V/. Dómine, lábia mea apéries. | V/. Seigneur, vous ouvrirez mes lèvres [1]. |
R/. Et os meum annuntiábit laudem tuam. | R/. Et ma bouche annoncera votre louange. |
V/. Deus, in adiutórium meum inténde. | V/. Dieu, venez à mon aide [2]. |
R/. Dómine, ad adiuvándum me festína. | R/. Seigneur, hâtez-vous de me secourir. |
Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
Allelúia. | Alléluia. |
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Dóminum, qui fecit nos, * Veníte adorémus. | Le Seigneur qui nous a faits, * Venez, adorons [3]. |
Dóminum, qui fecit nos, * Veníte adorémus. | Le Seigneur qui nous a faits, * Venez, adorons. |
Psalmus 94 | Psaume 94 |
Veníte, exsultémus Dómino, iubilémus Deo, salutári nostro : præoccupémus fáciem eius in confessióne, et in psalmis iubilémus ei. | Venez [4], réjouissons-nous dans le Seigneur [5], poussons des cris de joie vers Dieu, notre Sauveur : Allons au-devant de lui avec des louanges, et chantons des psaumes à sa gloire. |
Dóminum, qui fecit nos, * Veníte adorémus. | Le Seigneur qui nous a faits, * Venez, adorons. |
Quóniam Deus magnus Dóminus, et Rex magnus super omnes deos : quóniam non repéllet Dóminus plebem suam : quia in manu eius sunt omnes fines terræ, et altitúdines móntium ipse cónspicit. | Car le Seigneur est le grand Dieu, et le grand Roi au-dessus de tous les dieux : Car le Seigneur ne repoussera pas son peuple : Dans sa main sont tous les confins de la terre, et son regard domine les sommets des montagnes. |
Veníte adorémus. | Venez, adorons. |
Quóniam ipsíus est mare, et ipse fecit illud, et áridam fundavérunt manus eius : | A lui est la mer, et c’est lui qui l’a faite, et ses mains ont formé le continent : |
¶ Genuflectitur : | ¶ On se met à genoux : |
VENÍTE, ADORÉMUS, ET PROCIDÁMUS ANTE DEUM : | VENEZ, ADORONS ET PROSTERNONS-NOUS DEVANT DIEU : |
plorémus coram Dómino, qui fecit nos, quia ipse est Dóminus Deus noster ; nos autem pópulus eius, et oves páscuæ eius. | pleurons devant le Seigneur qui nous a faits [6], car Lui est le Seigneur notre Dieu ; et nous, son peuple, et les brebis de son pâturage. |
Dóminum, qui fecit nos, * Veníte adorémus. | Le Seigneur qui nous a faits, * Venez, adorons. |
Hódie, si vocem eius audiéritis, nolíte obduráre corda vestra, sicut in exacerbatióne, secúndum diem tentatiónis in desérto : ubi tentavérunt me patres vestri, probavérunt et vidérunt ópera mea. | Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, comme lorsqu’ils excitèrent ma colère, au jour de la tentation dans le désert : où vos pères m’ont tenté, m’ont mis à l’épreuve, et ont vu mes œuvres [7]. |
Veníte adorémus. | Venez, adorons. |
Quadragínta annis próximus fui generatióni huic, et dixi : Semper hi errant corde ; ipsi vero non cognovérunt vias meas : quibus iurávi in ira mea : Si introíbunt in réquiem meam. | Pendant quarante ans je fus proche de cette génération, et je dis : Toujours leur cœur s’égare ; Et ils n’ont point connu mes voies : de sorte que j’ai juré dans ma colère : Ils n’entreront point dans mon repos [8]. |
Dóminum, qui fecit nos, * Veníte adorémus. | Le Seigneur qui nous a faits, * Venez, adorons. |
Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, et in sǽcula sæculórum. Amen. | Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
Veníte adorémus. | Venez, adorons. |
Dóminum, qui fecit nos, * Veníte adorémus. | Le Seigneur qui nous a faits, * Venez, adorons. |
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Nocte surgéntes vigilémus omnes,
