L’Église nous exhorte à considérer dans la chute du jour l’image de la fin de notre vie, de la mort vers laquelle nous marchons. Elle nous invite à porter nos regards vers un autre jour plus radieux et plus durable qui doit succéder aux ombres de la terre. Dans les Psaumes 109, 110, 111, 112 et 113, elle nous montre le Sauveur triomphant qui associe ses élus à sa béatitude ; elle nous fait entendre leurs chants d’allégresse, d’admiration, d’actions de grâces et nous invite à nous unir à eux par la foi et le désir, dans l’espérance de les rejoindre un jour. (Abbé Bacuez).
V/. Deus, in adiutórium meum inténde. | V/. Dieu, venez à mon aide [1]. |
R/. Dómine, ad adiuvándum me festína. | R/. Seigneur, hâtez-vous de me secourir. |
Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
Allelúia. | Alléluia. |
Ant. 1 Dixit Dóminus * Dómino meo : Sede a dextris meis. † | Ant. 1 Le Seigneur a dit * à mon Seigneur : Asseyez-vous à ma droite [2]. |
Psalmus 109 | Psaume 109 [3] |
Dixit Dóminus Dómino meo : * sede a dextris meis. † | Le Seigneur a dit à mon Seigneur [4] : * Asseyez-vous à ma droite [5] : |
Donec ponam inimícos tuos, * scabéllum pedum tuórum. | Jusqu’à ce que je fasse de vos ennemis, * l’escabeau de vos pieds [6]. |
Virgam virtútis tuæ emíttet Dóminus ex Sion : * domináre in médio inimicórum tuórum. | Le Seigneur fera sortir de Sion [7] le sceptre [8] de votre puissance : * dominez au milieu de vos ennemis. |
Tecum princípium in die virtútis tuæ in splendóribus sanctórum : * ex útero ante lucíferum génui te. | Avec vous sera la principauté [9] au jour de votre puissance, dans les splendeurs des saints : * Je vous ai engendré de mon sein [10] avant l’aurore [11]. |
Iurávit Dóminus, et non pœnitébit eum : * Tu es sacérdos in ætérnum secúndum órdinem Melchísedech. | Le Seigneur a juré, et Il ne s’en repentira point : * Vous êtes prêtre pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédech [12]. |
Dóminus a dextris tuis, * confrégit in die iræ suæ reges. | Le Seigneur est à votre droite ; * Il a brisé les rois au jour de sa colère [13]. |
Iudicábit in natiónibus, implébit ruínas : * conquassábit cápita in terra multórum. | Il jugera les nations ; Il remplira tout de ruines ; * Il écrasera sur la terre les têtes d’un grand nombre. |
De torrénte in via bibet : * proptérea exaltábit caput. | Il boira du torrent dans le chemin ; * c’est pourquoi Il relèvera la tête [14]. |
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
Ant. Dixit Dóminus * Dómino meo : Sede a dextris meis. | Ant. Le Seigneur a dit * à mon Seigneur : Asseyez-vous à ma droite. |
Ant. 2 Magna ópera Dómini : * exquisíta in omnes voluntátes eius. | Ant. 2 Grandes sont les œuvres du Seigneur : * conformes à toutes ses volontés [15]. |
Psalmus 110 | Psaume 110 [16] |
Confitébor tibi, Dómine, in toto corde meo : * in consílio iustórum, et congregatióne. | Je vous célébrerai, Seigneur, de tout mon cœur : * dans la réunion des justes, et dans l’assemblée. |
Magna ópera Dómini : * exquisíta in omnes voluntátes eius. | Grandes sont les œuvres du Seigneur : * conformes à toutes ses volontés [17]. |
Conféssio et magnificéntia opus eius : * et iustítia eius manet in sǽculum sǽculi. | Splendeur et magnificence est son œuvre : * et sa justice demeure dans les siècles des siècles [18]. |
Memóriam fecit mirabílium suórum, miséricors et miserátor Dóminus : * escam dedit timéntibus se. | Il a institué un mémorial de ses merveilles, lui, le Seigneur miséricordieux et compatissant : * Il a donné une nourriture à ceux qui le craignent [19]. |
