Diocèse de Nancy et de Toul jusqu’en 1955.
Ce fut pendant l’épiscopat de Pibon, 42ème évêque de Toul, en 1087, qu’arriva l’enlèvement du corps de saint Nicolas, évêque de Myre, par des marins marchands de Bari (l’illustration de Jacques Callot plus haut se base sur le récit légendaire de cet « enlèvement »des reliques) ; puis l’importation en 1090, au village de Port, sur la Meurthe, par un seigneur lorrain nommé Albert, de l’un des doigts du bienheureux pontife.
L’église de Port, dépendant du prieuré de Varangéville devint bientôt le but d’un pèlerinage très fréquenté. Le prieur, qui en avait la charge, la fit réparer et même augmenter en 1110, puis y établit quelques-uns de ses religieux pour aider les pèlerins à satisfaire leur dévotion. Tels furent les commencements du prieuré de Saint-Nicolas. En 1120, le saint était proclamé patron protecteur de tous les états du Duc de Lorraine.
La fête de ce jour commémorait dans le diocèse de Nancy et de Toul la double translation des reliques, la fête a lieu à Bari du 7 au 9 mai.
La fête de la Translation, avec son évangile propre, est une véritable fête de la foi en la résurrection de la chair.
TRANSLATIO SANCTI NICOLAI |
TRANSLATION de SAINT NICOLAS |
Ant. ad Introitum. Ps. 88, 20-22 | Introït |
Exaltávi eléctum de plebe mea : óleo sancto meo unxi eum : manus enim mea auxiliábitur ei, et bráchium meum confortábit eum. | J’ai tiré du peuple celui que j’ai choisi, je l’ai consacré de mon onction sainte ; ma main ne l’abandonnera pas, et mon bras le soutiendra. |
Ps. ibid., 2. | |
Misericórdias Dómini in ætérnum cantábo. | Je chanterai pour l’éternité la miséricorde du Seigneur. |
V/.Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Concéde, quǽsumus, omnípotens Deus : ut beáti Nicolái Pontíficis tui Translatiónem recoléntes ; perpétuis eiúsdem mereámur fovéri præsídiis. Per Dóminum. | Accordez-nous, nous vous en prions, Dieu tout puissant : que célébrant la Translation de votre Pontife le bienheureux Nicolas ; nous méritions d’être toujours favorisés par ses secours. |
Et fit Com. S. Gregorii Nazíanzeni Ep., Conf. et Eccl. Dod., ut in Missali. | On fait mémoire de St Grégoire de Naziance, Évêque, Confesseur et Docteur de l’Église comme au Missel. |
Lectio libri Sapientiæ. | Lecture du livre de la Sagesse. |
Eccli. 45, 1-6. | |
Diléctus Deo et homínibus, cuius memória in benedictióne est. Símilem illum fecit in glória Sanctórum, et magnificávit eum in timóre inimicórum, et in verbis suis monstra placávit. Glorificávit illum in conspéctu regum, et iussit illi coram pópulo suo, et osténdit illi glóriam suam. In fide et lenitáte ipsíus sanctum fecit illum, et elégit eum ex omni carne ; audívit enim eum et vocem ipsíus, et indúxit illum in nubem:et dedit illi coram præcépta, et legem vitæ et disciplínæ : docére Iacob testaméntum suum, et iudícia sua Israël. | Il a été aimé de Dieu et des hommes ; sa mémoire est en bénédiction. Le Seigneur lui a donné une gloire égale à celle des saints ; il l’a rendu grand et redoutable à ses ennemis, et il a fait cesser les prodiges par ses paroles. Il l’a glorifié en présence des rois, il lui a donné ses ordres devant son peuple, et lui a montré sa gloire. Il l’a sanctifié dans sa foi et dans sa douceur, et il l’a choisi entre tous les hommes. Il l’a écouté et a entendu sa voix, et il l’a fait entrer dans la nuée. Il lui a donné ses préceptes face à face, et la loi de la vie et de la science pour apprendre son alliance à Jacob et ses jugements à Israël. |
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 20, 6.Magna est glória eius in salutári tuo : glóriam et magnum decórem impónes super eum | Allelúia, allelúia. V/. Il joua un rôle glorieux dans votre Salut. Vous lui avez donné une gloire et un honneur immenses. |
Allelúia. V/. Eccli. 48, 15. Hic est qui in vita sua fecit prodígia : et in morte mirabília operátus est. Allelúia. | Allelúia. V/. C’est lui qui pendant sa vie fit des prodiges : et opéra des miracles dans la mort. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam. | Suite du Saint Evangile selon saint Luc. |
Luc. 20, 27-38. | |
