Textes de la Messe |
Office |
Dom Guéranger, l’Année Liturgique |
Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum |
Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique |
Mort à Somasque le 8 février 1537. Canonisé en 1767 par Clément XIII, Clément XIV inscrivit sa fête en 1769 le 20 juillet sous le rite double, reléguant Ste Marguerite comme commémoraison.
Ant. ad Introitum. Thren. 2, 11. | Introït |
Effúsum est in terra iecur meum super contritióne fíliæ pópuli mei, cum defíceret párvulus et lactens in platéis óppidi. | Mon foie se répand comme l’eau sur la terre, à cause de la blessure de la fille de mon peuple, A la vue des enfants et des nourrissons qui tombent en défaillance sur les places de la ville. |
Ps. 112, 1. | |
Laudáte, pueri, Dóminum : laudáte nomen Dómini. | Louez, Serviteurs du Seigneur : louez le nom du Seigneur. |
V/. Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Deus, misericordiárum pater, per mérita et intercessiónem beáti Hieronymi, quem órphanis adiutorem et patrem esse voluísti : concéde ; ut spíritum adoptiónis, quo fílii tui nominámur et sumus, fidéliter custodiámus. Per Dóminum. | Dieu, Père des miséricordes, par les mérites et l’intercession du bienheureux Jérôme, que vous avez donné pour soutien et pour père aux orphelins : faites-nous la grâce de conserver fidèlement cet esprit d’adoption en vertu duquel nous sommes appelés vos fils et le devenons réellement. |
Et fit commemoratio S. Margaritæ Virg. et Mart. : | Et on fait mémoire de Ste Marguerite, Vierge et Martyre : |
Oratio. | Collecte |
Indulgéntiam nobis, quǽsumus, Dómine, beáta Margaríta Virgo et Martyr implóret : quæ tibi grata semper éxstitit, et mérito castitátis, et tuæ professióne virtútis. Per Dóminum nostrum. | Que la Bienheureuse Marguerite, Vierge et Martyre, nous vous en prions, Seigneur, implore pour nous votre miséricorde, elle qui vous a toujours été agréable, et par le mérite de sa chasteté, et par la profession qu’elle a faite d’une force d’âme dont vous êtes la source. |
Léctio Isaíæ Prophétæ. | |
Is. 58, 7-11. | |
Hæc dicit Dóminus : Frange esuriénti panem tuum, et egénos vagósque induc in domum tuam : cum víderis nudum, operi eum, et carnem tuam ne despéxeris. Tunc erúmpet quasi mane lumen tuum, et sánitas tua citius oriétur, et anteíbit fáciem tuam iustítia tua, et glória Dómini cólliget te. Tunc invocábis, et Dóminus exáudiet : clamabis, et dicet : Ecce, adsum ; si abstúleris de médio tui caténam, et desíeris exténdere dígitum, et loqui quod non prodest. Cum effúderis esuriénti ánimam tuam, et ánimam afflíctam repléveris. Oriétur in tenebris lux tua, et ténebræ tuæ erunt sicut merídies. Et réquiem tibi dabit Dóminus semper, et implébit splendóribus ánimam tuam, et ossa tua liberábit, et eris quasi hortus irríguus, et sicut fons aquárum, cuius non defícient aquæ. | Ainsi parle le Seigneur : Donne ton pain à celui qui a faim, recueille chez toi les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, ne te détourne de ta propre chair. Alors ta lumière poindra comme l’aurore, et ta guérison germera promptement ; ta justice marchera devant toi ; la gloire du Seigneur sera ton arrière garde. Alors tu appelleras, et le Seigneur répondra tu crieras, et il dira : "Me voici !" Si tu bannis du milieu de toi le joug, le geste menaçant, les discours injurieux ; si tu donnes la nourriture à l’affamé, et si tu rassasies l’âme affligée ; Ta lumière se lèvera au sein de l’obscurité, et tes ténèbres brilleront comme le midi. Et le Seigneur te guidera perpétuellement, il rassasiera ton âme dans les lieux arides. Il donnera de la vigueur à tes os ; tu seras comme un jardin bien arrosé, comme une source d’eau vive, qui ne tarit jamais. |
Graduale. Prov. 5, 16. | Graduel |
Derivéntur fontes tui foras, et in platéis aquas tuas divide. | Que tes sources se répandent au dehors, que tes ruisseaux coulent sur les places publiques ! |
V/. Ps. 111, 5-6. Iucúndus homo, qui miserétur et cómmodat : dispónet sermónes suos in iudício, quia in ætérnum non commovébitur. | V/. Heureux l’homme qui exerce la miséricorde et qui prête : en justice il fait prévaloir sa cause. Car il ne sera jamais ébranlé. |