Memor erit in sǽculum testaménti sui : * virtútem óperum suórum annuntiábit pópulo suo : | Il se souviendra éternellement de son alliance : * Il annoncera à son peuple la puissance de ses œuvres : |
Ut det illis hereditátem géntium : * ópera mánuum eius véritas, et iudícium. | En leur donnant l’héritage des nations [20] : * Les œuvres de ses mains sont vérité et justice [21]. |
Fidélia ómnia mandáta eius : confirmáta in sǽculum sǽculi, * facta in veritáte et æquitáte. | Tous ses préceptes sont fidèles [22] : confirmés pour les siècles des siècles,* fondés sur la vérité et l’équité. |
Redemptiónem misit pópulo suo : * mandávit in ætérnum testaméntum suum. | Il a envoyé la rédemption à son peuple : * Il a établi pour toujours son alliance. |
Sanctum, et terríbile nomen eius : * inítium sapiéntiæ timor Dómini. | Saint et terrible [23] est son nom [24] : * le commencement [25] de la sagesse est la crainte du Seigneur. |
Intelléctus bonus ómnibus faciéntibus eum : * laudátio eius manet in sǽculum sǽculi. | La bonne intelligence est en tous ceux qui agissent selon cette crainte [26] : * Sa louange demeure dans les siècles des siècles. |
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
Ant. Magna ópera Dómini : * exquisíta in omnes voluntátes eius. | Ant. Grandes sont les œuvres du Seigneur : * conformes à toutes ses volontés. |
Ant. 3 Qui timet Dóminum, * in mandátis eius cupit nimis. | Ant. 3 Celui qui craint le Seigneur, * met sa volonté dans ses commandements [27]. |
Psalmus 111 | Psaume 111 [28] |
Beátus vir, qui timet Dóminum : * in mandátis eius volet nimis. | Heureux l’homme qui craint le Seigneur : * il met sa volonté dans ses commandements. |
Potens in terra erit semen eius : * generátio rectórum benedicétur. | Sa race [29] sera puissante sur la terre : * la génération des justes sera bénie. |
Glória, et divítiæ in domo eius : * et iustítia eius manet in sǽculum sǽculi. | La gloire et les richesses sont dans sa maison [30] : * et sa justice demeure dans tous les siècles [31]. |
Exórtum est in ténebris lumen rectis : * miséricors, et miserátor, et iustus. | Une lumière s’est levée dans les ténèbres [32] pour les hommes droits : * il est miséricordieux, et compatissant, et juste. |
Iucúndus homo qui miserétur et cómmodat, dispónet sermónes suos in iudício : * quia in ætérnum non commovébitur. | Heureux l’homme qui compatit et qui prête [33], qui règlera ses discours avec jugement, * car il ne sera jamais ébranlé [34]. |
In memória ætérna erit iustus : * ab auditióne mala non timébit. | Le souvenir du juste sera éternel [35] : * il ne craindra pas d’entendre parler mal de lui [36]. |
Parátum cor eius speráre in Dómino, confirmátum est cor eius : * non commovébitur donec despíciat inimícos suos. | Son cœur est prêt à espérer dans le Seigneur, son cœur est affermi : * il ne sera pas ébranlé, jusqu’à ce qu’il méprise ses ennemis. |
Dispérsit, dedit paupéribus : iustítia eius manet in sǽculum sǽculi, * cornu eius exaltábitur in glória. | Il répand ses largesses, il donne aux pauvres : sa justice demeure dans les siècles des siècles, * sa puissance [37] sera élevée dans la gloire. |
Peccátor vidébit, et irascétur, déntibus suis fremet et tabéscet : * desidérium peccatórum períbit. | Le pécheur verra et s’irritera ; il grincera des dents et se consumera : * le désir des pécheurs périra [38]. |
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
Ant. Qui timet Dóminum, * in mandátis eius cupit nimis. | Ant. Celui qui craint le Seigneur, * met sa volonté dans ses commandements. |
