Accueil - Missel - Temporal - Temps de l’Avent

Jeudi de la 3ème semaine de l’Avent

Version imprimable de cet article Version imprimable Partager


Sommaire

  Textes de la Messe  
  Office  
  Dom Guéranger, l’Année Liturgique  
  Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum  
  Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique  

Si ce jour tombe le 21 décembre, fête de saint Thomas, on dit la Messe et l’Office de l’Apôtre et on fait mémoire de l’Avent par les oraisons à la messe (3ème semaine), et à Laudes et à Vêpres par les antiennes qui suivent :
Aux Laudes
Ant. au Bénédictus Ne craignez pas, * car notre Seigneur viendra à vous le cinquième jour.
Aux Vêpres
Le 21 Décembre. Ant. au Magnificat

O Oriens, * splendor lucis ætérnæ, et sol iustítiæ : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’imageO Orient [1], * splendeur de la lumière éternelle [2], et soleil de justice [3] : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. [4]
MP3 - 4.4 Mo
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM
On ne lit pas Isaïe à Matines.

Aux autres dates, on fait l’Office et la Messe de l’Avent comme suit.

Textes de la Messe

Messe de la Férie pour la 3ème semaine de l’Avent
Ant. ad Introitum. Phil. 4, 4-6Introït
Gaudéte in Dómino semper : íterum dico, gaudéte. Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus enim prope est. Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne petitiónes vestræ innotéscant apud Deum.Soyez toujours joyeux dans le Seigneur ! Je vous le répète : soyez joyeux. Votre sérénité dans la vie doit frapper tous les regards, car le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais dans toutes vos prières exposez à Dieu vos besoins.
Ps. 84, 2
Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob.Seigneur, vous avez béni votre domaine, vous avez délivré Jacob de la captivité.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Aurem tuam, quǽsumus, Dómine, précibus nostris accómmoda : et mentis nostræ ténebras, grátia tuæ visitatiónis illústra : Qui vivis.Seigneur, prêtez l’oreille à nos prières : et quand vous nous ferez la grâce de venir parmi nous, apportez votre lumière dans l’obscurité de nos âmes.
Lectio Epístolæ beáti Páuli Apóstoli ad PhilippénsesLecture de l’Epitre de Saint Paul aux Philippiens.
Philipp. 4, 4–7
Fratres : Gaudéte in Dómino semper : íterum dico, gaudéte. Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus prope est. Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne et obsecratióne, cum gratiárum actióne, petitiónes vestræ innotéscant apud Deum. Et pax Dei, quæ exsúperat omnem sensum, custódiat corda vestra et intellegéntias vestras, in Christo Iesu, Dómino nostro.Mes Frères : Réjouissez-vous dans le Seigneur en tout temps ; je le répète, réjouissez-vous. Que votre modération soit connue de tous les hommes : le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute circonstance faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.
Graduale. Ps. 79, 2, 3 et 2Graduel
Qui sedes, Dómine, super Chérubim, éxcita poténtiam tuam, et veni.Vous, Seigneur, dont le trône est porté par les Chérubins, réveillez votre puissance et venez.
V/. Qui regis Israël, inténde : qui dedúcis, velut ovem, Ioseph.Ecoutez-nous, Pasteur d’Israël, vous qui menez le peuple de Joseph comme un berger son troupeau.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Joánnem.Suite du Saint Evangile selon saint Jean.
