitié en latin et pas du tout en français.

[21] Nous omettons igitur qui, dans le latin du IVe siècle, n’est pas plus fort que le grec .

[22] Dès le IIIe siècle, « catholique » n’évoque plus directement « universel ».I1 qualifie la « Grande Église » et ce qui la concerne, par opposition aux sectes. Il comporte une note doctrinale (orthodoxe) qui ne serait pas rendue par « universelle ». Il ne faut pas oublier non plus que catholicus n’est qu’une transcription du grec.

[23] Adunare signifie « rassembler » plutôt qu’ « unifier ». C’est l’idée, familière à la Bible et aux Pères, de la vocatio gentium : toutes les nations sont appelées à faire partie du peuple de Dieu, de l’Église.

[24] Una cum ne diffère pas ou guère d’une simple cum. Voir le texte de la prière d’intercession du vendredi saint qui présente la même structure.

[25] A première vue, il semblerait que ce dernier membre désigne tous les fidèles qui ont la vraie foi. Mais le contexte et l’étude de l’expression ont montré qu’il s’agit des évêques orthodoxes qui ont charge de la pureté de la foi. On a évité le mot orthodoxe, parce que, en dehors du langage spécifiquement théologique, il a perdu son sens originel et désigne une confession chrétienne déterminée. On a donc eu recours à une périphrase qui répond au sens que le terme avait au temps des Pères. Orthodoxis est renforcé et précisé par la locution qui suit : les adjectifs catholica, apostolicæ précisent quelle est cette saine doctrine ; le terme de cultor indique la fonction des évêques orthodoxes, gardiens de la vraie foi. L’idée que les évêques doivent répandre la vraie foi est étrangère au contexte, et il ne faut pas presser la métaphore du cultor, qui est assez usée. Colere, dont cultor est la forme nominale d’agent, signifie simplement « s’occuper de », « avoir soin de ».

[26] Famulus vient de familia, qui a dû désigner à l’origine l’ensemble des esclaves et des serviteurs vivant sous un même toit, puis la maison tout entière, maître d’une part, et femme, enfants et serviteurs vivant sous sa domination, sa potestas. Famulus ne s’est jamais appliqué aux enfants, mais seulement aux serviteurs. Ce terme, assez rare d’abord, devient plus fréquent avec la langue des chrétiens, où il sert à rendre doulos.

[27] La fides et la devotio chrétiennes sont la persévérance dans la foi et la metanoïa baptismales. Devotio a pris un sens beaucoup plus général qu’en latin classique.

[28] Au IVe siècle, vota est devenu synonyme de preces ou oratio.

[29] Nous prenons communicantes au sens absolu. Il s’agit de la communion des saints, dont le moment majeur ici-bas et le sacrement est la communion au sacrifice eucharistique.

[30] Nous ne sommes pas arrivés à rendre la précision de per eundem Christum : le même Christ, qui est correct en français classique, a un sens beaucoup plus fort.

[31] Ceux qui sont à votre service, le clergé, tandis que familia désigne l’ensemble des chrétiens.

[32] L’impératif suffit à rendre quǽsumus, simple cliché stylistique traditionnel dans la langue de la prière.

[33] Placatus, autre cliché de la langue de la prière, a un sens atténué par rapport au latin classique.

[34] On songe tout naturellement à la grande scène du jugement dernier dans Matth. 25. Il ne semble pas cependant que l’auteur de cette partie de la prière, — saint Grégoire probablement, — ait voulu insister sur ce rapprochement par l’emploi du mot grex. Ce mot n’est pas employé dans le récit évangélique, et son usage, très étendu dans la langue classique, a usé la métaphore. Il ne signifie pas plus que réunion ; groupe, société.

[35] L’euphonie nous a contraints d’ajouter notre.

[36] Ut a ici un sens consécutif, avec peut-être aussi une nuance finale.

[37] Dans toutes les liturgies, le récit de l’institution eucharistique repose sur une tradition indépendante des évangiles. En même temps qu’on enrichissait ce récit de diverses circonstances, on a cherché à en rendre symétriques les deux parties et à les rapprocher des textes évangéliques.

[38] Venerabilis a une valeur admirative et religieuse.

[ante 1960]  : secrete, à voix basse

[ante 1960]  : et secrete, et à voix basse

[39] Cette expression empruntée à saint Paul est à comprendre dans son sens paulinien : l’Eucharistie est le mystère de la foi, c’est-à-dire qu’elle contient et révèle toute l’économie du salut.

