LA PROCESSION SOLENNELLE DES RAMEAUX EN L’HONNEUR DU CHRIST ROI |
LA MESSE |
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Les commentaires, trop longs pour être mis sur cette page, se trouvent ici (il s’agit des commentaires sur la célébration traditionnelle des Rameaux avant 1955).
LA PROCESSION SOLENNELLE DES RAMEAUX EN L’HONNEUR DU CHRIST ROI | |
1. Hora competenti, in choro post Tertiam, omissa aspersione aquae, proceditur ad benedicendum ramos palmarum seu olivarum, sive aliarum arborum. | 1. A l’heure prévue par les rubriques, au chœur après Tierce, l’aspersion d’eau étant omise, on procède à la bénédiction des rameaux de palmier ou d’olivier, ou d’autres arbres. |
2. Color paramentorum est rubeus. | 2. La couleur des ornements est le rouge. |
3. Celebrans induitur amictu, alba, cingulo, stola et pluviali ; ministri sacri amictu, alba, cingulo, subdiaconus insuper tunicella, diaconus stola et dalmatica. | 3. Le célébrant revêt l’amict, l’aube, le cordon, l’étole et la chape ; les ministres sacrés l’amict, l’aube, le cordon, le sous-diacre la tunique, le diacre, l’étole et la dalmatique. |
3a. Celebrans induitur amictu, alba, cingulo, stola et pluviali, vel manet sine casula. | 3a. Dans le rite non solennel, le célébrant revêt l’amict, l’aube, le cordon, l’étole et la chape ou reste sans chasuble. |
4. Rami, nisi ab ipsis fidelibus iam in manibus teneantur, parentur super abacum, tobalea alba coopertum, et positum in opportuniore loco presbyterii, ita tamen, ut maneat in conspectu populi. | 4. Les rameaux, s’ils ne sont pas déjà tenus en main par les fidèles, sont préparés sur une table couverte d’une nappe blanche et placée à la meilleure place du sanctuaire pour demeurer visible du peuple. |
5. Omnibus rite dispositis, celebrans, cum ministris sacris, seu ministrantibus, facta altari debita reverentia, sistit retro abacum, versus populum. | 5. Tout ceci disposé, le célébrant, avec les ministres sacrés, ou les servants, ayant fait la révérence due à l’autel, se tient derrière la table, vers le peuple. |
Interim vero cantatur sequens | Entre-temps on chante l’Introït qui suit |
Antiphona. Matth. 21, 9. Hosánna fílio David : benedíctus, qui venit in nómine Dómini. O Rex Israël : Hosánna in excélsis. | Antienne Hosanna au fils de David ! Béni celui qui vient au nom du Seigneur. O Roi d’Israël ! Hosanna au plus haut des cieux. |
6. Deinde celebrans, manibus iunctis, benedicit ramos, dicens in tono feriali : | 6. Ensuite, le célébrant, les mains jointes, bénit les rameaux, disant sur le ton férial : |
V/. Dóminus vobíscum. | Le Seigneur soit avec vous. |
Cui omnes respondent : | Tous lui répondent : |
R/. Et cum spíritu tuo. | Et avec votre esprit. |
7. In sequenti oratione celebrans dicat, prout qualitati ramorum congruit, hos palmarum ramos, vel hos olivarum ramos, vel hos arborum ramos, vel hos palmarum et olivarum ramos, aut hos palmarum (olivarum) et aliarum arborum ramos. | 7. Dans l’oraison suivante le célébrant dit, selon la qualité convenant aux rameaux, ces rameaux de palmes, ou ces rameaux d’olivier, ou ces rameaux d’arbres, ou ces rameaux de palmes et d’olivier, ou ces rameaux de palmes (d’olivier) et d’autres arbres. |
Orémus. Oratio. | Prions. Prière. |
Béne + dic, quǽsumus, Dómine, hos palmárum (seu olivárum ramos aut aliárum arbórum) : et præsta ; ut, quod pópulus tuus in tui veneratiónem hodiérno die corporáliter agit, hoc spirituáliter summa devotióne perfíciat, de hoste victóriam reportándo et opus misericórdiæ summópere diligéndo. Per Dóminum. | Daignez, Seigneur bénir ces branches de palmier (ou d’olivier ou d’autres arbres) et faites que votre peuple accomplisse spirituellement, avec une dévotion véritable, ce qu’il fait extérieurement aujourd’hui en votre honneur, et que, remportant la victoire sur l’ennemi, il réponde par l’amour à l’œuvre de miséricorde que vous avez accomplie pour son salut. |
8. Tunc celebrans primum ter aspergit ramos, super abacum positos, postea, ad cancellos, ramos fidelium, ubi ipsi, ut dictum est, ramos iam in manibus portant, nisi placuerit horum aspersionem facere transeundo per aulam ecclesiae. | 8. Alors le célébrant asperge d’abord trois fois les rameaux posés sur la table, puis à la table de communion, les rameaux des fidèles, là où ceux-ci, comme il a été dit, les portent déjà en main, sauf si on préfère faire leur aspersion en passant dans la nef de l’église. |
9. Deinde celebrans ponit incensum in thuribulo, more solito, et primum ter adolet ramos benedictos super abacum positos, postea, ad cancellos, vel transeundo per aulam ecclesiae, incensat ramos fidelium. | 9. Ensuite, le célébrant impose l’encens dans l’encensoir de manière habituelle, et encense d’abord trois fois les rameaux bénits placés sur la table, puis, à la table de communion ou en passant dans la nef de l’église, les rameaux des fidèles. |
Ministri sacri, vel ministrantes, celebrantem comitantur, tam in aspersione, quam in incensatione ramorum, fimbriam pluvialis tenentes. | Les ministres sacrés, ou les servants, accompagnent le célébrant, tant pour l’aspersion que l’encensement des rameaux, en tenant les côtés de la chape. |
10. Completa benedictione, fit ramorum distributio, secundum locorum consuetudinem. | 10. La bénédiction terminée, on fait la distribution des rameaux, selon l’habitude locale. |
11. Itaque, celebrans, stans in suppedaneo altaris, versus populum, adiuvantibus ministris sacris, vel ministrantibus, dat ramos benedictos primum omnibus clericis per ordinem, deinde ministrantibus, denique, ad cancellos, fidelibus. | 11. C’est pourquoi, le célébrant, debout sur le marchepied de l’autel, tourné vers le peuple, aidé des ministres sacrés, ou des servants, donne les rameaux bénits d’abord à tous les clercs par ordre, puis aux servants, enfin à la table de communion, aux fidèles. |
12. Et cum inceperit distribuere, cantantur sequentes antiphonae et psalmi, hoc modo : | 12. Et quand on commence de distribuer, on chante les antiennes suivantes et les psaumes de cette manière : |
Antiphona 1 | Antienne 1 |
Pueri Hebræórum, portántes ramos olivárum, obviavérunt Dómino, clamántes et dicéntes : Hosánna in excélsis. | Les enfants des Hébreux, portant des branches d’olivier, allèrent au-devant du Seigneur ; ils criaient et disaient : Hosanna au plus haut des cieux. |
Psalmus 23, 1-2 et 7-10. (Textus antiquus) | Psaume 23, 1-2 et 7-10. (Ancien Texte) [1] |
Dómini est terra , et plenitúdo eius : * orbis terrárum et univérsi qui hábitant in eo. | Au Seigneur est la terre et toute sa plénitude : le globe du monde et tous ceux qui l’habitent. |
Quia ipse super mária fundávit eum : * et super flúmina præparávit eum. | Parce que c’est lui-même qui l’a fondé au-dessus des mers, et qui l’a disposé au –dessus des fleuves. |
Et repetitur antiphonaPueri Hebræórum,ut supra. | Et on répète l’antienneLes enfants des Hébreux,comme ci-dessus. |
Attóllite portas, príncipes vestras, + et elevámini, portæ æternáles : * et introíbit Rex glóriæ. | Elevez vos portes, princes, et vous, élevez-vous, portes éternelles : et le Roi de gloire entrera. |
Quis est iste Rex glóriæ ? + Dóminus fortis et potens : * Dóminus potens in prǽlio. | Quel est ce Roi de gloire ? Le Seigneur, fort et puissant : le Seigneur, puissant au combat. |
Et repetitur antiphonaPueri Hebræórum,ut supra. | Et on répète l’antienneLes enfants des Hébreux,comme ci-dessus. |
Attóllite portas, príncipes, vestras, + et elevámini, portæ æternáles : * et introíbit Rex glóriæ. | Elevez vos portes, princes, et vous, élevez-vous, portes éternelles : et le Roi de gloire entrera. |
Quis est iste Rex glóriæ ? * Dóminus virtútum ipse est Rex glóriæ. | Quel est ce Roi de gloire ? Le Seigneur des armées : c’est lui qui est le Roi de gloire. |
Et repetitur antiphonaPueri Hebræórum,ut supra. | Et on répète l’antienneLes enfants des Hébreux,comme ci-dessus. |
Glória Patri, et Filio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper : * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. |
Et repetitur antiphonaPueri Hebræórum,ut supra. | Et on répète l’antienneLes enfants des Hébreux,comme ci-dessus. |
Antiphona 2 | Antienne 2 |
Pueri Hebræórum vestiménta prosternébant in via et clamábant, dicéntes : Hosánna fílio David : benedíctus, qui venit in nómine Dómini. | Les enfants des Hébreux étendaient leurs vêtements sur le chemin ; ils criaient et disaient : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! |
Psalmus 46. (Textus antiquus) | Psaume 46. (Ancien Texte) |
Omnes Gentes, pláudite mánibus : * iubiláte Deo in voce exsultatiónis. | Nations, battez toutes des mains : poussez des cris de joie vers Dieu, avec une voix d’exultation. |
Quóniam Dóminus excélsus, terríbilis : * Rex magnus super omnem terram. | Parce que le Seigneur est élevé et terrible : c’est un grand Roi sur toute la terre. |
Et repetitur antiphonaPueri Hebræórum,ut supra. | Et on répète l’antienneLes enfants des Hébreux,comme ci-dessus. |
Subiécit pópulos nobis : * et Gentes sub pédibus nostris. | Il nous a assujetti des peuples, et des nations sous nos pieds. |
Elégit nobis hereditátem suam : * spéciem Iacob, quam diléxit. | Il nous a choisi pour héritage : la beauté de Jacob qu’il a aimée. |
Et repetitur antiphonaPueri Hebræórum,ut supra. | Et on répète l’antienneLes enfants des Hébreux,comme ci-dessus. |
Ascéndit Deus in iúbilo : * et Dóminus in voce tubæ. | Dieu est monté au milieu des acclamations de joies, et le Seigneur au son de la trompette. |
Psállite Deo nostro, psállite : * psállite Regi nostro, psállite. | Chantez notre Dieu, chantez : chantez notre Roi, chantez. |
Et repetitur antiphonaPueri Hebræórum,ut supra. | Et on répète l’antienneLes enfants des Hébreux,comme ci-dessus. |
Quóniam Rex omnis terræ Deus : * psállite sapiénter. | Parce que le Roi de toute la terre est Dieu : chantez avec sagesse. |
Regnábit Deus super Gentes : * Deus sedet super sedem sanctam suam. | Dieu règnera sur les nations : Dieu est assis sur son trône saint. |
Et repetitur antiphonaPueri Hebræórum,ut supra. | Et on répète l’antienneLes enfants des Hébreux,comme ci-dessus. |
Príncipes populórum congregáti sunt cum Deo Abraham : * quóniam dii fortes terræ veheménter eleváti sunt. | Les princes des peuples se sont réunis au Dieu d’Abraham : parce que les dieux puissants de la terre ont été extraordinairement élevés. |
Et repetitur antiphonaPueri Hebræórum,ut supra. | Et on répète l’antienneLes enfants des Hébreux,comme ci-dessus. |
Glória Patri, et Filio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper : * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. |
Et repetitur antiphonaPueri Hebræórum,ut supra. | Et on répète l’antienneLes enfants des Hébreux,comme ci-dessus. |
Quae si non sufficiant, repetantur quousque distributio finiatur ; si autem finiatur prius, clauditur cum Gloria Patri, et repetitur antiphona. | Et si cela ne suffit pas, on répète les versets jusqu’à ce que la distribution soit finie ; si elle se finit avant, on termine par le Gloria Patri, et on répète l’antienne. |
13. Ramorum distributione peracta, et abaco remoto, celebrans lavat manus, nihil dicens ; deinde, ascendens altare, osculatur illud in medio, et ponit incensum in thuribulo, more solito. Diaconus defert librum Evangeliorum ad altare eumque deponit super illud et fiunt omnia ut in Missa quando Evangelium decantandum est. | 13. La distribution des rameaux terminée, et la table enlevée, le célébrant lave ses mains, sans rien dire ; ensuite, montant à l’autel, il le baise au milieu, impose l’encens dans l’encensoir, de la manière habituelle. Le diacre apporte le livre des Évangiles à l’autel et le pose dessus, et on fait tout comme à la Messe quand il faut chanter l’Évangile. |
13a. Celebrans omnia peragat, ut de more, quando sacerdos solus Missam celebrat in cantu. | 13a. Dans le rite non solennel, le célébrant fait tout comme de coutume quand le prêtre célèbre seul la Messe chantée. |
14. | 14. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum. | Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu. |
Matth. 21, 1-9. | |
