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Variationes : Changement dans le Bréviaire et le Missel Romain (1960)

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mardi 26 juillet 1960.


Prévu par le Motu Proprio Rubricarum Instructum du 25 juillet 1960, le nouveau code des rubriques fut promulgué par décret du 26 juillet 1960 pour entrer en vigueur le 1er janvier 1961. Nous en donnons ici la dernière partie indiquant les Variationes, c’est-à-dire les changements à effectuer dans le corps du Bréviaire et du Missel selon la traduction parue dans La Maison-Dieu, 63bis, Cahier supplémentaire 1960. On trouvera les Rubriques Générales ici, celles du Breviaire ici et celles du Missel ici.

Sommaire

  Chapitre I - Changements dans le calendrier  
  Chapitre II - Changements dans l'Ordinaire de l'office divin  
  Chapitre III - Changements dans le Psautier  
  Chapitre IV - Changements dans le Propre du Temps  
  Chapitre V - Changements dans le Propre des saints  
  Chapitre VI - Changements dans le commun des saints  

Chapitre I - Changements dans le calendrier

1. Les fêtes qui sont indiquées dans les calendriers comme doubles de 1ère classe deviennent désormais fêtes de 1ère classe.

2. Les fêtes qui sont indiquées dans les calendriers comme doubles de 2e classe deviennent désormais fêtes de 2e classe.

3. Les fêtes qui sont indiquées dans les calendriers comme doubles majeures ou mineures, et les fêtes qui sont indiquées comme semi-doubles (depuis 1955 comme simples), deviennent désormais fêtes de 3e classe.

4. Les fêtes qui sont indiquées dans les calendriers comme simples et qui, en 1955, ont été réduites à une commémoraison, sont inscrites comme des commémoraisons.

5. En outre, sont réduites à une commémoraison :

a) la fête de S. Georges, martyr (23 avril) ;
b) la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel (16 juillet) ;
c) la fête de S. Alexis, confesseur (17 juillet) ;
d) la fête des SS. Cyriaque, Large et Smaragde, martyrs (8 août) ;
e) la fête des Stigmates de S. François (17 septembre) ;
f) la fête de S. Eustache et ses compagnons, martyrs (20 septembre) ;
g) la fête de Notre-Dame de la Merci (24 septembre) ;
h) la fête de S. Thomas, évêque et, martyr (29 décembre) ;
i) la fête de S. Sylvestre 1er, pape et confesseur (31 décembre) ;
j) la fête des Sept Douleurs de la Vierge Marie (vendredi après le premier dimanche de la Passion).

6. Deviennent jours liturgiques de 1ère classe :

a) le jour octave de la Nativité du Seigneur (1er janvier) ;
b) la Commémoraison de tous les fidèles défunts (2 novembre) qui pourtant continue à céder la place au dimanche occurrent.

7. Deviennent jours liturgiques de 2e classe :

a) la fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie, Joseph (1er dimanche après l’Épiphanie) ;
b) la fête de la Chaire de S. Pierre apôtre (22 février) ;
c) la fête de l’Exaltation de la Croix (14 septembre) ;

8. Les fêtes suivantes sont enlevées du calendrier :

a) la Chaire de S, Pierre à Rome (18 janvier) ;
b) l’Invention de la Croix (3 mai) ;
c) S. Jean devant la Porte latine (6 mai) ;
d) l’Apparition de S. Michel archange (8 mai) ;
e) S. Léon II (3 juillet) ;
f) S. Anaclet (13 juillet) ;
g) S. Pierre-aux-liens (1er août) ;
h) Invention de S. Etienne (3 août).

De même, est enlevée du calendrier la commémoraison de S. Vital, martyr (28 avril).

9. Les fêtes suivantes sont inscrites au calendrier :

a) Commémoraison du baptême de Notre-Seigneur (13 janvier, 2e classe) ;
b) S. Grégoire Barbarigo, évêque et confesseur (17 juin, 3e classe) ;
c) S. Antoine-Marie Claret, évêque et confesseur (23 octobre, 3e classe).

10. Les fêtes suivantes sont transférées :

a) S. Irénée, du 28 juin au 3 juillet ;
b) S. Jean-Marie Vianney, du 9 au 8 août.

