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Matines de la semaine de la Septuagésime (leçons et répons)

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Ne sont repris ici que les leçons et répons de l’office de Matines de la semaine de la Septuagésime. Les textes sont ceux du bréviaire d’avant la réforme de Jean XXIII (dimanche à 3 nocturnes).

On trouvera un commentaire du temps ici

Sommaire

  Dimanche de la Septuagésime  
  Lundi  
  Mardi  
  Mercredi  
  Jeudi  
  Vendredi  
  Samedi  

Dimanche de la Septuagésime

In I Nocturno
1er Nocturne
Lectio i1ère leçon
Incipit liber GénesisCommencement du livre de la Genèse [1].
Cap. 1, 1-8
In princípio creávit Deus cælum, et terram. Terra autem erat inánis et vácua, et ténebræ super fáciem abýssi : et Spíritus Dei ferebátur super aquas. Dixítque Deus : Fiat lux. Et facta est lux. Et vidit Deus lucem quod esset bona : et divísit lucem a ténebris. Appellavítque lucem Diem et ténebras Noctem : factúmque est véspere et mane, dies unus. Dixit quoque Deus : Fiat firmaméntum in médio aquárum : et dívidat aquas ab aquis. Et fecit Deus firmaméntum, divisítque aquas, quæ erant sub firmaménto, ab his, quæ erant super firmaméntum. Et factum est ita. Vocavítque Deus firmaméntum, Cælum : et factum est véspere et mane, dies secúndus.Au commencement [2] Dieu créa le ciel et la terre. Mais la terre était informe et nue, et des ténèbres étaient sur la face d’un abîme, et l’Esprit de Dieu était porté sur les eaux [3]. Or Dieu dit : Que la lumière soit. Et la lumière fut [4]. Et Dieu vit que la lumière était bonne, et il sépara la lumière des ténèbres. Et il appela la lumière, Jour, et les ténèbres, Nuit ; et d’un soir et d’un matin se fit un jour unique. Dieu dit encore : Qu’un firmament soit fait entre les eaux, et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux. Et Dieu fit le firmament [5], et il sépara les eaux qui étaient sous le firmament de celles qui étaient sur le firmament. Et il fut fait ainsi. Or Dieu nomma le firmament, Ciel ; et d’un soir et d’un matin se fit un second jour.
R/. In princípio creávit Deus cælum, et terram, et fecit in ea hóminem, * Ad imáginem et similitúdinem suam.R/. Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, et sur la terre il fit l’homme, * A son image et à sa ressemblance.
V/. Formávit ígitur Deus hóminem de limo terræ, et inspirávit in fáciem eius spiráculum.V/. Dieu forma donc l’homme du limon de la terre, et il souffla sur son visage un souffle de vie.
R/. Ad imáginem et similitúdinem suam.R/. A son image et à sa ressemblance.
Lectio ii Cap. 1, 9-192e leçon
Dixit vero Deus : Congregéntur aquæ, quæ sub cælo sunt, in locum unum : et appáreat árida. Et factum est ita. Et vocávit Deus áridam, Terram, congregationésque aquárum appellávit Mária. Et vidit Deus quod esset bonum. Et ait : Gérminet terra herbam viréntem et faciéntem semen, et lignum pomíferum fáciens fructum iuxta genus suum, cuius semen in semetípso sit super terram. Et factum est ita. Et prótulit terra herbam viréntem, et faciéntem semen iuxta genus suum, lignúmque fáciens fructum, et habens unumquódque seméntem secúndum spéciem suam. Et vidit Deus quod esset bonum. Et factum est véspere et mane, dies tertius. Dixit autem Deus : Fiant luminária in firmaménto cæli, et dívidant diem ac noctem, et sint in signa et témpora, et dies et annos : ut lúceant in firmaménto cæli, et illúminent terram. Et factum est ita. Fecítque Deus duo luminária magna : lumináre maius, ut præésset diéi : et lumináre minus, ut præésset nocti : et stellas. Et pósuit eas in firmaménto cæli, ut lucérent super terram, et præéssent diéi ac nocti, et divíderent lucem ac ténebras. Et vidit Deus quod esset bonum. Et factum est véspere et mane, dies quartus. Dieu dit ensuite : Que les eaux qui sont sous le ciel se rassemblent en un seul lieu, et que la partie aride paraisse. Or Dieu nomma la partie aride, Terre, et les amas d’eaux, il les appela Mer. Et Dieu vit que cela était bon. Et il dit : Que la terre produise de l’herbe verdoyante et faisant de la semence, et des arbres fruitiers, faisant du fruit selon leur espèce, dont la semence soit en eux-mêmes sur la terre. Et il fut fait ainsi. Et la terre produisit de l’herbe verdoyante et faisant de la semence selon son espèce, et des arbres faisant du fruit [6], et ayant chacun de la semence selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Et d’un soir et d’un matin, se fit un troisième jour. Dieu dit aussi : Qu’il soit fait des luminaires dans le firmament du ciel, et qu’ils séparent le jour et la nuit, et qu’ils servent de signes pour [marquer], et les temps, et les jours, et les années ; qu’ils luisent dans le firmament du ciel, et qu’ils éclairent la terre. Et il fut fait ainsi. Dieu fit donc deux grands luminaires l’un plus grand, pour présider au jour ; l’autre moins grand, pour présider à la nuit ; et les étoiles. Et il les plaça dans le firmament du ciel pour luire sur la terre, pour présider au jour et à la nuit et pour séparer la lumière et les ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon [7]. Et d’un soir et d’un matin se fit un quatrième jour.
R/. In princípio creávit Deus cælum et terram, et Spíritus Dei ferebátur super aquas : * Et vidit Deus cuncta quæ fécerat, et erant valde bona.R/. Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, et l’Esprit de Dieu était porté sur les eaux * Et Dieu vit toutes les choses qu’il avait faites, et elles étaient très bonnes.
V/. Igitur perfécti sunt cæli et terra, et omnis ornátus eórum.V/. Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et tout leur ornement.
R/. Et vidit Deus cuncta quæ fécerat, et erant valde bona.R/. Et Dieu vit toutes les choses qu’il avait faites, et elles étaient très bonnes.
Lectio iii Cap. 1, 20-263e leçon
Dixit étiam Deus : Prodúcant aquæ réptile ánimæ viventis, et volátile super terram sub firmaménto cæli. Creavítque Deus cete grándia, et omnem ánimam vivéntem atque motábilem, quam prodúxerant aquæ in spécies suas, et omne volátile secúndum genus suum. Et vidit Deus quod esset bonum. Benedixítque eis, dicens : Créscite, et multiplicámini, et repléte aquas maris : avésque multiplicéntur super terram. Et factum est véspere et mane, dies quintus. Dixit quoque Deus : Prodúcat terra ánimam vivéntem in genere suo, iuménta, et reptília, et béstias terræ secúndum spécies suas. Factúmque est ita. Et fecit Deus béstias terræ iuxta spécies suas, et iuménta, et omne réptile terræ in génere suo. Et vidit Deus quod esset bonum, et ait : Faciámus hóminem ad imáginem et similitúdinem nostram : et præsit píscibus maris, et volatílibus cæli, et béstiis, universǽque terræ, omníque réptili, quod movétur in terra.Dieu dit encore : Que les eaux [8] produisent des reptiles d’une âme vivante [9], et des volatiles sur la terre, sous le firmament du ciel. Dieu donc créa les grands poissons, et toute âme vivante et ayant le mouvement, que les eaux produisirent selon leurs espèces, et tout volatile selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Il les bénit, disant : Croissez et multipliez-vous, et remplissez les eaux de la mer ; et que les oiseaux se multiplient sur la terre. Et d’un soir et d’un matin se fit un cinquième jour. Dieu dit aussi : Que la terre produise des âmes vivantes selon leur espèce, des animaux domestiques, des reptiles et des bêtes de la terre selon leurs espèces. Et il fut fait ainsi. Dieu fit donc les bêtes de la terre selon leurs espèces, les animaux domestiques et tout les reptiles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Il dit ensuite : Faisons un homme à notre image et à notre ressemblance [10] et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les volatiles du ciel, et sur les bêtes, et sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui se meuvent sur la terre.
R/. Formávit Dóminus hóminem de limo terræ, * Et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem.R/. Le Seigneur forma l’homme du limon de la terre, * Et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante.
V/. In princípio fecit Deus cælum et terram, et plasmávit in ea hóminem.V/. Au commencement Dieu créa le ciel et la terre et il forma l’homme sur la terre.
* Et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem. Glória Patri. * Et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem. * Et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante. Gloire au Père. * Et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante.
In II Nocturno
2e Nocturne
Lectio iv4e leçon
Ex libro Enchiridii sancti Augustíni EpiscopiDu Manuel de saint Augustin, Évêque.
Cap. 25, 26 et 27 tomi 3
Mortis supplícium Dóminus hómini comminátus fuerat, si peccáret : sic eum múnerans líbero arbitrio, ut tamen régeret imperio, terréret exítio : atque in paradísi felicitáte, tamquam in umbra vitæ, unde iustítia custodíta in melióra conscénderet, collocávit. Hinc post peccátum exsul efféctus, stirpem quoque suam, quam peccándo in se tamquam in radíce vitiáverat, pœna mortis et damnatióne obstrínxit : ut quidquid prolis ex illo, et simul damnáta, per quam peccáverat, cóniuge, per carnálem concupiscéntiam, in qua inobediéntiæ pœna símilis retribúta est, nascerétur, tráheret originale peccátum, quo traherétur per erróres dolorésque divérsos ad illud extrémum cum desertóribus ángelis, vitiatóribus et possessóribus et consórtibus suis, sine fine supplícium.Dieu avait menacé l’homme de le punir de mort, s’il venait à pécher ; il lui avait fait don du libre arbitre, mais tout en le tenant sujet à son commandement, et en excitant en lui la crainte de sa ruine. Il le plaça dans un jardin de délices, qui n’était que l’ombre d’une vie meilleure, où il serait parvenu s’il avait conservé la justice. Exilé de l’Eden après sa faute, le premier homme enchaîna à la peine de la mort et à la réprobation tous ses descendants, corrompus en sa personne comme dans leur source, de telle sorte que toute la race qui devait naître de lui et de son épouse (condamnée comme lui, après l’avoir porté au péché) contracta la faute originelle, et mérita d’être entraînée parmi des erreurs et des douleurs de toute espèce, jusqu’au supplice sans fin avec les anges infidèles, ses corrupteurs, ses maîtres et les compagnons de son malheureux sort.
R/. Tulit Dóminus hóminem, et pósuit eum in paradíso voluptátis : * Ut operarétur et custodíret illum.R/. Dieu prit l’homme et le mit dans le jardin de délices, * Pour le cultiver et le garder.
V/. Plantáverat autem Dóminus Deus paradísum voluptátis a princípio, in quo pósuit hóminem quem formáverat.V/. Or, le Seigneur Dieu avait planté dès le commencement un jardin de délices, dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé.
R/. Ut operarétur et custodíret illum.R/. Pour le cultiver et le garder.
Lectio v5e leçon