Allelúia, allelúia. V/. Ibid., 9. Dispérsit, dedit paupéribus : iustítia eius manet in sǽculum sǽculi. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Il sème l’aumône, il donne à l’indigent ; sa justice subsiste à jamais. |
In missis votivis tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur : | Aux messes votives pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit : |
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 111, 1. Beátus vir, qui timet Dóminum : in mandátis eius cupit nimis. | Allelúia, allelúia. V/. Heureux l’homme qui craint le Seigneur et qui met ses délices dans ses commandements. |
Allelúia. V/. Ibid., 9. Dispérsit, dedit paupéribus : iustítia eius manet in sǽculum sǽculi. Allelúia. | Allelúia. V/. Il sème l’aumône, il donne à l’indigent ; sa justice subsiste à jamais. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum. | Suite du Saint Évangile selon saint Mathieu. |
Matth. 19, 13-21. | |
In illo témpore : Obláti sunt Iesu párvuli, ut manus eis impóneret et oráret. Discípuli autem increpábant eos. Iesus vero ait eis : Sínite párvulos, et nolíte eos prohibére ad me veníre : tálium est enim regnum cælórum. Et cum imposuísset eis manus, ábiit inde. Et ecce, unus accedens, ait illi : Magíster bone, quid boni fáciam, ut hábeam vitam ætérnam ? Qui dixit ei : Quid me intérrogas de bono ? Unus est bonus, Deus. Si autem vis ad vitam íngredi, serva mandáta. Dicit illi : Quæ ? Iesus autem dixit : Non homicídium fácies : Non adulterábis : Non fácies furtum : Non falsum testimónium dices : Hónora patrem tuum et matrem tuam, et díliges próximum tuum sicut te ipsum. Dicit illi adoléscens : Omnia hæc custodívi a iuventúte mea : quid adhuc mihi deest ? Ait illi Iesus : Si vis perféctus esse, vade, vende, quæ habes, et da paupéribus, et habébis thesáurum in cælo : et veni, séquere me. | En ce temps-là : On amena de petits enfants à Jésus pour qu’il leur imposât les mains et priât. Or les disciples les gourmandèrent. Mais Jésus leur dit : "Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent." Et, leur ayant imposé les mains, il partit de là. Et voici que quelqu’un, l’abordant, dit : "Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ?" Il lui dit : "Pourquoi m’interroges-tu sur (ce qui est) bon ? Un seul est le bon, c’est Dieu. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements."Il lui dit : "Lesquels ?" Jésus dit : "Tu ne tueras point ; tu ne commettras point l’adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne porteras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère, et : tu aimeras ton proche comme toi-même." Le jeune homme lui dit : "J’ai observé tous cela ; que me manque-t-il encore ?" Jésus lui dit : "Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; puis, viens et suis-moi." |
Ant. ad Offertorium. Tob. 12, 12. | Offertoire |
Quando orábas cum lácrimis, et sepeliébas mórtuos, et derelinquébas prándium tuum, et mórtuos abscondébas per diem in domo tua, et nocte sepeliébas eos : ego óbtuli oratiónem tuam Dómino. | Lorsque tu priais avec larmes et que tu donnais la sépulture aux morts ; lorsque, quittant ton repas, tu cachais les morts dans ta maison pendant le jour, et que tu les mettais en terre pendant la nuit, je présentais ta prière au Seigneur. |
Secreta | Secrète |
Clementíssime Deus, qui, véteri homine consúmpto, novum secúndum te in beáto Hierónymo creáre dignátus es : da, per mérita ipsíus ; ut nos, páriter renováti, hanc placatiónis hóstiam in odórem tibi suavíssimum offerámus. Per Dóminum. | Dieu très clément, qui, après avoir détruit le vieil homme dans le bienheureux Jérôme, avez daigné en créer en lui un nouveau selon votre cœur : donnez-nous, par ses mérites, qu’étant de même tout renouvelés, nous vous offrions cette hostie de propitiation comme un parfum de suave odeur. |
Pro S. Margarita | Pour Ste Marguerite |
Secreta | Secrète |
Hóstias tibi, Dómine, beátæ Margarítæ Vírginis et Mártyris tuæ dicátas méritis, benígnus assúme : et ad perpétuum nobis tríbue proveníre subsídium. Per Dóminum nostrum. | Recevez avec bonté, Seigneur, les hosties offertes pour honorer les mérites de la bienheureuse Marguerite, votre Vierge et Martyre, et faites qu’elles nous procurent un continuel secours. |
