Textes de la Messe |
Office |
Dom Guéranger, l’Année Liturgique |
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum |
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique |
Le corps de saint Barnabé aurait été découvert à Salamine, vers 488, ce qui valut aux habitants de Chypre la reconnaissance de leur antique autocéphalie au regard du patriarche d’Antioche.
Au XVIe siècle saint Antoine-Marie Zaccaria fonda à Milan une nouvelle famille de religieux qui prirent le nom de Barnabites, de l’église de Saint-Barnabé près de laquelle ils demeuraient. Saint François de Sales les estimait beaucoup, si bien qu’il disait gracieusement que lui aussi était barnabite, c’est-à-dire fils de consolation.
La fête de saint Barnabé est entrée assez tard dans le Calendrier romain, tandis qu’elle apparaît déjà dans le calendrier de marbre de Saint-Jean-Majeur à Naples, au IXe siècle. A Rome, le nom de l’apôtre de Chypre se trouve, dès la première heure, rapproché de ceux d’Etienne et de Mathias dans la seconde section de la grande Intercession : Nobis quoque (Canon Romain). La fête est attestée à Rome au XIe siècle, et elle se développe au XIIe.
La messe manque d’unité dans sa rédaction, empruntant ses chants à d’autres fêtes plus anciennes. Les oraisons sont reprises de l’ancienne messe de la dédicace de la basilique de St Nicodème au 1er juin, fête disparue depuis.
Depuis le Code des Rubriques de 1960, c’est la seule fête de 3ème classe à avoir conservé le Credo.
Extra Tempus Paschale : | Hors le Temps Pascal : |
Ant. ad Introitum. Ps. 138, 17. | Introït |
Mihi autem nimis honoráti sunt amíci tui, Deus : nimis confortátus est principátus eórum. | Selon moi, vos amis ont été plus qu’honorés, ô Dieu ; leur dignité de princes de l’Église a été puissamment établie. |
Ps. ibid., 1-2. | |
Dómine, probásti me et cognovísti me : tu cognovísti sessiónem meam et resurrectiónem meam. | Seigneur, vous m’avez éprouvé et vous m’avez connu ; vous avez connu mon entrée dans le repos et ma résurrection future. |
V/.Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Deus, qui nos beáti Bárnabæ Apóstoli tui méritis et intercessióne lætíficas : concéde propítius ; ut, qui tua per eum benefícia póscimus, dono tuæ grátiæ consequámur. Per Dóminum. | Dieu, vous nous donnez un motif de joie dans les mérites et l’intercession du bienheureux Barnabé, votre Apôtre : accordez-nous, avec bonté, qu’en recourant à cette intercession pour solliciter vos bienfaits, nous les obtenions au moyen de votre grâce. |
Léctio Actuum Apostolórum. | Lecture des Actes des Apôtres. |
Act. 11. 21-26 ; 13, 1-3. | |
In diébus illis : Multus numerus credentium Antiochíæ convérsus est ad Dóminum. Pervénit autem sermo ad aures ecclésiæ, quæ erat Ierosólymis, super istis : et misérunt Bárnabam usque ad Antiochíam. Qui cum pervenísset et vidísset grátiam Dei, gavísus est : et hortabátur omnes in propósito cordis permanére in Dómino : quia erat vir bonus, et plenus Spiritu Sancto et fide. Et appósita est multa turba Dómino. Proféctus est autem Bárnabas Tarsum, ut quǽreret Saulum : quem cum invenísset, perdúxit Antiochíam. Et annum totum conversáti sunt ibi in ecclésia : et docuérunt turbam multam, ita ut cognominaréntur primum Antiochíæ discípuli Christiáni. Erant autem in ecclésia, quæ erat Antiochíæ, prophétæ et doctóres, in quibus Bárnabas, et Simon qui vocabátur Niger, et Lúcius Cyrenénsis, et Mánahen qui erat Heródis Tetrárchæ collactáneus, et Saulus. Ministrántibus autem illis Dómino et ieiunántibus, dixit illis Spíritus Sanctus : Segregáte mihi Saulum et Bárnabam in opus, ad quod assúmpsi eos. Tunc ieiunántes et orantes imponentésque eis manus, dimisérunt illos. | En ces jours-là : grand fut le nombre de ceux qui crurent et se convertirent au Seigneur. Or, la nouvelle en vint aux oreilles de la communauté qui était à Jérusalem, et ils envoyèrent Barnabé jusqu’à Antioche. Lorsqu’il fut arrivé et qu’il eut vu la grâce de Dieu, il se réjouit ; et il les exhortait tous à demeurer par la disposition du cœur (fidèles) au Seigneur. Car c’était un homme de bien et rempli de l’Esprit-Saint et de foi. Et une foule nombreuse se joignit au Seigneur. Et il se rendit à Tarse chercher Saul, et l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Et il leur arriva d’être ensemble une année entière dans la communauté et d’instruire une foule nombreuse. Ce fut à Antioche d’abord que les disciples reçurent le nom de chrétiens. Il y avait dans l’Église d’Antioche des prophètes et des docteurs : Barnabé, Siméon appelé Niger, Lucius le Cyrénéen, Manahen frère de lait d’Hérode le tétrarque, et Saul. Comme ils vaquaient au service du Seigneur et qu’ils jeûnaient, l’Esprit-Saint dit : "Mettez-moi à part Barnabé et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés." Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent partir. |