Ant. 4 Sit nomen Dómini * benedíctum in sǽcula. | Ant. 4 Que le nom du Seigneur * soit béni jusque dans les siècles [39]. |
Psalmus 112 | Psaume 112 [40] |
Laudáte, púeri, Dóminum : * laudáte nomen Dómini. | Louez le Seigneur, enfants [41] : * louez le nom du Seigneur. |
Sit nomen Dómini benedíctum, * ex hoc nunc, ut usque in sǽculum. | Que le nom du Seigneur soit béni [42], * dès maintenant et jusque dans les siècles. |
A solis ortu usque ad occásum, * laudábile nomen Dómini. | Du lever du soleil à son couchant [43], * le nom du Seigneur est digne de louange [44]. |
Excélsus super omnes gentes Dóminus, * et super cælos glória eius. | Le Seigneur est élevé au-dessus de toutes les nations, * et sa gloire est au-dessus des cieux. |
Quis sicut Dóminus, Deus noster, qui in altis hábitat, * et humília réspicit in cælo et in terra ? | Qui est semblable au Seigneur notre Dieu, qui habite dans les hauteurs, * et qui regarde ce qui est humble au ciel [45] et sur la terre ? |
Súscitans a terra ínopem, * et de stércore érigens páuperem : | Il tire l’indigent de la terre, * et relève le pauvre du fumier [46] : |
Ut cóllocet eum cum princípibus, * cum princípibus pópuli sui. | Pour le placer avec les princes, * avec les princes de son peuple. |
Qui habitáre facit stérilem in domo, * matrem filiórum lætántem. | Il fait habiter la femme stérile dans la maison, * comme une mère joyeuse au milieu de ses enfants [47]. |
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
Ant. Sit nomen Dómini * benedíctum in sǽcula. | Ant. Que le nom du Seigneur * soit béni jusque dans les siècles. |
Ant. 5 Deus autem noster * in cælo : ómnia quæcúmque vóluit, fecit. | Ant. 5 Notre Dieu * est dans le ciel : tout ce qu’Il a voulu, Il l’a fait [48]. |
Psalmus 113 | Psaume 113 [49] |
In éxitu Israël de Ægýpto, * domus Iacob de pópulo bárbaro : | Lorsque Israël sortit d’Égypte [50], * et la maison de Jacob d’un peuple barbare : |
Facta est Iudǽa sanctificátio eius, * Israël potéstas eius. | Juda devint sa sanctification [51], * et Israël son empire [52]. |
Mare vidit, et fugit : * Iordánis convérsus est retrórsum. | La mer le vit et s’enfuit [53] : * le Jourdain retourna en arrière. |
Montes exsultavérunt ut aríetes, * et colles sicut agni óvium. | Les montagnes bondirent comme des béliers, * et les collines comme des agneaux de brebis. |
Quid est tibi, mare, quod fugísti : * et tu, Iordánis, quia convérsus es retrórsum ? | Qu’as-tu, ô mer, pour t’enfuir : * Et toi, Jourdain, pour retourner en arrière ? |
Montes, exsultástis sicut aríetes, * et colles, sicut agni óvium ? | Montagnes, pourquoi avez-vous bondi comme des béliers, * et vous, collines, comme des agneaux de brebis ? |
A fácie Dómini mota est terra, * a fácie Dei Iacob. | La terre a été ébranlée devant la face du Seigneur, * devant la face du Dieu de Jacob [54]. |
Qui convértit petram in stagna aquárum, * et rupem in fontes aquárum. | Qui a changé la pierre en lacs d’eaux, * et la roche en fontaines d’eaux [55]. |
Non nobis, Dómine, non nobis : * sed nómini tuo da glóriam. | NON, PAS À NOUS, SEIGNEUR, PAS À NOUS [56] : * mais à votre nom donnez la gloire. |
Super misericórdia tua, et veritáte tua : * nequándo dicant Gentes : Ubi est Deus eórum ? | Pour faire éclater votre miséricorde et votre vérité [57] : * de peur que les nations ne disent : Où est leur Dieu [58] ? |
Deus autem noster in cælo : * ómnia quæcúmque vóluit, fecit. | Notre Dieu est dans le ciel : * tout ce qu’Il a voulu, Il l’a fait. |