Ant. ad Communionem. Iac. 1, 27. | Communion |
Relígio munda et immaculáta apud Deum et Patrem hæc est : Visitáre pupíllos et víduas in tribulatióne eórum, et immaculátum se custodíre ab hoc sǽculo. | La religion pure et sans tache devant notre Dieu et Père, n’est pas autre qu’avoir soin des orphelins et des veuves dans leur détresse, et se préserver pur des souillures de ce monde. |
Postcommunio | Postcommunion |
Angelórum pane refécti te, Dómine, supplíciter deprecámur : ut, qui ánnuam beáti Hierónymi Confessóris tui memóriam celebráre gaudémus ; eiúsdem étiam et exémplum imitémur, et amplíssimum in regno tuo prǽmium obtinére valeámus. Per Dóminum nostrum. | Nourris du pain des Anges, nous vous prions humblement, Seigneur, de nous accorder que, nous qui nous réjouissons de célébrer la fête annuelle du bienheureux Jérôme, votre Confesseur, nous imitions son exemple et que nous puissions obtenir dans votre royaume la récompense surabondante. |
Pro S. Margarita | Pour Ste Marguerite |
Postcommunio | Postcommunion |
Divíni múneris largitáte satiáti, quǽsumus, Dómine, Deus noster : ut, intercedénte beáta Margaríta Vírgine et Mártyre tua, in eius semper participatióne vivámus. Per Dóminum. | Rassasiés par la grandeur de votre don céleste, nous vous supplions, ô Seigneur notre Dieu, que la bienheureuse Marguerite, votre Vierge et Martyre, intercédant pour nous, nous vivions toujours de la participation à ce sacrement. |
Leçons des Matines avant 1960.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Jérôme, né à Venise de la famille patricienne des Emiliani, fut initié au métier des armes dès sa première adolescence, et préposé, en des temps très difficiles pour la république, à la défense de Castelnovo, près de Quero, dans les monts de Trévise. Ses ennemis s’emparèrent de la citadelle ; et lui-même, jeté dans une horrible prison, eut les pieds et les mains chargés de fers. Privé de tout secours humain, il eut recours à la très sainte Vierge qui exauça ses prières. Elle lui apparut, brisa ses liens et le conduisit sain et sauf en vue de Trévise, le faisant passer au milieu des ennemis qui occupaient toutes les routes. Une fois entré dans la ville, il suspendit à l’autel de la Mère de Dieu, à laquelle il s’était voué, les menottes, les entraves et les chaînes qu’il avait emportées avec lui. De retour à Venise, il se donna tout entier au service de Dieu, se dépensa d’une façon admirable pour les pauvres, et eut surtout compassion des enfants orphelins qui erraient dans la ville, dénués de tout et dans un état pitoyable. Louant des salles pour les recueillir, il les nourrissait de ses propres ressources et les formait aux mœurs chrétiennes.
Cinquième leçon. A cette époque abordèrent à Venise le bienheureux Gaétan et Pierre Caraffa, qui devint plus tard Paul IV : goûtant l’esprit dont Jérôme était animé, et approuvant le nouvel institut destiné à recueillir les orphelins, ils l’amenèrent à l’hôpital des incurables, dans lequel, tout en élevant les orphelins, il devait servir les malades avec une égale charité. Sur leur conseil, il partit pour le continent voisin, et érigea des orphelinats, à Brescia d’abord, puis à Bergame et à Côme ; ce fut surtout à Bergame qu’il déploya son zèle. Outre deux orphelinats, l’un pour les garçons, l’autre pour les filles, il ouvrit un établissement pour recevoir les femmes de mauvaise vie qui se convertissaient. Enfin, dans un humble village du territoire de Bergame, à Somasque, sur les limites des possessions vénitiennes, il fonda une résidence pour lui et les siens ; il y organisa sa congrégation qui a pris, de ce lieu, le nom de Somasque. Elle s’est développée et répandue dans la suite, et, ne se bornant plus à l’éducation des orphelins et au service des églises, elle s’appliqua pour le plus grand bien de la société chrétienne, à initier les jeunes gens aux lettres et aux bonnes mœurs, dans les collèges, les académies et les séminaires. C’est pour cela que saint Pie V l’a mise au rang des Ordres religieux, et que d’autres Pontifes lui ont accordé des privilèges.