Sic per unum hóminem peccátum intrávit in mundum, et per peccátum mors : et ita in omnes hómines pertránsiit, in quo omnes peccavérunt. Mundum quippe appellávit eo loco Apóstolus univérsum genus humánum. Ita ergo res se habébant. Iacébat in malis, vel étiam volvebátur, et de malis in mala præcipitabátur totius humáni géneris massa damnáta : et adiúncta parti eórum, qui peccáverant, angelórum, luébat ímpiæ desertiónis digníssimas pœnas.« C’est ainsi que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et, avec le péché, la mort, qui a passé à tous les hommes, par celui en qui tous ont péché. » [11] Ce que l’Apôtre appelle ici le monde, c’est l’humanité entière. Tel était donc l’état des choses. Toute la masse du genre humain, condamnée, était plongée dans le malheur, ou plutôt se voyait entraînée et précipitée de maux en maux. Associé aux anges coupables, l’homme subissait les peines très méritées de son impie prévarication.
R/. Dixit Dóminus Deus : Non est bonum hóminem esse solum : * Faciámus ei adiutórium símile sibi.R/. Le Seigneur Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; * Faisons-lui une aide semblable à lui.
V/. Adæ vero non inveniebátur adiútor símilis sibi : dixit vero Deus.V/. Pour Adam, il ne se trouvait point d’aide semblable à lui ; mais le Seigneur dit.
R/. Faciámus ei adiutórium símile sibi.R/. Faisons-lui une aide semblable à lui.
Lectio vi6e leçon
Ad iram quippe Dei pertinet iustam, quidquid cæca et indómita concupiscéntia fáciunt libénter mali, et quidquid maniféstis opertísque pœnis patiúntur invíti : non sane Creatóris desisténte bonitáte, et malis ángelis subministráre vitam, vivacémque poténtiam, (quæ subministrátio si auferátur, interíbunt) et hóminum, quamvis de propágine vitiáta damnatáque nascéntium, formáre sémina, et animáre, et ordináre membra per témporum ætátes, per locórum spatia vegetáre sensus, aliménta donáre. Mélius enim iudicáre de malis bene fácere, quam mala nulla esse permíttere.Car il faut considérer comme une conséquence de la juste colère de Dieu, les désordres auxquels les méchants sont portés par l’attrait d’une concupiscence aveugle et sans frein, ainsi que les maux visibles ou invisibles qu’ils souffrent malgré eux. Cependant la bonté du Créateur n’a pas cessé de se manifester envers les mauvais anges, en leur conservant la vie et la puissance toujours active sans laquelle ils cesseraient d’être ; comme envers les hommes en en propageant la race, bien qu’issue d’une souche viciée et condamnée. Il forme leur corps qu’il anime du souffle de la vie ; il dispose leurs membres qu’il met en harmonie avec les différents âges ; il entretient la vivacité de leurs sens, suivant la disposition des organes ; il leur fournit des aliments. Dans sa sagesse, il a mieux aimé tirer le bien du mal, que de ne pas permettre qu’il arrivât aucun mal.
R/. Immísit Dóminus sopórem in Adam, et tulit unam de costis eius : * Et ædificávit costam, quam túlerat Dóminus de Adam, in mulíerem, et addúxit eam ad Adam, ut vidéret quid vocáret eam : * Et vocávit nomen eius Virágo, quia de viro sumpta est.R/. Le Seigneur envoya à Adam un profond sommeil, et il prit une de ses côtes * Puis le Seigneur forma une femme de la côte qu’il avait tirée d’Adam, et il l’amena devant Adam, pour voir quel nom il lui donnerait ; * Et il l’appela du nom de femme (virago), parce qu’elle avait été tirée de l’homme (vir).
V/. Cumque obdormísset, tulit unam de costis eius, et replévit carnem pro ea.V/. Lorsqu’il se fut endormi, il prit une de ses côtes, et il mit de la chair à sa place
* Et ædificávit costam, quam túlerat Dóminus de Adam, in mulíerem, et addúxit eam ad Adam, ut vidéret quid vocáret eam. Glória Patri. * Et vocávit nomen eius Virágo, quia de viro sumpta est. * Puis le Seigneur forma une femme de la côte qu’il avait tirée d’Adam, et il l’amena devant Adam, pour voir quel nom il lui donnerait ; Gloire au Père. * Et il l’appela du nom de femme (virago), parce qu’elle avait été tirée de l’homme (vir).
In III Nocturno
3e Nocturne
Lectio vii7e leçon
Léctio sancti Evangélii secundum MatthǽumLecture du saint Évangile selon saint Matthieu.
Cap. 20, 1-16
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis parábolam hanc : Símile est regnum cælórum hómini patrifamílias, qui éxiit primo mane condúcere operários in víneam suam. Et réliqua. En ce temps-là Jésus dit à ses disciples cette parabole Le royaume des cieux est semblable à un père de famille qui sortit de grand matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Et le reste.
Homilía sancti Gregórii PapæHomélie de saint Grégoire, Pape.
Homilía 19 in Evangelia post principium
Regnum cælórum hómini patrifamílias símile dícitur, qui ad excoléndam víneam suam operários condúcit. Quis vero patrisfamílias similitúdinem réctius tenet, quam Cónditor noster, qui regit quos cóndidit, et eléctos suos sic in hoc mundo póssidet, quasi subiéctos dóminus in domo ? Qui habet víneam, universálem scílicet Ecclésiam, quæ ab Abel iusto usque ad últimum eléctum, qui in fine mundi nascitúrus est, quot Sanctos prótulit, quasi tot pálmites misit.Il est dit que le royaume des cieux est semblable à un père de famille qui loue des ouvriers pour cultiver sa vigne. Or, qui peut être plus justement représenté par le père de famille que notre Créateur, qui gouverne ceux qu’il a créés, et qui possède ses élus dans ce monde, comme un maître a ses serviteurs dans sa maison ? Il possède une vigne, à savoir l’Église universelle, qui a poussé autant de sarments qu’elle a produit de saints, depuis le juste Abel, jusqu’au dernier élu devant naître à la fin du monde.
R/. Plantáverat autem Dóminus Deus paradísum voluptátis a princípio : * In quo pósuit hóminem, quem formáverat.R/. Or, le Seigneur Dieu avait planté dès le commencement un jardin de délices ; * Dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé.
V/. Produxítque Dóminus Deus de humo omne lignum pulchrum visu, et ad vescéndum suáve ; lignum étiam vitæ in médio paradísi.V/. Et le Seigneur Dieu fit sortir du sol toutes sortes d’arbres beaux à voir, et [dont les fruits étaient] doux à manger, et aussi l’arbre de vie au milieu du paradis.
R/. In quo pósuit hóminem, quem formáverat.R/. Dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé.
Lectio viii8e leçon
Hic ítaque paterfamílias ad excoléndam víneam suam, mane, hora tértia, sexta, nona et undécima operários condúcit : quia a mundi huius inítio usque in finem ad erudiéndam plebem fidélium, prædicatóres congregáre non desístit. Mane étenim mundi fuit ab Adam usque ad Noë : hora vero tertia a Noë usque ad Abraham : sexta quoque ab Abraham usque ad Móysen : nona autem a Moyse usque ad advéntum Dómini : undécima vero ab advéntu Dómini usque ad finem mundi. In qua prædicatóres sancti Apóstoli missi sunt, qui mercédem plenam et tarde veniéntes accepéruntCe divin père de famille loue donc des ouvriers pour cultiver sa vigne, dès la pointe du jour, à la troisième heure, à la sixième, à la neuvième et à la onzième ; parce qu’il ne cesse point, depuis le commencement de ce monde jusqu’à la fin, de réunir des prédicateurs pour enseigner les fidèles. Le matin du monde peut s’entendre du temps qui s’est écoulé depuis Adam jusqu’à Noé ; la troisième heure, de Noé à Abraham ; la sixième, d’Abraham à Moïse ; la neuvième, de Moïse à la venue du Sauveur, et la onzième, depuis la venue du Sauveur jusqu’à la fin du monde. Les Apôtres ont été envoyés pour prêcher en cette dernière heure, et quoique venant si tard, ils ont reçu un salaire entier.
R/. Ecce Adam quasi unus ex nobis factus est sciens bonum et malum : * Vidéte, ne forte sumat de ligno vitæ, et vivat in ætérnum.R/. Voilà qu’Adam est devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal * Prenez garde qu’il ne mange point [du fruit] de l’arbre de vie, et qu’il ne vive point éternellement.
V/. Fecit quoque Dóminus Deus Adæ túnicam pellíceam, et índuit eum, et dixit.V/. Le Seigneur Dieu fit aussi à Adam une tunique de peau et l’en revêtit [12] ; et il dit.
R/. Vidéte, ne forte sumat de ligno vitæ, et vivat in ætérnum.R/. Prenez garde qu’il ne mange point [du fruit] de l’arbre de vie, et qu’il ne vive point éternellement.
Lectio ix9e leçon
Ad erudiéndam ergo Dóminus plebem suam, quasi ad excoléndam víneam suam, nullo témpore destitit operários míttere : quia et prius per Patres, et postmodum per legis Doctóres et Prophétas, ad extrémum vero per Apóstolos, dum plebis suæ mores excoluit, quasi per operários in vineæ cultura laborávit : quamvis in quólibet módulo vel mensúra, quisquis cum fide recta bonæ prædicator actiónis exstitit, huius vineæ operarius fuit. Operátor ergo mane, hora tertia, sexta, et nona, antiquus ille et Hebráicus pópulus designátur : qui in eléctis suis ab ipso mundi exórdio, dum recta fide Deum studuit cólere, quasi non destitit in vineæ cultura laboráre. Ad undécimam vero Gentiles vocántur, quibus et dícitur : Quid hic statis tota die otiósi ? Le Seigneur ne cesse donc en aucun temps d’envoyer des ouvriers pour cultiver sa vigne, c’est-à-dire pour instruire son peuple. Par les Patriarches d’abord, ensuite par les Docteurs de la loi et les Prophètes, et enfin par les Apôtres, il a consacré tous ses soins à sanctifier son peuple. Il a travaillé, pour ainsi dire, à la culture de sa vigne, par l’entremise de ces ouvriers que nous avons énumérés ; mais cela n’empêche pas que tous ceux qui, avec une foi correcte, se sont appliqués et ont exhorté à faire le bien, ne puissent être considérés aussi (chacun dans sa mesure et à un certain degré), comme les ouvriers de cette vigne. Ceux de la première heure, ainsi que ceux de la troisième, de la sixième et de la neuvième, désignent l’ancien peuple hébreu qui, depuis le commencement du monde, s’efforçant, en la personne de ses saints, de servir Dieu avec une foi droite, n’a pour ainsi dire pas cessé de travailler à la culture de la vigne. Mais à la onzième heure les Gentils sont appelés, c’est à eux que s’adressent ces paroles « Pourquoi êtes-vous ici tout le jour sans rien faire ? »
R/. Ubi est Abel frater tuus ? dixit Dóminus ad Cain. Néscio, Dómine, numquid custos fratris mei sum ego ? Et dixit ad eum : Quid fecísti ? * Ecce vox sánguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra.R/. Où est Abel, ton frère ? dit le Seigneur à Caïn. Je ne sais, Seigneur, suis-je le gardien de mon frère, moi ? Mais le Seigneur repartit Qu’as-tu fait ? * Voilà que la voix du sang de ton frère Abel crie de la terre jusqu’à moi.
V/. Maledíctus eris super terram, quæ apéruit os suum, et suscépit sánguinem fratris tui de manu tua.V/. Maudit seras-tu sur la terre qui a ouvert sa bouche et qui a reçu de ta main le sang de ton frère.
* Ecce vox sánguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra. Glória Patri. * Ecce vox sánguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra. * Voilà que la voix du sang de ton frère Abel crie de la terre jusqu’à moi. Gloire au Père. * Voilà que la voix du sang de ton frère Abel crie de la terre jusqu’à moi.