Simulácra géntium argéntum, et aurum, * ópera mánuum hóminum. | Les idoles des nations sont de l’argent et de l’or [59], * ouvrages des mains des hommes. |
Os habent, et non loquéntur : * óculos habent, et non vidébunt. | Elles ont une bouche, et ne parleront pas : * des yeux, et ne verront pas. |
Aures habent, et non áudient : * nares habent, et non odorábunt. | Elles ont des oreilles, et n’entendront pas : * des narines, et ne sentiront pas. |
Manus habent, et non palpábunt : pedes habent, et non ambulábunt : * non clamábunt in gútture suo. | Elles ont des mains, et ne toucheront pas : des pieds, et ne marcheront pas : * avec leur gorge, elles ne pourront crier. |
Símiles illis fiant qui fáciunt ea : * et omnes qui confídunt in eis. | Que ceux qui les font leur deviennent semblables : * avec tous ceux qui se confient en elles [60]. |
Domus Israël sperávit in Dómino : * adiútor eórum et protéctor eórum est, | La maison d’Israël a espéré dans le Seigneur : * Il est leur secours et leur protecteur, |
Domus Aaron sperávit in Dómino : * adiútor eórum et protéctor eórum est. | La maison d’Aaron a espéré dans le Seigneur : * Il est leur secours et leur protecteur. |
Qui timent Dóminum, speravérunt in Dómino : * adiútor eórum et protéctor eórum est. | Ceux qui craignent le Seigneur ont espéré en lui : * Il est leur secours et leur protecteur. |
Dóminus memor fuit nostri : * et benedíxit nobis : | Le Seigneur s’est souvenu de nous : * et Il nous a bénis : |
Benedíxit dómui Israël : * benedíxit dómui Aaron. | Il a béni la maison d’Israël : * Il a béni la maison d’Aaron. |
Benedíxit ómnibus, qui timent Dóminum, * pusíllis cum maióribus. | Il a béni tous ceux qui craignent le Seigneur [61], * les plus petits et avec les plus grands. |
Adíciat Dóminus super vos : * super vos, et super fílios vestros. | Que le Seigneur vous ajoute de nouveaux biens : * à vous et à vos fils. |
Benedícti vos a Dómino, * qui fecit cælum, et terram. | Soyez béni du Seigneur [62], * qui a fait le ciel et la terre. |
Cælum cæli Dómino : * terram autem dedit fíliis hóminum. | Le ciel du ciel est au Seigneur : * mais la terre, il l’a donnée aux fils des hommes [63]. |
Non mórtui laudábunt te, Dómine : * neque omnes, qui descéndunt in inférnum. | Les morts ne vous loueront point, Seigneur [64] : * ni tous ceux qui descendent dans l’enfer. |
Sed nos qui vívimus, benedícimus Dómino, * ex hoc nunc et usque in sǽculum. | Mais nous qui vivons [65], nous bénissons le Seigneur, * dès maintenant et jusque dans les siècles. |
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
Ant. Deus autem noster * in cælo : ómnia quæcúmque vóluit, fecit. | Ant. Notre Dieu * est dans le ciel : tout ce qu’Il a voulu, Il l’a fait. |
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Benedíctus Deus, et Pater Dómini nostri Iesu Christi, Pater misericordiárum, et Deus totíus consolatiónis, qui consolátur nos in omni tribulatióne nostra. | Béni soit le Dieu et Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans nos tribulations [66]. |
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Lucis Creátor, óptime,
Lucem diérum próferens, Primórdiis lucis novæ, Mundi parans oríginem : | De la lumière, excellent Créateur,
Source de la lumière des jours, Par les premiers rayons d’une nouvelle lumière, Vous préparez l’origine du monde : |
Qui mane iunctum vésperi
Diem vocári prǽcipis : Illábitur tetrum chaos, Audi preces cum flétibus. | Vous ordonnez que le matin