Semper in psalmis meditémur, atque Voce concórdi Dómino canámus Dúlciter hymnos. | Levons-nous la nuit et veillons tous,
Méditons sans cesse des psaumes, et D’une voix unanime chantons au Seigneur Doucement des hymnes. |
Ut pio Regi páriter canéntes,
Cum suis Sanctis mereámur aulam Ingredi cæli, simul et perénnem Dúcere vitam. | Pour que, chantant comme eux le Roi de bonté,
Avec ses saints nous méritions d’entrer Dans le palais du ciel, et d’y mener ensemble La vie éternelle. |
Præstet hoc nobis Déitas beáta
Patris, ac Nati, paritérque Sancti Spíritus, cuius résonat per omnem Glória mundum. Amen. | Que nous l’accorde la bienheureuse Déité
Du Père, du Fils et du Saint-Esprit Dont la gloire résonne Dans le monde entier. Amen. |
Ant. 1 Beátus vir, * qui in lege Dómini meditátur. | Ant. 1 Heureux l’homme, * qui médite la loi du Seigneur [9]. |
Psalmus 1 | Psaume 1 [10] |
Beátus vir, qui non ábiit in consílio impiórum, et in via peccatórum non stetit, * et in cáthedra pestiléntiæ non sedit : | Heureux [11] l’homme qui ne suit pas le conseil des impies, qui ne se tient pas dans la voie des pécheurs * et qui ne s’assied pas dans la compagnie des moqueurs : |
Sed in lege Dómini volúntas eius, * et in lege eius meditábitur die ac nocte. | Mais qui a sa volonté dans la loi du Seigneur, * et qui médite cette loi jour et nuit [12]. |
Et erit tamquam lignum, quod plantátum est secus decúrsus aquárum, * quod fructum suum dabit in témpore suo : | Il sera comme un arbre planté auprès des cours d’eau [13] ; * qui donnera fruit en son temps. |
Et fólium eius non défluet : * et ómnia quæcúmque fáciet, prosperabúntur. | Son feuillage ne se flétrira pas : *tout ce qu’il fera, réussira [14]. |
Non sic ímpii, non sic : * sed tamquam pulvis, quem proícit ventus a fácie terræ. | Non pas ainsi les impies, pas ainsi : * mais comme la poussière qu’emporte le vent. |
Ideo non resúrgent ímpii in iudício : * neque peccatóres in concílio iustórum. | Aussi les impies ne ressusciteront pas au jugement [15] : * ni les pécheurs dans l’assemblée des justes. |
Quóniam novit Dóminus viam iustórum : * et iter impiórum períbit. | Car le Seigneur connaît la voie des justes [16] : * et la voie des impies se perdra. |
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
Ant. Beátus vir, * qui in lege Dómini meditátur. | Ant. Heureux l’homme, * qui médite la loi du Seigneur. |
Ant. 2 Servíte Dómino * in timóre : et exsultáte ei cum tremóre. | Ant. 2 Servez le Seigneur * avec crainte : et réjouissez-vous en lui avec tremblement [17]. |
Psalmus 2 | Psaume 2 [18] |
Quare fremuérunt gentes : * et pópuli meditáti sunt inánia ? | Pourquoi [19] les nations ont-elles frémi : * et les peuples médité des choses vaines ? |
Astitérunt reges terræ, et príncipes convenérunt in unum * advérsus Dóminum, et advérsus Christum eius. | Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont assemblés * contre le Seigneur et contre son Christ. |
Dirumpámus víncula eórum : * et proiciámus a nobis iugum ipsórum. | Rompons leurs liens : * et jetons loin de nous leur joug [20]. |
Qui hábitat in cælis, irridébit eos : * et Dóminus subsannábit eos. | Celui qui habite dans les cieux se rira d’eux : * et le Seigneur se moquera d’eux. |
Tunc loquétur ad eos in ira sua, * et in furóre suo conturbábit eos. | Alors [21] Il leur parlera dans sa colère, * et Il les épouvantera dans sa fureur. |
Ego autem constitútus sum rex ab eo super Sion montem sanctum eius, * prǽdicans præcéptum eius. | Pour moi, j’ai été établi Roi par lui sur Sion, sa montagne sainte, * annonçant son décret. |