[ante 1960]  : secrete, à voix basse

[40] Les inferi ne sont pas l’enfer au sens de la théologie plus récente, mais le schéol des Juifs, où le Christ est allé délivrer les justes de l’ancienne alliance, en théologie, on parle des limbes des Pères.

[41] La gloriosa ascensio est la prise de possession par le Christ de sa gloire éternelle, et gloria est l’équivalent technique de la doxa biblique.

[42] Le clergé.

[43] Cette incise, très en relief, équivaut au ta sa ex tôn sôn des liturgies grecques (cf. 1 Chron. 29, 14).

[44] Æternus et perpetuus ont ici le même sens.

[45] « Le Juste » : c’est un véritable nom que le Christ donne à Abel dans l’évangile (Matth. 23, 35).

[46] Abraham est l’ancêtre du peuple juif, à la fois famille et race, mais « ceux-là sont fils d’Abraham qui sont de la foi » (Gal. 3, 7).

[47] Les mots sanctum sacrificium, immaculatam hostiam, ajoutés par saint Léon, se rapportent au sacrifice de Melchisédech. Ce sacrifice du pain et du vin est comme une anticipation de l’eucharistie.

[48] Sujet disputé : un ange, le Christ ou le Saint-Esprit.

[49] Cf. 1 Cor. 10, 18 : « Qui edunt hostias participes sunt altaris ». Communier n’a pas ici le sens du geste liturgique, il signifie « avoir part à », « prendre sa part de », « participer ».

[50] L’autel terrestre est l’image de l’autel céleste, il s’identifie en quelque sorte à lui.

[51] On remarquera que l’adjectif omni, avant benedictione, n’a pas été traduit, pour éviter une répétition « tous... tout », peu gracieuse en français. C’est pourquoi on a choisi un verbe intensif (combler), plus fort que repleri latin.

[52] Le baptême.

[53] Ici, dit la rubrique, le célébrant joint les mains et prie un instant pour les défunts pour lesquels il a l’intention de prier. — La paix dont il s’agit ici est la paix eschatologique.

[54] Extension qui fait oublier la métaphore primitive : c’est non seulement rafraîchir, mais récréer, restaurer. Dans la langue chrétienne, il est employé métaphoriquement pour désigner le bonheur du ciel, par opposition aux supplices de l’enfer.

[55] Il ne s’agit pas seulement du clergé, mais de toute l’assemblée des vivants.

[56] Comme le verbe français mériter, meritum est un mot dont la valeur peut être déterminée par le contexte, mais qui par lui-même est neutre et peut le rester, comme dans notre contexte. On peut mériter une peine ou une récompense, mais on peut aussi ne pas savoir ce que quelqu’un mérite. L’emploi du mot mérite, dans la traduction, aurait faussé le sens de la demande : que Dieu ne nous admette pas dans la société de ses saints par une sentence judiciaire, mais par un acte de miséricorde.

[57] Il est possible qu’il faille comprendre bona comme un attribut de creas ; « Vous créez bonnes toutes ces choses » (cf. Gen. 1). D’autre part, on ne voit pas bien si haec omnia désigne les objets qu’en certaines circonstances on bénissait à ce moment-là ou bien seulement les espèces consacrées.

[58] Salutaribus et divina sont deux adjectifs qui tiennent la place du génitif des deux substantifs salutaris (Sauveur) et Dei. Nous avons traduit divina par l’expression « d’un Dieu », parce que, dans un contexte chrétien, elle désigne exclusivement Dieu incarné.

[59] Quǽsumus est rendu par l’impératif.

[60] La pax romana était l’unité de l’empire. La paix chrétienne dépasse celle de la cité temporelle : elle englobe la paix de l’âme, la paix dans l’Église, la paix eschatologique.

[61] Le sens de consecratio paraissant obscur, beaucoup de sacramentaires l’ont supprimé. A Milan on a commixtio consecrati corporis. Il n’est évidemment pas question de « consécration » au sens de la théologie moderne. Il faut lui donner le sens plus général d’action sacrée. Notre traduction rend ce sens dans un langage plus moderne.

[62] iudicium a souvent un sens péjoratif de jugement de condamnation ; cf. Joan. 5, 24.

[63] Le texte primitif opposait la manducation spirituelle à la manducation corporelle. L’addition de pura, dans Léon. 155, ne change pas ce sens, mais y ajoute une idée de perfection ; mais les correcteurs du moyen âge ont probablement compris ce mot dans un sens moral.