Ioann, I, 19–28
In illo tempore : Misérunt Iudǽi ab Ierosólymis sacerdótes et levítas ad Ioánnem, ut interrogárent eum : Tu quis es ? Et conféssus est, et non negávit : et conféssus est : Quia non sum ego Christus. Et interrogavérunt eum : Quid ergo ? Elías es tu ? Et dixit : Non sum. Prophéta es tu ? Et respondit : Non. Dixérunt ergo ei : Quis es, ut respónsum demus his, qui misérunt nos ? Quid dicis de te ipso ? Ait : Ego vox clamántis in desérto : Dirígite viam Dómini, sicut dixit Isaías Prophéta. Et qui missi fúerant, erant ex pharisǽis. Et interrogavérunt eum, et dixérunt ei : Quid ergo baptízas, si tu non es Christus, neque Elías, neque Prophéta ? Respóndit eis Ioánnes, dicens : Ego baptízo in aqua : médius autem vestrum stetit, quem vos nescítis. Ipse est, qui post me ventúrus est, qui ante me factus est : cuius ego non sum dignus ut solvam eius corrígiam calceaménti. Hæc in Bethánia facta sunt trans Iordánem, ubi erat Ioánnes baptízans.En ce temps-là : Les Juifs envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites vers Jean pour demander : « Qui êtes-vous ? » Il déclara, et ne le nia point ; il déclara : " »Je ne suis point le Christ. » Et ils lui demandèrent : « Quoi donc ! Etes-vous Elie ? » Il dit « Je ne le suis point » « Etes-vous le prophète ? » Il répondit « Non » « Qui êtes-vous donc », lui dirent-ils, « afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés ». « Que dites-vous de vous-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme l’a dit le prophète Isaïe. » Or ceux qu’on lui avait envoyés étaient des Pharisiens. Et ils l’interrogèrent, et lui dirent : « Pourquoi donc baptisez-vous, si vous n’êtes ni le Christ, ni Elie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi je baptise dans l’eau ; mais au milieu de vous il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas, C’est celui qui vient après moi ; je ne suis pas digne de délier la courroie de sa chaussure. » Cela se passait à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait.
Ant. ad Offertorium. Ps. 84, 2.Offertoire
Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob : remisísti iniquitatem plebis tuæ.Seigneur, vous avez béni votre domaine, vous avez délivré Jacob de la captivité. Vous avez pardonné les fautes de votre peuple.
Secreta.Secrète
Devotiónis nostræ tibi, quǽsumus, Dómine, hóstia iúgiter immolétur : quæ et sacri péragat institúta mystérii, et salutáre tuum in nobis mirabíliter operétur. Per Dóminum.Faites, Seigneur, que sans cesse vous soit offerte la victime de notre sacrifice, pour que s’accomplisse le mystère divin que vous avez institué, et que s’opère en nous l’œuvre merveilleuse de notre salut.
Præfatio communis. Préface Commune .
In aliquibus diœcesibus et in Gallis, præfatio de Adventu.Dans quelques diocèses et en France, Préface de l’Avent .
Ant. ad Communionem. Is. 35, 4.Communion
Dícite : pusillánimes, confortámini et nolíte timére : ecce, Deus noster véniet et salvábit nos.Dites à ceux dont le cœur défaille : « Courage ! n’ayez plus peur !Voici notre Dieu qui vient : il va nous sauver. »
Postcommunio.Postcommunion
Implorámus, Dómine, cleméntiam tuam : ut hæc divína subsídia, a vítiis expiátos, ad festa ventúra nos prǽparent. Per Dóminum.Nous implorons Votre clémence, Seigneur : que cette nourriture divine nous purifie de nos fautes et nous prépare ainsi aux fêtes qui approchent.