Graduale. Ps. 18, 5 et 2. | Graduel |
In omnem terram exívit sonus eórum : et in fines orbis terræ verba eórum. | Leur bruit s’est répandu dans toute la terre, et leurs accents jusqu’aux extrémités du monde. |
V/. Cæli enárrant glóriam Dei : et ópera mánuum eius annúntiat firmaméntum. | V/. Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament publie les œuvres de ses mains. |
Allelúia, allelúia. V/. Ioann. 15, 16. Ego vos elégi de mundo, ut eátis et fructum afferátis : et fructus vester maneat. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. C’est moi qui vous ai choisis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum. | Suite du Saint Évangile selon saint Mathieu. |
Matth. 10, 16-22. | |
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Ecce, ego mitto vos sicut oves in médio lupórum. Estóte ergo prudéntes sicut serpentes, et símplices sicut colúmbæ. Cavéte autem ab homínibus. Tradent enim vos in concíliis, et in synagógis suis flagellábunt vos : et ad prǽsides et ad reges ducémini propter me in testimónium illis et géntibus. Cum autem tradent vos, nolíte cogitáre, quómodo aut quid loquámini : dábitur enim vobis in illa hora, quid loquámini. Non enim vos estis, qui loquímini, sed Spíritus Patris vestri, qui lóquitur in vobis. Tradet autem frater fratrem in mortem, et pater fílium : et insúrgent fílii in paréntes, et morte eos affícient : et éritis odio ómnibus propter nomen meum : qui autem perseveráverit usque in finem, hic salvus erit. | En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme des serpents, et simples comme des colombes. Mais mettez-vous en garde contre les hommes : car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous flagelleront dans leurs synagogues ; et vous serez traduits, à cause de moi, devant les gouverneurs et devant les rois, pour servir de témoignage à eux et aux nations. Mais, lorsqu’ils vous livreront, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous parlerez, ni de ce que vous direz ; car ce que vous devrez dire vous sera donné à l’heure même. En effet, ce n’est pas vous qui parlez, mais c’est l’Esprit de votre Père qui parle en vous. Or, le frère livrera son frère à la mort, et le père son fils ; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir. Et vous serez haïs de tous, à cause de mon nom ; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. |
Credo | |
Ant. ad Offertorium. Ps. 44, 17-18. | Offertoire |
Constítues eos príncipes super omnem terram : mémores erunt nóminis tui, Dómine, in omni progénie et generatióne. | Vous les établirez princes sur toute la terre ; ils se souviendront de votre nom, de génération en génération. |
Secreta. | Secrète |
Múnera, Dómine, obláta sanctífica, et, intercedénte beáto Bárnaba Apostolo tuo, nos per hæc a peccatórum nostrórum máculis emúnda. Per Dóminum. | Rendez saints, Seigneur, ces dons qui vous sont offerts ; à leur occasion, et comme le bienheureux Barnabé, votre Apôtre intercède pour nous, purifiez-nous des souillures de nos péchés. |
Præfatio de Apostolis. | Préface des Apôtres . |
Ant. ad Communionem. Matth. 19, 28. | Communion |
Vos, qui secúti estis me, sedébitis super sedes, iudicántes duódecim tribus Israël. | Vous qui m’avez suivi, vous siégerez sur des trônes et vous jugerez les douze tribus d’Israël. |
Postcommunio. | Postcommunion |
Súpplices te rogámus, omnípotens Deus : ut, quos tuis réficis sacraméntis, intercedénte beáto Bárnaba Apóstolo tuo, tibi étiam plácitis móribus dignánter tríbuas deservíre. Per Dóminum. | Nous vous le demandons instamment, Dieu tout-puissant, par l’intercession du bienheureux Barnabé, votre Apôtre, faites, dans votre bonté, que ceux que vous nourrissez de votre sacrement vous servent en se conduisant d’une manière qui vous plaise. |
¶ Tempore Paschali Missa Protexísti, de Communi Martyrum 1 loco, cum Orationibus, Epistola et Evangelio, ut in Missa præcedenti. | ¶ Au Temps Pascal Messe Protexísti, du Commun d’un Martyr I, avec les oraisons, l’Épître et l’Évangile comme à la messe ci-dessus. |
Leçons des Matines avant 1960
Au premier nocturne.