In illo témpore : Cum appropinquásset Iesus Ierosólymis, et venísset Béthphage ad montem Olivéti : tunc misit duos discípulos suos, dicens eis : Ite in castéllum, quod contra vos est, et statim inveniétis ásinam alligátam et pullum cum ea : sólvite et addúcite mihi : et si quis vobis áliquid dixerit, dícite, quia Dóminus his opus habet, et conféstim dimíttet eos. Hoc autem totum factum est, ut adimplerétur, quod dictum est per Prophétam, dicéntem : Dícite fíliae Sion : Ecce, Rex tuus venit tibi mansuétus, sedens super ásinam et pullum, fílium subiugális. Eúntes autem discípuli, fecérunt, sicut præcépit illis Iesus. Et adduxérunt ásinam et pullum : et imposuérunt super eos vestiménta sua, et eum désuper sedére tecérunt. Plúrima autem turba stravérunt vestiménta sua in via : álii autem cædébant ramos de arbóribus, et sternébant in via : turbæ autem, quæ præcedébant et quæ sequebántur, clamábant, dicéntes : Hosánna fílio David : benedíctus, qui venit in nómine Dómini. | En ce temps-là, comme il approchait de Jérusalem, et qu’il était arrivé à Bethphagé, au mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples, en leur disant : « Allez au village qui est devant vous et vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. Si on vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin, et aussitôt on les laissera aller. » Or, cela se faisait afin que s’accomplît ce qui avait été dit par le Prophète : Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi plein de douceur et monté sur un âne et sur un ânon, le petit de celui qui porte le joug. Les disciples allèrent et firent comme Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent sur eux leurs manteaux et l’y firent monter. Beaucoup de gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupèrent des branches d’arbres et en jonchèrent la route. Les foules qui précédaient Jésus et celles qui le suivaient criaient : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » |
15. Evangelio finito, subdiaconus defert librum osculandum celebranti, qui non incensatur a diacono. | 15. L’Évangile terminé, le sous-diacre porte le livre à baiser au prêtre, qui n’est pas encensé par le diacre. |
16. His peractis, celebrans ponit incensum in thuribulo, more solito. Deinde diaconus, vertens se ad populum, dicit : | 16. Ceci accompli, le célébrant impose l’encens dans l’encensoir, de la manière habituelle. Ensuite le diacre, se tournant vers le peuple, dit : |
V./Procedámus in pace. | V./Avançons dans la paix. |
Respondent omnes : | Tous répondent : |
R./In nómine Christi. Amen. | R./Au nom du Christ. Ainsi soit-il. |
Et incipit processio. Praecedit thuriferarius cum thuribulo fumigante, deinde alter subdiaconus paratus, vel acolythus, aut unus ex ministrantibus, deferens crucem non velatam, medius inter duos acolythos, vel ministrante, cum candelabris accensis ; sequitur clerus per ordinem, ultimo celebrans cum diacono et subdiacono, post eos fideles, ramos benedictos manibus gestantes. | Et la procession commence. Le thuriféraire précède avec l’encensoir fumant, ensuite un second sous-diacre paré, ou un acolyte, ou un des servants, portant la croix non voilée, entre deux acolytes avec des chandeliers allumés ; le clergé suit par ordre, le célébrant en dernier avec le diacre et le sous-diacre, après eux les fidèles, portant en main les rameaux bénits. |
17. Processio dirigatur, si fieri potest, extra ecclesiam, per aliquam viam longiorem. Sicubi vero habeatur altera ecclesia, in qua ramorum benedictio commode peragi possit, nihil impedit, quominus benedictio eorum ibi fiat, et deinde processio pergat ad ecclesiam principalem. | 17. La procession se dirige en dehors de l’église, si cela est possible par le chemin le plus long. Si on a à disposition une seconde église, dans laquelle la bénédiction des rameaux peut se faire facilement, rien n’empêche que la bénédiction y soit faite et ensuite la procession gagne l’église principale. |
18. Incipiente processione, cantari possunt antiphonae sequentes, omnes, vel aliquae, pro opportunitate | 18. Au début de la procession, on peut chanter les antiennes suivantes : toutes ou quelques unes, selon l’opportunité. |
Antiphona 1 | Antienne 1 |
Occúrrunt turbæ cum flóribus et palmis Redemptóri óbviam : et victóri triumphánti digna dant obséquia : Fílium Dei ore gentes prǽdicant : et in laudem Christi voces tonant per núbila : Hosánna. | Des foules viennent au-devant du Rédempteur avec des fleurs et des palmes ; elles rendent un digne hommage à ce vainqueur triomphant. Les gentils publient la grandeur du Fils de Dieu et l’air retentit d’acclamations à la gloire du Christ : Hosanna. |
Antiphona 2 | Antienne 2 |
Cum Angelis et púeris fidéles inveniántur, triumphatóri mortis clamántes : Hosánna in excélsis. | Fidèles , unissons-nous aux anges et aux enfants ; chantons le vainqueur de la mort : Hosanna au plus haut des cieux ! |
Antiphona 3 | Antienne 3 |
Turba multa, quæ convénerat ad diem festum, clamábat Dómino : Benedíctus, qui venit in nómine Dómini : Hosánna in excélsis. | Une foule nombreuse, qui était venue pour la fête, acclama Notre Seigneur : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! |
Antiphona 4 | Antienne 4 |
Luc. 19, 37 et 38 | |
Cœpérunt omnes turbae descendéntium gaudéntes laudáre Deum voce magna, super ómnibus quas víderant virtútibus, dicéntes : Benedíctus qui venit Rex in nómine Dómini ; pax in terra, et glória in excélsis. | Dans la joie, la foule de tous ceux qui descendaient se mit à louer Dieu d’une voix forte pour tous les miracles qu’ils avaient vus. Ils disaient : Béni soit le Roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix sur terre et gloire au plus haut des cieux ! |
19. Progrediente processione, cantatur sequens hymnus, populo, si fieri potest, duos primos versus continuo repetente, ut infra notatur. | 19. La procession s’avançant, on chante l’hymne suivant, le peuple répétant, si c’est possible, les deux premiers versets à la suite, comme il est noté ci-dessous. |
Hymnus ad Christum Regem | Hymne au Christ Roi |
Chorus : | Le Chœur : |
Glória, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redémptor : _ Cui pueríle decus prompsit Hosánna pium. | Gloire, louange, honneur à vous, Christ-Roi, Rédempteur,
à qui l’élite des enfants chanta avec amour : Hosanna ! |
Omnes : | Tous : |
Glória, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redémptor : _ Cui pueríle decus prompsit Hosánna pium. | Gloire, louange, honneur à vous, Christ-Roi, Rédempteur,
à qui l’élite des enfants chanta avec amour : Hosanna ! |
Chorus : | Le Chœur : |
Israël es tu Rex, Davidis et ínclita proles :
Nómine qui in Dómini, Rex benedícte, venis. | Vous êtes le roi d’Israël, le noble fils de David,
ô Roi béni, qui venez au nom du Seigneur. |
Omnes : | Tous : |
Glória, laus… | Gloire, louange… |
Chorus : | Le Chœur : |
Cœtus in excélsis te laudat cǽlicus omnis,
Et mortális homo, et cuncta creáta simul. | L’armée angélique, au plus haut des cieux,
l’homme mortel et toute créature vous louent ensemble. |
Omnes : | Tous : |
Glória, laus… | Gloire, louange… |
Chorus : | Le Chœur : |
Plebs Hebrǽa tibi cum palmis óbvia venit :
Cum prece, voto, hymnis, ádsumus ecce tibi. | Le peuple hébreu vint au-devant de vous avec des palmes ;
nous voici avec des prières, des vœux et des cantiques. |
Omnes : | Tous : |
Glória, laus… | Gloire, louange… |
Chorus : | Le Chœur : |
Hi tibi passúro solvébant múnia laudis :
Nos tibi regnánti pángimus ecce melos. | Avant votre Passion ce peuple vous paya son tribut de louange :
nous, nous vous adressons ces hymnes à vous qui régnez dans les |
Omnes : | Tous : |
Glória, laus… | Gloire, louange… |
Chorus : | Le Chœur : |
Hi placuére tibi, pláceat devótio nostra :
Rex bone, Rex clemens, cui bona cuncta placent. | Leurs vœux furent agréés ; que notre dévotion le soit aussi,
Roi de bonté. Roi de clémence, à qui tout ce qui est bon plaît toujours. |
Omnes : | Tous : |
Glória, laus… | Gloire, louange… |
Antiphona 5 | Antienne 5 |
Omnes colláudant nomen tuum, et dicunt : Benedíctus qui venit in nómine Dómini : Hosánna excélsis. | Tous ensemble chantent votre nom et disent : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! |
Psalmus 147 | Psaume 147 |
Lauda, Ierusalem, Dóminum : * lauda Deum tuum, Sion. | Jérusalem, loue le Seigneur : loue ton Dieu, ô Sion. |
Quóniam confortávit seras portárum tuárum : * benedíxit fíliis tuis in te. | Parce qu’il a affermi les serrures de tes portes : il a béni tes fils au milieu de toi. |
Qui pósuit fines tuos pacem : * et ádipe fruménti sátiat te. | C’est lui qui a établi la paix sur tes frontières, et qui te rassasie de moelle de froment. |
Qui emíttit elóquium suum terræ : * velóciter currit sermo eius | C’est lui qui envoie sa parole à la terre : avec vitesse court sa parole. |
Qui dat nivem sicut lanam : * nébulam sicut cínerem spargit. | C’est lui qui donne la neige comme la laine, répand le brouillard comme de la cendre. |
Mittit cristallum suum sicut buccéllas : * ante fáciem frígoris eius quis sustinébit ? | Il envoie sa glace comme des morceaux de pains : à la face de son froid, qui tiendra ? |
Emíttet verbum suum, et liquefáciet ea : * flabit spíritus eius, et fluent aquæ. | Il enverra sa parole, et il les fera fondre : son vent soufflera, et les eaux couleront. |
Qui annúntiat verbum suum Iacob : * iustítias, et iudícia sua Israël. | C’est lui qui annonce sa parole à Jacob ; ses justices et ses jugements à Israël. |
Non fecit táliter omni natióni : * et iudícia sua non manifestávit eis. | Il n’a pas fait ainsi pour les autres peuples : et ses jugements, il ne leur a pas manifestés. |
Glória Patri, et Filio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper : * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. |
Et repetitur antiphona : | Et on répète l’antienne : |
Omnes colláudant nomen tuum, et dicunt : Benedíctus qui venit in nómine Dómini : Hosánna excélsis. | Tous ensemble chantent votre nom et disent : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! |
Antiphona 6 | Antienne 6 |
Fulgéntibus palmis prostérnimur adveniénti Dómino : huic omnes occurrámus cum hymnis et cánticis, glorificántes et dicéntes : Benedíctus Dóminus. | Dans l’éclat des palmes, nous nous prosternons devant le Seigneur qui arrive. Avec des hymnes et des cantiques, courons tous au devant de lui, le glorifiant et disant : Béni soit le Seigneur ! |
Antiphona 7 | Antienne 7 |
Ave, Rex noster, Fili David, Redémptor mundi, quem prophétae praedixérunt Salvatórem dómui Israël esse ventúrum. Te enim ad salutárem víctimam Pater misit in mundum, quem exspectábant omnes sancti ab orígine mundi, et nunc : Hosánna Fílio David. Benedíctus qui venit in nómine Dómini. Hosánna in excélsis. | Salut, notre Roi, Fils de David, Rédempteur du monde ! Vous dont les prophètes ont annoncé la venue pour être le Sauveur de la maison d’Israël : C’est vous que le Père a envoyé dans le monde comme victime de salut, vous qu’attendaient tous les saints depuis le commencement du monde, et maintenant. Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! |
20. Nihil impedit, quominus cantetur a fidelibus hymnus Christus vincit, vel alius cantus in honorem Christi Regis. | 20. Rien n’empêche que les fidèles chantent l’hymne Le Christ est vainqueur, ou un autre hymne au Christ Roi |
21. Intrante processione in ecclesiam, dum celebrans per valvas ecclesiae transit, incipitur ultima antiphona. | 21. La procession entrant dans l’église, quand le célébrant passe les portes de l’église, on commence la dernière antienne. |
Antiphona 8 | Antienne 8 |
R/. Ingrediénte Dómino in sanctam civitátem, Hebræórum púeri resurrectiónem vitæ pronuntiántes, * Cum ramis palmárum : Hosánna, clamábant, in excélsis. | R/. Comme le Seigneur entrait dans la ville sainte, les enfants des Hébreux annoncèrent la résurrection de celui qui est la vie. * Et, tenant des rameaux de palmier, ils criaient : Hosanna au plus haut des cieux ! |
V/. Cum audísset pópulus, quod Iesus veníret Ierosólymam, exiérunt óbviam ei. * Cum ramis. | V/. Ayant appris que Jésus venait à Jérusalem, le peuple sortit au-devant de lui ; * et tenant. |
22. Celebrans, cum ad altare advenerit, facta debita reverentia, illud ascendit cum ministris sacris, et, stans medius inter illos, versus populum, clerico librum tenente, dicit, in tono feriali, orationem ad complendam processionem, manibus iunctis. | 22. Quand le célébrant arrive à l’autel, il fait la révérence due, il y monte avec les ministres sacrés, et debout entre eux, tourné vers le peuple, un clerc tenant le livre, il dit, sur le ton férial, l’oraison finale de la procession, les mains jointes. |
22a. Ministrantes serviunt ad librum, et omnia fiunt, ut supra dictum est. | 22a. Dans le rite non solennel, les servants servent au livre et tout ce fait comme dit plus haut. |
V/. Dóminus vobíscum. | Le Seigneur soit avec vous. |
Omnes | Tous |
R/. Et cum spíritu tuo. | Et avec votre esprit. |
Orémus. Oratio. | Prions. Prière. |
Dómine Iesu Christe, Rex ac Redémptor noster, in cuius honórem, hos ramos gestántes, solémnes laudes decantávimus : concéde propítius ; ut, quocúmque hi rami deportáti fúerint, ibi tuae benedictiónis grátia descéndat, et, quavis dǽmonum iniquitáte vel illusióne profligáta, déxtera tua prótegat, quos redémit : Qui vivis et regnas in sǽcula saeculórum. | Seigneur Jésus-Christ, notre Roi et notre Rédempteur, en votre honneur nous portons ces rameaux et nous avons chanté toutes ces louanges solennelles : accordez-nous favorablement que, partout où seront portés ces rameaux, descende la grâce de votre bénédiction et, qu’après avoir triomphé de toute malice et de toute tromperie des démons, votre droite protège ceux qu’elle a racheté. Vous qui vivez dans les siècles des siècles. |
Omnes | Tous |
R/. Amen. | R/. Ainsi soit-il. |