11. La commémoraison des SS. Sergius, Bacchus, Marcel et Apulée, martyrs, est transférée du 7 au 8 octobre,

12. Les noms suivants sont changés :

a) la fête de la Circoncision du Seigneur, en : « Octave de la Nativité du Seigneur » (1er janvier) ;
b) la fête de la Chaire de S. Pierre apôtre à Antioche, en : « Fête de la Chaire de S. Pierre apôtre » (22 février) ;
c) la fête du Rosaire de la Vierge Marie, en : « Fête de Notre-Dame du Rosaire » (Festum B. Mariae Virg. a Rosario) (7 octobre).

Chapitre II - Changements dans l'Ordinaire de l'office divin

13. Le suffrage de tous les saints et la commémoraison de la Croix sont abolis.

14. Parmi les leçons brèves à Prime, selon les divers temps de l’année, on ajoutera les suivantes :

a) au temps de Noël : Ipsi peribunt... [comme au jour de Noël] ;
b) au temps de l’Épiphanie : Omnes de Saba venient,... [comme au jour de l’Épiphanie].
c) au temps de l’Ascension du Seigneur : Viri Galilæi [comme au jour de l’Ascension].

15. Le pardon [de Léon X] et les indulgences [de Pie XI] accordées jadis pour la récitation de la prière Sacrosanctae sont attachés à l’antienne finale à la Bienheureuse Vierge Marie.

Chapitre III - Changements dans le Psautier

16. Quand les psaumes de Laudes doivent être pris au second schéma, on ne dit plus désormais à Prime le 4e psaume, c’est-à-dire le premier qui n’a pas eu sa place à Laudes.
De même, le dimanche, si on doit prendre les psaumes au second schéma, au lieu du psaume 117 que l’on récite à Laudes, on dit à Prime le psaume 53 : Deus, in nomine tuo.

17. Le samedi, quand on doit réciter à Laudes le second schéma des psaumes, le cantique de Moïse : Auscultate, cæli, s’arrête après le verset : Petram, quæ genuit te, neglexisti, * et oblitus es Dei factoris tu (Deum qui te genuit dereliquisti *, et oblitus es Domini creatoris tui).

Chapitre IV - Changements dans le Propre du Temps

18. Les oraisons pour les divers Temps sont abolies.

19. Si la vigile de la Nativité du Seigneur tombe un dimanche, l’office s’organise de la manière suivante :
a) le samedi précédent, à Vêpres, tout se dit comme le samedi avant le 4e dimanche de l’Avent ;
b) à Matines, on dit un seul Nocturne avec l’invitatoire de la vigile, l’hymne de l’Ordinaire de l’Avent, les neuf antiennes et les neuf psaumes du dimanche au temps de l’Avent, le verset et les trois leçons avec leurs répons de la vigile ;
c) à Laudes et aux petites Heures, on fait l’office festif de la vigile, comme au Propre, sans commémoraison du dimanche.

20. A la fête de la Nativité du Seigneur, et pendant l’octave, à Matines, le psaume 88, Gratia Domini in æternum cantabo (Misericordias Domini in æternum cantabo), qui vient au troisième nocturne, est arrêté après le verset : Ut luna quae manet in æternum* testis in cælo fidelis (Et thronus eius sicut sol in conspectu meo et sicut luna perfecta in aeternum * et testis in cælo fidelis).

21. A la fête des saints Innocents (28 décembre) :
a) on emploie pour les ornements la couleur rouge ;
b) à Matines, on dit l’hymne Te Deum ;
c) à la messe, on dit le Gloria in excelsis et l’Alléluia avec son verset.

22. Les jours qui vont du a au 5 janvier sont des féries du temps de Noël.
En ce qui concerne l’office et la messe de ces jours, on observera ce qui suit :
a) à l’office férial, les antiennes et les psaumes, à toutes les Heures, et le verset du Nocturne sont pris au jour correspondant de la semaine, dans le Psautier ; les lectures sont de l’Écriture occurrente avec leurs répons, et on dit le Te Deum ; le reste, ainsi que le répons bref de Prime, comme le 1er janvier.
On dit la messe comme le 1er janvier, avec Gloria in excelsis et Préface de Noël, sans Credo ni Communicantes propre.
b) aux fêtes qui pourraient venir en occurrence ces jours-là, on garde le verset au répons bref de Prime comme le 1er janvier, à moins qu’il n’y ait un verset propre, mais on ne fait aucune commémoraison de la férie.