Office

Leçons des Matines

Du Prophète Isaïe. Cap. 33, 1-6 ; 14-17.

Première leçon. Malheur à toi qui pilles ; est-ce que toi-même tu ne seras pas aussi pillé ? et toi qui méprises, est-ce que toi-même tu ne seras pas méprisé ? Lorsque tu auras consommé le pillage, tu seras pillé ; lorsque, fatigué de mépriser, tu cesseras de mépriser, tu seras méprisé [5]. Seigneur, ayez pitié de nous, car c’est vous que nous avons attendu ; soyez notre bras dès le matin, et notre salut au temps de la tribulation.
R/. Le Seigneur sortira, et combattra contre des nations : [6] * Et ses pieds se poseront sur la montagne des Oliviers, à l’Orient. V/. Et il sera élevé au-dessus des collines, et tous les peuples afflueront vers lui. [7] * Et.

Deuxième leçon. A la voix de l’Ange, des peuples ont fui, et à cause de votre grandeur, des nations ont été dispersées. Et on amassera vos dépouilles comme on amasse la sauterelle, comme lorsqu’on en remplit des fosses [8]. Le Seigneur a été magnifié, parce qu’il habite dans un lieu élevé [9] ; il a rempli Sion de jugement et de justice. Et la fidélité existera en tes jours [10] ; la sagesse et la science seront des richesses de salut ; et la crainte du Seigneur sera son trésor.
R/. Marchant devant nous, l’Agneau sans tache s’avance pour nous, [11] * Ayant été fait Pontife, selon l’ordre de Melchisédech, pour l’éternité et les siècles des siècles. V/. Lui-même est le Roi de justice, dont la génération n’a pas de fin. [12] * Ayant.

Troisième leçon. Les pécheurs ont été atterrés dans Sion ; la terreur a saisi les hypocrites. Qui de vous pourra habiter avec un feu dévorant ? qui de vous habitera avec des flammes éternelles ? Celui qui marche dans la justice, et parle vérité ; qui rejette un grain, fruit de la calomnie, et secoue ses mains de tout présent ; qui bouche ses oreilles, afin de ne pas entendre des paroles de sang, et ferme ses yeux, afin de ne pas voir le mal ; celui-là habitera dans des hauts-lieux, des roches fortifiées seront sa demeure élevée ; le pain lui a été donné et ses eaux sont fidèles. Ses yeux verront un roi dans son éclat ; ils apercevront une terre de loin. [13]
R/. Les Nations verront ton juste, et tous les rois ton roi illustre ; [14] * Et l’on t’appellera d’un nom nouveau que la bouche du Seigneur nommera. [15] V/. Et [16] tu seras une couronne de gloire, dans la main du Seigneur, et un diadème royal dans la main de ton Dieu [17]. * Et l’on. Gloire au Père. * Et l’on.

A LAUDES.

Le Jeudi à partir du 17 décembre

A LAUDES ET AUX HEURES.
Les Antiennes suivantes se disent à Laudes et aux Heures dans les six Féries qui précèdent la Vigile de la Nativité. On les commence le 17 Décembre, par les Antiennes assignées au jour où l’on se trouve. On dit de même, les jours qui suivent, celtes qui sont propres à la Férie où l’on est. Si le 17 Décembre tombe un Dimanche, ces Antiennes se commencent le Lundi, c’est-à-dire le 18. Quant à celles qui devraient se dire les jours où il y a occurrence d’une Fête à neuf Leçons, elles sont omises cette année-là.

Ant. 1 De Sion * le Seigneur tout-puissant viendra pour sauver son peuple. [18]
Ant. 2 Revenez, Seigneur,* un peu plus près de nous et ne tardez pas de venir à vos serviteurs. [19]
Ant. 3 De Sion * viendra le Seigneur qui doit régner. Son nom est grand, Emmanuel. [20]
Ant. 4 Voici mon Dieu, * et je l’honorerai : le Dieu de mon père, et je l’exalterai. [21]
Ant. 5 Le Seigneur * est notre Législateur ; le Seigneur est notre Roi ; lui-même viendra, et nous sauvera. [22]

Capitule. Is. 2, 3. Venez et montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Jacob, et il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers, parce que de Sion sortira la loi, et la parole du Seigneur, de Jérusalem.

Ant. au Bénédictus Veillez * en esprit ; le Seigneur notre Dieu est proche. [23]

Le 21 décembre

Si cette Férie tombe le 21 décembre, alors on omet l’antienne précédente et on dit :

Ant. au Bénédictus Ne craignez pas, * car notre Seigneur viendra à vous le cinquième jour.

AUX VÊPRES.

Capitule. Gen. 49, 10. Le sceptre ne sera pas ôté de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu’à ce que vienne celui qui doit être envoyé, et lui-même sera l’attente des nations.