23. Oratione finita, celebrans et ministri, facta debita altari reverentia, deponunt paramenta rubea, assumentes, pro Missa, violacea. | 23. L’oraison terminée, le célébrant et les ministres, ayant fait la révérence due à l’autel, déposent les ornements rouge et prennent les violets pour la Messe. |
24. Rami non tenentur manibus, dum in Missa historia Passionis Domini cantatur vel legitur. | 24. On ne tient pas les rameaux en main pendant qu’à la Messe on chante ou lit l’histoire de la Passion du Seigneur. |
LA MESSE | |
1. Color paramentorum est violaceus. | 1. La couleur des ornements est le violet. |
2. Ubi ante Missam facta fuerit benedictio et processio ramorum, celebrans cum ministris sacris, seu ministrantibus, accedit ad altare, et, omissis psalmo Iudica me, Deus, ac confessione, statim ascendens, osculatur illud in medio, et incensat more solito. | 2. Là où on a fait, avant la Messe, la bénédiction et la procession des rameaux, le célébrant avec les ministres sacrés, ou les servants, va à l’autel, et ayant omis le psaume Iudica me, Deus, et la confession, y monte immédiatement, le baise au milieu et l’encense de la manière habituelle. |
3. Ant. ad Introitum. Ps. 21, 20 et 22. | 3. Introït |
Dómine, ne longe fácias auxílium tuum a me, ad defensiónem meam áspice : líbera me de ore leonis, et a córnibus unicórnium humilitátem meam. | Seigneur, n’éloignez pas de moi votre secours : soyez attentif à me défendre ; délivrez-moi de la gueule du lion et des cornes des buffles, car je suis bien faible et humilié. |
Ps. ibid., 2. | |
Deus, Deus meus, réspice in me : quare me dereliquísti ? longe a salúte mea verba delictórum meórum. | O Dieu, mon Dieu, tournez vers moi votre regard ; pourquoi m’avez-vous abandonné ? La voix de mes péchés éloigne de moi le salut. |
4. Orémus Oratio. | 4. Prions. Collecte |
Omnípotens sempitérne Deus, qui humáno generi, ad imitandum humilitátis exémplum, Salvatórem nostrum carnem súmere et crucem subíre fecísti : concéde propítius ; ut et patiéntiæ ipsíus habére documénta et resurrectiónis consórtia mereámur. Per eúndem Dóminum nostrum. | Dieu tout-puissant et éternel, qui avez voulu que notre Sauveur prît la chair humaine et supportât les tourments de la croix, afin de servir de modèle d’humilité au genre humain, accordez-nous, dans votre bonté, d’être, à son exemple, toujours courageux dans les épreuves et de mériter par là d’avoir part à sa résurrection. |
5. Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Philippénses. | 5. Lecture de la lettre de l’Apôtre saint Paul aux Philippiens. |
Philipp. 2, 5-11. | |
Fratres : Hoc enim sentíte in vobis, quod et in Christo Iesu : qui, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æqualem Deo : sed semetípsum exinanívit, formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus, et hábitu invéntus ut homo. Humiliávit semetípsum, factus obœdiens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus exaltávit illum : ei donávit illi nomen, quod est super omne nomen : (hic genuflectitur) ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium, terréstrium et inférno rum : et omnis lingua confiteátur, quia Dóminus Iesus Christus in glória est Dei Patris. | Mes frères : Ayez en vous les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus : bien qu’il fût Dieu par nature, il n’a pas retenu avidement son égalité avec Dieu, mais il s’est anéanti lui-même en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes, à l’extérieur absolument comme un homme. Il s’est abaissé lui-même, se faisant obéissant jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom (ici on fléchit le genou), afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse, au ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, à la gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Dieu. |
6. Graduale. Ps. 72, 24 et 1-3. | 6. Graduel |
Tenuísti manum déxteram meam : et in voluntáte tua deduxísti me : et cum glória assumpsísti me. | Mon Dieu, vous m’avez pris la main droite ; vous m’avez conduit selon votre volonté et vous m’avez glorifié. |
V/. Quam bonus Israël Deus rectis corde ! mei autem pæne moti sunt pedes : pæne effúsi sunt gressus mei : quia zelávi in peccatóribus, pacem peccatórum videns. | Qu’il est bon, le Dieu d’Israël, pour tous ceux qui ont le cœur droit. J’étais sur le point de fléchir, mon pied a presque glissé, car je portais envie aux impies en voyant le bonheur de ces méchants. |
7. Tractus. Ps. 21, 2-9, 18, 19, 22, 24 et 32. | 7. Trait. |
Deus, Deus meus, réspice in me : quare me dereliquísti ? | Mon Dieu, mon Dieu, tournez vers moi votre regard, pourquoi m’avez-vous abandonné ? |
V/. Longe a salúte mea verba delictórum meórum. | La voix de mes péchés éloigne de moi le salut. |
V/. Deus meus, clamábo per diem, nec exáudies : in nocte, et non ad insipiéntiam mihi. | Mon Dieu, je crie pendant le jour et vous ne m’écoutez pas ; la nuit, et je n’obtiens pas de soulagement. |
V/. Tu autem in sancto hábitas, laus Israël. | Pourtant vous habitez dans votre sanctuaire et vers vous montent les louanges d’Israël. |
V/. In te speravérunt patres nostri : speravérunt, et liberásti eos. | Nos pères ont espéré en vous et vous les avez délivrés. |
V/. Ad te clamavérunt, et salvi facti sunt : in te speravérunt, et non sunt confusi. | Ils ont mis en vous leur confiance et ils n’ont pas été trompés. |
V/. Ego autem sum vermis, et non homo : oppróbrium hóminum et abiéctio plebis. | Mais moi, je suis un ver de terre et non un homme, l’opprobre des hommes et le rebut du peuple. |
V/. Omnes, qui vidébant me, aspernabántur me : locúti sunt lábiis et movérunt caput. | Tous ceux qui me voient me méprisent. Ils ouvrent les lèvres et branlent la tête, en disant |
V/. Sperávit in Dómino, erípiat eum : salvum fáciat eum, quóniam vult eum. | « Il a mis sa confiance dans le Seigneur, qu’il le sauve, puisqu’il l’aime. » |
V/. Ipsi vero consideravérunt et conspexérunt me : divisérunt sibi vestiménta mea, et super vestem meam misérunt mortem. | Ils m’observent et me regardent. Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique. |
V/. Líbera me de ore leónis : et a córnibus unicórnium humilitátem meam. | « Seigneur, délivrez-moi de la gueule du lion et des cornes des buffles. » |
V/. Qui timétis Dóminum, laudáte eum : univérsum semen Iacob, magnificáte eum. | Vous qui craignez le Seigneur, louez-le, vous tous, descendants de Jacob, chantez ses louanges. |
V/. Annuntiábitur Dómino generátio ventúra : et annuntiábunt cæli iustítiam eius. | On parlera du Seigneur à la génération future. Ils viendront et ils annonceront ce qu’il a accompli. |
V/. Pópulo, qui nascétur, quem fecit Dóminus. | Au peuple qui naîtra, ils diront ce qu’il a fait. |
8. Absoluta lectione Epistolae, ponuntur in latere Evangelii, in piano presbyterii, legilia nuda, et proceditur ad cantum vel lectionem historiae Passionis Domini, hoc modo : | 8. L’Épître terminée, on place du côté de l’Évangile, dans le sanctuaire, des lutrins nus, et on procède au chant ou à la lecture de l’histoire de la Passion du Seigneur de cette manière : |
Cantatur vel legitur a ministris saltem in ordine diaconatus constitutis, qui, comitantibus duobus acolythis, vel ministrantibus, absque luminaribus et absque incenso, veniunt ante altare, ibique, super infimum gradum genuflexi, profunde inclinati, submissa voce recitant, uti moris est, Munda cor meum, ac petunt a celebrante benedictionem, dicentes Iube, domne, benedícere. Celebrans, ad eos versus, media voce respondet : | Elle est chantée ou lue ^par des ministres au moins ordonnés diacre, qui, accompagnés de deux acolytes, ou servants, sans lumières ni encens, vient devant l’autel où, à genoux sur le degré inférieur, profondément inclinés, à voix basse, ils récitent comme de coutume, le Purifiez mon cœur, et demandent au célébrant la bénédiction, disant le Père, veuillez bénir. Le célébrant, tourné vers eux, répond à mi-voix : |
Dóminus sit in córdibus vestris et in lábiis vestris : ut digne et competénter annúntiétis Evangélium suum. In nómine Patris, et Fílii, + et Spíritus Sancti. Amen. | Que le Seigneur soit dans votre cœur et sur vos lèvres pour que vous proclamiez son Évangile d’une manière correcte et digne. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il. |
Postea, una cum acolythis, seu ministrantibus, faciunt reverentiam, et accedunt ad legilia ; non dicunt Dominus vobiscum et non signant librum, nec seipsos, dum cantare vel legere incipiunt. | Ensuite, avec les acolytes, ou les servants, ils font la révérence, et vont aux lutrins ; ils ne disent pas Le Seigneur soit avec vous, ne signent pas le livre, ni eux-mêmes, quand ils commencent à chanter ou à lire. |
8a. Sacerdos, lecto graduali et tractu, dicit more solito, in medio altaris, Munda cor meum, Iube, Dómine, et Dóminus sit in corde meo. | 8a. Dans le rite non solennel, le prêtre, une fois le graduel et le trait lus, dit de la manière habituelle, Purifiez mon cœur, Seigneur, veuillez bénir, et Que le Seigneur soit dans mon cœur. |
Tunc, in latere Evangelii, ad altare, legit vel cantat clara voce historiam Passionis Domini, sed non dicit Dominus vobiscum et non signat librum, nec seipsum, dum legere vel cantare incipit. | Ensuite, du côté de l’Évangile, à l’autel, il lit ou chante à haute voix l’histoire de la Passion du Seigneur, mais ne dit pas Le Seigneur soit avec vous,, ne signe ni le livre ni lui-même quand il commence à chanter ou à lire. |
9. Hic modus cantandi vel legendi servatur etiam feria III et IV, quando historia Passionis Domini cantatur vel legitur. | 9. Cette manière de chanter ou de lire est observée aussi le mardi et le mercredi, quand la Passion du Seigneur est chantée ou lue. |
10. Evangelium Passionis et Mortis Domini secundum Matthæum. 26, 1-75 ; 27, 1-54. | 10. Evangile de la Passion et de la Mort du Seigneur selon saint Mathieu. 26, 1-75 ; 27, 1-54. |
Passio Dómini nostri Iesu Christi secúndum Matthǽum. | Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ selon saint Mathieu. |
In illo témpore : Venit Iesus cum discípulis suis in villam, quæ dícitur Gethsémani, et dixit discípulis suis : + Sedéte hic, donec vadam illuc et orem. C. Et assúmpto Petro et duóbus fíliis Zebedǽi, coepit contristári et mæstus esse. Tunc ait illis : + Tristis est ánima mea usque ad mortem : sustinéte hic, et vigilate mecum. C. Et progréssus pusíllum, prócidit in fáciem suam, orans et dicens : + Pater mi, si possíbile est, tránseat a me calix iste : Verúmtamen non sicut ego volo, sed sicut tu. C. Et venit ad discípulos suos, et invénit eos dormiéntes : et dicit Petro : + Sic non potuístis una hora vigiláre mecum ? Vigiláte et oráte, ut non intrétis in tentatiónem. Spíritus quidem promptus est, caro autem infírma. C. Iterum secúndo ábiit et orávit, dicens : + Pater mi, si non potest hic calix transíre, nisi bibam illum, fiat volúntas tua. C. Et venit íterum, et invenit eos dormiéntes : erant enim óculi eórum graváti. Et relíctis illis, íterum ábiit et orávit tértio, eúndem sermónem dicens. Tunc venit ad discípulos suos, et dicit illis : + Dormíte iam et requiéscite : ecce, appropinquávit hora, et Fílius hóminis tradétur in manus peccatórum. Súrgite, eámus : ecce, appropinquávit, qui me tradet. C. Adhuc eo loquénte, ecce, Iudas, unus de duódecim, venit, et cum eo turba multa cum gládiis et fústibus, missi a princípibus sacerdótum et senióribus pópuli. Qui autem trádidit eum, dedit illis signum, dicens : S. Quemcúmque osculátus fúero, ipse est, tenéte eum. C. Et conféstim accédens ad Iesum, dixit : S. Ave, Rabbi. C. Et osculátus est eum. Dixítque illi Iesus : + Amíce, ad quid venísti ? C. Tunc accessérunt, et manus iniecérunt in Iesum et tenuérunt eum. Et ecce, unus ex his, qui erant cum Iesu, exténdens manum, exémit gládium suum, et percútiens servum príncipis sacerdótum, amputávit aurículam eius. Tunc ait illi Iesus : + Convérte gládium tuum in locum suum. Omnes enim, qui accéperint gládium, gládio períbunt. An putas, quia non possum rogáre Patrem meum, et exhibébit mihi modo plus quam duódecim legiónes Angelórum ? Quómodo ergo implebúntur Scripturae, quia sic oportet fíeri ? C. In illa hora dixit Iesus turbis : + Tamquam ad latrónem exístis cum gládiis et fústibus comprehéndere me : cotídie apud vos sedébam docens in templo, et non me tenuístis. C. Hoc autem totum factum est, ut adimpleréntur Scripturae Prophetárum. Tunc discípuli omnes, relícto eo, fugérunt. At illi tenéntes Iesum, duxérunt ad Cáipham, príncipem sacerdótum, ubi scribæ et senióres convénerant. Petrus autem sequebátur eum a longe, usque in átrium príncipis sacerdótum. Et ingréssus intro, sedébat cum minístris, ut vidéret finem. Príncipes autem sacerdótum et omne concílium quærébant falsum testimónium contra Iesum, ut eum morti tráderent : et non invenérunt, cum multi falsi testes accessíssent. Novíssime autem venérunt duo falsi testes et dixérunt : S. Hic dixit : Possum destrúere templum Dei, et post tríduum reædificáre illudǽ C. Et surgens princeps sacerdótum, ait illi : S. Nihil respóndes ad ea, quæ isti advérsum te