Laudes du Dimanche per annum en été

V/. Deus, in adiutórium meum inténde.V/. Dieu, venez à mon aide [1].
R/. Dómine, ad adiuvándum me festína.R/. Seigneur, hâtez-vous de me secourir.
Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto.Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, et in sǽcula sæculórum. Amen.Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.
Allelúia.Alléluia.
Ant. 1 Allelúia, * Dóminus regnávit, decórem índuit, allelúia, allelúia.Ant. 1 Alléluia, * le Seigneur a régné, il revêt la beauté, alléluia, alléluia.
Psalmus 92 Psaume 92 [2]
Dóminus regnávit, decórem indútus est : * indútus est Dóminus fortitúdinem, et præcínxit se.Le Seigneur a régné, il s’est revêtu de beauté : * le Seigneur s’est revêtu de force et s’est ceint [3].
Etenim firmávit orbem terræ, * qui non commovébitur.Car Il a affermi le globe de la terre, * qui ne sera point ébranlé.
Paráta sedes tua ex tunc : * a sǽculo tu es.Votre trône [4] est établi depuis lors : * vous êtes avant tous les siècles.
Elevavérunt flúmina, Dómine : * elevavérunt flúmina vocem suam.Les fleuves, Seigneur, ont élevé : * les fleuves ont élevé leur voix.
Elevavérunt flúmina fluctus suos, * a vócibus aquárum multárum.Les fleuves ont élevé leurs flots [5], * plus retentissants que la voix des grandes eaux.
Mirábiles elatiónes maris : * mirábilis in altis Dóminus.Les soulèvements de la mer sont admirables : * admirable est le Seigneur dans les hauteurs.
Testimónia tua credibília facta sunt nimis : * domum tuam decet sanctitúdo, Dómine, in longitúdinem diérum.Vos témoignages [6] sont tout à fait dignes de foi : * la sainteté convient à votre maison [7], Seigneur, dans la longue durée des jours.
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit.
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen.Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.
Ant. Allelúia, * Dóminus regnávit, decórem índuit, allelúia, allelúia.Ant. Alléluia, * le Seigneur a régné, il revêt la beauté, alléluia, alléluia.
Ant. 2 Iubiláte * Deo, omnis terra, allelúia.Ant. 2 Acclamez * Dieu, toute la terre, alléluia.
Psalmus 99 Psaume 99 [8]
Iubiláte Deo, omnis terra : * servíte Dómino in lætítia.Acclamez Dieu, toute la terre : * servez le Seigneur avec joie [9].
Introíte in conspéctu eius, * in exsultatióne.Entrez en sa présence [10]., * avec allégresse
Scitóte quóniam Dóminus ipse est Deus : * ipse fecit nos, et non ipsi nos.Sachez que c’est le Seigneur qui est Dieu : * c’est lui qui nous a faits [11], et non pas nous-mêmes [12].
Pópulus eius, et oves páscuæ eius : * introíte portas eius in confessióne, átria eius in hymnis : confitémini illi.Son peuple, et les brebis de son pâturage : * franchissez ses portes dans la louange, ses parvis avec des hymnes ; célébrez-le.
Laudáte nomen eius : quóniam suávis est Dóminus, in ætérnum misericórdia eius, * et usque in generatiónem et generatiónem véritas eius.Louez son nom : car le Seigneur est doux, sa miséricorde est éternelle [13], * et sa vérité demeure de génération en génération.
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit.
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen.Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.
Ant. Iubiláte * Deo, omnis terra, allelúia.Ant. Acclamez * Dieu, toute la terre, alléluia.
Ant. 3 Benedícam te * in vita mea, Dómine : et in nómine tuo levábo manus meas, allelúia.Ant. 3 Je vous bénirai * pendant ma vie, Seigneur : et je lèverai mes mains en votre nom, alléluia.
Psalmus 62 Psaume 62
Deus, Deus meus, * ad te de luce vígilo.Dieu, mon Dieu, * je veille vers vous dès l’aurore.