Lundi

Lectio i1ère leçon
De libro Génesis
Cap. 1, 27-31
Et creávit Deus hóminem ad imáginem suam : ad imáginem Dei creávit illum, másculum et féminam creávit eos. Benedixítque illis Deus, et ait : Créscite, et multiplicámini, et repléte terram, et subícite eam, et dominámini píscibus maris, et volatílibus cæli, et univérsis animántibus, quæ movéntur super terram. Dixítque Deus : Ecce dedi vobis omnem herbam afferéntem semen super terram, et univérsa ligna quæ habent in semetípsis seméntem generis sui, ut sint vobis in escam : et cunctis animántibus terræ, omníque vólucri cæli, et univérsis quæ movéntur in terra, et in quibus est ánima vivens, ut hábeant ad vescéndum. Et factum est ita. Vidítque Deus cuncta quæ fécerat : et erant valde bona. Et factum est véspere et mane, dies sextus.Et Dieu créa l’homme à son image ; c’est à l’image de Dieu qu’il le créa ; il les créa mâle et femelle. Et Dieu les bénit et leur dit Croissez et multipliez-vous ; remplissez la terre, et assujettissez-la, et dominez sur les poissons de la mer, sur les volatiles du ciel et sur tous les animaux qui se meuvent sur la terre. Dieu dit encore : Voici que je vous donne toute herbe portant de la semence sur la terre, et toutes les plantes ayant en elles-mêmes la semence de leur espèce, pour être votre nourriture ; et à tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre et en qui est une âme vivante, pour qu’ils aient à manger. Et il fut fait ainsi. Et Dieu vit toutes les choses qu’il avait faites, et elles étaient très bonnes. Et d’un soir et d’un matin se fit le sixième jour.
R/. Dum deambuláret Dóminus in paradíso ad auram post merídiem, clamávit, et dixit : Adam, ubi es ? Audívi, Dómine, vocem tuam, * Et abscóndi me.R/. Le Seigneur se promenant dans le paradis à la brise du soir, appela et dit Adam, où es-tu ? J’ai entendu, Seigneur, votre voix, * Et je me suis caché.
V/. Vocem tuam audívi in paradíso, et tímui, eo quod nudus essem.V/. J’ai entendu votre voix dans le paradis, et j’ai eu peur.
R/. Et abscóndi me.R/. Et je me suis caché.
Lectio ii Cap. 2, 1-62e leçon
Igitur perfécti sunt cæli et terra, et omnis ornátus eórum. Complevítque Deus die séptimo opus suum quod fécerat : et requiévit die séptimo ab univérso ópere quod patrárat. Et benedíxit diéi séptimo, et sanctificávit illum : quia in ipso cessáverat ab omni ópere suo quod creávit Deus ut fáceret. Istæ sunt generatiónes cæli et terræ, quando creáta sunt, in die quo fecit Dóminus Deus cælum et terram : Et omne virgúltum agri ántequam orerétur in terra, omnémque herbam regiónis priúsquam germináret : non enim plúerat Dóminus Deus super terram, et homo non erat qui operarétur terram : Sed fons ascendébat e terra, írrigans univérsam superfíciem terræ.Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et tout leur ornement. Et Dieu eut accompli son œuvre le septième jour ; et il se reposa [13] le septième jour de tous les ouvrages qu’il avait faits. Et Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, parce qu’en ce jour il s’était reposé de tout ce qu’il avait créé et fait. Telles furent les origines du ciel et de la terre, lorsqu’ils furent créés, au jour que le Seigneur Dieu fit un ciel et une terre [14]. Et tous les arbustes de la campagne, avant qu’ils eussent paru sur la terre, et toutes les herbes de la campagne, avant qu’elles eussent poussé car le Seigneur Dieu n’avait point encore fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait point d’homme pour cultiver la terre. Mais il s’élevait de la terre une source qui arrosait toute la surface de la terre.
R/. In sudóre vultus tui vescéris pane tuo, dixit Dóminus ad Adam : cum operátus fúeris terram, non dabit fructus suos : * Sed spinas et tríbulos germinábit tibi.R/. C’est à la sueur de ton front que tu te nourriras de pain, dit le Seigneur à Adam, quand tu auras travaillé la terre, elle ne te donnera pas ses fruits * Mais elle te produira des ronces et des épines.
V/. Quia audísti vocem uxóris tuæ, et comedísti de ligno, ex quo præcéperam tibi ne coméderes, maledícta terra in ópere tuo.V/. Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé du fruit dont je t’avais défendu de manger, maudite sera la terre en ton œuvre.
R/. Sed spinas et tríbulos germinábit tibi.R/. Mais elle te produira des ronces et des épines.
Lectio iii Cap. 2, 7-103e leçon
Formávit ígitur Dóminus Deus hóminem de limo terræ, et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem. Plantáverat autem Dóminus Deus paradísum voluptátis a princípio : in quo pósuit hóminem quem formáverat. Produxítque Dóminus Deus de humo omne lignum pulchrum visu, et ad vescéndum suáve : lignum étiam vitæ in médio paradísi, lignúmque sciéntiæ boni et mali. Et flúvius egrediebátur de loco voluptátis ad irrigándum paradísum, qui inde divíditur in quátuor cápita.Le Seigneur Dieu forma donc l’homme du limon de la terre, et il souffla sur son visage un souffle de vie [15], et l’homme fut fait âme vivante. Or le Seigneur Dieu avait planté [16], dès le commencement, un jardin de délices, dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé. Et le Seigneur Dieu fit sortir du sol toutes sortes d’arbres beaux à voir, et [dont les fruits étaient] doux à manger et aussi l’arbre de vie au milieu du paradis [17], et l’arbre de la science du bien et du mal [18]. De ce lieu de délices sortait un fleuve pour arroser le paradis, et qui ensuite se divise en quatre canaux.
R/. Formávit Dóminus hóminem de limo terræ, * Et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem.R/. Le Seigneur Dieu forma l’homme du limon de la terre * Et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante.
V/. In princípio fecit Deus cælum et terram, et plasmávit in ea hóminem.V/. Au commencement Dieu fit le ciel et la terre, et sur [la terre] il forma l’homme.
* Et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem. Glória Patri. * Et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem.* Et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante. Gloire au Père. * Et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante.