In illo tempore : Accessérunt quidam sadducæórum qui negant esse resurrectiónem, et interrogavérunt Iesum, dicéntes : Magíster, Móyses scripsit nobis : Si frater alicúius mórtuus fúerit habens uxórem, et hic sine líberis fúerit, ut accípiat eam frater eius uxórem, et súscitet semen fratri suo. Septem ergo fratres erant ; et primus accépit uxórem, et mórtuus est sine fíliis. Et sequens accépit illam, et ipse mórtuus est sine fílio. Et tertius accépit illam. Simíliter et omnes septem, et non reliquérunt semen, et mórtui sunt. Novíssime ómnium mórtua est et múlier. In resurrectióne ergo, cuius eórum erit uxor, síquidem septem habuérunt eam uxórem ? Et ait illis Iesus : Fílii huius sǽculi nubunt, et tradúntur ad núptias : illi vero qui digni habebúntur sǽculo illo, et resurrectióne ex mórtuis, neque nubent, neque ducent uxóres : neque enim ultra mori póterunt : æquáles enim ángelis sunt, et fílii sunt Dei, cum sint fílii resurrectiónis. Quia vero resúrgant mórtui, et Móyses ostendit secus rubum, sicut dicit Dóminum, Deum Abraham, et Deum Isaac, et Deum Iacob. Deus autem non est mortuórum, sed vivórum : omnes enim vivunt ei. | En ce temps-là : Quelques-uns des sadducéens, qui nient qu’il y ait une résurrection, s’approchèrent, et interrogèrent Jésus, en disant : Maître, Moïse a écrit pour nous : Si le frère de quelqu’un, ayant une femme, meurt sans laisser d’enfants, son frère épousera sa femme, et suscitera une postérité à son frère. Or il y avait sept frères ; et le premier épousa une femme, et mourut sans enfants. Le second la prit, et mourut lui-même sans enfants. Le troisième la prit aussi, et de même tous les sept ; et ils ne laissèrent pas de postérité, et ils moururent. Enfin, après eux tous, la femme mourut aussi. A la résurrection donc, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse ? car les sept l’ont eue pour femme. Jésus leur dit : Les enfants de ce siécle se marient et sont donnés en mariage ; mais ceux qui seront jugés dignes du siècle à venir et de la résurrection des morts ne se marieront pas, et ne prendront pas de femme ; car ils ne pourront plus mourir, parce qu’ils sont égaux aux Anges, et qu’ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection. Mais que les morts ressuscitent, Moïse le montre lui-même, à l’endroit du Buisson, lorsqu’il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. Or Dieu n’est point le Dieu des morts, mais des vivants ; car tous sont vivants pour Lui. |
Credo | |
Ant. ad Offertorium. Eccli. 50, 16-17 | Offertoire |
Sacérdos magnus porréxit manum suam in libatióne, et libávit de sánguine uvæ : effúdit in fundaménto altáris odórem divínum excélso príncipi. Allelúia. | Le Grand Prêtre a étendu sa main pour les libations et a répandu au pied de l’autel le sang de la vigne dont l’odeur est montée vers le Très-Haut. Alléluia. |
Secreta. | Secrète |
Múnera tuæ obláta Maiestáti, miséricors Deus, benígno súscipe intúitu : ut dum beáti Nicolái Pontíficis Translatiónem recólimus, ipsíus fídei splendórem fervorémque caritátis æmulémur in terris, et consórtium assequámur in cælis. Per Dóminum. | Recevez d’un regard bienveillant les présents offerts à votre Majesté, Dieu miséricordieux : et tandis que nous fêtons la Translation du bienheureux Pontife Nicolas, faites que nous imitions la splendeur de sa foi et la ferveur de sa charité sur cette terre, et que nous obtenions sa compagnie dans les cieux. |
Et fit Com. S. Gregorii Nazíanzeni. | On fait mémoire de St Grégoire de Naziance. |
Præfatio de Sanctis | Préface des Saints . |
Ant. ad Communionem. Jer. 31, 14 | Communion |
Inebriábo ánimam Sacerdótum pinguédine : et pópulus meus bonis meis adimplébitur, ait Dóminus. Allelúia. | Je rassasierai l’âme des prêtres et mon peuple sera comblé de mes biens, dit le Seigneur. Alléluia. |
Postcommunio. | Postcommunion |
Per hæc sacraménta, quæ in Translatióne beáti Nicolái Pontíficis percépimus : te, Dómine, súpplices deprecámur ; ut, eius intercessióne, salútem mentis et córporis consequámur. Per Dóminum. | Par ces sacrements que nous avons reçus en la Translation du bienheureux Pontife Nicolas : nous vous prions en suppliant, Seigneur ; que par son intercession, nous obtenions le salut de l’âme et du corps. |
Et fit Com. S. Gregorii Nazíanzeni. | On fait mémoire de St Grégoire de Naziance. |