Sixième leçon. Ne pensant qu’aux orphelins à recueillir, Jérôme se dirige sur Milan et Pavie ; dans ces villes, grâce à la faveur de nobles personnages, il procure providentiellement à une multitude d’enfants, un gîte, des provisions, des vêtements et des maîtres. Revenu à Somasque, il se fait tout à tous ; aucun labeur ne le rebutait quand il prévoyait que sa peine profiterait au prochain. Il abordait les cultivateurs dispersés dans les champs, leur venait en aide au temps de la moisson, et leur expliquait les mystères de la foi. Il nettoyait les enfants atteints de maladies à la tête, les soignait patiemment, et pansait si bien les pauvres gens qui avaient des plaies dégoûtantes, qu’on l’eût dit doué de la grâce des guérisons. Ayant découvert une caverne sur la montagne dominant Somasque, il s’y retira, et là, se frappant à coups de fouet, restant à jeun des jours entiers, faisant oraison la plus grande partie de la nuit, ne prenant qu’un peu de sommeil sur la pierre nue, il pleurait ses péchés et ceux des autres. Au fond de cette grotte, une source d’eau jaillit du roc même. Une constante tradition l’attribue aux prières du Saint ; elle n’a point cessé de couler jusqu’à ce jour, et cette eau, portée en divers pays, rend la santé à beaucoup de malades. Enfin, une peste étant venue à sévir dans la vallée, Jérôme en fut atteint pendant qu’il se dévouait auprès des pestiférés et qu’il portait les cadavres sur ses épaules au lieu de la sépulture. Sa mort précieuse, qu’il avait prédite quelque temps auparavant, arriva l’an mil cinq cent trente-sept : les nombreux miracles qu’il opéra pendant sa vie et après sa mort le rendirent illustre ; Benoît XIV le béatifia et Clément XIII l’inscrivit solennellement aux fastes des Saints.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu. Cap. 19, 13-21.
En ce temps-là : On amena de petits enfants à Jésus pour qu’il leur imposât les mains et priât. Et le reste.
Homélie de saint Jean Chrysostome. Homilia 62 in Matthæum
Septième leçon. Pourquoi les disciples éloignaient-ils de Jésus les enfants ? Par égard pour sa dignité. Alors que fait-il ? Afin d’inculquer aux Apôtres des sentiments modestes et de leur apprendre à fouler aux pieds le faste mondain, il accueille ces enfants, les prend dans ses bras, et promet à ceux qui leur ressemblent le royaume des cieux, ce qu’il avait déjà fait précédemment. Voulons-nous donc avoir part, nous aussi, à l’héritage céleste, appliquons-nous avec grand soin à cette vertu ; car c’est le plus haut degré de la philosophie, que d’être simple avec prudence, c’est la vie angélique. Un tout petit enfant n’a aucun vice dans son âme ; il ne garde point le souvenir des injures, il va droit à ceux qui lui en font, de même qu’à des amis, comme si de rien n’était. Sa mère a beau le châtier, il la cherche toujours, et la met bien au-dessus de toute autre personne.
Huitième leçon. Montrez-lui une reine parée du diadème : il ne la préfère point à sa mère couverte de haillons ; et la vue de sa mère dans la livrée de la pauvreté lui est plus douce que la vue d’une princesse magnifiquement vêtue. Car c’est l’amour, et non la pauvreté et la richesse, qui lui fait discerner les siens d’avec les étrangers. Il se contente du nécessaire ; et aussitôt qu’il s’est rassasié de lait, il laisse le sein maternel. Il n’éprouve pas les mêmes chagrins que nous éprouvons, soit pour une perte d’argent, soit pour des choses de ce genre. Il ne se réjouit pas des mêmes vanités que nous, et il n’admire pas la beauté corporelle. Aussi le Sauveur disait-il : « Le royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent », afin que par un effort de notre volonté, nous pratiquions ces vertus qui semblent naturelles aux enfants.
Neuvième leçon. Comme les Pharisiens n’avaient d’autres mobiles de leurs actes que la malice et l’arrogance, notre Seigneur ne cesse d’exhorter ses disciples à être simples ; et il le leur recommande au moment même où il les institue. Car rien n’engendre l’orgueil, comme l’exercice du pouvoir et le privilège d’occuper les premières places. Sachant donc qu’ils obtiendraient de par le monde beaucoup d’honneur, il prémunit leurs esprits, il ne veut pas qu’ils souffrent en eux rien d’humain, ni la recherche de la popularité, ni l’envie de s’élever au-dessus des autres. Ces choses qui paraissent petites, occasionnent pourtant de grands maux. C’est en effet pour avoir eu ces convoitises que les Pharisiens arrivèrent au dernier degré du mal. En recherchant les salutations, les premiers rangs et les places d’honneur, ils tombèrent dans un amour effréné de la gloire, et de là dans un abîme d’impiété.
