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Notification sur la vacatio legis et le calendrier

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mercredi 16 juin 1971.


Notification de la congrégation pour le culte divin sur le Missel romain, la liturgie des heures et le calendrier, 16 juin 1971. On en trouvera un commentaire du P. GY ici.

L’Instruction [*] De Constitutione apostolica Missale Romanum gradatim ad effectum deducenda, publiée par cette S. congrégation le 20 octobre 1969, a donné les normes concernant les cas particuliers et les difficultés posées par l’utilisation du nouveau Missel Romain, et elle a autorisé les Conférences épiscopales à prolonger la vacatio legis jusqu’au 28 novembre 1971 [1].

Il fut également décidé par cette S. congrégation que le Calendrier général et les Calendriers particuliers ad interim demeureraient en usage pendant cette année 1971 [2].

Compte tenu de ces dispositions, la congrégation pour le Culte divin, avec l’approbation du Souverain Pontife, a établi les normes qui suivent, portant sur l’utilisation du Missel romain, de la liturgie des Heures et du Calendrier rénové, et indiquant la solution de certaines difficultés posées par la réalisation du calendrier des années 1972 et 1973.

I. Le Missel romain et la liturgie des Heures

1. Dans les célébrations en latin, on peut déjà utiliser le Missel romain et le Lectionnaire de la messe publiés par cette S. congrégation [3]. De même, les volumes de la liturgie des Heures pourront être utilisés dès leur publication. 2. Les Conférences épiscopales veilleront à ce que soient complétées au plus tôt la traduction et la publication en langue du peuple de ces mêmes livres liturgiques.

Cependant, étant donné les difficultés particulières que posent ces publications, elles fixeront le jour à partir duquel les traductions approuvées par elles et confirmées par le Siège apostolique pourront ou devront entrer en usage, totalement ou en partie.

Mais à partir du jour où les traductions ainsi définies devront être adoptées dans les célébrations où l’on utilise la langue du peuple, ceux qui continueront à user du latin devront utiliser uniquement les textes rénovés, tant pour la messe que pour la liturgie des Heures [**].

3. Ceux qui, en raison de leur âge avancé ou d’une infirmité, éprouvent de grave difficultés à observer le nouvel Ordo du Missel romain, du Lectionnaire de la messe ou de la liturgie des Heures, pourront, avec l’autorisation de leur Ordinaire, et seulement dans les célébrations sans peuple, continuer à utiliser en totalité ou en partie le Missel romain selon l’édition typique de 1962, modifiée par les décrets de 1965 et 1967 [4], ainsi que le Bréviaire romain antérieur,

4. En ce qui concerne la langue à utiliser :

1) Pour les messes célébrées avec peuple, les Conférences épiscopales ont le droit de décider de l’utilisation de la langue du peuple dans quelque partie que ce soit de la messe.
Prenant en considération avant tout le bien des fidèles, les Ordinaires des lieux jugeront s’il est opportun que, une fois introduit l’usage de la langue du peuple, on célèbre dans certaines églises une ou plusieurs messes en latin, surtout des messes, avec chants [5], en particulier là où se rassemblent plus fréquemment des fidèles de diverses langues.
Dans les messes célébrées en latin, il convient que les lectures de la Sainte Ecriture et la Prière universelle soient faites dans la langue du peuple [***], en tenant compte éventuellement de la présence de fidèles de diverses langues.

2) Pour les messes célébrées sans peuple, tout prêtre peut utiliser soit le latin, soit la langue du peuple.

3) La liturgie des Heures, célébrée soit individuellement, soit en commun, soit au chœur, peut avec le consentement de l’Ordinaire, être célébrée en langue du peuple.

II Le calendrier

5. Les Conférences épiscopales, compte tenu de l’état du travail de traduction du Missel romain et de la liturgie des Heures, fixeront le jour à partir duquel devra être utilisé, sur le territoire de leur juridiction, le Calendrier romain général promulgué par le Motu proprio « Mysterii paschalis » du 14 février 1969.

En attendant que soit terminé le travail de traduction, ces mêmes Conférences publieront les normes opportunes sur le calendrier à suivre pour la célébration de la messe et de la liturgie des Heures, en latin comme en langue du peuple.