Joint au soir soit nommé jour : Voici venir l’affreux chaos [68], Écoutez nos prières et nos pleurs. |
Ne mens graváta crímine,
Vitæ sit exsul múnere, Dum nil perénne cógitat, Seséque culpis ílligat. | Que l’âme accablée de crimes
Ne soit pas exilée du don de la vie, Ne songeant à rien d’éternel, Et se liant dans ses fautes. |
Cæléste pulset óstium :
Vitále tollat prǽmium : Vitémus omne nóxium : Purgémus omne péssimum. | Qu’elle frappe à la porte céleste [69] :
Qu’elle enlève la récompense éternelle : Que nous évitions tout mal : Que nous nous purifions de tout forfait. |
Præsta, Pater piíssime,
Patríque compar Unice, Cum Spíritu Paráclito Regnans per omne sǽculum. Amen. | Exaucez-nous, Père très bon,
Et vous, Fils égal au Père, Avec l’Esprit Consolateur Régnant dans tous les siècles. Amen. |
V/. Dirigátur, Dómine, orátio mea. | V/. Que ma prière soit dirigée, Seigneur [70]. |
R/. Sicut incénsum in conspéctu tuo. | R/. Comme un encens en votre présence. |
Antiphona ad Magníficat ut in proprio de Tempore. | Antienne au Magnificat au Propre du Temps. |
[1] Ps. 69, 1.
[2] Ps. 109, 1.
[3] Applications liturgiques. L’Église chante ce psaume : 1° aux secondes vêpres de la fête de Noël. Le Seigneur, Fils du Seigneur, vient en ce jour inaugurer son règne sur la terre. 2° Et comme le Fils de Dieu est né de Marie dans le temps, et que c’est par elle qu’il est venu régner sur la terre, l’Église chante ce même psaume aux Vêpres des fêtes de la sainte Vierge. 3° Ce psaume est celui du sacerdoce de Jésus-Christ : c’est dans ce sens qu’il est chanté à la Fête-Dieu. 4° Il est choisi aussi pour l’Office de Vêpres des Apôtres : et comme Répons bref de None à celui des Confesseurs Pontifes. (Le P. Emmanuel).
[4] Mon Seigneur. David n’a pu donner ce titre à aucun simple mortel ; ce n’est donc qu’au Messie, c’est-à-dire à l’Homme-Dieu qu’il le donne ; Jésus-Christ l’a prouvé aux Juifs de son temps. (Glaire).
[5] Asseyez-vous : Cette expression indique le repos et l’autorité royale. Être à la droite de Dieu, c’est être en la gloire et la majesté suprêmes. Le Fils de Dieu a toujours été l’égal du Père par sa nature divine ; mais quant à sa nature humaine, il n’a été élevé à cette gloire qu’après son Ascension. (Bellarmin).
[6] L’escabeau de vos pieds. Image empruntée à la coutume qu’avaient en Orient les vainqueurs, de poser les pieds sur le cou de leurs prisonniers de guerre. « L’abaissement des ennemis du Christ est ici attribué au Père, parce que le triomphe du Sauveur est le prix de son obéissance ».(Bx. Bellarmin).
[7] Sion désigne souvent dans les prophètes Jérusalem. C’est de là que le Fils de Dieu a commencé le cours de ses triomphes ; c’est là qu’il a donné sa loi ; c’est là qu’il a opéré ses miracles ; c’est de là que la prédication est partie pour se répandre dans toute la terre. (S. Chrysostome).
[8] Virga : verge, bâton ; le Sceptre de Jésus-Christ, c’est à dire sa Croix.
[9] Princípium : domination, empire, principauté. Avec vous est le principe, avec vous est la divinité. (S. Jérôme).
[10] De mon sein, c’est-à-dire de ma substance, de moi-même. (S. Augustin).
[11] Glaire traduit par : « Avant que Lucifer existât »
[12] Le Christ est prêtre à jamais : l’effet de l’unique sacrifice par lequel il a immolé son corps sur la croix demeure pour l’éternité, et c’est encore lui qui offre chaque jour le sacrifice par la main de ses ministres, dans l’Église. Il est prêtre selon l’ordre de Melchisédech, car le sacerdoce d’Aaron devait finir, et le Sauveur a pris à la Cène le pain et le vin pour matières d’oblation. (Bellarmin).
