Messe après 1942 |
Messe avant 1942 |
Office |
Dom Guéranger, l’Année Liturgique |
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum |
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique |
A la fin du Ve siècle, la Passion de sainte Cécile identifie un martyr inhumé au cimetière de Prétextat avec le pape Urbain Ier qui mourut le 19 mai 230 et fut inhumé dans la crypte des papes au cimetière de Callixte. Au VIIe siècle, le sacramentaire grégorien entérine cette identification, à la suite du Liber Pontificalis.
Messe après 1942 | |
Missa Si díligis me, de Communi Summorum Pontificum, cum orationibus II loco. | Messe Si díligis me, du Commun des Souverains Pontifes, avec les oraisons en 2ème place |
Oratio C2 | Collecte C2 |
Deus, qui Ecclésiam tuam, in apostólicæ petræ soliditáte fundátam, ab infernárum éruis terróre portárum : præsta, quǽsumus ; ut, intercedénte beáto Urbáno Mártyre tuo atque Summo Pontífice, in tua veritáte persístens, contínua securitáte muniátur. Per Dominum. | Ô Dieu, sur le roc inébranlable des apôtres, vous avez fondé votre Eglise qui n’a plus a redouter la puissance des enfers ; faites qu’à la prière du bienheureux Urbain, votre Martyr et Souverain Pontife, elle reste ferme dans votre vérité et sous votre garde, elle soit en sûreté pour toujours. |
Secreta C2 | Secrète C2 |
Múnera, quæ tibi, Dómine, lætántes offérimus, súscipe benígnus, et præsta : ut, intercedénte beáto Urbáno, Ecclésia tua et fídei integritáte lætétur, et témporum tranquillitáte semper exsúltet. Per Dóminum nostrum. | Ecceptez, Seigneur, en votre bonté, les présents que nous vous offrons avec joie : faites qu’à la prière du bienheureux Urbain, votre Eglise se réjouisse de la pureté de sa foi et vive, dans l’allégresse, des jours paisibles. |
Postcommunio C2 | Postcommunion C2 |
Multíplica, quǽsumus, Dómine, in Ecclesia tua spíritum grátiæ, quem dedísti : ut beáti Urbáni Mártyris tui atque Summi Pontíficis deprecatióne nec pastóri obœdiéntia gregis nec gregi desit cura pastóris. Per Dóminum. | Répandez largement sur votre Eglise, Seigneur, l’esprit de grace que vous lui avez donné ; Faites qu’à la prière du bienheureux Urbain, votre Martyr et Souverain Pontife, le troupeau obéisse toujours à son pasteur et que toujours le pasteur prenne soin de son troupeau. |
Messe avant 1942 | |
Tempore paschali, Missa Protexísti, de Communi Martyrum I loco, cum orationibus ut infra : | Au Temps pascal, Messe Protexísti, du Commun des Martyrs au T.P. I, avec les oraisons ci-dessous : |
Oratio. | Collecte |
Da, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui beáti Urbáni Mártyris tui atque Pontíficis sollémnia cólimus, eius apud te intercessiónibus adiuvémur. Per Dóminum. | Faites, nous vous en prions, Dieu tout-puissant, que nous, qui célébrons la fête de votre bienheureux Martyr et Pontife Urbain, nous recevions l’assistance de son intercession. |
Secreta | Secrète |
Hæc hóstia, Dómine, quǽsumus, emúndet nostra delícta : et, ad sacrifícium celebrándum, subditórum tibi córpora mentésque sanctíficet. Per Dóminum. | Nous vous en supplions, Seigneur, que cette hostie nous délivre de nos fautes et qu’elle sanctifie les corps et les âmes de vos serviteurs pour la célébration de ce sacrifice. |
Postcommunio | Postcommunion |
Refécti participatióne múneris sacri, quǽsumus, Dómine, Deus noster : ut, cuius exséquimur cultum, intercedénte beáto Urbáno Mártyre tuo atque Pontífice, sentiámus efféctum. Per Dóminum. | Rassasiés par la participation à ce don sacré, nous vous supplions, Seigneur notre Dieu, par l’intercession du bienheureux Urbain, votre Martyr et Pontife, de nous faire ressentir l’effet du sacrifice que nous célébrons. |
Extra Tempus Paschale : | En dehors du Temps pascal : |
Ant. ad Introitum. Dan. 3, 84 et 87. | Introït |