Issu de cette puissante aristocratie qui valut à la reine de l’Adriatique douze siècles de splendeurs, Jérôme vint au monde à l’époque où Venise atteignait l’apogée de sa gloire. A quinze ans soldat, il fut un des héros de la lutte formidable où sa patrie soutint l’effort de l’Europe presque entière coalisée contre elle dans la ligue de Cambrai. La cité d’or, écrasée un instant et rétablie bientôt dans son ancienne fortune, offrait ses honneurs au défenseur de Castelnovo, tombé vaillamment et relevé comme elle. Mais Notre-Dame de Trévise, en délivrant le prisonnier des chaînes allemandes, l’avait fait son captif ; elle le rendait à saint Marc pour une mission plus haute que celles que la fière république aurait pu lui donner. Le descendant des Aemiliani, conquis par l’éternelle beauté comme un siècle plus tôt Laurent Justinien, n’allait plus vivre que pour l’humilité qui conduit au ciel et les hauts faits de la charité. Somasque, obscur village devenu le camp retranché d’une milice nouvelle recrutée par ses soins, éclipsera pour lui tous les titres de la terre ; et ses victoires seront maintenant d’amener à Dieu les petits enfants. Les patriciens, dont naguère il marchait l’égal, ne le verront plus dans leurs palais ; car sa noblesse est plus élevée : ils servent le monde, et lui le : cieux ; les Anges sont les émules de sa gloire leur ambition [1], comme la sienne, est de garder au Père l’hommage immaculé de ces âmes innocentes dont le plus grand au royaume des cieux doit porter la ressemblance [2].
« En effet, nous dit aujourd’hui l’Église par la bouche si pleine de charmes de saint Jean Chrysostome, l’âme de l’enfant est pure de toutes passions. Il ne garde point rancune à ceux qui l’offensent, mais, comme si de rien n’eût été, les revient trouver en amis. Si souvent que sa mère le frappe, il la cherche toujours et la préfère à tout. Montrez-lui une reine avec sa couronne : il ne la met point au-dessus de sa mère en haillons, et il aime mieux la vue de celle-ci dans sa pauvreté que le spectacle de la reine en sa magnificence. Car il juge de ce qui l’intéresse ou ne le touche point, non sur la richesse ou la pénurie, mais sur l’amour. Le nécessaire et rien plus est tout son désir ; gorgé du lait qu’il aime, il laisse en repos le sein où il puise. L’enfant n’a pas nos chagrins : ni perte de biens, ni rien de pareil ne saurait le troubler ; il ne goûte pas nos plaisirs : ni la beauté des corps, ni tout ce périssable qui nous séduit, ne peut l’émouvoir. C’est pourquoi le Seigneur disait : Le royaume des cieux est pour qui leur ressemble [3], nous exhortant à pratiquer par choix ce que les enfants font par nature » [4].
Leurs célestes gardiens plongeant la vue dans ces êtres si purs, c’est encore la parole du Seigneur, ne sont point distraits delà contemplation du Père qui est au ciel [5] ; car il réside en eux comme sur les ailes des Chérubins, depuis le baptême qui en a fait ses fils. Heureux notre Saint d’avoir été choisi par Dieu pour partager les soucis des Anges ici-bas, en attendant d’être associé à leur félicité dans les cieux !
Avec Vincent de Paul et Camille de Lellis, ô Jérôme Émilien, vous constituez sur le Cycle en ces jours le triumvirat de la charité. Ainsi l’Esprit divin, dont le règne se poursuit, trouve-t-il ses complaisances à marquer l’empreinte de la Trinité sur les temps ; ainsi veut-il manifester que l’amour du Seigneur Dieu, qu’il apporte au monde, ne va point sans celui des frères. Dans le temps même où il fournissait par vous cette démonstration à la terre, l’esprit du mal faisait de son côté la preuve que l’amour vrai de nos semblables disparaît d’où s’en va celui du Seigneur, lequel lui-même s’éteint là où la foi n’est plus : entre les ruines de la prétendue réforme et la fécondité toujours nouvelle de l’Esprit de sainteté, l’humanité put choisir. Son choix, hélas ! fut loin d’être partout conforme à ses intérêts du temps et de l’éternité. Combien plus que vous n’aurions-nous pas raison de répéter la prière que vous enseigniez aux petits orphelins : « Notre doux-Père, Seigneur Jésus-Christ, nous vous en supplions par votre bonté infinie, relevez la chrétienté, ramenez-la toute à cette droiture de la sainteté qui fleurit au temps de vos Apôtres ».