Dóminus dixit ad me : * Fílius meus es tu, ego hódie génui te. | Le Seigneur m’a dit : * Tu es mon Fils ; je t’ai engendré aujourd’hui [22]. |
Póstula a me, et dabo tibi gentes hereditátem tuam, * et possessiónem tuam términos terræ. | Demande-moi et je te donnerai les nations pour ton héritage, * et pour ton domaine les extrémités de la terre [23]. |
Reges eos in virga férrea, * et tamquam vas fíguli confrínges eos. | Tu les gouverneras avec une verge de fer, * et tu les briseras comme le vase du potier [24]. |
Et nunc, reges, intellígite : * erudímini, qui iudicátis terram. | Et maintenant, ô rois, comprenez : * apprenez, vous qui jugez la terre. |
Servíte Dómino in timóre : * et exsultáte ei cum tremóre. | Servez le seigneur avec crainte : * et réjouissez-vous en lui avec tremblement [25]. |
Apprehéndite disciplínam, nequándo irascátur Dóminus, * et pereátis de via iusta. | Embrassez la doctrine, de peur que le Seigneur ne s’irrite, * et que vous ne périssiez hors de la voie juste [26]. |
Cum exárserit in brevi ira eius : * beáti omnes qui confídunt in eo. | Lorsque bientôt s’enflammera sa colère : * heureux tous ceux qui ont confiance en lui. |
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
Ant. Servíte Dómino * in timóre : et exsultáte ei cum tremóre. | Ant. Servez le Seigneur * avec crainte : et réjouissez-vous en lui avec tremblement. |
Ant. 3 Exsúrge, * Dómine, salvum me fac, Deus meus. | Ant. 3 Levez-vous, * Seigneur, sauvez-moi, mon Dieu [27]. |
Psalmus 3 | Psaume 3 [28] |
Dómine, quid multiplicáti sunt qui tríbulant me ? * multi insúrgunt advérsum me. | Seigneur, pourquoi se sont-ils multipliés ceux qui me persécutent ? * Une multitude s’élève contre moi. |
Multi dicunt ánimæ meæ : * Non est salus ipsi in Deo eius. | Beaucoup disent à mon âme : * Il n’y a pas de salut pour elle [29] dans son Dieu [30]. |
Tu autem, Dómine, suscéptor meus es, * glória mea, et exáltans caput meum. | Mais vous, Seigneur, vous êtes mon soutien, * ma gloire, et vous relevez ma tête. |
Voce mea ad Dóminum clamávi : * et exaudívit me de monte sancto suo. | De ma voix j’ai crié vers le Seigneur, * et Il m’a exaucé de sa montagne sainte [31]. |
Ego dormívi, et soporátus sum : * et exsurréxi, quia Dóminus suscépit me. | Je me suis endormi, et j’ai été assoupi : * et je me suis levé, parce que le Seigneur m’a soutenu [32]. |
Non timébo míllia pópuli circumdántis me : * exsúrge, Dómine, salvum me fac, Deus meus. | Je ne craindrai point les milliers d’hommes du peuple qui m’environnent : * levez-vous, Seigneur ; sauvez-moi, mon Dieu. |
Quóniam tu percussísti omnes adversántes mihi sine causa : * dentes peccatórum contrivísti. | Car vous avez frappé tous ceux qui s’opposaient à moi sans raison : * vous avez brisé les dents des pécheurs. |
Dómini est salus : * et super pópulum tuum benedíctio tua. | Du Seigneur est le salut [33] : * et sur votre peuple, votre bénédiction [34]. |
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. | Gloire au Père, et au Fils, * et au Saint-Esprit. |
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen. | Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, * et dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. |
Ant. Exsúrge, * Dómine, salvum me fac, Deus meus. | Ant. Levez-vous, * Seigneur, sauvez-moi, mon Dieu. |
V/. Memor fui nocte nóminis tui, Dómine. | V/. Je me suis souvenu durant la nuit de votre nom, Seigneur [35]. |
R/. Et custodívi legem tuam. | R/. Et j’ai gardé votre loi [36]. |
[1] Ps. 50, 15.