Sacerdótes Dei, benedícite Dóminum : sancti et húmiles corde, laudáte Deum. | Prêtres du Seigneur, bénissez le Seigneur ; saints et humbles de cœur, louez Dieu. |
Ibid., 57. | |
Benedícite, ómnia ópera Dómini, Dómino : laudáte et superexaltáte eum in sǽcula. | Œuvres du Seigneur, louez toutes le Seigneur, louez-le, et exaltez-le à jamais. |
Oratio. | Collecte |
Da, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui beáti Urbáni Mártyris tui atque Pontíficis sollémnia cólimus, eius apud te intercessiónibus adiuvémur. Per Dóminum. | Faites, nous vous en prions, Dieu tout-puissant, que nous, qui célébrons la fête de votre bienheureux Martyr et Pontife Urbain, nous recevions l’assistance de son intercession. |
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corínthios. | Lecture de l’Épître de saint Paul aux Corinthiens. |
2. Cor. 1, 3-7. | |
Fratres : Benedíctus Deus et Pater Dómini nostri Iesu Christi, Pater misericordiárum, et Deus totíus consolatiónis, qui consolátur nos in omni tribulatióne nostra : ut póssimus et ipsi consolári eos, qui in omni pressúra sunt, per exhortatiónem, qua exhortámur et ipsi a Deo. Quóniam sicut abúndant passiónes Christi in nobis : ita et per Christum abúndat consolátio nostra. Sive autem tribulámur pro vestra exhortatióne et salúte, sive consolámur pro vestra consolatióne, sive exhortámur pro vestra exhortatióne et salúte, quæ operátur tolerántiam earúndem passiónum, quas et nos pátimur : ut spes nostra firma sit pro vobis : sciéntes, quod, sicut sócii passiónum estis, sic éritis et consolatiónis : in Christo Iesu, Dómino nostro. | Mes Frères, béni soit Dieu, qui est aussi le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos tribulations, afin que nous puissions, nous aussi, par l’encouragement que nous recevons nous-mêmes de Dieu, consoler ceux qui sont pressés par toutes sortes de maux ; car, de même que les souffrances du Christ abondent en nous, notre consolation abonde aussi par le Christ. Or, soit que nous soyons affligés, c’est pour votre encouragement et votre salut ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation ; soit que nous soyons encouragés, c’est pour votre encouragement et votre salut, qui s’accomplit par le support des mêmes souffrances que nous souffrons aussi : ce qui nous donne une ferme espérance pour vous, sachant que si vous avez part aux souffrances, vous aurez part aussi à la consolation, en Jésus-Christ Notre-Seigneur. |
Graduale. Ps. 88, 21-23. | Graduel |
Invéni David servum meum, óleo sancto meo unxi eum : manus enim mea auxiliábitur ei, et bráchium meum confortábit eum. | J’ai trouvé David mon serviteur, je l’ai oint de mon huile sainte ; car ma main l’assistera et mon bras le fortifiera. |
V/. Nihil profíciet inimícus in eo, et fílius iniquitátis non nocébit ei. | V/. L’ennemi n’aura jamais l’avantage sur lui et le fils d’iniquité ne pourra lui nuire. |
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 131, 1. Meménto, Dómine, David : et omnis mansuetúdinis eius. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Souvenez-vous, Seigneur, de David et de toute sa douceur. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum. | Lecture du Saint Evangile selon saint Matthieu. |
Matth. 25, 14-23. | |
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis parábolam hanc : Homo péregre proficíscens vocávit servos suos, et trádidit illis bona sua. Et uni dedit quinque talénta, álii a tem duo, álii vero unum, unicuíque secúndum própriam virtútem, et proféctus est statim. Abiit autem, qui quinque talénta accéperat, et operátus est in eis, et lucrátus est ália quinque. Simíliter et, qui duo accéperat, lucrátus est ália duo. Qui autem unum accéperat, ábiens fodit in terram, et abscóndit pecúniam dómini sui. Post multum vero témporis venit dóminus servórum illórum, et pósuit ratiónem cum eis. Et accédens qui quinque talénta accéperat, óbtulit ália quinque