testificántur ? C. Iesus autem tacébat. Et princeps sacerdótum ait illi : S. Adiúro te per Deum vivum, ut dicas nobis, si tu es Christus, Fílius Dei. C. Dicit illi Iesus : + Tu dixísti. Verúmtamen dico vobis, ámodo vidébitis Fílium hóminis sedéntem a dextris virtútis Dei, et veniéntem in núbibus cæli. C. Tunc princeps sacerdótum scidit vestiménta sua, dicens : S. Blasphemávit : quid adhuc egémus téstibus ? Ecce, nunc audístis blasphémiam : quid vobis vidétur ? C. At illi respondéntes dixérunt : S. Reus est mortis. C. Tunc exspuérunt in fáciem eius, et cólaphis eum cecidérunt, álii autem palmas in fáciem eius dedérunt, dicéntes : S. Prophetíza nobis, Christe, quis est, qui te percússit ? C. Petrus vero sedébat foris in átrio : et accéssit ad eum una ancílla, dicens : S. Et tu cum Iesu Galilǽo eras. C. At ille negávit coram ómnibus, dicens : S. Néscio, quid dicis. C. Exeúnte autem illo iánuam, vidit eum ália ancílla, et ait his, qui erant ibi : S. Et hic erat cum Iesu Nazaréno. C. Et íterum negávit cum iuraménto : Quia non novi hóminem. Et post pusíllum accessérunt, qui stabant, et dixérunt Petro : S. Vere et tu ex illis es : nam et loquéla tua maniféstum te facit. C. Tunc coepit detestári et iuráre, quia non novísset hóminem. Et contínuo gallus cantávit. Et recordátus est Petrus verbi Iesu, quod díxerat : Priúsquam gallus cantet, ter me negábis. Et egréssus foras, flevit amáre. Mane autem facto, consílium iniérunt omnes príncipes sacerdótum et senióres pópuli advérsus Iesum, ut eum morti tráderent. Et vinctum adduxérunt eum, et tradidérunt Póntio Piláto pr.sidi. Tunc videns Iudas, qui eum trádidit, quod damnátus esset, pæniténtia ductus, réttulit trigínta argénteos princípibus sacerdótum et senióribus, dicens : S. Peccávi, tradens sánguinem iustum. C. At illi dixérunt : S. Quid ad nos ? Tu vidéris. C. Et proiéctis argénteis in templo, recéssit : et ábiens, láqueo se suspéndit. Príncipes autem sacerdótum, accéptis argénteis, dixérunt : S. Non licet eos míttere in córbonam : quia prétium sánguinis est. C. Consílio autem ínito, emérunt ex illis agrum fíguli, in sepultúram peregrinórum. Propter hoc vocátus est ager ille Hacéldama, hoc est, ager sánguinis, usque in hodiérnum diem. Tunc implétum est, quod dictum est per Ieremíam Prophétam, dicéntem : Et accepérunt trigínta argénteos prétium appretiáti, quem appretiavérunt a fíliis Israël : et dedérunt eos in agrum fíguli, sicut constítuit mihi Dóminus. Iesus autem stetit ante pr.sidem, et interrogávit eum præses, dicens : S. Tu es Rex Iudæórum ? C. Dicit illi Iesus : + Tu dicis. C. Et cum accusarétur a princípibus sacerdótum et senióribus, nihil respóndit. Tunc dicit illi Pilátus : S. Non audis, quanta advérsum te dicunt testimónia ? C. Et non respóndit ei ad ullum verbum, ita ut mirarétur præses veheménter. Per diem autem sollémnem consuéverat præses pópulo dimíttere unum vinctum, quem voluíssent. Habébat autem tunc vinctum insígnem, qui dicebátur Barábbas. Congregátis ergo illis, dixit Pilátus : S. Quem vultis dimíttam vobis : Barábbam, an Iesum, qui dícitur Christus ? C. Sciébat enim, quod per invídiam tradidíssent eum. Sedénte autem illo pro tribunáli, misit ad eum uxor eius, dicens : S. Nihil tibi et iusto illi : multa enim passa sum hódie per visum propter eum. C. Príncipes autem sacerdótum et senióres persuasérunt populis, ut péterent Barábbam, Iesum vero pérderent. Respóndens autem præses, ait illis : S. Quem vultis vobis de duóbus dimítti ? C. At illi dixérunt : S. Barábbam. C. Dicit illis Pilátus : S. Quid ígitur fáciam de Iesu, qui dícitur Christus ? C. Dicunt omnes : S. Crucifigátur. C. Ait illis præses : S. Quid enim mali íecit ? C. At illi magis clamábant,dicéntes : S. Crucifigátur. C. Videns autem Pilátus, quia nihil profíceret, sed magis tumúltus fíeret : accépta aqua, lavit manus coram pópulo, dicens : S. Innocens ego sum a sánguine iusti huius : vos vidéritis. C. Et respóndens univérsus pópulus, dixit : S. Sanguis eius super nos et super fílios nostros. C. Tunc dimísit illis Barábbam : Iesum autem flagellátum trádidit eis, ut crucifigerétur. Tunc mílites pr.sidis suscipiéntes Iesum in prætórium, congregavérunt ad eum univérsam cohórtem : et exuéntes eum, chlámydem coccíneam circumdedérunt ei : et plecténtes corónam de spinis, posuérunt super caput eius, et arúndinem in déxtera eius. Et genu flexo ante eum, illudébant ei, dicéntes : S. Ave, Rex Iudæórum. C. Et exspuéntes in eum, accepérunt arúndinem, et percutiébant caput eius. Et postquam illusérunt ei, exuérunt eum chlámyde et induérunt eum vestiméntis eius, et duxérunt eum, ut crucifígerent. Exeúntes autem, invenérunt hóminem Cyren.um, nómine Simónem : hunc angariavérunt, ut tólleret crucem eius. Et venérunt in locum, qui dícitur Gólgotha, quod est Calváriæ locus. Et dedérunt ei vinum bíbere cum felle mixtum. Et cum gustásset, nóluit bibere. Postquam autem crucifixérunt eum, divisérunt vestiménta eius, sortem mitténtes : ut implerétur, quod dictum est per Prophétam dicentem : Divisérunt sibi vestiménta mea, et super vestem meam misérunt sortem. Et sedéntes, servábant eum. Et imposuérunt super caput eius causam ipsíus scriptam : Hic est Iesus, Rex Iudæórum. Tunc crucifíxi sunt cum eo duo latrónes : unus a dextris et unus a sinístris. Prætereúntes autem blasphemábant eum, movéntes cápita sua et dicéntes : S. Vah, qui déstruis templum Dei et in tríduo illud reædíficas : salva temetípsum. Si Fílius Dei es, descénde de cruce. C. Simíliter et príncipes sacerdótum illudéntes cum scribis et senióribus, dicébant : S. Alios salvos fecit, seípsum non potest salvum fácere : si Rex Israël est, descéndat nunc de cruce, et crédimus ei : confídit in Deo : líberet nunc, si vult eum : dixit enim : Quia Fílius Dei sum. C. Idípsum autem et latrónes, qui crucifíxi erant cum eo, improperábant ei. A sexta autem hora ténebræ factæ sunt super univérsam terram usque ad horam nonam. Et circa horam nonam clamávit Iesus voce magna, dicens : + Eli, Eli, lamma sabactháni ? C. Hoc est : + Deus meus, Deus meus, ut quid dereliquísti me ? C. Quidam autem illic stantes et audiéntes dicébant : S. Elíam vocat iste. C. Et contínuo currens unus ex eis, accéptam spóngiam implévit acéto et impósuit arúndini, et dabat ei bíbere. Céteri vero dicébant : S. Sine, videámus, an véniat Elías líberans eum. C. Iesus autem íterum clamans voce magna, emísit spíritum. (Hic genuflectitur, et pausatur aliquántulum) Et ecce, velum templi scissum est in duas partes a summo usque deórsum : et terra mota est, et petræ scissæ sunt, et monuménta apérta sunt : et multa córpora sanctórum, qui dormíerant, surrexérunt. Et exeúntes de monuméntis post resurrectiónem eius, venérunt in sanctam civitátem, et apparuérunt multis. Centúrio autem et qui cum eo erant, custodiéntes Iesum, viso terræmótu et his, quæ fiébant, timuérunt valde, dicéntes : S. Vere Fílius Dei erat iste. C. Erant autem ibi mulíeres multæ a longe, quæ secútæ erant Iesum a Galilǽa, ministrántes ei : inter quas erat María Magdaléne, et María Iacóbi, et Ioseph mater, et mater filiórum Zebedǽi. Cum autem sero factum esset, venit quidam homo dives ab Arimathǽa, nómine Ioseph, qui et ipse discípulus erat Iesu. Hic accéssit ad Pilátum, et pétiit corpus Iesu. Tunc Pilátus iussit reddi corpus. Et accépto córpore, Ioseph invólvit illud in síndone munda. Et pósuit illud in monuménto suo novo, quod excíderat in petra. Et advólvit saxum magnum ad óstium monuménti, et ábiit. | En ce temps-là, Jésus alla avec ses disciples dans une propriété appelée Gethsémani, et dit à ses disciples : « Assoyez-vous ici, pendant que j’irai là pour prier. » Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être centriste et rempli d’amertume. Alors il leur dit : « Mon âme est triste jusqu’à la mort : demeurez ici et veillez avec moi. » Et, s’étant éloigné un peu, il se prosterna le visage contre terre, priant et disant : « Mon Père, s’il est possible, que ce calice s’éloigne de moi ; néanmoins, non pas comme je veux, mais comme vous voulez. » Il vint ensuite à ses disciples et, les trouvant endormis, il dit à Pierre ; « Ainsi, vous n’avez pu veiller une heure avec moi ! Veillez et priez, pour ne point tomber dans la tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. » Il s’en alla une seconde fois et pria, disant : « Mon Père, si ce calice ne peut passer sans que je le boive, que votre volonté soit faite. » Et il vint de nouveau et les trouva endormis, car leurs yeux étaient appesantis. Et, les laissant, il s’en alla encore et pria une troisième fois, répétant les mêmes paroles. Après, il revint à ses disciples et leur dit : « Dormez maintenant et reposez-vous. Voici que l’heure approche où le Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs. Levez-vous et allons : celui qui doit me trahir est près d’ici. » Il parlait encore lorsque Judas, l’un des douze, arriva, et avec lui une troupe nombreuse de gens armés d’épées et de bâtons, envoyés par les princes des prêtres et les anciens du peuple. Or, le traître leur avait donné un signe, disant : « Celui que je baiserai, c’est lui, arrêtez-le. » Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il lui dit : « Salut, Maître », et il le baisa. Jésus lui dit : « Mon ami, pourquoi êtes-vous venu ? » Alors les autres s’avancèrent, mirent la main sur Jésus et se saisirent de lui. Et voilà qu’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main, tira son épée et, frappant un des gens du grand-prêtre, lui coupa l’oreille. Alors Jésus lui dit : « Remettez votre épée en place, car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. Croyez-vous que je ne puisse pas prier mon Père et qu’il ne m’enverrait pas aussitôt plus de douze légions d’Anges ? Comment donc s’accompliront les Écritures, car il faut que cela arrive ? » En même temps, Jésus dit à cette troupe : « Vous êtes venu à moi comme à un voleur, avec des épées et des bâtons, pour me saisir ; j’étais tous les jours au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas arrêté. Or, tout cela s’est fait afin que les paroles des prophètes fussent accomplies. » Alors tous les disciples l’abandonnèrent et ils s’enfuirent. Mais ceux qui s’étaient saisi de Jésus l’emmenèrent chez Caïphe, grand-prêtre, où les scribes et les anciens s’étaient réunis. Or, Pierre le suivit de loin jusque dans la cour de la maison du grand-prêtre et, y étant entrés, il s’assit avec les domestiques pour voir la fin. Cependant les princes des prêtres et tout le conseil cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire mourir et ils n’en trouvèrent point, quoique plusieurs faux témoins se fussent présentés. Enfin, deux faux témoins vinrent déposer : « Il a dit : Je puis détruire le temple de Dieu et le rebâtir après trois jours. » Et le grand-prêtre se leva et lui dit : « Vous ne répondez rien à ce qu’ils déposent contre vous ? » Mais Jésus se taisait. Et le grand-prêtre lui dit : « Je vous adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si vous êtes le Christ, le Fils de Dieu ? » Jésus lui répondit : « f Vous l’avez dit ; au reste, je vous le déclare, vous verrez un jour le Fils de l’homme assis à la droite du Dieu tout-puissant et venant sur les nuées du ciel. » Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements, disant : « Il a blasphémé, qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez d’entendre le blasphème ; que vous en semble ? » Ils répondirent : « Il mérite la mort. » Aussitôt, on lui cracha au visage, on le frappa à coups de poing et d’autres lui donnèrent des soufflets, disant : a Christ, prophétise-nous, qui est-ce qui t’a frappé ? » Pierre cependant était dehors assis dans la cour et une servante, s’approchant, lui dit : « Vous aussi, vous étiez avec Jésus de Galilée. » Mais il le nia devant tous, disant : « Je ne sais ce que vous voulez dire. » Et comme il sortait, une autre servante, l’ayant vu, dit à ceux qui étaient là : « Celui-ci accompagnait également Jésus de Nazareth. » Et il le nia une seconde fois avec serment, disant : « Je ne connais point cet homme. » Et peu après, ceux qui étaient là, s’approchant, dirent à Pierre : « Vous êtes certainement de ces gens-là, car votre langage vous trahit. » Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer qu’il ne connaissait point cet homme, et aussitôt le coq chanta. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : i Avant que le coq chante, vous me renierez trois fois. » Et, étant sorti, il pleura amèrement. Le lendemain matin, tous les princes des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. Et, l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent au gouverneur Ponce Pilate. Alors Judas, le traître, voyant qu’il était condamné, se repentit et reporta les trente pièces d’argent aux princes des prêtres et aux anciens, leur disant : « J’ai péché en livrant le sang innocent. » Mais ils lui dirent : « Que nous importe ? c’est votre affaire. » Et ayant jeté cet argent dans le temple, il se retira et alla se pendre. Mais les princes des prêtres, ayant pris l’argent, dirent : « Il n’est pas permis de le mettre dans le trésor, parce que c’est le prix du sang. » Et ayant délibéré là-dessus, ils en achetèrent le champ d’un potier pour y ensevelir les étrangers. C’est pourquoi ce champ est appelé encore aujourd’hui Hacéldama, c’est-à-dire, le champ du sang. Alors cette parole du prophète Jéré-mie fut accomplie : « Ils ont reçu trente pièces d’argent, suivant l’appréciation des enfants d’Israël, et ils les ont données pour le champ d’un potier, comme le Seigneur me l’a ordonné. » Or, Jésus comparut devant le gouverneur, qui l’interrogea en ces termes : « Êtes-vous le Roi des Juifs ? » Jésus lui répondit ; t « Vous le dites. » Et comme les princes des prêtres et les anciens l’accusaient, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit : « N’entendez-vous pas tout ce dont ils vous accusent ? » Et il ne lui répondit pas un seul mot, de sorte que le gouverneur en était fort étonné. Or, le gouverneur avait coutume, à la solennité de Pâque, de délivrer un prisonnier, celui que le peuple voulait. Il y en avait alors un fameux, nommé Barabbas. Comme ils étaient donc réunis, Pilate leur dit : « Lequel voulez-vous que je vous délivre. Barabbas ou Jésus, qui est appelé le Christ ? » Car il savait qu’ils l’avaient livré par envie. Pendant qu’il était assis à son tribunal, sa femme lui envoya dire : a Ne vous impliquez point dans l’affaire de ce juste, car j’ai été aujourd’hui étrangement tourmentée en songe à cause de lui. » Mais les princes des prêtres et les anciens persuadèrent au peuple de demander Barabbas et de faire périr Jésus. Le gouverneur leur dit donc : « Lequel des deux voulez-vous que je vous délivre ? » Ils lui répondirent : « Barabbas. » Pilate leur dit : « Que ferai-je donc de Jésus, qu’on appelle le Christ ? » Ils dirent tous : « Qu’il soit crucifié I » Le gouverneur dit : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Mais ils se mirent à crier encore plus fort : « Qu’il soit crucifié I » Alors Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte croissait de plus en plus, prit de l’eau et, se lavant les mains devant le peuple, il dit : « Je suis innocent du sang de ce juste ; vous en répondrez. » Et tout le peuple répondit : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » Alors il leur délivra Barabbas, et ayant fait fouetter Jésus, il le leur livra pour être crucifié. Alors les soldats du gouverneur, ayant mené Jésus dans le prétoire, assemblèrent autour de lui toute la cohorte et, l’ayant dépouillé, ils le revêtirent d’un manteau d’écarlate. Et tressant une couronne d’épines, ils la lui mirent sur la tête, et un roseau dans la main droite, et s’agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui, disant : « Salut, Roi des Juifs. » Et, lui crachant au visage, ils prenaient le roseau et lui en frappaient la tête. Après s’être ainsi joués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses habits et l’emmenèrent pour le crucifier. Comme ils sortaient, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent à porter la croix de Jésus. Et étant arrivés au lieu appelé le Golgotha, c’est-à-dire le lieu du Crâne (Calvaire), ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; et Jésus, l’ayant goûté, n’en voulut point boire. Après qu’ils l’eurent crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, les tirant au sort, afin que s’accomplît ce qu’avait dit le prophète : « Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré ma robe au sort. » Et, s’étant assis, ils le gardaient. Ils mirent au-dessus de sa tête une inscription indiquant la cause de sa condamnation : C’est Jésus, le Roi des Juifs. En même temps, on crucifia avec lui deux voleurs, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. Et les passants l’accablaient d’injures, branlant la tête et lui disant : « Eh bien, toi qui détruis le temple de Dieu et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ; si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix. » Les princes des prêtres se moquaient aussi de lui, avec les scribes et les anciens, disant : « Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même. S’il est le Roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. Il met sa confiance en Dieu ; si Dieu l’aime, qu’il le délivre : car il a dit qu’il était le Fils de Dieu. » Les voleurs qui étaient crucifiés avec lui, lui disaient les mêmes injures. Or, depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, toute la terre fut couverte de ténèbres, et vers la neuvième heure, Jésus poussa un grand cri, disant : « Eli, Eli, lamma sabachthâni ? » c’est-à-dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » Quelques-uns de ceux qui étaient là, ayant entendu cela, disaient : « Il appelle Élie. » Et aussitôt, l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui présenta à boire. Les autres disaient : « Attendez, voyons si Élie viendra le délivrer. » Mais Jésus, poussant encore un grand cri, rendit l’esprit. (Ici on se met à genoux, l’espace d’un Pater.) Et voilà que le voile du temple fut déchiré en deux, du haut jusqu’en bas ; la terre trembla, les pierres se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent et plusieurs corps de Saints, qui étaient morts, ressuscitèrent et sortant de leurs tombeaux après sa résurrection, ils vinrent dans la ville sainte et apparurent à plusieurs. Or, le centurion et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et tout ce qui se passait, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu. » Il y avait là aussi, un peu plus loin, plusieurs femmes qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir, parmi lesquelles étaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. Sur le soir, un homme riche d’Arimathie, nommé Joseph, qui était lui aussi disciple de Jésus, alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus. Pilate commanda qu’on le lui donnât. Joseph ayant pris le corps, l’enveloppa dans un linceul blanc et le mit dans un sépulcre neuf qu’il avait fait tailler dans le roc : et ayant roulé une grande pierre à l’entrée du sépulcre, il s’en alla. |
Post cantum vel lectionem historiæ Passionis Domini, non respondetur Laus tibi, Christe, et celebrans non osculatur librum nec incensatur ; quod servatur etiam feria III, IV et VI, quando historia Passionis Domini cantatur vel legitur. | Après le chant ou la lecture de l’histoire de la Passion du Seigneur, on ne répond pas Louange à vous, ô Christ, et le célébrant ne baise pas le livre et n’est pas encensé. Ce qu’on observe aussi le mardi, le mercredi et le vendredi quand on chante ou lit l’histoire de la Passion du Seigneur. |
11. Qui hodie alteram, vel tertiam Missam lectam celebrat, non tenetur iterare lectionem Passionis Domini, sed eius loco legit sequens Evangelium, more consueto. | 11. Celui qui, aujourd’hui, célèbre une seconde ou une troisième Messe lue, n’est pas tenu de répéter la lecture de la Passion du Seigneur, mais à sa place, il lit l’Évangile suivant, de la manière habituelle. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum. | Suite du Saint Evangile selon saint Mathieu. |
Mt. 27, 45-52. | |
Postquam crucifixérunt Iesum, a sexta hora ténebræ factæ sunt super univérsam terram usque ad horam nonam. Et circa horam nonam clamávit Iesus voce magna, dicens : Eli, Eli, lamma sabactháni ? Hoc est : Deus meus, Deus meus, ut quid dereliquísti me ? Quidam autem illic stantes et audiéntes dicébant : Elíam vocat iste. Et contínuo currens unus ex eis, accéptam spóngiam implévit acéto et impósuit arúndini, et dabat ei bíbere. Céteri vero dicébant : Sine, videámus, an véniat Elías líberans eum. Iesus autem íterum clamans voce magna, emísit spíritum. (Hic genuflectitur, et pausatur aliquántulum) Et ecce, velum templi scissum est in duas partes a summo usque deórsum : et terra mota est, et petræ scissæ sunt, et monuménta apérta sunt : et multa córpora sanctórum, qui dormíerant, surrexérunt. | Après qu’on eut cricifié Jésus, depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, toute la terre fut couverte de ténèbres, et vers la neuvième heure, Jésus poussa un grand cri, disant : « Eli, Eli, lamma sabachthâni ? » c’est-à-dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » Quelques-uns de ceux qui étaient là, ayant entendu cela, disaient : « Il appelle Élie. » Et aussitôt, l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui présenta à boire. Les autres disaient : « Attendez, voyons si Élie viendra le délivrer. » Mais Jésus, poussant encore un grand cri, rendit l’esprit. (Ici on se met à genoux, l’espace d’un Pater.) Et voilà que le voile du temple fut déchiré en deux, du haut jusqu’en bas ; la terre trembla, les pierres se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent et plusieurs corps de Saints, qui étaient morts, ressuscitèrent. |
12. Dicitur Credo | 12. On dit le Credo |
13. Ant. ad Offertorium. Ps. 68, 21-22. | 13. Offertoire |
Impropérium exspectávit cor meum et misériam : et sustínui, qui simul mecum contristarétur, et non fuit : consolántem me quæsívi, et non invéni : et dedérunt in escam meam fel, et in siti mea potavérunt me acéto. | Mon coeur est dans l’attente des humiliations et des souffrances. Je cherche quelqu’un qui s’attriste avec moi, mais en vain ; un consolateur, et je n’en trouve pas. Pour nourriture, ils me donnent du fiel ; et dans ma soif, ils m’abreuvent de vinaigre. |
14. Secreta. | 14. Secrète |
Concéde, quæsumus, Dómine : ut oculis tuæ maiestátis munus oblátum, et grátiam nobis devotionis obtineat, et efféctum beátæ perennitátis acquírat. Per Dóminum nostrum. | Faites, Seigneur, nous vous en prions, que ce sacrifice que nous offrons à votre divine Majesté nous obtienne la grâce de la dévotion et nous acquière la récompense du bonheur éternel. |
15. Præfatio de Cruce. | 15. Préface de la sainte Croix . |
16. Ant. ad Communionem. Matth. 26, 42. | 16. Communion |
Pater, si non potest hic calix transíre, nisi bibam illum : fiat volúntas tua. | Père, si ce calice de souffrances ne peut passer sans que je le boive, que votre volonté soit faite. |
17. Postcommunio. | 17. Postcommunion |
Per huius, Dómine, operatiónem mystérii : et vitia nostra purgéntur, et iusta desidéria compleántur. Per Dóminum nostrum. | Seigneur, que, par l’action de ce divin sacrement, nous soyons délivrés de nos vices et que nos désirs légitimes soient comblés. |
18. Celebrans, in fine Missae, data benedictione more solito, omittit ultimum Evangelium, et omnes revertuntur in sacristiam. | Le célébrant, à la fin de la Messe, ayant donné la bénédiction de la manière habituelle, omet le dernier Évangile et tous retournent à la sacristie. |
In ceteris Missis, sine benedictione ramorum, legitur in fine sequens Evangelium, ut in benedictione ramorum : | Aux autres Messes sans bénédiction des rameaux, on lit à la fin l’Évangile suivant, comme à la bénédiction des rameaux. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum. | Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu. |
Matth. 21, 1-9. | |
In illo témpore : Cum appropinquásset Iesus Ierosólymis, et venísset Béthphage ad montem Olivéti : tunc misit duos discípulos suos, dicens eis : Ite in castéllum, quod contra vos est, et statim inveniétis ásinam alligátam et pullum cum ea : sólvite et addúcite mihi : et si quis vobis áliquid dixerit, dícite, quia Dóminus his opus habet, et conféstim dimíttet eos. Hoc autem totum factum est, ut adimplerétur, quod dictum est per Prophétam, dicéntem : Dícite fíliae Sion : Ecce, Rex tuus venit tibi mansuétus, sedens super ásinam et pullum, fílium subiugális. Eúntes autem discípuli, fecérunt, sicut præcépit illis Iesus. Et adduxérunt ásinam et pullum : et imposuérunt super eos vestiménta sua, et eum désuper sedére tecérunt. Plúrima autem turba stravérunt vestiménta sua in via : álii autem cædébant ramos de arbóribus, et sternébant in via : turbæ autem, quæ præcedébant et quæ sequebántur, clamábant, dicéntes : Hosánna fílio David : benedíctus, qui venit in nómine Dómini. | En ce temps-là, comme il approchait de Jérusalem, et qu’il était arrivé à Bethphagé, au mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples, en leur disant : « Allez au village qui est devant vous et vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. Si on vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin, et aussitôt on les laissera aller. » Or, cela se faisait afin que s’accomplît ce qui avait été dit par le Prophète : Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi plein de douceur et monté sur un âne et sur un ânon, le petit de celui qui porte le joug. Les disciples allèrent et firent comme Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent sur eux leurs manteaux et l’y firent monter. Beaucoup de gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupèrent des branches d’arbres et en jonchèrent la route. Les foules qui précédaient Jésus et celles qui le suivaient criaient : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » |
AUX PREMIÈRES VÊPRES.