23. Les jours qui vont du 7 au 12 janvier sont des féries du temps de l’Épiphanie.
En ce qui concerne l’office et la messe de ces jours, on observera ce qui suit :
a) à l’office férial, les antiennes et les psaumes, à toutes les Heures, et le .verset du Nocturne, sont pris du jour correspondant de la semaine, dans le Psautier ; les leçons de l’Écriture occurrente avec répons de l’Épiphanie, et on dit le Te Deum ; le reste, ainsi que le verset du répons bref à Prime comme à la fête de l’Épiphanie. On dit l’oraison de la fête de l’Épiphanie, mais aux féries qui viennent après le premier dimanche, on dit l’oraison de ce dimanche.
Du 7 au 12 janvier, on prend en outre les antiennes à Benedictus et à Magnificat qui sont assignées comme propres à chacun de ces jours ; mais le 12 janvier, à Magnificat, on reprend l’antienne à Magnificat des secondes vêpres de l’Épiphanie.
On dit la messe comme à la fête de l’Épiphanie ; aux féries qui viennent après le premier dimanche, on dit la messe de ce dimanche avec Gloria in excelsis et préface de l’Épiphanie, sans Credo ni Communicantes propre.
b) aux fêtes qui viennent en occurrence ces jours-là, on garde le verset du répons bref à Prime de l’Épiphanie, à moins qu’il n’y ait un verset propre ; mais on ne fait aucune commémoraison de la férie.

24. Le 13 janvier, on fait Commémoraison du. Baptême de Notre-Seigneur Jésus-Christ (2e classe).
A Matines, Laudes, Vêpres et Complies, tout se dit comme en la fête de l’Épiphanie, mais Matines commence comme d’habitude, et au troisième Nocturne on dit le psaume 86 ; on dit les leçons des trois Nocturnes avec leurs répons comme le 13 janvier. Aux petites Heures on dit les antiennes et les psaumes du jour correspondant de la semaine ; le reste comme à la fête de l’Épiphanie, excepté l’oraison.
On dit la messe telle qu’elle se trouve au Missel le 13 janvier.
Si ce même jour vient en occurrence le premier dimanche après l’Épiphanie, on fait l’office de la Sainte Famille, sans commémoraison du Baptême du Seigneur et sans commémoraison du dimanche. Alors, le début de la première épître aux Corinthiens se lit le samedi précédent.

25. On pourra continuer les exercices particuliers de piété qu’on avait l’habitude d’accomplir avec concours de peuple, le vendredi après le premier dimanche de la Passion, en l’honneur de la Vierge douloureuse. Sont permises en outre ce jour-là deux messes festives des Sept Douleurs de Notre-Dame.

26. Comme antienne à Magnificat, aux vêpres du vendredi durant le temps pascal, on prend l’antienne à Magnificat qui se trouve aux 2e vêpres du dimanche précédent.

27. Après l’office du 5e dimanche après Pâques, on mettra dans le Bréviaire la rubrique suivante :

Aux litanies mineures
Les litanies mineures, ou Rogations, sont normalement assignées aux lundi, mardi et mercredi avant la fête de l’Ascension.
On donne faculté aux Ordinaires des lieux de les transférer à trois autres jours immédiatement consécutifs, mieux appropriés selon la diversité des pays, la coutume ou la nécessité.
Des litanies mineures on ne fait rien à l’office.
L’obligation de réciter les litanies des saints avec leurs prières, ces jours-là, s’impose seulement dans la procession ou les autres supplications particulières. Par suite, ceux qui sont obligés à la récitation de l’office divin, et qui n’assistent pas à la procession, ou aux autres supplications particulières, ne sont pas tenus à dire ces jours-là les litanies des saints avec leurs prières.
Dans le Missel, à la messe des Rogations, après l’épître, on effacera l’alléluia avec son verset, et, à la place, on mettra le graduel et l’alléluia avec son verset ainsi que le trait, et les alléluias avec leurs versets, qu’on trouve dans la Messe pour toute nécessité, selon les divers temps de l’année. Enfin, les mots : préface pascale, sont effacés.