talénta,dicens : Dómine, quinque talénta tradidísti mihi, ecce, ália quinque superlucrátus sum. Ait illi dóminus eius : Euge, serve bone et fidélis, quia super pauca fuísti fidélis, super multa te constítuam : intra in gáudium dómini tui. Accéssit autem et qui duo talénta accéperat, et ait : Dómine, duo talénta tradidísti mihi, ecce, ália duo lucrátus sum. Ait illi dóminus eius : Euge, serve bone et fidélis, quia super pauca fuísti fidélis, super multa te constítuam : intra in gáudium dómini tui. | En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : Un homme, partant pour un long voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens. Il donna à l’un cinq talents, à un autre deux, et à un autre un seul, à chacun selon sa capacité ; puis il partit aussitôt. Celui qui avait reçu cinq talents s’en alla, les fit valoir, et en gagna cinq autres. De même, celui qui en avait reçu deux, en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un, s’en alla, creusa dans la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. Et celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, et présenta cinq autres talents, en disant : Seigneur, vous m’avez remis cinq talents ; voici que j’en ai gagné cinq autres. Son maître lui dit : C’est bien, bon et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi, et dit : Seigneur, vous m’avez remis deux talents ; voici que j’en ai gagné deux autres. Son maître lui dit : C’est bien, bon et fidèle serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. |
Ant. ad Offertorium. Ps. 88, 25. | Offertoire |
Véritas mea et misericórdia mea cum ipso : et in nómine meo exaltábitur cornu eius. | Ma vérité et ma miséricorde seront avec lui et par mon nom s’élèvera sa puissance. |
Secreta | Secrète |
Hæc hóstia, Dómine, quǽsumus, emúndet nostra delícta : et, ad sacrifícium celebrándum, subditórum tibi córpora mentésque sanctíficet. Per Dóminum. | Nous vous en supplions, Seigneur, que cette hostie nous délivre de nos fautes et qu’elle sanctifie les corps et les âmes de vos serviteurs pour la célébration de ce sacrifice. |
Ant. ad Communionem. Luc. 12, 42. | Communion |
Fidélis servus et prudens, quem constítuit dóminus super famíliam suam : ut det illis in témpore trítici mensúram. | Voici le dispensateur fidèle et prudent que le Maître a établi sur ses serviteurs pour leur donner au temps fixé, leur mesure de blé. |
Postcommunio | Postcommunion |
Refécti participatióne múneris sacri, quǽsumus, Dómine, Deus noster : ut, cuius exséquimur cultum, intercedénte beáto Urbáno Mártyre tuo atque Pontífice, sentiámus efféctum. Per Dóminum. | Rassasiés par la participation à ce don sacré, nous vous supplions, Seigneur notre Dieu, par l’intercession du bienheureux Urbain, votre Martyr et Pontife, de nous faire ressentir l’effet du sacrifice que nous célébrons. |
Leçon des Matines avant 1960
Neuvième leçon. Urbain était de Rome. Sous l’empereur Alexandre-Sévère il convertit, par son enseignement et la sainteté de sa vie, un grand nombre de personnes à la foi chrétienne. De ce nombre étaient Valérien, époux de la bienheureuse Cécile, et Tiburce, frère de Valérien, qui, dans la suite, subirent très courageusement le martyre. Urbain a écrit ces paroles au sujet des biens attribués à l’Église : « Les choses que les fidèles offrent au Seigneur ne doivent être employées que pour les besoins de l’Église et des Chrétiens, nos frères, ou des indigents ; parce que ce sont les oblations sacrées des fidèles, des aumônes faites en vue de racheter les péchés, et le patrimoine des pauvres ». Ce Pape siégea six ans, sept mois et quatre jours ; ayant reçu la couronne du martyre, il fut enseveli dans le cimetière de Prétextât, le huit des calendes de juin. En cinq ordinations faites au mois de décembre, il ordonna neuf Prêtres, cinq Diacres et sacra huit Évêques pour divers lieux.