Vous avez travaillé largement pour votre part à cette œuvre immense de restauration. La Mère de la divine grâce, en brisant vos chaînes dans la prison, rendait à votre âme plus cruellement captive l’essor du baptême et de vos premiers ans ; votre jeunesse, comme celle de l’aigle, était renouvelée [6] ; décuplée au service du prince très puissant chanté dans le Psaume [7], la valeur qui vous avait illustré dans les armées d’ici-bas, multiplia vos conquêtes sur la mort et l’enfer. Qui jamais, dans cette arène nouvelle, pourrait nombrer vos prises ? Jésus, le Roi de la guerre du salut, vous communiqua ses prédilections pour les petits enfants : qui comptera ceux que vous sûtes garder à ses caresses divines en leur innocence, ceux qui déjà périssaient et vous devront leur couronne au ciel ! Du trône où vous entourent déjà leurs gracieuses phalanges, multipliez vos fils, soutenez tous ceux qui continuent votre œuvre sur la terre ; que votre esprit se répande toujours plus dans un temps où l’odieuse jalousie de Satan dispute plus que jamais le jeune âge au Seigneur. Heureux, à l’heure dernière, ceux qui auront accompli l’œuvre de miséricorde par excellence en nos jours : sauvé la foi des enfants, préservé leur baptême ! Eussent-ils comme vous autrefois mérité la colère, ils pourront redire avec confiance ces mots que vous affectionniez : « O très doux Jésus, soyez-moi sauveur et non juge ! »
Au XVIe siècle, alors que l’Italie menaçait à nouveau de se paganiser à la suite de la fausse Renaissance, et que les chrétiens semblaient devenus moins accessibles aux raisons de l’espérance et de la foi, Dieu leur parla au moyen des attraits de la charité. Voici donc tout un groupe de saints qui apparaît ; ils érigent des hôpitaux, comme saint Camille et saint Gaétan ; ils ouvrent des écoles pour les pauvres, comme saint Joseph Calasanz ; ils fondent des asiles pour les jeunes filles en danger et les pécheresses, comme saint Ignace ; enfin ils instituent des orphelinats, comme le Saint dont nous célébrons la fête en ce jour.
Il mourut le 8 février 1537, et on raconte que saint Charles Borromée, s’étant rendu plusieurs années après à Somasque, en visite pastorale, s’aperçut de la présence du corps d’un Saint au parfum qui émanait de sa tombe. Ayant donc demandé un encensoir, il voulut répandre l’encens sur ce sépulcre, offrant ainsi à saint Jérôme Émilien les prémices de la vénération publique.
La messe a les mérites et les défauts des compositions liturgiques récentes. Le rédacteur s’est surtout préoccupé de la place spéciale qui revient à notre Saint dans l’histoire de la bienfaisance chrétienne ; aussi, aidé de la Concordantia, n’a-t-il guère rencontré de difficultés pour citer des textes scripturaires relatifs à la charité exercée envers les orphelins et les veuves.
L’antienne d’introït est tiré des Lamentations de Jérémie (II, 11). « A la vue de la peine de la fille de mon peuple, mon cœur s’est brisé, quand tombaient en défaillance sur les places de la ville le nouveau-né et le petit enfant ». Suit le premier verset du psaume 112, où on invite ces petits enfants, arrachés à la mort par la vigilante charité de notre Saint, et même à la double mort de l’âme et du corps, à rendre grâces à Dieu : « Enfants, louez le Seigneur, louez le nom de Yahweh ».
Voici la pieuse collecte, qui s’inspire de saint Jean (I, III, 1) : « Par les mérites et l’intercession du bienheureux Jérôme dont vous avez voulu faire, Seigneur, le soutien et le Père des orphelins, accordez-nous, ô Dieu de miséricorde, de garder fidèlement ce caractère que nous avons reçu et qui fait de nous vos enfants ».
Le caractère auquel il est fait allusion ici, nous fut premièrement conféré dans le double sacrement de l’initiation chrétienne, le Baptême et la Confirmation. Le Baptême nous régénéra à la grâce de fils de Dieu ; la Confirmation nous donna le gage de cette divine filiation, le Saint-Esprit, qui, au dire de saint Paul : ipse enim Spiritus testimonium reddit spiritui nostro, quod sumus filii Dei [8] !
La lecture est tirée d’Isaïe (LVIII, 7-11) et nous l’avons déjà trouvée dans le Missel, divisée entre le vendredi et le samedi de la quinquagésime. Le péché comporte une dette morale que le pécheur contracte envers la sainteté offensée de Dieu. Le Seigneur a cependant établi ici-bas comme ses procureurs le pauvre et le malheureux ; en sorte qu’il n’est pas difficile au pécheur contrit de satisfaire, par l’aumône et par l’exercice des diverses œuvres de miséricorde, à la totalité de la dette contractée devant le tribunal divin.
L’aumône est une sorte de pénitence et de prière, à la puissance de laquelle Dieu ne sait pas résister.
Suit le répons-graduel, composé de deux textes tout à fait différents : Prov. V, 16 : « Que vos sources se déversent au dehors, et répandez vos eaux sur les places ». Ps. 111, 5-6 : « Il est bon, celui qui use de miséricorde et qui prête ; il prépare sa défense devant le divin tribunal, en sorte que rien ne pourra jamais l’abattre ». La charité que nous faisons au prochain est un prêt que nous faisons au Seigneur, pour qu’il nous le rende au jour du jugement.