Mardi

Lectio i1ère leçon
De libro Génesis
Cap. 2, 15-18
Tulit ergo Dóminus Deus hóminem, et pósuit eum in paradíso voluptátis, ut operarétur et custodíret illum : præcepítque ei dicens : Ex omni ligno paradísi cómede : de ligno autem sciéntiæ boni et mali ne cómedas. In quocúmque enim die coméderis ex eo, morte moriéris. Dixit quoque Dóminus Deus : Non est bonum esse hóminem solum : faciámus ei adiutórium símilem sibi.Le Seigneur Dieu prit donc l’homme et le mit dans le jardin de délices, pour le cultiver et le garder. Et il lui commanda, disant : Mange [des fruits] de tous les arbres du paradis ; mais quant [au fruit] de l’arbre de la science du bien et du mal, n’en mange pas, ; car au jour où tu en mangeras, tu mourras de mort [19]. Le Seigneur Dieu dit aussi II n’est pas bon que l’homme soit seul ; faisons-lui une aide semblable à lui.
R/. Tulit Dóminus hóminem, et pósuit eum in paradíso voluptátis : * Ut operarétur et custodíret illum.R/. Dieu prit l’homme et le mit dans le jardin de délices, * Pour le cultiver et le garder.
V/. Plantáverat autem Dóminus Deus paradísum voluptátis a princípio, in quo pósuit hóminem quem formáverat.V/. Or, le Seigneur Dieu avait planté dès le commencement un jardin de délices, dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé.
R/. Ut operarétur et custodíret illum.R/. Pour le cultiver et le garder.
Lectio ii Cap. 2, 19-202e leçon
Formátis ígitur, Dóminus Deus, de humo cunctis animántibus terræ, et univérsis volatílibus cæli, addúxit ea ad Adam, ut vidéret quid vocaret ea : omne enim quod vocávit Adam ánimæ vivéntis, ipsum est nomen eius. Appellavítque Adam nomínibus suis cuncta animántia, et univérsa volatília cæli, et omnes béstias terræ : Adæ vero non inveniebátur adiútor símilis eius.Tous les animaux de la terre et tous les volatiles du ciel, ayant donc été formés de la terre, le Seigneur Dieu les fit venir devant Adam, afin qu’il vît comment il les nommerait : or le nom qu’Adam donna à toute âme vivante, est son vrai nom [20]. Ainsi Adam appela par leurs noms tous les animaux, tous les volatiles du ciel, et toutes les bêtes de la terre mais pour Adam, il ne se trouvait point d’aide semblable à lui.
R/. Dixit Dóminus Deus : Non est bonum hóminem esse solum : * Faciámus ei adiutórium símile sibi.R/. Le Seigneur Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; * Faisons-lui une aide semblable à lui.
V/. Adæ vero non inveniebátur adiútor símilis sibi : dixit vero Deus.V/. Pour Adam, il ne se trouvait point d’aide semblable à lui ; mais le Seigneur dit.
R/. Faciámus ei adiutórium símile sibi.R/. Faisons-lui une aide semblable à lui.
Lectio iii Cap. 2, 21-24 3e leçon
Immísit ergo Dóminus Deus sopórem in Adam : cúmque obdormísset, tulit unam de costis eius, et replévit carnem pro ea. Et ædificávit Dóminus Deus costam, quam túlerat de Adam, in mulíerem : et addúxit eam ad Adam. Dixítque Adam : Hoc nunc, os ex óssibus meis, et caro de carne mea : hæc vocábitur Virágo, quóniam de viro sumpta est. Quam ob rem relínquet homo patrem suum, et matrem, et adhærébit uxóri suæ : et erunt duo in carne una..Le Seigneur envoya donc à Adam un profond sommeil ; et lorsqu’il se fut profondément endormi, il prit une de ses côtes [21], et il mit de la chair. à sa place. Puis le Seigneur Dieu forma de la côte qu’il avait tirée d’Adam, une femme, et 11 l’amena devant Adam. Et Adam dit Voilà maintenant un os de mes os, et de la chair de ma chair celle-ci s’appellera femme (virago), parce qu’elle a été tirée d’un homme (vir). C’est pourquoi un homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme ; et ils seront deux dans une seule chair.
R/. Immísit Dóminus sopórem in Adam, et tulit unam de costis eius : * Et ædificávit costam, quam túlerat Dóminus de Adam, in mulíerem, et addúxit eam ad Adam, ut vidéret quid vocáret eam : * Et vocávit nomen eius Virágo, quia de viro sumpta est.R/. Le Seigneur envoya à Adam un profond sommeil, et il prit une de ses côtes * Puis le Seigneur forma une femme de la côte qu’il avait tirée d’Adam, et il l’amena devant Adam, pour voir quel nom il lui donnerait ; * Et il l’appela du nom de femme (virago), parce qu’elle avait été tirée de l’homme (vir).
V/. Cumque obdormísset, tulit unam de costis eius, et replévit carnem pro ea.V/. Lorsqu’il se fut endormi, il prit une de ses côtes, et il mit de la chair à sa place
* Et ædificávit costam, quam túlerat Dóminus de Adam, in mulíerem, et addúxit eam ad Adam, ut vidéret quid vocáret eam. Glória Patri. * Et vocávit nomen eius Virágo, quia de viro sumpta est. * Puis le Seigneur forma une femme de la côte qu’il avait tirée d’Adam, et il l’amena devant Adam, pour voir quel nom il lui donnerait ; Gloire au Père. * Et il l’appela du nom de femme (virago), parce qu’elle avait été tirée de l’homme (vir).