Cette journée est marquée par le triomphe de deux saints papes, et le septième Grégoire, en quittant la terre, est introduit dans le séjour céleste par un de ses prédécesseurs : Urbain, martyr par l’effusion de son sang ; Grégoire, martyr par les douleurs qu’éprouva sa grande âme. La cause était la même. Urbain donnait sa vie plutôt que de céder à la puissance terrestre qui eût voulu courber toute âme généreuse devant les idoles des faux dieux ; Grégoire préféra encourir toutes les disgrâces de cette vie plutôt que de laisser la sainte Église sous le joug de César. Tous deux embellissent le cycle pascal de leurs palmes et de leurs couronnes. Jésus ressuscité avait dit à Pierre : « Suis-moi [1]. » Pierre suivit son Maître jusqu’à la croix. Héritiers de Pierre, Urbain et Grégoire se sont attachés à la suite du même chef, et nous saluons leur commun triomphe, en lequel brille la force invincible que le triomphateur de la mort a communiquée dans tous les siècles à ceux qu’il a choisis pour rendre témoignage ici-bas à la vérité de sa résurrection.
Saint Pontife, nous célébrons votre triomphe avec une joie augmentée encore par l’anniversaire du départ de votre illustre successeur pour le séjour où vous l’attendiez dans la gloire. Du haut du ciel vous aviez suivi ses combats, et vous aviez reconnu que son courage n’était pas au-dessous de celui des martyrs. Lui, sur sa couche funèbre à Salerne, s’animait à la dernière lutte par la pensée de votre dernier combat en ce même jour. O lien merveilleux de l’Église triomphante et de l’Église militante ! ô sublime fraternité des saints ! ô espérance immortelle pour nos cœurs ! Jésus ressuscité nous convie à nous réunir à lui pour l’éternité. Chaque génération lui envoie ses élus, et ils viennent tour à tour se grouper au-dessous de ce divin Chef, comme autant de membres qui forment la plénitude de son corps. Il est « le premier-né entre les morts », et il nous fera participer à sa vie, selon que nous aurons participé à ses souffrances et à sa mort. Priez, ô Urbain, afin que le désir de nous réunir à Jésus qui est « la voie, la vérité et la vie », s’enflamme en nous toujours plus. Rendez-nous supérieurs aux calculs terrestres, et donnez-nous de sentir toujours que tant que nous restons en ce monde, « nous sommes exilés du Seigneur [2] ».
Aujourd’hui le Hiéronymien annonce le natalis d’un saint Urbain, enseveli sur la voie Appienne dans le cimetière de Prétextat, et qui fut, à Rome, l’objet d’une grande vénération. Selon toute probabilité, il faut pourtant distinguer cet évêque martyr dont le souvenir est lié au triopium d’Hérode Atticus, du pape du même nom, enseveli dans la crypte papale du cimetière de Callixte (224-233), où l’on a retrouvé un fragment du couvercle de marbre de son sarcophage, avec l’épigraphe : En effet, pour de nombreuses raisons d’ordre chronologique et hagiographique que nous ne pouvons exposer ici, il semble que le saint Urbain du cimetière de Prétextat, mis par les actes de sainte Cécile en relation avec les martyrs Tiburce et Valérien, ait été évêque d’un de ces petits villages qui s’étaient développés autour du triopium et comme il en existait alors plusieurs dans la campagne romaine.
Urbain fut victime de la persécution où furent aussi mis à mort sainte Cécile, Tiburce, Valérien et Maxime. Il fut enseveli par une femme nommée Marmenia ou Armenia dans le cimetière local de Prétextat, dans la crypta magna, où, en effet, nous l’indiquent constamment les Itinéraires des anciens pèlerins. Intrabis in speluncam magnam, et ibi invenies sanctum Urbanum episcopum et confessorem (Itin. de Salzbourg). Jean, abbé de Monza au VIe siècle, recueillit l’huile de sa lampe sépulcrale qu’il unit aux autres huiles des tombeaux des martyrs vénérés dans les deux cimetières Ad Catacumbas et de Prétextat.