28. Le lundi de la 5e semaine après Pâques, on omet les lectures de l’homélie sur l’évangile de la messe des Rogations, et on mettra les lectures suivantes de l’Écriture occurrente :

De Epistola prima beati Petri Apostoli

Lectio I Cap. 2, 1-5
Deponentes igitur omnem malitiam, et omnem dolum, ..........
........ acceptabiles Deo per Jesum Christum.
Répons : Dicant nunc, comme c’était marqué jusqu’ici pour ce jour-là.
Lectio II Cap. 2, 6-10
Propter quod continet Scriptura : Ecce, pono ..................
........nunc autem misericordiam consecuti.
Répons : Cantate Domino, comme c’était marqué jusqu’ici pour ce jour-là.
Lectio III Cap. 2, 11-17
Carissimi : Obsecro vos tamquam advenas et peregrinos..........
........ Omnes honorate : fraternitatem diligite : Deum timete : regem honorificate.
A l’office férial : Te Deum.
A l’office ordinaire, Répons : Narrabo, comme c’était marqué jusqu’ici pour ce jour-là.
On garde les antiennes à Benedictus et à Magnificat qui existent actuellement au Bréviaire.

29. Les jours qui vont du vendredi après l’Ascension jusqu’à la vigile de Pentecôte exclusivement sont des féries du temps de l’Ascension.
En ce qui concerne l’office et la messe de ces jours-là, on observera ce qui suit :
a) à l’office férial, les antiennes et les psaumes à toutes les Heures, et le verset du Nocturne, se prennent au jour correspondant de la semaine dans le Psautier pour le temps pascal ; les lectures sont de l’Écriture occurrente avec leurs répons, et on dit le Te Deum ; le reste, avec le verset pour le répons bref de Prime, comme à la fête de l’Ascension.
La messe se dit comme à la fête de l’Ascension, avec Gloria in excelsis et préface de l’Ascension, sans Credo ni Communicantes propre. b) Aux fêtes qui viennent en occurrence avec ces jours-là, on garde le verset de l’Ascension dans le répons bref de Prime, à moins qu’il n’y ait un verset propre ; mais on ne fait aucune commémoraison de la férie.

30. Le dimanche intitulé naguère dans l’octave de l’Ascension s’intitule seulement : « Dimanche après l’Ascension ». Son office est ordonné de la manière suivante :
a) les parties de l’Ordinaire sont prises à la fête de l’Ascension, comme aux féries de ce Temps ; les capitules, les antiennes à Benedictus et à Magnificat, et l’oraison sont propres ;
b) aux premières vêpres, on dit les psaumes du samedi, sous l’antienne Alléluia, alléluia, alléluia ;
c) au Nocturne, à Laudes et à Vêpres, on dit les psaumes du dimanche, sous l’antienne Alléluia, alléluia, alléluia du temps pascal ;
d) on prend comme leçons et répons de l’unique Nocturne ceux qui sont propres, tels qu’ils existent au Bréviaire.

31. Le jeudi avant la vigile de Pentecôte, comme leçons de l’Écriture, on dit les leçons de la troisième épître de saint Jean, qui sont actuellement assignées au Bréviaire le vendredi suivant ; de même, le vendredi avant la vigile de Pentecôte, les leçons de l’épître de saint Jude, qui sont actuellement assignées au Bréviaire pour le premier Nocturne de la vigile de Pentecôte.

32. En la vigile de Pentecôte, on dit l’office férial, comme à l’Ordinaire pour le temps de l’Ascension, avec les trois leçons de l’homélie sur l’évangile du jour. L’oraison, à Laudes et aux Heures, est prise au dimanche après l’Ascension.
Au Missel, on supprimera les prophéties, la bénédiction des fonts et les litanies. Toutes les messes commencent de la manière habituelle, par le psaume Iudica me, Deus et l’antienne d’entrée : Cum sanctificatus fuero.