Des Actes des Apôtres. Act. 13, 43 ; 14, 3
Première leçon. Quand l’assemblée se fut séparée, beaucoup de Juifs et de prosélytes servant Dieu, suivirent Paul et Barnabé qui, leur parlant, les exhortaient à persévérer dans la grâce de Dieu. Or, le sabbat suivant, presque toute la ville s’assembla pour entendre la parole de Dieu, Mais, voyant cette foule, les Juifs furent remplis de colère, et, blasphémant, ils contredisaient les paroles de Paul. Alors Paul et Barnabé dirent hardiment : C’était à vous qu’il fallait d’abord annoncer la parole de Dieu : mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez indignes de la vie éternelle, voilà que nous nous tournons vers les Gentils, car le Seigneur nous ’a commandé en ces termes : Je t’ai établi la lumière des Gentils, afin que tu sois leur salut jusqu’aux extrémités de la terre.
Deuxième leçon. Ce qu’entendant, les Gentils se réjouirent, et ils glorifièrent la parole de Dieu, et tous ceux qui étaient préordonnés à la vie éternelle embrassèrent la foi. Ainsi la parole du Seigneur se répandait par toute la contrée. Mais les Juifs ayant animé les femmes dévotes et de qualité, et les principaux de la ville, excitèrent une persécution contre Paul et Barnabé, et les chassèrent du pays. Alors ceux-ci, ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds, vinrent à Icône. Cependant les disciples étaient remplis de joie et de l’Esprit-Saint.
Troisième leçon. Or il arriva à Icône, qu’ils entrèrent ensemble dans la synagogue, et parlèrent de telle sorte, qu’une grande multitude de Juifs et de Grecs embrassa la foi. Mais ceux des Juifs qui demeurèrent incrédules, excitèrent et irritèrent l’esprit des Gentils contre les frères. Ils demeurèrent donc là longtemps, agissant avec assurance dans le Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce, opérant des miracles et des prodiges par leurs mains.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Le Lévite Barnabé, appelé aussi Joseph, fut ordonné avec Paul comme Apôtre des Gentils, pour annoncer l’Évangile de Jésus-Christ. Il vendit un champ qu’il possédait et en apporta le prix aux Apôtres. Envoyé à Antioche pour y prêcher, il y trouva un grand nombre de personnes converties à la foi du Christ. Sa joie fut grande et il les exhorta à persévérer dans la foi. Ses exhortations eurent un grand succès, parce que tous le regardaient comme un homme bon et plein de l’Esprit-Saint.
Cinquième leçon. De là il partit pour chercher Paul à Tarse, et revint à Antioche avec lui. Ils demeurèrent une année au milieu de la chrétienté de cette ville, et inculquèrent à ces hommes les préceptes de la foi et de la vie chrétienne : c’est là aussi que les adorateurs de Jésus-Christ reçurent pour la première fois le nom de Chrétiens. Or, les disciples de Paul et de Barnabé soutenaient de leurs deniers les Chrétiens de Judée et leur envoyaient des aumônes par ces deux Apôtres. Après avoir accompli ce devoir de charité, Paul et Barnabé revinrent à Antioche, accompagnés de Jean, surnommé Marc.
Sixième leçon. Pendant que Paul et Barnabé servaient le Seigneur dans l’Église d’Antioche, jeûnant et priant avec les autres prophètes et docteurs, le Saint-Esprit dit : « Séparez-moi Paul et Barnabé pour l’œuvre pour laquelle je les ai pris. » Alors ils jeûnèrent et prièrent ; puis, leur ayant imposé les mains, les laissèrent partir. Ils se rendirent donc à Séleucie et de là dans l’île de Chypre ; ils parcoururent ensuite un grand nombre de villes et de pays, prêchant l’Évangile pour le plus grand bien de ceux qui les écoutaient. En dernier lieu Barnabé se sépara de Paul et s’embarqua pour Chypre avec Jean, surnommé Marc. Ce fut là que, vers la septième année de l’empire de Néron, le trois des ides de juin, il joignit aux travaux de l’apostolat la couronne du martyre. Sous l’empire de Zénon, on découvrit son corps dans l’île de Chypre : sur sa poitrine était l’Évangile de saint Matthieu, écrit de la main de Barnabé.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu.
En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Et le reste.
Homélie de saint Jean Chrysostome. Homilia 34 in Matth., post init.