Le corps de saint Urbain demeura en ce lieu jusqu’au temps de Paschal Ier qui transporta dans la basilique transtévérine de Sainte-Cécile les ossements de l’évêque Urbain comme il avait transféré les reliques de saint Urbain Ier à Sainte-Praxède, et il repose en paix, maintenant encore, près de la vierge Cécile, de Tiburce, de Valérien, de Maxime et du pape Lucius.
A proximité du cimetière de Prétextat, on dédia de bonne heure à la mémoire de saint Urbain un vieil édifice classique que les archéologues identifient communément avec le temple dédié par Hérode Atticus, précepteur de Marc-Aurèle, à la mémoire d’Annia Regilla (165), sa première femme. L’action missionnaire de saint Urbain s’était déroulée dans ces parages ; aussi fut-ce très à propos qu’on donna son nom à ce qui représentait peut-être le monument le plus considérable du triopium. Cette église, ornée d’anciennes et très importantes peintures, conserva longtemps le souvenir du martyr dans cette région de la voie Appienne jadis évangélisée par lui ; souhaitons que, après une longue période de désolation, elle soit de nouveau rendue au culte de cet ancien évêque de la campagne romaine.
Au temps pascal [3], la messe est celle du Commun des Martyrs : Protexisti, avec des collectes spéciales. Hors du temps pascal, la messe emprunte divers éléments des communs d’un pontife.
Le graduel Inveni est le même que le 6 décembre, fête de saint Nicolas ; le verset alléluiatique est tiré du commencement du psaume 131 : « Souvenez-vous, Seigneur, de David et de toutes ses souffrances. »
La vie d’un évêque est comme un nouveau crucifiement, parce que dans son Église, où il tient la place du Christ, il en partage aussi les labeurs et les opprobres.
La lecture évangélique rapporte la parabole des cinq talents ; elle est empruntée à la messe des Confesseurs Pontifes. Les évêques ont atteint dans l’Église le sommet de la dignité hiérarchique. Le Seigneur exige d’eux en retour, non seulement qu’ils lui rendent les cinq talents, mais qu’ils lui en apportent cinq autres en plus.
Le Sacramentaire Grégorien en assigne une autre postcommunion : Beati Urbani martyris lui atque pontificis, Domine, intercessione placatus, praesta, quaesumus, ut quae temporali celebramus actione, perpétua salvatione capiamus.
Bien qu’au moyen âge cet évêque Urbain, des Actes de sainte Cécile, ait été identifié à tort avec le Pape du même nom, les reliques de ce dernier ont néanmoins une histoire tout à fait distincte de celles du saint Urbain du cimetière de Prétextat. Le corps de saint Urbain pape, comme en fait foi l’épigraphe du pape Paschal Ier qui se trouve à Sainte-Praxède, fut transféré le 20 juillet 818 dans cette basilique, où, aujourd’hui encore, il est conservé dans la crypte, sous l’autel majeur.
Saint Urbain fut le successeur de saint Callixte 1er (v. 14 octobre). Il gouverna l’Église de 222-230. Pendant son pontificat, l’Église connut le calme, car l’empereur Alexandre Sévère n’appliqua pas les décrets de persécution. Ce qui est intéressant pour nous, c’est la décision concernant les offrandes des fidèles au moment de l’Offertoire de la messe : « Les dons des fidèles qui sont offerts au Seigneur ne doivent pas servir à autre chose qu’aux besoins ecclésiastiques ou aux besoins généraux soit de la communauté chrétienne, soit des nécessiteux. Ce sont, en effet, des offrandes sacrées des fidèles, l’expiation des péchés et le patrimoine des pauvres » (Bréviaire). Le corps du saint pape fut transporté en 818 dans l’église de Sainte-Praxède où il repose encore aujourd’hui.