Ant. au Magnificat Livrez-vous à la joie * avec Jérusalem, et exultez en elle, vous tous qui l’aimez. [24]

Introduction générale aux Antiennes O, voir ici
Si ce jour tombe du 17 au 21 décembre, on dit une Antienne O

Le 17 Décembre. Ant. au Magnificat

O Sapiéntia, * quæ ex ore Altíssimi prodiísti, attíngens a fine usque ad finem, fórtiter suavitérque dispónens ómnia : veni ad docéndum nos viam prudéntiæ. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’imageO Sagesse, * qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut [25], atteignant d’une extrémité à une autre extrémité, et disposant toutes choses avec force et douceur [26] : venez pour nous enseigner la voie de la prudence. [27]
MP3 - 4.5 Mo
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM

Le 18 Décembre. Ant. au Magnificat

O Adonái, * et Dux domus Israël, qui Móysi in igne flammæ rubi apparuísti, et ei in Sina legem dedísti : veni ad rediméndum nos in bráchio exténto. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’imageO Adonaï, * et Conducteur de la maison d’Israël [28], qui avez apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent [29], et lui avez donné la loi sur le Sinaï : venez pour nous racheter par la puissance de votre bras. [30]
MP3 - 4.5 Mo
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM

Le 19 Décembre. Ant. au Magnificat

O radix Iesse, * qui stas in signum populórum, super quem continébunt reges os suum, quem Gentes deprecabúntur : veni ad liberándum nos, iam noli tardáre. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’imageO Racine de Jessé, * qui êtes comme l’étendard des peuples [31], devant qui les rois fermeront leur bouche [32], et dont les Nations imploreront le secours : venez nous délivrer, maintenant ne tardez plus. [33]
MP3 - 4.7 Mo
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM

Le 20 Décembre. Ant. au Magnificat

O clavis David, * et sceptrum domus Israël ; qui áperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo áperit : veni, et educ vinctum de domo cárceris, sedéntem in ténebris, et umbra mortis. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’imageO Clef de David, * et sceptre de la maison d’Israël ; qui ouvrez, et nul ne peut fermer ; qui fermez, et nul ne peut ouvrir [34] : venez, et tirez de la prison le captif qui est assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. [35]
MP3 - 5 Mo
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM

Le 21 Décembre. Ant. au Magnificat

O Oriens, * splendor lucis ætérnæ, et sol iustítiæ : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’imageO Orient [36], * splendeur de la lumière éternelle [37], et soleil de justice [38] : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. [39]
MP3 - 4.4 Mo
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Prope est iam Dóminus : veníte, adorémus.Le Seigneur est déjà proche : venez, adorons-le.
Du Prophète Isaïe. CHAP. XXXIII. (Voir leçons des Matines plus haut)

Heureux celui dont les yeux contempleront ainsi le Roi nouveau-né dans le doux éclat de son amour et de son humilité ! Il demeurera tellement ravi de sa beauté, que la terre avec toutes ses magnificences sera pour lui comme si elle n’était pas. Il ne pourra plus voir autre chose que celui qui aura apparu couché dans la crèche et enveloppé de langes. Mais, pour avoir ce bonheur de contempler de près le puissant Roi qui vient à nous, pour mériter de former sa cour, il faut suivre le conseil du Prophète : marcher dans la justice et parler la vérité ; c’est ce qu’exprime avec onction le pieux Rhaban Maur, dans son premier Sermon de la préparation à la fête de Noël. « S’il convient, dit-il, que, dans tous les temps, nous paraissions ornés et éclatants de bonnes œuvres, c’est principalement au jour de la Naissance du Sauveur. Considérez, mes frères : Si un roi de la terre, ou tout homme puissant vous invitait à venir célébrer son jour natal ; combien seraient neufs, recherchés et a même splendides, les habits sous lesquels vous voudriez paraître ! Vous ne souffririez pas que rien de vieux, de vil ou de malpropre y offensât les yeux de celui qui vous eût invités. Faites preuve d’un zèle égal dans l’occasion présente ; et que vos âmes, parées des divers ornements des vertus, s’avancent embellies des perles de la simplesse et des fleurs de la sobriété. Que vos consciences soient dans le calme, aux approches de la solennelle Naissance du Sauveur. Qu’elles y paraissent brillantes de chasteté, éclatantes de charité, toutes blanches du mérite de l’aumône, brillantes de justice et d’humilité, et, par-dessus tout, illuminées par l’amour de Dieu. Que si le Seigneur Christ vous voit célébrer dans cette parure la fête de sa naissance, sachez qu’il ne se contentera pas de visiter vos âmes ; il poussera la condescendance jusqu’à venir s’y reposer et y habiter à jamais, ainsi qu’il est écrit : Voici que je viendrai et que j’habiterai en eux, et ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu. » Donc, chrétiens, hâtez-vous ; que ceux qui sont pécheurs se convertissent et deviennent justes ; que les justes se justifient encore ; que les saints se sanctifient encore ; car c’est le Seigneur Dieu qui vient, et non un autre.