33. En la fête du Corps du Christ, à Prime, on dit le verset Qui sedes ad dexteram Patris.
Le dimanche et les jours qui, autrefois, étaient dans l’octave du Corps du Christ et du Sacré-Cœur, sont célébrés à tous points de vue comme les autres dimanches et féries per annum.
Les répons qui suivent les leçons de l’Écriture pour ces dimanches et ces féries se disent du temps après la Pentecôte, tels qu’ils se trouvent au Bréviaire pour le 4e dimanche après la Pentecôte et les féries suivantes.

34- Les exercices particuliers de piété qui étaient, avec concours de peuple, habituellement célébrés jadis, selon la tradition, dans l’octave du Corps du Christ, peuvent continuer. Là où on fait la procession, ces jours-là, deux messes de la Sainte Eucharistie sont permises, à la manière d’une messe votive de 2e classe.

35 : Le samedi avant le premier dimanche d’août, la rubrique concernant les leçons de l’Écriture occurrente sera changée de la manière suivante :
Si le premier dimanche tombe du 1er au 3 août, alors le mois a cinq dimanches, et l’Écriture occurrente est lue dans son intégrité, telle qu’elle se trouve au Bréviaire.
Si le premier dimanche tombe du 4 au 7 août, le mois n’a que quatre dimanches, et on omet dans l’Écriture occurrente la partie assignée à la cinquième semaine.

36. Le samedi avant le premier dimanche de septembre, on mettra la rubrique suivante :
Si le premier dimanche tombe le 1er ou le 2 septembre, le mois a cinq dimanches, et l’Écriture occurrente est employée dans son intégrité, telle qu’elle se trouve au Bréviaire.
Si le premier dimanche tombe du 3 au 7 septembre, le mois n’a que quatre dimanches, et on omet dans l’Écriture occurrente la partie qui est assignée à la cinquième semaine.

37. Aux Vêpres du mercredi et du vendredi des Quatre-Temps de septembre, pour l’antienne à Magnificat, on répète l’antienne qui se trouve pour ces féries à Benedictus.

38. Le samedi avant le premier dimanche d’octobre, on mettra la rubrique suivante :
Si le premier dimanche tombe du 1er au 3 octobre, le mois a cinq dimanches, et l’Écriture occurrente est employée dans son intégrité, telle qu’on la trouve au Bréviaire.
Si le premier dimanche tombe du 4 au 7 octobre, le mois n’a que quatre dimanches et, dans l’Écriture occurrente, on omet la partie qui a été assignée à la troisième semaine.

39. Le samedi avant le premier dimanche de novembre, on mettra la rubrique suivante :
Si le premier dimanche tombe le 1er ou le 2 novembre, le mois a cinq dimanches, mais le dernier est le premier dimanche de l’Avent. Si bien que, pour l’Écriture occurrente, il ne reste que quatre semaines. De même, le mois n’a que quatre dimanches si le premier dimanche tombe du 3 au 5 novembre. En ce cas, dans l’Écriture occurrente, on omet la partie qui est assignée pour la deuxième semaine.
Si le premier dimanche tombe le 6 ou le 7 novembre, le mois a quatre dimanches, mais le dernier est le premier dimanche de l’Avent. Si bien que, pour l’Écriture occurrente, il ne reste que trois semaines. En ce cas, dans l’Écriture occurrente, on omet la partie qui est assignée pour la première et la deuxième semaine.

Chapitre V - Changements dans le Propre des saints

40. Aux fêtes de 3e classe, tant universelles que particulières, qui, à Matines, ont ou bien des antiennes propres et les psaumes du Commun, ou bien des antiennes propres et des psaumes spécialement assignés, les neuf antiennes et les neuf psaumes se disent à la suite avec un seul verset, celui qu’on trouve après la dernière antienne.

41. Dans les fêtes mentionnées au numéro précédent, on prend au Commun deux leçons de l’Écriture, jadis assignées pour le premier Nocturne, en retenant le premier et le troisième des répons propres qui, au Bréviaire, étaient assignés pour ces fêtes.

42. Aux fêtes de 3e classe, tant universelles que particulières, qui, à Matines, n’ont de propres que les répons, on dit les antiennes et les psaumes de la férie correspondante, avec deux leçons de l’Écriture occurrente, le premier et le troisième répons propres, et la troisième leçon propre, comme dans les autres offices ordinaires.