[13] Le Christ, assis à la droite du Père, châtie les persécuteurs de son Église. (Bx. Bellarmin).
[14] Le chemin, c’est le monde. Le prêtre selon l’ordre de Melchisédech a marché dans notre voie ; il a bu du torrent, de ces eaux amères, troublées, et produites par les orages. Il nous l’apprend quand il dit : Mon âme est triste jusqu’à la mort. Mais ensuite il s’est élevé lui-même, lui qui est la tête de tous les peuples. (Saint Jérôme).
[15] Ps. 110, 2.
[16] Applications liturgiques. 1° Relatives au Rédempteur : à la fête de Noël, aux secondes Vêpres, l’antienne est prise du v. 8. ; à la Fête-Dieu, à Vêpres, l’antienne est formée des v. 4 et 5. 2° Relatives aux rachetés : aux Vêpres des saints. Si l’Église chante ce psaume aux Vêpres des Saints Anges c’est à la gloire de notre Rédempteur lequel est aussi le Rédempteur des Anges, quoique d’une manière bien différente. (Le P. Emmanuel).
[17] Les ouvrages de Dieu ne sont pas disposés de telle sorte que la créature dans son libre arbitre puisse dominer la volonté du Créateur, quand même elle agit contrairement à cette volonté. (S. Augustin). Dieu veut être connu des hommes ; or ses œuvres sont si parfaites qu’elles donnent aux âmes attentives la pensée de leur Créateur. (Saint Chrysostome).
[18] Rien ne peut interrompre le cours de la justice divine, pas même la mort. Pourquoi critiquer la manière dont Dieu exerce sa justice ? Si Dieu avait frappé les coupables dès qu’ils l’ont mérité, vous n’auriez pas le repentir sublime de saint Paul, vous n’auriez pas les martyrs : bien plus, le monde aurait péri depuis bien longtemps. (Saint Chrysostome).
[19] Une nourriture : la manne donnée dans le désert ; mais au sens spirituel le Verbe fait chair, l’Eucharistie. (Glaire).
[20] La terre promise, figure du ciel, ou les Gentils, conquête de la prédication apostolique.
[21] Vérité : L’Écriture emploie souvent le mot de vérité dans le sens de bonté. Le Prophète veut donc nous faire entendre ici que les œuvres de Dieu offrent un admirable mélange de justice et de bonté. (Saint Chrysostome).
[22] Fidèles, c’est-à-dire, fermes, durables. (S. Chrysostome).
[23] Il est terrible, les démons le redoutent ; il est saint, il faut donc pour le louer des lèvres innocentes. (Idem).
[24] Traditionnellement, au chœur, on s’incline en disant ces paroles.
[25] Le commencement : la racine, le fondement, en bannissant le vice de notre cœur pour relever vers le ciel. (Idem).
[26] L’intelligence est bonne, qui oserait le nier ? Mais il est dangereux de comprendre et de ne point agir ; elle est utile à ceux qui agissent selon la crainte de Dieu. (S. Augustin).
[27] Ps. 111, 1.
[28] Applications liturgiques. Ce psaume est appliqué : 1° à Notre-Seigneur, en qui l’humanité est élevée à sa plus sublime dignité ; aux secondes Vêpres de Noël : l’antienne est formée du v.4. Ce psaume se place aux Vêpres de toutes les fêtes de Notre-Seigneur. 2° Aux saints : à la gloire de chacun d’eux, à la gloire aussi de l’Homme-Dieu, notre Sauveur. (Le P. Emmanuel).
[29] Par le mot de race, l’Écriture désigne souvent, non les enfants qui naissent par voie de génération ; mais la filiation qui résulte de la conformité de la vertu. (S. Chrysostome).
[30] Sa maison c’est son cœur ; là, fortifié par la faveur de Dieu, il est plus riche en raison de l’espérance de la vie éternelle, qu’il ne le serait dans des palais de marbre. (Saint Augustin).