Septième leçon. Après avoir banni tout souci du cœur de ses disciples, après les avoir armés du pouvoir d’opérer des miracles, après les avoir rendus étrangers à toutes les choses de ce monde, après les avoir délivrés de toute sollicitude temporelle, après les avoir faits comme de fer et de diamant, alors seulement le Sauveur leur annonce les maux auxquels ils vont être exposés. Bien des avantages résultaient de cette prédiction : premièrement, les Apôtres apprenaient ainsi à connaître la prescience extraordinaire de leur Maître ; en second lieu, nul d’entre eux ne pouvait dès lors attribuer des maux si pénibles à la faiblesse de Jésus ; de plus, ceux que ces maux devaient atteindre n’en seraient point troublés comme d’événements imprévus et inattendus ; enfin, ils étaient prémunis contre l’émotion excessive qu’ils pourraient ressentir lorsque Jésus leur en parlerait aux approches mêmes de sa passion.
Huitième leçon. Pour leur apprendre ensuite qu’il s’agit vraiment d’une guerre d’un genre nouveau, d’une bataille bien différente des batailles ordinaires, puisqu’il les envoie sans armes, avec un seul vêtement, sans chaussure, sans bâton, sans ceinture ni besace, et qu’il leur ordonne d’attendre leur nourriture des personnes qui les accueilleront, il ne se borne pas à ce qu’il vient de dire, il affirme une fois encore sa puissance inexprimable par ces paroles : Dans cette entreprise, montrez la douceur des brebis quoique vous ayez des loups à affronter ; vous ne marchez pas seulement contre des loups, mais vous allez même au milieu des loups. Avec la douceur des brebis, il veut qu’ils aient aussi la simplicité des colombes. C’est alors surtout que ma force éclatera, quand les loups seront vaincus par les brebis, lorsque celles-ci, aventurées au milieu de ces bêtes cruelles, déchirées par d’innombrables morsures, loin d’être dévorées, convertiront même leurs ennemis, en leur communiquant leur propre nature.
Neuvième leçon. Et certes, changer les sentiments de ses ennemis, transformer leurs âmes, est un prodige beaucoup plus grand, beaucoup plus admirable que de les exterminer, surtout lorsque douze hommes suffisent à cette tâche, et que la terre entière est infestée de loups. Rougissons donc, nous qui faisons l’opposé et qui, avec la rage des loups, attaquons nos ennemis. Sans nul doute, tant que nous agirons en brebis, nous vaincrons ; si nombreux que soient les loups qui nous environnent, nous en viendrons à bout et nous en triompherons ; mais, si nous-mêmes, nous devenons des loups, nous serons vaincus, car alors il nous est retiré le secours du pasteur, qui fait paître, non pas des loups, mais des brebis.
La promulgation de l’alliance nouvelle est venue convier tous les peuples à prendre place au banquet du royaume de Dieu ; depuis lors, nous l’avons remarqué, l’Esprit sanctificateur produit les Saints, dans le cours des siècles, à des heures qui correspondent souvent aux desseins les plus profonds de l’éternelle Sagesse sur l’histoire des nations. Nous ne devons pas nous en étonner : les nations chrétiennes ayant comme nations leur rôle assigné dans l’avancement du règne de l’Homme-Dieu, cette vocation leur confère des devoirs et des droits supérieurs à la loi de nature ; l’ordre surnaturel les investit de toutes ses grandeurs, et l’Esprit-Saint préside par ses élus à leur développement comme à leur naissance. C’est à bon droit que nous admirons dans l’histoire cette providence merveilleuse agissant, à leur insu quelquefois, parmi les peuples, dominant par l’influence cachée de la sainteté des petits et des humbles l’action des puissants qui semblent conduire toutes choses au gré de leur seule volonté. Mais, entre les Saints qui nous apparaissent comme le canal des grâces destinées aux nations, il en est que la reconnaissance universelle doit oublier moins que tous les autres : ce sont les Apôtres, placés comme fondement à la base de l’édifice social chrétien [1] dont l’Évangile est la force et la loi première. L’Église veille soigneusement à écarter de ses fils le danger d’un oubli si funeste ; aucune saison liturgique n’est privée du souvenir de ces glorieux témoins du Christ. Mais depuis la consommation des mystères du salut, qui livra le monde aux conquêtes de leur zèle, leurs noms se pressent davantage encore sur les fastes sacrés ; chaque mois du Cycle emprunte son éclat, pour une part principale, au triomphe de quelqu’un d’entre eux. Le mois de juin, tout embrasé des feux récents de la Pentecôte, vit l’Esprit-Saint poser les premières assises de l’Église sur ses fondements prédestinés ; il méritait l’honneur d’être choisi pour rappeler au monde les grands noms de Pierre et de Paul, qui résument les services et la gloire du collège entier des Apôtres. Pierre proclama l’admission des gentils à la grâce de l’Évangile ; Paul fut déclaré leur Apôtre ; mais, avant même d’avoir comme il convient rendu gloire à la puissante principauté de ces deux guides du peuple chrétien, l’hommage des nations s’adresse à bon droit en ce jour au guide de Paul lui-même dans les débuts de son apostolat, au fils de consolation [2] qui présenta le converti de Damas à l’Église éprouvée parles violences de Saul le persécuteur. Le 29 juin tirera sa splendeur de la confession simultanée des deux princes des Apôtres, unis à la mort comme dans leur vie [3]. Honneur donc tout d’abord à celui qui noua dans l’origine cette union féconde, en conduisant au chef de l’Église naissante le futur docteur de la gentilité [4] ! Barnabé se présente à nous comme avant-coureur ; la fête que lui consacre l’Église, est le prélude des joies qui nous attendent à la fin de ce mois si riche en lumière et en fruits de sainteté.