Sitívit in te ánima mea, * quam multiplíciter tibi caro mea.Mon âme a eu soif de vous [14], * combien, combien ma chair languit de vous.
In terra desérta, et ínvia, et inaquósa : * sic in sancto appárui tibi, ut vidérem virtútem tuam, et glóriam tuam.Dans une terre déserte [15], et sans chemin, et sans eau [16] : * c’est ainsi que je me suis présenté devant vous dans le sanctuaire, pour voir votre puissance et votre gloire.
Quóniam mélior est misericórdia tua super vitas : * lábia mea laudábunt te.Car votre miséricorde est meilleure que toutes les vies [17] : * mes lèvres vous loueront.
Sic benedícam te in vita mea : * et in nómine tuo levábo manus meas.Ainsi je vous bénirai pendant ma vie : * et je lèverai mes mains [18] en votre nom.
Sicut ádipe et pinguédine repleátur ánima mea : * et lábiis exsultatiónis laudábit os meum.Que mon âme soit comme rassasiée et engraissée, * et ma bouche vous louera avec des lèvres d’allégresse.
Si memor fui tui super stratum meum, in matutínis meditábor in te : * quia fuísti adiútor meus.Si je me suis souvenu de vous sur ma couche, dès le matin je méditerai sur vous : * car vous avez été mon défenseur.
Et in velaménto alárum tuárum exsultábo, adhǽsit ánima mea post te : * me suscépit déxtera tua.Et je me réjouirai à l’ombre de vos ailes [19], mon âme s’est attachée à votre suite : * et votre droite m’a soutenu [20].
Ipsi vero in vanum quæsiérunt ánimam meam, introíbunt in inferióra terræ : * tradéntur in manus gládii, partes vúlpium erunt.Quant à eux, en vain ils ont cherché à m’ôter la vie, ils entreront dans les profondeurs de la terre : * ils seront livrés aux mains du glaive ; ils seront la proie des renards [21].
Rex vero lætábitur in Deo, laudabúntur omnes qui iurant in eo : * quia obstrúctum est os loquéntium iníqua.Mais le roi se réjouira en Dieu, on louera tous ceux qui jurent par lui : * car la bouche de ceux qui profèrent l’iniquité a été fermée.
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit.
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen.Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.
Ant. Benedícam te * in vita mea, Dómine : et in nómine tuo levábo manus meas, allelúia.Ant. Je vous bénirai * pendant ma vie, Seigneur : et je lèverai mes mains en votre nom, alléluia.
Ant. 4 Tres púeri * iussu regis in fornácem missi sunt, non timéntes flammam ignis, dicéntes : Benedíctus Deus, allelúia.Ant. 4 Les trois enfants * furent par ordre du roi jetés dans la fournaise, ne craignant pas la flamme du feu, et disant : Dieu soit béni, alléluia.
Canticum trium PuerorumCantique des trois Enfants [22]
Dan. 3, 57-88 et 56.
Benedícite, ómnia ópera Dómini, Dómino : * laudáte et superexaltáte eum in sǽcula.Œuvres du Seigneur [23], bénissez toutes le Seigneur [24] : * louez-le [25] et exaltez-le dans tous les siècles.
Benedícite, Angeli Dómini, Dómino : * benedícite, cæli, Dómino.Anges du Seigneur, bénissez le Seigneur : * cieux, bénissez le Seigneur.
Benedícite, aquæ omnes, quæ super cælos sunt, Dómino : * benedícite, omnes virtútes Dómini, Dómino.Toutes les eaux qui êtes au-dessus des cieux, bénissez le Seigneur : * toutes les puissances du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Benedícite, sol et luna, Dómino : * benedícite, stellæ cæli, Dómino.Soleil et lune, bénissez le Seigneur : * étoiles du ciel, bénissez le Seigneur.
Benedícite, omnis imber et ros, Dómino : * benedícite, omnes spíritus Dei, Dómino.Pluies et rosées, bénissez toutes le Seigneur : * tous les souffles de Dieu, bénissez le Seigneur.