Le verset alléluiatique est tiré du même psaume : « Alléluia. Il distribua et donna aux pauvres : sa justice demeurera dans tous les siècles ». Si l’on demande : comment parle-t-on ici de justice, c’est-à-dire de sainteté, quand au contraire on nous conseille l’aumône pour expier nos péchés ? Les docteurs répondent avec l’Apôtre : charitas operit multitudinem peccatorum [9].
La lecture évangélique est tirée de saint Matthieu (XIX, 13-21) et nous montre le Seigneur imposant les mains aux enfants, comme aux privilégiés dans le royaume des cieux ; puis, au jeune homme qui l’interrogeait sur la manière d’arriver à la vie éternelle, Jésus propose les conseils de perfection et la vocation à l’état religieux.
Les commentateurs font remarquer que Jésus ne dit point au jeune homme appelé à la vie religieuse : si tu veux devenir parfait ; mais : si tu veux l’être tout de suite ; parce que les trois conseils évangéliques, scellés par un vœu irrévocable, écartent si efficacement tous les obstacles qui pourraient s’opposer au plein développement de la charité dans une âme, que celle-ci inaugure sur-le-champ un état de perfection dont eue ne peut déchoir qu’en manquant à la grâce d’état. C’est en ce sens que Benoît XIV aurait dit, comme on le rapporte : « Donnez-moi un religieux qui vive fidèlement selon sa règle, et je le canoniserai encore vivant ».
L’antienne pour l’offrande des oblations est tirée de Tobie (XII, 12) : « Quand tu versais des larmes dans la prière, et quand tu ensevelissais les morts, et laissais ton repas pour cacher durant le jour les cadavres dans ta maison, et que tu leur donnais, de nuit, la sépulture, je présentais ta prière au Seigneur ». Dans ces paroles de saint Raphaël à Tobie il faut remarquer que l’Archange attribue l’efficacité de la prière aux œuvres de miséricorde corporelle pratiquées par ce saint homme ; car tout est prière, quand on le fait avec droiture d’intention et en rapportant toute chose à la plus grande gloire de Dieu.
Suit la collecte sur les oblations : « O Dieu très clément qui, en anéantissant le vieil homme dans le bienheureux Jérôme, en avez créé un nouveau ; accordez-nous par ses mérites que, renouvelés nous aussi en esprit, nous vous offrions cette hostie de propitiation, toute parfumée de piété ». Le vieil homme à anéantir, c’est la nature déchue en Adam ; le nouveau à faire revivre, c’est Jésus-Christ. C’est pourquoi l’Eucharistie est un mystère et de mort et de vie ; afin qu’en Jésus crucifié nous mourions à notre premier père, Adam pécheur, et vivions ensuite du Christ, jadis mort, mais ressuscité et maintenant vivant en Dieu. Quod autem vivit, vivit Deo [10].
L’antienne pour la Communion est tirée, non point du Psautier ou de l’Évangile de la messe, comme il est de règle, mais de l’épître de saint Jacques (I, 27). « La dévotion pure et sans tache devant Dieu notre Père c’est d’assister dans leurs tribulations les orphelins et les veuves, et de se conserver pur de l’esprit du siècle ». La foi se démontre par les œuvres, car autrement elle se réduit tout entière à une spéculation abstraite et morte. Or, comme l’observe fort bien saint Jean, si l’on n’aime pas le prochain qu’on voit pourtant, comment pourra-t-on aimer Dieu qu’on ne voit pas ?
Suit la prière d’action de grâces, trop remplie d’incises pour être élégante et harmonieuse : « Nourris par l’aliment des anges, nous vous demandons Seigneur, que, comme chaque année nous célébrons avec un saint enthousiasme la fête de votre bienheureux confesseur Jérôme, nous imitions aussi ses exemples, de manière à obtenir une récompense surabondante dans votre royaume ».
Saint Jérôme Émilien commençait souvent ses prédications aux paysans par ce texte du psalmiste : Hodie si vocem eius audieritis, nolite obdurare corda vestra [11] ; il voulait dire par là que celui qui ne correspond pas à la grâce contracte une grave responsabilité. Ainsi, parce que l’Épouse des Cantiques avait tardé quelque peu à répondre à l’Époux frappant à la porte, celui-ci avait déjà passé outre quand elle ouvrit.
L’Esprit d’adoption divine.