43. A la Conversion de saint Paul (25 janvier), on dit à, Matines les trois leçons des Actes des Apôtres qui, jadis, étaient assignées pour le premier Nocturne, avec le premier et le second répons marqués à cet endroit.

44. En la fête de sainte Martine (30 janvier), on dit à Matines l’hymne : Martinæ celebri, avec sa seconde partie : Non illam crucians ; à Laudes et à Vêpres, on prend l’hymne : Tu natale solum.

45. En la fête de la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie (2 février) :
a) dans le Bréviaire, on mettra, au début, cette rubrique : la fête de la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie est considérée comme fête du Seigneur.
b) dans le. Missel, à la bénédiction des cierges, on omet l’antienne Exsurge, avec le verset du psaume et le Gloria Patri, ainsi , que le Flectamus genua ; et, avant l’oraison, le prêtre dit seulement : Dominus vobiscum et Oremus.

46. Aux fêtes de saint Venant (18 mai), de sainte Marie-Madeleine Pénitente (22 juillet) et de saint Jean de Kenty (20 octobre), à Vêpres on dit l’hymne qui, actuellement, est assignée dans le Bréviaire pour les premières vêpres.

47. Le 17 juin, pour la fête de saint Grégoire Barbarigo, on mettra ces parties propres :
Oratio
Deus, qui beátum Gregórium Confessórem tuum atque Pontifícem pastorali sollicitudine, et páuperum miseratióne claréscere voluisti : concéde propítius ; ut, cuius mérita celebrámus, caritátis imitémur exémpla. Per Dóminum.
Lectio iii
[…]
Messe Statuit, la première du Commun d’un Confesseur Pontife, avec l’oraison propre, marquée ci-dessus.

48. Le 28 juin, en la vigile de saint Pierre et saint Paul, apôtres, les leçons de l’homélie sur l’évangile du jour se prennent à la fête de saint Pie X (3 septembre).

49. En la fête de saint Irénée, évêque et martyr (3 juillet), on mettra la leçon propre qui suit :
Lectio III
[…]

50. En la Commémoraison de Notre-Dame du Mont-Carmel (16 juillet) :
a) dans le Bréviaire, après l’oraison, on mettra la rubrique suivante : Si la Commémoraison de Notre-Dame du Mont-Carmel tombe le samedi, on fait l’office de sainte Marie le samedi, mais on dit l’antienne à Benedictus et l’oraison à toutes les Heures, comme ci-dessus ;
b) dans le Missel, on mettra la rubrique suivante : Si la Commémoraison de Notre-Dame du Mont Carmel tombe le samedi, on pourra dire, ou bien la messe de sainte Marie le samedi, ou bien la messe propre de la Commémoraison de Notre-Dame du Mont Carmel.

51. En la fête de saint Laurent de Brindisi, confesseur et docteur de l’Église (21 juillet), on mettra la leçon propre qui suit :
Lectio III
[…]

52. En la fête de la Transfiguration (6 août), le psaume 88, Gratias Domini in aeternum cantabo (Misericordias Domini in aeternum cantabo), qui vient au troisième Nocturne, s’arrête après le verset : Nam Domini est clipeas noster, * et Sancti Israël Rex noster (Quia Domini est assumptio nostra, * et sancti Israël regis nostri).

53. En la fête de saint Philippe Benizzi (28 août), on mettra la leçon propre qui suit :
Lectio III
[…]

54. En la fête de Notre-Dame du Rosaire (7 octobre), l’hymne Cælestis aulæ nuntius, qui était assignée au Bréviaire pour les premières vêpres, sauf là où on devrait dire des premières vêpres, est placée en tête de l’hymne de Matines, en omettant la conclusion.

55. Pour la fête de saint Antoine-Marie Claret, on mettra les parties propres que voici :
Oratio
Deus, qui beátum Antónium Maríam Confessórem tuum atque Pontíficem, apostólicis virtútibus sublimásti, et per eum novas in Ecclésia clericórum ac vírginum famílias collegísti : concéde, quǽsumus ; ut, eius dirigéntibus mónitis ac suffragántibus méritis, animârum salutem quǽrere iúgiter studeámus. Per Dóminum.
Lectio III
[…] Messe Sacerdotes tui, la deuxième du Commun d’un Confesseur Pontife, avec l’oraison propre, comme ci-dessus.