[2] Ps. 69, 1.
[3] Ps. 99, 3.
[4] Venez ! La prière exige toujours un rapprochement du cœur. Physiquement, nous sommes continuellement tout près de Dieu ; mais nous en sommes moralement loin ou près selon que nos sentiments ont effacé, atténué, ou rendu plus nette et plus belle l’image de Dieu qu’est notre âme illuminée des clartés de la foi et embrasée des ardeurs de la charité. Rapprochons-nous et exultons pieusement en Dieu si nous voulons pouvoir, en toute sécurité, nous rire des attaques de nos ennemis spirituels.(S. Augustin).
[5] Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur. Prions en union avec Jésus-Christ et la sainte Église qui nous appellent ; prions pour tous nos frères et particulièrement pour les pécheurs et les infidèles, qui méconnaissent leur Créateur et leur Maître. Le Psaume 94 : Venite exultemus montre combien il est juste de bénir le Seigneur ; car il a tout fait, nous sommes les brebis de son bercail. Écoutons sa voix et n’endurcissons pas nos cœurs, comme le firent les Juifs ingrats, et cela spécialement à deux reprises, durant une période de quarante années : la première fois, dans le désert, la seconde fois, depuis le commencement de la prédication de N. S. jusqu’à la ruine de leur ville.
[6] Il est naturel que l’acte d’adoration soit accompagné d’un renouveau de contrition. Ces pleurs sont un aliment de joie car ils nous sont un témoignage que la grâce de Dieu, ouvrière de repentir, est en nous. (Le P. Hugueny, Psaumes et Cantiques du Bréviaire Romain).
[7] Dieu ne nous a-t-il pas tirés et choisis du milieu des enfants du siècle comme il a tiré les Israélites de l’Égypte, fait passer la Mer Rouge des passions et des vices, nourris, non de cailles et de manne, mais du pain eucharistique qui doit nous soutenir dans le désert qu’est ce monde ? Ce désert a ses jours de tentations, de lassitude où l’âme souffre de la soif, des jours où, dans notre découragement d’enfants ingrats, nous allons jusqu’à dire à l’Esprit-Saint : « Je n’en puis plus ; si vous êtes de Dieu, donnez-moi à boire, ou je cesse de vous suivre ! » (Idem).
[8] Notre repos, c’est le ciel après cette vie. Au sens mystique, c’est ici-bas l’union, l’intimité avec Dieu devenue si constante et si profonde qu’elle transforme toute souffrance en expansion de joyeuse charité. C’est par la confiance que nous entrerons toujours plus avant dans ce repos ; confiance surtout quand tout semble aller au plus mal. C’est l’heure du détachement, l’épreuve des cœurs vraiment fidèles qui ne s’égarent point dans l’oubli des bienfaits reçus de leur divin Sauveur. (Idem).
[9] Ps. 1, 1-2.
[10] Applications liturgiques. L’Église chante ce Psaume aux Matines de Pâques, c’est l’hymne du triomphe de J.-C. ; aux Matines des Saints pour célébrer leurs vertus et leurs récompenses. La mention de l’arbre au v. 3 a rappelé à l’Église le mystère de la Croix dont le fruit est N.-S. que nous cueillons dans l’Eucharistie. On comprend la place de ce psaume aux fêtes de la Croix et du Saint Sacrement. (Le P. Emmanuel. Nouvel essai sur les psaumes).