Benedícite, ignis et æstus, Dómino : * benedícite, frigus et æstus, Dómino.Feu et chaleur, bénissez le Seigneur : * froid et chaleur, bénissez le Seigneur.
Benedícite, rores et pruína, Dómino : * benedícite, gelu et frigus, Dómino.Rosées et bruine, bénissez le Seigneur : * gelée et froid, bénissez le Seigneur.
Benedícite, glácies et nives, Dómino : * benedícite, noctes et dies, Dómino.Glaces et neiges, bénissez le Seigneur : * nuits et jours, bénissez le Seigneur.
Benedícite, lux et ténebræ, Dómino : * benedícite, fúlgura et nubes, Dómino.Lumière et ténèbres [26], bénissez le Seigneur : * éclairs et nuages, bénissez le Seigneur.
Benedícat terra Dóminum : * laudet et superexáltet eum in sǽcula.Que la terre bénisse le Seigneur : * qu’elle le loue et qu’elle l’exalte dans tous les siècles.
Benedícite, montes et colles, Dómino : * benedícite, univérsa germinántia in terra, Dómino.Montagnes et collines, bénissez le Seigneur : * plantes qui germez sur la terre, bénissez toutes le Seigneur.
Benedícite, fontes, Dómino : * benedícite, mária et flúmina, Dómino.Fontaines, bénissez le Seigneur : * mers et fleuves, bénissez le Seigneur.
Benedícite, cete, et ómnia, quæ movéntur in aquis, Dómino : * benedícite, omnes vólucres cæli, Dómino.Grands poissons et tout ce qui se meut dans les eaux, bénissez le Seigneur : * tous les oiseaux du ciel, bénissez le Seigneur.
Benedícite, omnes béstiæ et pécora, Dómino : * benedícite, fílii hóminum, Dómino.Bêtes et troupeaux sauvages, bénissez tous le Seigneur : * enfants des hommes [27], bénissez le Seigneur.
Benedícat Israël Dóminum : * laudet et superexáltet eum in sǽcula.Qu’Israël bénisse le Seigneur : * qu’il le loue et l’exalte dans tous les siècles.
Benedícite, sacerdótes Dómini, Dómino : * benedícite, servi Dómini, Dómino.Prêtres du Seigneur [28], bénissez le Seigneur : * serviteurs du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Benedícite, spíritus, et ánimæ iustórum, Dómino : * benedícite, sancti et húmiles corde, Dómino.Esprits et âmes des justes [29], bénissez le Seigneur : * saints et humbles de cœur [30], bénissez le Seigneur.
Benedícite, Ananía, Azaría, Mísaël, Dómino : * laudáte et superexaltáte eum in sǽcula.Ananias, Azarias et Misaël, bénissez le Seigneur : * louez-le et exaltez-le dans tous les siècles.
Benedicámus Patrem et Fílium cum Sancto Spíritu : * laudémus et superexaltémus eum in sǽcula.Bénissons le Père et le Fils avec le Saint-Esprit : * louons-le, exaltons-le dans tous les siècles.
Benedíctus es, Dómine, in firmaménto cæli : * et laudábilis, et gloriósus, et superexaltátus in sǽcula.Vous êtes béni dans le firmament du ciel, et vous êtes louable et glorieux et plus qu’exalté dans tous les siècles.
Hic non dícitur Glória Patri, neque Amen.Ici on ne dit pas Gloire au Père, ni Ainsi soit-il.
Ant. Tres púeri * iussu regis in fornácem missi sunt, non timéntes flammam ignis, dicéntes : Benedíctus Deus, allelúia.Ant. Les trois enfants * furent par ordre du roi jetés dans la fournaise, ne craignant pas la flamme du feu, et disant : Dieu soit béni, alléluia.
Ant. 5 Allelúia, * laudáte Dóminum de cælis, allelúia, allelúia.Ant. 5 Alléluia, * louez le Seigneur du haut des cieux, alléluia, alléluia.
Psalmus 148 Psaume 148 [31]
Laudáte Dóminum de cælis : * laudáte eum in excélsis.Louez le Seigneur du haut des cieux : * louez-le dans les hauteurs [32].
Laudáte eum, omnes Angeli eius : * laudáte eum, omnes virtútes eius.Louez-le tous, vous ses Anges [33] : * louez-le, toutes ses puissances.
Laudáte eum, sol et luna : * laudáte eum, omnes stellæ et lumen.Louez-le, soleil et lune : * louez-le toutes, étoiles et lumière.