56. En la fête de saint Raphaël Archange (24 octobre), à Matines, on dit les trois leçons du Livre de Tobie qui, jadis, étaient assignées pour le premier Nocturne, avec le premier et le deuxième répons marqués à cet endroit.

57. En la fête du Christ-Roi, au troisième Nocturne, la seconde section du psaume 88 : Si dereliquerint filii eius (Si autem dereliquerint filii eius) s’arrête après le verset : Ut luna quæ manet in æternum, * testis in cælo fidelis (Et thronus eius sicut sol in conspectu meo, et sicut luna perfecta in æternum, * et testis in cælo fidelis).

58. Les Vêpres des défunts, avec leurs Complies propres, assignées jadis au 1er novembre, sont transférées à la Commémoraison de tous les fidèles défunts ; mais si elles viennent en concurrence avec le dimanche, ou avec une fête de première classe, l’office de la Commémoraison de tous les fidèles défunts se termine après None.
Cependant, la célébration des Vêpres des défunts, après les deuxièmes vêpres, du 1er novembre, qu’il était coutume d’accomplir pour satisfaire à la piété des fidèles, peut continuer en même temps que d’autres pieux exercices qui étaient peut-être de tradition, comme un hommage particulier de piété.

Chapitre VI - Changements dans le commun des saints

59. Dans l’hymne Iste Confessor, le troisième vers sera toujours Meruit supremos laudis honores.

60. Dans le commun de la Dédicace d’une église, au commencement, on mettra la rubrique suivante : La fête de la Dédicace d’une église est fête du Seigneur.
Au jour même de la Dédicace de l’église, on dit l’office du jour liturgique occurrent, jusqu’à None.
Devant les reliques des saints qui doivent être enfermées dans l’autel de l’église à consacrer, si la chose peut se faire commodément, on célébrera les Vigiles, et on chantera ou on récitera Matines avec trois Nocturnes en l’honneur des saints martyrs dont les reliques vont être ensevelies. On invitera les fidèles également à participer à ces Vigiles.
Ceux qui sont tenus à l’office divin satisfont à leur obligation pour Matines par la récitation de ces Nocturnes en l’honneur des saints martyrs, accomplie dans les Vigiles.
A Vêpres du jour même de la Dédicace, on dit l’office de la Dédicace d’une église qui se poursuit jusqu’à Complies du jour suivant, et qui est dit à la manière d’un office de fête de 1ère classe.

61. L’office votif des défunts, qu’il soit récité avec un seul Nocturne ou avec trois, commence toujours par l’invitatoire et son psaume ; et si on le dit pour les défunts en général, on le conclut par l’oraison Fidelium.

Chapitre VII - Changements dans les messes et oraisons votives pour divers objets

62. La messe votive « Contre les païens » s’intitulera : « Messe pour la défense de l’Église » (Missa pro Ecclesiae dejensione), la messe « Pour la suppression du schisme » s’appellera désormais : « Messe pour l’unité de l’Église » (Missa pro unitate Ecclesiæ).

63. Parmi les oraisons « diverses », l’oraison « Pour l’empereur romain » sera effacée et à sa place on mettra la suivante :
Pro res publicas moderantibus
Oratio
Omnípotens sempitérne Deus, in cuius manu sunt ómnium potestátes et ómnium iura populórum : réspice benígnus ad eos, qui nos in potestáte regunt ; ut ubique terrárum, déxtera tua protegénte, et religiónis intégritas, et pátriae secúritas indesinénter consístat. Per.
Secreta
Propitiáre, Dómine, preces et hóstias famulórum tuórum, et prop-ter nomcn tuum pátriae défende rectóres ; ut salus serviéntium tibi príncipum, pax tuórum possit esse populórum. Per Dóminum.
Postcommunio
Protége, Dómine, fámulos tuos subsídiis pacis ; et córporis et spirituálibus enútriens aliméntis, a cunctis hóstibus redde secúros. Per Dóminum.

[Le volume des Acta donne ici les Varationes in Martyrologio Romano, et une « Déclaration sur ce qu’il faudra observer dans les calendriers particuliers à partir de l’année 1961 », que nous avons jugé inutile de traduire.]