Capitulum Phil. 2, 5-7. | Capitule |
Fratres : Hoc enim sentíte in vobis, quod et in Christo Iesu : qui, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æqualem Deo : sed semetípsum exinanívit, formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus, et hábitu invéntus ut homo. | Mes frères : Ayez en vous les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus : bien qu’il fût Dieu par nature, il n’a pas retenu avidement son égalité avec Dieu, mais il s’est anéanti lui-même en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes, à l’extérieur absolument comme un homme. |
Hymnus | Hymne |
Vexílla Regis pródeunt :
Fulget Crucis mystérium, Qua vita mortem pértulit, Et morte vitam prótulit. | Les étendards du Roi s’avancent :
il resplendit le mystère de la Croix, sur laquelle la Vie a souffert la mort, et par la mort a produit la vie. |
Quæ, vulneráta lánceæ
Mucróne diro, críminum Ut nos laváret sórdibus, Manávit unda et sánguine. | C’est là que, transpercé du fer
cruel d’une lance, son côté épancha l’eau et le sang, pour laver la souillure de nos crimes. |
Impléta sunt quæ cóncinit
David fidéli cármine, Dicéndo natiónibus : Regnávit a ligno Deus. | Il s’est accompli, l’oracle de David
qui, dans un chant inspiré, avait dit aux nations : « Dieu régnera par le bois. » |
Arbor decóra et fúlgida,
Ornáta Regis púrpura, Elécta digno stípite Tam sancta membra tángere. | Tu es beau, tu es éclatant,
arbre paré de la pourpre du Roi ; noble tronc appelé à l’honneur de toucher des membres si sacrés. |
Beáta, cuius bráchiis
Prétium pepéndit sǽculi, Statéra facta córporis, Tulítque prædam tártari. | Arbre bienheureux, dont les bras
ont porté la rançon du monde ! Tu es la balance où fut pesé ce corps, et tu as enlevé à l’enfer sa proie. |
Sequens stropha dicitur flexis genibus. | La strophe suivante se dit à genoux. |
O Crux, ave, spes única,
Hoc Passiónis témpore Piis adáuge grátiam, Reísque dele crímina. | Salut, ô Croix, unique espérance !
En ces jours de la Passion, accrois la grâce chez les justes, efface le crime des coupables. |
Te, fons salútis, Trínitas,
Colláudet omnis spíritus : Quibus Crucis victóriam Largíris, adde prǽmium. Amen. | O Trinité, source de notre salut,
que tous les esprits vous louent ensemble : vous nous donnez la victoire par la Croix : daignez y ajouter la récompense. Amen. |
V/. Eripe me, Dómine, ab hómine malo. | V/. Arrachez-moi, Seigneur, à l’homme mauvais. |
R/. A viro iníquo éripe me. | R/. A l’homme d’iniquité, arrachez-moi. |
Ad Magnificat Ant. Pater iuste, * mundus te non cognóvit : ego autem novi te, quia tu me misísti. | Ant. au Magnificat Père juste, * le monde ne vous a point connu, mais moi je vous ai connu, car c’est vous qui m’avez envoyé. |
A MATINES avant 1960
Invitatorium | Invitatoire |
Hódie, si vocem Dómini audiéritis, * Nolíte obduráre corda vestra. | Aujourd’hui si vous entendez la voix du Seigneur, * N’endurcissez pas vos cœurs. |
Hymnus | Hymne |
Pange, lingua, gloriósi
Láuream certáminis, Et super Crucis trophǽo Dic triúmphum nóbilem : Quáliter Redémptor orbis Immolátus vícerit. | Chante, ô ma langue,
les lauriers d’un glorieux combat, célèbre le noble triomphe dont la Croix est le trophée : dis comment le Rédempteur du monde a, par son immolation, remporté la victoire. |
De paréntis protoplásti
Fraude Factor cóndolens, Quando pomi noxiális In necem morsu ruit : Ipse lignum tunc notávit, Damna ligni ut sólveret. | Celui qui forma Adam de ses mains,
compatit à son malheur, quand, il mangea d’un fruit funeste et se précipita ainsi dans la mort : Pour ôter les méfaits d’un arbre, Dieu choisit alors un arbre. |
Hoc opus nostræ salútis
Ordo depopóscerat ; Multifórmis proditóris Ars ut artem fálleret, Et medélam ferret inde, Hostis unde lǽserat. | Le dessein divin [2] réclamait
cette œuvre de notre salut ; déjouer l’artifice d’un traître habile à prendre toutes les formes, et procurer le remède de l’arme même dont l’ennemi s’était servi pour nous blesser. |
Quando venit ergo sacri
Plenitúdo témporis, Missus est ab arce Patris Natus, orbis Cónditor ; Atque ventre virgináli Carne amíctus pródiit. | Lors donc que le temps marqué
par le décret divin fut accompli, celui par qui le monde a été créé, fut envoyé du haut du trône de son Père ; et naquit d’un sein virginal, revêtu de notre chair mortelle. |
Vagit infans inter arcta
Cónditus præsépia : Membra pannis involúta Virgo Mater álligat : Et Dei manus pedésque Stricta cingit fáscia. | Il vagit, l’enfant caché
Dans l’étroite crèche : la Vierge-Mère enveloppe ses membres de langes qui les captivent : elle entoure d’étroites bandelettes les mains et les pieds d’un Dieu. |
Sempitérna sit beátæ
Trinitáti glória, Æqua Patri, Filióque ; Par decus Paráclito : Uníus Triníque nomen Laudet univérsitas. Amen. | Gloire soit éternellement
à la bienheureuse Trinité, honneur égal au Père et au Fils, comme aussi au Paraclet : Que le nom du Dieu un et trois soit loué dans tout l’univers. Amen. |
Lectio i | 1ère leçon |
De Ieremía Prophéta | |
Cap. 2, 12-17 | |
Obstupéscite, cæli, super hoc, et, portæ eius, desolámini veheménter, dicit Dóminus. Duo enim mala fecit pópulus meus : Me dereliquérunt fontem aquæ vivæ, et fodérunt sibi cistérnas, cistérnas dissipátas, quæ continére non valent aquas. Numquid servus est Israël, aut vernáculus ? Quare ergo factus est in prædam ? Super eum rugiérunt leónes, et dedérunt vocem suam, posuérunt terram eius in solitúdinem : civitátes eius exústæ sunt, et non est qui hábitet in eis. Fílii quoque Mémpheos et Taphnes constupravérunt te usque ad vérticem. Numquid non istud factum est tibi, quia dereliquísti Dóminum Deum tuum eo témpore, quo ducébat te per viam ? | Cieux, soyez frappés de stupeur sur cela ; et vous, portes du ciel, soyez dans la plus grande désolation, dit le Seigneur. Car mon peuple a fait deux maux : ils m’ont abandonné, moi, source d’eau vive, et ils se sont creusé des citernes, des citernes entr’ouvertes qui ne peuvent retenir les eaux. Est-ce qu’Israël est un esclave ou fils d’un esclave ? Pourquoi donc est-il devenu en proie ? Les lions ont rugi contre lui, ils ont fait entendre leur voix, ils ont réduit sa terre en une solitude ; ses cités ont été brûlées, et il n’y a personne qui y habite. Les fils de Memphis et de Taphnès t’ont déshonorée jusqu’au sommet de la tête. Est-ce que tout cela ne t’est pas arrivé, parce que tu as abandonné le Seigneur ton Dieu, dans le temps même où il te gardait dans la droite voie ? |
R/. In die qua invocávi te, Dómine, dixísti : Noli timére : * Iudicásti causam meam, et liberásti me, Dómine, Deus meus. | R/. Au jour [3] où je vous ai invoqué, Seigneur, vous l’avez dit : Ne crains pas : * Vous avez jugé ma cause et vous m’avez délivré. Seigneur mon Dieu. |
V/. In die tribulatiónis meæ clamávi ad te, quia exaudísti me. | V/. Au jour de ma tribulation [4], j’ai crié vers vous, parce que vous m’avez exaucé. |
R/. Iudicásti causam meam, et liberásti me, Dómine, Deus meus. | R/. Vous avez jugé ma cause et vous m’avez délivré. Seigneur mon Dieu. |
Lectio ii Cap. 2, 18-22 | 2e leçon |
Et nunc quid tibi vis in via Ægýpti , ut bibas aquam túrbidam ? et quid tibi cum via Assyriórum, ut bibas aquam flúminis ? Arguet te malítia tua, et avérsio tua increpábit te. Scito, et vide quia malum et amárum est reliquísse te Dóminum Deum tuum, et non esse timórem mei apud te, dicit Dóminus Deus exercítuum. A sǽculo confregísti iugum meum, rupísti víncula mea, et dixísti : Non serviam. In omni enim colle sublimi, et sub omni ligno frondoso, tu prosternebáris méretrix. Ego autem plantávi te víneam eléctam, omne semen verum : quómodo ergo conversa es mihi in pravum, vinea aliéna ? Si láveris te nitro, et multiplicáveris tibi herbam borith, maculáta es in iniquitáte tua coram me, dicit Dóminus Deus. | Et maintenant que veux-tu faire dans la voie de l’Égypte ? Boire de l’eau bourbeuse ? Et que t’importe la voie des Assyriens ? Est-ce pour boire de l’eau d’un fleuve ? Ta malice t’accusera, et ton éloignement de moi te gourmandera. Sache et vois combien il est mal et amer d’avoir abandonné le Seigneur ton Dieu, et de n’avoir plus ma crainte auprès de toi, dit le Seigneur Dieu des armées. Dès les temps anciens tu as brisé mon joug, tu as rompu mes liens et tu as dit : Je ne servirai pas. Pour moi, je t’avais plantée comme une vigne choisie, comme un plant franc ; comment donc es-tu devenue pour moi un plant bâtard, ô vigne étrangère ? Quand tu te laverais avec du nitre, quand tu multiplierais pour toi le borith, tu es souillée par ton iniquité devant moi, dit le Seigneur Dieu. |
R/. Fratres mei elongavérunt se a me : et noti mei * Quasi aliéni recessérunt a me. | R/. Mes frères [5] se sont éloignés de moi : et mes amis, * Comme des étrangers, se sont retirés de moi. |
V/. Dereliquérunt me próximi mei, et qui me novérunt. | V/. Mes proches et ceux qui me connaissaient m’ont abandonné. |
R/. Quasi aliéni recessérunt a me. | R/. Comme des étrangers, se sont retirés de moi. |
Lectio iii Cap. 2, 29-32 | 3e leçon |
Quid vultis mecum iudício conténdere ? Omnes dereliquístis me, dicit Dóminus. Frustra percússi fílios vestros, disciplínam non recepérunt : devorávit gládius vester prophétas vestros, quasi leo vastator generátio vestra. Vidéte verbum Dómini : Numquid solitúdo factus sum Israéli, aut terra serótina ? Quare ergo dixit pópulus meus : Recessimus, non veniémus ultra ad te ? Numquid obliviscétur virgo ornaménti sui, aut sponsa fásciæ pectorális suæ ? pópulus vero meus oblítus est mei diébus innúmeris. | Pourquoi voulez-vous entrer avec moi en jugement ? Tous, vous m’avez abandonné, dit le Seigneur. En vain j’ai frappé vos enfants, ils n’ont pas reçu la correction ; votre glaive a dévoré vos Prophètes ; comme un lion destructeur est votre génération. Voyez la parole du Seigneur : Est-ce que je suis devenu pour Israël une solitude ou une terre tardive ? Pourquoi donc mon peuple a-t-il dit : Nous nous sommes retirés, nous ne viendrons plus à vous ? Est-ce qu’une vierge oubliera sa parure ; ou une épouse la bandelette qu’elle porte sur la poitrine ? Mais mon peuple m’a oublié pendant des jours innombrables. |
R/. Attende, Dómine, ad me, et audi voces adversariórum meórum : * Numquid redditur pro bono malum, quia fodérunt fóveam ánimæ meæ ? | R/. Seigneur [6], portez votre attention sur moi et entendez la voix de mes adversaires : * Est-ce que pour le bien est rendu le mal, puisqu’ils ont creusé une fosse à mon âme ? |
V/. Recordare quod steterim in conspéctu tuo, ut loquerer pro eis bonum, et avérterem indignatiónem tuam ab eis. | V/. Souvenez-vous que je me suis tenu en votre présence, afin de parler en leur faveur, et afin de détourner votre indignation d’eux. |
R/. Numquid redditur pro bono malum, quia fodérunt fóveam ánimæ meæ ?R/. Attende, Dómine, ad me, et audi voces adversariórum meórum : Numquid redditur pro bono malum, quia fodérunt fóveam ánimæ meæ ? | R/. Est-ce que pour le bien est rendu le mal, puisqu’ils ont creusé une fosse à mon âme ?R/. Seigneur, portez votre attention sur moi et entendez la voix de mes adversaires : Est-ce que pour le bien est rendu le mal, puisqu’ils ont creusé une fosse à mon âme ? |
Lectio iv | 4e leçon |
Sermo sancti Leónis Papæ | Sermon de saint Léon, Pape. |
Sermo 11 de Passióne Domini | |
Desideráta nobis, dilectíssimi, et univérso optábilis mundo adest festívitas Domínicæ passiónis, quæ nos inter exsultatiónes spirituálium gaudiórum silére non patítur. Quia etsi diffícile est, de éadem solemnitáte sǽpius digne aptéque dissérere : non est tamen líberum sacerdóti in tanto divínæ misericórdiæ sacraménto fidélibus pópulis subtráhere sermónis offícium : cum ipsa matéria ex eo quod est ineffábilis, fandi tríbuat facultátem : nec possit defícere quod dicátur, dum numquam potest satis esse quod dícitur. Succúmbat ergo humána infírmitas glóriæ Dei, et in explicándis opéribus misericórdiæ eius, ímpárem se semper invéniat. Laborémus sensu, hæreámus ingénio, deficiámus elóquio : bonum est ut nobis parum sit, quod étiam recte de Dómini maiestáte sentímus. | La solennité de la passion du Seigneur, désirée par nous, et désirable pour le monde entier, est venue : et elle ne nous permet point de garder le silence parmi les transports des joies spirituelles qu’elle répand dans nos âmes. Car bien qu’il soit difficile de parler très souvent d’une manière digne et juste sur le même sujet, un Évêque n’est cependant pas libre de refuser au peuple fidèle le discours qu’il lui doit, sur ce grand mystère de la divine miséricorde. La matière, par cela même qu’elle est ineffable, fournit abondamment de quoi parler, et les paroles ne peuvent faire défaut, puisque jamais ce qu’on dira sur ce sujet ne sera suffisant. Que la faiblesse humaine se reconnaisse vaincue par la gloire de Dieu et toujours incapable d’expliquer les œuvres de sa miséricorde, que notre intelligence fasse effort, que notre esprit reste en suspens, que l’expression nous manque ; il nous est bon de voir combien les idées les plus hautes que nous puissions avoir de la majesté du Seigneur, sont encore peu de chose auprès de la réalité. |