PROSE POUR LE TEMPS DE L’AVENT.
(Composée au XIe siècle, et tirée des anciens Missels Romains-Français.)

Chantons tous ensemble à notre Dieu créateur de toutes choses,
Par qui les siècles ont été faits ;
Et le ciel éblouissant de lumière, et les étoiles sans nombre ;
Le soleil, gloire du monde ; la lune, ornement des nuits, et tout ce qui resplendit ;
La mer, la terre, les hauteurs, les plaines, et les gouffres des fleuves ;
Et les vastes espaces de l’air, que parcourent les oiseaux, les vents et les pluies ;
Et tous ces êtres, ô Dieu Père, obéissent à vous seul comme une armée ;
Maintenant et à jamais, sans fin, et par tous les siècles,
Tous chantent un hymne à votre gloire ;
A vous qui, pour notre salut, donnez votre Fils unique,
Et l’envoyez souffrir en terre, victime innocente, pour nos péchés.
Sainte Trinité, nous vous prions : gouvernez et conservez nos corps et nos cœurs, et donnez le pardon de nos péchés. Amen.

PRIÈRE DU MISSEL AMBROSIEN.
(Au IIe Dimanche de l’Avent, Praefatio.)

C’est une chose digne et juste, équitable et salutaire, de vous rendre grâces en tout temps et en tous lieux, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, par Jésus-Christ notre Seigneur, dont l’Incarnation a été le salut du monde, et dont la Passion a été la rédemption du genre humain. Qu’il daigne nous conduire à l’éternelle récompense, celui qui nous a rachetés des ténèbres des enfers ; qu’il nous justifie au second Avènement, celui qui nous a délivrés au premier ; afin que, comme son humilité nous a rétablis dans la vie, sa puissante majesté nous préserve des malheurs qui seront à craindre au dernier jour.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Le Bhx Schuster, ne commentant que le Liber Sacramentorum, s’en tient au Missel, on trouvera le commentaire de la messe de la Férie au 3ème Dimanche ici.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Ton Sauveur est le Saint d’Israël

Lecture de l’Avent. — Isaïe décrit la gloire de la nouvelle Sion (LIV, 1-14).

« Pousse des cris de joie, stérile qui n’as jamais enfanté,
Éclate en chants d’allégresse, tressaille, toi qui n’as pas été en travail,
Car plus nombreux sont les fils de celle qui était délaissée
Que de celle qui avait un époux, ainsi parle le Seigneur.
Élargis l’espace de ta tente,
Déploie les tentures de ta demeure
Et ne ménage pas la place.
Allonge tes cordages
Et enfonce plus profondément tes pieux.
Sois sans crainte, tu n’as pas à avoir honte.
Aie le cœur joyeux, tu n’as pas à rougir,
Tu oublieras la honte de ta stérilité,
A l’opprobre de ton veuvage tu ne penseras pas,
Ton époux est celui qui t’a créée,
Il s’appelle : le Seigneur des armées.
Ton Sauveur est le Saint d’Israël,
Le Dieu de l’univers, c’est ainsi qu’on le nomme.
Comme une femme abandonnée et profondément affligée le Seigneur t’a rappelée,
Comme une femme aimée dans sa jeunesse et puis répudiée.
Ainsi parle ton Dieu : Pour un instant je t’ai abandonnée ;
Avec un amour puissant je t’ai accueillie de nouveau.
Dans le bouillonnement de ma colère, j’ai caché mon visage devant toi ;
Maintenant j’ai pitié de toi, d’une piété éternelle,
Ainsi parle le Seigneur ton Sauveur.
Il en sera pour moi comme aux jours de Noé,
Alors que je jurai :
Jamais plus les flots ne submergeront la terre ;
Ainsi je jure de ne plus jamais m’irriter contre toi,
De ne plus jamais te châtier.
Quand les montagnes se retireraient, que les collines s’ébranleraient,
Ma miséricorde ne s’écartera pas de toi
Et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée,
Dit le Seigneur, celui qui a compassion de toi.
Malheureuse, battue de la tempête, désolée, vois,
Je coucherai tes pierres sur l’antimoine
Et tes murs de fondation sur le saphir ;
Je ferai tes créneaux de rubis
Et des portes d’escarboucles, ton enceinte de pierres précieuses.
Tous tes fils seront disciples du Seigneur ;
Je donnerai à tes fils l’abondance de la paix.
C’est sur le droit que tu seras fondée... »

