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O Oriens

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Sommaire

  Antienne  
  Dom Guéranger, l’Année Liturgique  
  Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique  
  Dom Adrien Nocent, Contempler sa Gloire  

Introduction générale aux Antiennes O avec la première antienne du 17 décembre, voir ici

Antienne

Le 21 Décembre. Ant. au Magnificat

O Oriens, * splendor lucis ætérnæ, et sol iustítiæ : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’imageO Orient [1], * splendeur de la lumière éternelle [2], et soleil de justice [3] : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. [4]
MP3 - 4.4 Mo
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Pour l’introduction de Dom Guéranger aux Grandes Antiennes O, on se reportera ici.

En l’Office des Laudes, la voix de l’Église fait retentir aujourd’hui cet avis solennel :

Ant. au Bénédictus Ne craignez pas, * car notre Seigneur viendra à vous le cinquième jour.

GRANDE ANTIENNE DE SAINT THOMAS.

O Thomas Didyme ! vous qui avez mérité de voir le Christ, nous faisons monter vers vous nos prières à haute voix ; secourez-nous dans notre misère ; afin que nous ne soyons pas condamnés avec les impies, en l’Avènement du Juge.

O ORIENS.

Divin Soleil, ô Jésus ! Vous venez nous arracher à la nuit éternelle : soyez à jamais béni ! Mais combien vous exercez notre foi, avant de luire à nos yeux dans toute votre splendeur ! Combien vous aimez à voiler vos rayons, jusqu’à l’instant marqué par votre Père céleste, où vous devez épanouir tous vos feux ! Voici que vous traversez la Judée ; vous approchez de Jérusalem ; le voyage de Marie et de Joseph tire à son terme. Sur le chemin, vous rencontrez une multitude d’hommes qui marchent en toutes les directions, et qui se rendent chacun dans sa ville d’origine, pour satisfaire à l’Édit du dénombrement. De tous ces hommes, aucun ne vous a soupçonné si près de lui, ô divin Orient ! Marie, votre Mère, est estimée par eux une femme vulgaire ; tout au plus, s’ils remarquent la majesté et l’incomparable modestie de cette auguste Reine, sentiront-ils vaguement le contraste frappant entre une si souveraine dignité et une condition si humble ; encore ont-ils bientôt oublié cette heureuse rencontre. S’ils voient avec tant d’indifférence la mère, le fils non encore enfanté à la lumière visible, lui donneront-ils une pensée ? Et cependant ce fils, c’est vous-même, ô Soleil de justice ! Augmentez en nous la Foi, mais accroissez aussi l’amour. Si ces hommes vous aimaient, ô libérateur du genre humain, vous vous feriez sentir à eux ; leurs yeux ne vous verraient pas encore, mais du moins leur cœur serait ardent dans leur poitrine, ils vous désireraient, et ils hâteraient votre arrivée par leurs vœux et leurs soupirs. O Jésus qui traversez ainsi ce monde que vous avez fait, et qui ne forcez point l’hommage de vos créatures, nous voulons vous accompagner dans le resté de votre voyage ; nous baisons sur la terre les traces bénies des pas de celle qui vous porte en son sein ; nous ne voulons point vous quitter jusqu’à ce que nous soyons arrivés avec vous à l’heureuse Bethléhem, à cette Maison du Pain, où enfin nos yeux vous verront, ô Splendeur éternelle, notre Seigneur et notre Dieu !

PRIÈRE POUR LE TEMPS DE L’AVENT.
(Bréviaire Mozarabe, au Lundi de la Ve Semaine de l’Avent, Oraison.)

O Dieu notre Père ! Quel crime énorme vois-je commettre sous vos yeux par les Juifs réprouvés ! Ils méprisent votre Fils annoncé dans la Loi, et ils demeurent dans le gouffre de leur incrédulité ; tandis que ceux auxquels il n’avait pas été annoncé l’ont vu, et que ceux qui n’en ont point entendu parler l’ont contemplé dans leur intelligence. Arrachez donc de nous, nous vous en supplions, tout ce qui vous résiste dans nos œuvres afin que les dons que vous avez implantés dans notre cœur docile prennent un accroissement fécond, et que la racine de l’humilité ne s’y dessèche jamais. Amen.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Pour l’introduction de Dom Pius Parsch aux Grandes Antiennes O, on se reportera ici.

Aujourd’hui l’Église fait entendre deux chants qui ont une importance particulière pour la préparation de Noël :

L’antienne chantée au lever du soleil est un cri de joie de l’Église :

Ant. au Bénédictus Ne craignez pas, * car notre Seigneur viendra à vous le cinquième jour.

A Vêpres nous chantons la cinquième antienne O :

De l’histoire du salut, nous passons au monde naturel. Là aussi le Sauveur s’est créé un symbole, le soleil : c’est le symbole préféré de l’Écriture et de la liturgie. Dans cette antienne, le cycle de Noël est caractérisé de la façon la plus heureuse. D’une part, l’humanité est représentée assise dans les ténèbres et à l’ombre de la mort ; d’autre part, perçant les nuages apparaît le soleil rédempteur. Deux prophètes du même nom, les deux Zacharie, annoncent le Rédempteur comme un soleil levant : « Voici un homme : Orient est son nom » (Zach. VI, 12), « par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu il nous visite, le soleil qui se lève d’en-haut » (Luc. 1, 78).

Dom Adrien Nocent, Contempler sa Gloire

Pour l’introduction de Dom Nocent aux Grandes Antiennes O, on se reportera ici.

C’est l’image du retour du Christ à la fin des temps, lorsque le resplendissement de sa lumière aura définitivement raison des ténèbres qui obscurcissent encore les âmes et les cœurs. On reconnaît à la dernière demande de l’antienne la fin du cantique Benedictus de Zacharie (Luc I 78-79).

[1] Zach. 6, 12.

[2] Hebr. 1, 3.

[3] Malach. 4, 2.

[4] Is. 9, 2 ; Luc. 1, 78-79.