Recevez, ô Barnabé, l’hommage des nations reconnaissantes. Lévite fidèle, vous veilliez près du sanctuaire figuratif des siècles de l’attente, observant l’arrivée du Seigneur Dieu [5], jusqu’à ce que la véritable arche sainte, l’humanité du Sauveur, ayant paru dans Sion, vous vous rangeâtes près d’elle aussitôt pour la défendre et la servir. Elle venait rallier tous les peuples, leur donner la vraie manne, fonder avec tous un Testament nouveau ; elle demandait aux fils de l’ancienne alliance le sacrifice des privilèges qu’ils avaient eus au temps de l’égarement des nations. Membre de la tribu favorisée entre toutes, vous eûtes promptement fait l’abandon d’un titre périmé ; allant plus loin que le précepte, on vous vit renoncer aux possessions mêmes que vous teniez de votre famille, et vous donner, vous et vos biens, à l’Église à peine née, persécutée, méconnue de la synagogue. Aussi l’Esprit-Saint, qu’on ne surpasse jamais en générosité, vous réserva-t-il l’insigne honneur de donner aux nations leur Apôtre. Saul, votre ami, aveuglé par les préjugés de la secte pharisienne, n’avait point suivi votre exemple ; et les fidèles tremblaient à son seul nom, comme à celui du plus fougueux des persécuteurs. Mais votre intercession montait silencieusement pour lui de cette terre, et s’unissait dans le ciel à la prière d’Etienne pour son meurtrier. L’heure de la grâce sonna enfin ; vous fûtes le premier dans Jérusalem à connaître son triomphe, et il ne fallut rien moins que l’autorité de votre témoignage pour faire ouvrir au récent converti les portes de l’assemblée des croyants.
Devenu près de l’Église garant du Docteur des nations, il vous appartenait de le conduire en ses premiers travaux. Quelle gloire à vous d’avoir eu Paul pour compagnon ! S’il vous manqua d’avoir été mis au nombre des douze, votre autorité fut bien celle qui se rapprocha le plus de la leur. Délégué par eux à Antioche après le baptême de Cornélius, pour prendre en mains la conduite de l’évangélisation des gentils, vous vous adjoignîtes le nouvel ouvrier ; c’est alors que la parole du salut, passant par vos lèvres, produisit des conversions si nombreuses, qu’on donna pour la première fois aux fidèles le nom de chrétiens, qui les distinguait à la fois des païens et des Juifs. L’émancipation des nations était accomplie ; et Paul, aux yeux de tous et d’après le langage de l’Esprit-Saint lui-même, n’était encore que votre disciple et votre protégé [6], Aussi l’Esprit voulut-il que l’ordination solennelle qui le constituait Apôtre des gentils, vous fût commune avec lui. Vos voies, inséparables jusque-là et quelque temps encore, n’allaient pas tarder à se diviser pour le bien d’un plus grand nombre d’âmes. L’île de Chypre, fatalement abusée par le démon de la volupté durant les siècles de l’idolâtrie, reçut plus spécialement vos soins apostoliques ; elle vous avait donné le jour : vous lui rendîtes en échange votre sang et vos sueurs, portant partout sur son territoire la sainte et purifiante lumière du Fils de Dieu.
Mais le feu de la Pentecôte qui brûlait en vous, sollicitait votre âme à des missions plus lointaines. C’est de vous-même qu’il était écrit, en même temps que de Paul : « Je t’ai établi pour être la lumière des nations et leur salut jusqu’aux extrémités de la terre » [7]. L’Italie entendit votre douce parole qui répandait la joie sainte et la consolation du Paraclet ; elle vit ce noble visage, dont la sereine majesté faisait croire aux pauvres païens qu’ils recevaient en votre personne le prince de leurs dieux, caché sous des traits humains [8]. Bergame, Brescia, d’autres villes encore, Milan surtout, vous honorent comme leur père. Du haut de votre trône d’Apôtre, ô Barnabé, gardez en elles toujours la foi que vous y avez déposée ; plus heureuses que les cités de l’île de Chypre, elles sont jusqu’ici restées fidèles. Protégez l’Ordre utile à l’Église, qui se réclame de votre puissant patronage ; que son apostolat continue le vôtre, et mérite jusqu’au dernier jour à ses membres l’estime dont les entourait saint Charles Borromée, votre glorieux successeur sur le siège de Milan. Enfin, ô père des nations, étendez votre sollicitude à la gentilité entière qui vous fut confiée par l’Esprit-Saint sans distinction de races ou de pays : qu’elle entre toute dans la voie de lumière si bien décrite par la Lettre précieuse qui porte votre nom béni [9] ; qu’elle soit pour Dieu le vrai temple dont celui de Moriah n’était que la figure [10].