Laudáte eum, cæli cælórum : * et aquæ omnes, quæ super cælos sunt, laudent nomen Dómini.Louez-le, cieux des cieux : * et que toutes les eaux qui sont au-dessus des cieux louent le nom du Seigneur.
Quia ipse dixit, et facta sunt : * ipse mandávit, et creáta sunt.Car Il a parlé, et ces choses ont été faites : * Il a commandé, et elles ont été créées.
Státuit ea in ætérnum, et in sǽculum sǽculi : * præcéptum pósuit, et non præteríbit.Il les a établies à jamais dans les siècles des siècles : * Il leur a prescrit une loi, et elle ne passera pas [34].
Laudáte Dóminum de terra, * dracónes, et omnes abýssi.Louez le Seigneur de dessus la terre : * dragons, et vous tous, abîmes.
Ignis, grando, nix, glácies, spíritus procellárum : * quæ fáciunt verbum eius :Feu, grêle, neige, glace, vents des tempêtes [35] : * qui exécutez sa parole :
Montes, et omnes colles : * ligna fructífera, et omnes cedri.Montagnes et toutes les collines : * arbres à fruit et tous les cèdres.
Béstiæ, et univérsa pécora : * serpéntes, et vólucres pennátæ :Bêtes sauvages et tous les troupeaux : * serpents et oiseaux ailés.
Reges terræ, et omnes pópuli : * príncipes, et omnes iúdices terræ.Rois de la terre et tous les peuples : * princes et tous les juges de la terre.
Iúvenes, et vírgines : senes cum iunióribus laudent nomen Domini : * quia exaltátum est nomen eius solíus.Jeunes gens et vierges : vieillards et enfants, qu’ils louent le nom du Seigneur [36] : * parce qu’il n’y a que lui dont le nom est élevé [37].
Conféssio eius super cælum et terram : * et exaltávit cornu pópuli sui.Sa louange est au-dessus du ciel et de la terre : * Il a élevé la puissance de son peuple.
Hymnus ómnibus sanctis eius : * fíliis Israël, pópulo appropinquánti sibi.Qu’Un hymne soit chanté par tous ses saints : * par les enfants d’Israël, le peuple qui s’approche de lui [38].
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit.
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen.Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.
Ant. Allelúia, * laudáte Dóminum de cælis, allelúia, allelúia.Ant. Alléluia, * louez le Seigneur du haut des cieux, alléluia, alléluia.
CAPITULUM Apoc. 7. 12.
CAPITULE
Benedíctio, et cláritas, et sapiéntia, et gratiárum áctio, honor, virtus, et fortitúdo Deo nostro in sǽcula sæculórum. Amen.La bénédiction, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance et la force à notre Dieu dans les siècles des siècles. Amen.
HYMNUS
HYMNE
Ecce iam noctis tenuátur umbra,
Lux et auróræ rútilans corúscat :
Súpplices rerum Dóminum canóra
Voce precémur :
Voici que déjà l’ombre de la nuit s’atténue,
Et que vrille la lumière rutilante de l’aurore :
Supplions le Seigneur de toute chose, dans nos chants
Prions-le de notre voix.
Ut reos culpæ miserátus omnem
Pellat angórem, tríbuat salútem,
Donet et nobis bona sempitérnæ
Múnera pacis.
Qu’il aie pitié des coupables,
Bannisse toute angoisse, accorde le salut,
Et qu’il nous donne les biens précieux
De la vie éternelle.
Præstet hoc nobis Déitas beáta
Patris, ac Nati, paritérque Sancti
Spíritus, cuius résonat per omnem
Glória mundum.
Amen.
Que nous l’accorde la bienheureuse Déité
Du Père, du Fils et du Saint-Esprit
Dont la gloire résonne
Dans le monde entier.
Amen.
V/. Dóminus regnávit, decórem índuit. V/. Le Seigneur a régné, il revêt la beauté [39].
R/. Induit Dóminus fortitúdinem, et præcínxit se virtúte. R/. Le Seigneur se revêt de force, il s’est ceint de puissance [40].
Antiphona ad Benedíctus ut in proprio de Tempore. Antienne au Benedíctus au Propre du Temps.