[31] Les actions des saints sont les fleurs de fruits éternels. (Saint Grégoire).
[32] Dans les ténèbres signifient au milieu de l’affliction, des angoisses de la tentation. (S. Chrysostome).
[33] Qui prête, qui rend service en général. (Crampon). Ce verset du psaume nous dépeint la charité du juste ; il doit être en effet, bon dans ses sentiments, serviable en ses actions, mesuré dans ses paroles.
[34] L’homme miséricordieux ne chancellera pas sous le poids de l’adversité. (S. Chrysostome).
[35] Il est toujours présent au souvenir de Dieu. (S. Jérôme).
[36] La crainte n’effleurera pas son âme, car il a mis en dépôt dans le ciel toutes ses richesses et il désire voir se rompre les liens qui l’attachent à la terre. (Saint Chrysostome).
[37] Puissance, littéralement : Corne, qui est employée dans l’Écriture comme le symbole de la puissance et de la force.
[38] Périra comme les biens passagers qui en sont l’objet. (S. Chrysostome).
[39] Ps. 112, 2.
[40] Applications liturgiques. 1° Aux fêtes des saints Apôtres : ce psaume est adressé à l’Église, rachetée par Jésus-Christ et amenée à la foi par le ministère de ceux que Notre-Seigneur a envoyés les premiers porter la foi aux nations ; 2° Aux fêtes des autres saints : c’est la même grandeur de Dieu, la glorification de l’humilité et la joie de l’Église dans le nombre et la sainteté de ses enfants ; 3° Aux fêtes de la Très sainte Vierge : c’est là que Dieu se révèle avec plus de grandeur et qu’il opère plus de merveilles. (Le P. Emmanuel).
[41] Enfants (pueri) ; c’est aussi le sens des Septante ; mais l’hébreu, le chaldéen, le syriaque et les anciens interprètes grecs Aquila, Symmaque, Théodotion, lisent serviteurs ; c’est aussi serviteurs que portent la Vulgate et les Septante dans un endroit parallèle (Ps. CXXXIV, 1).
[42] Traditionnellement, au chœur, on s’incline en disant ces paroles.
[43] Du lever du soleil à son couchant, c’est-à-dire depuis notre naissance jusqu’à la mort. (Saint Jérôme).
[44] La louange de Dieu doit être éternelle dans sa durée et universelle dans le monde. (Lesêtre.).
[45] Dieu est infiniment grand : par conséquent les cieux eux-mêmes sont au-dessous de lui, et il s’abaisse en les regardant. (Lesêtre).
[46] Cet indigent couché dans la poussière, ce pauvre gisant sur un fumier, c’est l’humanité coupable et condamnée à mort, mais relevée par la rédemption, purifiée du péché et rendue digne par les mérites de Jésus-Christ, de la gloire du ciel. (Crampon).
[47] Au sens spirituel, la Gentilité a été stérile jusqu’à sa conversion ; l’Église chrétienne est la mère d’innombrables enfants. L’âme qui se consacre à Dieu peut aussi, en restant vierge, lui donner d’autres âmes par ses prières ou ses travaux.
[48] Ps. 113, 11.
[49] Applications liturgiques. Ce psaume est particulièrement chanté aux solennités qui rappellent à l’Église la grâce et les mystères du Baptême : Pâques, la Pentecôte et l’Épiphanie ; nous le trouvons aux secondes Vêpres de ces trois solennités et durant leurs octaves. (Le P. Emmanuel).
[50] Dans le passé, le peuple sortit d’Égypte avec tout l’éclat du prodige fut délivré, fut guidé et établi en royaume. Quel est l’avenir ? C’est que le peuple sera tiré de l’Égypte de ce bas monde, sous la conduite du Christ, et placé dans les splendeurs de sa gloire. (Saint Augustin, sur le Ps. XLIII).
[51] son sanctuaire, sa nation sainte.
[52] C’est à partir de sa délivrance que le peuple juif devint surtout le peuple de Dieu. Lorsqu’il eut pris possession de la Judée elle devint le trône de sa puissance et comme son char de triomphe à travers les peuples. (S. Chrysostome).