Saint Paul attribue constamment à Barnabé le titre d’apôtre que la liturgie lui a conservé. Il s’agit d’une désignation spéciale et d’une élection de Barnabé de la part du Saint-Esprit, qui le destina avec Paul à l’évangélisation des Gentils, comme, au début, il dirigea Pierre vers les circoncis. Le Paraclet lui-même, dans les Actes des Apôtres, nous a fait l’éloge de Barnabé, l’appelant vir bonus, et plenus Spiritu Sancto et fide [11] ; et Paul, malgré la divergence momentanée de leurs vues à l’égard du disciple Marc, a toujours conservé pour son premier compagnon d’armes, Barnabé, un profond sentiment de vénération.
La vie de Barnabé, après sa séparation d’avec saint Paul, nous est presque entièrement inconnue. Il alla d’abord en Chypre avec Marc ; mais ensuite ? Quand l’Apôtre demeura deux ans prisonnier à Rome, nous trouvons saint Marc en sa compagnie. Où était son cousin, dont saint Paul avait jadis cité aux Corinthiens l’immense autorité comme associée à la sienne ? Numquid non habemus potestatem mulierem sororem circumducendi, sicut et ceteri Apostoli, et fratres Domini, et Cephas ? Aut ego solus et Barnabas non habemus potestatem hoc operandi [12]. Que savaient de Barnabé les Corinthiens, et quelle raison avait Paul de se l’associer, après un si grand nombre d’années écoulées depuis leur séparation ? Peut-être s’étaient-ils retrouvés à nouveau et Barnabé pouvait-il revendiquer, lui aussi, comme Paul, des droits sur les Corinthiens ? C’est ce qui semblerait ressortir de l’argumentation de l’Apôtre. Les anciens attribuaient en outre à Barnabé une longue épître, très vénérée par Clément d’Alexandrie et par Origène, mais dont les critiques modernes lui refusent généralement la paternité. Cependant les arguments de ces derniers ne nous semblent pas absolument convaincants, et la question demeure ouverte.
Le corps de saint Barnabé aurait été découvert à Salamine, vers 488, ce qui valut aux habitants de Chypre la reconnaissance de leur antique autocéphalie au regard du patriarche d’Antioche.
Au XVIe siècle saint Antoine-Marie Zaccaria fonda à Milan une nouvelle famille de religieux qui prirent le nom de Barnabites, de l’église de Saint-Barnabé près de laquelle ils demeuraient. Saint François de Sales les estimait beaucoup, si bien qu’il disait gracieusement que lui aussi était barnabite, c’est-à-dire fils de consolation.
La fête de saint Barnabé est entrée assez tard dans le Calendrier romain, tandis qu’elle apparaît déjà dans le calendrier de marbre de Saint-Jean-Majeur à Naples, au IXe siècle. A Rome, le nom de l’apôtre de Chypre se trouve, dès la première heure, rapproché de ceux d’Etienne et de Mathias dans la seconde section de la grande Intercession : Nobis quoque.
Le catalogue Turinois des églises de Rome au XIVe siècle mentionne, près de la Porte-Majeure, une petite église, Sancti Barnabæ de porta, desservie par un seul prêtre. Toute trace en est perdue actuellement.
La messe manque d’unité dans sa rédaction, empruntant ses chants à d’autres fêtes plus anciennes.
L’antienne pour l’introït est celle du 30 novembre. La première collecte est la suivante : « O Dieu qui nous réconfortez aujourd’hui par les mérites et l’intercession de votre bienheureux apôtre Barnabé ; accordez-nous d’obtenir à cause de lui les faveurs de votre clémence ». Tout ce que nous obtenons de Dieu est toujours l’effet de sa miséricorde ; non seulement parce que nous sommes des pécheurs indignes de ses grâces, mais aussi parce que le don du Seigneur est une effusion de son amour, et celui-ci est d’un prix tel qu’il ne supporte aucune comparaison. C’est pourquoi le Sage a pu dire : « Si dederit homo omnem substantiam domus suæ pro dilectione, quasi nihil despiciet eam » [13].