[1] Ps. 69, 1.

[2] Applications liturgiques. L’Église chante ce Psaume à Laudes du dimanche parce que c’est le jour où le Roi-Messie a revêtu toute sa gloire par sa Résurrection. (Le P. Emmanuel).

[3] Jésus, au jour de sa résurrection, sort de l’état d’humiliation auquel il s’était voué pour vivre parmi nous. Voici qu’il reçoit du Père la glorification méritée par l’humiliation expiatrice du Calvaire. Il se revêt, dans sa vie de ressuscité, de l’éclat et du pouvoir de sa divinité. (Le P. Hugueny).

[4] Le trône de Dieu est aussi dans ses saints, et le temple qui le contient est une âme en paix, une aine juste. Pour que Dieu habite en vous, soyez humble et paisible, tremblez en écoutant ses paroles. Il ne craint pas d’habiter une maison qui tremble, parce qu’il l’affermit. (Saint Augustin).

[5] Puissance de Jésus-Christ, qui empêche que les vagues furieuses ne s’élèvent au-dessus de son Église. « Il a bridé la fureur de la mer, et calmé d’un seul mot ses flots agités. » (Ps. LXXXVIII, 10).

[6] Ce que nous voyons de la vie de l’Église, toujours rajeunie par les luttes qu’elle doit perpétuellement soutenir, nous est un gage de la vérité des témoignages de Dieu et de son Christ. Ces témoignages nous demandent la sainteté qui convient à la maison et à la famille d’un Dieu dont le Nouveau Testament nous a livré le secret d’amour. (Le P. Hugueny).

[7] Ce grand Dieu dont le trône est au ciel, et dont l’univers tout entier est le temple, daigne habiter au milieu de son peuple dans une demeure particulière. Que le peuple fidèle n’oublie pas la sainteté qui convient à la maison de Dieu. (Crampon).

[8] Applications liturgiques : L’Église chante ce psaume chaque Dimanche et à chaque fête à l’heure de Laudes, temps auquel elle n’emploie que des chants d’actions de grâces et d’humble jubilation. (Le P. Emmanuel).

[9] Au Ps. II qui s’adresse aux ennemis du Christ, le psalmiste disait : « Servez le Seigneur avec crainte » ; et ici : « servez le Seigneur avec joie ». La crainte est pour les rebelles, la joie pour les enfants, serviteurs volontaires du Seigneur. (Lesêtre).

[10] Ne craignez pas le service de ce maître, il ne donnera lieu à aucun gémissement, à aucun murmure, à aucune irritation : là, nul ne demande à être vendu à un autre maître, tant il est doux d’avoir été racheté par lui. (Saint Augustin).

[11] Nous tenons de Dieu tout ce que nous avons d’être ; nous sommes l’ouvrage de Dieu, et nous n’avons en nous-mêmes aucun moyen de conserver cet ouvrage ; par conséquent, voyons-nous sans cesse dans l’être de Dieu et pensons à lui uniquement comme à Celui qui nous a faits pour lui et vers lequel nous devons retourner (Mgr Péronne).

[12] Tout ce que nous avons fait en nous est matière à condamnation, tout ce que Dieu a fait en nous est pour nous l’objet de la couronne céleste. Dieu seul peut conserver cet ouvrage dont il est l’auteur ; voyons-nous donc sans cesse dans l’être de Dieu et pensons à lui uniquement comme à Celui qui nous a faits pour lui et vers lequel nous devons retourner. (Saint Augustin).

[13] Les fautes quotidiennes qui échappent à notre infirmité, ne sont pas un obstacle irréductible au progrès de la vie divine en nous. La miséricorde du Seigneur est toujours prête à subvenir à nos misères petites ou grandes, dès que nous prêtons une oreille docile à ses appels. (Le P. Hugueny).

[14] Cette expression était extrêmement énergique dans un pays où le manque d’eau faisait souffrir cruellement. David au désert, loin du tabernacle, a une soif ardente du Seigneur ; comment eût-il parlé s’il eût connu le tabernacle de la loi nouvelle ! (Lesêtre).

[15] Dans ce désert qu’est la terre, Dieu nous a donné une route : notre Seigneur Jésus-Christ lui-même est la voie.

