Textes de la Messe |
Office |
Dom Guéranger, l’Année Liturgique |
Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum |
Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique |
L’Église fête le 23 juillet saint Apollinaire, elle commémore aussi saint Liboire, Évêque du Mans (mort en 397), dont la fête fut introduite au calendrier universel par Clément XI en 1702 en reconnaissance d’une guérison attribuée au saint.
Missa Státuit, de Communi Confessoris Pontificis 1 loco. | Messe Státuit, du Commun d’un Confesseur Évêque I. |
Introduite comme simple commémoraison au bréviaire, St Liboire ne dispose pas de lecture aux Matines, on fait seulement commémoraison de lui à Laudes.
Tandis que la Mère commune resplendit sous la pourpre du martyre dont l’a ornée Apollinaire, un autre noble fils couronne son front de la blanche auréole des Confesseurs Pontifes. Liboire, héritier des Julien, des Thuribe, des Pavace, anneau brillant de la série glorieuse qui rattache à Clément successeur de Pierre l’origine d’une illustre Église, se lève en la cité des Cénomans comme l’astre radieux qui dissipe les dernières nuées d’orage après la tempête ; il rend à la terre bouleversée la fécondité réparant au centuple les ruines que la tourmente avait causées.
Plus encore que la froide légalité des proconsuls et la haine farouche des vieux Druides, le fanatique prosélytisme des disciples d’Odin, envahissant l’Ouest des Gaules, avait ravagé dans nos contrées le champ du Seigneur. Défenseur de la patrie terrestre et guide des âmes à celle des cieux, Liboire rendit l’ennemi citoyen de l’une et de l’autre en le faisant chrétien. Pontife, il employa le plus pur de son zèle à développer les magnificences du culte divin qui rend à Dieu l’hommage et assainit la terre [1] ; apôtre, il reprit l’œuvre d’évangélisation des premiers messagers de la foi, chassant l’idolâtrie des positions qu’elle avait reconquises et l’expulsant des campagnes où toujours elle était restée maîtresse : Martin, dont il fut l’ami, n’eut pas d’émulé qui lui fût à ce point comparable.
Mais quels ne furent pas surtout ses triomphes d’outre-tombe, lorsque cinq siècles après la fin des travaux de sa vie mortelle, on le vit se lever du sanctuaire où il reposait en la compagnie des évêques ses frères, et, semant les miracles sur sa route, aller victorieusement forcer dans ses retranchements le paganisme saxon que Charlemagne avait vaincu sans le dompter ! La barbarie reculait de nouveau en présence de Liboire ; ses reliques saintes avaient conquis au Christ la Westphalie ; Le Mans et Paderborn scellaient, dans la vénération de leur commun apôtre, un pacte de fraternité dont mille ans n’ont point encore affaibli la puissance.
La fête de ce saint évêque du Mans, célèbre par les prodiges qu’il opère au profit des malades atteints de la pierre, fut introduite dans le calendrier par le pape Clément XI qui, souffrant de ce mal, en obtint la délivrance moyennant l’intercession du Saint. La messe est du Commun Státuit.
Saint Liboire fut évêque du Mans (348-397), où il eut un ministère fécond. De nombreuses personnes atteintes de la maladie de la pierre lui durent leur guérison. Clément XI, lui-même délivré de ce mal par on intercession, institua sa fête. On transporta les reliques du saint à Paderborn, en Westphalie, afin de hâter la conversion totale de ce pays ; c’est là qu’elles reposent encore aujourd’hui.
[1] Heb. V, 1.