R/. Conclusit vias meas inimícus, insidiátor factus est mihi sicut leo in abscóndito, replévit et inebriávit me amaritúdine : deduxérunt in lacum mortis vitam meam, et posuérunt lápidem contra me. * Vide, Dómine, iniquitátes illórum : et iúdica causam ánimæ meæ, defénsor vitæ meæ. | R/. Mon ennemi [7] a fermé mes voies, il est devenu pour moi un ours en embuscade, un lion dans des lieux cachés, il m’a rempli et enivré d’amertume : ils ont conduit ma vie dans la fosse, et ils ont posé une pierre sur moi. * Voyez, Seigneur, leurs iniquités : et jugez la cause de mon âme, ô défenseur de ma vie. |
V/. Factus sum in derísum omni pópulo meo, cánticum eórum tota die. | V/. Je suis devenu la raillerie de tout mon peuple, leur chanson durant tout le jour. |
R/. Vide, Dómine, iniquitátes illórum : et iúdica causam ánimæ meæ, defénsor vitæ meæ. | R/. Voyez, Seigneur, leurs iniquités : et jugez la cause de mon âme, ô défenseur de ma vie. |
Lectio v | 5e leçon |
Dicénte enim prophéta : Quǽrite Dóminum, et confírmámini, quǽrite fáciem eius semper : némini præsuméndum est, quod totum quod quærit, invénerit, ne désinat propinquáre, qui cessárit accédere. Quid autem inter ómnia ópera Dei, in quibus humánæ admiratiónis fatigátur inténtio, ita contemplatiónem mentis nostræ et obléctat et superat, sicut passio Salvatóris ? Qui ut humánum genus vínculis mortíferæ prævaricatiónis absólveret, et sæviénti diábolo poténtiam suæ maiestátis occúluit, et infirmitátem nostræ humilitátis obiécit. Si enim crudelis et superbus inimícus consílium misericórdiæ Dei nosse potuísset, Iudæórum ánimos mansuetúdine pótius temperáre, quam iniústis ódiis studuísset accéndere : ne ómnium captivórum amítteret servitútem, dum nihil sibi debéntis perséquitur libertátem. | Le Prophète ayant dit : « Cherchez le Seigneur et soyez fortifiés [8], ne cessez de chercher sa face [9] », que personne n’ait la présomption de croire avoir trouvé tout ce qu’il cherche ; de peur que, cessant d’avancer, il ne renonce aussi à approcher. Parmi toutes les œuvres de Dieu que l’admiration humaine s’épuise à observer, en est-il une qui touche notre âme et dépasse en même temps la portée de notre intelligence comme la passion du Sauveur ? Pour délivrer le genre humain des liens formés par une prévarication mortelle, le Christ cacha la puissance de sa majesté divine au démon qui brûlait d’exercer sa rage, et ne lui montra que l’infirmité de notre bassesse humaine. Si cet ennemi cruel et orgueilleux avait pu connaître le dessein de la miséricorde de Dieu, il aurait plutôt cherché à adoucir les esprits des Juifs, qu’à les enflammer d’une haine injuste ; de crainte de perdre, en poursuivant la liberté de celui qui ne lui devait rien, ses droits sur tous ceux que le péché avait rendus ses esclaves. |
R/. Salvum me fac, Deus, quóniam intravérunt aquæ usque ad ánimam meam : ne avértas fáciem tuam a me : * Quóniam tríbulor, exáudi me, Dómine, Deus meus. | R/. Sauvez-moi [10], ô Dieu, parce que des eaux sont entrées jusque dans mon âme [11] : ne détournez [12] pas votre face de moi : * Parce que je suis tourmenté, exaucez-moi, Seigneur mon Dieu. |
V/. Inténde ánimæ meæ, et líbera eam : propter inimícos meos éripe me. | V/. Soyez attentif à mon âme et délivrez-la ; à cause de mes ennemis, sauvez-moi. |
R/. Quóniam tríbulor, exáudi me, Dómine, Deus meus. | R/. Parce que je suis tourmenté, exaucez-moi, Seigneur mon Dieu. |
Lectio vi | 6e leçon |
Feféllit ergo illum malígnitas sua, íntulit supplícium Fílio Dei, quod cunctis áliis hóminum in remédium verterétur. Fudit sánguinem iustum, qui reconciliándo mundo et prétium esset, et póculum. Suscépit Dóminus, quod secúndum propósitum suæ voluntátis elégit. Admísit in se ímpias manus furéntium : quæ dum proprio incúmbunt scéleri, famulátæ sunt Redemptóri. Cuius étiam circa interfectóres suos tanta erat pietátis afféctio, ut de cruce súpplicans Patri, non se vindicári, sed illis postuláret ignósci. | Le diable fut donc trompé par sa propre malignité ; il fit souffrir au Fils de Dieu un supplice qui est devenu le remède de tous les enfants des hommes. Il répandit le sang innocent qui devait être le prix de la réconciliation du monde, et notre breuvage. Le Seigneur souffrit le genre de mort qu’il avait librement choisi, confermement à ses desseins. Il permit à des hommes furieux de porter sur lui leurs mains impies, et, en accomplissant un crime énorme, elles ont servi à l’exécution des desseins du Rédempteur. La tendresse de son amour était si grande, même envers ses meurtriers, que, suppliant son Père du haut de la croix, il lui demanda non pas de le venger, mais de leur pardonner. |
R/. Noli esse mihi, Dómine, alienus : parce mihi in die mala : confundántur omnes qui me persequúntur, * Et non confúndar ego. | R/. Ne soyez pas pour moi un étranger, Seigneur : pardonnez-moi au jour mauvais : qu’ils soient tous confondus, ceux qui me persécutent [13], * Et que je ne sois pas confondu moi-même. |
V/. Confundántur omnes inimíci mei, qui quærunt ánimam meam. | V/. Qu’ils soient [14] confondus, tous mes ennemis qui cherchent mon âme. |
R/. Et non confúndar ego.R/. Noli esse mihi, Dómine, alienus : parce mihi in die mala : confundántur omnes qui me persequúntur, Et non confúndar ego. | R/. Et que je ne sois pas confondu moi-même.R/. Ne soyez pas pour moi un étranger, Seigneur : pardonnez-moi au jour mauvais : qu’ils soient tous confondus, ceux qui me persécutent, et que je ne sois pas confondu moi-même. |
Lectio vii | 7e leçon |
Léctio sancti Evangélii secúndum Matthǽum. | Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu.. |
Cap. 21, 1-9 | |
In illo témpore : Cum appropinquásset Iesus Ierosólymis, et venísset Béthphage ad montem Olivéti : tunc misit duos discípulos, dicens eis. Et réliqua. | En ce temps-là : Lorsque Jésus approcha de Jérusalem, et qu’il fut venu à Bethphagé, près du mont des Oliviers, il envoya deux disciples, leur disant. Et le reste. |
Homilía sancti Ambrósii Episcopi | Homélie de saint Ambroise, Évêque. |
Liber 9 in Lucam | |
Pulchre relictis Iudæis, habitatúrus in afféctibus Géntium, templum Dóminus ascéndit. Hoc enim templum est verum, in quo non in littera, sed in spíritu Dóminus adorátur. Hoc Dei templum est, quod fídei series, non lapidum structura fundávit. Deserúntur ergo qui óderant : eligúntur qui amatúri erant. Et ídeo ad montem venit Oliveti, ut novellas óleas in sublimi virtúte plantaret, quarum mater est illa, quæ sursum est, Ierusalem. In hoc monte est ille cæléstis agricola : ut plantáti omnes in domo Dei, possint virítim dícere : Ego autem sicut olíva fructífera in domo Domini. | Il est remarquable [15] que le Seigneur, ayant laissé les Juifs, monte au temple, lui qui devait habiter dans les cœurs des Gentils. Car le vrai temple c’est celui où le Seigneur est adoré, non selon la lettre, mais en esprit. Le temple de Dieu, c’est celui qui s’établit, non sur une structure de pierres, mais sur l’enchaînement des vérités de la foi. Le Seigneur abandonne donc ceux qui le haïssent et il choisit ceux qui doivent l’aimer. Et voilà pourquoi il vient au mont des oliviers planter en sa vertu divine ces jeunes plants d’olivier qui ont pour mère la Jérusalem d’en haut. Sur cette montagne, il est lui-même le céleste jardinier, pour que tous ceux qui sont plantés dans la maison de Dieu puissent dire, chacun en particulier : « Pour moi, je suis comme un olivier qui porte du fruit dans la maison de Dieu. [16] » |
R/. Dóminus mecum est tamquam bellator fortis : proptérea persecúti sunt me, et intellígere non potuérunt : Dómine, probas renes et corda : * Tibi revelavi causam meam. | R/. Le Seigneur est avec moi comme un guerrier vaillant : c’est pour cela qu’ils m’ont persécuté et qu’ils n’ont pas pu comprendre : Seigneur, vous éprouvez les reins et les cœurs : * A vous j’ai révélé ma cause. |
V/. Vidísti, Dómine, iniquitátes eórum advérsum me : iúdica iudícium meum. | V/. Vous avez vu, Seigneur, leurs iniquités contre moi : jugez ma cause. |
R/. Tibi revelavi causam meam. | R/. A vous j’ai révélé ma cause. |
Lectio viii | 8e leçon |
Et fortásse ipse mons Christus est. Quis enim álius tales fructus ferret oleárum, non curvescéntium ubertáte baccárum, sed spíritus plenitúdine Géntium fœcundárum ? Ipse est per quem ascéndimus, et ad quem ascéndimus. Ipse est iánua, ipse est via, qui aperítur, et qui áperit : qui pulsatur ab ingrediéntibus, et ab eméritis adorátur. Ergo in castello erat, et ligátus erat pullus cum ásina : non poterat solvi nisi iussu Dómini. Solvit eum manus apostolica. Talis actus, talis vita, talis grátia. Esto talis et tu, ut possis ligatos sólvere. | Le Christ est peut-être lui-même aussi cette montagne. Quel autre que lui, produirait en effet une telle moisson d’oliviers ? non pas de ces oliviers qui ploient sous l’abondance de leurs fruits, mais de ceux qui prouvent leur fécondité en communiquant aux nations la plénitude du Saint-Esprit. Il est celui par qui nous montons et vers qui nous montons. Il est la porte et il est la voie ; il est la porte qui s’ouvre et il est celui qui l’ouvre, la porte à laquelle frappent ceux qui veulent entrer, et le Dieu qu’adorent ceux qui ont mérité d’entrer. Jésus était donc dans un bourg, et il y avait un ânon lié auprès de sa mère ; cet ânon, il ne pouvait être détaché que sur l’ordre du Seigneur. La main d’un Apôtre le délie. Telles sont les actions, telle est la vie, telle est la grâce. Soyez donc tels vous aussi, que vous puissiez délivrer ceux qui sont liés. |
R/. Dixérunt ímpii apud se, non recte cogitántes : Circumveniámus iustum, quóniam contrarius est opéribus nostris : promittit se sciéntiam Dei habere, Fílium Dei se nóminat, et gloriátur patrem se habére Deum : * Videámus si sermónes illíus veri sunt : et si est vere Fílius Dei, líberet eum de mánibus nostris : morte turpíssima condemnémus eum. | R/. Les impies ont dit [17], pensant faussement en eux-mêmes : Circonvenons le juste, parce qu’il est contraire à nos œuvres : il se vante d’avoir la science de Dieu, il se nomme le Fils de Dieu, et il se glorifie d’avoir pour père, Dieu : * Voyons si ses paroles sont véritables : et s’il est le vrai Fils de Dieu, il le délivrera de nos mains : condamnons-le à la mort la plus honteuse. |
V/. Tamquam nugaces æstimáti sumus ab illo, et ábstinet se a viis nostris tamquam ab immunditiis : et præfert novíssima iustórum. | V/. Nous sommes estimés par lui frivoles, il s’abstient de nos voies comme de souillures : il préfère les derniers moments des justes. |
R/. Videámus si sermónes illíus veri sunt : et si est vere Fílius Dei, líberet eum de mánibus nostris : morte turpíssima condemnémus eum. | R/. Voyons si ses paroles sont véritables : et s’il est le vrai Fils de Dieu, il le délivrera de nos mains : condamnons-le à la mort la plus honteuse. |
Lectio ix | 9e leçon |
Nunc considerémus qui fúerint illi, qui erróre detecto, de paradiso eiecti, in castellum sint relegati. Et vides, quemádmodum quos mors expúlerat, vita revocáverit. Et ídeo secúndum Matthǽum, et ásinam et pullum légimus : ut quia in duobus homínibus uterque fuerat sexus expulsus, in duobus animálibus sexus uterque revocétur. Ergo illic in ásina matre quasi Hevam figurávit erroris : hic autem in pullo generalitátem pópuli Gentilis expressit : et ídeo pullo sedétur ásinæ. Et bene, in quo nemo sedit : quia nullus, antequam Christus, natiónum pópulos vocávit ad Ecclésiam. Denique secúndum Marcum sic habes : Quem nemo adhuc sedit hóminum. | Considérons maintenant quels sont ceux qui, après avoir été convaincus de péché, furent chassés du paradis et relégués dans une demeure vulgaire que je compare à ce bourg. Et voyez de quelle manière la Vie rappelle ceux que la mort avait exilés. Nous lisons dans saint Matthieu que le Fils de Dieu envoya délier un ânon et une ânesse, afin que, comme l’un et l’autre sexe avaient été chassés du paradis en la personne de nos premiers parents, il montrât par le symbole de ces deux animaux, qu’il venait rappeler les deux sexes. Il semble que l’ânesse figurait Ève coupable, et l’ânon désignait la généralité du peuple gentil : c’est pourquoi le Sauveur s’assit sur le petit de l’ânesse. Il est dit justement que personne n’avait encore monté cet ânon, parce que personne avant le Christ n’avait appelé les peuples de la gentilité à entrer dans l’Église. On lit en effet dans saint Marc : « Vous trouverez un ânon lié, sur lequel aucun homme ne s’est encore assis. [18] » |
R/. Circumdedérunt me viri mendáces : sine causa flagellis cecidérunt me : * Sed tu, Dómine defensor, víndica me. | R/. Des hommes menteurs m’ont environné : sans motif, ils m’ont frappé de fouets : * Mais vous, Seigneur, qui êtes mon défenseur, vengez-moi. |
V/. Quóniam tribulátio próxima est, et non est qui ádiuvet. | V/. Parce que la tribulation [19] est proche, et il n’y a personne qui porte secours. |
R/. Sed tu, Dómine defensor, víndica me.R/. Circumdedérunt me viri mendáces : sine causa flagellis cecidérunt me : Sed tu, Dómine defensor, víndica me. | R/. Mais vous, Seigneur, qui êtes mon défenseur, vengez-moi.R/. Des hommes menteurs m’ont environné : sans motif, ils m’ont frappé de fouets : Mais vous, Seigneur, qui êtes mon défenseur, vengez-moi. |
A LAUDES.