[16] Heureux ceux qui peuvent en toute vérité comparer leur désir de Dieu avec la soif d’une terre altérée. Les heures d’aridité où, privés de l’élan que donne la douce rosée de certaines grâces actuelles, nous sentons languir nos puissances de bien faire, ne doivent pas nous décourager, mais au contraire nous faire désirer et chercher Dieu plus ardemment. (Le P. Hugueny.).

[17] Dans le désert où je suis relégué, ma vie est chaque jour en danger, mais la grâce me reste ; peu importe la perte des biens temporels, puisque le bien principal me demeure ; je continuerai donc à le louer. (Lesêtre).

[18] Levabo manus. Le geste qui accompagnait la prière chez les anciens. (Fillion).

[19] Nous aurons toujours besoin de la protection du Seigneur, quelle que soit la taille à laquelle nous arrivions car jamais nous ne pourrons nous suffire. Ne cessons pas de souhaiter cette protection ; c’est alors qu’en lui nous serons toujours grands, si sous lui nous restons toujours petits. (Saint Augustin).

[20] David se serre tendrement contre Dieu, comme le plus aimant des fils, et le Seigneur le soutient de sa droite, pour le protéger. (Fillion).

[21] Ces animaux nombreux en Palestine se repaissent des cadavres abandonnés. (Fillion).

[22] Les trois Israélites protégés dans la fournaise par un Ange qui est l’image du Fils de Dieu, représentent l’Église, occupée au milieu de ses épreuves à louer avec lui la majesté divine pour toute créature. Sidrach, Misac et Abdenago sont pour nous un exemple admirable de foi, de confiance en Dieu, d’abandon entre ses mains, de courage et d’humilité ; lorsqu’on va les jeter tout liés dans les flammes, ils nous apprennent comment il faut se conduire dans l’épreuve et dans la tentation : ils recourent à Dieu par la prière et s’humilient en sa présence, quoiqu’innocents. S’ils implorent ensuite leur délivrance, c’est pour que le vrai Dieu soit connu et glorifié par ce miracle. A la prière des enfants, l’Ange rendit le milieu de la fournaise comme un vent qui répand la rosée. Les trois Israélites n’oublièrent pas le grand devoir de la reconnaissance. D’un cœur débordant, ils exhortèrent toute la création à bénir le Seigneur ; à le bénir également dans la prospérité et l’adversité, in frigu et æstu. L’Église récite ce Cantique le dimanche et à toutes fêtes. Il nous rappelle qu’à l’aurore de ce jour Jésus-Christ descendit dans les enfers et en emmena les captifs qui furent délivrés des liens de la mort, sans aucune brûlure et sans aucun dommage.

[23] Œuvres de Dieu : elles sont ensuite énumérées en commençant par les plus élevées, pour arriver à la terre et aux êtres qui l’habitent et terminer par l’homme. (Crampon).

[24] Œuvres de Dieu, bénissez-le, non toutes par la voix, mais au moins comme œuvres, car la vue des merveilles du Créateur amène les hommes à le bénir. (S. Jérôme). Nous avons été créés pour être les interprètes intelligents et aimants de toutes les créatures inférieures, pour découvrir et admirer en chacune d’elles le rayon de beauté et de bonté divines dont elles nous apportent le reflet, pour nous élever ainsi par elles jusqu’à la connaissance et à l’amour de la Bonté première dont elles tiennent leur petite part d’être et de bien, et lui porter un merci qui est non seulement le premier de nos devoirs, mais la meilleure de nos joies, le gage et l’avant-goût de celles du ciel.

[25] Louez. Expression indiquant un vif amour de Dieu. « Dieu est un pur esprit : il veut être loué et servi avec crainte, avec respect, avec reconnaissance, avec humilité et qu’on le bénisse avec toutes les créatures. » (Bossuet).

[26] Dieu n’éclairant point certains lieux et certains temps, y produit les ténèbres avec autant d’ordre et de raison, qu’il forme les jours par la communication de la lumière. Il n’y a que les péchés seuls dont il ne peut être l’auteur : tout, le reste sert à faire éclater sa puissance et sa grandeur. (S. Augustin).

[27] Quelle honte, que toutes les bêtes bénissent le Seigneur, et que l’homme soit capable du malheur de l’offenser ! (Bossuet).