[11] Toutes les fibres de l’intelligence et du cœur se soulèvent à ce mot si simple et si complet dans son expression, qui ouvre l’admirable collection des Cantiques inspirés de David, « Heureux, etc. » A ce mot, il semble à l’exilé qu’il entend parler de la patrie ; à l’enfant, qu’il vient d’entendre prononcer le nom d’une famille tendrement aimée qu’il aurait perdue. (Saint Thomas).
[12] Méditer la loi de Dieu nuit et jour, c’est conformer constamment sa conduite aux prescriptions de la loi. Nous prions sans interruption lorsque, par la pratique d’œuvres agréables à Dieu et faites pour sa gloire, toute notre vie devient une véritable prière. (S. Hilaire).
[13] Que faut-il entendre par le courant des eaux, si ce n’est la rosée de la grâce, qui fait porter à l’homme son fruit qui est N.-S. J.-C. ? Or, on aperçoit dans ce passage trois conditions de la vie parfaite, lesquelles accompagnent l’homme fertile en ce fruit. Car l’état de la perfection, c’est de remplir toujours le temps sans jamais se relâcher. C’est pourquoi il est dit expressément qu’il donne son fruit en son temps. L’état de la perfection, c’est aussi de ne point se livrer à des paroles et des discours vains et inutiles ; c’est pour cela qu’il est encore dit expressément : Et sa feuille ne tombera point. Enfin, l’état de perfection c’est de ne point omettre tout ce qui est propre à l’avancement de l’esprit ; c’est pour cela que David ajoute : Toutes les choses qu’il fera auront un heureux succès. Oui, il est certain que tout prospère à celui qui porte ce fruit par la charité. (Saint Bonaventure. Miroir de la Sainte Vierge, chap. 18e).
[14] Tout réussit au juste parce que, faisant tout par amour, tout lui est une occasion de progresser dans cet amour. Il réalise ainsi la parole de saint Paul : Tout coopère au bien de ceux qui aiment Dieu.
[15] C’est-à-dire qu’ils ne seront pas justifiés, mais irrévocablement condamnés, au tribunal de Dieu même, lorsque le bon grain sera séparé de la menue paille. (Fillion).
[16] On peut dire que Dieu connaît la voie des justes et qu’il ne connaît pas la voie des impies, non pas que Dieu ignore quelque chose, mais dans ce sens qu’être ignoré de Dieu, c’est périr, et qu’être connu de Dieu c’est vivre. (S. Augustin).
[17] Ps. 2, 11.
[18] Applications liturgiques. L’Église chante ce psaume aux Matines de Noël et prend pour Antienne le v. 7 : Le Seigneur... le Vendredi-Saint avec l’Antienne : Les rois... du v. 2. A Pâques, elle prend l’Antienne du v. 8, enfin nous le trouvons aux Matines des Saints Martyrs et Confesseurs. (Le P. Emmanuel).
[19] Exclamation dédaigneuse équivalant à : A quoi bon, en vain. — En effet, ils n’ont point accompli ce qu’ils voulaient, qui était d’anéantir Dieu et son Christ. (Saint Augustin). Pourquoi ? A cause de l’opposition qu’il y a en tout homme, entre la loi du péché et la loi du Christ. Dans nos sociétés chrétiennes, le mal se heurte à tout instant à la prédication de l’Évangile, à l’opinion et aux mœurs publiques créées dans ces sociétés par la vie de ceux qui obéissent au Christ. De là sa colère et ses efforts pour détruire le règne du Christ et de Dieu : Rompons leurs liens, et rejetons loin de nous leur joug. (Le P. Hugueny).