Chants de l’Avent. — Les chants célèbrent la grandeur et la gloire du Roi qui va venir :

« Le Seigneur se lèvera et combattra contre les nations,
Et ses pieds reposeront sur le mont des Oliviers vers l’Orient,
Il s’élèvera au-dessus de toutes les collines
Et vers lui afflueront tous les peuples » (Répons.)

C’est un répons mystérieux. Peut-être veut-il faire allusion au combat douloureux du Christ qui commencera au jardin des Oliviers et le conduira à la victoire sur tous ses ennemis. On trouve une pensée semblable dans le second répons :

« Comme précurseur, il entre pour nous, l’Agneau sans tache
Devenu grand-prêtre selon l’ordre de Melchisédech ;
Il est le Roi de justice dont la génération est éternelle » (Répons.)

Puis on s’adresse à la Reine qu’est l’Église :

« Les nations verront ton Juste
Et tous les rois ton illustre
Et on t’appellera d’un nom nouveau
Que la bouche du Seigneur a nommé
Et tu seras une couronne de gloire dans la main du Seigneur
Et un diadème royal dans la main de ton Dieu » (Répons.)

[1] Zach. 6, 12.

[2] Hebr. 1, 3.

[3] Malach. 4, 2.

[4] Is. 9, 2 ; Luc. 1, 78-79.

[5] Ces menaces s’adressaient à Sennachérib, figure des ennemis de l’Église.

[6] Zach. 14, 3.

[7] Is. 2, 2.

[8] Sauterelles sans ailes, bruchus, qui parfois, en quantités innombrables, ravagent certaines contrées de l’Orient.

[9] D’où il voit tout.

[10] Cette prophétie, vérifiée déjà sous Ézéchias, se rapporte dans un sens plus élevé à la domination du Messie.

[11] Hebr. 6, 20.

[12] Ibid. 7, 2.

[13] C’est-à-dire, ne tarissent jamais. « Dans ce pain et dans ces eaux, nous voyons la loi de Dieu. Quiconque est tel que le demande le texte prophétique, habitera dans la caverne de la pierre imprenable, qui est J.-C. Ses yeux découvriront de loin la terre tant désirée, la, terre promise aux doux et aux pacifiques, et verront enfin le Roi du Ciel ». (Saint Jérôme).

[14] Is. 62, 2.

[15] Matth. 16, 13.

[16] Is. 62, 3.

[17] « Le peuple de Dieu ne s’appellera plus Israël, mais chrétien, et les victoires des Saints seront, dans la main du Père, une couronne pour son Fils ». (Saint Jérôme).

[18] Is. 59, 20 (Septante).

[19] Ps. 89, 13.

[20] Is. 7, 14.

[21] Exod. 15, 2.

[22] Is. 33, 22.

[23] I Petr. 4, 7.

[24] Is. 66, 10.

[25] Eccli., 24, 3.

[26] Sap. 8, 1.

[27] ou de la justiceIs. 40, 14.

[28] Exod. 6, 2, 3, 13.

[29] Exod. 3, 2.

[30] Exod. 6, 6.

[31] Is. 11, 10 & Rom. 15, 12.

[32] Is. 52, 15.

[33] Habac. 2, 3 & Hebr. 10, 37.

[34] Is. 22, 22 & Apoc. 3, 7.

[35] Is. 44, 7 ; Ps. 106, 14 & Apoc. 3, 7 ; Luc. 1, 79.

[36] Zach. 6, 12.

[37] Hebr. 1, 3.

[38] Malach. 4, 2.

[39] Is. 9, 2 ; Luc. 1, 78-79.