Mercredi

Lectio i1ère leçon
De libro Génesis
Cap. 3, 1-7
Sed et serpens erat callídior cunctis animántibus terræ quæ fécerat Dóminus Deus. Qui dixit ad mulíerem : Cur præcépit vobis Deus, ut non comederétis de omni ligno paradísi ? Cui respóndit múlier : De fructu lignórum, quæ sunt in paradíso, véscimur : de fructu vero ligni, quod est in médio paradísi, præcépit nobis Deus ne comederémus : et ne tangerémus illud, ne forte moriámur. Dixit autem serpens ad mulíerem : Nequáquam morte moriémini. Scit enim Deus quod in quocúmque die comedéritis ex eo, aperiéntur óculi vestri, et éritis sicut dii, sciéntes bonum et malum. Vidit ígitur múlier quod bonum esset lignum ad vescéndum, et pulchrum óculis, aspectúque delectábile : et tulit de fructu illíus, et comédit : deditque viro suo qui comédit. Et apérti sunt óculi ambórum. Mais le serpent était le plus rusé [22] de tous les animaux de la terre qu’avait faits le Seigneur Dieu. Il dit à la femme Pourquoi Dieu vous a-t-il commandé de ne pas manger [du fruit] de tous les arbres du paradis ? La femme lui répondit Nous mangeons du fruit des arbres qui sont dans le paradis mais pour le fruit de l’arbre qui est au milieu du paradis, Dieu nous a commandé de n’en point manger, et de n’y point toucher de peur que nous ne mourions. Mais le serpent dit à la femme Point du tout, vous ne mourrez pas de mort. Car Dieu sait qu’en quelque jour que ce soit que vous en mangiez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux sachant le bien et le mal. La femme donc vit que [le fruit] de l’arbre était bon à manger, beau à voir et d’un aspect qui excitait le désir ; elle en prit, en mangea et en donna à son mari, qui en mangea. En effet, leurs yeux s’ouvrirent [23].
R/. Plantáverat autem Dóminus Deus paradísum voluptátis a princípio : * In quo pósuit hóminem, quem formáverat.R/. Or, le Seigneur Dieu avait planté dès le commencement un jardin de délices ; * Dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé.
V/. Produxítque Dóminus Deus de humo omne lignum pulchrum visu, et ad vescéndum suáve ; lignum étiam vitæ in médio paradísi.V/. Et le Seigneur Dieu fit sortir du sol toutes sortes d’arbres beaux à voir, et [dont les fruits étaient] doux à manger, et aussi l’arbre de vie au milieu du paradis.
R/. In quo pósuit hóminem, quem formáverat.R/. Dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé.
Lectio ii Cap. 3, 7-132e leçon
Cúmque cognovíssent se esse nudos, consuérunt fólia ficus, et fecérunt sibi perizómata. Et, cum audíssent vocem Dómini Dei deambulántis in paradíso ad auram post merídiem, abscóndit se Adam et uxor eius a fácie Dómini Dei in médio ligni paradísi. Vocavítque Dóminus Deus Adam, et dixit ei : Ubi es ? Qui ait : Vocem tuam audívi in paradíso : et tímui, eo quod nudus essem, et abscóndi me. Cui dixit : Quis enim indicávit tibi quod nudus esses, nisi quod ex ligno, de quo tibi præcéperam tibi ne coméderes, comedísti ? Dixítque Adam : Múlier, quam dedísti mihi sóciam, dedit mihi de ligno, et comédi. Et dixit Dóminus Deus ad mulíerem : Quare hoc fecísti ? Quæ respóndit : Serpens decépit me, et comédi.Et lorsqu’ils eurent connu qu’ils étaient nus, ils entrelacèrent des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures. Et lorsqu’ils eurent entendu la voix du Seigneur Dieu qui se promenait dans le paradis, à la brise du soir, Adam et sa femme se cachèrent de la face du Seigneur, au milieu des arbres du paradis. Mais le Seigneur Dieu appela Adam, et lui dit Où es-tu ? Adam répondit J’ai entendu votre voix dans le paradis ; et j’ai eu peur, parce que j’étais nu, et je me suis caché. Dieu lui dit Mais qui t’a appris que tu étais nu, si ce n’est que tu as mangé [du fruit] de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? Et Adam répondit La femme que vous m’avez donnée pour compagne m’a présenté [du fruit] de l’arbre, et j’en ai mange. Alors le Seigneur Dieu dit à la femme Pourquoi as-tu fait cela ? Elle répondit Le serpent m/a trompée, et j’ai mangé.
R/. Ecce Adam quasi unus ex nobis factus est sciens bonum et malum : * Vidéte, ne forte sumat de ligno vitæ, et vivat in ætérnum.R/. Voilà qu’Adam est devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal * Prenez garde qu’il ne mange point [du fruit] de l’arbre de vie, et qu’il ne vive point éternellement.
V/. Fecit quoque Dóminus Deus Adæ túnicam pellíceam, et índuit eum, et dixit.V/. Le Seigneur Dieu fit aussi à Adam une tunique de peau et l’en revêtit [24] ; et il dit.
R/. Vidéte, ne forte sumat de ligno vitæ, et vivat in ætérnum.R/. Prenez garde qu’il ne mange point [du fruit] de l’arbre de vie, et qu’il ne vive point éternellement.
Lectio iii Cap. 3, 14-203e leçon
Et ait Dóminus Deus ad serpéntem : Quia fecísti hoc, maledíctus es inter ómnia animántia et béstias terræ : super pectus tuum gradiéris, et terram cómedes cunctis diébus vitæ tuæ. Inimicítias ponam inter te et mulíerem, et semen tuum et semen illíus : ipsa cónteret caput tuum, et tu insidiáberis calcáneo eius. Mulíeri quoque dixit : Multiplicábo ærúmnas tuas, et concéptus tuos : in dolóre páries fílios, et sub viri potestáte eris, et ipse dominábitur tui. Adæ vero dixit : Quia audísti vocem uxóris tuæ, et comedísti de ligno, ex quo præcéperam tibi ne coméderes, maledícta terra in ópere tuo : in labóribus cómedes ex ea cunctis diébus vitæ tuæ. Spinas et tríbulos germinábit tibi, et cómedes herbam terræ. In sudóre vultus tui vescéris pane, donec revertáris in terram de qua sumptus es : quia pulvis es, et in púlverem revertéris. Et vocávit Adam nomen uxóris suæ, Heva : eo quod mater esset cunctórum vivéntium.Le Seigneur Dieu dit au serpent Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux de la terre tu ramperas sur ton ventre, et tu mangeras de la terre tous les jours de ta vie [25]. Je mettrai des inimitiés entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité [26]. Elle te brisera la tête, et toi, tu lui tendras des embûches au talon. Il dit encore à la femme Je multiplierai tes fatigues et tes grossesses [27] ; c’est dans la douleur que tu mettras au monde des enfants, tu seras sous la puissance de ton mari, et lui te dominera. Mais à Adam, il dit Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé du fruit dont je t’avais défendu de manger, maudite sera la terre en ton œuvre [28] ; et c’est avec des labeurs que tu en tireras ta nourriture durant tous les jours de ta vie. Elle te produira des épines et des chardons et tu mangeras l’herbe de la terre. C’est à la sueur de ton front que tu te nourriras de pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre, d’où tu as été tiré puisque tu es poussière, tu retourneras à la poussière. Adam donna à sa femme le nom d’Eve, parce qu’elle était la mère de tous les vivants [29].
R/. Ubi est Abel frater tuus ? dixit Dóminus ad Cain. Néscio, Dómine, numquid custos fratris mei sum ego ? Et dixit ad eum : Quid fecísti ? * Ecce vox sánguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra.R/. Où est Abel, ton frère ? dit le Seigneur à Caïn. Je ne sais, Seigneur, suis-je le gardien de mon frère, moi ? Mais le Seigneur repartit Qu’as-tu fait ? * Voilà que la voix du sang de ton frère Abel crie de la terre jusqu’à moi.
V/. Maledíctus eris super terram, quæ apéruit os suum, et suscépit sánguinem fratris tui de manu tua.V/. Maudit seras-tu sur la terre qui a ouvert sa bouche et qui a reçu de ta main le sang de ton frère.
* Ecce vox sánguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra. Glória Patri. * Ecce vox sánguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra. * Voilà que la voix du sang de ton frère Abel crie de la terre jusqu’à moi. Gloire au Père. * Voilà que la voix du sang de ton frère Abel crie de la terre jusqu’à moi.