6. Ceux qui utilisent un calendrier propre doivent, en attendant que celui-ci soit révisé, conserver le calendrier actuellement en vigueur pour les célébrations qui leur sont propres, en changeant le degré de ces célébrations conformément aux normes universelles du calendrier, et en modifiant ce qui ne concorde pas avec ces normes. Pour le reste, ils doivent observer les normes établies par la Conférence épiscopale.

Le travail de révision des calendriers particuliers devra être fait dans les délais fixés par l’instruction sur le Calendrier [6].

7. En 1972, la solennité de saint Joseph tombe le cinquième dimanche de Carême. Elle sera donc anticipée le samedi, c’est-à-dire le 18 mars [7].

Là où des motifs pastoraux le conseillent, les Ordinaires des lieux peuvent permettre qu’on dise la messe de saint Joseph également aux messes dominicales célébrées le samedi 18 mars au soir.

En 1973, certaines solennités tombent le même jour, En conséquence, le calendrier s’établira comme suit :
a) Dimanche 24 juin : Nativité de saint Jean-Baptiste, solennité. Là où la solennité du Corps et du Sang du Christ est transférée ce dimanche, la solennité de saint Jean-Baptiste sera célébrée la veille, 23 juin.
b) Vendredi 29 juin : Saints Pierre et Paul, apôtres, solennités et le Sacré-Cœur de Jésus, solennité.
On célébrera, ce jour-là, la solennité des saints Pierre et Paul, et la solennité du Sacré-Cœur, de Jésus sera transférée au dimanche suivant. Cependant, là où la solennité des saints Pierre et Paul n’est pas de précepte et où elle est généralement transférée au dimanche suivant, on célébrera la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, le 29 juin, et la solennité des saints Pierre et Paul le 1er juillet.

[*] Traduction de la D.C., d’après le texte latin publié dans l’Osservatore Romano du 16 .juin 1971, revue par le Centre national de pastorale liturgique (C.N.P.L.). Nous avons ajouté en note quelques références à la D.C. et à L.M.-D.

[1] Cf. A.A.S., 61 (1969), pp. 749-753 (D.C., 1969, n° 1551, pp. 1007 et s.).

[2] Cf. S. congrégation du Culte divin, notification du 17 mai 1970 : Notitiæ 6 (1970), p. 193.

[3] Cf. id., Décr. Celebrationis Eucharisticæ, 26 mars 1970, A.A.S., 62 (1970), p. 554 (D.C., 1970, n° 1574, p. 1009) ; Décr. Ordine lectionum, 30 sept. 1970.

[**] En France, le nouvel Ordo Missae est obligatoire depuis le 1er janvier 1970 (D.C., 1969, n° 1552, p. 1078, N.D.L.R.).

[4] S. congrégation des Rites, Decr. Nuper edita, 27 janv. 1965, A.A.S., 57 (1965), pp. 408-409 ; Décr. Per Instructionem alteram, 18 mai 1967.

[5] Cf. S. congrégation des Rites, Instr. Musicam sacram, 5 mars 1967, n° 48, A.A.S., 59 (1967), pp. 300-320 (D.C., 1967, n°1490, col. 507).

[***] En France, les lectures doivent être « proclamées directement en français, à toutes les messes célébrées en présence du peuple, qu’elles soient chantées ou lues. » (Ordonnance de l’épiscopat français, D.C., 1964, n° 1418, col. 260 ; L.M.D., 80 (1964), pp. 127-129. — N.D.L.R.)

[6] S. congrégation du Culte divin, Instruction sur. la révision des calendriers particuliers et des propres pour la Messe et pour l’Office, 24 juin 1970, n°4, AAS 62 (1970), pp. 651-663 (DC 1970, n° 1571, pp. 867 sv.) ; L.M.D., 103 (1970), pp. 96-113.

[7] Calendarium Romanum, Normes universelles de l’année liturgique et du calendrier, n° 5, Polyglotte vaticane, 1969. p. 12 (DC 1969, n° 1541, p. 525).