[20] Rompons leurs liens : Voilà le vrai motif de cette conjuration. Ils ne veulent ni des liens de la foi pour l’intelligence, ni du joug des commandements pour la volonté. Ces liens cependant sont ceux dont Dieu disait par son prophète : « Je les attirerai par les liens qui captivent les hommes, par les liens de l’amour. » (Osée, XI, 4). Ce joug, ces liens, dit saint Augustin, ne sont pas un poids pour celui qui s’en charge ; ce sont des ailes qui l’aident à voler.
[21] Alors, c’est-à-dire au grand jour du jugement général qui aura déjà été précédé du jugement particulier. Cependant, Dieu n’attend pas toujours cette heure-là, souvent dès ici-bas il châtie les persécuteurs du Christ et de son Église. (Le P. Hugueny).
[22] Ce texte est un de ceux qui indiquent le plus péremptoirement la divinité du Messie (Lesêtre).
[23] Jésus-Christ est proclamé le maître universel des âmes. Il l’était en tant que verbe de Dieu ; mais en tant qu’Homme-Dieu, il a demandé humblement ces âmes à son Père ; la verge de fer est l’image de sa croix.
[24] La comparaison du vase de potier peut-être comprise 1° dans un sens de destruction complète, 2° dans un sens de destruction relative avant la cuisson (Voir Jérémie, XVIII, 1 à 6). Cette dernière explication nous fait songer à la bonté et à la miséricorde du Seigneur, qui nous envoie les épreuves, afin que par l’humiliation et la contrition, nous nous relevions pour nous rapprocher de lui et transforme le vase de notre cœur en un vase d’honneur.
[25] Réjouissez-vous par rapport à lui, mais tremblez par rapport à vous, parce qu’encore que par lui-même il ne veut apporter que du bien, vos crimes et votre malice pourront peut-être l’obliger à vous faire du mal. (Bossuet, 3e Sermon pour Noël).
[26] La voie de la justice, c’est Jésus-Christ ; voie qui seule conduit à la vérité et à la vie.
[27] Ps. 3, 7.
[28] Applications liturgiques. Ce Psaume est chanté aux Matines de Pâques ; son Antienne est formée du v. 5 qui renferme le mystère de la Passion et celui de la Résurrection. L’Église le lit aussi aux fêtes des Saints Martyrs et des saints Confesseurs ; le considérant comme la prière du Christ, elle en fait aussi la prière de ses membres. (Le. P. Emmanuel).
[29] Pour nous, si nos péchés crient à notre âme : « Il n’y a point de salut pour elle ; » la voix de la miséricorde de Dieu est encore plus forte. « Vous me ferez entendre une parole de consolation et de joie. » (Ps. IV, 9).
[30] Point de salut en Dieu tant que nous compterons sur nous-mêmes ; si nous le cherchons en lui, nous le trouverons infailliblement.
[31] La colline de Sion.
[32] Pourquoi nous troubler, nous agiter ? Quoi qu’il arrive, nous sommes sous la protection du Seigneur. — Les Pères de l’Église ont appliqué ce verset à notre Seigneur en interprétant ces mots : Je me suis endormi, j’ai sommeillé et je me suis levé, de la mort sur la croix, de la mise au tombeau et de la résurrection du Sauveur.
[33] Soyez assurés de cette vérité au moment du péril ; craignons notre faiblesse, mais ayons toute confiance dans la force de notre Dieu.
[34] La bénédiction qui vient de Dieu sur les hommes est la grâce ; la bénédiction que les hommes donnent à Dieu, c’est la louange et la gloire ; la bénédiction que les hommes donnent à leurs semblables, c’est la prière.
[35] Ps. 118, 55.
[36] En cette nuit de la mortalité, on ne peut garder la loi si l’on s’appuie sur sa propre vertu, oubliant que c’est dans le nom du Seigneur qu’est notre secours. (Saint Augustin).