Jeudi

Lectio i1ère leçon
De libro Génesis
Cap. 4, 1-7
Adam vero cognóvit uxórem suam Hevam, quæ concépit et péperit Cain, dicens : Possédi hóminem per Deum. Rursúmque péperit fratrem eius Abel. Fuit autem Abel pastor óvium, et Cain agrícola. Factum est autem post multos dies ut offérret Cain de frúctibus terræ múnera Dómino. Abel quoque óbtulit de primogénitis gregis sui, et de adípibus eórum : et respéxit Dóminus ad Abel, et ad múnera eius. Ad Cain vero, et ad múnera illíus non respéxit : iratúsque est Cain veheménter, et cóncidit vultus eius. Dixítque Dóminus ad eum : Quare irátus es ? et cur cóncidit fácies tua ? Nonne si bene égeris, recípies : sin autem male, statim in fóribus peccátum áderit ? sed sub te erit appetítus eius, et tu domináberis illíus.Or Adam ayant pris Eve pour sa femme, elle conçut et enfanta Caïn, disant : J’ai acquis un homme par la grâce de Dieu. Et de nouveau elle enfanta son frère Abel. Or Abel fut pasteur de brebis, et Caïn laboureur. Et il arriva après bien des jours que Caïn offrait des fruits de la terre en présent au Seigneur. Abel aussi offrit des premiers-nés de son troupeau, et des plus gras et le Seigneur regarda Abel et ses dons. Mais Caïn et ses dons, il ne les regarda pas [30] ; aussi Caïn fut violemment irrité, et son visage fut abattu. Et le Seigneur lui dit : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu fais bien, n’en recevras-tu pas la récompense ? et si tu fais mal, le péché ne sera-t-il pas soudain à ta porte ? Mais la concupiscence qui t’entraîne vers lui sera sous toi, et tu la domineras.
R/. In princípio creávit Deus cælum, et terram, et fecit in ea hóminem, * Ad imáginem et similitúdinem suam.R/. Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, et sur la terre il fit l’homme, * A son image et à sa ressemblance.
V/. Formávit ígitur Deus hóminem de limo terræ, et inspirávit in fáciem eius spiráculum.V/. Dieu forma donc l’homme du limon de la terre, et il souffla sur son visage un souffle de vie.
R/. Ad imáginem et similitúdinem suam.R/. A son image et à sa ressemblance.
Lectio ii Cap. 4, 8-122e leçon
Dixítque Cain ad Abel fratrem suum : Egrediámur foras. Cúmque essent in agro, consurréxit Cain advérsus fratrem suum Abel, et interfécit eum. Et ait Dóminus ad Cain : Ubi est Abel frater tuus ? Qui respóndit : Néscio. Num custos fratris mei sum ego ? Dixítque ad eum : Quid fecísti ? vox sánguinis fratris tui clamat ad me de terra. Nunc ígitur maledíctus eris super terram, quæ apéruit os suum, et suscépit sánguinem fratris tui de manu tua. Cum operátus fueris eam, non dabit tibi fructus suos : vagus et prófugus eris super terram.Or Caïn dit à Abel, son frère Sortons dehors. Et lorsqu’ils étaient dans la campagne, Caïn se leva contre son frère Abel et le tua. Le Seigneur dit alors à Caïn : Où est Abel ton frère ? Il répondit : Je ne sais ; suis-je le gardien de mon frère, moi ? Mais le Seigneur lui repartit : Qu’as-tu fait ? la voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi. Maintenant donc, maudit tu seras sur la terre qui a ouvert sa bouche et qui a reçu de ta main le sang de ton frère. Lors même que tu l’auras cultivée, elle ne te donnera pas ses fruits tu seras errant et fugitif sur la terre.
R/. In princípio creávit Deus cælum et terram, et Spíritus Dei ferebátur super aquas : * Et vidit Deus cuncta quæ fécerat, et erant valde bona.R/. Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, et l’Esprit de Dieu était porté sur les eaux * Et Dieu vit toutes les choses qu’il avait faites, et elles étaient très bonnes.
V/. Igitur perfécti sunt cæli et terra, et omnis ornátus eórum.V/. Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et tout leur ornement.
R/. Et vidit Deus cuncta quæ fécerat, et erant valde bona.R/. Et Dieu vit toutes les choses qu’il avait faites, et elles étaient très bonnes.
Lectio iii Cap. 4, 13-163e leçon
Dixítque Cain ad Dóminum : Maior est iníquitas mea, quam ut véniam mérear. Ecce éicis me hódie a fácie terræ, et a fácie tua abscóndar, et ero vagus et prófugus in terra : omnis ígitur qui invénerit me, occídet me. Dixítque ei Dóminus : Nequáquam ita fiet : sed omnis qui occíderit Cain, séptuplum puniétur. Posuítque Dóminus Cain signum, ut non interfíceret eum omnis qui invenísset eum. Egressúsque Cain a fácie Dómini, habitávit prófugus in terra ad orientálem plagam Eden.Mais Caïn dit au Seigneur : Elle est trop grande, mon iniquité, pour que je mérite le pardon. Voilà que vous me rejetez aujourd’hui de la face de la terre, je me cacherai de votre face, et je serai errant et fugitif sur la terre quiconque donc me trouvera, me tuera. Mais le Seigneur lui répondit : Non, il n’en sera pas ainsi ; car quiconque tuera Caïn, sera puni sept fois. Et le Seigneur mit un signe sur Caïn, afin que quiconque le trouverait, ne le tuât point. Étant donc sorti de la présence du Seigneur, Caïn fugitif habita dans le pays qui est au côté oriental d’Eden.
R/. Formávit Dóminus hóminem de limo terræ, * Et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem.R/. Le Seigneur forma l’homme du limon de la terre, * Et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante.
V/. In princípio fecit Deus cælum et terram, et plasmávit in ea hóminem.V/. Au commencement Dieu créa le ciel et la terre et il forma l’homme sur la terre.
* Et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem. Glória Patri. * Et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem. * Et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante. Gloire au Père. * Et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme fut fait âme vivante.

Vendredi

Lectio i1ère leçon
De libro Génesis
Cap. 4, 17-22
Cognóvit autem Cain uxórem suam, quæ concépit, et péperit Henoch : et ædificávit civitátem, vocavítque nomen eius ex nómine fílii sui, Henoch. Porro Henoch génuit Irad, et Irad génuit Mavíaël, et Mavíaël génuit Mathúsaël, et Mathúsaël génuit Lamech. Qui accépit duas uxóres, nomen uni Ada, et nomen álteri Sella. Genuítque Ada Iabel, qui fuit pater habitántium in tentoriis, atque pastórum. Et nomen fratris eius Iubal : ipse fuit pater canéntium cíthara et órgano. Sella quoque génuit Tubálcain, qui fuit malleátor et faber in cuncta ópera æris et ferri. Soror vero Tubálcain, Noéma.Or Caïn ayant pris une épouse, elle conçut et enfanta Hénoch, et il bâtit une ville, à laquelle il donna un nom, tiré du nom de son fils, Hénoch. Or Hénoch engendra Irad, Irad engendra Maviaël, Maviaël engendra Mathusaël, et Mathusaël engendra Lamech, lequel prit deux femmes : le nom de l’une était Ada, et le nom de l’autre, Sella. Et Ada enfanta Jabel, qui fut le père de ceux qui habitent sous les tentes, et des pasteurs. Et le nom de son frère était Jubal ; c’est le père de ceux qui jouent de la harpe et de l’orgue. Sella aussi engendra Tubalcaïn, qui sut travailler avec le marteau, et faire toutes sortes d’ouvrages d’airain et de fer. La sœur de Tubalcaïn fut Noëma.
R/. Tulit Dóminus hóminem, et pósuit eum in paradíso voluptátis : * Ut operarétur et custodíret illum.R/. Dieu prit l’homme et le mit dans le jardin de délices, * Pour le cultiver et le garder.
V/. Plantáverat autem Dóminus Deus paradísum voluptátis a princípio, in quo pósuit hóminem quem formáverat.V/. Or, le Seigneur Dieu avait planté dès le commencement un jardin de délices, dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé.
R/. Ut operarétur et custodíret illum.R/. Pour le cultiver et le garder.
Lectio ii Cap. 4, 23-262e leçon
Dixítque Lamech uxóribus suis Adæ et Sellæ : Audíte vocem meam, uxores Lamech, auscultáte sermónem meum : quóniam occídi virum in vulnus meum, et adolescéntulum in livórem meum. Séptuplum últio dábitur de Cain, de Lamech vero septuágies sépties. Cognóvit quoque adhuc Adam uxórem suam : et péperit fílium, vocavítque nomen eius Seth, dicens : Pósuit mihi Deus semen áliud pro Abel, quem occídit Cain. Sed et Seth natus est fílius, quem vocávit Enos : iste cœpit invocáre nomen Domini.Or Lamech dit à ses femmes Ada et Sella : Entendez ma voix, femmes de Lamech, prêtez l’oreille à mes paroles : j’ai tué un homme à cause de ma blessure, et un jeune homme à cause de ma meurtrissure. Caïn sera vengé sept fois, mais Lamech septante fois sept fois [31]. Adam eut encore de sa femme un fils, et elle l’appela du nom de Seth, disant : Dieu m’a donné un autre fils à la place d’Abel, qu’a tué Caïn. Et à Seth aussi naquit un fils, qu’il appela Enos ; celui-ci commença à invoquer le nom du Seigneur.
R/. Dixit Dóminus Deus : Non est bonum hóminem esse solum : * Faciámus ei adiutórium símile sibi.R/. Le Seigneur Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; * Faisons-lui une aide semblable à lui.
V/. Adæ vero non inveniebátur adiútor símilis sibi : dixit vero Deus.V/. Pour Adam, il ne se trouvait point d’aide semblable à lui ; mais le Seigneur dit.
R/. Faciámus ei adiutórium símile sibi.R/. Faisons-lui une aide semblable à lui.
Lectio iii Cap. 5, 1-5 3e leçon
Hic est liber generatiónis Adam. In die, qua creávit Deus hóminem, ad similitúdinem Dei fecit illum. Másculum et féminam creávit eos, et benedíxit illis : et vocávit nomen eórum Adam, in die quo creáti sunt. Vixit autem Adam centum trigínta annis : et génuit ad imáginem et similitúdinem suam, vocavítque nomen eius Seth. Et facti sunt dies Adam, postquam génuit Seth, octingénti anni : génuitque fílios et filias. Et factum est omne tempus quod vixit Adam, anni nongénti trigínta, et mórtuus est.Voici le livre de la génération d’Adam. Au jour que Dieu créa l’homme, c’est à la ressemblance de Dieu qu’il le fit. Il créa un homme et une femme, et il les bénit ; et il les appela du nom d’Adam, au jour où ils furent créés. Or Adam vécut cent trente ans, et il engendra un fils à son image et à sa ressemblance, et il l’appela du nom de Seth. Et les jours d’Adam, après qu’il eut engendré Seth, furent de huit cents ans ; et il eut encore des fils et des filles. Ainsi tout le temps que vécut Adam fut de neuf cent trente ans, et il mourut.
R/. Immísit Dóminus sopórem in Adam, et tulit unam de costis eius : * Et ædificávit costam, quam túlerat Dóminus de Adam, in mulíerem, et addúxit eam ad Adam, ut vidéret quid vocáret eam : * Et vocávit nomen eius Virágo, quia de viro sumpta est.R/. Le Seigneur envoya à Adam un profond sommeil, et il prit une de ses côtes * Puis le Seigneur forma une femme de la côte qu’il avait tirée d’Adam, et il l’amena devant Adam, pour voir quel nom il lui donnerait ; * Et il l’appela du nom de femme (virago), parce qu’elle avait été tirée de l’homme (vir).
V/. Cumque obdormísset, tulit unam de costis eius, et replévit carnem pro ea.V/. Lorsqu’il se fut endormi, il prit une de ses côtes, et il mit de la chair à sa place
* Et ædificávit costam, quam túlerat Dóminus de Adam, in mulíerem, et addúxit eam ad Adam, ut vidéret quid vocáret eam. Glória Patri. * Et vocávit nomen eius Virágo, quia de viro sumpta est. * Puis le Seigneur forma une femme de la côte qu’il avait tirée d’Adam, et il l’amena devant Adam, pour voir quel nom il lui donnerait ; Gloire au Père. * Et il l’appela du nom de femme (virago), parce qu’elle avait été tirée de l’homme (vir).