[53] Le langage du Prophète fait ressortir la promptitude avec laquelle la mer Rouge se retira, la grandeur de ce prodige et la facilité de l’opération divine. (Idem).
[54] La terre a été ébranlée, mais c’est parce qu’elle était restée dans l’inertie, et elle a été ébranlée pour être plus solidement affermie devant la face du Seigneur. (S. Augustin).
[55] La pierre et le rocher amollissent leur dureté naturelle à la voix de Dieu, et l’homme doué de raison, le plus doux par nature des êtres créés, les surpasse tous en dureté ! (S. Chrysostome).
[56] Traditionnellement, au chœur, on s’incline en disant ces paroles.
[57] La miséricorde et la vérité de Dieu ont procuré à la fois sa gloire et le salut de l’homme. Ce résultat fut incomplet et seulement figuratif sous Moïse, il fut parfait à la venue du Sauveur. (Lesêtre).
[58] Le sens de ce verset et du précédent est celui-ci : tu fais éclater ta puissance en notre faveur, non pas tant à cause de nous qui en sommes indignes qu’à cause de ton nom, qui, si tu nous abandonnais, serait en butte aux sarcasmes des nations idolâtres. (Crampon).
[59] L’or est la plus commune des divinités de l’homme ; marcher à la suite de l’or, c’est en devenir les esclaves. « Ne soyez pas les esclaves de votre or, mais les maîtres ; possédez l’or, mais qu’il ne vous possède pas. C’est Dieu qui a fait l’or pour vous servir, et vous pour servir Dieu. » (S. Augustin).
[60] L’homme leur devient semblable en son âme quand il ne se convertit pas, car en s’abandonnant tout entier à l’erreur, il cesse de voir, de comprendre, de discerner. (Saint Jérôme).
[61] Dans ce verset et les deux précédents, le psalmiste s’adresse à la maison d’Israël, c’est-à-dire à tout le peuple juif, à la maison d’Aaron, c’est-à-dire aux lévites et à ceux qui craignent le Seigneur. (Lesêtre).
[62] Nouveau souhait résumant les précédents. Cette bénédiction viendra du Créateur, c’est-à-dire, de Celui qui peut tout, et dont la bonté égale la puissance. (Lesêtre).
[63] Le Psalmiste veut nous apprendre par ce verset que Dieu se repose de préférence dans les cieux parce que l’iniquité n’y a point d’accès. Mais vous-mêmes, si vous ne vous attachez pas trop fortement à la terre, vous vous élèverez promptement jusque dans le ciel où vous avez droit de cité. (Saint- Chrysostome).
[64] Pour les Hébreux, l’autre vie n’était pas illuminée par les célestes espérances qui la font tant désirer au chrétien ; le juste avait en perspective les limbes, c’est-à-dire, le séjour d’une attente à ses yeux sans joie ni mérite ; on n’y pouvait même louer Dieu comme sur la terre ; il fallait donc désirer que la vie se prolongeât le plus longtemps possible ici-bas. (Lesêtre).
[65] Qui vivons, c’est-à-dire qui avons la foi et les œuvres. (Saint Jérôme).
[66] Ce Capitule désigne les trois personnes de la sainte Trinité : notre divin Sauveur y est désigné sous le nom de Dieu de toute consolation. « Dieu ne nous préserve pas de l’affliction, mais il nous y console. Telle est toujours la conduite de la Providence. » (Saint Chrysostome).
[67] Dans cette Hymne l’Église remercie Dieu du don de la lumière qui fut créée le dimanche, et nous voyons à l’Office en semaine qu’elle s’inspire chaque jour à Vêpres des bienfaits de la création, en suivant l’ordre mystérieux que nous révèle la Genèse.
[68] La nuit tombe et le jour s’enfuit à l’heure de Vêpres.
[69] Qu’elle frappe à la porte du ciel par ses prières, et qu’elle enlève le prix par ses bonnes œuvres.
[70] Ps. 140, 2.