La première lecture est tirée des Actes des Apôtres (XI, 21-26, XIII, 1-3), et concerne le premier voyage de Barnabé à Antioche et son élection à l’apostolat. Barnabé devait être déjà un personnage fort considéré et de grand mérite quand les Douze le destinèrent à la mission si difficile et si importante de la diffusion de l’Évangile dans la capitale de la Syrie, Antioche. Le Saint fit d’ailleurs honneur au choix, et comme il était perspicace, il comprit immédiatement que Saul pouvait être l’homme de la situation. Il alla donc le chercher à Tarse, et l’ayant amené avec lui sur la rive de l’Oronte, l’un et l’autre surent imprimer à la communauté d’Antioche un tel esprit d’expansion et d’initiative que les disciples du Nazaréen y reçurent pour la première fois le nom qui, dès lors, à travers les siècles, devra toujours les désigner : Chrétiens.
Paul se trouvait alors en sous-ordre, si bien que, dans les Actes, il occupe la dernière place parmi les prêtres d’Antioche. Mais le Seigneur se complaît chez les humbles, et peut, de simples pierres, susciter des enfants à Abraham ; un jour de liturgie solennelle, tandis que l’assemblée vaquait aux jeûnes et à la prière, il ordonne de lui réserver Saul et Barnabé pour la grande mission à laquelle il les destinait chez les Gentils. En ce temps de foi héroïque s’était rétablie, entre la communauté des fidèles et le Saint-Esprit, l’ancienne familiarité dont Adam, dans l’Ëden, avait joui jadis avec Dieu. Le Paraclet intervenait directement dans les affaires de la communauté, au moyen de l’effusion de ses charismes. Il parlait et on lui répondait ; il ordonnait et on lui obéissait ; il instruisait et on l’écoutait.
Quand donc, à Antioche, à l’occasion des jeûnes solennels, il fit entendre sa voix : Segregate mihi Saulum et Barnabam [14], personne n’y fit d’opposition ni ne mit de retard à exécuter son commandement : les prêtres ieiunantes et orantes, imponentesque eis manus [15], — voilà les trois éléments primitifs qui accompagnent, dès les temps apostoliques, la collation de la puissance hiérarchique, — les consacrent Apôtres.
Le graduel est tiré du psaume 18, comme celui de la fête de saint Marc en dehors du temps pascal, « Leur voix se répand par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrêmes limites du monde », « Les cieux narrent la gloire de Dieu, et le firmament annonce l’œuvre de ses mains ». D’une manière figurée, ces astres qui dorent de leurs rayons le ciel de l’Église et narrent partout la gloire de Dieu, ce sont les prédicateurs du saint Évangile.
La lecture évangélique est tirée de saint Matthieu (X, 16-22). Jésus y déclare qu’il envoie ses apôtres comme des brebis au milieu des loups, non pour leur faire la guerre, mais pour que, des loups, elles fassent des agneaux. Il s’ensuit que, les brebis allant au milieu des loups, elles ne doivent pas se promettre nécessairement de conserver toujours intacte leur toison ; le corps est en péril, mais il suffit que l’âme ne périsse pas. Une grande prudence ne serait donc pas de mise ; et c’est pourquoi le Sauveur veut qu’elle soit jointe à la simplicité de la colombe. A la place de la prudence humaine, sur laquelle il ne convient pas de trop s’appuyer, Jésus répand au contraire dans ses hérauts une prudence toute divine, leur suggérant au moment voulu ce qu’ils devront répondre devant les juges dans les tribunaux ; car, de même qu’il souffre dans ses martyrs, ainsi, par leur bouche, il rend continuellement, comme il le déclarait jadis à Pilate, témoignage à la vérité.
L’offertoire est le même que pour la fête de saint Mathias, le 24-25 février.
Voici la prière avant l’anaphore : « Sanctifiez, Seigneur, ces oblations, — c’est-à-dire, faites que nous célébrions saintement le saint sacrifice, — afin que leur efficacité, jointe aux mérites de votre bienheureux apôtre Barnabé, serve à nous purifier de toute tache ».
L’antienne pour la Communion est identique à celle de saint Mathias.
Suit la collecte eucharistique : « Nous vous supplions humblement, ô Dieu tout-puissant ; par les prières de votre bienheureux apôtre Barnabé, faites qu’après nous avoir réconfortés par vos mystères, vous ayez pour agréable toute notre vie, consacrée désormais à votre service ».
Durant le temps pascal, tous les chants de la messe sont empruntés à la fête de saint Marc, le 25 avril.
Le premier geste de Barnabé, celui de se défaire de ses biens et d’en déposer la valeur aux pieds des Apôtres, fut ce qui le désigna à la mission de l’apostolat. Le héraut évangélique doit être libre de tout embarras et attache terrestre, pour que, indépendant des hommes, rendu agile comme un esprit, il montre aux autres, par sa vie même, qu’il ne cherche que les âmes. Da mihi animas, cætera tolle [16].