Samedi

Lectio i1ère leçon
De libro Génesis
Cap. 5, 15-21
Vixit autem Maláleel sexagínta quinque annis, et génuit Iared. Et vixit Maláleel postquam génuit Iared, octingéntis trigínta annis : et génuit fílios et filias. Et facti sunt omnes dies Maláleel octingénti nonagínta quinque anni, et mórtuus est. Vixítque Iared centum sexagínta duobus annis, et génuit Henoch. Et vixit Iared, postquam génuit Henoch, octingéntis annis : et génuit fílios et filias. Et facti sunt omnes dies Iared, nongénti sexagínta duo anni, et mórtuus est. Porro Henoch vixit sexagínta quinque annis, et génuit Mathúsalam.Quant à Malaléel, il vécut soixante-cinq ans, et il engendra Jared. Et Malaléel vécut, après qu’il eut engendré Jared, huit cent trente ans, et il engendra des fils et des filles. Ainsi tous les jours de Malaléel furent de huit cent quatre-vingt-quinze ans, et il mourut. Jared vécut cent soixante-deux ans, et il engendra Hénoch, Et Jared vécut, après qu’il eut engendré Hénoch, huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. Ainsi tous les jours de Jared furent de neuf cent soixante-deux ans, et il mourut. Hénoch vécut soixante-cinq ans, et il engendra Mathusala.
R/. Plantáverat autem Dóminus Deus paradísum voluptátis a princípio : * In quo pósuit hóminem, quem formáverat.R/. Or, le Seigneur Dieu avait planté dès le commencement un jardin de délices ; * Dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé.
V/. Produxítque Dóminus Deus de humo omne lignum pulchrum visu, et ad vescéndum suáve ; lignum étiam vitæ in médio paradísi.V/. Et le Seigneur Dieu fit sortir du sol toutes sortes d’arbres beaux à voir, et [dont les fruits étaient] doux à manger, et aussi l’arbre de vie au milieu du paradis.
R/. In quo pósuit hóminem, quem formáverat.R/. Dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé.
Post 1960 : in sabbatis, in quibus occurrit Officium de feria IV classis, fit de sancta Maria in sabbato. Ideo lectio secunda efficitur ex secunda et tertia in unam coniunctis, omisso responsorio intermedio.Suite à la réforme de 1960, on fait l’Office de la Sainte Vierge au Samedi tous les samedis de 4ème classe : la seconde leçon est donc formée de la seconde et de la troisième réunie et on omet le répons intermédiaire.
Lectio ii Cap. 5, 22-272e leçon
Et ambulávit Henoch cum Deo : et vixit, postquam génuit Mathúsalam, trecéntis annis : et génuit fílios et filias. Et facti sunt omnes dies Henoch trecénti sexagínta quinque anni. Ambulavítque cum Deo, et non appáruit : quia tulit eum Deus. Vixit quoque Mathúsala centum octogínta septem annis, et génuit Lamech. Et vixit Mathúsala, postquam génuit Lamech, septingéntos octogínta duóbus annis : et génuit fílios et filias. Et facti sunt omnes dies Mathúsala, nongénti sexagínta novem anni, et mórtuus est.Or Hénoch marcha avec Dieu [32], et vécut, après qu’il eut engendré Mathusala, trois cents ans et il engendra des fils et des filles. Ainsi tous les jours d’Hénoch furent de trois cent soixante-cinq ans. Il marcha donc avec Dieu, et il ne parut plus, parce que Dieu l’enleva. Mathusala aussi vécut cent quatre-vingt-sept ans, et il engendra Lamech. Or Mathusala vécut, après qu’il eut engendré Lamech, sept cent quatre-vingt-deux ans, et il engendra des fils et des filles. Ainsi tous les jours de Mathusala furent de neuf cent soixante-neuf ans, et il mourut.
R/. Ecce Adam quasi unus ex nobis factus est sciens bonum et malum : * Vidéte, ne forte sumat de ligno vitæ, et vivat in ætérnum.R/. Voilà qu’Adam est devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal * Prenez garde qu’il ne mange point [du fruit] de l’arbre de vie, et qu’il ne vive point éternellement.
V/. Fecit quoque Dóminus Deus Adæ túnicam pellíceam, et índuit eum, et dixit.V/. Le Seigneur Dieu fit aussi à Adam une tunique de peau et l’en revêtit [33] ; et il dit.
R/. Vidéte, ne forte sumat de ligno vitæ, et vivat in ætérnum.R/. Prenez garde qu’il ne mange point [du fruit] de l’arbre de vie, et qu’il ne vive point éternellement.
Lectio iii Cap. 5, 28-313e leçon
Vixit autem Lamech centum octogínta duóbus annis, et génuit fílium : vocavítque nomen eius Noë, dicens : Iste consolábitur nos ab opéribus et labóribus mánuum nostrárum in terra, cui maledíxit Dóminus. Vixítque Lamech, postquam génuit Noë, quingéntis nonagínta quinque annis : et génuit fílios et filias. Et facti sunt omnes dies Lamech, septingénti septuagínta septem anni, et mórtuus est.Lamech vécut cent quatre-vingt-deux ans, et il engendra un fils. Il l’appela du nom de Noé, disant Celui-ci nous consolera des œuvres et des travaux pénibles de nos mains, dans cette terre qu’a maudite le Seigneur. Et Lamech vécut, après qu’il £ut engendré Noé, cinq cent quatre-vingt-quinze ans, et il engendra des fils et des filles. Ainsi tous les jours de Lamech furent de sept cent soixante-dix-sept ans, et il mourut.
R/. Ubi est Abel frater tuus ? dixit Dóminus ad Cain. Néscio, Dómine, numquid custos fratris mei sum ego ? Et dixit ad eum : Quid fecísti ? * Ecce vox sánguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra.R/. Où est Abel, ton frère ? dit le Seigneur à Caïn. Je ne sais, Seigneur, suis-je le gardien de mon frère, moi ? Mais le Seigneur repartit Qu’as-tu fait ? * Voilà que la voix du sang de ton frère Abel crie de la terre jusqu’à moi.
V/. Maledíctus eris super terram, quæ apéruit os suum, et suscépit sánguinem fratris tui de manu tua.V/. Maudit seras-tu sur la terre qui a ouvert sa bouche et qui a reçu de ta main le sang de ton frère.
* Ecce vox sánguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra. Glória Patri. * Ecce vox sánguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra. * Voilà que la voix du sang de ton frère Abel crie de la terre jusqu’à moi. Gloire au Père. * Voilà que la voix du sang de ton frère Abel crie de la terre jusqu’à moi.