1. Saint Jérôme Émilien. — Jour de mort : 8 février 1537. Tombeau : à Somasque, en Lombardie ; dans l’église de Saint-Barthélemy. Vie : Un troisième héros de la charité, un « père des orphelins ». Il naquit à Venise. D’abord officier, il fut blessé dans une bataille et tomba aux mains de ses ennemis qui l’enfermèrent dans une affreuse prison. Miraculeusement délivré par l’intercession de la Mère de Dieu, il suspendit à son autel ses chaînes, puis il se livra aux œuvres de miséricorde, principalement en adoptant des orphelins pour lesquels il fonda des asiles. Le principal fut à Somasque qui devint le siège de la nouvelle congrégation qui porte ce nom. Il mourut au service des pestiférés, le 8 février 1537, à l’âge de 57 ans.
Pratique : Si nous connaissons un orphelin, montrons-nous bons pour lui ; soyons son conseiller, son ami, son père, sa mère. Pensons que Dieu, le Père de tous les orphelins, sera notre récompense par l’esprit de l’adoption divine.
2. La messe (Effusum). On y reconnaît toutes les qualités et tous les défauts des messes récemment composées. L’auteur a voulu insister sur l’importance prédominante de la charité dans la sanctification. Il ne lui était pas difficile de réunir, à l’aide d’une concordance, les textes de la Sainte Écriture qui ont trait à la charité envers les veuves et les orphelins.
A l’Introït, il est question de la détresse des veuves.
La lecture de l’Épître nous recommande le soin des pauvres avec l’assurance de la récompense : « Rompez votre pain à l’affamé... Alors votre lumière éclatera comme l’aurore... »
A l’Évangile, c’est le Sauveur lui-même qui apparaît comme le grand ami des enfants. Il redit aujourd’hui encore : « Laissez venir à moi les petits enfants... car le royaume des cieux leur appartient ». Le jeune homme riche sollicité d’abandonner tous ses biens représente ici saint Jérôme Émilien. (Remarquer la façon de citer le texte sacré : le jeune homme de l’Évangile résiste à l’appel du Seigneur ; la liturgie omet de le signaler).
L’Offertoire nous trace un magnifique tableau : tandis que nous déposons nos présents sur l’autel, l’ange transporte devant Dieu nos dons et nos prières dans une coupe d’or.
A la Communion, l’Église nous dit : « La religion pure et sans tache devant notre Dieu et Père, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse, et de se préserver pur des souillures de ce monde ». Tel est bien notre plus bel holocauste et notre meilleur témoignage de reconnaissance. Le texte de la messe rappelle aussi que la piété chrétienne ne consiste pas seulement dans la prière, mais encore et surtout dans l’amour et les actes.
Voici enfin une belle application suggérée par l’Église dans l’Oraison du jour : saint Jérôme, père des orphelins, est l’image de notre miséricordieux Père du ciel qui, de pauvres orphelins que nous étions, nous a faits ses enfants Il nous a adoptés par le baptême ; l’Église est le grand orphelinat. Puissions-nous conserver fidèlement l’esprit d’adoption divine !
3. La prière des Heures. — Nous lisons aujourd’hui à matines une belle homélie sur la vraie mentalité de l’enfance : « L’âme de l’enfant est libre de toute passion. Il ne garde point le souvenir des injures, mais va droit à ceux qui l’offensent comme si de rien n’était. Sa mère a beau le châtier, il la cherche toujours et la préfère à tout. Montrez-lui une reine parée du diadème, il ne la met point au-dessus de sa mère couverte de haillons, et la vue de sa mère dans sa pauvreté lui est plus douce que celle de la reine en sa magnificence. Car ce n’est ni d’après la pauvreté ni d’après la richesse, mais d’après l’amour, qu’il juge de ce qui lui convient ou de ce qui lui est étranger. Le nécessaire est son seul désir, et, rassasié de lait, il se détache du sein maternel. Il ne s’afflige point de ce qui nous tourmente, perte de biens ou quelque autre chose de ce genre, pas plus qu’il ne se laisse séduire par la beauté périssable qui nous attire. Il est indifférent à la beauté corporelle. C’est pourquoi le Sauveur disait : « Le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent », nous exhortant à accomplir délibérément ce qu’ils pratiquent naturellement.
[1] Hilar. in Matth. XVIII.
[2] Matth. XVIII, 4.
[3] Ibid. XIX, 14.
[4] Chrys. in Matth. Hom. LXII, al. LXIII.
[5] Matth. XVIII, 10.
[6] Psalm. CII, 5.
[7] Psalm. XLIV, 4.
[8] Rom. 8, 16 : L’Esprit Lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
[9] I Petr. 4, 8 : La charité couvre une multitude de péchés.
[10] Rom. 6, 10 : En tant qu’Il vit, Il vit pour Dieu.
[11] Ps 94,8 : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, gardez-vous d’endurcir vos cœurs.