Ant. 1 Dóminus Deus * auxiliator meus : et ídeo non sum confúsus. | Ant. 1 Le Seigneur Dieu [20] * est mon aide : et c’est pour cela que je n’ai pas été confondu. |
Ant. 2 Circumdántes * circumdedérunt me : et in nómine Dómini vindicábor in eis. | Ant. 2 Environnant [21], * ils m’ont environné : et c’est au nom du Seigneur que je me suis vengé d’eux. |
Ant. 3 Iúdica causam meam : * defénde, quia potens es, Dómine. | Ant. 3 Jugez ma cause : * défendez-moi, car vous êtes puissant, Seigneur. |
Ant. 4 Cum Angelis * et púeris fidéles inveniámur, triumphatóri mortis clamántes : Hosánna in excélsis. | Ant. 4 Avec les Anges * et les enfants, que nous soyons trouvés fidèles, acclamant le triomphateur de la mort : Hosanna au plus haut des cieux. |
Ant. 5 Confundántur * qui me persequúntur, et non confúndar ego, Dómine, Deus meus. | Ant. 5 Qu’ils soient confondus [22] * ceux qui me persécutent, et que je ne sois pas confondu moi-même, ô Seigneur mon Dieu. |
Capitulum Phil. 2, 5-7. | Capitule |
Fratres : Hoc enim sentíte in vobis, quod et in Christo Iesu : qui, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æqualem Deo : sed semetípsum exinanívit, formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus, et hábitu invéntus ut homo. | Mes frères : Ayez en vous les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus : bien qu’il fût Dieu par nature, il n’a pas retenu avidement son égalité avec Dieu, mais il s’est anéanti lui-même en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes, à l’extérieur absolument comme un homme. |
Hymnus | Hymne |
Lustra sex qui iam peregit,
Tempus implens córporis, Sponte líbera Redémptor Passióni deditus, Agnus in Crucis levátur Immolándus stipite. | Le temps de six lustres [23] est écoulé,
la durée de sa vie mortelle est accomplie, le Rédempteur, de lui-même, se livre aux tourments de sa Passion, Agneau, il est cloué à la croix, s’immolant sur le bois. |
Felle potus ecce languet :
Spina, clavi, láncea Mite corpus perforárunt : Unda manat, et cruor : Terra, pontus, astra, mundus, Quo lavántur flúmine ! | On l’abreuve de fiel, il languit :
les épines, les clous et la lance transpercent le doux corps : De l’eau jaillit, avec elle, du sang : Terre, océan, astres, monde, que le fleuve vous purifie ! |
Crux fidélis, inter omnes
Arbor una nóbilis : Silva talem nulla profert Fronde, flore, gérmine : Dulce ferrum, dulce lignum, Dulce pondus sústinent. | O Croix, objet de notre confiance,
arbre illustre entre tous : nulle forêt n’en produit de semblable par le feuillage, les fleurs et les fruits [24] : O doux bois aimable, ô doux clous, quel doux fardeau vous supportez ! |
Flecte ramos, arbor alta,
Tensa laxa víscera, Et rigor lentéscat ille, Quem dedit natívitas ; Et supérni membra Regis Tende miti stípite. | Ploie tes rameaux, arbre altier,
relâche tes fibres tendues, que s’adoucisse cette rigidité que t’a donnée la nature ; Offre un soutien plus doux aux membres sacrés du Roi du ciel. |
Sola digna tu fuísti
Ferre mundi víctimam ; Atque portum præparáre Arca mundo naufrago, Quam sacer cruor perúnxit, Fusus Agni córpore. | Seul tu fus digne
de porter la victime du monde ; Et de préparer un port à l’arche du monde naufragé, car tu fus empourpré du sang divin qui s’échappe du corps de l’Agneau. |
Sempitérna sit beátæ
Trinitáti glória, Æqua Patri, Filióque ; Par decus Paráclito : Unius Triníque nomen Laudet univérsitas. Amen. | Gloire soit éternellement
à la bienheureuse Trinité, honneur égal au Père et au Fils, comme aussi au Paraclet : Que le nom du Dieu un et trois soit loué dans tout l’univers. Amen. |
V/. Eripe me de inimícis meis, Deus meus. | V/. Arrachez-moi à mes ennemis, ô mon Dieu. |
R/. Et ab insurgéntibus in me líbera me. | R/. Et délivrez-moi de ceux qui se dressent contre moi. |
Ad Bened. Ant. Turba multa, * quæ convénerat ad diem festum, clamábat Dómino : Benedíctus qui venit in nómine Dómini : Hosánna in excélsis. | Ant. au Bénédictus Une foule nombreuse, * qui s’était rassemblée pour le jour de la fête, acclamait le Seigneur : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur : Hosanna au plus haut des cieux. |
AUX DEUXIÈMES VÊPRES.
Capitulum Phil. 2, 5-7. | Capitule |
Fratres : Hoc enim sentíte in vobis, quod et in Christo Iesu : qui, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æqualem Deo : sed semetípsum exinanívit, formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus, et hábitu invéntus ut homo. | Mes frères : Ayez en vous les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus : bien qu’il fût Dieu par nature, il n’a pas retenu avidement son égalité avec Dieu, mais il s’est anéanti lui-même en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes, à l’extérieur absolument comme un homme. |
Hymnus | Hymne |
Vexílla Regis pródeunt :
Fulget Crucis mystérium, Qua vita mortem pértulit, Et morte vitam prótulit. | Les étendards du Roi s’avancent :
il resplendit le mystère de la Croix, sur laquelle la Vie a souffert la mort, et par la mort a produit la vie. |
Quæ, vulneráta lánceæ
Mucróne diro, críminum Ut nos laváret sórdibus, Manávit unda et sánguine. | C’est là que, transpercé du fer
cruel d’une lance, son côté épancha l’eau et le sang, pour laver la souillure de nos crimes. |
Impléta sunt quæ cóncinit
David fidéli cármine, Dicéndo natiónibus : Regnávit a ligno Deus. | Il s’est accompli, l’oracle de David
qui, dans un chant inspiré, avait dit aux nations : « Dieu régnera par le bois. » |
Arbor decóra et fúlgida,
Ornáta Regis púrpura, Elécta digno stípite Tam sancta membra tángere. | Tu es beau, tu es éclatant,
arbre paré de la pourpre du Roi ; noble tronc appelé à l’honneur de toucher des membres si sacrés. |
Beáta, cuius bráchiis
Prétium pepéndit sǽculi, Statéra facta córporis, Tulítque prædam tártari. | Arbre bienheureux, dont les bras
ont porté la rançon du monde ! Tu es la balance où fut pesé ce corps, et tu as enlevé à l’enfer sa proie. |
Sequens stropha dicitur flexis genibus. | La strophe suivante se dit à genoux. |
O Crux, ave, spes única,
Hoc Passiónis témpore Piis adáuge grátiam, Reísque dele crímina. | Salut, ô Croix, unique espérance !
En ces jours de la Passion, accrois la grâce chez les justes, efface le crime des coupables. |
Te, fons salútis, Trínitas,
Colláudet omnis spíritus : Quibus Crucis victóriam Largíris, adde prǽmium. Amen. | O Trinité, source de notre salut,
que tous les esprits vous louent ensemble : vous nous donnez la victoire par la Croix : daignez y ajouter la récompense. Amen. |
V/. Eripe me, Dómine, ab hómine malo. | V/. Arrachez-moi, Seigneur, à l’homme mauvais. |
R/. A viro iníquo éripe me. | R/. A l’homme d’iniquité, arrachez-moi. |
Ad Magnificat Ant. Scriptum est enim : * Percútiam pastórem, et dispergéntur oves gregis : postquam autem resurréxero, præcédam vos in Galilǽam : ibi me vidébitis, dicit Dóminus. | Ant. au Magnificat Il est écrit : * Je frapperai le pasteur et les brebis du troupeau seront dispersées : mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée, c’est là que vous me verrez, dit le Seigneur. |
[1] Editio typica Vaticana Ordinis hebdomadae sanctae instaurati redigit psalmos secundum novam interpretationem : L’Edition typique Vaticane de l’Ordo de la Semaine Sainte donne les psaumes selon la version du Psautier Béa (Pie XII) abandonnée depuis : nous donnons le texte du psautier traditionnel qui est aussi repris par le Graduel de 1961
[2] « Le Sauveur revêtit véritablement notre chair mortelle ; mais il n’eut du péché que la ressemblance, et c’est ce voile qui déroba au démon le piège dans lequel il devait tomber. » (Saint Bernard). « Car si Lucifer avait, par son exécrable malice, et aussi par une juste punition de Dieu, acquis sur Adam coupable et sur toute sa race pécheresse le droit de mort, ce droit, il devait le perdre à jamais le jour où il serait assez téméraire pour oser l’exercer contre le Juste. » (Saint Augustin).
[3] Lam. 3, 57.
[4] Ps. 85, 7.
[5] Job. 19, 13.
[6] Jer. 8, 19.
[7] Lam. 3, 9.
[8] Soyez fortifiés, hébraisme, pour et vous serez fortifiés.
[9] Ps. 104, 4.
[10] Ps. 68, 2.
[11] David compare ici la véhémence des douleurs de Notre Seigneur à des eaux profondes : Je suis devenu, dit-il, semblable à celui qui, jeté dans la mer, sent l’eau pénétrer dans sa poitrine, en sorte qu’il ne peut plus respirer ni vivre. (Bx Bellarmin).
[12] Ps. 68, 18.
[13] Jer. 17, 18.
[14] Ps. 69, 2.
[15] Le premier mot de celle leçon Pulchre offre ici une réelle difficulté de traduction. La solution adoptée a été suggérée par la définition philosophique de ce terme qui nous semble l’invitation naturelle d’un auteur allant expliquer un acte symbolique d’où se dégagera une leçon profonde et cachée.
[16] Ps. 51, 8.
[17] Sap. 2, 1.
[18] Marc. 11, 2.
[19] Ps. 21, 12.
[20] Is. 50, 7.
[21] Ps. 117, 11.
[22] Jer. 17, 18.
[23] On désignait sous le nom de lustre, un espace de 5 ans.
[24] Fronde : ce feuillage mystérieux n’est-il pas l’humble semence de Bethléem, aussi petite dans la crèche que le grain de sénevé, et qui est devenu le grand arbre sur les rameaux duquel viennent se reposer maintenant les oiseaux du ciel, c’est-à-dire les âmes prédestinées ? Flore : cette fleur incomparable n’est-elle pas celle-là même qui est née sur le rejeton de la racine de Jessé, c’est-à-dire le Sauveur fils de la Vierge, qui, selon l’heureuse expression de saint Ambroise, a purifié le monde des fétides émanations du péché, pour y répandre la suave odeur de la terre des vivants ? Germine : Jésus est aussi le fruit béni dont la vivifiante saveur doit neutraliser à jamais le venin mortel de cet autre fruit qui, dès l’origine, avait empoisonné les entrailles de tous les enfants d’Adam. Celui-là fut un fruit de mort, celui-ci est le fruit de vie, formé par l’Esprit-Saint dans les chastes flancs de la Vierge, mûri au Calvaire sous le feu de la souffrance, et jusqu’à la consommation des siècles offert chaque jour à nos âmes sur la table eucharistique pour devenir leur céleste aliment. (L’Abbé Pimont).
"Ils" est au singulier, je suis seul à m’occuper du site... Je ne le visite pas tous les jours, et il est vrai que j’ai une grande réticence envers les messages anonymes.
Il s’agit bien d’une erreur de copier-coller. Mais la correction demanderait une révision d’une bonne partie des articles, ce qui n’est pas dans mes projets à court-terme.
Abbé Husson