[1] On lit le livre de la Genèse où est rapportée la chute d’Adam, afin que l’homme s’humilie et se dispose à la pénitence en ce temps qui lui est consacré.

[2] C’est-à-dire lorsque rien n’existait encore que Dieu seul. « quelques auteurs entendent ces mots In principio, de Jésus-Christ ; mais c’est plutôt d’après le sens que d’après la traduction du mot qu’on peut l’interpréter ainsi ; aussi bien au front de la Genèse, qui est la tête de toutes les Écritures, qu’au début de l’Évangile selon saint Jean, il est assurément inscrit comme créateur du ciel et de la terre. » (Saint Jérôme).

[3] « Si l’on voit dans ces paroles l’immuable sur éminence de la divinité qui demeure au-dessus de tout ce qui change, le Père, le Fils, et le Saint-Esprit étaient ensemble portés sur les eaux. Pourquoi donc, Seigneur, l’Écriture ne parle-t-elle que de votre Esprit ? Pourquoi parle-t-elle de lui seul, comme s’il y avait lieu là où le lieu n’est pas, en celui de qui seul a été dit qu’il est votre don ? Le don où nous jouissons du repos, où nous jouissons de vous-même ; repos des âmes, lieu des esprits ! C’est là où nous élève l’amour ; et votre divin Esprit retire notre humilité des portes de la mort ; et notre paix est dans notre bonne volonté. (Saint Luc, 2, 14). C’est la sainteté de votre Esprit qui nous soulève vers le ciel, par l’amour de la paix éternelle, afin que nos cœurs s’élèvent en haut jusqu’à vous, où votre Esprit plane sur les eaux, et que notre âme, après la traversée de ces eaux mobiles de la vie, aborde à la sur éminence du repos. » (Saint Augustin).

[4] Par lumière il faut entendre ici le fluide lumineux dont les astres sont devenus les moteurs.

[5] C’est-à-dire l’atmosphère.

[6] C’est-à-dire portant déjà du fruit.

[7] « Le Seigneur, qui connaît l’infirmité de l’esprit humain, a voulu louer séparément chacun de ses ouvrages, afin de nous faire connaître la souveraine sagesse et l’ineffable bonté qui ont présidé à leur création. » (Saint Chrysostome).

[8] « Les eaux. On a résumé sous ce mot, et les eaux condensées qui s’écoulent, séjour des poissons, et les eaux suspendues sous forme de vapeurs, séjour des oiseaux. » (Saint Augustin).

[9] Les Hébreux appelaient aussi reptiles, les poissons. D’une âme vivante, c’est-à-dire, doués du principe vital.

[10] Faisons, marque la pluralité des personnes divines. L’homme est créé à l’image de Dieu en ce qu’il est doué d’une âme intelligente, immortelle et libre. Saint Jean Damascène entend la ressemblance, de la sainteté possible à l’homme. C’est alors la perfection de l’image et un titre à la souveraine béatitude.

[11] Rom. 5, 12

[12] « Ces mots doivent être pris dans ce sens que Dieu commanda que ces tuniques existassent, et voulut que nos premiers parents s’en couvrissent, afin que ce vêtement leur rappelât sans cesse leur désobéissance. » (Saint Chrysostome).

[13] « C’est-à-dire qu’il s’arrêta dans l’œuvre de la création, et qu’il cessa de tirer du néant de nouvelles créatures. » (Saint Chrysostome).

[14] « C’est par une inspiration d’en-haut que Moïse, qui n’a vécu que plusieurs siècles après la création du monde, nous raconte l’œuvre du Seigneur. Celui-là seul qui a opéré ces merveilles, a conduit et dirigé sa langue pour nous les apprendre. »(Saint Chrysostome).

[15] « Que personne ne s’avise d’entendre le souffle divin dans le sens matériel il signifie la création d’un esprit. » (Saint Thomas).

[16] « Cette expression signifie qu’à l’ordre du Seigneur, la terre produisit le jardin de délices que l’homme devait habiter. » (Saint Chrysostome.)

[17] « Dieu n’a pas voulu que l’homme vécût dans le paradis, sans offrir à ses yeux quelques images matérielles des choses de l’esprit. L’arbre de vie, tout en offrant à l’homme un aliment matériel, avait une vertu secrète et extraordinaire pour maintenir son corps dans la vigueur et la santé. » (Saint Augustin). « Cet arbre représentait, par allégorie, le Christ lui-même, la sainte Eucharistie, l’arbre de la croix. Saint Augustin y voit un symbole de la sagesse, dont il est dit qu’elle est l’arbre de vie pour, tous ceux qui l’embrassent. » (Corn, a Lap.).

[18] Cet arbre, d’après la doctrine des saints Pères, reçut ce nom bien plus en raison du précepte dont il fut l’objet, qu’en raison de ses propriétés naturelles. « Cet arbre est ainsi appelé, dit saint Chrysostome, non point parce qu’il a donné à l’homme la science du bien et du mal, mais parce qu’il a été l’instrument de sa désobéissance et qu’il a introduit ainsi la connaissance et la honte du péché. L’Écriture appelle cet arbre l’arbre de la science du bien et du mal, parce qu’il devait être pour l’homme une occasion de péché ou de mérite. »

[19] C’est-à-dire tu deviendras sujet à la mort.

[20] « Nous voyons par là combien grande était, dans Adam, la liberté de la volonté, et l’étendue de la science. Car n’était-il pas profondément instruit et savant, celui qui put donner à tous les animaux, sans confondre les espèces, le nom propre qui convenait à chacun d’eux ? » (Saint Chrysostome).

[21] « Qui ne voit dans cet événement un symbole de l’avenir ? Si Adam est une figure de l’Adam futur, comme Eve fut tirée du flanc d’Adam pendant son sommeil, ainsi du flanc du Christ pendant son sommeil, c’est-à-dire pendant qu’il mourait sur la croix, et ouvert par un coup de lance, découlèrent les sacrements dont l’Église est formée. Eve formée du côté d’Adam qui sommeille est donc l’image prophétique de l’Église tirée du flanc du Christ souffrant. » (Saint Augustin).

[22] « Parce que le démon parlait par son organe. » (Saint Augustin).

[23] « C’est-à-dire qu’ils connurent par expérience l’abîme du péché ; et qu’ils virent que la transgression du précepte divin les avait dépouillés de la gloire et de la grâce céleste, qui les couvraient comme d’un splendide vêtement. » (Saint Chrysostome).

[24] « Ces mots doivent être pris dans ce sens que Dieu commanda que ces tuniques existassent, et voulut que nos premiers parents s’en couvrissent, afin que ce vêtement leur rappelât sans cesse leur désobéissance. » (Saint Chrysostome).

[25] « Ce que l’Écriture dit ici du serpent matériel, peut surtout, et dans un sens véritable, s’entendre du serpent spirituel, et s’appliquer au démon. En effet, pour humilier cet esprit superbe, Dieu le contraint à ramper sous nos pieds, et il nous donne le pouvoir de lui marcher sur la tête. » (Saint Chrysostome).

[26] « La femme, c’est la bienheureuse Marie, fille d’Eve ; sa postérité, c’est Jésus et ce sont les chrétiens. Le serpent, c’est le diable ; sa postérité, ce sont les infidèles et tous les impies. » (Corn. a Lap.).

[27] C’est-à-dire les fatigues et les douleurs de tes grossesses.

[28] « Non pas absolument, mais par rapport au travail de l’homme. » (Corn. a Lap.).

[29] « Eve veut dire vie. « (Saint Jérôme).

[30] La foi et la piété sincère d’Abel ne se trouvaient pas en Caïn. Les Pères pensent communément que Dieu envoya le feu du ciel consumer le sacrifice d’Abel et non celui de Caïn.

[31] Divers auteurs pensent que Lamech, fier du glaive inventé par son fils, provoque ici avec insolence ceux qui voudraient l’attaquer. Selon d’autres 7 et 77 fois 7 sont des expressions de la langue juive indiquant un grand nombre ou une vengeance éclatante.

[32] C’est-à-dire se conduisit d’une manière pleinement conforme à la volonté divine.

[33] « Ces mots doivent être pris dans ce sens que Dieu commanda que ces tuniques existassent, et voulut que nos premiers parents s’en couvrissent, afin que ce vêtement leur rappelât sans cesse leur désobéissance. » (Saint Chrysostome).