[28] Les prêtres sont mentionnés, et parce qu’ils ont reçu de plus grands bienfaits de Dieu et aussi parce que la prière et la louange du Seigneur font partie de leurs occupations quotidiennes.

[29] Les âmes des saints séparées de leur corps.

[30] Ce verset nous conseille l’humilité du cœur, et cela pour que nous ne nous élevions pas orgueilleusement et ne cherchions pas la gloire par une humilité feinte, mais que nous nous abaissions de tout notre cœur (S. Jérôme). La vraie humilité des âmes fidèles consiste à ne s’enorgueillir de rien, ne murmurer de rien, à n’être ni ingrat ni querelleur, à rendre grâce à Dieu de tout ce qu’il fait et à louer ce Dieu dont toutes les œuvres sont bonté ou justice. (S. Augustin). L’humilité est jointe à la sainteté car elle en est la base, et nul ne loue mieux Dieu que l’homme humble, car il connaît son néant et sait qu’il tient de Dieu tout ce qu’il a de bien. (Corn. a Lap.).

[31] Applications liturgiques. Ce psaume se divise en deux strophes où l’on voit en quelque sorte un concert universel à la louange du Seigneur. Le concert est formé de deux chœurs : l’un du ciel, p. 1-6 à la gloire du Créateur, l’autre de la terre, 7-14 à la gloire du Créateur, Dieu d’Israël d’une manière spéciale.

[32] Sentant son impuissance à rendre gloire au- Seigneur, le Prophète invite toutes les créatures à prendre part à son pieux cantique. (Saint Chrysostome).

[33] Ce sont eux qui approchent le plus près de Dieu, et c’est une des règles du service des cieux que l’encens des prières des hommes doit être brûlé devant Dieu par les anges. C’est un sujet de perpétuelles délices pour nous, de voir qu’ils servent Dieu si bien, tandis que nous le servons si pauvrement, et que telle est la grandeur de leur amour, qu’ils trouvent de la joie dans l’amour des hommes (Faber. Bethléem.).

[34] C’est Dieu lui-même qui a établi les lois naturelles ; il pourrait donc les changer, s’il lui plaisait ; à plus forte raison peut-il, par le miracle, soustraire certains êtres à leur action. C’est en vertu de cette même volonté divine que des êtres matériels se perpétueront éternellement. (Lesêtre.).

[35] Jamais il ne faut s’impatienter, quelque mal qu’il nous arrive par la créature, qu’elle qu’elle soit, ni par le froid, ni par le chaud, ni par aucune autre chose, parce que ce serait s’impatienter contre Dieu même dont chaque créature fait la volonté. (Bossuet. Lettre V à S. Cornuau).

[36] Il y a dans la multitude des hommes diversité de rang, différence de sexe et dissemblance quant au mérite ; mais il n’y a pour tout ordre de personnes et tout âge qu’un seul objet dans les louanges de Dieu, car toute l’Église n’est qu’un seul corps dans le Christ, et ce qu’une portion du corps fait de bien, l’ensemble peut justement le réclamer comme sien. (S. Prosper).

[37] Le prophète appuie son invitation d’un motif qui détruit tous les faux prétextes : c’est que le Seigneur seul porte un nom qui mérite d’être honoré et exalté. « A Dieu seul donc soit l’honneur, la gloire et l’empire dans l’éternité. » (1 Tim., VI, 15).

[38] Combien ce beau titre de peuple qui approche de Dieu convient mieux encore aux enfants de l’Église à qui Dieu se donne et s’unit d’une manière si intime dans le sacrement de son amour. (Crampon).

[39] Ps. 92, 2.

[40] Le Seigneur a régné, il s’est revêtu de gloire, lorsqu’en ressuscitant des morts il s’est adjoint le chœur des Saints : Le Seigneur s’est revêtu de force, parce qu’il a détruit l’empire du démon, et l’a ceinte autour de ses reins, lorsqu’il est remonté vers son Père, entouré de la multitude des Anges. (S. Jérôme). Selon S. Augustin, notre Seigneur se couvrit de gloire et de beauté dans ses souffrances, de force dans l’ignominie, et, quand il se ceignit d’un linge retombant devant lui (præcinxit se), pour laver les pieds de ses Apôtres, sa puissance éclata dans son humilité.