Recrutons des apôtres.
1. Saint Barnabé. — Le saint appartient au cercle des Apôtres de second rang. Mais, dès l’antiquité chrétienne, on lui donnait le titre honorifique d’Apôtre. Il s’appelait Joseph et était surnommé Barnabé, c’est-à-dire le fils de la consolation. Il était issu de la tribu de Lévi. C’était un Helléniste, c’est-à-dire un Juif parlant grec et demeurant en dehors de la Palestine ; il était originaire de Chypre. Il se convertit peu de temps après la mort du Christ et fut membre de la communauté primitive de Jérusalem. Un de ses principaux mérites fut de prendre la défense de Paul converti, alors que les disciples n’avaient pas abandonné toute défiance contre l’ancien persécuteur des chrétiens. Il le conduisit aux Apôtres. Il rendit un plus grand service encore à l’Église universelle en reconnaissant, le premier, l’importance de Paul pour la cause de l’Évangile, et en allant le chercher à Tarse pour l’amener à Antioche. Ils firent ensemble le premier voyage de mission (vers 45-48 après J.-C.). Il semble bien que, tout au moins dans la première partie du voyage, Barnabé fut le chef (Act. , chap. 13-14). Barnabé était d’une stature imposante ; c’est pourquoi les habitants de Lystres voulurent voir en lui Jupiter. A l’assemblée dite concile de Jérusalem, Barnabé était présent avec Paul, (vers 50). Avant le second voyage de mission ; les deux Apôtres se séparèrent par suite de différence d’avis (au sujet de Marc) et s’en allèrent prêcher l’Évangile chacun de son côté. Barnabé s’en alla avec l’évangéliste Marc vers Chypre. Avec ce voyage, Barnabé disparaît de l’histoire apostolique et même de l’histoire en général. Tout ce que nous dit encore la Sainte Écriture, c’est que, comme Paul, il vivait du travail de ses mains (1 Cor., IX, 5-6). On ne sait rien de certain sur le lieu et la date de sa mort. Le corps du saint aurait été découvert à Salamine, vers 488. Au Canon, son nom est cité depuis l’antiquité.
2. La messe (Mihi autem). — La messe place notre saint au rang des Apôtres. A l’Introït, nous exprimons notre vénération pour « les amis du Christ et les princes » du royaume. La leçon nous raconte les débuts de Barnabé à Antioche où il fut envoyé par les Apôtres : « c’était un homme de bien, rempli du Saint-Esprit et de foi ». Dans le temps de ce premier ministère d’évangélisation, « il alla à Tarse pour amener Saul ». Dans la compagnie du nouveau converti, il passa une année entière à Antioche. On nous raconte enfin son élection et sa consécration comme apôtre « Le Saint-Esprit leur dit (aux chefs de l’Église d’Antioche) : Séparez-moi Saul et Barnabé pour l’œuvre à laquelle je les destine. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent partir ». Au Graduel, nous voyons les saints s’en aller en mission. A l’Évangile, c’est le Seigneur lui-même qui donne ses instructions à ses missionnaires : « Je vous envoie comme des agneaux parmi les loups... » Il leur prédit le martyre. Mais, en revanche, ils sont honorés par l’Église comme des princes du royaume. Nous fêtons aujourd’hui leur accession au trône, à laquelle nous participons, dans la sainte communion, d’une manière mystérieuse.
[1] Eph. 11, 20.
[2] Act. IV, 36.
[3] Ant. Oct. Ap. ad Bened.
[4] Act. IX, 27.
[5] Levit. VIII, 33.
[6] Act. XI, 30 ; XII, 25 ; XIII, 1.
[7] Act. XIII, 47.
[8] Ibid. XIV, 11.
[9] Ep. cathol. S. Barnab. ap. XIX.
[10] Ibid. XVI.
[11] Act., XI, 24 : car c’était un homme vraiment bon, plein du Saint-Esprit et de foi.
[12] I Cor. IX, 5-6 : N’avons-nous pas le pouvoir de mener partout avec nous une femme qui soit notre soeur en Jésus-Christ, comme font les autres apôtres, et les frères de notre Seigneur, et Céphas ? Serions-nous donc seuls, Barnabé et moi, qui n’aurions pas le pouvoir d’en user de la sorte ?
[13] Cant., VIII, 7 : Quand un homme aurait donné toutes les richesses de sa maison pour le saint amour, il les mépriserait comme s’il n’avait rien donné.
[14] Mettez-moi à part Barnabé et Saul.
[15] Après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains
[16] Gen. 14, 21 : Donnez-moi les âmes, et prenez le reste pour vous.